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Regard sur les th

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Regard sur les th ories d acquisition du langage : milieu familial, milieu scolaire, langage de scolarisation, bilinguismes V ronique Boiron – PowerPoint PPT presentation

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Title: Regard sur les th


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Regard sur les théories dacquisition du
langage  milieu familial, milieu scolaire,
langage de scolarisation, bilinguismes
  • Véronique Boiron
  • vero.boiron_at_free.fr
  • IUFM dAquitaine /LACES, Bordeaux 4
  • INRP-Lyon, le 4/02/2010

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  • Introduction
  • I- Le langage, quest-ce que cest ?
  • 1. Les grands courants théoriques dacquisition
    du langage
  • 2. Comment lenfant apprend à parler
  • 3. Langage et pensée à lécole
  • II- Parler-penser à lécole des ruptures à
    risque, facteurs de difficultés
  • 1. Langage de la maison/ langage de lécole
  • 2. Pour une scolarisation des pratiques, des
    objets, des outils
  • III -A propos des bilinguismes
  • Conclusion
  • Bibliographie

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Entrée en matière
  • La manière dont lenfant apprend à parler nous
    renseigne sur
  • le rôle du langage (et non de la langue) dans le
    développement des dimensions psychique,
    intellectuelle, culturelle de lindividu
  • le rôle des interactions langagières dans la
    construction et la compréhension du monde
  • le rôle de linterprétation dans les interactions
  • le rôle du récit comme ancrage dans une culture

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Entrée en matière
  • La question du langage est fondamentale
  • - 7 à 10 des enfants de Petite Section ont un
    langage déficitaire.
  • - parmi eux, 40 présentent une déficience en
    lecture-écriture vers lâge de 7 ans et demi.

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  • Selon nous, un enfant de 3 ans a un langage
    déficitaire lorsquil a participé à très peu
    dinteractions langagières et lorsque celles-ci
    sont principalement sur le mode injonctif
    (interdits, ordres). On parle ici de langage
    heureusement la très grande majorité des enfants
    a appris à parler mais on peut parler pour ne
    rien dire (répéter, réciter, obéir) et ceci ne
    veut pas dire que ces enfants ont appris à
    parler-penser à travers une activité langagière
    (la leur ou celle des autres).

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Entrée en matière
  • On peut dire que lenfant a fini dapprendre à
    parler
  • quand il se fait comprendre sans avoir recours
    aux gestes, aux déplacements,
  • par une personne qui ne fait pas partie de son
    milieu familial.

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Entrée en matière
  • Langue ou langage ?
  • Des constats
  • Le langage oral est devenu progressivement LA
    priorité dans les programmes à travers 2 aspects
    complémentaires
  • - létude de la langue étudier sa structure,
    son fonctionnement
  • - le développement et la maitrise du langage
    construire lactivité dUN sujet pensant.

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Entrée en matière
  • La question de lefficacité de son enseignement
  • Le bain de langage ?
  • Cest en parlant avec les élèves quon assure
    leur développement langagier
  • Faire répéter des structures ? Réciter ? Dire par
    cœur ?
  • Ces tâches ne relèvent pas de lactivité
    langagière et ne la développent pas.
  • La reformulation, oui mais elle ne suffit pas.

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Entrée en matière
  • - Son enseignement reste très problématique
    (petits groupes, pas de trace, évaluation
    délicate)
  • Confusion entre développement du langage et
    enrichissement du lexique  un mot nouveau par
    jour  (Bentolila)
  • Le langage oral est souvent considéré comme une
    sous forme du langage écrit il ne doit pas être
    développé  pour entrer dans lécrit . Il a ses
    fonctions propres.
  • Mais à quoi sert le langage humain ?

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I- Le langage, quest-ce que cest ?
  • Une activité humaine profondément intellectuelle
    qui transforme le rapport à soi, au monde, aux
    autres
  • Une machine à penser
  • Une activité qui ne sarrête jamais !
  • Langage intériorisé et images mentales quand je
    me parle à moi-même, je pense, je réfléchis, je
    comprends, je lis, je rêve(pas de trace visible
    de cette forme de langage)
  • Langage extériorisé quand je parle, je note,
    jécris (il existe des traces)

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I- Le langage, quest-ce que cest ?
  • Le langage a une triple dimension
  • 1. Sociale lenfant est immédiatement considéré
    comme un être de compréhension, membre dun
    réseau de communication adulte-enfant
  • 2. Psychologique le langage assure le
    développement de la personne (se construire comme
    un sujet semblable et différent)

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I- Le langage, quest-ce que cest ?
  • 3. Cognitive le langage construit et donne
    accès aux connaissances. Il les organise, les
    hiérarchise, les construit en multiples réseaux
    mobilisables selon les situations.
  • Les fonctions cognitives du langage sont
    fondamentales construire le monde, évoquer
    labsent, multiplier les mondes, construire des
    significations, prendre le pouvoir

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1. Courants théoriques points de vue sur le
langage et lenfant
  • Lacquisition et le développement du langage ont
    fait et font toujours lobjet de courants
    théoriques qu rendent compte
  • - des savoirs sur le développement de lenfant
    (rupture des années 80)
  • - des points de vue adoptés sur lenfant
    (psychologique, linguistique, sociologique,
    anthroplogique, historique, religieux)
  • - des modes dobservation de lenfant
  • - des types de relation adulte-enfant envisagées
    (idéologie, place de la religion)

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1. Les grands courants théoriques dacquisition
du langage
  • La perspective comportementaliste ou behavioriste
    Ivan PAVLOV 1848-1936 Frédéric SKINNER
    1904-1990
  • PAS de spécificité du langage
  • Apprentissage par imitation
  • Insistance sur les mots

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1. Les grands courants théoriques dacquisition
du langage
  • La perspective innéiste ou nativiste (Chomsky
    1928- ?)
  • - Règles grammaticales universelles
  • - Le développement est inné, lié à un module
    linguistique du cerveau le langage ne dépend ni
    des connaissances ni des situations
  • Fodor  On napprend rien. 

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1. Les grands courants théoriques dacquisition
du langage
  • La perspective constructiviste ou cognitiste ou
    génétique (Jean Piaget 1896-1980)
  • Le langage se construit AVANT les interactions
    sociales
  • Il se situe dans la pensée opératoire qui se
    structure DANS laction concrète
  • La communication accompagne laction selon les
    besoins de lenfant

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1. Les grands courants théoriques dacquisition
du langage
  • La perspective sociale, socio-constructiviste ou
    interactionniste (Lev Vygostki 1896-1934, école
    de Palo Alto, Henri Wallon 1879-1962, Jerome
    Bruner (1915 - ?)
  • le langage comme mode de relation à autrui
  • Le langage comme moyen de dinterpréter et
    réguler la culture et dagir sur la culture
  • Le langage comme moyen de faire des choses avec
    des mots
  • Le développement est interpersonnel (ZPD)

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2. Comment lenfant apprend à parler
  • Jerome BRUNER
  • Comprendre lêtre humain dans toutes ses
    dimensions (psychologique, sociale, linguistique,
    culturelle)
  • Observer le nouveau né, le bébé (gt 2 ans) en
    milieu familial
  • Définir léducation à lécole comme entrée dans
    la culture
  • Considérer lêtre humain dabord comme un être de
    culture (lecteur du psychologue russe Vygotski)

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2. Comment lenfant apprend à parler
  • Ce que Bruner a observé et analysé
  • Les adultes parlent au bébé immédiatement
  • Ils lui prêtent la capacité de comprendre
  • Lenfant est considéré comme un partenaire de
    dialogue
  • Les adultes INTERPRETENT TOUS LES SIGNES renvoyés
    par lenfant (grimaces, rictus, sourires, pleurs,
    cris)
  • IL y a communication AVANT langage
  • Le  mamanais  ou  motherese  est un mode
    daccès à la compréhension
  • Il est universel

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2. Comment lenfant apprend à parler
  • Les rituels (toilette, repas, coucher, (jeux))
    des moments de langage spécifiques Et des
    scénarios langagiers qui accompagnent laction
  • Parler AVEC lenfant en faisant quelque chose
    ensemble
  • Parler à propos dun objet qui a une fonction
    culturelle, qui donne à PARLER-PENSER ENSEMBLE
    (construire la co-pensée).

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2. Comment lenfant apprend à parler
  • Bruner a longuement étudié la mise en place du
    récit chez lenfant et ses fonctions
  • - Conduite langagière universelle
  • Conduite langagière la plus fréquente
  • Ancrage dans une culture (William Labov les
    conduites narratives dans les ghettos noirs
    américains)
  • Recherche dun sens face à un événement, un
    constat, une action inattendus, inconnus,
    sidérants

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2. Comment lenfant apprend à parlerDepuis
Bruner
  • Lintonation 1ère grammaire de lenfant (cf.
    lecture magistrale)
  • Lenfant est programmé pour apprendre à parler
    mais cest lapprentissage qui assure
    lacquisition et le développement du langage
  • Lacquisition et le développement du langage
    relèvent déchanges avec des adultes
    bienveillants et experts
  •  Laccordage affectif  (Daniel Stern)
    multiplicité des modes de signification

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2. Comment lenfant apprend à parlerDepuis
Bruner
  • Le développement du langage sorganise autour de
    3 pôles
  • Affect (moteur)
  • Appuis cognitifs (RE-connaître)
  • Découpage de la chaine sonore
  • kivivedãzitrudetrõdarbr arbre gttronc gttrou
    gtmaison
  • En français, le repérage des unités est complexe
    zurs turs lurs nurs trurs
  • levãdeglob lejedemilfrã
    lefilmdekapedepe
  • Cest alors lécrit qui donne accès à lunité mot

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  • levãdeglob
  • Le vent des globes / Le Vendée globe
  • lejedemilfrã
  • Le jeu dEmile Franc / Le jeu des 1000 francs
  • lefilmdekapedepe
  • les films de Kapédépais / les films de cape et
    dépée
  • letalibã
  • létat Liban / les Talibans
  • tirela?eviyetelabobinet?era ?

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2. Comment lenfant apprend à parlerDepuis
Bruner
  • Vers 3 ans, lenfant est devenu un expert dans le
    découpage de la chaine sonore et dans la
    compréhension du langage oral.
  • Il existe toujours un écart important (chez les
    adultes et les enfants) entre nos capacités en
    compréhension et nos capacités en production (cf.
    langue étangère).

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3. Langage et pensée à lécole
  • La classe est un lieu unique pour apprendre à
    parler-penser, comprendre, réfléchir, savoir,
    questionner, pour parler-penser ensemble et se
    développer comme des êtres pensants qui savent
    quils pensent, dans quel but, et comment ils
    pensent (relations de soi à soi, de soi à autrui
    et dautrui à soi).
  • A lécole, ces expériences langagières et
    intellectuelles se développent autour de 3 axes
  • Lexpertise du maitre
  • Le groupe-classe un groupe de pairs ET un
    adulte expert
  • Le rôle du langage

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3. Parler-penser à lécole le 1er axe cest
lexpertise du maitre
  • - Choix des objets, des activités, des
    dispositifs didactiques, des types dinteraction
  • Le maître est  tuteur de langage  phrases
    courtes, intonations très marquées, débit
    ralenti, reformulations, développements,
    commentaires, ajouts
  • Le maître assure la  clarté cognitive  parle
    les activités et les apprentissages scolaires
  • Le maître assure la SCOLARISATION des objets,
    usages, pratiques, activités.

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3. Parler-penser à lécole le 2ème axe cest le
groupe-classe
  • - Interactions langagières collectives, duelles,
    confrontation des points de vue
  • - Construction de pratiques sociales, de
    pratiques langagières et de pratiques culturelles
  • - Mutualisation des expériences, savoirs,
    savoir-faire
  • - Processus dintériorisation en construction
    élaboration du langage intérieur pour TOUS les
    élèves
  • Lindividualisation des apprentissages
  • relève-t-elle de lécole ?

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3. Parler-penser à lécole le 3ème axe, cest
le rôle du langage
  • c) le rôle du langage
  • - Construction doutils de compréhension
    reformulations, questions qui convoquent la
    pensée, lactivité intellectuelle un langage
    pour dire, interroger, penser, réfléchir,
    expliquer, comprendre, croire, savoir,
    argumenter, justifier
  • Et

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3. Parler-penser à lécole le 3ème axe, cest
le rôle du langage
  • Construction du langage POUR apprendre, le
    langage des apprentissages 
  • je/on/vous/tu
  •  faire de la peinture 
  •  faire de la grammaire 
  • raconter/lire
  • dessiner/tracer/copier/écrire
  •  prenez le cahier rouge 
  •  Je veux voir tous les yeux posés sur moi 
  • le métalangage

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  • II- Parler-penser à lécole des ruptures à
    risque, facteurs de difficultés
  • 1. Langage de la maison/ langage de lécole
  • 2. Pour une scolarisation des pratiques, des
    objets, des outils

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1. Langage de la maison/de lécole
  • Ce sont les ruptures entre les pratiques
    quotidiennes, familiales qui sont en jeu. Pour
    les enfants, ces ruptures sont plus ou moins
    déstabilisantes car la plupart ne RE-connaît rien
    à lécole de ce quils peuvent dire, ce quils
    comprennent, font   à la maison .
  • Or, lécole peut permettre à tous dentrer dans
    le processus de scolarisation à partir des 3
    pôles qui la caractérisent.

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1. Langage de la maison/ de lécole
  • La question des ruptures et du processus de
    scolarisation à lécole quels enjeux ?
  • langage de la maison/ langage de lécole et des
    apprentissages ( fais un dessin )
  • Objets de la maison (vélo)/ outils de lécole
    (schéma rouages du vélo)
  • Pratiques quotidiennes et familiales/ pratiques
    scolaires (lire un album faire du vélo/penser
    aux mécanismes qui font fonctionner le vélo)

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1. Langage de la maison/ de lécole
  • Le langage de la vie quotidienne sacquiert sans
    enseignement, au cours dinteractions entre les
    adultes et l enfant dans des situations que
    lenfant RE-connaît.
  • Le langage de lécole nécessite, lui, un
    enseignement, des apprentissages progressifs. Il
    sagit de permettre à chacun de sapproprier le
    milieu scolaire.

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1. Langage de la maison/de lécole
  • Les ruptures maison/école sont nécessaires au
    développement mais elles doivent être aménagées
    et progressives... Au risque dêtre inopérantes.
  • Il sagit bien dentrer dans un nouveau monde où
    les savoirs et savoir-faire sont à repenser
    (reconfigurer) et où la plupart sont à apprendre
    (apprendre des choses sans lien avec le quotidien
    qui ne servent pas pour quoi faire ?).

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1. Langage de la maison, langage de lécole
  • A travers ses pratiques, ses usages, ses objets,
    ses outils, lécole construit un rapport au monde
    différent de celui qui caractérise la vie
    quotidienne des enfants et des adultes !
  • Les pratiques langagières de lécole requièrent -
    ET participent - de savoir mettre à distance les
    objets, les pratiques de la vie quotidienne.

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1. Langage de la maison, langage de lécole
  • Lécole construit les discours sur les objets,
    les savoir faire
  • Elle mobilise un langage qui intellectualise le
    rapport au monde
  • réfléchir, questionner, interroger, argumenter
  • savoir quon sait et ce que lon ne sait pas,
  • justifier, comprendre,
  • construire des points de vue
  • construire des postures (de chercheur, de lecteur
    expert).

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1. Langage de la maison, langage de lécole
  • Quest-ce qui caractérise les pratiques, les
    usages, les objets, les outils de lécole comme
    formes de développement du parler-penser ?
  • En quoi, les modalités dinteractions propres à
    lécole assurent-elles le développement langagier
    et intellectuel de lenfant/élève ?

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1. Langage de la maison, langage de lécole
  • Dans la classe, le maître peut proposer aux
    élèves des objets connus de lenfant, quil peut
    utiliser dans le contexte familial (livres,
    magazines, lego, ballon de foot, ordinateur).
  • Quest-ce qui fait la différence entre lusage de
    ces objets à la maison et à lécole ? En quoi
    lécole assure-t-elle un développement différent
    de celui du milieu familial, familier, quotidien
    ?
  • Ruptures maison/ école des lieux de difficultés

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1. Langage de la maison, langage de lécole
  • Reconfiguration de lexpérience familiale,
    quotidienne  mise à distance de la pratique et
    construction dun rapport intellectualisé aux
    objets du monde et pratiques culturelles
  • Multiplication des expériences (albums, monde
    physique, sensoriel) pré-construites par le
    langage ou reconfigurées par le langage

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1. Langage de la maison, langage de lécole
  • Le rôle de tous les maitres - spécialisés ou non
    - est de permettre à chaque enfant dentrer dans
    un monde de significations et dexpériences non
    immédiates car médiatisées par le langage.
  • Car le langage nest PAS transparent, il
    construit un point de vue sur les objets du monde
    en même temps quil les construit et les donne à
    penser.
  • Le langage de lécole et des apprentissages
    scolaires pour être compris, représente
    lapprentissage dune seconde langue

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1. Langage de la maison, langage de lécole
  • Les maîtres proposent à lenfant-élève dentrer
    dans un univers de significations tout objet,
    tout support fait sens pour le maitre et son
    langage doit permettre à lenfant de sapproprier
    cet univers de significations.
  • Ce faisant, le maître propose à lenfant de
    penser avec lui et les pairs, à partir dobjets,
    de pratiques, dévénements, qui les concernent
    tous dans une relation denseignement-apprentissag
    e.

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1. Langage de la maison/ de lécole
  • Lobjectif de ces façons de signifier est bien de
    penser ensemble pour apprendre aussi à ne pas
    penser tous la même chose !
  • La classe
  • un univers de significations partagées et un lieu
    dautonomisation de la pensée

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2. Pour une scolarisation des pratiques, des
objets, des outils
  • La seule manière de répondre aux écarts entre
    expériences cognitives, langagières et
    culturelles est de (re)mobiliser le processus de
    scolarisation pour tous les élèves.
  • Parler, apprendre à lécole ça sapprend avec
    les maitres !

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2. Pour une scolarisation des pratiques, des
objets, des outils
  • Scolarisation pour tous
  • - Des pratiques langagières (décrire un lieu
    raconter un événement
  • Des pratiques culturelles (lecture dalbums)
  • Des pratiques scolaires ( faire de la peinture 
     faire de la grammaire )
  • Des objets (colle, vélo, livres/manuels)
  • Des outils pour apprendre et comprendre (le
    langage)

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2. Pour une scolarisation des pratiques, des
objets, des outils
  • Des objets, des lieux, des pratiques étranges
    et/ou opaques
  • La colle, les albums, la peinture, les cahiers,
    les livres
  • La cantine, les toilettes, les couloirs
  • Attendre sur un tapis ou pour parler chanter
    répéter tous les jours la même chose voir ses
    productions au mur jouer sur commande
    regarder des choses  inintéressantes 
    (poissons, plantes, livres, eau/glace)
  • Des difficultés pour les élèves létrangeté
    scolaire peut empêcher de parler-penser

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2. Pour une scolarisation des pratiques, des
objets, des outils
  • Raconter par écrit ses vacances apprendre des
    listes dexceptions sans connaître les
    régularités  orthographier des mots inconnus...
  • - Donner des  mauvaises  ou  bonnes  réponses
    sans comprendre pourquoi
  • - Lire des textes toujours trop difficiles, cest
    être privé de la possibilité de comprendre, de
    développer une pensée autonome.
  • Une étrangeté qui ne devrait pas être inquiétante
    ni amener un refus scolaire

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Rapports directs et distanciés au monde sans
exclure une implication très forte de ce quon
fait à lécole
  • Les élèves qui rencontrent des difficultés avec
    les apprentissages scolaires FONT, MONTRENT,
    JOUENT mais le langage nest PAS convoqué pour
    construire lactivité, la verbaliser, la
    reconfigurer
  • Ce qui est très problématique quant aux futurs
    apprentissages scolaires car lécole requiert de
    METTRE A DISTANCE LACTION POUR CONVOQUER LES
     DISCOURS SUR .
  • Lélève  dans laction  peut construire de la
    distanciation et lélève qui a construit les
    discours ne la pas nécessairement construite !
  • Seules les demandes du maître permettent de
    savoir ce que fait vraiment lélève (les objets
    le guident-ils ? Les mots correspondent-ils à des
    concepts construits ? Langue ou langage ? )

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  • Un exemple
  • Au cycle 3, linstitution ne veut pas savoir si
    lélève en tant quENFANT sait faire du vélo MAIS
    demande à LELEVE de lire un schéma et
    dexpliquer POURQUOI le vélo fonctionne ou pas
    SANS que lenfant monte sur le vélo ! (ÉVALUATION
    NATIONALE), ce qui pose problème à un grand
    nombre délèves.
  • Parler-penser à lécole des ruptures à risque,
    facteurs de difficultés
  • Les expériences pratiques, quotidiennes ne sont
    PAS convoquées pour réaliser la plupart des
    tâches scolaires.
  • Il sagit alors de PROPOSER DES ACTIVITES QUI
    DIFFERENT LACTION  planifier, faire un projet
    de dessin à 2, à 3, anticiper les besoins pour
    construire une expérience, résoudre un problème à
    plusieurs (lecture orthographe écriture)

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2. Pour une scolarisation des pratiques, des
objets, des outils
  • Il sagit de scolariser les pratiques dobjets
    mobilisés par lécole que lécole transforme en
    outils pour réfléchir, comprendre, questionner,
    planifier
  • faire un gâteau
  • jouer avec leau
  • dessiner un poème
  • Chercher une info sur internet
  • regarder une grenouille !!!

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Un exemple
  • Ruptures lecture à la maison/ à lécole
  • En milieu familial, (losquil existe) lalbum est
    un objet qui permet à ladulte de parler avec
    lenfant de lui (liens entre limage et lunivers
    de lenfant) de nommer des objets, des actions
  • Les albums plébiscités peuvent être aussi des
    objets dont lenfant peut se servir seul ou des
    objets liés à des séries télévisées (culture
    familiale/culture scolaire)
  • Vers une co-existence à lécole des valeurs, des
    pratiques culturelles, langagières ?

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III- À propos des bilinguismes
  • Lenfant qui est exposé à deux langues dès la
    naissance devient  naturellement  bilingue si
    le contact est régulier avec chaque langue et si
    la langue dite  minoritaire  (celle qui nest
    pas parlée dans la société) est parlée
    régulièrement par lun des proches. Ainsi,
    lenfant apprend  naturellement  et
    simultanément à parler deux langues
    ( bilinguisme précoce simultané )

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III- À propos des bilinguismes
  • Le risque du  tout intégration  (parler
    français en France) est que les parents et les
    proches maitrisent insuffisamment la langue du
    pays daccueil et nassurent pas pour lenfant un
    ancrage assez fort dans une langue pour quil
    puisse y parler-penser, être en langage.

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III- À propos des bilinguismes
  • Lenfant peut être exposé, à la fois, à la langue
    de la mère, la langue du père, la langue du
    couple ( couples Sangatte  ) et la langue du
    pays daccueil (langue des apprentissages).
  • Une de ces langues doit être stabilisée dans ses
    usages, ses interactions sociales pour que
    lenfant y construise des modes daccès au monde.

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III- Des bilinguismes
  • Lenfant qui, a grandi dans une famille avec une
    seule langue peut découvrir, à son entrée à
    lécole, une seconde langue qui est celle de
    lécole ou celle de la société qui lentoure.

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III- À propos des bilinguismes
  • Pour lenfant, lacquisition dune seconde langue
    peut sopérer dans son pays dorigine mais de
    manière strictement scolaire ( bilinguisme
    scolaire).
  • La question essentielle reste celle du langage
    lenfant peut être en contact avec une ou
    plusieurs langues sans être en langage. Cest
    alors son développement intellectuel, affectif et
    cognitif qui est en jeu.

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III- À propos des bilinguismes
  • Et cest bien la quantité et la qualité des
    interactions langagières construites avec
    lenfant qui vont lui permettre, ou non, dans une
    situation monolingue ou plurilingue, de donner
    forme à sa pensée par le langage.

58
  • ABDELILAH-BAUER B., (2006). Le défi des enfants
    bilingues, éd. La découverte.
  • BAKHTINE M., (1977). Le marxisme ou la
    philosophie du langage, Ed. de Minuit.
  • BAUTIER E., (2006). Apprendre à lécole,
    apprendre lécole, éditions Chronique sociale.
  • BOIRON V., (à paraître).   Développement du
    langage et de la pensée quelles interactions à
    lécole ? Des ruptures à risque, facteurs de
    difficultés , coll. Colloque FNAME 2009, Retz.
  • BONNERY S., (2007). Comprendre léchec scolaire,
    éd. La dispute
  • BRIGAUDIOT M., DANON BOILEAU L., (2009). La
    naissance du langage, PUF.
  • BRUNER J., (1991). car la culture donne forme à
    lesprit, éd. ESHEL.
  • BRUNER J., (1987). Comment les enfants apprennent
    à parler, Retz.
  • COLETTA J-M., (2004). Le développement du langage
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