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Transparence et responsabilit

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Transparence et responsabilit sociale dans la gouvernance des ressources naturelles en Afrique francophone Saly 1-3 Juin 2010 Expos introductif sur le cadre ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Transparence et responsabilit


1
Transparence et responsabilité sociale
dans la gouvernance des ressources naturelles en
Afrique francophoneSaly 1-3 Juin 2010 Exposé
introductif sur le cadre conceptuel et légal de
la gouvernance des ressources naturelles  Pr
Ibrahima Ly
2
SOMMAIREI  Analyse du
concept de gouvernance des ressources naturelles
1. Présentation du concept de gouvernance 2.
Distinction gouvernance et gestion des
ressources naturelles  II. Identification des
ressources naturelles objet de la gouvernance1.
Les ressources foncières2. Les ressources
fossiles3. Les ressources biologiques4. les
ressources hydrauliques5. Les ressources
renouvelables et non renouvelables III. Les
enjeux de la gouvernance au Sénégal à travers
les textes et dispositions juridiques1. La
législation sur leau et lassainissement2. La
législation foncière3. La législation minière4.
La législation forestière et faunique5. La
législation sur la pêche marine et
continentale6. Les textes sur la
décentralisation
3
  • IV. Analyse des principes juridiques de la
    gouvernance des ressources naturelles
  • 1. Les principes constitutionnels
  • 2. les principes, déclarations, chartes et
    conventions
  • V. Eléments de stratégie pour une mise en œuvre
    de la gouvernance  lexemple des conventions
    locales
  • 1. La problématique des conventions locales
  • 2. Lefficacité des conventions locales
  • VI. Proposition de suivi évaluation de la
    gouvernance
  • 1. La mise en place doutils de partenariat
  • 2. La diffusion des mécanismes de la
    gouvernance.
  • VII. Conclusions et recommandations
  •  
  • VIII. Références

4
  • Introduction 
  •  
  • Conformément au document de cadrage de latelier,
    les éléments du cadre conceptuel et légal de la
    gouvernance des ressources naturelles soulèvent
    un certain nombre de questions
  • Que faut-il entendre par gouvernance des
    ressources naturelles?
  • Quels sont les enjeux , les principes de mise en
  • œuvre, ainsi que les procédures de suivi
    évaluation de la gouvernance?

5
  • Dans le fond, cet exposé introductif abordera
    toutes les questions, y compris celles qui sont
    prévues lors de la deuxième journée pour le
    partage des expériences, et lors de la troisième
    journée pour la définition dune stratégie de
    plaidoyer et de diffusion des outils. En
    dautres termes, tout ce qui peut contribuer à la
    transparence et à la responsabilité sociale (de
    tous les acteurs) dans la gouvernance des
    ressources naturelles devra être abordé en terme
    conceptuel et légal (même de manière sommaire).

6
  • La lecture du document de cadrage permet de
    constater quil aborde presque la plupart des
    idées pouvant alimenter le contenu dun exposé
    introductif, tant en ce qui concerne le contexte
    et la justification, quen ce qui concerne le
    format lui-même de latelier. 
  •  

7
  • De tout ce qui précède, le cadre légal et
    conceptuel objet de cet exposé introductif devra
    donc être fidèle au document de cadrage et ne pas
    trop sen écarter sauf pour donner des éléments
    dillustration pertinents pouvant alimenter les
    discussions en plénière, ou les travaux de
    groupe.
  •  
  • Les principaux axes suivants pourraient
    constituer la trame de cet exposé introductif 

8
  • I. Analyse du concept de gouvernance des
    ressources naturelles
  •  
  • Pour bien comprendre le concept, il importe de
    faire la distinction entre la gouvernance et la
    gestion des ressources naturelles.

9


1 Le concept de
gouvernance a fait lobjet de nombreux
développements dans des articles et documents
divers (voir en particulier les références
bibliographiques indiquées à la fin du présent
document)

1 - Présentation du concept de gouvernance1 Le
cadre légal et institutionnel de gestion des
ressources naturelles est souvent assimilé à tort
ou à raison à la notion de gouvernance. En
réalité, comme son nom lindique, le cadre légal
et institutionnel définit les contours juridiques
ainsi que larchitecture institutionnelle
applicables aux ressources naturelles tant au
plan national quinternational et communautaire.

10
  • Quant au concept de gouvernance lui-même, il est
    plus vaste et comprend, en plus du cadre légal et
    institutionnel, le processus de mise en œuvre et
    de contrôle des activités relatives à
    lutilisation et à la valorisation des ressources
    naturelles dans une optique de durabilité. On
    peut ici sinterroger sur le rôle et la place des
    droits coutumiers africains dans cette
    gouvernance des ressources naturelles.

11
  • 2. Distinction gouvernance et gestion des
    ressources naturelles
  • La gestion des ressources naturelles, souvent
    opposée à lautre concept de conservation des
    ressources naturelles, met laccent sur
    lutilisation, la mise en valeur en tant que bien
    économique.

12
  • II. Identification des ressources naturelles
    objet de la gouvernance
  • Il sagira ici de cerner le champ dapplication
  • de la notion de ressources naturelles objet
  • de la gouvernance.

13
  •  

Cette idée de gestion est donc plus restrictive
que la gouvernance qui elle se veut plus large
car sintéressant, en plus de la gestion stricto
sensu, aux conséquences à long terme, et mettant
donc laccent sur la responsabilisation des
acteurs. 2 2 Dans la pratique, cette
distinction entre gestion, conservation et
gouvernance est très théorique et artificielle en
ce qui concerne les ressources naturelles. Il
sagit le plus souvent de bonnet blanc et blanc
bonnet.
14
  • 1. Les ressources foncières
  •  
  • La première des ressources naturelles demeure la
    terre. En tant quimmeuble par nature et
    quelquefois par destination, les ressources
    foncières constituées par la terre sont le
    support et la base de toutes les autres
    ressources naturelles biologiques et fossiles.
    Par conséquent, elles sont les premières
    concernées par la gouvernance. Loccupation du
    sol, les conflits fonciers, domaniaux et
    territoriaux en sont les principales
    manifestations.

15
2. Les ressources fossiles Ces ressources sont
principalement les ressources minières,
pétrolières et gazières. Elles sont tributaires
du régime du sous-sol et demeurent dans de
nombreuses législations la propriété de lEtat
qui en assure la gestion selon des critères qui
ne sont pas toujours transparents.
16
  • 3. Les ressources biologiques
  •  
  • Les ressources biologiques sont constituées
  • par les ressources biologiques terrestres,
  • marines et fluviales. Il sagit des ressources
  • forestières et fauniques terrestres, des
  • ressources halieutiques marines et fluviales.
  • Dans la plupart des cas, elles sont en même temps
    des ressources renouvelables

17
  • 4. Les ressources hydrauliques
  •  
  • Il sagit des eaux de surface et des eaux
    souterraines (cours deaux, fleuves, lacs,
    étangs, rivières, eaux et nappes souterraines).
    La caractéristique principale de ces ressources
    hydrauliques est leur régime de domanialité
    publique, ce qui leur enlève toute possibilité de
    transfert de compétences aux collectivités
    locales.

18
  • 5. Les ressources renouvelables et non
    renouvelables
  • La distinction peut également être faite entre
    ressources renouvelables et ressources non
    renouvelables pour mettre laccent sur le solaire
    et léolien notamment. Ainsi, on pourrait
    considérer toutes les ressources fossiles comme
    des ressources non renouvelables (pétrole, mines,
    gaz, tourbe),

19
  • à linverse des autres catégories de
  • ressources naturelles. La présentation
  • peut aussi mettre laccent si nécessaire
  • sur la hiérarchie éventuelle pouvant
  • exister entre ces ressources naturelles
  • dans le cadre de la gouvernance.

20
  • III. Les enjeux de la gouvernance au Sénégal à
    travers les textes et dispositions juridiques
  •  
  • Ces enjeux sont multiples  enjeux politiques,
    enjeux financiers et économiques, enjeux
    écologiques, enjeux sociaux, coutumiers et
    culturels, etc. Ces différents enjeux
    transparaissent dans les dispositions juridiques
    de quelques textes 3.
  • 3 Il ne sagira pas dans le présent exposé de
    dérouler ces expériences, mais plutôt de les
    rappeler pour leur discussion en groupes de
    travail éventuellement.

21
  • Ils illustrent la manière dont les règles
    juridiques sont utilisées à des fins de
    conservation, dappropriation, ou de détournement
    des ressources naturelles, quelquefois au nom de
    lintérêt général et de lutilité publique. Cest
    notamment dans la présentation des enjeux de la
    gouvernance que les conflits de gestion des
    ressources naturelles peuvent être abordés. Il
    peut être intéressant dexaminer la manière dont
    les lois et règlements abordent la question de la
    transparence dans les transactions foncières et
    minières, ainsi que la répartition des revenus.

22
  • Le plus souvent en effet, les conditions
    doctroi des concessions aux investisseurs privés
    prévoient/ou doivent prévoir aussi les modalités
    et conditions dindemnisations des populations
    locales en cas de déplacement et/ou
    dexpropriation. Sur ces questions, les
    législations prévoient des possibilités de
    recours.

23
  • En ce qui concerne le rôle joué les
    collectivités locales dans laffectation des
    ressources foncières ou minières, on remarque
    quil est plus renforcé en matière foncière quen
    matière minière, du fait de la prépondérance de
    lEtat dans le deuxième cas.

24
  • La législation sur leau et lassainissement
  • Le code de leau reste encore régi au Sénégal
    par la loi 81-13 du 4 Mars 1981. Le processus de
    réforme na pas encore abouti à une version
    harmonisée du nouveau code de leau. A cela
    sajoute depuis 2008, la loi 2008-59 du 24
    septembre 2008 portant organisation du service
    public de leau potable et de lassainissement
    collectif des eaux usées domestiques.

25
  • En application des objectifs du PEPAM (Programme
    Eau Potable et Assainissement du Millénaire),
    leau et lassainissement sont indissociables en
    termes de gestion et de gouvernance. La
    particularité du secteur des ressources en eau
    est la mainmise de lEtat dans un domaine où
    aucun transfert des compétences nest accordé aux
    collectivités locales. Leau est considérée comme
    faisant partie de la domanialité publique à
    linstar des ressources fossiles. Ainsi, laccès
    à leau en milieu aride est source de nombreux
    conflits dans les zones rurales.

26
  • 2. La législation foncière
  • Depuis 1964, la loi 64-46 du 17 juin 1964 fixe
    le cadre juridique général du système foncier
    national sénégalais. Cette loi crée les zones
    urbaines, les zones de terroirs, les zones
    classées, et les zones pionnières. Ces dernières
    ont presque toutes été reversées dans les trois
    autres zones du domaine national. Seul lEtat
    peut immatriculer une terre du domaine national
    dans son domaine privé. Il détient les terres du
    domaine national au service du développement
    économique et social de la Nation.

27
  • Le domaine privé de lEtat constitue avec le
    domaine public (naturel et artificiel) le domaine
    de lEtat régi par la loi 76-66 du 2 juillet 1976
    portant code du domaine de lEtat. Le processus
    daccaparement des terres constitue de nos jours
    le problème principal dans le domaine foncier.

28
  • Avec la ruée vers les terres dans les pays en
    développement, les institutions internationales
    comme la Banque Mondiale sefforcent de proposer
    des solutions, notamment linvestissement
    stratégique pour la gestion durable des terres.
    Ces solutions nont pas encore produit tous les
    effets escomptés (4).
  • 4 Voir notamment sur la question, le dossier
    réalisé par lIIED et intitulé  accaparement des
    terres ou opportunité de développement ?  IIED
    briefing, Septembre 2009, 6 pages. Voir en outre,
    la bibliographie indiquée.

29
  • 3. La législation minière et pétrolière
  • Les ressources minières et pétrolières sont des
    ressources stratégiques. Ainsi par exemple, le
    code minier sénégalais (régi par la loi 2003-36
    du 24 novembre 2003, et son décret dapplication
    2004-647 du 17 Mai 2004),

30
  • fixe les conditions juridiques de la gestion et
    de la valorisation des ressources minières. Il en
    est de même du code pétrolier régi par la loi
    98-05 du 8 janvier 1998 et qui fixe également le
    cadre juridique pour les ressources pétrolières
    nationales. Cest le secteur où la gouvernance
    est la plus floue, car lEtat est propriétaire de
    ces ressources du sous-sol et il les gère donc
    seul 5.
  • 5 Il faut signaler que dans le domaine minier,
    le droit communautaire ouest africain (UEMOA et
    CEDEAO) est en pleine ébullition
    avec la discussion sur les codes miniers. LUEMOA
    en a adopté un.

31
  • 4. La législation forestière et faunique
  •  
  • La loi 98-03 du 8 janvier 1998 et le décret
    98-164 du 20 février 1998 constituent à lheure
    actuelle le code forestier sénégalais. Une
    importante réforme est en cours de finalisation
    pour adapter ces textes si importants à la
    politique forestière. Le code de la chasse et de
    la protection de la faune est régi par la loi
    86-04 du 24 janvier 1986 et le décret 86-844 du
    14 juillet 1986.

32
  • La gouvernance des ressources forestière et
    faunique soulève à son tour de nombreuses
    insuffisances malgré lentrée en vigueur du
    transfert des compétences aux collectivités
    locales depuis le 1er janvier 1997.
  • 5. La législation sur la pêche marine et
    continentale
  • La loi 98-32 du 14 avril 1998 porte code de la
    pêche maritime. Elle est complétée par le décret
    98-498 du 10 juin 1998 fixant les modalités
    dapplication de la loi.

33
  • A linstar des ressources minières et
    pétrolières, la pêche maritime ne fait pas
    lobjet dun transfert de compétences aux
    collectivités locales. LEtat sénégalais gère
    seul les dites ressources en signant notamment
    des accords de pêche avec des partenaires dont
    lUnion Européenne.
  • La question controversée du repos biologique est
    souvent soulevée.

34
  • Quant à la pêche continentale, elle constitue le
    parent pauvre de la gouvernance halieutique. La
    loi 63-40 du 10 juin 1963 règlemente la pêche
    dans les eaux continentales, et le décret
    dapplication 65-557 du 19 juillet 1965 en fixe
    les modalités dapplication. Ces deux textes
    figurent parmi les plus anciens encore en vigueur
    dans le domaine des ressources naturelles. Leur
    révision tarde toujours à se concrétiser.

35
  • 6. Les textes sur la décentralisation
  • Les textes sur la décentralisation adoptés le 22
    mars 1996 et le 27 décembre de la même année sont
    entrés en vigueur depuis le 1er janvier 1997. il
    sagit pour ce qui concerne lenvironnement et
    les ressources naturelles 

36
  • - de la loi 96-07 du 22 mars 1996 portant loi de
    transfert des compétences aux collectivités
    locales en matière denvironnement et de gestion
    des ressources naturelles 
  • - du décret 96-1134 du 27 décembre 1996 fixant
    les conditions dapplication de la loi de
    transfert de compétences en matière
    denvironnement et de gestion des ressources
    naturelles.

37
  • IV. Analyse des principes juridiques de la
    gouvernance des ressources naturelles
  •  
  • Les principes juridiques et constitutionnels
    servent de supports à la gouvernance des
    ressources naturelles. Ces principes doivent être
    rappelés de manière forte, dans la mesure où ils
    sappliquent à lensemble des ressources
    naturelles.

38
  • Il en est de même de lInitiative pour la
    Transparence dans les Industries extractives
    (ITEI). Cette initiative date de 2002. Elle
    établit une norme internationale permettant aux
    entreprises de publier combien elles paient et
    aux gouvernements de divulguer leurs revenus.  

39
  • 3,5 milliards de personnes vivent dans des pays
    riches en pétrole, gaz et minerais. Avec une
    bonne gouvernance, l'exploitation de ces
    ressources peut générer des revenus importants
    pour promouvoir la croissance et diminuer la
    pauvreté. Cependant, lorsque la gouvernance est
    faible, elle peut conduire vers la pauvreté, la
    corruption et le conflit. L'Initiative pour la
    Transparence dans les Industries Extractives
    (ITIE) vise à renforcer la gouvernance en
    améliorant la transparence et la responsabilité
    dans le secteur des industries extractives.

40
  • L'Initiative pour la Transparence dans les
    Industries Extractives (ITIE) veille à une
    meilleure gouvernance dans les pays riches en
    ressources à travers la vérification et la
    publication complète des paiements effectués par
    les entreprises et des revenus perçus par les
    gouvernements provenant du pétrole, du gaz et des
    minerais.

41
  • L'ITIE est une coalition de gouvernements,
    d'entreprises, de groupes venant de la société
    civile, d'investisseurs et d'organisations
    internationales. En 2005, l'ITIE a mené une
    consultation prolongée et exhaustive pour tracer
    l'avenir de l'initiative. Celle-ci a été réalisée
    par le Groupe international consultatif (GIC).

42
  • L'ITIE dispose d'une méthodologie robuste mais
    flexible qui garantit le maintien d'une norme
    globale dans les différents pays exécutants. Le
    Conseil d'administration de l'ITIE et le
    Secrétariat International sont les garants de
    cette méthodologie. Cependant, chaque pays doit
    élaborer son propre modèle de mise en œuvre.

43
  • 1. les principes constitutionnels
  • De plus en plus les textes constitutionnels
    fixent les principes fondamentaux de la
    gouvernance des ressources naturelles et de
    lenvironnement.
  •  
  • Au Sénégal, la constitution du 22 Janvier 2001
    rappelle dans son préambule   Le peuple du
    Sénégal souverain affirme son attachement à la
    transparence dans la conduite et la gestion des
    affaires publiques ainsi quau principe de bonne
    gouvernance .

44
  • Les articles 8, 15 et 102 de la constitution
    énoncent également certains droits et principes
    fondamentaux. Ainsi 
  • Larticle 8 de la constitution reconnaît à tous
    les citoyens le droit à un environnement sain, la
    liberté dentreprendre, le droit à la santé, le
    droit à linformation plurielle.

45
  • Larticle 15 alinéa 2 reconnaît à lhomme et la
    femme le droit daccéder à la possession et à la
    propriété de la terre dans les conditions
    déterminées par la loi.
  •  
  • Larticle 102 définit le principe de la libre
    administration des collectivités locales   Les
    collectivités locales constituent le cadre
    institutionnel de la participation des citoyens à
    la gestion des affaires publiques. Elles
    sadministrent librement par des Assemblées
    élues .

46
  • Toutefois, ces principes et droits
    constitutionnels doivent être complétés par
    dautres instruments juridiques tout aussi
    importants.
  • 2. Les principes, déclarations, chartes et
    conventions 
  • Lidée est de montrer quen plus des principes
    constitutionnels de nombreux autres principes et
    de nombreuses autres déclarations chartes et
    conventions sefforcent de traduire en actes la
    gouvernance des ressources naturelles.

47
  • On peut citer spécialement le principe de la
    Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) dont
    lencadré qui suit donne une illustration pour le
    Sénégal.

48
  • Selon Philippe BARRY, lambition de RSE
    Sénégal, qui est partagée par quelques
    partenaires publics et privés, est damener le
    plus dentreprises du Sénégal et de lExtérieur à
    investir le champ sociétal et environnemental au
    Sénégal dans le cadre de leurs politiques de
    Responsabilité sociale.

49
  • Il est important de rappeler à ce sujet la
    définition de la RSE La citoyenneté ou
    responsabilité dentreprise est un engagement à
    respecter un ensemble de principes qui dépasse la
    simple application des dispositions légales. Il
    sagit dun processus damélioration dans le
    cadre duquel les entreprises intègrent de manière
    volontaire, systématique et cohérente, des
    considérations dordre social, environnemental et
    économique dans leur gestion, et ce, en
    concertation avec les parties prenantes ou avec
    les intéressés .

50
  • Les principales activités de la RSE au Sénégal
  • -Vulgarisation du concept de citoyenneté
    dentreprise par une prise de conscience des
    responsabilités qui incombent à chaque acteur de
    lentreprise quant au niveau de construction et
    de développement du Sénégal.
  • - Nécessité de simpliquer et de sengager
    davantage dans les problématiques liées aux
    Objectifs du Millénaire pour le Développement
    (OMD).

51
  • Bien que ce chantier de vulgarisation soit
    colossal, on constate, malgré un contexte
    économique et financier défavorable, que des
    dirigeants et cadres dentreprise et
    dorganisation commencent à adopter lesprit RSE
    et que leurs structures, sans compromettre leur
    rentabilité, initient des actions de mécénat et
    de développement durable.

52
  • Cest dorénavant aux pouvoirs publics de
    sapproprier cet instrument de bonne gouvernance
    quest la RSE afin den faire un véritable levier
    de développement. Si la volonté politique de
    vulgariser la RSE a été énoncée par le Président
    de la République, Me Abdoulaye WADE, lors du
    dernier Sommet de la Francophonie en Octobre
    2008,

53
  • il demeure que les agents de lAdministration ne
    sont pas suffisamment sensibilisés et formés sur
    le concept de RSE et quaucun cadre
    institutionnel, juridique, fiscal spécifique
    incitant et accompagnant les entreprises et les
    promoteurs à davantage investir le champ sociétal
    et environnemental nexiste pour linstant.

54
  • La société civile quant à elle est partie
    intégrante du processus de transparence et de
    gouvernance. Les mécanismes de participation des
    organisations de la société civile se font à
    travers les nombreuses ONGs intervenant dans les
    pays en développement. Au Sénégal on peut citer
    parmi ces acteurs, le Forum civil, le CONGAD
    entre autres. Dans le domaine international et
    sous régional, Transparency International,
    COPAGEN entre autres.

55
  • Cependant la difficulté principale de ces
    organismes de la Société civile se situe au
    niveau de leur visibilité institutionnelle,
    c'est-à-dire leur rattachement politique et
    juridique. La plupart ne sont en réalité que des
    relais de Partis politiques dont ils diffusent
    les messages politiques. Il importe donc de les
    canaliser de manière efficace à limage des
    associations.

56
  • V. Eléments de stratégie pour une mise en œuvre
    des principes de la gouvernance  lexemple des
    conventions locales.
  •  
  • Parmi ces stratégies il conviendra daborder en
    plus de la responsabilité sociale des entreprises
    en Afrique de louest avec les outils proposés
    aux acteurs du secteur privé, la technique des
    conventions locales.

57
  • Cette technique consiste à innover sur le plan
    juridique en proposant des solutions novatrices
    et consensuelles  cest le cas des conventions
    locales pour lesquelles lunanimité semble se
    faire parmi les acteurs de la GRN malgré les
    controverses juridiques qui relèvent plus de la
    dogmatique que de lefficacité administrative.

58
  • 1. la problématique des conventions locales
  • Les conventions locales constituent de nos jours
    des instruments juridiques adaptés à une gestion
    souple et consensuelle des ressources naturelles.
    Cependant, elles soulèvent en même temps une
    controverse juridique originelle qui est liée à
    leur rang dans la hiérarchie juridique
    traditionnelle des sources de la règle de droit.
    Fort heureusement, cette controverse ne remet pas
    en cause leur efficacité sur le terrain.

59
  • 2. Lefficacité des conventions locales
  • Parallèlement aux textes juridiques de droit
    moderne (lois, règlements, contrats classiques),
    les conventions locales sont désormais acceptées
    dans le cadre du droit positif. Au Sénégal, le
    projet de loi portant révision du code forestier
    le prend en compte dans ses dispositions. Elles
    font lobjet après leur élaboration et leur
    signature par les parties concernées, dune
    approbation par le représentant de lEtat dans la
    collectivité locale.

60
  • VI. proposition de suivi évaluation de la
    gouvernance
  •  
  • Cest la partie la plus difficile car il sagira
    de mettre en place les outils de partenariat et
    de diffusion des mécanismes de la gouvernance 

61
  • 1 La mise en place doutils de partenariat
  •  
  • Il sagira des informations sur la gouvernance
    et des techniques de dissémination de cette
    information, ainsi que des sessions de
    formations. En réalité, cette partie relève plus
    du plaidoyer et du lobbying. Elle est loin dêtre
    gagnée.

62
  • 2. La diffusion des mécanismes de la
    gouvernance
  • Cest la question de la participation des
    citoyens et des espaces dexpressions qui leur
    sont offerts. Les stratégies utilisées
    influencent les politiques. Parmi les outils de
    contrôle citoyen, on peut citer les enquêtes sur
    la traçabilité des dépenses publiques, les
    espaces citoyens dinterpellation des gouvernants
    et des entreprises,  les audits sociaux entre
    autres.

63
  • VII. Conclusions et recommandations
  •  
  • En guise de conclusions à cet exposé
    introductif, il est possible de faire les
    remarques suivantes 
  •  
  • - Il est clair que la seule adoption des textes
    juridiques ne suffit plus à une bonne application
    des principes de la gouvernance des ressources
    naturelles 

64
  • - Il apparaît en outre que ce qui manque le plus
    cest léthique dans les comportements de tous
    les jours aussi bien des acteurs publics que des
    acteurs privés 
  • - Le principe même de la RSE, bien que
    théoriquement accepté par tous les acteurs, peine
    encore à prendre sa véritable place dans le cadre
    de la gouvernance 
  • - Le principe de la RSE doit être harmonisé avec
    les autres principes tels que la décentralisation
    territoriale et technique 

65
- Le respect des droits coutumiers et pratiques
traditionnelles, ainsi que laccélération de la
pratique des conventions locales peuvent
constituer des pistes de réflexion à moyen et
long termes au grand bénéfice de la gouvernance
des ressources naturelles.
66
  • Fort de ces remarques, on ne saurait conclure
    sans proposer des pistes dapprofondissement dans
    trois secteurs qui nous semblent essentiels 
  • - La réforme et lharmonisation des législations
    applicables aux ressources naturelles doivent
    être entreprises et coordonnées. Il faudrait que
    lITIE et la RSE soient bien ciblées par ces
    réformes.

67
  • Lidentification et la clarification du statut
    des différents acteurs intervenant dans la
    transparence et la gouvernance, en particulier la
    notion très controversée de société
    civile demande à être précisée
  • - Enfin la promotion de léquité dans laccès et
    le bénéfice tiré des ressources naturelles devra
    être de mise.

68
  • VIII. Références
  •  
  • Ibrahima LY, Les aspects juridiques liés à la
    gestion des cours deau transfrontaliers 
    prévention et résolution des conflits,
    Communication à latelier sur la gouvernance de
    leau en Afrique de louest, IUCN/ELC,
    Ouagadougou, 25-27 septembre 2002, 13 pages 

69
  • Michel MERLET, Politiques foncières et réformes
    agraires, résumé du cahier des propositions,
    paris janvier 2002, 6 pages 
  •  
  • Heriniaina Andriannaja et Vahinala Raharinirina,
    Quels enjeux pour la durabilité et la gouvernance
    des ressources naturelles et forestières à
    Madagascar, Mondes en développement, 2004, vol
    32/3, n127 

70
  • Adam Malam KANDINE, Gouvernance foncière et des
    ressources naturelles  état des lieux en Afrique
    de louest, FAO Document sur les régimes fonciers
    6, Novembre 2008, 45 pages 
  •  
  • Initiative pour la transparence des industries
    extractives, rapport final du groupe consultatif
    international, Septembre 2006, 75 pages 

71
  • Mohammed MOUFADDAL, décentralisation,
    territorialité et durabilité dans la gouvernance
    des ressources naturelles au Maroc, atelier de
    Durban sur la gouvernance forestière et la
    décentralisation en Afrique, avril 2008, 25
    pages 
  •  
  • LUFUMA KAPENDA et KISANGA MUKOBE, contribution à
    lamélioration de la gouvernance des ressources
    minières dans le katanga, rapport de consultants,
    Septembre 2009, 31 pages 

72
  • Jean-Claude NGUINGUIRI, Gouvernance des aires
    protégées  limportance des "normes pratiques"
    de régulation de la gestion locale pour la
    faisabilité des réformes dans le Bassin du
    Congo, Le bulletin de l'APAD, n 26, Gestion des
    ressources naturelles. Participations et
    médiations 
  • Philippe BARRY, Discours douverture au forum
    francophone des dirigeants et cadres
    dentreprises sur le partage des bonnes pratiques
    en matière de responsabilité sociale et
    sociétale, Dakar décembre 2010, 3 pages 

73
  • Philippe BARRY, Responsabilité sociale et
    environnementale  lenjeu RSE, octobre 2009, 2
    pages 
  •  
  • Lead Afrique francophone, La responsabilité
    sociétale des entreprises  enjeux et
    perspectives pour lAfrique, conférence virtuelle
    préparatoire aux journées dinformation et de
    sensibilisation sur la RSE, dakar 16 janvier
    2009, 4 pages 
  • Michel CAPRON, la responsabilité sociale des
    entreprises en Afrique  larbre qui cache la
    forêt ?, forum citoyen pour la RSE, article web,
    9 avril 2010 
  • Dakar Mai 2010
  • Pr Ibrahima Ly
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