DU de psychotraumatologie Syndrome psychotraumatique: Aspects psychopathologiques et consquences fam - PowerPoint PPT Presentation

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DU de psychotraumatologie Syndrome psychotraumatique: Aspects psychopathologiques et consquences fam

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Il comporte le plus souvent un risque vital pour soi m me ou pour autrui. ... D pendance et revendications affectives. Revendications et exigences de r paration ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: DU de psychotraumatologie Syndrome psychotraumatique: Aspects psychopathologiques et consquences fam


1
DU de psychotraumatologieSyndrome
psycho-traumatique Aspects psychopathologiques
et conséquences familiales
  • T.Bigot
  • Hop. COCHIN- Paris

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  • Le traumatisme psychique
  • Le terme de traumatisme est emprunté à la
    chirurgie. Le traumatisme psychique est une
    métaphore du trauma corporel et dans lequel les
    défenses psychiques de l'individu sont débordées.
    Le traumatisme est l'aboutissement d'un événement
    soudain qui agresse et/ou menace l'intégrité
    physique et psychique de sa victime. Il comporte
    le plus souvent un risque vital pour soi même ou
    pour autrui. Il peut être unique ou se répéter
    dans un climat de danger vital permanent. Il peut
    ou pas saccompagner dun traumatisme physique
  • Inattendu, exceptionnel, violent, risque vital
    ces attributs permettent de séparer clairement le
    traumatisme de l'événement de vie pénible (la
    perte de son emploi, le divorce ou même l'annonce
    d'une maladie grave par exemple) et nous le
    verrons du stress.

3
Aspects cliniques résumés
  • État de stress aigu /- important
  • Temps de latence /- silencieux
  • Syndrome psycho-traumatique constitué parfois
    réveillé à loccasion dun nouveau traumatisme
  • Symptômes spécifiques
  • Symptômes non spécifiques
  • Réorganisation de la personnalité

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Les symptômes spécifiques le syndrome de
répétition
  • Signes pathognomoniques non liés à la
    personnalité antérieure. Au cours du syndrome de
    répétition, le patient revit (ou croit revivre)
    le traumatisme initial sous différents angles
  • physique avec son cortège de symptômes
    neurovégétatifs,
  • psychique avec l'irruption d'images et de scènes
    plus ou moins violentes,
  • comportemental avec des réactions de sursaut, des
    tics ou des répétitions de différents mouvements.

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  • Cauchemars de répétition reproduisant le
    traumatisme, réveils en sursaut dans un état de
    peur intense
  • Ruminations autour de l événement
  • Reviviscence visuelle ou imaginaire angoissante
    du traumatisme dans certaines situations le
    rappelant
  • Impressions ou agissements comme si l événement
    allait resurvenir
  • Evitement des pensées rappelant le traumatisme

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Les symptômes non spécifiques souvent liés à la
personnalité antérieure
  • Symptômes dhyperactivité neurovégétative
    insomnies, hypervigilance inquiète, irritabilité,
    troubles de la mémoire et de la concentration
  • Symptômes névrotiques anxieux, phobiques en
    rapport avec le traumatisme, symptômes de
    conversion hystérique
  • Symptômes psycho-somatiques
  • Symptômes dépressifs avec tristesse, anhédonie,
    asthénie, restriction des affects, sentiment
    d avenir bouché et parfois culpabilité (dans le
    syndrome du  survivant )

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La réorganisation de la personnalité
  • La personnalité antérieure peut être normale ou
    pathologique. Il existe des remaniements après le
    traumatisme fixation au traumatisme et
    régression
  • Inhibition générale mentale, physique et sexuelle
  • Dépendance et revendications affectives
  • Revendications et exigences de réparation
  • Repli sur soi, sentiment d incompréhension et
    d incommunicabilité de l expérience vécue

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JOHANNE
  • Johanne , trente-deux ans, caissière dans une
    banque consulte pour des problèmes dinsomnie,
    des difficultés de concentration, dirritabilité.
    Il y a quatre mois, elle fut victime dun vol à
    main armée.
  • En effet, un individu a pointé un revolver vers
    elle et la menacé de la tuer si elle ne lui
    donnait pas largent de sa caisse . Au même
    moment, un agent de la sécurité a tenté de
    maîtriser lindividu et, dans laltercation, un
    coup de feu a retenti, blessant lagent à la
    tête. Lincident cest déroulé devant Johanne,
    ahurie, estomaquée. Depuis, elle semble
    distraite, préoccupée. Elle vérifie
    continuellement ses actions, fait de nombreuses
    erreurs et est souvent en retard dans
    laccomplissement de ses tâches quotidiennes.
    Elle a repris son emploi après une absence dune
    semaine, mais le retour fut ponctué de plusieurs
    périodes dabsence et elle est depuis un mois en
    congé de maladie pour une période indéfinie. A
    certains moments, elle revivait la scène avec une
    telle intensité, quelle était contrainte à fuir
    son comptoir, se précipitant vers la salle de
    café ou à lextérieur de lenceinte afin de
    diminuer son anxiété. Elle éprouvait dans ces
    moments des symptômes anxieux importants tel 
    des tremblements excessifs, des palpitations
    cardiaques, une sudation abondante, de
    lhyperventilation, etc.
  • Son sommeil est perturbé car elle fait des
    cauchemars au cours desquels des scènes de
    violence se déroulent comme dans un film. Sa vie
    personnelle et sociale sest profondément
    modifiée, par exemple, elle organise tous ses
    déplacements afin de ne pas risquer de passer
    devant un endroit jugé par elle comme risqué.
    Elle évite ainsi les dépanneurs, les guichets
    automatiques, les succursales bancaires, etc.
    Johanne ressent beaucoup danxiété lorsquelle
    tombe sur des articles de journaux, ou des
    nouvelles qui sont reliées à des événements
    violents. Elle se sent constamment en état
    dalerte depuis lévénement et éprouve des
    réactions de sursaut au moindre bruit,
    particulièrement le soir. Son entourage la
    perçoit différemment depuis quelques mois. Ils la
    trouve froide, distante et remarquent quelle ne
    fait plus autant de projets de vacances et
    quelle a diminué de manière substantielle ses
    loisirs et ses sorties.

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JOSEPHINE
  • Joséphine est une femme de maison et mère de deux
    filles âgées de 4 et 6 ans. Dernièrement, elle a
    été impliquée dans un léger accrochage à une
    intersection routière. Elle a été bouleversée par
    lévénement car elle a réalisé quelle ne sétait
    pas arrêtée au stop (elle ne la pas vu) et elle
    se trouve directement responsable de laccident.
    Conductrice confiante en ses moyens, elle est
    devenue très préoccupée par sa conduite
    automobile et ce, particulièrement lorsque ses
    filles laccompagnent en voiture. Ses
    préoccupations se sont amplifiées graduellement.
    Elle est devenue très inquiète et controlante
    vis-à-vis de ses filles lorsquelles doivent se
    déplacer à pied pour aller et revenir de lécole
     il peut arriver quelque chose ,  un malheur
    est si vite arrivé .
  • Elle sinquiète que leur prime dassurance
    augmente dans le futur à cause de laccident,
    envisage des problèmes financiers. Depuis
    laccident, elle est constamment tendue, éprouve
    de la difficulté à dormir et néglige lentretien
    de la maison parce quelle est trop fatiguée.
    Lorsquelle fait son épicerie, elle oublie
    constamment des items. Son mari au début la
    taquinait à propos de ses peurs ridicules, ce qui
    a eu pour effet daugmenter son irritation et son
    insécurité.
  • Lorsque Joséphine sest présentée pour une
    évaluation clinique, huit mois après laccident,
    elle décrit plusieurs de ses symptômes en disant
      je sais, cest absurde, mais . Lévaluation
    a permis de savoir quelle a déjà vécu un épisode
    similaire pendant sa première année de collège où
    elle a dû quitter lécole et débuter une démarche
    thérapeutique .

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CAROLE
  • Carole est une femme de 27 ans qui vit seule.
    Elle se présente à la consultation car elle
    mentionne souffrir danxiété. Elle insiste pour
    rencontrer une femme thérapeute. Lors de la
    première entrevue, Carole mentionne avoir fait
    deux tentatives de suicide durant la dernière
    année. Elle mentionne également des changements
    subits dhumeur et une nervosité excessive sans
    raisons apparentes.
  • Elle a perdu de lintérêt pour des activités
    autrefois importantes, présente un pauvre
    appétit, ce qui a entraîné une importante baisse
    de poids, montre peu dénergie et dort très mal
    la nuit.
  • Elle a mis fin à sa relation amoureuse au cours
    de la dernière année. Bien quelle blâme son ami
    de cur pour toutes les difficultés
    relationnelles du couple, il semble apparent
    quelle était devenue hostile, irritable
    nacceptant aucun compromis avec son ami lors des
    dernières semaines précédents leur rupture. Même
    si son comportement semble plutôt hostile,
    équivoque et presque agressif vis-à-vis de son
    entourage, elle se sent incapable de rester seule
    et demande constamment la présence dautrui afin
    déviter lanxiété associée à la solitude.
  • Pendant la deuxième entrevue, nous apprenons que
    Carole a été violée il y a un an. Son
    fonctionnement avant lévénement semblait tout à
    fait adéquat et sans problème majeur apparent.
  • Après lévénement, par contre, Carole était
    constamment sur ses gardes, et anticipait une
    autre agression et surtout elle éprouvait un
    sentiment intense de détresse lors de
    lexposition à des indices internes ou externes
    évoquant un aspect du viol. Elle devenait
    complètement effrayée lorsquelle devait demeurer
    seule. Les relations sexuelles cessèrent et elle
    mis fin à sa relation amoureuse abruptement (et
    ce, à lencontre de ses espérances ou désirs).
    Lexpérience du viol la fortement préoccupée et
    perturbée et elle fait des efforts pour éviter de
    penser ou de parler de lagression à qui que ce
    soit. Carole se blâme de façon excessive de
    navoir pas tenté de crier, de se débattre, de
    senfuir lors de lagression et se dévalorise de
    façon importante depuis. Son sommeil est
    constamment interrompu par des rêves portant sur
    lagression, au point où elle a peur daller se
    coucher (difficultés graves dendormissement).

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Vécu de lévènement
  • Rupture de la temporalité (temps figé, rupture de
    la continuité)
  • Effondrement du mythe personnel dinvulnérabilité
  • Sentiment darbitraire
  • Honte et abandon
  • Rupture de la représentation du monde, quête dun
    sens
  • La rupture du sentiment dappartenance
  • Culpabilité

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  • Selon l état de la personnalité antérieure et
    l état de fatigue physique et psychique le
    syndrome psycho-traumatique se développera
    différemment
  • ? notion de vulnérabilité plus ou moins grande
    à un événement dont le pouvoir de bouleversement
    et de désorganisation peut s exprimer chez tout
    le monde
  • ? notion de résilience

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Facteurs de risques au développement dun
syndrome psycho-traumatique
  • les plus souvent cités sont  le sexe féminin,
    le bas niveau socioéconomique, les facteurs de
    personnalité antérieure et les antécédents
    psychiatrique  lexistence dun traumatisme
    antérieur, la présence de blessures physiques
    pour soit même ou pour autrui  le niveau de
    désorganisation sociale et limportance des
    pertes matérielles personnelles liées à
    lévénement, la confrontation à la mort d'autres
    personnes et les facteurs de soutien
    environnementaux.
  • Les symptômes cliniques précoces la
    dissociation péri-traumatique, le fort niveau de
    stress et lapparition dun syndrome de stress
    post-traumatique aigu, lintensité des symptômes
    neuro-végétatifs.

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Les facteurs qui contribuent à lintensité de la
réponse au traumatisme
  • Le degré de contrôlabilité, de prédictibilité de
    l événement
  • La peur perçue
  • Le relatif succès immédiat à minimiser la
    blessure
  • La perte réelle
  • Lexposition à la douleur, la faim, le froid
  • Le sentiment d être à l origine de l événement
  • Labsence de soutien social

Yehuda et al. N. Eng. J Med. 2002, 356108
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Aspects psycho-dynamiques Analytiques
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STRESS ET TRAUMA
  • Métaphore de la vésicule vivante pare excitation
    servant de contenant à lappareil psychique
  • Stress réaction adaptative afin de faire face à
    la menace. Écrasement de lappareil psychique,
    souffrance et activation de sa défense contre les
    énergies venant de lextérieur
  • Trauma effraction du pare excitation et
    incrustation dans le psychisme de limage de
    lévénement. Se combine avec le stress. Génère de
    langoisse qui potentialise de lintérieur les
    effets du stress. Passe souvent inaperçu de part
    le halo de stress dans lequel il est noyé.

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Hystérie et traumatisme
  • Rattachement à lhystérie des symptômes après
    accidents de chemins de fer hypothèse
    commotionnelle (Oppenheim) et hypothèse
    émotionnelle (Charcot)
  • Hystérie traumatique (Freud et Breuer)

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Étiologie traumatique de lhystérie dans la
théorie Freudienne (1)
  • Conversion (1894) naît dun événement
    traumatique refoulé dont la charge affective est
    déplacée sur le corps
  • Théorie de la séduction (1895-1920)
  • 1895-1905 traumatisme lié à une séduction réelle
    puis fantasmée (1897), théorie de laprès coup
  • 1905-1920 le traumatisme est en rapport avec la
    force pressante des pulsions sexuelles et la
    lutte que leur livre le moi. Notion de fantasmes
    originaires potentiellement traumatiques
    (séduction, castration, scène primitive, oedipe)

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Étiologie traumatique de lhystérie dans la
théorie Freudienne (2)
  • Au delà du principe de plaisir (1920) nouvelle
    théorie des pulsions (Eros-Thanatos), compulsion
    de répétition, effraction du pare excitation
  • Inhibition, symptôme, angoisse (1926) névroses
    actuelles (angoisse, neurasthénie, traumatique)
    et psycho-névroses de transfert (hystérique,
    obsessionnelle, phobiques)

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Étiologie traumatique de lhystérie dans la
théorie Freudienne (3)
  • lHomme Moise atteintes précoces du moi liées à
    des expériences traumatiques précoces
  • Ferenczi traumatismes liés aux défauts de
    qualité de réponse de lobjet (pas dabandon de
    la théorie de la séduction), atteinte du
    narcissisme comme fondement de la cohérence du
    moi, perte didentité (rupture dans le récit
    intérieur) révélation que l homme est humain

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- Malgré toutes les tentatives pour lier la
pathologie traumatique à la reviviscence de
conflits sexuels infantiles et à lhystérie,
Freud ne sera jamais satisfait de son modèle
théorique pour cette clinique particulière. La
métaphore du corps étranger quil a lui même
utilisé pourrait ici sappliquer. - Le
traumatisme agit dans le psychisme comme un corps
étranger qui ne peut sévacuer entrainant des
réactions  inflammatoires autour de lui . Le
syndrome de répétition est le témoin des efforts
dexpulsions constants, une tentative avortée
dabréaction
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Autres apports analytiques (1)
  • ABRAHAM (Crocq) confrontation avec la mort,
    effondrement du mythe personnel dinvulnérabilité
  • LACAN trou dans la continuité et rupture dans
    la temporalité
  • - C. BARROIS la quête dun sens les aspects
    mythiques (Orphée, tête de méduse) le sujet
    devient un individu hors monde, étranger aux
    autres, une partie du sujet reste attaché au
    traumatisme qui agit comme un revenant.

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Autres apports analytiques (2)
  • F. LEBIGOT effraction du réel de la mort sans
    quil nexiste aucune représentation pour
    laccueillir (effroi), expérience à relier au
    franchissement de la barrière du refoulement
    originaire (vers lobjet perdu), retour à un
    monde an objectal et à des éprouvés archaïques
    (menace interne, angoisses danéantissement).
    Expérience de non sens, hors langage, indicible.
    Exclusion du monde des humains avec vécu de honte
    et dabandon. Culpabilité et fascination de cette
    transgression majeure.

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DESTIN DU TRAUMATISME
  • Limage traumatique incrustée, non liée au réseau
    des représentations, est vouée à une répétition
    pulsionnelle toujours vécue au présent. Elle
    exerce alors ses effets délétères en permanence.
  • Limage traumatique peut avec le temps nouer des
    liens avec les représentations existantes.
  • Elle peut enfin sélaborer entièrement et devenir
    un souvenir.

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  • ASPECTS PSYCHO-DYNAMIQUES COGNITIVO-
    COMPORTEMENTAL
  • Le modèle de Foa, Steketee et Rothbaum (1989).
  • la peur peut se décrire selon trois systèmes de
    réponse cognitive-affective, comportementale et
    physiologique.
  • La mémoire à long terme stocke et réalise
    l'intégration de l'événement.
  • L'ESPT nait de l'interprétation dans un sens de
    danger entre le stimulus et la réponse.
    L'attribution d'une signification de danger dans
    une structure autrefois sécuritaire serait à la
    base de l'ESPT.
  • La perception d'incontrolabilité et
    d'imprévisibilité envahit progressivement
    l'ensemble du champ de la conscience. De cette
    nouvelle interprétation naît un état d'éveil
    permanent, rendant impossible la discrimination
    des stimuli quotidiens.

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Conséquences familiales des traumatismes (1)
  • Mr P., âgé de 55 ans, est conducteur de train,
    marié, sa femme au foyer élève leur 4 enfants.
    Les rôles se sont ainsi distribués de manière
    classique avec Mr qui travaille, ramène largent
    et se dispense de toute activité dans la maison,
    alors que Mme assez soumise aux désidératas de Mr
    soccupe du foyer. Cet équilibre va totalement
    être remis en question lorsque Mr P. est
    violemment agressé dans une gare de banlieue. Il
    sera blessé physiquement (PC et deux fractures)
    et très choqué psychologiquement. Il sera pris en
    charge sans trop de délai. Un arrêt de travail
    est immédiatement prescrit en raison de
    limpossibilité physique et du traumatisme
    psychique. Sa femme et ses enfants lentourent
    affectivement durant les deux premiers mois.
    Cependant, Mr P. souffre toujours beaucoup,
    revoit sans cesse la scène de lagression, dort
    mal, se déprime peu à peu, et ne peut
    retravailler. Cest ici que les problèmes vont
    naître dans cette famille aux interactions trop
    rigides. Peu à peu, le climat se dégrade. Mr P.
    ne supporte pas cette inactivité professionnelle
    et Mme ne supporte plus de le voir à la maison.
    Il empiète sur son territoire et les velléités
    tardives de Monsieur pour se rendre utile dans la
    maison sont immédiatement réprimées par Madame
    qui lui rétorque   tu ferais mieux de reprendre
    le travail . Ceci lui étant impossible il se
    sent de plus en plus inutile et de plus en plus
    déprimé, il tentera de mettre fin à ses jours. Il
    échouera heureusement dans ce geste désespéré.
    Par la suite, quelques entretiens familiaux
    permettront dabord de délivrer des informations
    à lensemble de la famille sur les conséquences
    psychiques douloureuses de tels actes mais
    surtout de permettre une distribution des rôles
    un peu plus souples. En acceptant que son mari
    participe aux travaux ménagers sans le renvoyer
    sans cesse à son incapacité actuelle à
    travailler, Madame va alors aider Monsieur à
    reprendre confiance en lui. La spirale
    relationnelle initialement destructrice va
    sinverser et permettre à Monsieur de recouvrir
    une identité et assez rapidement de reprendre son
    activité professionnelle.

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  • Conséquences familiales des traumatismes (2)
  • Deux situations le traumatisme a touché
    lensemble du groupe familial ou un individu seul
    hors de son groupe familial dappartenance.
  • Rupture déquilibre, difficultés pour la famille
    à comprendre et compatir à un vécu qui est lui
    même difficilement représentable
  • Après lempathie initiale et une période de
     tolérance  plus ou moins longue, volonté de la
    famille de remettre le temps en route et
    retrouver léquilibre antérieur

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Conséquences familiales des traumatismes (3)
  • Tendance à inciter à oublier ou surprotection
    témoin dans ces 2 cas, la famille trop
    fragilisée par le changement de lun des siens
    cherche à annuler les difficultés générées et à
    repousser la nécessaire adaptation
  • La tendance à inciter à oublier renforce un
    sentiment dincompréhension de la victime qui se
    sent rejetée et isolée ce qui accentue les
    tensions familiales
  • La surprotection va cantonner le sujet dans un
    rôle de malade, le déresponsabiliser avec le
    risque de chronicisation, dinfantilisation et de
    renforcement dun sentiment dinutilité.

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Conséquences familiales des traumatismes (4)
  • Perturbations importantes de la sexualité dans le
    couple soit avec une demande massive et un peu
    automatisée témoin dun désir de réassurance dans
    une problématique où lautre nest plus présent
    soit absence complète de libido témoin du
    désinvestissement objectal et de la paralysation
    du désir par le traumatisme qui devient un rival
    conjugal beaucoup trop envahissant (effrayant et
    fascinant).

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Conséquences familiales des traumatismes (5)
  • Importance de linformation à donner aux familles
  • Importance dune évaluation rapide du
    fonctionnement familial afin de détecter les
    familles à transactions trop rigides et de
    proposer quelques entretiens familiaux

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Conséquences familiales des traumatismes (6)
  • Cas des parents de victimes décédées dans un
    accident, une catastrophe, un attentat. Souvent
    les familles sont au début baignées dans
    lincertitude. Après lannonce du décès, le
    travail de deuil rendu dautant plus difficile
    quil ny a pas de corps (la représentation
    symbolique de la perte est difficile) et par la
    lenteur des procédures judiciaires.
  • La question de la transmission transgénérationnell
    e des traumatismes. Le traumatisme vient faire un
    trou dans la représentation et les croyances
    familiales. Aucune cicatrisation nest possible
    tant que la famille naura pu réécrire son
    histoire. Le traumatisme souvent mis sous secret
    se transmet de génération en génération au
    travers dune culpabilité voire dune honte
    portées dans la descendance par lun des membre
    du système familial.

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Principes généraux du traitement
  • -  préventif  immédiatement après le
    traumatisme
  • psychothérapie d abréaction précoce par la
    verbalisation de l événement et l expression de
    sa charge d affect. Pas de preuve actuelle d un
    rôle préventif de débriefing
  • information sur les risques de développement de
    la névrose traumatique et ses symptômes
  • ? parfois anxiolytiques et hypnotiques pendant
    quelques jours

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  • - Curatif  lorsque l état de stress
    post-traumatique est constitué
  • ? psychothérapies abréactives plus difficiles
    (narco-analyse)
  • ? psychothérapies cognitivo-comportementales,
    analytiques, psychothérapies de groupe,
    familiales
  • ? place des traitements antidépresseurs et des
    anxiolytiques- importance de la reconnaissance
    par le système social de l importance du
    traumatisme
  • - Importance de la reconnaissance par le système
    social de l importance du traumatisme

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Etats de stress aigus (1)
  • A- Le sujet a été exposé à un événement
    traumatiquedans lequel les deux événements
    suivants étaient présents
  • (1) Le sujet a vécu,a été témoin ou a été
    confronté à un événement ou à des événements
    durant lesquels des individus ont pu mourir ou
    être très gravement blessés ou bien ont été
    menacés de mort ou de grave blessure ou bien
    durant lesquels son intégrité physique ou celle
    dautrui a pu être menacée.
  • (2) La réaction du sujet à lévénement sest
    traduite par une peur intense,un sentiment
    dimpuissance ou dhorreur.NB.Chez les enfants,un
    comportement désorganisé ou agité peut se
    substituer à ces manifestations.

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Etats de stress aigus (2)
  • B- Durant lévénement ou après avoir vécu
    lévénement perturbant,lindividu a présenté
    trois (ou plus) des symptômes dissociatifs
    suivants
  • (1) un sentiment subjectif de torpeur,de
    détachement ou une absence de réactivité
    émotionnelle
  • (2) une réduction de la conscience de son
    environnement ( par ex.   être dans le
    brouillard  )
  • (3) une impression de déréalisation
  • (4) de dépersonnalisation
  • (5) une amnésie dissociative (par ex.incapacité à
    se souvenir dun aspect important du traumatisme)

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Critères DSM-IV des états de stress
post-traumatiques
  • A) Traumatisme
  • Le sujet a été exposé à un événement traumatique
    répondant aux deux caractéristiques suivantes
  • 1) La personne a vécu, ou a assisté, à un ou
    plusieurs événements impliquant pour soi ou pour
    autrui, une menace, réelle ou évaluée comme
    telle, mettant en danger la vie ou l'intégrité
    physique,
  • 2) Le sujet a alors ressenti un sentiment de peur
    intense, de désarroi ou d'horreur.

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Critères DSM-IV (suite)
  • B) Reviviscence
  • L'événement traumatique est revécu de manière
    persistante à travers au moins une des
    manifestations suivantes
  • 1) Souvenirs répétitifs et envahissants de
    l'événement, provoquant un sentiment de détresse
    (images, pensées, sensations, jeux répétitifs
    chez le jeune enfant),
  • 2) Rêves répétés, provoquant un sentiment de
    détresse, concernant l'événement (chez l'enfant,
    cauchemars parfois sans contenu précis),
  • 3) Impressions ou comportements soudains, dictés
    par le sentiment que l'événement va se reproduire
    (sentiments de revivre l'événement, illusions,
    hallucinations, épisodes de flash-backs, y
    compris ceux qui surviennent au réveil ou au
    cours d'une intoxication),
  • 4) Détresse intense lors de l'exposition à des
    événements pouvant symboliser ou ressembler à des
    aspects de l'événement traumatique,
  • 5) Réactivité physiologique lors de l'exposition
    interne ou externe à un élément pouvant
    symboliser ou ressembler à un des aspects de
    l'événement traumatique.

38
Critères DSM-IV (suite)
  • C) Evitements
  • Evitement persistant des stimulus associés au
    traumatisme et émoussement de la réactivité
    générale (ne préexistant pas au traumatisme),
    comme en témoigne la présence de 3 au moins des
    manifestations suivantes
  • 1) efforts pour éviter les pensées, sentiments ou
    conversations associés au traumatisme,
  • 2) efforts pour éviter les activités lieux ou
    personnes pouvant rappeler le traumatisme,
  • 3) incapacité de se rappeler un aspect important
    du traumatisme,
  • 4) diminution marquée de l'intérêt ou de la
    participation à des activités importantes pour
    le sujet,
  • 5) Sentiment d'être détaché des autres, ou de
    leur être étranger,
  • 6) Emoussement ou incapacité à éprouver des
    affects,
  • 7) Sentiment d'avenir bouché.

39
Critères DSM-IV (suites)
  • D) Hyperactivité neuro-végétative
  • Persistance de symptômes d'hyperactivité
    neuro-végétative (ne préexistant pas au
    traumatisme), comme en témoigne la présence de 2
    au moins des manifestations suivantes
  • 1) difficultés pour dormir ou s'endormir,
  • 2) irritabilité ou accès de colère,
  • 3) difficultés de concentration
  • 4) hypervigilance,
  • 5) réaction de sursaut exagérée.
  • E) Durée
  • La durée du trouble (critères B, C et D) est d'au
    moins 1 mois.
  • F) Handicap
  • Les troubles provoquent une souffrance
    significative, ou un handicap concernant les
    activités sociales, professionnelles ou de
    loisirs du sujet.
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