Title: UIC II
1UIC II Cours 2ChirurgieInfections
généralités, infections nosocomiales
2Définition
- Infection pénétration dans un organisme d'un
agent étranger (bactérie, virus, champignon,
parasite) capable de s'y multiplier et d'y
induire des lésions pathologiques. - L'infection peut s'accompagner de manifestations
cliniques.
3Infections généralités
- Les agents pathogènes sont apparus avant l'homme.
- Les maladies infectieuses existent depuis le
début de l'humanité. - Historiquement, ce sont les maladies infectieuses
qui ont le plus touché l'espèce humaine (80 à 90
des pathologies en Afrique). - Elles ont beaucoup influencé son histoire.
- Elles sont responsables de la disparition de
peuples entiers
4Infections généralités
- De tous temps, les grandes épidémies ont ravagé
le monde, comme la peste au Moyen-âge ou la
grippe espagnole au début du XXème siècle. - Les maladies infectieuses sont une des premières
causes de mortalité dans le monde. - Ces maladies sont provoquées par des virus, des
bactéries, des parasites ou des champignons. - Elles sont responsables de 14 millions de décès
chaque année, partout dans le monde. - Plus de 90 de ces maladies surviennent dans les
pays en développement, mais les pays
industrialisés ne sont pas pour autant à l'abri
de la menace microbienne l'incidence des
maladies infectieuses dans les pays occidentaux a
augmenté en effet de 10 à 20 ces quinze
dernières années.
5Infections généralités
- La médecine a espéré un jour venir à bout de ces
fléaux tant redoutés par l'humanité les
antibiotiques étaient très efficaces contre les
maladies bactériennes, la vaccination a permis
d'éradiquer la variole. Mais l'usage massif des
antibiotiques a rendu de plus en plus de
bactéries résistantes à ces médicaments, la
difficulté d'élaborer des vaccins contre certains
agents infectieux comme le paludisme est devenue
évidente, de nouvelles maladies sont apparues
(SIDA) et continuent à apparaître (grippe
aviaire) - Le système de défenses immunitaires de notre
organisme, (grâce notamment aux globules blancs)
est à l'ouvre en permanence pour nous défendre
contre les infections, mais dans un certain
nombre de cas, ce système est inefficace ou
dépassé, et la maladie se développe.
6Infections généralités
- Les micro-organismes nous dépassent de loin en
nombre, ils ont une capacité extraordinaire à
s'adapter à leur environnement. Nous ne
connaissons pas même 1 de toutes les espèces de
bactéries vivant sur notre planète. En fait, à
l'échelle de l'évolution, les maladies
infectieuses et parasitaires ne font probablement
que commencer ! - Un certain nombre de maladies infectieuses
émergentes correspondent en fait à des maladies
liées au progrès infections liées aux circuits
de conditionnement d'air et de distribution
d'eau, infections liées aux voyages, infections
liées aux techniques médicales (infections
nosocomiales).
7Six groupes de maladies représentent à elles
seules 90 des décès par infection dans le monde
- Le sida 3,2 millions de décès par an
- Les maladies respiratoires aiguës bactériennes et
virales 3 millions de décès par an - Les maladies diarrhéiques (rotavirus, choléra,
fièvre typhoïde.) 2,5 millions de décès par an - La Tuberculose Près de 2 millions de décès par an
- Le Paludisme Plus d'1 million de décès par an et
300 à 500 millions de cas annuels - La rougeole 750 000 décès par an
8Infections généralités
- Les maladies infectieuses sont responsables de
43 des décès dans les pays en développement
contre 1 dans les pays industrialisés. - En plus, il faut tenir compte des décès liés à
certains cancers, puisqu'au moins 15 des cancers
sont d'origine infectieuse. Ces cancers
surviennent chez l'adulte, mais leur prévention
concerne l'enfant. - Parmi les microbes responsables de cancer on
trouve - - les virus des hépatites B et C. Ces
maladies peuvent devenir chroniques et évoluer en
quelques années en cancer du foie.Il existe un
vaccin efficace contre le virus de l'hépatite B,
recommandé chez les nourrissons. - - Certains papillomavirusQui
provoquent des cancers du col de l'utérus ou
faringo-laringian
9Ethiopatogenie
- Virus
- Bactéries
- Champignons
- Parasites
- Prions (simples molécules)
10- Classification par type de génome
- Virus à ADN
- Groupe I - Virus à ADN à double brin
- Non attribué
- Groupe II - Virus à ADN à simple brin
- Virus non classés
- Virus à ARN
- Groupe III - Virus à ARN à double brin
- Genres non classés
- Groupe IV - Virus à ARN simple brin à polarité
positive (Virus ()ssARN ou de type ARN messager) - Non attribué
- Genres non classés
- Groupe V - Virus à ARN simple brin à polarité
négative - Virus à polarité négative segmentés
- Virus à ADN ou à ARN à transcription inverse
- Groupe VI - rétrovirus à ARN simple brin
- Groupe VII - Pararétrovirus à ADN double brin
11- Groupe I - Virus à ADN à double brin
- Ordre des Caudovirales (bactériophages à queue).
- Famille des Myoviridae
- Famille des Podoviridae
- Famille des Siphoviridae
- Non attribué
- Famille des Ascoviridae
- Famille des Adenoviridae - exemples kératites,
angines ou diarrhées - Famille des Asfiviridae
- Famille des Baculoviridae
- Famille des Corticoviridae
- Famille des Fuselloviridae
- Famille des Guttaviridae
- Famille des hépadnaviridae - exemples les virus
humains de l'hépatite B ou VHB - Famille des Herpesviridae - exemples les virus
humains de l'herpès ou le VZV (virus
varicelle-zona) - Famille des Iridoviridae
- Famille des Lipothrixviridae
12- Groupe II - Virus à ADN à simple brin
- bactériophages non classés
- Famille des Inoviridae
- Famille des Microviridae
- Virus non classés
- Famille des Geminiviridae
- Famille des Circoviridae
- Famille des Nanoviridae
- Famille des Parvoviridae - exemples virus de
Norwalk ou Parvovirus B19 (qui dépend d'une
co-infection à adénovirus pour la croissance) - Genres non classés
- Anellovirus - exemple Torque teno virus
- Virus à ARNmodifier
- Groupe III - Virus à ARN à double brin
- Famille des Birnaviridae
- Famille des Chrysoviridae
- Famille des Cystoviridae
- Famille des Hypoviridae
- Famille des Partitiviridae
- Famille des Reoviridae - exemples Rotavirus ou
Orthoreovirus
13- Groupe IV - Virus à ARN simple brin à polarité
positive (Virus ()ssARN ou de type ARN messager) - Ordre des Nidovirales (Virus "nidifiés")
- Famille des Arteriviridae
- Famille des Coronaviridae - exemple Coronavirus
- Famille des Roniviridae
- Non attribué
- Famille des Astroviridae
- Famille des Barnaviridae
- Famille des Bromoviridae
- Famille des Caliciviridae - exemple virus de
Norwalk - Famille des Closteroviridae
- Famille des Comoviridae
- Famille des Dicistroviridae
- Famille des Flaviviridae - exemples virus de la
fièvre jaune, virus du Nil occidental, virus de
l'hépatite C, virus de la dengue - Famille des Flexiviridae
- Famille des Hepeviridae - exemple virus de
l'hépatite E - Famille des Leviviridae
- Famille des Luteoviridae
- Famille des Marnaviridae
14- Groupe V - Virus à ARN simple brin à polarité
négative - Ordre Mononegavirales (virus à polarité négative
non-segmentés) - Famille des Bornaviridae - Borna disease virus
- Famille des Filoviridae - exemple virus Ebola,
virus de la Fièvre hémorragique de Marbourg - Famille des Paramyxoviridae - exemples virus de
la rougeole, virus des oreillons - Famille des Rhabdoviridae - exemples virus de la
Rage - Virus à polarité négative segmentés
- Famille des Arenaviridae - exemples virus de la
fièvre de Lassa, virus Junin (fièvres d'Amérique
du Sud) - Famille des Bunyaviridae - exemple Bunyavirus
Phlebovirus Hantavirus - Famille des Orthomyxoviridae - virus de
l'influenza A, B, et C (virus de la grippe) - Genres non classés
- Genre Deltavirus - exemple virus de l'Hépatite
delta - Genre Ophiovirus - exemple Citrus psorosis virus
- Genre Tenuivirus - exemple Rice stripe virus
- Genre Varicosaivirus - exemple Lettuce big-vein
associated virus - Virus à ADN ou à ARN à transcription inverse
- Groupe VI - rétrovirus à ARN simple brin
- Famille Metaviridae
- Famille Pseudoviridae
15- CLASSIFICATION DES BACTERIES
- COQUES A GRAM POSITIF
- Staphylococcus
- Streptococcus
- Diplocoques pneumocoque, Enterococcus
16- La contamination
- LInfection
- La Maladie
- Les Séquelles et mortalité
17 CLINIQUE
- Les variations brusques de température corporelle
traduisent le plus souvent une infection aiguë. - La fièvre est un mode réactionnel. C'est la
première manifestation de la présence d'un agent
pathogène au moment où il se met à circuler dans
le sang. Elle survient après une période
d'incubation de durée variable, généralement
significative de l'agent pathogène et de la
maladie. (Courbe en plateau type fièvre
typhoïde Fièvre désarticulée température très
irrégulière typique d'une septicémie, Fièvre
ondulante repérable sur une période d'au moins
8 jours (tuberculose, brucellose), Fièvres
récurrentes, tierce (sur 3 jours) ou quarte - Les frissons sont des contractions musculaires
qui contribuent à élever la température - Suivent des signes cliniques plus spécifiques.
- Ceux-ci sont essentiels pour le diagnostic.
- Association de signes focorégionaux
- Respiratoires
- Cardiaques
- Urinaires
- Cutanéo-muqueux
- Digestifs
- Neuro-méningés
- Ostéo-articulaires
- Certaines septicémies vont réunir plusieurs de
ces signes. - Il existe aussi des syndromes infectieux sans
fièvre.
18BIOLOGIE (NFS)
- Chute brutale des globules rouges (h 4,5 à 5,9
millions/mm³. f 4 à 5,4 millions) - Chute brutale des plaquettes (risque grave
d'hémorragie) - Globules blancs varie avec le type d'infection
Marqueurs de linflammation - Augmentation de la VS entre 50 et 100 mm Hg (h
lt 15. f lt 20) - Augmentation de la CRP
- Augmentation du fibrinogène
19Les outils diagnostics
- Le diagnostic est une étape primordiale pour la
lutte contre les maladies infectieuses. Plus
cette étape est précoce, plus le traitement à des
chances d'être efficace. - Lorsque l'on suspecte une infection liée à une
bactérie qui nécessite un traitement par
antibiotiques, il est important de rechercher la
bactérie responsable afin de proposer le
traitement le mieux adapté. - Le microbe peut être recherché dans le sang, mais
également dans les différentes sécrétions de
l'organisme les crachats, le liquide
céphalo-rachidien, les urines, les selles., cela
dépend du type d'infection en cause. - Une fois la bactérie identifiée, on teste au
laboratoire son comportement vis-à-vis de
différents antibiotiques afin de sélectionner
ceux qui sont les plus efficaces pour la détruire
(lantibiograme). - Parfois, le diagnostic de certaines infections se
fait par la recherche dans le sang des anticorps
dirigés contre le microbe. On parle alors de
sérologie. On utilise surtout ce type de
diagnostic pour certaines infections virales
telles que les hépatites ou le SIDA, car les
virus, contrairement aux bactéries, sont
difficiles à cultiver en laboratoire. - Parfois, il est utile de réaliser des examens
complémentaires pour aider au diagnostic de
certaines infections, comme par exemple des
radiographies, un scanner
20Les traitements
- Les traitements peuvent être très variables en
fonction du type d'infection. - La prévention des infections est une étape
fondamentale elle passe par des règles
d'hygiène rigoureuses afin de limiter les
contaminations et les épidémies et quand cela
est possible, par la vaccination. - Les pays dans lesquels la prévention des
infections est déficiente sont beaucoup plus
touchés il s'agit d'un problème de santé
publique majeur. - Certaines infections sont bénignes et guérissent
spontanément grâce aux systèmes de défense de
notre organisme aucun traitement n'est alors
nécessaire. C'est heureusement le cas de la
majorité des infections. - Les antibiotiques ne sont pas efficaces sur les
virus, ils n'ont donc aucune utilité pour le
traitement des infections virales. - Les antibiotiques doivent être réservés au
traitement des infections bactériennes. - Lorsque les antibiotiques sont utilisés de façon
inadéquate, ils sont délétères car ils peuvent
entraîner le développement de résistances, ce qui
les rend ensuite moins efficaces. - L'utilisation des antibiotiques doit donc être
parfaitement encadrée par une prescription
médicale et ne concerner que les maladies
infectieuses pour lesquelles leur emploi est
justifié.
21clasification
- Les infections de la sphère ORL
- Les infections des voies respiratoires
- Les infections du système nerveux central
- Les infections des voies urinaires
- Les infections digestives
- Les maladies éruptives
- Les infectieuses osseuses et articulaires
- Les infections cutanées et des tissus mous
- Maladies transmissibles
- L infections opportunistes
- La septicemie and septicopioemie (l infections
generalisee) - Choc septic
22Les infections de la sphère ORL
- Rhinopharyngites
- Sinusites
- Angines
- Otites
- Laryngites
- La rhinopharyngite est une atteinte inflammatoire
- du pharynx, associée à une atteinte des fosses
nasales. - La transmission se fait essentiellement par voie
aérienne lors d'éternuements ou d'épisodes de
toux. Les mains sont également un vecteur
important de la maladie. - Il existe une nette prédominance
automno-hivernale. Elle est le plus souvent
d'origine virale. Plus de 200 virus sont
susceptibles de provoquer une rhinopharyngite.
Ces virus induisent une protection de courte
durée et il n'existe pas de protection croisée
entre les différents virus, d'où des réinfections
fréquentes. La période d'incubation est brève, de
l'ordre de 48 à 72 heures(. Les symptômes de la
rhinopharyngite sont un écoulement nasal, des
éternuements, une obstruction nasale, de la
fièvre (généralement modérée), une toux. Des
ganglions au niveau du cou sont
fréquents.Parfois, on observe des douleurs du
pharynx, des vomissements, une diarrhée. L'examen
clinique retrouve une inflammation plus ou moins
importante du rhinopharynx, des sécrétions au
niveau du nez ou en arrière de la gorge. - L'aspect des sécrétions ne préjuge pas de la
sévérité de la maladie. L'aspect purulent des
sécrétions fait partie de l'évolution normale de
la maladie, et n'est donc pas le témoin d'une
surinfection bactérienne.L'aspect purulent des
sécrétions ne justifie donc pas la prescription
systématique d'un traitement antibiotique. - La grande majorité des rhinopharyngites guérit
spontanément en 7 à 10 jours(3).La fièvre
dépasse rarement 3 jours(3).La toux et les
sécrétions nasales disparaissent en une dizaine
de jours.
23Les sinusites sont des inflammations des
muqueuses des sinus para nasaux.
- La sinusite maxillaire Elle est la plus
fréquente des sinusites et souvent bénigne. Il
faut distinguer la sinusite maxillaire aiguë
purulente de l'inflammation banale des sinus
maxillaires qui accompagne très souvent la
rhinopharyngite aiguë, appelée rhino sinusite
congestive et qui ne nécessite pas de
traitement antibiotique.On distingue 2 formes de
sinusite maxillaire aiguë purulente la forme
dite aiguë sévère, avec fièvre supérieure à 39C,
maux de tête, sécrétions nasales purulentes et la
forme subaiguë avec toux, sécrétions nasales
purulentes, obstruction nasale, se prolongeant
souvent au-delà de 10 jours. La radiographie des
sinus (ou éventuellement un scanner) ne doivent
pas être réalisés systématiquement, mais
seulement en cas de doute diagnostic devant un
tableau atypique(4). - L'ethmoïdite aiguë Elle est rare mais il s'agit
d'une infection sévère nécessitant une
hospitalisation en urgence.Elle complique une
rhinite aiguë, associe un tableau inquiétant(5)
une fièvre élevée (39-40C), des maux de tête,
une altération de l'état général avec
prostration, des sécrétions nasales purulentes,
un oedème débutant à l'angle interne de l'oeil,
gagnant les paupières, rouge, chaud et douloureux
il s'agit d'un signe très évocateur qui doit
faire suspecter le diagnostic. Le diagnostic
d'ethmoïdite est confirmé par le scanner. Une
ethmoïdite aiguë impose une hospitalisation pour
mettre en route un traitement antibiotique
rapide, par voie intra veineuse, et pour
rechercher d'éventuelles complications. - La sinusite frontale se traduit par des
douleurs situées au dessus des orbites,
augmentées lorsqu'on se penche en avant ou
lorsque l'on exerce une pression au niveau du
rebord orbitaire. - La sinusite sphénoïdale est rare mais de
pronostic grave.Elle se traduit par des maux de
tête intenses et permanents dont la localisation
préférentielle est en arrière des yeux (céphalées
rétro orbitaires).Elle nécessite un traitement
antibiotique le plus souvent en urgence,
administré par voie intra veineuse, en milieu
hospitalier. - L'évolution est en règle favorable avec guérison
spontanée en quelques jours de l'infection virale
initiale - La surinfection bactérienne complique une
infection initialement virale des voies aériennes
supérieures ayant altéré la fonction d'épuration
de l'appareil muco-ciliaire qui tapisse la
muqueuse sinusienne. - L'évolution vers une sinusite chronique peut être
en rapport avec un facteur anatomique local
problème dentaire, malformation, corps étranger,
allergie.qu'il conviendra de rechercher. - Les complications neuro-méningées méningite,
thrombophlébite, abcès cérébral sont rares. - Les complications au niveau de l'orbite sont
l'apanage de l'ethmoïdite (phlegmon, abcès.).
24- L'angine est une inflammation du pharynx et
des amygdales. En fonction de l'aspect de cette
inflammation, on distingue les angines
érythémateuses le pharynx est rouge
(inflammatoire), les amygdales sont augmentées de
volume. les angines érythémato-pultacées le
pharynx est inflammatoire, les amygdales sont
recouvertes d'un enduit blanchâtre (points
blancs).Les angines érythémateuses et
érythémato-pultacées peuvent être d'origine
virale (dans 60 à 90 des cas) ou d'origine
bactérienne. L'agent infectieux principal des
angines bactériennes est un streptocoque bêta
hémolytique du groupe A. Certaines souches de
SBHA produisent une toxine. Lorsque cette toxine
est secrétée dans l'organisme, elle provoque la
scarlatine. les angines pseudo membraneuses les
amygdales sont recouvertes d'un enduit blanchâtre
épais ressemblant à des membranes (fausses
membranes).La mononucléose infectieuse est la
cause la plus fréquente d'angine pseudo
membraneuse. Elle est liée à un virus, le virus
Ebstein-Barr ou EBV(7). La Diphtérie est
également une angine pseudo-membraneuse. les
angines vésiculeuses elles se caractérisent par
la présence de petites vésicules au niveau du
pharynx. Elles peuvent correspondre à plusieurs
maladies dont les plus fréquentes sont
L'Herpangine, qui est liée au virus coxsakie A.
L'angine peut être associée à une éruption au
niveau des mains et des pieds on parle alors de
syndrome mains-pieds-bouche. La gingivo-stomatite
herpétique, qui est liée à un virus herpès. Elle
correspond au 1er contact du virus avec
l'organisme, et touche donc le jeune enfant. Elle
se traduit par une éruption de vésicules pouvant
s'étendre à l'ensemble de la cavité buccale,
souvent très douloureuse et génant
l'alimentation(7). les angines ulcéreuses ou
ulcéro-nécrotiques elles se caractérisent par
la présence d'ulcérations.
25- En France, on dénombre annuellement 9 millions de
diagnostics d'angine par an c'est donc une
maladie très fréquente. La plupart des angines
sont d'origine virale. Les angines bactériennes
sont le plus souvent en rapport avec un SBHA. - Les principaux symptômes de l'angine sont une
fièvre, des douleurs au niveau de la gorge avec
des difficultés à déglutir, des maux de tête, un
écoulement nasal, la présence de ganglions au
niveau du cou. Parfois, on peut être en présence
de signes trompeurs douleurs au niveau des
oreilles, raideur de la nuque, vomissements,
douleurs abdominales. - A l'examen, le pharynx est inflammatoire, les
amygdales, habituellement roses et lisses, sont
augmentées de volume avec des aspects divers
(rougeur, points blancs, dépôts blanchâtres...). - Face à une angine érythémateuse ou
érythémato-pultacée, l'important est d'éliminer
une angine bactérienne à SBHA, car celle-ci
nécessite la prescription d'un traitement
antibiotique. Ceci justifie l'utilisation de
tests de diagnostic rapide (TDR) qui doit être
réalisé de façon systématique chez l'enfant de
plus de 3 ans.Face à une angine
pseudo-membraneuse, le diagnostic de mononucléose
infectieuse est orienté par la Numération Formule
Sanguine(6) (elle montre un syndrome
mononucléosique, c'est-à-dire que certains
globules blancs ont un aspect très particulier et
très évocateur) et est affirmé par des tests
sérologiques (recherche d'anticorps vis-à-vis de
ce virus). Les angines virales régressent
spontanément, le plus souvent en quelques
jours.La Mononucléose Infectieuse peut donner une
fatigue persistant pendant plusieurs semaines.
Les angines à SBHA peuvent donner lieu à un
certain nombre de complications, c'est pourquoi
elles doivent être traitées par antibiotiques.
Parmi ces complications, on distingue les
complications liées à la sécrétion d'une toxine
certaines toxines seront responsables de la
scarlatine, d'autres toxines pourront donner une
maladie parfois grave appelée choc toxique
(6). les complications liées à une suppuration
locale Phlegmon, abcès, cellulite(6). le
rhumatisme articulaire aigu(8) il s'agit d'une
maladie inflammatoire auto-immune secondaire à
une infection à SBHA, qui atteint - les articulations, d'où le terme de rhumatisme
- le cour c'est ce qui fait la gravité de cette
maladie, avec des possibilités de séquelles
graves - la peau on parle d'érythème noueux (peau rouge
avec nodules) - certaines régions du cerveau pouvant être
responsables de mouvements anormaux il s'agit
de la chorée.
26(No Transcript)
27L'otite moyenne aiguë
- Il s'agit d'une inflammation aiguë de l'oreille
moyenne (partie de l'oreille située en arrière du
tympan). C'est l'une des premières causes de
prescription d'antibiotiques.L'otite moyenne
aiguë est pratiquement toujours virale à sa phase
initiale c'est en fait l'extension d'une
rhino-pharyngite.Une otite moyenne aiguë
survient au cours de 10 des rhino-pharyngites.
Il existe un gonflement de la trompe d'Eustache
(conduit reliant l'oreille moyenne au pharynx) ce
qui provoque l'accumulation des sécrétions dans
l'oreille moyenne. Une suppuration bactérienne
peut apparaître on parle alors d'otite moyenne
purulente. Plusieurs bactéries peuvent être en
cause, dont les plus fréquentes sont le
pneumocoque, Haemophilus influenzae, Branhamella
catarrhalis Ces bactéries sont de plus en plus
résistantes aux antibiotiques. Il est donc
important de rechercher le traitement le mieux
adapté.Douleur au niveau de l'oreille ( otalgie)
se traduisant chez le nourrisson par une
irritabilité, des pleurs, une insomnie. Fièvre,
Fatigue, Troubles digestifs diarrhée, douleurs
abdominales, refus alimentaire, vomissements.
Parfois, le tympan peut se perforer et l'observe
alors un écoulement de pus (6 des cas). L'examen
otoscopique il permet de visualiser le tympan à
l'aide d'un otoscope. Cet examen est la clé du
diagnostic. Il montrera un tympan inflammatoire,
rouge, parfois bombé, avec du liquide derrière.
Les complications surviennent au décours des
otites moyennes aiguës purulentes négligées ou
traitées de façon inadéquates. Elles sont plus
rares grâce à l'antibiothérapie. Parmi les
complications, on distingue la méningite, la ,
les thrombophlébites cérébrales et les abcès du
poumon
28La laryngite
- Cest une inflammation du larynx.
- Le larynx est la partie la plus rétrécie de
la filière respiratoire, situé à l'extrémité
supérieure de la trachée, c'est le principal
instrument de la voix. Plus le larynx est étroit,
plus les laryngites seront fréquentes. En cas de
terrain allergique, la réactivité du larynx est
plus grande, ce qui peut provoquer des laryngites
à répétition. Les laryngites peuvent être
d'origine infectieuse, mais pas exclusivement.Les
laryngites donnent 2 groupes de symptômes des
anomalies de la voix raucité puis extinction
progressive de la toux et de la voix. Une gène
respiratoire, essentiellement chez l'enfant
cette gène respiratoire est assez
caractéristique. L'inspiration est ralentie et
bruyante on parle de cornage. La plupart des
laryngites cèdent en quelques heures, mais
parfois, la gène respiratoire peut être sévère et
nécessiter une hospitalisation en urgence. La
forme la plus grave des laryngites de l'enfant
est l'épiglottite. Elle est en rapport dans 95
des cas avec une bactérie Haemophilus
influenzae. L'épiglottite associe une température
élevée, des signes infectieux, une gène
respiratoire sévère pouvant évoluer rapidement
vers l'asphyxie en l'absence de traitement.
29Les infections des voies respiratoires
- La bronchite aiguë est une maladie inflammatoire
de la paroi tapissant les bronches. Son origine
est principalement virale. Elle s'installe
habituellement au décours d'un rhume, d'une
rhinopharyngite ou d'une laryngite. La vie en
collectivité est un facteur favorisant. En cas
d'insuffisance respiratoire ou cardiaque, il faut
être particulièrement vigilant car une banale
bronchite aiguë peut décompenser la maladie
sous-jacente. Si les épisodes de bronchites se
répètent régulièrement, ou sont accompagnés de
sifflements ou surviennent dans un contexte
allergique, il faudra évoquer un asthme et
assurer une prise en charge adaptée. La toux,
initialement sèche, devient productive au bout de
quelques jours (glaires parfois suivies de
vomissements). Des douleurs à type de brûlures au
niveau du thorax. Une fièvre habituellement
modérée (38C), non constante. Une respiration
parfois rapide et difficile. Des courbatures, une
fatigue. Lors de l'auscultation des poumons, le
médecin entend des bruits typiques.Les examens
biologiques sont le plus souvent inutiles. Une
fièvre élevée ( 38,5C) persistante au-delà de 3
jours d'évolution doit faire rechercher une autre
cause ou une complication. Le plus souvent, la
guérison survient spontanément en une dizaine de
jours, mais la toux peut persister quelques
semaines. Une surinfection bactérienne doit faire
discuter un traitement antibiotique. Parfois, en
cas de répétition des épisodes, l'évolution peut
se faire vers une hyperréactivité des bronches et
entraîner un asthme, surtout s'il existe des
facteurs prédisposants (terrain familial...). - La pneumonie. Il s'agit d'une atteinte
infectieuse du poumon, souvent consécutive à une
infection préalable des voies aériennes
supérieures. Les germes le plus souvent en cause
sont les virus, le pneumocoque.ou la mycoplasme.
Dans les formes typiques, le diagnostic est
généralement facilement évoqué devant Une
fièvre élevée (avec des pics gt 40C) accompagnée
de frissons et d'un malaise général. Une toux Des
douleurs thoraciques Une gène respiratoire - Parfois, des signes atypiques peuvent être
présents Des signes digestifs nausées,
vomissements, douleurs abdominales, diarrhées
(les signes digestifs sont fréquents chez le
nourrisson). Des maux de tête, des douleurs
musculaires ou articulaires. Le médecin entend à
l'auscultation des bruits spécifiques lui
permettant d'évoquer le diagnostic. L'examen clé
pour confirmer le diagnostic est la radiographie
pulmonaire. Les images radiographiques peuvent
être très variées. Le plus souvent, il n'est pas
possible d'isoler le germe responsable. Souvent,
sur la Numération Formule Sanguine, il existe une
forte augmentation des globules blancs
(hyperleucocytose). L'évolution est en règle
favorable sous traitement antibiotique adapté.
Certaines complications peuvent émailler
l'évolution de cette maladie La dissémination
du germe dans le sang on parle alors de
septicémie. Des localisations infectieuses
secondaires suite à la dissémination du germe
dans le sang au niveau du système nerveux
(méningite), des os (infection osseuse). La
décompensation d'une maladie sous-jacente
(diabète, insuffisance cardiaque ou
respiratoire.). La constitution d'un abcès (abcès
pulmonaire), l'extension à la plèvre (pleurésie).
30Les infections du système nerveux central
- Une méningite est une inflammation des
méninges, c'est-à-dire des enveloppes entourant
le cerveau. Les méningites sont généralement en
rapport avec une infection liée à un virus, une
bactérie voire un champignon. Seules les
méningites bactériennes (ou méningites
purulentes) seront abordées. Ce sont des
infections potentiellement graves. Malgré les
antibiotiques, elles restent grevées d'une
mortalité et d'une morbidité importante, surtout
chez le petit nourrisson(17). Les bactéries les
plus fréquemment en cause sont les suivantes(17)
le méningocoque, le pneumocoque, l'Haemophilus
influenzae, la Listéria - La vaccination systématique de tous les
nourrissons contre les infections à Haemophilus
influenzae depuis une quinzaine d'années a
quasiment fait disparaître les méningites à
Haemophilus qui étaient très graves chez les
nourrissons. - La généralisation actuelle à tous les
nourrissons de la vaccination contre le
pneumocoque devrait avoir un impact très fort sur
la fréquence des méningites à pneumocoques.En ce
qui concerne les méningites à méningocoques, le
sous-groupe le plus souvent en cause en France
est le sous-groupe B, or aucun vaccin n'est
actuellement disponible contre ce sous-groupe.
Par contre, une vaccination efficace est possible
contre les sous-groupes A et C Le syndrome
méningé regroupe des maux de tête intenses et
diffus, des nausées et/ou des vomissements, le
plus souvent une fièvre supérieure à 38,5C et
une altération de l'état général, couché en chien
de fusil, et évite le bruit et la lumière. - A l'examen, la nuque est raide et
douloureuse. Devant toute suspicion de méningite,
une hospitalisation s'impose rapidement. Le
diagnostic est confirmé par la réalisation d'une
ponction lombaire. On prélève un peu de liquide
céphalo-rachidien que l'on envoie rapidement au
laboratoire pour rechercher dans ce liquide la
présence de bactéries ou de signes
d'inflammation. L'évolution est en règle
favorable si la prise en charge de la maladie est
rapide. Néanmoins, un certain nombre de
complications peuvent survenir. Pour cela, il est
recommandé de consulter un médecin dès
l'apparition des symptômes suivants des
troubles sévères de la conscience, des
convulsions, un oedème cérébral, des hémorragies
intra-craniennes, une surdité (observée dans 10
des cas), des séquelles neuropsychiques avec
déficit intellectuel (observé dans 5 à 15 des
cas) - Encéphalites On distingue les
encéphalites aiguës, les encéphalites
post-infectieuses qui surviennent plus
tardivement après l'infection. Elles résultent
habituellement d'une infection virale. Soit le
virus contamine directement les cellules
cérébrales c'est le cas du virus herpès
(encéphalite herpétique). Soit le virus entraîne
une dysrégulation immunitaire contre certains
constituants du cerveau mais sans contamination
directe des cellules cérébrales par le virus.
L'encéphalite herpétique est une. Cette infection
se manifeste par une fièvre presque constante,
par des troubles de la vigilance ou de la
conscience, par des convulsions, par des
paralysies. et traduit une souffrance cérébrale
diffuse. Le virus rougeolleux peut entraîner,
lorsqu'il existe un déficit de l'immunité, une
encéphalite. Celle-ci peut apparaître plusieurs
années après une rougeole, elle est alors
constamment mortelle. - Les abcès cérébraux peuvent être
secondaires à une infection de voisinage
(sinusite, otite.) ou peuvent résulter d'une
septicémie, c'est-à-dire de la dissémination d'un
microbe (le plus souvent une bactérie) par voie
sanguine avec un déficit immunitaire ou une
malformation cardiaque, etc. Les abcès cérébraux
peuvent donner de la fièvre, des signes
infectieux, des maux de tête, des convulsions,
des signes neurologiques très variés en fonction
de leur localisation.
31Les infections des voies urinaires
- On distingue 2 types d'infection urinaire
- les infections urinaires basses
- Elles se limitent à la vessie.
- Elles ne s'accompagnent pas de fièvre.
- les infections urinaires hautes appelées
également pyélonéphrites elles intéressent le
rein et les voies d'excrétion de l'urine à partir
du rein. Elles s'accompagnent souvent d'une
fièvre élevée. - La contamination se fait le plus souvent par voie
ascendante, à partir des bactéries des matières
fécales qui vont remonter dans les voies
urinaires. Les infections urinaires représentent
5 à 10 des admissions dans les services
medicale. Chez l'enfant plus grand il existe
souvent des brûlures urinaires qui évoquent le
diagnostic. La confirmation du diagnostic
d'infection urinaire passe par la réalisation
d'un examen cyto-bactériologique des urines
(ECBU). Il s'agit du recueil d'un échantillon
d'urines après désinfection soigneuse, afin de le
faire analyser au laboratoire à la recherche de
microbes.Normalement, l'urine ne contient pas de
microbes on dit qu'elle est stérile.
32- Les infections digestives sont représentées
essentiellement par les gastroentérites. Les
gastroentérites se traduisent le plus souvent par
une diarrhée aiguë, pouvant parfois aboutir à une
déshydratation aigue ou à une dénutrition. La
meilleure prévention des complications consiste à
lutter contre la déshydratation. Les
gastro-entérites aiguës hivernales observées dans
les pays développés sont principalement d'origine
virale. En particulier pour les populations à
risque (bébé, jeune enfant, personne âgée), il
est important de consulter rapidement un médecin,
en cas de diarrhée, vomissements et fièvre - Les maladies éruptives sont le plus souvent
d'origine infectieuse. Elles s'accompagnent
fréquemment de fièvre, et leur diagnostic est en
règle générale facile. Elles sont la plupart du
temps hautement contagieuses, peuvent survenir
par épidémie au sein des collectivités. Un
certain nombre d'entre elles peuvent être
prévenues efficacement par la vaccination
33Les infections cutanées et des tissus mous
- LImpetigo. Il s'agit d'une infection cutanée
bactérienne très contagieuse, liée soit à un
staphylocoque doré soit à un streptocoque du
groupe A. Cette infection peut survenir sur une
peau déjà lésée, par exemple par de l'eczéma, une
varicelle, une gale. L'impétigo s'observe parfois
sous forme d'épidémie familiale ou de
collectivité d'enfants. Il peut être favorisé par
une hygiène précaire.La localisation la plus
fréquente est le visage, principalement autour
des orifices. Chez le nouveau-né, la localisation
la plus fréquente est la région péri-ombilicale. - La cellulite. Il s'agit d'une infection
bactérienne des tissus cutanés et sous-cutanés,
plus fréquente chez le jeune nourrisson, dont le
siège préférentiel est au niveau de la face. Plus
rarement elle se situe au niveau des extrémités.
Avant 3 ans le germe responsable est dans la
majorité des cas Haemophilus influenzae de type
B.Chez le plus grand, on peut également
rencontrer le pneumocoque et staphylocoque. Le
début est brutal, marqué par une fièvre élevée,
des signes généraux et une modification locale
au niveau de la joue, la peau oedématiée, chaude,
rouge-violacée et douloureuse. La gale. Il
s'agit d'une infection cutanée liée à un parasite
les Sarcoptes scabiei, dont la femelle creuse
des sillons dans l'épiderme où elle pond ses
oeufs. La gale s'accompagne de démangeaisons
intenses. Les réactions allergiques locales sont
responsables du prurit intense. Les localisations
préférentielles sont les espaces interdigitaux,
les aisselles. Si la gale est rare chez le
nourrisson elle est plus fréquente chez l'enfant
d'âge scolaire.Cette infection parasitaire est
hautement contagieuse à l'intérieur d'une famille
ou d'une communauté d'enfants.
34Le syndrome sépticémique
- L'état septicémique est la présence d'une
bactérie pathogène et de ses toxines dans le
sang, à partir d'un foyer cliniquement décelable
ou non, responsable de localisations secondaires
par décharges bactériennes et dun état clinique
grave qui peut se manifester par un choc
infectieux dit septique. - 3 types de septicémies
- Type thrombophlébitique (à staphylocoque)
- Type endocarditique (à streptocoque)
- Type lymphatique
35- LA SEPTICÉMIE DE TYPE THROMBOPHLEBITIQUE
- Inoculation à partir d'une plaie accidentelle.
Pénétration dans les vaisseaux du derme de germes
pathogènes (ex staphylocoque). - Il se forme, par union des plaquettes sanguines
et des germes, un caillot septique. - Les staphylocoques sécrètent, au cours de leur
multiplication, 3 sortes d'enzymes - La coagulase qui assure la formation du caillot
- La hyaluronidase qui dissout l'acide
hyaluronique - La fibrinolysine qui fait exploser le caillot
et disperse des micro-caillots, ou embols, qui se
dispersent dans le système, entraînant de
nombreux gènes. - Ces micro-caillots vont provoquer par exemple des
embolies cérébrales. - Procède par décharges bactériennes et provoque
une fièvre désarticulée. - LA SEPTICÉMIE DE TYPE ENDOCARDITIQUE
- À partir d'une inoculation directe dans les
vaisseaux (ex shoot du toxicomane), les germes
vont aller directement se fixer sur les valves
cardiaques. - Ensuite, ils vont se détacher régulièrement et se
répandre, par le sang, dans tout l'organisme. - Peut aboutir à la destruction des valves Donne
une fièvre plus régulière. - LA SEPTICÉMIE DE TYPE LYMPHATIQUE
- La contamination est digestive.
- Les germes se réfugient dans les ganglions
mésentériques liés au tube digestif qui vont leur
servir de réservoir (fièvre typhoïde, par
exemple). - Multiplication plus lente des germes.
- Déversement des bactéries dans l'organisme,
régulier ou cyclique. - Donne une fièvre en plateaux.
36ATTITUDE A TENIR
- Identifier le ou les agent(s) pathogène(s)
hémoculture, quand le malade frissonne - Identifier le ou les mécanisme(s) de l'infection
- Identifier la ou les porte(s) d'entrée pas de
traitement efficace si ce n'est pas repéré - Identifier la ou les localisation(s)
secondaire(s) - On fait alors des prélèvements à plusieurs
endroits pour vérifier la concordance des germes
entre les différents foyers. - On n'attend pas d'avoir le résultat des
hémocultures pour agir. - On procède de façon probabiliste en utilisant des
associations - b-lactamines dérivés de pénicilline
- Aminosides ou fluoro-quinolones
- Administré en IV pose immédiate d'une voie
d'abord.
37Choc septique
- choc septique est une défaillance circulatoire
aiguë, entraînant des désordres hémodynamiques,
métaboliques et viscéraux, déclenché par un agent
infectieux. - C'est une cause de collapsus cardio-vasculaire.
- Il est défini par lapparition ou la persistance
d'une hypotension (PAS lt 90 ou PAD lt 40 mmHg) ou
de signes francs dhypoperfusion périphérique
(Lactatémie 4 mmol/L, oligurie) malgré un
remplissage vasculaire adéquat, au cours dun
sepsis grave, ou demblée chez un malade ayant
des signes dinfection. - Le choc septique est une urgence médicale qui
requiert des soins visant à hausser rapidement la
pression artérielle systémique (en augmentant le
volume sanguin et en administrant des
vasopresseurs tels que les catécholamines) ainsi
que des antibiotiques par voie intraveineuse. - Le choc septique reste une pathologie grave,
associé à un fort taux de mortalité.
38Les infections nosocomiales
- Les infections nosocomiales sont les infections
contractées dans un établissement de santé - "une infection est dite nosocomiale si elle était
absente à l'admission à l'hôpital (un délai d'au
moins 48 heures après l'admission) - Les infections nosocomiales sont reconnues comme
des problèmes majeurs de santé publique de par
leur fréquence, leur co ût, leur gravité. - Le risque de contracter une infection à l'hôpital
est de 7 c'est à dire que sur 100 personnes
hospitalisées, sept d'entre elles auront une
infection nosocomiale. - Des origines multiples les infections endogènes
(c'est à dire que le malade se contamine par ses
propres germes) et exogènes (qui sont soient des
infections croisées transmises d'un malade à
l'autre, soient des infections provoquées par les
germes du personnel porteur, soit des infections
liées à la contamination de l'environnement
hospitalier) . - Fréquence des infections nosocomiales- les
infections de plaies opératoires superficielles
ou profondes- les infections urinaires qui sont
les plus fréquentes (bactériurie symptomatique et
asymptomatique)- la thrombophlebite, la
bactériémie / septicémie primaire- les
infections respiratoires (pneumonie)- les
infections sur cathéter - Les services les plus touchés sont par ordre
décroissant la réanimation, la chirurgie, et la
médecine. - Les bactéries responsables d'infections, la
proportion de souches multirésistantes 35
staphylocoques puis les Klebsielles. les
entérobactéries, les Pseudomonas aeruginosa
39Les modes de transmission
- Auto-infectionLa malade s'infecte avec ses
propres germes, les portes d'entrée sont les
lésions des muqueuses, les lésions cutanées
(plaies, brûlures, maladies de peau). Les germes
seront ceux de la peau, des muqueuses, du tractus
digestif, etc. Ce mécanisme est favorisé par
différents facteurs, la dissémination des germes
du patient dans son environnement (comme par
exemple le lit), par l'utilisation de traitement
pouvant altérer l'immunocompétence
(corticostéroïdes, immunosuppresseurs), par
l'administration de traitements sélectionnant
certaines bactéries (antibiothérapie à spectre
large). Enfin, les patients immunodéprimés
(sida, aplasiques) sont les personnes les plus à
risque du fait du défaut de vigilance immunitaire
de leur organisme, développant ainsi des
pathologies strictement endogènes. - Hétéro-infection Dans ce cas, le germe
responsable de l'infection nosocomiale provient
d'un autre malade, la transmission étant le plus
souvent manuportée, par le personnel soignant
intervenant auprès de plusieurs patients,
disséminant ainsi les germes d'une personne à
l'autre. Ces infections sont dites croisées .
C'est le mode de contamination le plus
fréquemment retrouvé lors d'épidémies. Cependant
certains germes, comme celui de la tuberculose,
sont transmis par voie aérienne. Il peut en outre
arriver plus rarement que les germes soient
transmis par contact direct entre deux patients. - Xéno-infection Ce mode de transmission est un peu
à part, dans ce cas les agents pathogènes sont
transmis par des personnes venant de l'extérieur
(personnel soignant, visiteurs, sous-traitants),
et présentant eux-mêmes une pathologie
infectieuse, déclarée ou en cours d'incubation.
Ce mode de transmission n'est cependant pas à
négliger, car il peut être dévastateur pour les
patients particulièrement fragiles. Ainsi, les
professionnels de santé sont de plus en plus
encouragés à se faire vacciner contre la grippe. - Exo-infection Ce mode de transmission est dû soit
à un dysfonctionnement technique d'un matériel
(filtre à air, autoclave) destiné à la
protection des patients qui, ne remplissant plus
son office, les laisse en contact avec des germes
qui ne devraient, en principe, pas faire l'objet
d'une infection, au vu des mesures prises pour
les prévenir (aspergillose, légionelle), soit à
une erreur commise dans l'exécution des
procédures de traitement du matériel
médico-chirurgical.
40Formes cliniques
- En France
- Infections urinaires 44 des cas
- Infections post-opératoires 45 des cas
- Infections pulmonaires 10-30 des cas
- Infections généralisées 5-10 des cas
- Infections virales
41Causes des infections nosocomiales
- Pour développer une infection nosocomiale, il
faut que trois éléments soient réunis un agent
infectieux un mode de transmission un sujet
réceptif. - L'agent infectieux Les infections nosocomiales
sont généralement dues à des bactéries
commensales, c'est-à-dire des germes qui ne
peuvent vivre qu'au contact de notre organisme
ces bactéries sont souvent utiles au bon
fonctionnement du corps humain, ainsi la flore
bactérienne résidant dans notre tube digestif
(staphylocoque doré, pseudomonas aeruginosa) est
indispensable à la digestion en revanche, si
pour une raison ou pour une autre lors d'une
intervention chirurgicale, ces germes sont
déversés dans la cavité abdominale, ils
deviennent dangereux, pathogènes saprophytes,
c'est-à-dire vivant dans l'environnement de
l'homme (l'eau, l'air) et pouvant le coloniser
dans certaines conditions. - L'hôpital, milieu favorisantmodifier
- Le milieu hospitalier met en présence des
individus sains et de nombreux patients
présentant des pathologies variées, infectieuses
ou non. Chacun en se déplaçant dans les locaux,
et en déplaçant du matériel disperse des germes
qui peuvent notamment se retrouver nombreux sur
les chaussures, poignées de porte, interrupteurs,
surfaces ( fomites ) et dans l'air faisant de
l'environnement hospitalier un véritable pot
pourri de germes. Ceux-ci évoluent selon leurs
capacités intrinsèques de résistances
intrinsèques, et selon les désinfectants et
antiseptiques utilisés pour le nettoyage et les
soins. Face à ces produits et aux antibiotiques
prescrits dans l'établissement, des microbes
subissent une forte pression de sélection seuls
les plus résistants survivent. Les germes
hospitaliers sont de ce fait souvent capables de
survivre dans un milieu hostile et de développer
de multiples résistances aux antibiotiques les
plus utilisés. Certains hôpitaux sont ainsi
confrontés à des problèmes liés à l'émergence de
staphylocoques, d'entérocoques et de bacilles
Gram- résistants à de multiples antibiotiques. - La sur-utilisation d'antibiotiques. Les
antibiotiques administrés sans raison valable
sont la cause principale des infections
nosocomiales. En effet, ils rendent certains
micro-organismes résistants et contribuent à la
sélection des souches hospitalières
multirésistantes qui peuvent se transmettre d'un
patient à l'autre. Ces germes, même résistants,
ne sont pas forcément pathogènes pour les
individus en bonne santé, mais ils le sont pour
ceux dont l'état de santé est altéré. La gravité
des infections peut être exacerbée par
l'utilisation d'antibiotiques. Des patients
peuvent aussi arriver avec des bactéries
résistantes à des antibiotiques qu'ils ont
utilisé dans leur vie professionnelle (éleveurs
industriels de porcs ou volaille par exemple,
dont les animaux abritent eux-mêmes des microbes
antibiorésistants). Les bactéries pouvant
échanger entre elles des gènes de résistance,
notamment quand elles sont stressées, ce qui est
le cas quand on les expose à des désinfectants ou
antibiotiques, une souche bactérienne non
pathogène mais résistante peut aussi rendre une
souche pathogène résistante. - Causes écologiques et comportementales Des
travaux12 récents ont montré que les maladies
nosocomiales ont connu une très forte
augmentation parmi les maladies émergentes Ce
sont souvent danciennes maladies (réémergentes),
devenues antibiorésistantes, dont par exemple la
tuberculose). La croissance exponentielle des
transports longue distance, par avion et bateau
notamment est un autre facteur d'exacerbation du
risque. L'exposition chronique d'animaux ou
d'humains à certains polluants est également
susceptible de diminuer leur immunité. - Réceptivité du patient Les patients hospitalisés
ont souvent - par nature - des défenses
immunitaires altérées, du fait de pathologies
portant directement atteinte à leur compétences
immunitaires (diabète, insuffisance respiratoire,
pathologies immunitaires, grands brûlés), ou en
raison de leur état général. Ainsi les personnes
dénutries ou aux âges extrêmes de la vie sont
plus réceptives aux infections en général, et
nosocomiales en particulier. - Autres traitements, dispositifs médicaux propices
aux infections à l'hôpital
42La lutte contre les infections nosocomiales
- On estime que 30 des infections nosocomiales
pourraient être évitées Au total, compte tenu
des origines multiples des infections
nosocomiales, on estime à 70 la proportion de
celles qui ne pourraient pas être évitées par une
meilleure prévention (mesures d'hygiène, locaux
adaptés, etc.), notamment en raison de leur
origine endogène . - Mesures de préventions possibles
- Les principales mesures pour combattre les
infections nosocomiales relèvent de l'hygiène - hygiène des mains des soignants, des patients et
de leur entourage (Souvent par friction
hydro-alcoolique en l'absence de cas de
Clostridium ou de souillure sur les mains) - Dépistage à l'arrivée dans l'hôpital des patients
considérés comme les plus à risques ( tranches
d'âge extrêmes, patients ayant déjà subi de
nombreuses hospitalisations, immunodéprimés, etc,
transferts venus d'autres hôpitaux ) en
particulier pour les SARM, comme pratiqué aux
Pays-Bas, en Finlande et au Danemark - Isolement septique (en particulier dans une
chambre individuelle) des malades susceptibles de
propager l'infection - Isolement protecteur des sujets anormalement
susceptibles aux infections - Surveillance de l'usage des antibiotiques dans
l'hôpital - Surveillance de l'environnement par un technicien
biohygiéniste (traitement d'air au bloc
opératoire, chambres de greffes contrôle de
l'eau eau bactériologiquement maîtrisée, eau
chaude sanitaire (Légionelles), eau pour soins
standards, Contrôle de la désinfection des
endoscopes, Contrôle de la qualité
microbiologique des surfaces. - Actions préventives techniques traitement des
conduites transportant les fluides, notamment
l'eau (choc thermique / choc chloré) des tours
aéro-réfrigérantes et l'air (nettoyage des
gaines, chauffage, climatisation) - Formation et contrôle médical périodique du
personnel de l'hôpital lavage des mains entre
chaque patient (détersion avec du savon si
nécessaire, et friction à la solution
hydro-alcoolique), utilisation de gants stériles
et de masques si nécessaire, désinfection du
matériel (notamment à l'autoclave), obligation
pour le personnel soignant de retirer tout bijou
et ornement corporel transportant idéalement des
germes même après détersion, destruction du
matériel à usage unique
43Plan de lutte contre les infections nosocomiales
- L'objectif d'un tel plan est de réduire les
infections nosocomiales et la fréquence des
bactéries multi-résistantes aux antibiotiques.
Plusieurs axes sont à prendre en compte dans
cette lutte contre les infections nosocomiales
- l' instauration obligatoire des comités de
lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)
dans les cliniques privées, au même titre que
l'obligation à laquelle sont soumis les
hôpitaux.- la mise en place de documents de
référence sur les précautions à prendre à l'égard
des patients atteints de maladies infectieuses et
sur la désinfection des dispositifs médicaux -
un plan d'inspection lancé dans l'ensemble des
régions pour contrôler l'application des
procédures et des bonnes pratiques- des moyens
budgétaires consacrés aux actions spécifiques
d'hygiène dans les hôpitaux (formation du
personnel)- un mécanisme de recueil et de
signalement des infections nosocomiales instauré
par la loi au début 1999- la surveillance
épidémiologique des infections nosocomiales par
des experts rendant compte de la situation de
chaque service - un guide d'accréditation
diffusé par l'ANAES consacrant un volet important
à l'hygiène hospitalière