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Revue des Programmes de Protection Sociale au S

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REPUBLIQUE DU SENEGAL Revue des Programmes de Protection Sociale au S n gal Pr sentation de Assane Niang Expert charg e de Suivi Participatif du DSRP du S n gal – PowerPoint PPT presentation

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Title: Revue des Programmes de Protection Sociale au S


1

REPUBLIQUE DU SENEGAL
  • Revue des Programmes de Protection Sociale au
    Sénégal

Présentation de Assane Niang Expert chargée de
Suivi Participatif du DSRP du Sénégal Méridien
Président 10 juin 2008
2
  • PROGRAMME DE PRISE EN CHARGE DES PERSONNES
    AGEES  LE PLAN SESAME 
  • Le gouvernement dans le souci de consolider les
    actions des systèmes de solidarité pour meilleure
    assistance des groupes vulnérables en particulier
    dans le domaine de la santé, a initié à travers
    le PDIS un Projet de Mise en Œuvre du Système de
    Solidarité SESAME en faveur des personnes âgées
    de 60 ans et plus. Ces personnes âgées de 60 ans
    et plus sont réparties en 03 catégories  les
    retraités de lInstitut de Prévoyance Retraite du
    Sénégal (IPRES), les retraités du Fonds National
    de Retraite (FNR), les personnes âgées qui ne
    bénéficient daucune couverture, dites
     personnes à leurs frais . 
  • La justification du Plan sésame repose sur une
    réalité sociale caractérisée par la situation de
    vulnérabilité dans laquelle se trouve une
    catégorie sociale importante dans notre société à
    savoir les personnes âgées. En effet, il a été
    prouvé, quau Sénégal, parmi les 650 000
    personnes âgées de 60 ans et plus, seules 30
    bénéficient dune  couverture sociale ,
    répartie entre lI.P.R.E.S et le FNR, et les 70
    restants nont pas de retraite, donc pas de
    couverture sociale.
  •  Du démarrage de lapplication du plan sésame à
    nos jours, lEtat a pré financé tous les hôpitaux
    et remboursé les centres et postes de santé pour
    un montant global de 1,4 milliard qui sajoutent
    au préfinancement de 300 millions dégagé par
    lIPRES, soit au total 1,7 milliard de F CFA. 

3
Réalisations
  • Lappui du Ministère de la Santé aux retraités de
    lIPRES sest concrétisé par la signature dun
    Accord et a permis de faire bénéficier à ces
    personnes de tarifs préférentiels auprès des
    hôpitaux, sur lensemble du territoire.
  • Les retraités du FNR, quant à eux, bénéficient de
    la prise en charge, par le plan sésame, du 1/5 de
    leurs frais médicaux sur imputation budgétaire,
    qui était à leur charge. 
  • Pour les personnes âgées sans couverture sociale,
    le plan sésame leurs accorde désormais
    laccessibilité et la gratuite des soins sous la
    forme dune nouvelle assurance maladie
    intégralement financée par lEtat sous forme de
    subventions directes aux hôpitaux et centres de
    santé. Ce dispositif concerne 450 000 personnes
    supplémentaires qui auparavant navaient pas de
    couverture médicale.  
  • Ainsi, au Sénégal, pour lensemble des personnes
    âgées (IPRES, FNR, PAF), les soins sont
    totalement gratuits depuis le 1er septembre 2006
    sur lensemble de la pyramide sanitaire  postes
    de santé, centres de santé et hôpitaux relevant
    de lEtat. La gratuité concerne les
    consultations, les médicaments essentiels, les
    examens complémentaires, les actes
    médicochirurgicaux et les hospitalisations.

4
Perspectives et recommandations
  • Les leçons tirées de lexpérience acquise depuis
    le début de la mise en œuvre, le 1er septembre
    2006, permettent de conclure à la pertinence du
    programme. Il sagit maintenant den renforcer la
    viabilité et la pérennité par les mesures
    suivantes  
  • Intégrer les médicaments spécifiques aux maladies
    des personnes âgées dans la liste nationale des
    médicaments essentiels.
  • Renforcer le fond sésame pour le faire passer
    de 700 millions à 3 milliards de FCFA par an,
    conformément à la budgétisation proposée après
    lévaluation a mi-parcours.
  • Sécuriser le plan par lautomatisation de sa
    gestion avec l'édition dune carte sésame
    informatisée. Il sagira dune carte à puce ayant
    en mémoire toutes les données médicales
    concernant la personnes âgée qui sera suivie
    rigoureusement partout sur lensemble du
    territoire au moyen de lecteurs de puces qui
    seront mis en place dans les structures de santé.
  • Soutenir le plan par un important programme de
    formation en gériatrie confié à la Faculté de
    Médecine par la création dun Diplôme
    Universitaire de gériatrie pour les médecins et
    dune licence de médiateur en gérontologie pour
    les infirmiers et les assistants sociaux.
  • Mettre en place un vaste programme de
    communication qui accompagnera ce plan en
    direction des personnes âgées pour leur permettre
    de bénéficier pleinement de toutes les
    opportunités qui leur sont offertes.
  • Passer dune approche de subvention de loffre
    par une approche de subvention de la demande en
    impliquant les mutuelles de santé comme relais.

5
Perspectives et réalisations
  • Mais à plus ou moins long terme, et en raison des
    contraintes que ne manqueront pas dentraîner
    laugmentation de la population âgée, certains
    proposent de mettre en place un système de
    couverture pérenne qui pourrait revêtir la forme
    dune Caisse nationale dAssurance Maladie
    Vieillesse (CNAMVIE) ou dune Caisse nationale de
    Solidarité pour lAutonomie (CNSA), comme il en
    existe dans les pays développés  ce qui non
    seulement traduit lidéal de solidarité
    nationale, mais constituera aussi un exemple de
    modèle social réussi dans le cadre de
    lintégration africaine  vers une société pour
    tous les âges et sans exclusion sociale .
  • Cette option pose cependant le problème de risque
    de stigmatisation et disolement des retraités
    alors que lidéal serait dintégrer la prise en
    charge des retraités dans les formes retenues
    dextension de la protection sociale dans la SNPS
    et dans le DSRP2 à savoir la mise en place de
    régimes de protection pour chaque profession
    (ruraux, artisans, routiers, artistes,
    commerçants etc). Mettre en cohérence la
    stratégie de pérennisation du plan Sésame avec
    cette dynamique offrirait plus de garantie de
    durabilité et de solidarité intergénérationnelle
    concrète.

6
Programme de prise en charge des personnes
handicapées La Réadaptation à base Communautaire
(RBC)
  • Dans le cadre de lélaboration et de la mise en
    œuvre dune politique de protection sociale en
    faveur des personnes handicapées, le Gouvernement
    a initié à léchelle nationale un programme axé
    sur la Réadaptation à Base Communautaire (RBC).
    Il sagit dun programme quinquennal (2006-2010)
    qui a trois objectifs  (i) fournir des services
    de réadaptation fonctionnelle aux personnes
    handicapées  (ii) accroître laccès aux services
    de base  et (iii) accroître les capacités des
    Organisations de Personnes Handicapées.
  •  
  • La RBC vise la réadaptation, légalité des
    chances, la réduction de la pauvreté et
    lintégration sociale des personnes handicapées.
    Elle est bâtie autour de la collaboration entre
    les personnes handicapées elles-mêmes, de leurs
    familles, organisations et communautés, et des
    services gouvernementaux et non gouvernementaux
    de santé, déducation, de formation
    professionnelle, sociaux et autres services
    compétents.

7
Réalisations
  • Pour lannée 2006, un financement de 358 millions
    avait été dégagé dans le Budget Consolidé
    dInvestissement (BCI) pour lexécution des
    actions prévues à travers les lignes identifiées.
    Dans une première phase, le programme a ciblé des
    zones dintervention constituées de départements
    sélectionnées suivant des critères bien définis.
    Les critères de sélection des zones ont porté sur
    le taux de handicap dans le département,
    lexistence dune structure opérationnelle de
    prise en charge des personnes handicapées et
    lexpérience et le dynamisme des acteurs membres
    dorganisations de personnes handicapées.
  • En 2006, le programme RBC a permis dexécuter
    plusieurs activités. Il sagit, entres autres 
  • 1050 personnes handicapées ont été appareillées
    pour un montant de 100 millions de francs CFA
    (fauteuils roulants, de voiturettes, de
    béquilles, de prothèses, dappareils auditifs et
    optiques).
  • le financement dun (1) million de francs CFA
    pour 150 GIE sélectionnés  ce qui a permis de
    toucher près de 15 000 personnes handicapées
    grâce a mico-crédit alloué aux handicapées pour
    le développement dActivités Génératrice de
    Revenus (AGR).

8
Réalisations
  • En 2007, le programme RBC na dégagé que 100
    millions sur les 300 millions inscrits au BCI.
    Cette enveloppe financière a servi à appareiller
    dautres handicapées au nombre de 1050. Les
    autres lignes dactions nont pas été exécutées
    faute de ressources.
  •  Sur le renforcement des capacités plusieurs
    séries de formation ont été effectuées pour les
    cibles suivantes 
  • 300 responsables de GIE ont été formés en
    technique de gestion 
  • 30 responsables de structures dencadrement ont
    été formées 
  • 28 responsables dOrganisations de Personnes
    Handicapées ont reçu une formation en
    management 
  • Près dune centaine de techniciens (superviseurs
    régionaux, départementaux et locaux) a bénéficié
    de formation
  •  Une étude sur les besoins socio sanitaire des
    personnes handicapées a été réalisée
  •  

9
Perspectives recommandations
  • Mise en place des mécanismes de coordination, de
    suivi et dévaluation de la RBC  création de
    comités régionaux de coordination, en veillant à
    une représentation adéquate et effective des
    personnes handicapées et de leurs organisations,
    ainsi quà une claire définition de leur rôle au
    sein de ces comités 
  • Plaidoyer sur la promotion des Droits humains des
    personnes handicapées  adoption de la loi
    dorientation pour les personnes handicapées et
    définition dun canevas dévolution de la
    personne handicapée 
  • Promouvoir une solidarité nationale envers les
    personnes handicapées mise en place de la carte
    dinvalidité et dun fond de promotion
    socio-économique 
  • Amélioration de laccès à la réadaptation, à
    léducation, à la formation et à lemploi 
    faciliter laccès aux programmes de
    réadaptation  mise en œuvre de politiques
    permettant aux enfants handicapés davoir accès à
    léducation intégrée  formation des personnes
    handicapées dans des spécialités recherchées sur
    le marché  mise en œuvre de stratégies de
    promotion de lemploi des personnes handicapées.
  •  

10
Programme de prise en charge du développement de
la petite enfance La Case des Tout-Petits
  • Le gouvernement du Sénégal a initié depuis
    lavènement de lalternance en 2000, une nouvelle
    politique de développement de lEnfance. Cette
    politique inscrite comme priorité nationale de
    développement économique et social se traduit par
    limplantation dun programme nationale de la
    Case des Tout-Petits et dun Programme de
    Renforcement de la Nutrition.
  • La nouvelle Politique Nationale de Développement
    Intégré de la Petite Enfance introduit une série
    dinnovations et dapproches innovantes dans le
    domaine de la prise en charge du jeune enfant.
    Les droits de lenfant sont pour la Politique
    Nationale de Développement Intégré de la Petite
    Enfance au coeur de la formation. Or ces droits
    sont égaux, indivisibles et simultanés. Cest
    pourquoi la prise en charge de lenfant doit être
    également éducative, sanitaire, nutritionnelle,
    environnementale et de protection et se faire en
    même temps.
  • La prise en charge des tout-petits se fait
    également dans une optique de pérennisation où la
    communauté prend une part active, doù la
    nécessité dune formation des comités de gestion
    qui sont les acteurs privilégiés de
    lappropriation communautaire progressive et
    pérenne des structures DIPE.

11
Réalisations
  • LAgence Nationale de la Case des Touts-Petits
    (ANCTP) a en charge depuis 2006, la gestion des
    Ecoles maternelles publiques et des Garderies
    communautaires (décret 2006-768 du 31 juillet
    2006). Lintégration de ces nouvelles cibles a eu
    pour effet notoire laugmentation des effectifs
    denfants âgés de 2 à 6 ans, inscrits ou pris en
    charge par le programme. A la date du 31 Décembre
    2007, les résultats se présentent comme suit
  • 61746 enfants sont concernés par le volet
    éducatif. Concernant le suivi nutritionnel et
    pondéral, leffectif en décembre 2007 est de 6760
    inscrits pour la cible couples mère-enfant.
  • Du point de vue infrastructurelle, le programme
    compte 371 cases fonctionnelles dont les 173 ont
    été réalisées à partir du programme construction
    de la Case des Tout-Petits. Les autres
    réalisations infrastructurelles sont pour la
    plupart des abris provisoires mis en place par
    les communautés. Pour les autres effectifs
    infrastructurelles capitalisés par le programme,
    nous notons 158 écoles maternelles publiques et
    404 centres communautaires. Ce qui fait un total
    de 933 établissements pour la Case des
    Tout-Petits.
  • Le protocole de partenariat avec le Ministère de
    la santé facilite le suivi sanitaire des cibles.
    Les infirmiers Chefs de Postes (ICP) ont un
    planning de passage dans les Cases des
    Tout-Petits qui sont des points de vaccination.
    Les agents dencadrement des Cases ont reçu une
    formation en PCIME (Prise en Charge Intégrée des
    Maladies de lEnfant) avec lintervention du PRN.

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Réalisations
  • Le système de parrainage a permis aux enfants de
    disposer de compte dépargne dès leur naissance.
    En effet un compte est ouvert pour chaque enfant
    au niveau de la poste par le parrain qui y verse
    mensuellement la somme de 2500F. Cette épargne
    permet à lenfant de pouvoir disposer dun
    trousseau à chaque rentée annuelle suite à un
    retrait dun montant de 30.000F. Ce compte une
    fois ouvert peut être conservé pour lenfant
    jusquà son cursus universitaire.
  •  Comme autres impacts positifs du programme, il y
    a la réduction des taux de mortalités maternelles
    infantiles dans les zones ciblées. Les mesures de
    prévention et le suivi sanitaire ont favorisé un
    changement de comportement et une meilleure prise
    en charge de lenfant.

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Perspectives et recommandations
  • Renforcer les moyens financiers du programme de
    construction sur 5 ans afin de résorber la forte
    demande 
  • Mettre en place un programme hivernal de prise en
    charge des enfants qui puisse assurer en
    permanence la continuité des activités dans les
    établissements de la Case des Tout-Petits. Cela
    peut passer par des mesures de motivation du
    personnel et linstauration dun système de
    rotatif des congés pour les animateurs 
  • Harmoniser lapproche intégrée et les équipements
    au niveau des écoles maternelles et des garderies
    communautaires 
  • Favoriser le transfert du programme Case des
    Tout-Petits dans les établissements préscolaires
    privés  égalité des chances daccès à une
    meilleure prise en charge pour tous les enfants 
  • Favoriser et renforcer la coopération avec les
    institutions universitaires, notamment avec la
    Faculté des Sciences et Technologies de
    lEducation et de la Formation (FASTEF) qui
    étudie présentement le projet de création dun
    Master en Développement Intégré de la Petite
    Enfance.
  • Amener les collectivités locales à consacrer une
    part de leur budget à la réalisation et à la
    subvention des cases des touts petits. Une
    collaboration avec le PNDL serait souhaitable.
  • Le gouvernement doit orienter les projets de
    lutte contre la pauvreté (PAREP-PNUD, PLCP-BAD
    etc) a transférer les ressources consacrées à la
    construction de salles de classes à la case des
    touts petits. LEtat a dimportants programmes
    dont les financements sont déjà acquis pour ces
    secteurs.

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Régime de protection sociale des routiers
  • Les travailleurs du secteur des transports
    terrestres regroupés au sein du Syndicat National
    des Travailleurs des Transports Routiers du
    Sénégal (SNTTRS) avaient posé depuis 2003 à
    travers leur plateforme revendicative, la
    problématique de leur protection sociale.
    Labsence de cotisation sociale a toujours été
    une grande préoccupation des routiers et, le
    Conseil National pour le Dialogue Social (CNDS)
    qui en a fait son combat a eu à initier en 2005,
    un plan daction prioritaire visant à
    sensibiliser lopinion et lEtat sur la nécessité
    détendre la protection sociale aux autres
    catégories socioprofessionnelles du secteur
    informel. Dans les recommandations formulées,
    figure la mise en place dune mutuelle de santé
    des routiers. Dans le processus de formulation de
    la SNPS, cette initiative a été analysée et prise
    en compte dans la stratégie proposée.
  • La mutuelle des routiers a été mise en place en
    2007. Elle a deux objets à savoir 
  • prévenir les risques sociaux liés à la personne
    et la réparation de leurs conséquences 
  • réaliser des activités pouvant favoriser
    lamélioration des conditions de vie et
    lépanouissement de ses membres.

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Régime de protection sociale des routiers
  • Ainsi donc, le projet de mutuelles concerne en
    priorité tous les membres de léquipage des
    véhicules à savoir les transporteurs de camions,
    dautocars et de taxis, ainsi que leurs ayant
    droit. Leur effectif estimé à 423 000 personnes.
    Le personnel des entreprises du secteur formel
    est aussi concerné par le projet. Dans la
    convention dadhésion à la mutuelle, chaque
    regroupement choisit des mécanismes internes de
    cotisations. Par exemple AFTU verse pour ses
    membres un forfait familial de 7 200F dont 5000
    pour le travailleur et 2 200F pour lemployeur.
  • Le produit Assurance Santé proposé dans le projet
    des routiers permet de couvrir 70 des services
    au niveau des postes de santé et centres de
    santé, et 90 des services hospitaliers. Le
    programme protection sociale des Routiers a
    élaboré un plan de développement triennal
    (2007-2010) qui respectera trois grandes
    phases  la phase dinstallation, la phase de
    démarrage et la phase de première diffusion. Le
    projet darrêté est validé et lEtat devrait
    verser un financement de 249 850 000 FCFA.
  •  

16
Régime de protection sociale des ruraux
  • La protection sociale pour les personnes exerçant
    les métiers de lagriculture est une grande
    préoccupation pour les acteurs membres du Conseil
    National de Concertation et de Coopération des
    Ruraux (CNCR). Ces derniers ont posé la
    problématique de la mise en place dun régime de
    protection sociale agro-sylvo-pastorale (RPASP)
    susceptible de prendre en compte les exigences
    des acteurs du secteur.
  • La mise en place dun régime dassurance maladie
    pour le secteur agricole se justifie non
    seulement pour des raisons financières et
    économiques, mais aussi sur le plan du Droit,
    dans la mesure où laccès à la sécurité sociale
    et aux soins de santé sont deux droits
    fondamentaux de lêtre humain.
  •  
  • Le régime de protection sociale à mettre en œuvre
    devra sappuient sur des expériences de
    protection sociale en milieu rural, sur des
    dispositions de la loi agro-sylvo-pastorale et
    sur la stratégie nationale de protection sociale.

17
Régime de protection sociale des ruraux
  • Le processus de conception, du régime de
    protection sociale agro-sylvo-pastorale est
    présentement achevé et validée par le
    gouvernement. Il a été retenu une stratégie de
    mise en œuvre progressive avec un ciblage
    géographique et économique (filière agricole).
    Dans la phase pilote, il sera expérimenté dans
    les régions de Tambacounda et de Saint-Louis. Les
    communautés rurales identifiées sont Bandafassi,
    Missira, Ross-Béthio et Guédé. Sont concernés les
    producteurs de coton à Tambacounda et les
    producteurs de riz et de tomate à Saint-Louis.
    Après deux années dexpérimentation, le régime
    sera étendu à partir de la troisième année à
    quatre autres régions. Ensuite il y aura
    extension aux autres régions restantes à partir
    de la cinquième année. 
  • Lobjectif visé est de couvrir 85 de la
    population cible en 2024. La formule de
    couverture est de faciliter laccès aux soins de
    santé dans le secteur public au niveau des
    Postes, Centre de santé et Hôpitaux. La prise en
    charge sera de 70 pour le niveau primaire
    (Postes et Centres de santé) et de 90 pour les
    niveaux secondaire et tertiaire (hôpitaux
    régionaux et nationaux).
  • Les résultats de létude de faisabilité montrent
    que les adhérents pourraient contribuer à hauteur
    de 3 500 Francs CFA. Le reste du coût (9 500
    Francs CFA) doit être financé via dautres
    sources de financement (Etat notamment).

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Régime de protection sociale des ruraux
  • La prime est estimée à 13 000 Francs CFA par
    personne et par an. Cette prime se décompose
    comme suit 
  • Prime technique (i.e. le coût de la couverture) 
    10 000 Francs CFA.
  • Chargements de sécurité  500 Francs CFA.
  • Le montant des cotisations sera calculé au moment
    de ladhésion pour chaque famille. Elle sera
    proportionnelle à la taille de la famille. Ainsi
    une famille de 10 personnes payera 10 3 500
    35 000 Francs CFA.
  • Le régime sera structuré en trois niveaux 
    communauté rurale, région, niveau national.
  • Concernant le financement du programme, le
    Ministère de lagriculture a inscrit dans son
    budget 2008 un montant de 310 000 000fCFA. La
    libération des fonds nest toujours pas effective
    à cause des procédure administratives,

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Recommandations
  • La revue des quelques programmes de protection
    sociale pris comme études de cas, a permis de
    cerner les insuffisances et de formuler les
    recommandations suivantes 
  • Renforcement de la protection sociale des groupes
    vulnérables  passe par un meilleur ciblage et le
    suivi des programmes initiés. Lexemple de la
    prise en charge des indigents par les mutuelles
    montre que ce ciblage nest pas seulement une
    affaire technique, elle doit être dynamique et
    communautaire pour être efficace. Le
    renforcement de la protection social des ruraux
    doit passer par des mécanismes de transfert
    direct de ressources publiques aux groupes
    vulnérables, en faisant recours à la subvention
    de la demande plus que celle de loffre.
  • La mise en place des systèmes de prévoyance
    sociale pour les personnes exerçant le métier de
    lagriculture et les acteurs économiques du
    secteur informel, de lartisanat, etcconnaît une
    avancée dans la conception et est adaptée au
    contexte. La généralisation des mutuelles à
    toutes les catégories socioprofessionnelles
    constitue une alternative de protection sociale
    sur laquelle lEtat pourrait sappuyer pour
    étendre la sécurité sociale à toute la population
    active et occupée. Les personnes démunies ou
    indigentes seront prises en charge dans ces
    systèmes à travers des mécanismes de solidarité
    sous forme de parrainage et dassistance sociale
    déjà en cours dans certaines mutuelles comme le
    montre létude sur la prise en charge des
    indigents. La subvention de loffre ne
    disparaîtrait pas cependant car elle est plus
    adaptée pour la prise en charge gratuite de soins
    et de médicaments pour certaines maladies (SIDA,
    maladies chroniques, tuberculose, etc) et pour
    certaines catégories de groupes vulnérables tels
    que les sinistrés.

20
Recommandations
  • La mise en place un système de protection sociale
    contre le risque maladie à travers la carte
    sésame et la carte dinvalidité comme instruments
    est pertinente et peut favoriser une meilleure
    prise en charge sanitaire des personnes âgées et
    des personnes handicapées mais leur articulation
    avec les mutuelles notamment les grandes
    mutuelles est nécessaire pour éviter la
    stigmatisation, loffre de services de mauvaise
    qualité, le contrôle citoyen,la transparence et
    les économies déchelle.
  • Pour assurer une meilleure coordination des
    programmes de protection sociale et leur
    appropriation communautaire il est nécessaire de
    mette en en œuvre en relation avec les
    organisations de la société civile une stratégie
    de communication et de mobilisation sociale.
  • Les ressources financières allouées aux
    programmes en faveur des Groupes vulnérables
    comme le programme SESAME, le programme RBC, le
    programme de la case des touts petits est trop
    faible et très en déphasage avec les ambitions
    affichées et les intentions politiques affichées
    dans le DSRP2. Si on prend le cas du programme
    RBC, les montants sont même en baisse et sont
    ridicules. Ils sont passés de 300 à 100 millions
    par an alors que les besoins étaient estimés à 2
    milliards par an dans le CSRP et dans le PAP du
    DSRP2. La mise en place de régime de protection
    sociale pour les routiers et les ruraux tardent à
    démarrer du fait dabsence de ressources alors
    que les besoins cumulés pour démarrer ces deux
    programmes natteignent pas 1 milliard. Il est
    également surprenant de constater que malgré
    limportance que lui accorde le président de la
    république et ses impacts systémique, le
    programme de la case des touts petits ne reçoit
    que 100 millions et ne peut réaliser que 10
    cases.

21
Recommandations
  • Le plan SESAM est aussi confronté à labsence de
    ressources. Il y a donc un véritable hiatus entre
    la pertinence et la qualité des programmes de
    protection sociale et les allocations de
    ressources pour réaliser les objectifs. Des
    arbitrages sont à faire pour permettre à ces
    programmes dont les besoins sont très modestes
    par rapport aux autres programmes datteindre les
    objectifs. Il serait indiqué à linstar de ce qui
    a été fait pour léducation, la santé, la
    décentralisation etc, de retenir des indicateurs
    de moyens sous forme de ratio budgétaire pour les
    programmes de protection sociale. En retenant 2
    du budget pour les programmes de protection
    sociale comme ration, nous sommes certains que
    les objectifs seront atteints. On peut proposer
    aussi que dans chaque secteur (santé, éducation)
    un pourcentage soit consacré au volet demande
    (protection sociale). La même démarche est
    valable pour les collectivités locales dans le
    cadre des ressources qui leur sont transférées.
  •  
  • Pour conférer une force à ces dispositions, il
    faudra mettre en place un arsenal juridique et
    réglementaire notamment ladoption et la
    promulgation dune loi dorientation sociale pour
    la prise en charge des personnes handicapées et
    des personnes âgées, des enfants en situation de
    vulnérabilité ect.
  •  

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