Title: Prise en charge du syndrome coronarien aigu (SCA)
1Prise en charge du syndrome coronarien aigu (SCA)
- Laurent Cabanné
- Praticien Hospitalier
- Dpt Urgences Adultes Samu-Smur
- CHU Pellegrin
2Plan
- Introduction
- Lathérosclérose
- Les SCA classification
- Les SCA prise en charge
- Les complications
3Introduction
- Maladies cardiovasculaires première cause de
morbi-mortalité dans nos pays - Epidémio
- 120.000 infarctus par an,
- 300.000 SCA au total
- 15 des sorties SAMU
- Importance de la prise en
- charge initiale
- Course contre la montre
4Lathérosclérose
- Maladie focale de lintima des artères de petit
et moyen calibre caractérisée par - un cœur lipidique composé de lipides,
cholestérol, cellules nécrotiques, spumeuses et
inflammatoires, - Et recouvert de la chape fibreuse. Son épaisseur
permet de distinguer les plaques vulnérables.
5Lathérosclérose
Daprès Libby P. Circulation. 2001 104365-372
6Lathérosclérose
- Lartère peut avoir un remodelage au niveau de la
plaque - Constrictif (diminution calibre)
- Expansif (augmentation calibre
- Compensateur)
- Donc une coronarographie normale nélimine pas
une plaque athérocléreuse
7Lathérosclérose
- Touche 100 de la population dès lâge de 15 ans,
et des plaques rompues et cicatrisées sont
retrouvées chez toutes personnes de plus de 50
ans, même sans antécédent cardiovasculaire.
Hémorragie cicatrisée
8Lathérosclérose
- Lathérosclérose nest donc pas une maladie, ce
sont les complications de lathérosclérose qui
font rentrer dans la maladie. Doù la notion
dathérothrombose. Pour provoquer locclusion
dun vaisseau, il faut - Un plaque qui se rompt ou sérode
- Des conditions rhéologiques locales favorables
- Un emballement des systèmes de lagrégation
plaquettaire et de la coagulation - Une insuffisance de la fibrinolyse intrinsèque
9La plaquette
- Dans le système veineux, cest la coagulation qui
est avant tout mise en jeu. Donc les phlébites se
traitent avec des AVK (anticoagulants). - NB LOG est une veine donc FAgt AVK.
- Dans le système artériel, cest lagrégation
plaquettaire le premier intervenant. Donc pour
coronaires ou AOMI Aspirine! -
10Le clou plaquettaire
- Première étape de locclusion artérielle!!!
11La plaquette Ennemi public N1
Plaquette
12La plaquette comment la bloquer?
Thiénopyridines - Ticlopidine (Ticlid) -
Clopidogrel (Plavix)
Aspirine
AntiGP2b3a - Réopro - Integrilin - Agrastat
13Les SCA classification
- NB Langor stable nest pas un SCA. Cest une
plaque athéroscléreuse stable (pas de caillot)
qui entraine un rétrécissement coronarien. Les
besoins en O2 sont suffisants au repos mais pas à
leffort. La douleur thoracique survient à
leffort et cède au repos. - Ce nest pas une urgence.
14Les SCA Classification
- 1 Lartère nest pas occluse
- La rupture de plaque conduit à la formation dun
caillot qui réduit brutalement le diamètre de
lartère. Le patient souffre au repos. - LECG retrouve un sous décalage du segment ST ou
une inversion de londe T. - La troponine peut être normale ou augmentée
TROPONINE AUGMENTEE
TROPONINE NON AUGMENTEE
15Les SCA Classification
- 1 Lartère nest pas occluse
- On définit ainsi les SCA sans sus-décalage du
segment ST (ou SCA ST- ou non STEMI). Ils peuvent
être à Troponine normale ou augmentée (SCA ST-
Tropo- ou SCA ST- Tropo) - Cest une urgence relative
TROPONINE AUGMENTEE
TROPONINE NON AUGMENTEE
16Les SCA Classification
- 2 Lartère est occluse
- La rupture de plaque conduit à la formation dun
caillot qui bouche lartère. Le patient souffre
au repos et de manière prolongée. - LECG retrouve un sus-décalage du segment ST.
- La troponine est toujours augmentée.
TROPONINE AUGMENTEE
17Les SCA Classification
- 2 Lartère est occluse
- On définit ainsi les SCA avec sus-décalage du
segment ST (ou SCA ST ou STEMI pour ST elevation
myocardial infarction) - Cest une urgence absolue Il faut désobstruer
lartère. Il ny a que 2 moyens pour y parvenir - La fibrinolyse
- Langioplastie
TROPONINE AUGMENTEE
18SCA la classification
ST-
ST
TROPONINE AUGMENTEE
TROPONINE NON AUGMENTEE
TROPONINE AUGMENTEE
19SCA Le diagnostic
- Repose sur un trépied comprenant
- La clinique (douleur thoracique suspecte)
- LECG (pré-hospitalier)
- La biologie Troponine (intra hospitalier)
- NB Si première Tropo négative,
- toujours vérifier 6h plus tard.
- Se rajoute souvent léchocardiographie durgence
20ECG
- 18 dérivations toujours!!!!!!
21CAT en cas de douleur thoracique
Suspicion clinique de SCA
Examen clinique, ECG, Tropo (A répéter à H6 si
tropo1 - ), /- Echocardio
22Les diagnostics différentiels
- Mettant en jeu le pronostic vital
- Dissection aortique
- Pneumothorax compressif
- Embolie pulmonaire
- Donc, toujours compléter avec RP,
D-Dimères, échocardio, voire ETO
ou scanner. - Les autres Paroi thoracique, poumon (pleurésie,
PFLA), œsophage, estomac, péricarde - NB La tamponnade est rarement douloureuse
23SCA dans tous les cas
- Mise en condition
- Repos strict
- O2
- Scope
- Voie veineuse
- antalgiques
- Hospitalisation en USIC avec si possible plateau
technique de coronarographie, par transport
médicalisé. - Médication
- Aspirine 250 mg IVD
- Héparine (Lovenox )
- Plavix (4Cp)
- /- Beta bloquants, nitrés,
24SCA sans sus-decalage du segment ST
- Définir le niveau de risque
- A haut risque si
- de 65 ans
- Tropo
- Récurrences angineuses
- Modif ECG labiles
- Troubles du rythme
- Diabétique ou 2 FDR
- Si haut risque gt AntiGP2b3a
- Coronarographie dans les 24h
25SCA avec sus-décalage du segment ST
- Choisir entre
- fibrinolyse pré hospitalière (suivi dune
angioplastie en urgence) ou - angioplastie primaire
- Selon
- Contre-indications à la fibrinolyse
- Délai entre début de la douleur et possibilité de
réaliser la fibrinolyse - Durée prévisible du transport
26SCA avec sus-decalage du segment ST
Délai transport lt 30 min
Délai transport gt 30 min
Début douleur gt 3h
Début douleur lt 3h
Fibrinolyse
Angioplastie
27La salle de Cathé
28Langioplastie
29SCA Les complications
- Troubles du rythme
- Troubles de la conduction
- Choc cardiogénique
- Insuffisance cardiaque
- CIV post infarctus
- Rupture ventriculaire
30Cas Clinique 1
- Sylvie, 42 ans, est une femme active, mère de 3
enfants. Elle vous appelle à 8 h 15 alors que
vous êtes de garde. - Elle présente depuis 1 heure du matin une gêne
thoracique à type de pesanteur avec une
irradiation cervicale qui la réveillée. Cette
douleur saccompagne dune paresthésie du membre
supérieur gauche, ressentie jusquà
lauriculaire. - Sylvie a pris des antalgiques, après quoi la
douleur a diminué dintensité, tandis que les
paresthésies de lauriculaire persistaient. La
patiente sest ensuite rendormie, pour être de
nouveau été réveillée par cette douleur. - Actuellement au téléphone, elle vous explique
quelle na plus de gêne thoracique, mais quil
persiste une paresthésie de lauriculaire. Vous
décidez de lui rendre visite. - Quelles sont les questions à lui poser devant
cette gêne thoracique en va et vient (en plus de
la description de la gêne thoracique) ?
31(No Transcript)
32Cas Clinique 2
- Maurice vous appelle à 7 h 30 à votre domicile.
Il a 79 ans, cest un de vos patients habituels.
Il habite à 20 minutes de votre cabinet. - Maurice est un ancien tabagique, pléthorique et
dyslipidémique. Il vous a consulté il y a 4 jours
pour une dyspnée modérée. Vous avez porté le
diagnostic de bronchite. - Depuis 5 heures du matin, il présente une
douleur thoracique diffuse. Il vous parle dune
légère oppression, sa température est à 378. Il
parle en faisant des phrases courtes, il est un
peu essoufflé et vous entendez quil siffle au
bout du fil. - Quelle est votre réponse au téléphone ?
- Que faites-vous ?
33(No Transcript)
34Cas Clinique 3
- Jean-Pierre, 57 ans, est un de vos récents
patients. Il vient de sinstaller dans la région
et vous a demandé dêtre son médecin traitant. Il
est marié, père de deux enfants et occupe un
poste de directeur dans la grande distribution.
Jean-Pierre est un hypertendu traité et sa
pression artérielle est bien contrôlée avec une
monothérapie. Il fume depuis lâge de 20 ans une
vingtaine de cigarettes par jour. - Ce vendredi soir, à 17 heures 30, il sonne à la
porte de votre cabinet. Votre assistante le
reçoit, le trouve pâle et en sueurs. Elle lui
indique la salle dattente et décide de vous
alerter, quand soudain, Jean-Pierre porte les
mains à son thorax et sécroule. - Alerté par les cris de lassistante, vous faites
irruption dans le hall daccueil et vous
découvrez votre patient en train de convulser,
puis de gasper. - Quels sont vos premiers gestes ?
- Quelle stratégie diagnostique et thérapeutique
allez-vous appliquer ?
35(No Transcript)
36Cas Clinique 4
- Christian, âgé de 58 ans, réside à coté du
cabinet médical où vous exercez. - Depuis une heure, il ressent une douleur très
importante dans la poitrine irradiant au membre
supérieur gauche avec sensation doppression
thoracique rétrosternale. - Ce patient, cadre dirigeant, se rend tout
naturellement à votre consultation, ce samedi
matin. - Il est pâle et se tient la poitrine. Vous le
connaissez et vous savez quil na pas
dantécédents particuliers, en dehors dune
gonarthrose pour laquelle il prend des AINS per
os depuis 15 jours. - Quelle stratégie diagnostique et thérapeutique
- allez-vous appliquer ?
37(No Transcript)
38- Après sêtre atténuée, la douleur thoracique
réapparaît brutalement et saccompagne dune gêne
respiratoire avec dyspnée. - Conduite à tenir ?
39(No Transcript)
40Cas Clinique 5
- Âgé de 48 ans, Gérard, est un homme actif ayant
pour antécédent un diabète traité par insuline. - Alors quil fait du jardinage, vers 8h30 du
matin, il ressent une douleur dans lépaule
gauche comme cela lui arrive souvent pendant
cette activité. - Mais cette fois, il est subitement victime dun
malaise, de nausées et de sueurs. Il rentre
s'allonger sur le canapé du salon. - Sa femme s'inquiète de sa pâleur et vous
contacte. - Vous êtes près du domicile du couple et vous
décidez de vous y rendre. - A votre arrivée, vers 9h15, vous le retrouvez
tel que vous l'a décrit sa femme. - Quelles décisions prenez-vous ?
41(No Transcript)