Title: Examen neurologique
1Sémiologie du système nerveux
2La sémiologie neurologique
- La sémiologie neurologique est l'étude des
symptômes et des signes des maladies conséquences
des lésions du système nerveux. - Les symptômes (ou signes fonctionnels) sont les
manifestations pathologiques ressenties par le
malade. Ils sont recueillis par l'interrogatoire
du malade et/ou de son entourage. - Les signes (ou signes physiques) sont constatés
par le médecin ou linfirmière lors de l'examen
clinique.
3Les processus pathologiques
- Le système nerveux peut être frappé par les
processus pathologiques qui touchent les autres
organes, tels que - traumatismes fracture du crâne, du rachis
- troubles circulatoires accident vasculaire
cérébral - prolifération cellulaire tumorale
- atrophie et dégénérescence
- malformation spina bifida
- infection méningite
- perturbation métabolique
- désordre immunologique, etc.
4Lobservation globale
- Aspect général du patient
- démarche normale ou modifiée, mouvements des bras
pendant la marche - mouvements anormaux du tronc et des membres
- Aspect du visage
- symétrique ou asymétrique
- figé ou expressif
- animé éventuellement de mouvements
- anormaux
- clignement palpébral
- mimiques d'accompagnement de la parole
- La parole
- forte ou faible, scandée, etc.
5Les déficits neurologiques
- Ils peuvent porter sur
- la fonction motrice (parésie ou paralysie),
- Les troubles de la marche peuvent relever de
nombreuses causes (motrices, sensitives,
sensorielles, psychologiques, centrales ou
périphériques). - La fonction sensitive (hypoesthésie ou
anesthésie), - Les fonctions sensorielles (surdité, cécité,
etc.), léquilibre (ataxie), . - Les fonctions supérieures (mémoire, vigilance,
raisonnement, etc.).
6SYMPTÔMES DOMINANTS
- Altération de la Fonction motrice
- Faiblesse musculaire, paralysie
- Altération des réflexes
- - Raideur
- Altération de la coordination des Mouvements
- Maladresse, ataxie
- Démarche titubante et irrégulière avec les jambes
écartées - Tremblements
7SYMPTÔMES DOMINANTS
- Altération de la Fonction sensorielle
- Diminution ou perte de la sensibilité
- Picotements, fourmillements
- Sensation de brûlure
8SYMPTÔMES DOMINANTS
- Fonction des nerfs crâniens
- Modification de la vision,
- Relâchement des muscles du visage
- Perturbation de l'élocution
- Perte auditive, acouphènes, problèmes d'équilibre
- Altération de l'odorat et du goût
9SYMPTÔMES DOMINANTS
- Fonction cérébrale générale
- Altération de la mémoire
- Altération de la concentration
- Changements d'humeur
10SYMPTÔMES ASSOCIES
- Douleur
- Nausées
- vomissements
- Céphalées
11SYMPTÔMES DOMINANTS
- Altération de l'état de conscience
- Étourdissements
- Évanouissements
- Convulsions
- Blessure antérieure à la tête ayant occasionné
des pertes de conscience
12Létude de la fonction motrice
- Examen du tonus et de la force, du volume
musculaire - Mouvements involontaires tremblements,.
13Sémiologie des troubles moteurs
- Amyotrophie diminution du volume musculaire
secondaire à une lésion du nerf périphérique, une
lésion primitive de la fibre musculaire, ou
encore à la non-utilisation d'un membre. - Hypertrophie augmentation du volume musculaire,
par exemple hypertrophie des épaules et mollets
dans certaines myopathies (dystrophies
musculaires). - Fasciculations au repos, contractions
involontaires et brèves des fibres musculaires,
visibles sous la peau, sans déplacement
localisées, généralement bénignes, elles sont
observées dans des lésions nerveuses
périphériques généralisées, elles sont plus
souvent observées dans les maladies de la corne
antérieure de la moelle. - Myokymies au repos, ce sont des contractions
involontaires des fibres musculaires qui sont
plus grossières, plus lentes et plus prolongées
que les fasciculations. Habituellement bénignes
(myokymies des paupières).
14Sémiologie des troubles moteurs
- Crampe contraction involontaire, intense et
douloureuse intéressant tout ou partie du
muscle crampe d'effort la plus fréquente ou
encore ischémique, métabolique ou idiopathique.
Peut accompagner les hypertonies (pyramidales ou
extrapyramidales) et révéler certaines
neuropathies. - Myotonie. Persistance d'une forte contraction
musculaire après percussion du muscle. Elle se
voit dans les maladies musculaires avec myotonie
(maladie de Steinert et myotonie congénitale). - Myoclonies Contractions musculaires brusques,
brèves, involontaires, avec ou sans deplacement
segmentaire. - Polymyosite douleur musculaire à la pression
15L'examen du tonus
16Létude des réflexes
- Réflexes détirements ostéotentineux
- Réflexes superficiels
17Définition
- Le réflexe est une contraction musculaire
involontaire en réponse à une stimulation
périphérique. - Le réflexe myotatique est une contraction
musculaire à l'étirement du muscle. - Le réflexe ostéo-tendineux est provoqué par la
percussion du tendon d'un muscle (rotulien,
achillien) et dépend de la moelle épinière. Il
provoque la contraction du muscle. - Le réflexe cutané est un réflexe de préservation.
18Réflexes ostéotentineux
19Réflexe triceptal
Réflexe biceptal
20Réflexe rotulien
Réflexe stylo-radial
21(No Transcript)
22Réflexe achilléen
23TECHNIQUE DE RENFORCEMENT Certaines personnes
semblent navoir aucun réflexe même lorsque la
technique utilisée est appropriée. Dans de tel
cas, le médecin neurologue peut avant de conclure
à labsence de tout réflexe, utiliser une
technique de renforcement, appelée manœuvre de
Jendrassik Si le réflexe rotulien est absent, le
médecin peut demander à la personne daccrocher
les doigts de ses deux mains et dessayer de les
écarter ( 3à10 des personnes normalement
constituées ne présentent pas de réponses aux
réflexes détirement)
24Réflexes superficiels
25Les réflexes d'origine cutanée
- Le réflexe cutané plantaire (signe de Babinski)
est un temps capital de l'examen .Le signe de
Babinski est défini par une extension lente et
majestueuse du gros orteil, parfois associée à un
écartement en éventail des autres orteils. - - Le réflexe neuro-palpébral s'obtient par la
percussion de la racine du nez provoquant une
fermeture bilatérale des paupières.
26(No Transcript)
27(No Transcript)
28(No Transcript)
29(No Transcript)
30Les réflexes d'origine muqueuse
- - Le réflexe cornéen par un coton effilé à la
portion périphérique de la cornée qui entraîne
une contraction de la paupière (à utiliser avec
précaution). - - Le réflexe nauséeux par la stimulation du
pharynx ou de la base de la langue.
31Physiopathologique des réflexes
- La diminution ou labsence de réflexe peut
provenir dune interruption quelconque dans larc
réflexe. Une lésion du nerf sensitif (
neuropathie diabétique) ou du muscle
correspondant ( myasthénie) les réflexes peuvent
être augmentés au début dun coma, mais ils sont
absents dans les cas suivants - - coma profond ou sédation profonde
- - Sommeil profond
- Les réflexes ostéotentineux seront absent lors
dune anesthésie rachidienne
32Physiopathologique des réflexes
- Les réflexes hyperactifs peuvent signifier que
le stimulus nécessaire pour les obtenir est très
faible, que lapparition est extrêmement rapide
ou que leur force est augmentée. Une lésion à
nimporte quel niveau des faisceaux
cortico-spinaux ( du cortex jusquau segment au
dessus de lorigine de larc réflexe) entraîne
une spasticité musculaire et une augmentation des
réflexes ostéotentineux. Des réflexes hyperactifs
se présentent lors dune hémiplégie suivant un
AVC ou lors dune blessure médullaire
33Etude de la coordination des mouvements
34- Un mouvement harmonieux dépend de la
coordination des muscles agonistes et
antagonistes. Lorsque cette coordination est
altérée, on parle dataxie. -
35(No Transcript)
36- Une ataxie sobserve dans le maintien de la
station debout (épreuve de Romberg), à la marche,
et lors de mouvements volontaires (du talon sur
le genou).
37Lexamen de la Coordination
- Les troubles de la coordination des mouvements
ne peuvent être correctement interprétés qu'en
l'absence de déficit moteur ou de troubles
sensitifs profonds. Les manœuvres doivent être
exécutées yeux fermés puis ouverts.
38Étude des mouvements.
- L'épreuve de renversement répétitif de la main
peut aussi mettre en évidence un tel trouble de
la coordination.
39Les troubles de la coordination dans l'espace
- L'hypermétrie ou la dysmétrie résulte d'un
trouble de la coordination dans l'espace. Le
mouvement dépasse son but ou est instable sur le
but. - Faire faire les marionnettes coordination des
mouvements. - Faire toucher le nez avec les index (yeux ouverts
et yeux fermés).
40Les troubles de la coordination dans le temps
- L'adiadococinésie est définie par la
difficulté ou l'impossibilité à effectuer
rapidement des mouvements alternatifs, au mieux
mise en évidence par la manoeuvre des
marionnettes. - La dyschronomètrie est définie par le retard
à l'initiation et à l'arrêt du mouvement, par
exemple à la manoeuvre doigt-nez exécutée
simultanément par les deux index.
41Sémiologie ataxique
-
- LAtaxie correspond à la perturbation du
mouvement par déficit du contrôle des info
sensorielles sur son déroulement. - La Sémiologie ataxique est dépendante du
contrôle visuel .
42Sémiologie ataxique
- Des oscillations latérales ou d'avant en
arrière apparaissent plus ou moins rapidement,
empêchant le maintien correct de la station
debout. Il en est de même de la marche étudiée
d'avant en arrière, yeux ouverts, yeux fermés. La
marche ataxique peut être ainsi décrite comme
incertaine, instable faite d'embardées et de
pertes d'équilibre.
43Les troubles de léquilibre
44Symptômes
- Le principal symptôme est le vertige sensation
de déplacement des objets autour du patient. La
rotation peut se faire dans un des trois plans de
l'espace, le plus souvent horizontal. Des
bourdonnements d'oreille et des nausées peuvent y
être associés. Plus rarement, il s'agit
d'instabilité à la marche.
45Les Tremblements
- Oscillations rythmiques involontaires
46Les mouvements anormaux
- Les plus fréquents sont les tremblements.
- Les mouvements anormaux doivent être observés
(tremblements, myoclonies, mouvements choréiques,
dyskinésies, etc.). - Les tics sont des Mouvements involontaires
intéressant des muscles synergiques dans une ou
plusieurs partie du corps. Brusques, stéréotypés
et itératifs. - Ces mimiques disparaissent lors du sommeil et
par la volonté sauf dans maladie de Gilles de la
Tourette tics phénomènes vocaux (bruits
glottiques, grognements (aboiement) ou émission
d'interjections ordurières.
47Les Tremblements
- Tremblement de repos
- segment de membre en position de repos, cesse
pdt mouvement volontaire, caractérise syndrome
parkinsonien. - Tremblement d'attitude
- pas au repos, présent lors de maintien de
position qui fait intervenit activation muscles
proximaux (maintien des 2 index devant le nez),
ample et amplitude croissante si attitude
mainetnue, plus rapide que celui de repos, il est
influencé par émotion - Tremblement "physiologique"
- exacerbé par hyperthyroïdie, sevrage
alcoolique, médicaments, toxiques.
48Les Tremblements
- Tremblement essentiel
- développement à tout âge, si en âge avancé il est
qualifié de sénile. 50 des cas familiale. Pas
handicapante aussi longtemps qu'il reste
d'attitude mais son évolution en tremblement
d'action peut empecher tout mouvement précis. Il
touche aussi le cou avec tremblement de la tête
(Neinsäger) et des cordes vocales (voix tremble).
Dépendant de la fatigue et des émotions,
favorablement influencé par une petite dose
dalcool. TTT BZD, Barbit, bêta- bloquants
(propranolol) - Tremblement d'action
- perturbe les mouvements aussi dit intentionnel,
handicap important. - Flapping tremor
- tremblement attitude particulier, touche membre,
face, machoîre, langue deux composantes lente
(abaissant la main tendue) et rapide (relevante),
d'où aspect en battement d'aile. Decrit dans
encéphalopathie hépatique, métabolique, toxique.
49Autres types de mouvements anormaux
- L astérixis est la présence de secousses
involontaires, anormales, irrégulières et très
souvent distales ce dysfonctionnement se
rencontre chez des personnes atteintes de
troubles cérébraux métaboliques ou toxiques comme
ceux causés par une intoxication par les
salicylés ou le monoxyde de carbone ou par labus
dalcool. Il se manifeste lorsque la personne
tient ses bras tendus devant elle. - Les fasciculations sont des mouvements fins,
rapides, saccadés qui ne concernent
habituellement,t quun petit nombre de fibres
musculaires. Ces mouvements peuvent être causés
par un traumatisme des nerfs périphériques, mais
ils peuvent découler dun déséquilibre du
métabolisme en calcium, potassium, magnésium ou
sodium
50Autres types de mouvements anormaux
- À côté du syndrome parkinsonien, il existe
d'autres types de mouvements anormaux, citons les
principaux - - Les tremblements, plus banals. Ils prédominent
à l'attitude et s'exagèrent lors des émotions.
lis peuvent parasiter les gestes de la vie
courante. Ils sont fréquents dans l'alcoolisme ou
l'hyperthyroïdie, il peut s'agir de tremblements
dits essentiels ou émotifs. - - Le mouvement choréique est plus particulier,
rapide, brutal, de grande amplitude intéressant
toutes les parties du corps, il n'y a pas
d'hypertonie. - - Les myoclonies sont des contractions brèves,
involontaires.
51Les convulsions
- Les convulsions sont des contractures
musculaires rythmiques, plus ou moins
importantes, involontaires. On trouve des
convulsions dans la maladie épileptique, mais
aussi dans beaucoup d'autres affections, tumeurs
cérébrales, accidents vasculaires cérébraux,
troubles métaboliques, état de manque à certaines
drogues ou molécules, intoxications. Certaines
maladies métaboliques néonatales peuvent donner
des convulsions. La fièvre enfin est à l'origine
de certaines convulsions du nouveau-né.
52Le syndrome parkinsonien
- Dans les cas évolués, toute autonomie peut être
perdue. - Le tremblement. C'est un tremblement de repos
disparaissant lors du sommeil et exagéré par
l'émotion. Il est lent, d'amplitude régulière,
prédominant aux extrémités, parfois au menton. - Il y a d'autres troubles associés ceux de
l'élocution et de l'écriture. La voix est faible,
monotone, d'émission rapide, les mots mal
articulés parfois inintelligibles, l'écriture est
micrographique. - Enfin, on constate souvent une constipation et
une tendance dépressive. L'intelligence est
conservée, des troubles psychiques peuvent
survenir tardivement.
Marche dune personne atteinte dune maladie de
parkinson
53Steppage
Marche dun patient hémiplégique
54Sémiologie du cervelet
- Le cervelet est placé en dérivation sur les
voies motrices. Il contrôle la station debout et
l'équilibre. Il a une action importante sur la
coordination des mouvements. - Le syndrome cérébelleux comporte
- - L'hypotonie qui se manifeste par une
augmentation du ballant lors de la mobilisation
passive des segments de membres, une hyperlaxité
des mouvements, un caractère exagéré des réflexes
ostéotendineux - - Les troubles de l'équilibre avec oscillations
brusques. La station debout est impossible les
pieds joints, la marche est désordonnée,
déséquilibrée, parfois impossible sans appui.
L'occlusion des yeux ne modifie pas la marche, ni
la station debout. Le patient se tient debout les
jambes écartées. - - L'incoordination est une perturbation des
mouvements qui perdent leur caractère harmonieux
et précis. Les épreuves couramment employées sont
le doigt sur le nez, le talon sur le genou
opposé, le geste dépasse le but et la correction
est excessive. Les gestes alternatifs rapides
sont impossibles (marionnettes). - - La dysarthrie. L'élocution est irrégulière,
scandée, explosive et hachée - Perturbations des gestes propositionnels
- maladresse, patient heurte, renversem lâche les
objets surtout les objets petits. - Tremblement intentionnel, de grande amplitude,
accentue à mesure du deroulement du geste,
sensible aux émotions. Associé à tremblement tête
et yeux. - ecriture grandes lettres, inégales.
- parole traînante, mal articulé, scandée,
explosive.
55Létude de l''altération de la sensibilité
56La fonction sensitive
- La fonction sensitive permet à lêtre humain
dêtre en contact étroit avec son environnement. - Une altération de la fonction sensitive prend
généralement lune des trois formes suivantes - Une hyperesthésie une augmentation de la
sensation se traduisant souvent par une douleur - Une paresthésie une perversion de la sensation
se traduisant par une perception anormale dune
sensation en labsence de stimulus spécifique (
ex perception dune douleur intense au simple
effleurement du pied chez une personne atteinte
de diabète) - Une hypoesthésie diminution de la sensation ou
une absence de sensation ( anesthésie)
57L'examen de la sensibilité extéroceptive
- Sensibilité cutanée
- Sensibilité tactile le tact s'explore
à l'aide d'un coton effleurant la peau. - Sensibilité thermique elle est
explorée à l'aide de tubes chauds et froids. - Sensibilité douloureuse elle est
étudiée à l'aide d'une piqûre d'épingle.
58(No Transcript)
59La sensibilité proprioceptive
- Etude du sens de position et de mobilisation
des segments de membres (par exemple position des
orteils).
60La sensibilité proprioceptive
- La pallesthésie est l'étude de la perception du
diapason appliqué sur des surfaces osseuses.
61La sensibilité proprioceptive
- L'ataxie proprioceptive se recherche en demandant
au sujet de se tenir debout, de marcher avant et
pendant l'occlusion des yeux qui aggrave toujours
les troubles proprioceptifs il en est de même
des gestes plus finalisés (mettre l'index sur le
nez, le talon sur le genou).
62La sensibilité élaborée
- Elle concerne par exemple la stéréognosie
(capacité de reconnaître un objet placé dans la
main) et la graphesthésie (capacité de
reconnaître un symbole écrit sur la peau), et
nécessite linégrité du lobe pariétal . Elle ne
peut sétudier que si la sensibilité élémentaire
est normale.
63La sensibilité combinée
Stéréognosie
- L'astéréognosie est définie comme l'impossibilité
de reconnaître les objets elle est le plus
souvent due à des lésions cérébrales pariétales
controlatérales. La reconnaissance des objets
placés dans la main relève d'une activité plus
complexe qui met en jeu plusieurs types de
sensibilité.
Graphesthésie
64Sémiologie des nerfs crâniens
65Les nerfs crâniens ont leur d'origine dans le
tronc cérébral à l'exception des nerfs olfactif
et optique.
66Nerf Optique
67Sémiologie
- Le scotome, lacune du champ visuel d'un ou des
deux yeux, central ou périphérique. Il correspond
à une lésion de la rétine ou du nerf optique - Les hémianopsies il s'agit de la perte de la
vision dans la moitié du champ visuel. C'est donc
un déficit visuel bilatéral supprimant tout ou
partie d'un hémichamp. Malgré l'importance
parfois du déficit, l'acuité visuelle n'est pas
altérée, ce qui implique que le médecin doit la
chercher attentivement, elle peut en effet être
méconnue du patient. - Paralysies des muscles oculomoteurs
- La diplopie c'est la vision double,
horizontale, verticale ou oblique, s'exagérant
quand - l'œil est maintenu dans une direction où le
muscle atteint est en action. Elle disparaît en - vision monoculaire.
- Le mode d'installation et évolutif d'une diplopie
est un élément indispensable au diagnostic.
68Motilité des paupières La chute de la paupière
supérieure est appelée ptôsis.
69Le strabisme c'est la perte du parallélisme des
globes oculaires. Déviation en dehors (strabisme
divergent) ou en dedans (strabisme convergent).
70Réflexe photomoteur
71Lexamen des pupilles
- Les pupilles normales sont de même diamètre.
- Elles peuvent de dilater en mydriase
- dans lobscurité
-
- Les pupilles peuvent être contractées en
myosis lors dintensité lumineuse
72Lexamen des pupilles
Il y a myosis bilatéral quand - beaucoup de
lumière - clignement de l'oeil - passage de la
vision de loin à la vision de près - chez les
usagers de dérivés morphiniques
(haschich). myosis unilatéral quand - présence
d'un corps étranger dans l'oeil (poussière...) -
kératite (inflammation de la cornée) - paralysie
des voies optiques.
- Il y a
- mydriase bilatérale quand
- - excitation d'un nerf sensitif (ouïe, vue,
odorat) - - dans l'obscurité
- - lors de coma ou de mort
- - chez les diabétiques, les épileptiques
- - chez les usagers de cocaïne.
- mydriase unilatérale quand
- - glaucome ou décollement de la rétine.
73Nerf V trijumeau
74Nerf V trijumeau
- Cest le nerf de la sensibilité de la face et
de la cornée, et de la motricité de la machoire
(masseter). Son examen est celui de la
sensibilité de la face
75(No Transcript)
76Nerf VII facial
77- Il est responsable de la motricité de la face,
Le VII est aussi responsable de la sensibilité
gustative des 2/3 antérieurs de la langue, et de
la sensibilité du conduit auditif externe.
78(No Transcript)
79Sémiologie
-
- L'atteinte unilatérale et totale du nerf facial
est facile à reconnaître. - Tous les muscles de la face sont paralysés. Au
repos l'asymétrie est frappante, les rides du
front et le pli naso-génien sont effacés. La
commissure labiale est abaissée du côté paralysé,
la bouche déviée du côté sain. - La paralysie s'accentue lors de la mimique et du
mouvement volontaire. - La fermeture des paupières est impossible du côté
paralysé, tandis que le globe oculaire se déplace
en haut et en dehors c'est le signe de Charles
Bell. Le réflexe cornéen est aboli, mais la
sensibilité cornéenne est normale. - Il existe parfois une hyperacousie, une agueusie
des 2/3 antérieurs de la langue. - L'exemple le plus typique est représenté par la
paralysie faciale dite a frigore .
80(No Transcript)
81Le nerf acoustiquevestibulo-cochléaire VIII
82Le nerf acoustiquevestibulo-cochléaire VIII
- Le nerf vestibulaire participe au contrôle
postural. Son atteinte se traduit par un vertige
vrai (rotatoire), une ataxie latéralisée avec
tendance à la chute et un nystagmus. - Le nerf cochléaire est celui de laudition. Sa
lésion entraîne une hypoacousie, voire une
surdité - On distingue la surdité de transmission (conduit
auditif externe, tympan, oreille moyenne) et la
surdité de perception (cochlée, nerf cochléaire,)
83Le nerf acoustiquevestibulo-cochléaire VIII
- Nerf cochléaire
- L'atteinte nerveuse se manifeste par une surdité
ou une hypoacousie dites de perception par
opposition aux surdités de transmission dues à
une atteinte de l'oreille moyenne. - Les acouphènes sont des bruits surajoutés, le
plus souvent des bourdonnements. Ils sont parfois
associés à la surdité.
84Les nerfs du carrefour aéro-digestif(IX, X, XI
bulbaire)
85Les nerfs du carrefour aéro-digestif(IX, X, XI
bulbaire)
- Ils servent à la motricité du pharynx (IX), du
voile du palais (X), des cordes vocales
(X-récurrent). Leur atteinte détermine une
dysphonie et des troubles de déglutition. Le
glosso-pharyngien (IX) est aussi responsable de
la sensibilité gustative du tiers postérieur de
la langue, de la sensibilité du pharynx et du
voile, et du réflexe nauséeux.
86Le nerf spinal (XI)
87Le nerf spinal (XI)
- Exploration
- On étudie les mouvements contrariés de flexion et
de rotation de la tête en regardant et palpant la
corde du sterno-cléïdo-mastoïdien. On examine le
moignon de l'épaule, et en particulier la
position de l'omoplate, on étudie le haussement
contrarié de l'épaule. - Sémiologie Son atteinte entraîne une paralysie
du SCM (rotation de la tête) et du trapèze
(difficultés à hausser l'épaule).
88Le grand hypoglosse (XII)
89Le grand hypoglosse (XII)
- Il sert à la motricité de la langue. Son atteinte
entraîne une déviation de la langue protactée
vers le côté paralysé.
90Fonction cérébrale générale
- Étude des fonctions supérieures
91Fonctions mnésiques
92- La mémoire est un système de stockage et de
récupération d'informations qui permet à
lindividu de connaître, de se repérer et
d'évoluer dans le monde qui lentoure. Dans le
système mnésique, les informations traitées
superficiellement se mémorisent bien moins que
les informations traitées en profondeur et
associées à des connaissances existantes. Plus il
y a d'association entre nouveautés et ce qui est
déjà connu, meilleur est l'apprentissage.
93Mémoire
- Stades de mémoire
- Mémoire à court terme
- Mémoire à long terme
- Catégories de la mémoire
- Déclaratives (faits)
- Procédurale (apprentissage)
94. CLASSIFICATION NEUROPSYCHOLOGIQUE DE LA MEMOIRE
- Selon le type d'enregistrement
- Mémoire à court terme C'est la mémoire Iaire
ou mémoire de travail (mémoire tampon), sa
capacité est limitée mais elle permet de
manipuler des informations afin de réaliser des
taches cognitives comme le raisonnement et la
compréhension . Elle correspond au stockage
labile des données pendant une durée brève
(15-20"). Cette mémoire n'est pas le passage
obligatoire vers les autres types de mémoires
regroupés sous l'appellation " mémoires à long
terme".
95. CLASSIFICATION NEUROPSYCHOLOGIQUE DE LA MEMOIRE
- Selon le type d'enregistrement
- Mémoire à long terme permet le codage et le
stockage définitif des informations de manière
organisée dans un système à capacité illimitée
pendant une durée illimitée. - Cette mémoire se divise en
- 1- Mémoire explicite (déclarative) concernant les
souvenirs consciemment exprimés, elle garde les
événements liés à l'apprentissage. Elle regroupe
les mémoires sémantiques et épisodiques. - a) Mémoire épisodique (autobiographique,
affective) c'est l'histoire personnelle du
sujet, elle est essentielle à l'orientation
spatio-temporelle et à ce titre les amnésies qui
la touchent sont particulièrement invalidantes en
causant une désorientation spatio-temporelle. - b) Mémoire sémantique le savoir, la culture
d'un sujet, elle peut être considérée comme étant
un résidu de la mémoire épisodique dégagée de son
contexte affectif et de ses références
personnelles. Ce type de mémoire permet
l'apprentissage et une consolidation variable des
souvenirs en fonction de leur poids émotionnel et
de leur répétition.
96. CLASSIFICATION NEUROPSYCHOLOGIQUE DE LA MEMOIRE
- Selon le type d'enregistrement
- 2) Mémoire implicite qui est inconsciente,
on apprend sans retenir l'expérience de
l'apprentissage. Elle est impliquée dans le
conditionnement. Elle nous permet de réaliser des
taches automatiques comme jouer au tenis,
attacher un lacet...) Elle se subdivise en
a) Mémoire procédurale ou mémoire
motrice car elle assure l'acquisition de savoir
faire, de compétence du sujet. Elle n'est pas
touchée par l'amnésie mais elle est affectée par
des lésions du cervelet survenant par exemple
dans des maladies neurodégénératives comme
Huntington b) Mémoire émotive Son
centre névralgique est l'amygdale qui reçoit des
informations par deux circuits (thalamique et
cortical). Les informations thalamiques
véhiculent une perception grossière et rapide
d'une situation, alors que les réseaux corticaux
donnent une représentation détaillée. Ces
derniers circuits sont longs, ils passent par le
thalamus puis le cortex avant d'atteindre
l'amygdale ils sont donc lents.
97. CLASSIFICATION NEUROPSYCHOLOGIQUE DE LA MEMOIRE
- Selon le type d'enregistrement
- 3) Mémoire IIIaire est constituée par les
souvenirs ayant fait l'objet d'une consolidation.
C'est la mémoire des faits anciens - Les souvenirs sont alors localisés dans des
zones spécifiques du cortex qui correspondent aux
zones où les informations sensorielles qui sont à
l'origine des souvenirs, ont été reçues (le
cortex occipital pour les souvenirs visuels,
temporale pour les souvenirs auditifs ....). En
fait ce qui permet la consolidation des souvenirs
épisodiques est leurs poids émotionnels. -
98. CLASSIFICATION NEUROPSYCHOLOGIQUE DE LA MEMOIRE
- Selon le type d'information à stocker
- Mémoire verbale stockage d'informations
préférentiellement verbal, comme pour un texte,
sous dominance hémisphérique gauche. - Mémoire visuospatiale stockage ou encodage
préférentiellement non verbal comme pour un
visage ou une forme, sous dominance hémisphérique
droite
99Troubles du langage
100(No Transcript)
101Qu'est-ce que l'aphasie ?
- L'aphasie est la perte total ou partiel de la
capacité de communiquer. - L'aphasie peut toucher les capacités de parler,
d'écrire, de calculer et, dans certains cas, la
capacité de comprendre un message écrit ou
verbal. - L'aphasie n'est pas une maladie, mais la
conséquence d'un dommage au cerveau dans les
zones responsables du langage. Il s'agit d'un
trouble acquis chez une personne qui avait dans
le passé un langage normal.
101
102Qu'est-ce que l'aphasie ?
- Laphasie est une déficience du langage et doit
être distinguée dune déficience de la parole.
Lorsquun individu éprouve des difficultés à
prononcer, à articuler ou encore, à utiliser
correctement sa voix on parlera dune déficience
de la parole. Par ailleurs, lorsque lindividu
éprouve des difficultés à choisir ses mots, à les
combiner pour faire des phrases ou encore, à
comprendre le sens des mots, on dira plutôt quil
a une déficience du langage
102
103Causes de l aphasie
- Dans le cadre de certaines pathologies
invalidantes touchant l'encéphale, des troubles
du langage peuvent s'associer aux troubles
moteurs et créer un retentissement propre,
parfois au premier plan du fait de la gêne
sociale occasionnée. C'est notamment le cas des
accidents vasculaires cérébraux (aphasie le plus
souvent), des traumatismes crâniens (dans lequel
les éléments aphasiques et dysarthriques
(élocution) peuvent se mêler) et des infirmités
motrices cérébrales (dans lequelles l'atteinte
peut être également celle du (développement du)
langage - dysphasies - mais aussi souvent celle
de l'expression motrice de la parole -
dysarthrie). La dyarthrie touche également assez
fréquemment les personnes atteintes de sclérose
en plaques et d'ataxie cérébelleuse ainsi que
celles touchées par la maladie de Parkinson.
1042 types daphasies
- Non fluente (au débit réduit ou ralenti)
- Les aphasies de type non fluent sont
généralement caractérisées par un manque de mots
de plus en plus important accompagné de
distorsions phonémiques et articulatoires. Le
débit verbal est alors de plus en plus réduit,
allant jusquau mutisme, des éléments de
dysorthographie sont notés dans le langage écrit
qui se détériore progressivement. - Fluente (au débit normal ou exagéré)
- Les aphasies de type fluents sont caractérisées
par de la logorrhée et du jargon, des troubles
importants de la compréhension orale et écrite
ainsi que des troubles de la lecture à haute-voix
et de la répétition
105Aphasie de Broca (non-fluente)
- laphasie de Broca est liée à une atteinte
frontale gauche chez un sujet droitier associée à
une hémiplégie droite à prédominance
brachio-faciale (ou au moins une paralysie
faciale centrale droite) est généralement
associée. - Cette forme d'aphasie est caractérisée par une
diminution des fluences verbales, elle se
reconnaît par une réduction de l'expression, un
manque de mots, une dysarthrie, une compréhension
conservée à laquelle s'ajoute habituellement un
trouble arthrique l'individu parle peu,
lentement, et cherche ses mots. Il peut avoir des
difficultés semblables lorsqu'il essaie d'écrire.
Ces difficultés à écrire ne sont pas uniquement
liées au fait de devoir réapprendre à écrire de
la main gauche ( lorsqu'il s'agit, de personnes
qui étaient droitières avant le traumatisme ou
l'accident ) l'autre main étant paralysée, mais
sont plutôt comparables aux difficultés
observées, dans le langage parlé. La
compréhension est généralement assez bien
conservée.
106(No Transcript)
107Aphasie de Wernicke (fluente)
- Laphasie de Wernicke est liée à une atteinte
temporo-pariétale gauche chez un droitier. - L'aphasie de Wernicke se caractérise par des
difficultés importantes à comprendre ce qui est
dit et ce qui est écrit. Elle est caractérisée
par la fluence verbale. La personne atteinte de
l'aphasie de Wernicke parle facilement ou même
abondamment. Elle fait des paraphasies et,
parfois même, elle jargonne. Si elle essaie
d'écrire, elle rencontre généralement les mêmes
difficultés que lorsqu'elle parle. Il arrive que
certaines personnes, tout au moins au début, ne
soient pas toujours conscientes de leurs erreurs.
On l'appelle aussi aphasie de réception, aphasie
sensorielle, aphasie réceptive, aphasie
postérieure.
108L'aphasie de conduction
- Elle se manifeste par un langage entrecoupé
d'hésitations, d'arrêts occasionnés par une
difficulté à trouver les mots et, surtout, par la
production de nombreuses paraphasies l'individu
mêle les sons dans les mots et, comme il en est
habituellement conscient, il tente de se corriger
au fur et à mesure par des essais successifs. - Contrairement à l'aphasie de Wernicke, à
laquelle elle peut parfois ressembler, l'aphasie
de conduction ne s'accompagne généralement pas de
troubles importants de la compréhension.
109Les conséquences de laphasie
- Laphasie vient perturber considérablement les
liens qu'entretient un individu avec son
entourage. De ce point de vue, elle peut être
perçue comme un trouble de la communication
confrontant la personne aphasique, ses proches et
notamment son conjoint à des changements profonds
et inattendus dans toutes les facettes de la vie.
110QUE SE PASSE-T-IL
- quand laphasique veut communiquer?
111Lorsqu'il est émetteur (c'est-à-dire quand il
essaie de parler),
- sa pensée n'arrive pas à se mettre en mots
- soit il ne peut pas articuler
- soit sort de sa bouche un message inintelligible.
112Lorsqu'il est récepteur (c est-à-dire quand
on lui parle),
- ses oreilles captent le message
- mais c'est à l'arrivée dans le cerveau que
celui-ci n'est pas décrypté.
113On voit donc que l'aphasique peut à la fois
- ne pas parler
ou parler de façon incorrecte - ne pas comprendre ou
mal comprendre ce qu'on lui dit
114Troubles typiques de la parole chez les personnes
aphasiques
- Très rares sont les aphasiques qui ne
comprennent plus rien. Très souvent - ils ont l'impression de vaguement connaître de
nombreux mots, mais ils ne sont pas capables de
les classifier de façon sûre - ils utilisent un mot pour un autre
- ils éprouvent des difficultés à saisir le sens de
phrases longues de construction grammaticale
complexe - ils ne peuvent plus trouver le "bon" mot (en
médecine, on dit qu'ils présentent un manque du
mot) - ils déforment des mots "pite" pour "pipe", par
ex. - ils nomment une chose pour une autre table au
lieu de chaise, par ex. - ils ont du mal à s'exprimer en phrases complètes
- ils parlent en style télégraphique accident ...
camion ... cycliste ... insconscient... fini. - Souvent, le langage de l'aphasique paraît étrange
et mal adapté.
115Mais...
- le patient a gardé son
intelligence!
116QUELS TROUBLES PEUVENT ACCOMPAGNER L'APHASIE?
- Selon la ou les parties du cerveau atteintes,
d'autres troubles que l'aphasie peuvent
apparaître, par ex. - difficultés à planifier et à exécuter des gestes
de la vie pratique quotidienne (apraxie) - troubles de la mémoire et de l'attention
- paralysie de la moitié droite du corps
(hémiplégie), paralysies au visage, troubles de
la déglutition - diminution du champ visuel (troubles visuels,
perte de la vision dans la moitié droite de
chaque oeil hémianopsie) - troubles de la parole (dysarthrie) et de la voix
- fluctuations de l'humeur, diminution de la charge
supportée, fatigabilité rapide - difficultés de calcul.
117On peut noter sur le plan
moteur
- une hémiplégie
- des apraxies diverses
118 sur le plan visuel
- une hémianopsie
- une négligence visuelle
119 sur le plan auditif
- une agnosie auditive
- un trouble de l'attention auditive
- une surdité verbale et/ou corticale
120sur le plan psychologique
- un trouble de l'humeur
- une altération du caractère
- les traits de caractère antérieurs sont
conservés, mais accentués en mal comme en bien.
121(No Transcript)
122COMPORTEMENT DE L'APHASIQUE
- L'aphasique peut changer de personnalité et de
comportement. - Il est très vite fatigué (concentration et
attention). - Il a une perte d'énergie et d'intérêt pour ses
activités antérieures. - Il a tendance à vouloir s'isoler de son entourage
comme s'il avait honte. - Il est vite irrité et agacé parce qu'on ne le
comprend pas. - Il est vite perdu dès que l'imprévu se produit
(changement d'horaire, de lieu...). - Il attache plus d'importance qu'avant aux
détails. - Il rit et pleure avec excès et pas toujours en
harmonie avec la situation. - Il se néglige souvent quant à son aspect
extérieur.
123Conseils à observer pour faciliter la
compréhension avec les aphasiques
- Sadresser à la personne aphasique comme à tout
autre personne - ne pas découper artificiellement les syllabes
- Ecouter signifie attendre. L'aphasique a besoin
de plus de temps pour s'exprimer. - Parler influe sur l'aphasique. Ce que dit
l'aphasique est souvent influencé par son
interlocuteur. Ne pas vouloir aider trop tôt en
lui proposant des mots! - Ecouter. Veiller à bien avoir compris ce que
l'aphasique veut dire. - Ne pas considérer les mots qui sont
incompréhensibles ou inadéquats comme dépourvus
de sens. Essayer de trouver quel mot se cache
derrière ce "lapsus". - Laisser parler les choses. Réfléchir à la
situation et observer aident à comprendre. - Cerner le sujet traité. Avec l'aphasique,
chercher à identifier ce dont il a voulu parler.
124Conseils à observer pour faciliter la
compréhension avec les aphasiques
- Savoir comprendre au-delà des mots. Ne pas
interrompre l'aphasique dès qu'il dit quelque
chose d'incompréhensible - attendre que le sens
apparaisse. - Ne se concentrer que sur le contenu - pas sur la
forme. Ne pas corriger sans arrêt. - Répéter n'est pas une vraie forme de
communication. Ne pas exiger de l'aphasique qu'il
ne communique que par la parole accepter aussi
une communication non verbale. - Se concentrer ne sert à rien. Phrase-clé
"Peut-être pourrez-vous me le dire plus tard!" - Détourner l'attention en cas de persévération.
Interrompre et faire diversion au cas où le même
mot est répété plusieurs fois de suite. - Ne pas abandonner. Phrase-clé "Nous allons
trouver la solution - recommencez!"
125Conseils à observer pour faciliter la
compréhension avec les aphasiques
- Le calme est important. Le bruit de fond gêne la
compréhension de l'aphasique. Une conversation à
deux est plus facile à suivre que dans un groupe.
- Utiliser des signaux non verbaux. En dehors de
l'intonation, de la mimique et du langage
corporel, avoir recours à des textes écrits et
des images. - Ne pas élever la voix. Parler calmement, pas trop
vite, mais de façon naturelle. - Varier votre façon de vous exprimer. Choisir
d'autres formulations au cas où l'aphasique ne
comprend pas. - Faire des phrases courtes peut s'avérer utile.
Selon les possibilités de l'aphasique, faire des
pauses après des courts passages (partie d'une
phrase, paragraphe, texte). - Poser des questions dont la réponse est oui ou
non. Des questions ouvertes et des questions
alternatives sont souvent difficiles.
126Conseils à observer pour faciliter la
compréhension avec les aphasiques
- Il faut avoir de la patience, prendre le temps de
sassurer quon a bien compris ce que laphasique
veut dire. Pour cela essayez de deviner en
posant des questions dont la réponse peut
seulement se faire par oui ou par non des
questions dont la réponse nécessite une phrase ou
un choix entre plusieurs possibilités sont
souvent trop difficiles. - Ne considérez pas les mots qui sont
incompréhensibles ou inadéquats comme dépourvus
de sens. - Essayez de trouver quel mot se cache derrière
cette production erronée. Ninterrompez pas
laphasique dès quil dit quelque chose de
travers
127Conseils à observer pour faciliter la
compréhension avec les aphasiques
- Ne le corrigez pas sans arrêt et ne le faite pas
répéter constamment, sinon vous risquez de le
décourager essayez de vous concentrer sur le
contenu, sans trop tenir compte de la forme. La
communication peut aussi passer par dautres
moyens que la parole, comme les gestes, la
mimique, le dessin - Souvent le mot ne peut pas être évoqué au moment
précis où laphasique le souhaite - ou alors il
répète toujours le même mot (persévération). Le
mieux est dessayer de détourner lattention et
de faire diversion. On peut aussi proposer de
revenir sur le sujet plus tard.
128Les conditions les plus favorables pour
communiquer avec un aphasique sont réalisées
quand
- Linterlocuteur sexprime de façon calme sans
élever la voix, avec un débit naturel, mais avec
des pauses fréquentes - Laphasique est au centre de la discussion (seul)
et quil peut éventuellement lire sur les lèvres - Linterlocuteur répète son message en variant les
formulations afin de sassurer que le sens est
compris et en sappuyant sur tous les moyens de
communication à disposition (textes écrits,
images, intonations, mimiques, langage corporel) - Linterlocuteur ou laphasique signale
immédiatement quil a un manque de compréhension.
Linterlocuteur vérifie que le message est bien
compris. - Ne restez jamais sur un échec ! Essayez toujours
de terminer une conversation sur une réussite !
129Conseils à l'entourage Communiquer à tout
prix!
- Parler par phrases courtes et simples (sujet /
verbe) - Sans hurler ni découper artificiellement les
syllabes - Poser des questions fermées appelant une réponse
oui / non - Prendre conscience des fonctions non atteintes et
les utiliser pour établir la communication - Développer des stratégies de substitution
(ardoise, tableaux de lettres ou de phrases à
montrer...) - Avoir des sujets de conversation liés à ses
passions
129
130 Croire en ses possibilités!
- Impliquer le patient comme acteur de sa
récupération - Attester de la réalité de ses progrès
- Le dynamiser, le rassurer
- L'encourager à parler s'il est peu prolixe, mais
le faire taire s'il jargonne constamment - Lui laisser le temps de parler
- Ne pas parler pour lui, ne pas l'interrompre pour
le corriger - Ne pas trop le "materner" (en devançant ses
besoins)
130
131Troubles du geste (apraxies)
132définition
- Une apraxie est un trouble acquis du
comportement gestuel volontaire, intentionnel,
empêchant la réalisation sur commande de certains
gestes, alors qu'il n'existe ni déficit moteur ou
sensitif, ni incoordination, ni troubles majeurs
de la compréhension.
133types de gestes
- Gestes transitifs et gestes intransitifs Les
praxies sont des gestes propositionnels adaptés à
un but - la manipulation le geste agit réellement sur
les objets du monde extérieur mouvements
transitifs. - le mime le geste figure l'utilisation d'un
objet absent mouvements intransitifs. - Le geste peut aussi être une activité graphique
ou constructive permettant de représenter
l'espace.
134types de gestes
- Les gestes symboliques Ce sont des gestes
conventionnels au sein d'une culture donnée
salut militaire, pied de nez, signe de croix, ...
Les gestes expressifs dits aussi iconiques ou
encore imagés Le geste traduit une sensation,
une impression, un sentiment (le froid, la peur,
une mauvaise odeur, ...) Les gestes
arbitraires Ces gestes sont sans signification
particulière, sans référence culturelle
anneaux, opposition des doigts, ... Les
pantomimes Ces gestes reproduisent, en l'absence
de l'objet réel, les différentes manipulations
nécessaires à son utilisation mime
d'utilisation d'un marteau, d'un peigne, ... Ces
gestes sont aussi appelés intransitifs. Les
gestes d'utilisation effective d'objets réels
Soit le geste est "simple", où un seul outil est
à manipuler (ex ciseaux), soit il est
"complexe", impliquant une série d'actes
élémentaires (allumer une bougie avec une
allumette, fermer une enveloppe et la timbrer
...).
135Principaux syndromes apraxiques
136Principaux syndromes apraxiques
- Un mouvement est la résultante d'une série des
gestes élémentaires. Cela implique la conception,
puis la réalisation de la série. Plusieurs
théories concernant la désorganisation des
praxies existent Pour certains, chaque forme
d'apraxie correspond à l'atteinte de l'une des
trois étapes successives impliquées dans la
réalisation d'un geste propositionnel complexe. - la première étape est la représentation mentale
de l'acte à accomplir, décomposé en une
succession de gestes simples. L'altération de
cette phase de conception ou d'idéation définit
l'apraxie idéatoire. - la deuxième étape est la communication du projet
moteur aux régions effectives, où sont stockés
les schémas moteurs. L'altération de la
transmission entre idéation et motricité définit
l'apraxie idéo-motrice.
137Troubles du geste (apraxies)
- Ils ne peuvent sévaluer quen labsence de
déficit moteur. - On distingue quatre grands types dapraxie
- lapraxie idéo-motrice
- lapraxie idéatoire
- lapraxie constructive
- lapraxie de lhabillage
138Apraxie idéo-motrice
- L'apraxie idéo-motrice est la difficulté de
concrétiser des gestes pourtant correctement
conçus sur le versant idéatoire. Il s'agit donc
d'un trouble de la réalisation des gestes
élémentaires. - L'apraxie idéo-motrice se manifeste dans les
gestes arbitraires (salut militaire, signe de
croix, etc.) ou lorsque lon demande au patient
de mimer un geste (utilisation dun marteau),
alors que ces gestes sont correctement réalisés
si lobjet est réellement utilisé. La lésion
responsable intéresse le lobe pariétal gauche. - Tantôt le patient est incapable de toute
gestuelle, tantôt il réalise des mouvements
inadaptés, approximatifs, mal orientés.
139Dissociation automatico-volontaire
- Cette apraxie apparaît sur un ordre ou sur
imitation. L'exécution des gestes est donc
meilleure - lorsqu'ils ont été automatisés par de multiples
répétitions, - lorsqu'ils surviennent spontanément, en réponse à
un besoin réel, à un désir personnel, et non pas
pour obéir à un ordre arbitraire, - lorsqu'ils sont effectués dans leur contexte
habituel, et en particulier lorsque l'utilisation
des objets est autorisée. Ainsi, le sujet peut
se signer correctement en rentrant dans une
église, alors qu'il ne peut pas faire un signe de
croix à la demande, au moment de l'examen. De
même, il peut clouer correctement une planche en
utilisant réellement un marteau et des clous,
alors qu'il est incapable de mimer l'enfoncement
d'un clou. De ce fait, cette maladresse passe
relativement inaperçue dans la vie courante et
est souvent une découverte d'examen.
140Apraxie bucco-linguo-faciale
- Elle se manifeste par une incapacité à exécuter
correctement sur commande des mouvements des
lèvres, de la langue, de la face tirer la
langue, claquer la langue, faire un bruit de
baiser, réaliser une mimique de colère, éteindre
une allumette en soufflant... - La dissociation automatico-volontaire est
notable, ces gestes étant mieux réalisés
spontanément pas de gêne pour mâcher ou pour
avaler.
141Apraxie idéatoire
- L'apraxie idéatoire est une désorganisation de la
représentation mentale des gestes. L'apraxie
idéatoire se manifeste même en présence de
lobjet, dabord pour des actes complexes
(allumer une bougie) puis pour des actes simples
(le sujet tente de couper sa viande avec une
cuiller) - L'apraxie idéatoire affecte
- D'un point de vue moteur, les mouvements
élémentaires sont bien effectués, mais l'idée du
geste est incohérente le patient gratte la
bougie directement sur la boîte d'allumettes,
tente d'écrire avec des ciseaux... Le trouble
apparaît déjà à domicile dans la vie courante
le patient est incapable d'utiliser sa clef pour
ouvrir sa porte, ou de manger à l'aide d'un
couteau et d'une fourchette.
142Apraxie idéatoire
- Le trouble peut varier d'un moment à l'autre. Un
effort d'attention, un besoin intense peuvent
"réveiller" l'aptitude. Des mouvements ni trop
longs, ni trop compliqués, peuvent être
grossièrement imités. Cette gêne donne
l'impression d'une détérioration intellectuelle,
d'une démence. Cette impression peut être fausse,
mais l'analogie entre apraxie idéatoire et idée
démente des gestes à faire est utile pour des
raisons mnémotechniques. La gêne est
bilatérale, elle peut être associée à une apraxie
idéo-motrice. Les lésions responsables sont
souvent diffuses, et impliquent assez
systématiquement le carrefour temporo-pariéto-occi
pital dominant, notamment le pli courbe
143Apraxie visuo-constructive
- L'apraxie constructive désigne l'incapacité à
assembler des éléments unidimensionnels en
figures bi- ou tri-dimensionnelles (carré,
triangle, cube). Elle apparaît dans les
activités graphiques, écriture, dessin, lors des
tâches de réalisation spontanée, ou d'après
modèle. La page est mal utilisée, les éléments
graphiques ont des relations spatiales
incorrectes. Le sujet est incapable d'assembler
des traits, des lignes pour former une figure
simple. Elle apparaît aussi dans l'utilisation de
puzzles et de cubes, ou dans le modelage. La
lésion est pariétale, droite, gauche ou
bilatérale - droite les troubles sont souvent sévères, avec
perturbations visuospatiales. Il n'y a pas
d'amélioration avec les repères. il existe
souvent une négligence gauche. - gauche on note alors une perturbation de la
programmation. La structure du dessin est
simplifiée, les repères ou la copie améliorent la
réalisation.
144Apraxie visuo-constructive
- Apraxie constructive lors d'une lésion
hémisphérique gauche. Le trouble porte sur la
programmation de l'action (en haut), le dessin
est facilité lorsque des repères sont fournis au
patient (en bas).
145Apraxie de l'habillage
- L'habillage est particulier à l'espèce humaine.
Cette activité joue un rôle non seulement
utilitaire, mais aussi culturel, et remplit en
outre une fonction identitaire. L'apraxie de
l'habillage est un trouble singulier qui altère
uniquement cette aptitude. Le sujet est incapable
de se vêtir correctement, c'est-à-dire de
manipuler de façon appropriée les vêtements, en
relation avec son propre corps. L'apraxie de
l'habillage peut être isolée et survenir en
l'absence d'autres altérations des fonctions
cognitives.
146Troubles de la connaissance (agnosies)
147Bases
- Reconnaître les diverses composantes du monde
extérieur est un acte mental élaboré qui dépend
des perceptions sensorielles actuelles, des
souvenirs antérieurement acquis, et d'un
traitement cognitif complexe. Les qualités
propres de chaque objet (luminosité, couleur,
forme, sonorité, consistance ...) constituent des
stimuli spécifiques qui, par l'intermédiaire des
organes des sens, vont exciter les aires
réceptrices primaires. Pour que ces informations
élémentaires prennent un sens, elles doivent être
analysées puis intégrées et comparées à des
formes déjà rencontrées au cours d'expériences
passées. Ce traitement des perceptions, qui
conduit de la sensation brute à la connaissance
de notre environnement, est décrit sous le terme
de "gnosies".
148définition
- L agnosie est l'incapacité à analyser et à
reconnaître ce que l'on voit, entend ou touche,
alors que la vision, l'audition et le tact ne
sont pas perturbés. Cette perception, dépourvue
de signification, ne doit pas être confondue avec
un handicap sensoriel. Elle survient en
l'absence d'un affaiblissement intellectuel
important
149Sémi