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Nature et acteurs de la d

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... les communaut s religieuses et les ONG confessionnelles sont des forces ... de ses quatre missions avec les ... des glises au processus d'unification ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Nature et acteurs de la d


1
Nature et acteurs de la définition d'une
gouvernance européenne du pluralisme religieux
  • Philippe Poirier (Ph.D. Hab.)
  • Coordinateur du Programme Gouvernance européenne
  • Enseignant-chercheur en sciences politiques
  • Professeur associé au Collège des Bernardins
  • et à Université Paris Sorbonne-CELSA

2
Nature et acteurs de la définition d'une
gouvernance européenne du pluralisme religieux
  • Introduction
  • 1) Létat des lieux de Dieu et des Constitutions
    des Etats membres de lUnion
  • La religion est un sujet constitutionnel
     banal  en Europe
  • Le Traité dAmsterdam Reconnaissance de la
    diversité constitutionnelle des Etats membres
  • Le Moment conventionnel ou la crispation des
    acteurs la Charte des Droits Fondamentaux et le
    Traité Constitutionnel européen
  • Le Traité de Lisbonne La normalisation des
    cultes et des rapports avec lUnion
  • 2) Les processus dinstitutionnalisation des
    relations entre les Cultes et lUnion européenne
  • La Commission européenne Du dialogue informel à
    la participation de la légitimation de lUnion
  • Le Parlement européen Elément de stabilisation
    démocratique et usage international du respect
    des droits de lHomme
  • 3) Régime politique européen et nouveaux clivages
    sociopolitiques, socioéconomiques, socioculturels
  • Les partis politiques européens articulent-ils un
    nouveau rapport du religieux au politique ?
  • Définition dune problématique
  • Quest ce quun parti politique
  • Les clivages dans les sociétés européennes


3
Introduction (I)
  • Les travaux des conventions sur la Charte des
    droits fondamentaux de lUnion européenne en 2000
    et sur le Traité constitutionnel européen en 2003
    - et les débats quelles ont suscités- ont
    accéléré la mise sur lagenda politique européen
    de la question religieuse en Europe. En premier
    lieu, la communication étudiera les modes
    dorganisation des relations entre les Cultes et
    les Etats membres. De savoir particulièrement si
    le modèle français de laïcité est en expansion ou
    au contraire est une particularité.
  • En second lieu, dévaluer la nature des relations
    entre les Institutions européennes et les cultes.
    Il sagira notamment de définir si un modèle de
    gouvernance européenne du pluralisme religieux
    est actuellement à lœuvre et dans quelles
    perspectives.
  • Enfin, la communication analysera comment les
    partis politiques européens et les groupes
    parlementaires européens (Parlement européen) non
    seulement conçoivent le pluralisme religieux et
    les relations entres Institutions politiques et
    Cultes mais aussi dans quelles perspectives. Il
    s'agira aussi d'apprécier l'existence et la
    nature d'un éventuel clivage partisan sur la
    question religieuse au niveau européen en la
    replaçant dans une théorie des nouveaux clivages
    partisans en Europe.

4
Introduction (II)
  • Les matériels de la recherche
  • Lensemble des contributions, amendements et
    discours aux conventions sur la Charte européenne
    des droits fondamentaux 1999-2000 et sur lAvenir
    de lEurope 2002-2003 (60 sur 1064)
  • Les documents publiés respectivement sur le forum
    et le futurum de la Convention visant à rédiger
    une Charte européenne des droits fondamentaux et
    celle sur lAvenir de lEurope qui étaient
    ouverts à la  société civile  (120 sur 465)
  • Les constitutions des Etats membres du Conseil de
    lEurope (état en décembre 2011)
  • Les documents publiés depuis 1999 par la
    Commission des épiscopats des Communautés
    européennes (COMECE), la Commission église et
    société (CES), la Conférence des Églises
    européennes (CEC) lOffice catholique
    dinitiative et dinformation pour lEurope
    (OCIPE), le Congrès juif européen (CJE), la
    Conférence des rabbins européens (CRE)
  • Les statuts et les manifestes adoptés dans les
    congrès des partis politiques européens
    1976-2009
  • Les chartes constitutives des groupes politiques
    au Parlement européen législature 1979-2009
  • Les Traités européens et les projets
    réglementaires de la Commission européenne et du
    Parlement européen se rapportant à la religion
    (24)

5
Remarques préliminaires sur des éléments de
létat des religions en Europe
  • Selon lenquête des Valeurs, menée dans une
    vingtaine dEtats européens, si une majorité des
    Européens continuent de sidentifier comme
     personne religieuse , entre 20 et 30 dentre
    eux se définissent uniquement comme personne
    non religieuse  ou  athée 1. De plus, létat
    religieux de lEurope peut aussi bien être décrit
    en termes de  croire sans appartenir  et
     dappartenir sans croire 2. Ainsi 77,4 des
    Européens, dans lenquête citée au préalable,
    déclaraient croire en Dieu (83 si on incluait
    les Européens des Etats nouveaux membres de
    lUnion) mais seulement 20,5 des Européens (39
    avec les nouveaux Etats membres) fréquentaient
    chaque semaine un lieu de culte et 38,8 à des
    occasions spéciales (56 avec les  nouveaux
    européens ). Et le sociologue Yves Lambert, qui
    en cherchant à vérifier si le statut juridique
    accordé aux religions par un Etat avait une
    influence positive ou négative sur la vitalité
    religieuse du pays, a conclu quil nexistait pas
    que  très peu de relations entre le statut des
    confessions et le niveau de religiosité dans les
    différents pays dEurope 3.
  • On observe donc aussi bien la fragilisation du
    sentiment de filiation à une Eglise que la
    constance de profession de foi mais souvent
    distante en réalité de la doctrine et du culte
    que les autorités religieuses ordonnent.
    Autrement dit, après lautonomisation de
    lindividu par rapport à la famille, à la
    communauté, à la nation ou aux agents censés
    animer la démocratie (les partis, les syndicats,
    etc.) on constate également lindividualisation
    de lexpérience religieuse par rapport aux
    régulations institutionnelles qui prétendent lui
    donner forme et ce dans toute lUnion. Il faut
    ajouter à cela quà une pluralisation externe du
    paysage religieux sadjoint une pluralisation
    interne à chaque tradition comme le remarque à
    propos Jean-Paul Willaime   Sil y a toujours
    eu, dans divers univers religieux, différentes
    sensibilités, en particulier des orthodoxes et
    des libéraux, il ny a pas toujours eu une
    diversification interne aussi poussée que celle
    que lon connaît aujourdhui. Le sentiment
    religieux est en effet aujourdhui beaucoup moins
    régulé par les institutions ecclésiastiques,
    lesquelles ont non seulement perdu de leur
    pouvoir sur la société (laïcisation), mais aussi
    sur leurs propres fidèles / lindividualisme
    religieux sest développé à lintérieur même de
    chaque tradition religieuse, les acteurs
    revendiquent leur autonomie du sujet dans la
    façon de vivre le religieux. Il y ainsi de
    nombreuses façons dêtre catholique
    (traditionaliste, charismatique, intégriste,
    Action catholique, œcuménique, catholique social
    sans compter les multiples variations
    individuelles) et les autorités ecclésiastiques
    sont obligées de faire avec 4.
  • Il faut souligner aussi que, consécutivement à
    cette redéfinition du religieux, lon assiste à
    lessor croissant des mouvements évangéliques
    protestants et à une certaine ré-islamisation des
    jeunes musulmans dEurope qui ne sont pas sans
    conséquence quant aux relations du politique avec
    le religieux. Tout dabord, les jeunes issus de
    limmigration maghrébine ou turque usent bien
    souvent de leur conversion nouvelle à des fins
    dinsertion sociale et politique dans les
    sociétés daccueil ou de naissance5. Ensuite,
    les fidèles des églises néo-protestantes ou des
    mouvements musulmans salafistes ne souhaitent pas
    participer pour des raisons doctrinales ou
    tactiques à lespace public et désirent se
    soustraire le plus possible aux institutions
    politiques6.
  • Ces nouvelles dynamiques religieuses obligent
    également lEurope à définir ses rapports avec
    lIslam. Or les gouvernements européens en la
    matière oscillent de façon permanente entre une
    reconnaissance béate vis-à-vis des apports
    supposés de lIslam à la culture européenne en
    référence à lAndalousie médiévale dAvenpace,
    dAboucacer et dAverroès et une franche
    hostilité, notamment en raison de lessor puis du
    déclin de la puissance ottomane, et aujourdhui -
    surtout pour les opinions européennes de la
    candidature turque à lUnion européenne-.
    Labsence dun encadrement constitutionnel et/ou
    juridique de lIslam en Europe, selon Felice
    Dassetto, pourrait dailleurs entraîner deux
    phénomènes extrêmes  labandon ou la
    patrimonialisation culturelle de la référence à
    lIslam et plus particulièrement de la
    civilisation ottomane et la tentative dislamiser
    lEurope selon un modèle de conversion unique et
    dont le trait distinctif est le retour de
    loriginel de lIslam7.
  • Enfin, nous sommes davis comme la souligné le
    philosophe Marcel Gauchet,  même à supposer
    lâge des religions définitivement clos, il faut
    bien se persuader quentre religiosité privée et
    substituts à lexpérience religieuse la
    démocratie libérale et les droits de lhomme par
    exemple, nous naurons jamais terminé avec le
    religieux cest le fondement même de la
    modernité politique8.
  • 1 LEGRAND, M.,  Une religion à la
     carte  ? . In, Les Valeurs au Luxembourg 
    portrait dune société au tournant du 3e
    millénaire. Luxembourg  éditions Saint-Paul,
    p735, 2002.
  • 2 DAVIE, G.,  Believing without belonging  Is
    this the future of religion in Britain , Social
    Compass, volume XXXVII, n4, pp455-469, 1990.
  • 3 LAMBERT, Y., Les régimes confessionnels et
    létat du sentiment religieux. In Religions et
    Laïcité dans lEurope des Douze. Paris  Syros,
    p257, 1994.
  • 4 WILLAIME, J-P., Europe et Religions, les
    Enjeux du XXème siècle. Paris  Editions Fayard,
    bibliothèque de culture religieuse, p60, 2004.
  • 5 TIETZE, N., Jeunes musulmans de France et
    dAllemagne. Les constructions subjectives de
    lidentité. Paris, lHarmattan, 2002.
  • 6 SMITH, Ch., American Evangelicalism.
    Embattled and thriving. Chicago  University of
    Chicago Press, p106, 1998.
  • 7 DASSETTO, F., La Construction dun Islam
    européen. Approche socio-anthropologique. Paris 
    LHarmattan, p325-328, 1996.
  • 8 GAUCHET, M., Le Désenchantement du Monde 
    une histoire politique de la religion. Paris 
    éditions Gallimard, NRF, p292, 1985.

6
La Religion est un sujet constitutionnel banal en
Europe (I)
  • Si lon considère lensemble des constitutions en
    vigueur dans lEurope des 27 lévocation directe
    de Dieu, de l Etre suprême  ou du
    christianisme existe dans plus dun tiers des
    constitutions. Et dix Etats, différents de ceux
    qui invoquent Dieu et autres directement, ont
    reconnu dans leurs constitutions un statut
    particulier à une religion ou à plusieurs
    églises. Par ailleurs, la constitutionnalisation
    de Dieu ou des Saints ou dune église nempêche
    nullement que tous ces Etats, sans exception,
    reconnaissent la liberté de religion, de
    croyance, de culte, et proclament dans le même
    temps le principe d'égalité de tous leurs
    citoyens devant la loi, indépendamment de leurs
    croyances, agnosticismes ou athéismes. De même,
    ces Etats rejettent toute discrimination
    religieuse, même là où une religion bénéficie
    d'un statut privilégié, à lexception notable de
    la Grèce (le statut des monastères des météores).
  • Deux cas isolés en Europe celui de la
    Bosnie-Herzégovine. Sa constitution ne mentionne
    aucune référence tant à Dieu quà la laïcité et
    celle ci ne prévoit aucuns droits particuliers à
    quelle confession que ce soit et Chypre qui fait
    coexister en son sein et sur un principe
    dégalité le Christianisme et lIslam mais
    rattachés à deux groupes nationaux.
  • Pour les Etats se plaçant directement sous les
    auspices de la puissance divine, la constitution
    de la République dIrlande est la plus
    surprenante. Dune part, dans son préambule,
    datant de 1937, il est écrit  Au nom de la Très
    Sainte Trinité dont dérive toute puissance et à
    qui il faut rapporter, comme à notre but suprême,
    toutes les actions des hommes et des Etats, Nous,
    peuple d'Irlande, reconnaissant avec humilité
    toutes nos obligations envers notre Divin
    Seigneur Jésus-Christ qui a soutenu nos pères
    pendant des siècles d'épreuves  Dautre part,
    lEire ne conçoit nullement que le catholicisme
    soit la religion d'Etat, quil puisse se
    développer une Eglise d'Etat du même acabit que
    celle dAngleterre et quaucune religion ne peut
    recevoir des subventions d'Etat.
  • La Constitution polonaise, entrée en vigueur en
    1997, est également déconcertante pour un
    chrétien ou un libre penseur prosélyte puisquil
    est mentionné dans son préambule à la fois
    lhéritage chrétien et la laïcité  ...Nous,
    Nation polonaise tous les citoyens de la
    République, tant ceux qui croient en Dieu,
    source de la vérité, de la justice, de la bonté
    et de la beauté, que ceux qui ne partagent pas
    cette foi et qui puisent ces valeurs universelles
    dans d'autres sources, égaux en droits et en
    devoirs envers la Pologne qui est notre bien
    commun, reconnaissants à nos ancêtres de leur
    travail, de leur lutte pour l'indépendance
    payée d'immenses sacrifices, de la culture ayant
    ses racines dans l'héritage chrétien de la Nation
    et dans les valeurs humaines universelles
    conscients de la responsabilité devant Dieu ou
    devant notre propre conscience, instituons la
    Constitution de la République de Pologne... Une
    partie des dirigeants du parti populaire européen
    souhaitaient dailleurs que lors de la
    conférence intergouvernementale devant clôturer
    les travaux de la Convention européenne, le
    préambule final du Traité établissant une
    constitution pour lEurope sinspire de celui de
    la Constitution polonaise.

7
La Religion est un sujet constitutionnel banal en
Europe (II)
  • Sur les 27 membres de lUnion, 11 Etats se
    déclarent laïcs ou consacrent la séparation de
    lEglise et de lEtat La Belgique, la Croatie
    la Hongrie lEstonie, la France, la Lettonie le
    Portugal, la République tchèque (une mention à
    lhéritage spirituel est inscrite dans la
    constitution mais la séparation est confirmée
    dans la Charte des droits fondamentaux) la
    Roumanie, la Slovaquie (une référence aux saints
    patrons de la nation slovaque y figure toutefois)
    et la Slovénie. LAlbanie, candidate à lUnion
    européenne, se déclare un Etat non religieux mais
    accorde la personnalité juridique aux différents
    cultes. La Turquie, candidate à lUnion
    également, souhaite faire fructifier son héritage
    spirituel sans préciser lequel- dans son
    préambule tout en organisant le contrôle de
    lEtat sur les cultes. LUkraine, a organisé
    constitutionnellement la séparation de lEglise
    et de lEtat, la Biélorussie, la Serbie et le
    Monténégro de même. La Russie est un Etat
    officiellement laïc.
  • Seulement cinq Etats ont encore une religion
    dEtat à savoir l'Eglise évangélique
    luthérienne au Danemark (cette situation prévaut
    aussi en Islande et en Norvège), lEglise
    anglicane en Grande-Bretagne, lEglise orthodoxe
    en Grèce (de même qu'en Bulgarie où lEglise
    orthodoxe est reconnue  religion traditionnelle
    de la République ,) et lEglise catholique à
    Malte et dans toutes les principautés européennes
    (Andorre, Lichtenstein, Monaco). LEglise
    luthérienne de Suède nest plus officiellement
    une religion dEtat depuis 2000 mais conserve le
    statut dEglise nationale de Suède.
  • Des traités constitutionnels comme ceux de
    lEspagne, de la Finlande, de lItalie et de la
    Lituanie, traitent directement dune ou plusieurs
    religions (cest aussi le cas pour la Macédoine).
    Cest particulièrement le cas des articles 16 de
    la constitution espagnole et des articles 7 et 8
    de sa consœur latine qui citent nommément
    lEglise catholique et qui prévoient, dans le
    même temps un cadre juridique pour les autres
    confessions. Ce cadre constitutionnel a permis
    notamment des accords de type concordataire pour
    lEglise catholique et des actes juridictionnels
    avec les communautés juives, musulmanes et
    réformées. Cest aussi en quelque sorte le modèle
    luxembourgeois puisque si lEglise catholique
    nest pas reconnue comme religion officielle, il
    existe toutefois un régime de convention. Selon
    les articles 22 et 106de la constitution du
    Grand-duché, lEtat oblige les cultes religieux à
    passer des conventions avec lui. En contrepartie,
    il assure les traitements et pensions des
    ministres des cultes. Ce régime conventionnel,
    plus limité quun régime concordataire, avait été
    prévu à lorigine pour lEglise catholique, puis
    a été élargi aux cultes anglicans, orthodoxes,
    réformés et à la religion israélite.
  • Finalement, deux tiers des Etats (16 sur 27) de
    lUnion ont ratifié une convention de droit
    international public avec le Vatican afin que
    lEglise catholique puisse disposer sur leurs
    territoires respectifs de certains privilèges. Il
    sagit de lAllemagne (ainsi que 12 de ses
    Länder), de lAutriche, de lEspagne, de la
    France (Alsace-Lorraine), de lItalie, du
    Portugal, du Grand-duché, des trois républiques
    baltes, de la Hongrie, de Malte, de la Pologne,
    de la Slovaquie, de la Slovénie, de la République
    tchèque. Il faut ajouter à cette liste un futur
    membre, la Croatie, et toutes les principautés
    européennes (Liechtenstein, Monaco etc.).

8
Traité dAmsterdam Déclaration 11. relative au
statut des églises et des organisations non
confessionnelles, 1997
  • 1995 Service central de lEglise Evangélique en
  • Allemagne/Secrétariat de la Conférence épiscopale
  • allemande Les relations entre lEtat et
    lEglise au
  • regard de lUnion européenne Observations
    communes sur la question du
  • processus dunification européenne  Il serait
    souhaitable pour lévolution
  • future, de parvenir à un enracinement de la
    position juridique de lEglise
  • également dans la structure constitutionnelle de
    lUnion européenne, sans quil
  • en résulte pour autant des confusions. Pour ce
    qui est de la réglementation des
  • activités ecclésiastiques, il serait
    indispensable de laisser la compétence
  • matérielle réglementaire au niveau des Etats
    membres. Il faudrait par ailleurs
  • que lévolution du droit communautaire tienne
    davantage compte quauparavant
  • de ses effets directs et indirects sur les
    dispositions nationales régissant les
  • relations entre lEtat et lEglise et
    quinversement le système régissant les
  • relations entre lEglise et lEtat intègre plus
    fortement quauparavant les aspects
  • du droit communautaire .
  • 1997 Commission des Episcopats des Communautés
  • Européennes/ Conférence des Eglises Européennes
     La Communauté
  • respectera le statut confessionnel des
    communautés religieuses des Etats

Principaux commentaires
9
Charte des droits fondamentaux de l'Union
européenne 2000 (I)
  • Préambule  Consciente de son patrimoine
    spirituel et moral,
  • lUnion se fonde 
  • Article 10 - Liberté de pensée, de conscience et
    de religion
  • 1. Toute personne a droit à la liberté de pensée,
    de conscience et de
  • religion. Ce droit implique la liberté de changer
    de religion ou de conviction,
  • ainsi que la liberté de manifester sa religion ou
    sa conviction individuellement ou
  • collectivement, en public ou en privé, par le
    culte, lenseignement, les pratiques
  • et laccomplissement des rites.
  • Article 14 - Droit à léducation
  • La liberté de créer des établissements
    denseignement dans le respect des
  • principes démocratiques, ainsi que le droit des
    parents dassurer léducation et
  • lenseignement de leurs enfants conformément à
    leurs convictions religieuses,
  • philosophiques et pédagogiques, son respectés
    selon les lois nationales qui en
  • régissent lexercice
  • Article 21 - Non-discrimination
  • 1 Est interdite, toute discrimination fondée
    notamment sur le sexe, la race, la
  • couleur, les origines ethniques ou sociales, les
    caractéristiques génétiques, la
  • langue, la religion ou les convictions, les
    opinions politiques ou toute autre
  • opinion, lappartenance à une minorité nationale,
    la fortune, la naissance, un

10
Charte des droits fondamentaux de l'Union
européenne 2000 (II)
  • April 2000 CONFERENCE OF EUROPEAN CHURCHES CHURCH
    AND
  • SOCIETY COMMISSION THE EU CHARTER OF FUNDAMENTAL
  • RIGHTS FIRST SUBMISSION TO THE CONVENTION
  • Support for a legally binding Charter, directly
    linked with the actions of the
  • European Union and of member states executing the
    policies and legislation of
  • the Union direct access by individuals to the
    European Court of Justice
  • Fundamental Rights listed in the Charter should
    not be limited automatically to
  • EU citizens freedom of religion and the right
    to express faith or conviction
  • individually or collectively Everyone has the
    right to freedom of thought,
  • conscience and religion Freedom of religion
    includes the public and the private,
  • the individual and the corporate manifestation of
    belief as well as the right of
  • churches and religious communities to organise
    and to administer their own
  • affairs according to the laws of the Member
    States
  • Pierre Moscovici, ministre français des Affaires
    européennes, le 26
  • septembre 2000
  • Le gouvernement français n'acceptera pas de
    signer le texte de la Charte des
  • droits fondamentaux de l'Union européenne si son
    préambule fait référence à
  • "l'héritage religieux" de l'Europe.
    L'introduction du mot "religieux" pose des

11
Convention sur lavenir de lEurope 2002-2003 (I)
  • JEAN PAUL II, Ecclesia in Europa. Chapitre VI
    Lévangile de lespérance pour une Europe
    nouvelle. L'histoire du continent européen est
    marquée par l'influence vivifiante de lEvangile
    ... On ne peut certes pas douter que la foi
    chrétienne fasse partie, de façon radicale et
    déterminante, des fondements de la culture
    européenne. Le christianisme a en effet donné sa
    forme à lEurope, y faisant pénétrer certaines
    valeurs fondamentales. La modernité européenne
    elle- même, qui a donné au monde lidéal
    démocratique et les droits humains, puise ses
    valeurs dans son héritage chrétien . Cest ainsi
    que Jean Paul II justifiait, début juillet 2003,
    lobligation, pour les gouvernements européens,
    denchâsser le christianisme dans le Traité
    établissant une constitution pour lEurope. Les
    Eglises anglicanes, orthodoxes et réformées y
    étaient favorables. Le principal groupe
    parlementaire au Parlement européen, celui du
    parti populaire européen et des démocrates
    européens, supportait également ce projet à
    condition de reconnaître aussi les autres
    héritages culturels décisifs de lUnion
    européenne.
  • Le Parti populaire européen (PPE), lors de son
    congrès d'Estoril (Portugal), a adopté, le
    18 octobre 2002, un document intitulé  Une
    Constitution pour une Europe forte" qui énonce
    que "le préambule de la Constitution doit
    rappeler ce que l'Europe doit à son héritage
    religieux . En octobre 2003, deux élus européens
    de la CSU allemande,. Ingo Friedrichs (ancien
    membre de la Convention, rédactrice de la Charte
    des droits fondamentaux), et Joachim Wuermeling
    (membre de la Convention) tentent de fonder une
    coalition à lintérieur de la Convention pour
    introduire dans le futur traité constitutionnel,
    ou son préambule, une référence plus précise à
    l'héritage religieux de l'Europe et à Dieu.
    POTTERING, H.-G., Homme, Dieu, Religion LUnion
    européenne, une communauté de valeurs.
    Bruxelles  Groupe du Parti Populaire Euopéen, et
    des Démocrates Européens.
  • La Convention des Chrétiens pour lEurope en
    décembre 2002 sest attachée à démontrer que  la
    réalité chrétienne  nest pas seulement  la
    racine et la base de la civilisation européenne 
    mais bien  une réalité collective, publique,
    vivante et agissante qui doit être assumé comme
    telle par la future Constitution européenne. Le
    religieux est alors conçu comme un élément
    essentiel voire fondateur dune identité dont les
    valeurs sont aujourdhui universellement
     projetables , les droits de lHomme.  
  • De leur côté, lensemble des mouvements de
    gauche, des partis libéraux considéraient quune
    référence explicite au christianisme remettait en
    cause lun des principes fondateurs de la
    modernité  La distinction opérée entre le
    religieux et le politique. Plus particulièrement,
    des conventionnels membres du parti socialiste
    européen et de leurogroupe libéral démocrate
    estimèrent que la laïcité constitutionnelle ,
    c'est-à-dire la  reconnaissance que lEtat
    nexerce aucun pouvoir religieux et les Eglises
    aucun pouvoir politique , est la meilleure
    garantie pour assurer la liberté religieuse, la
    paix sociale. Surtout, labsence de toute
    référence à la religion chrétienne permet de
    mieux accepter la candidature de la Turquie à
    lUnion européenne. Ce nouveau  bloc des
    gauches  considérait également que la religion
    chrétienne est depuis si longtemps mêlée au tissu
    social européen, quil a fallu une mobilisation
    militante pour créer un espace séculier,
    mobilisation responsable dun conflit qui a duré
    au moins de deux siècles . Par conséquent,
    reconnaître constitutionnellement le
    christianisme, cétait finalement porté atteinte
    à lesprit des lumières, jugé par ailleurs
     libératoire . BORRELL FONTELLES, J.,
     Laissons Dieu en dehors de ça , Bruxelles,
    Secrétariat de la Convention européenne,
    contributions 204, 21 janvier 2003,
    http//register.consilium.eu.int/pdf/fr/03/cv00/cv
    00501fr03.pdf

12
Convention sur lavenir de lEurope 2002-2003 (II)
Le  Bloc des Gauches  opposé à une référence à
la religion
Le  Bloc des Droites  favorable à une référence
à la religion
13
Convention sur lavenir de lEurope 2002-2003
(III)
  • Parmi les valeurs de lUnion, figurent la dignité
    humaine, le pluralisme et la tolérance (article
    2). Ces trois notions à connotation éthique
    pouvaient intéresser les religions dune façon ou
    dune autre. En effet, les religions ont une
    conception de la dignité humaine et peuvent
    essayer de la faire prévaloir. Certes, la Charte
    des droits fondamentaux indique le contenu de
    cette notion (droit à la vie, droit à lintégrité
    physique et mentale, interdiction de la peine de
    mort, de leugénisme, du clonage reproductif, de
    la torture et des traitements dégradants). Mais
    certaines religions auraient pu tenter délargir
    cette notion, par exemple en y incluant
    linterdiction de lavortement, du clonage
    thérapeutique ou des manipulations génétiques.
  • Le pluralisme et la tolérance en matière
    religieuse font aussi partie des valeurs de
    lUnion. Si on les combine avec légalité et la
    non-discrimination, autres valeurs de lUnion, il
    en résulte que toutes les religions doivent être
    traitées de la même façon. Comme les Etats
    membres doivent respecter et promouvoir les
    valeurs de lUnion, il est impossible dadmettre
    une religion officielle ou privilégiée par
    lEtat, car cela soppose à légalité entre les
    religions. Les valeurs de lUnion pourraient donc
    conduire plusieurs Etats à réviser le statut des
    religions, en supprimant la religion dEtat
    (cest ce qua fait la Suède en 2000) ou en
    modifiant le financement public des religions.
  • En outre, par rapport au Traité dAmsterdam et à
    la Charte lajout du paragraphe à larticle 52
    est important puisque lUnion reconnaît
    lidentité et la contribution spécifique des
    Eglises, des communautés religieuses et des
    organisations non confessionnelles. En
    conséquence, elle entend maintenir avec elles
     un dialogue ouvert, transparent et régulier .
    Ces trois adjectifs ont un sens précis  lUnion
    et les religions doivent faire preuve douverture
    réciproque leur dialogue doit se dérouler dans
    la clarté et dune manière publique  enfin, il
    doit être organisé périodiquement. Les religions
    sont donc considérées comme des éléments de la
    société civile et constituent des partenaires qui
    ont leur rôle dans le cadre de la démocratie
    participative. Celle-ci est dailleurs définie
    dans un article précédent  elle consiste à
    permettre aux citoyens et aux associations
    représentatives  de faire connaître et
    déchanger publiquement leurs opinions sur tous
    les domaines daction de lUnion  (a. I-47). A
    cet effet, celle-ci entretient  un dialogue
    ouvert, transparent et régulier avec les
    associations représentatives et la société
    civile . Notons que cest la même formule qui
    est utilisée à propos des religions. Pour
    organiser ce dialogue avec la société civile,
     la Commission procède à de larges consultations
    des parties concernées . Déjà, dans un rapport
    de 1998 sur  Religion et démocratie , le
    Conseil de lEurope recommandait aux Etats de
     favoriser lexpression culturelle et sociale
    des religions  et de  promouvoir de meilleures
    relations avec et entre les religions . A cet
    effet, il préconisait un dialogue plus
    systématique avec les autorités religieuses sur
    les grands problèmes de société, le développement
    du dialogue inter-religieux et la coopération
    avec les communautés et les organisations
    religieuses. La Constitution affirme même un
     principe douverture , que les organes de
    lUnion doivent respecter  afin de promouvoir
    une bonne gouvernance et dassurer la
    participation de la société civile  (article
    50).

14
Convention sur lavenir de lEurope 2002-2003 (IV)
  • En dépit de la richesse et de la diversité
    constitutionnelle au niveau des Etats européens
    et des avancées susmentionnées, le Traité
    constitutionnel ne contient finalement quun
    article traitant directement des relations entre
    religion et politique  Larticle 52 sur le
    statut des églises et des organisations non
    confessionnelles. Celui-ci est libellé comme
    suit   1. L'Union respecte et ne préjuge pas du
    statut dont bénéficient, en vertu du droit
    national, les églises et les associations ou
    communautés religieuses dans les États membres.
    2. L'Union respecte également le statut dont
    bénéficient, en vertu du droit national, les
    organisations philosophiques et non
    confessionnelles. 3. Reconnaissant leur identité
    et leur contribution spécifique, l'Union
    maintient un dialogue ouvert, transparent et
    régulier avec ces églises et organisations .
    Cest l article qui existait déjà dans le Traité
    dAmsterdam signé en 1997, mais en annexe de ce
    dernier
  • Comme nous lavons vu, la seule innovation
    contenue dans cet article est la reconnaissance
    du dialogue entre les religions et les
    instituions européennes. Pour les Eglises cette
    légitimation était dautant plus importante quil
    était nécessaire de passer à un mode formel,
    obligatoire pour la Commission européenne. Toutes
    les innovations proposées ont été refusées. Par
    exemple, certaines Eglises, notamment les
    allemandes, avaient demandé que les Eglises
    soient mentionnées lorsque que le Traité
    constitutionnel traitait de la démocratie
    participative et que soit inscrite la liberté
    institutionnelle des religions au-delà de la
    pratique privée ou publique au même titre que la
    liberté de pensée, de conscience, de religion.
    Article 47
  • Pour Pierre de Charentenay (OCIPE),  Il ne
    sagissait pas de traiter dans ces débats de
    questions précises que telle ou telle religion
    voudrait défendre, car ceci peut se faire dans
    des opérations classiques de lobbying ponctuel.
    Il s'agissait plus généralement d'un débat plus
    global sur des questions concernant les
    orientations de l'Union, à l'occasion d'un
    prochain Conseil des ministres, d'un prochain
    élargissement ou d'autres grandes orientations
    proposées par la Commission. Les organismes
    chrétiens proposèrent que ce dialogue soit
    organisé soit dans le cadre du Secrétariat
    général de la Présidence de la Commission (mais
    pour certaines dentres elles, il était trop
    soumis à la bonne volonté personnelle du
    Président de la Commission européenne), soit
    plutôt dans le cadre de la Direction générale
    Justice et Affaires intérieures .
  • Face à la tournure des travaux de la Convention
    européenne, la COMECE, nhésita pas dans un
    document traitant cette fois-ci des élections
    européennes, dinviter les électeurs à se
    déterminer suivant notamment linscription de
    lhéritage chrétien dans la Traité établissant
    une constitution pour lEurope   Notre héritage
    Chrétien Une des premières tâches du Parlement
    européen sera sans doute ladoption dune
    recommandation sur le nouveau Traité
    Constitutionnel de lUnion européenne. Nous
    profitons de cette occasion pour renouveler notre
    engagement à promouvoir les valeurs établies dans
    la Constitution et pour rappeler la proposition
    que nous avons faite avec dautres églises en
    faveur dune référence ouverte et inclusive à
    lhéritage chrétien de lEurope dans le
    préambule. Des valeurs fondamentales sont en jeu
    dans ces élections européennes. Cest uniquement
    par leur vote que les catholiques pourront
    contribuer à réaliser le rêve du Pape Jean Paul
    II dune Union européenne faite dhommes et de
    femmes qui sengagent à porter les fruits de ces
    valeurs, se plaçant au service de tous, pour une
    Europe de la personne humaine, dans laquelle se
    reflète le visage de Dieu Elle renouvela
    également ses réserves sur lenchâssement de la
    Charte des droits fondamentaux en raison même que
    loption française  Consciente de son patrimoine
    spirituel et moral..., avec une petite exception
    cependant pour le texte allemand de la Charte (et
    seulement lui), utilisant le terme
    geistig-religiösen) sétait finalement imposée
    alors que la majorité des Etats européens étaient
    en faveur de la mention Consciente de son
    héritage, culturel, humaniste et religieux .

15
Commission Jacques Delors 1986-1995 Nouer le
dialogue pour donner une  âme à lEurope 
  • Les structures appartenant au champ du Conseil de
    l'Europe sont antérieures à celles créées dans le
    cadre de l'Europe communautaire. Il sagit de la
    Conférence des Eglises Européennes (CEC) créée en
    1959, regroupant protestants, anglicans et
    orthodoxes, et du Conseil des Conférences
    Episcopales dEurope (CCEE), fondée en 1971,
    rassemblant les conférences épiscopales
    européennes.
  • Les premières structures confessionnelles
    présentes à Bruxelles doivent beaucoup plus à
    laction de fonctionnaires européens chrétiens
    engagés, côté protestant, et à celle des ordres
    religieux, côté catholique plutôt quà laction
    directe des Eglises. A lorigine de la Commission
    Œcuménique Européenne pour Eglise et Société
    (EECCS), créée en 1973 et intégrée par la suite
    comme Commission Eglise et Société (CES) de la
    CEC se trouve lAOES (Association Œcuménique pour
    Eglise et Société), un groupe de fonctionnaires
    européens engagés. Côté catholique, la première
    structure à Bruxelles est à linitiative dun
    ordre religieux. Cest le bureau jésuite,
    lOffice Catholique dInformation sur les
    Problèmes Européens (OCIPE), fondé en 1956 à
    Strasbourg, puis en 1963 à Bruxelles. La création
    de la Commission des épiscopats de la Communauté
    européenne (COMECE) en 1980 doit notamment à
    laction de certains évêques et aussi à la
    demande de fonctionnaires européens.
  • La présidence de Jacques Delors (1985-1995)
    constitue une inflexion dans les rapports avec
    les religions et humanistes, dans le sens de
    linstitutionnalisation et du multi-partenariat
    dans le cadre de la cellule prospective (CDP avec
    Umberto Stefani et Marc Luyckx Ghisi).. En
    décembre 1994, une grande réunion est organisée
    par Jacques Delors avec les représentants
    catholiques, protestants, orthodoxes, juifs et
    musulmans auxquels sont adjoints les responsables
    de la Fédération humaniste européenne (FHE). Fin
    1994, est mise en place linitiative "une âme
    pour lEurope" chargée de financer des rencontres
    œcuméniques, voire interreligieuses et
    multinationales pour parler du sens de la
    construction européenne après leffondrement du
    Mur de Berlin et de lapprobation difficile du
    Traité de Maastricht en 1992.

Principaux commentaires
16
Commission Jacques Santer 1995-1999 Une
structuration rigoureuse du dialogue
  • Veiller à ce quaucun modèle national ne
    lemporte au niveau de lUnion   jestime que
    la prochaine étape en vue dun consensus dans les
    rapports entre lUnion et les structures
    européennes des Eglises ou des communautés
    religieuses devrait consister à se mettre
    daccord pour cesser dévaluer ces rapports en
    fonction de concepts dont nous nous servons
    habituellement lors de nos discussions dans le
    cadre national. En effet, ces concepts reposent
    sur une histoire, un environnement culturel et
    des sensibilités bien spécifiques. Aucun dentre
    eux ne peut être transposé dans le cadre
    européen. En clair cela signifie que ni les
    système juridique allemand régissant les
    relations entre lEglise et lEtat, ni la stricte
    séparation de lEglise et de lEtat reposant sur
    lidée française de la laïcité, ni aucun type de
    relation en vigueur dans dautres contextes
    nationaux ne peuvent nous servir de modèle.
    Je pense aussi que la déclaration relative des
    Eglises et des communautés religieuses, annexée
    au traité dAmsterdam, nous aidera à élaborer le
    nouveau consensus européen. Cette déclaration,
    qui va dans le sens du principe de subsidiarité,
    exprime lengagement de lUnion à respecter le
    statut des Eglises et des communautés religieuses
    au sein des Etats membres et à ne pas y porter
    atteinte. Cest une simple question de bon sens.
    Mais cette déclaration reflète aussi au
    moins de manière indirecte- louverture de
    lUnion pour reconnaître un rôle spécifique des
    Eglises et des communautés religieuses les
    rapports des communautés de foi et de conviction
    avec lUnion doivent gagner en visibilités 
    peut-être convient-il de les organiser de manière
    plus systématique
  • SANTER, J., Déclaration de la Commission
    européenne devant la Commission œcuménique
    européenne pour Eglise et société, Bruxelles, le
    14 septembre 1998.
  • Trois types de rencontres périodiques ont été
    mises en place sous la responsabilité de Thomas
    Jansen, responsable des relations avec les
    religions et humanistes à la CDP de 1996 à 1999
    des séminaires de dialogue bi-annuelles avec la
    CEC et la COMECE ( patriarcat œcuménique de
    Constantinople) où sont discutées avec des
    fonctionnaires européens des questions
    intéressant les Eglises, des screening committe
    rassemblant les grandes religions (Islam et
    Bouddhisme compris) pour le dialogue
    interreligieux, des réunions de briefing
    bisannuelles après chaque sommet européen.
    lagenda ne porte plus principalement sur les
    questions de développement et justice sociale
    mais sur les questions juridiques et
    institutionnelles. Ces dernières réunions ont
    accueilli un nombre grandissant de partenaires
    11 en 1996 (notamment OCIPE, Eglise de Russie) 32
    en 2000 et une cinquantaine en 2003. La CEC et
    la COMECE ont également structuré des relations
    avec le Conseil des ministres depuis 1997, ces
    organisations rencontrent ensemble la future
    présidence de lUnion pour discuter de son
    agenda. La COMECE a aussi entrepris de structurer
    ses relations avec le Parti populaire européen,
    principal parti du Parlement européen, à tendance
    démocrate chrétienne.
  • Inclure de nouveaux partenaires religieux pour
    des questions géopolitiques. Conférence des
    Rabbins européens pour la question du dialogue
    euro-méditerranéen. Invitation faîte aux Eglises
    orthodoxes hors de lUnion pour la nécessité de
    stabilisation des Etats candidats et pour la mise
    en place dun partenariat stratégique (par
    exemple proposition de cours de théologie dans le
    programme Tempus).
  • Rencontre interreligieuse de Tolède en novembre
    1995 premier acte public du dialogue
    Commission/religions. Lobjectif était dinclure
    plusieurs organisations musulmanes pour les
    conduire à une unité, montrer lintérêt du
    dialogue pour les autres religions, et de les
    sensilibiliser aux droits de la Femme. Après la
    réunion de Tolède, la COMECE décide de créer un
    groupe de réflexion sur l'Islam en Europe. Ce
    groupe est chargé des trois dossiers suivants -
    conseiller le Secrétariat de la COMECE quant aux
    problèmes juridiques, politiques et sociaux liés
    à l'intégration des musulmans dans la société
    européenne - élaborer les contacts avec les
    différents départements de la Commission, en vue
    d'apporter une contribution au dialogue
    méditerranéen dans les domaines de la culture et
    de la religion - organiser des rencontres ou
    sessions d'études afin de débattre de questions
    spécifiques liées à l'intégration des musulmans
    dans la société européenne pour les députés du
    Parlement européen et pour les fonctionnaires de
    la Commission.

17
Commission Romano Prodi 1999-2004 (I)  Echec
de lAme pour lEurope 
  • Création du Groupe des conseillers politiques
    dont la vocation ne se limite nullement au
    Dialogue avec les Religions, Églises et
    Humanismes qui est lune de ses quatre missions
    avec les relations extérieures, Opinion publique
    et stratégies de communication et les Science,
    Technologie et Société
  • En 1992, Jacques Delors, alors Président de la
    Commission Européenne, a invité les Églises et
    communautés religieuses à contribuer à l'Âme de
    l'Europe . Cet appel était associé à une
    initiative visant à soutenir les activités des
    Églises et des communautés religieuses ayant un
    lien avec la construction et l'intégration
    européenne. En 1999, l'intégralité de la
    politique de subvention de l'Union a été
    réorganisée. Les activités soutenues jusque là au
    titre de Une Âme pour l'Europe , ont été
    intégrées à la ligne budgétaire A-3024 qui est
    accessible à tous les acteurs de la société
    civile.
  • L'initiative Une Âme pour l'Europe constituée
    en décembre 2002 en tant qu'Association
    Internationale Sans But Lucratif (AISBL) de droit
    belge. Les membres fondateurs sont (pour les
    organisation chrétiennes) la COMECE, la CEC et la
    Représentation du Patriarcat œcuménique, mais
    aussi la Représentation de la Conférence des
    Rabbins Européens, le Conseil Musulman de
    Coopération en Europe et la Fédération Humaniste
    Européenne avait pour but de promouvoir le
    dialogue interreligieux à la lumière du processus
    d'intégration européen. Plus particulièrement il
    sagissait dentretenir un dialogue plus
    systématique avec les chefs religieux et
    humanistes sur les grands problèmes de société,
    qui permettrait de tenir compte des
    considérations culturelles et religieuses de la
    population encourager le dialogue
    inter-religieux en donnant la possibilité aux
    représentants des différentes organisations
    religieuses de se réunir pour sinformer et
    discuter promouvoir un dialogue régulier entre
    les théologiens, les philosophes et les
    historiens, ainsi quavec des représentants
    dautres branches de la science élargir et
    renforcer la coopération avec les communautés et
    organisations religieuses, et plus
    particulièrement avec celles ayant de profondes
    traditions culturelles et éthiques parmi les
    populations locales en ce qui concerne les
    activités sociales, caritatives, missionnaires,
    culturelles et éducatives. Linitiative  une âme
    pour lEurope , en crise depuis la chute de la
    Commission Santer, sest finalement auto-dissoute
    au début 2004.

18
Commission Romano Prodi 1999-2004 (II)
Désinstitutionalisation des rapports Union/Cultes
  • 2000 Livre blanc sur la gouvernance européenne
     Impliquer la société civile La société civile
    joue un rôle important en permettant aux citoyens
    d'exprimer leurs préoccupations et en fournissant
    les services correspondant aux besoins de la
    population. Les Eglises et les communautés
    religieuses ont une contribution spécifique à
    apporter... 
  • /governance/white_paper/index_fr.htm
  • Mise en place de forums dexperts sur des sujets
    religieux, mais sans la présence de représentants
    religieux comme le Groupe de réflexion sur la
    dimension spirituelle et culturelle de lEurope
    qui a réfléchi à la place de la religion dans
    lidentité européenne à loccasion de la
    Convention sur le Traité constitutionnel ou le
    Groupe des Sages sur le dialogue entre les
    peuples et les cultures, réuni pour réfléchir aux
    outils renouvelés du dialogue interculturel et
    interreligieux dans le cadre du Partenariat
    euro-méditerranéen.
  • Au printemps 2002, le Président de la Commission
    Européenne, M. Romano Prodi, a demandé à
    lInstitut für die Wissenschaften vom Menschen
    (Institut des sciences humaines) de Vienne de
    constituer un groupe de personnalités
    européennes, chargé de réfléchir aux valeurs
    particulièrement importantes pour la poursuite du
    processus dunification européenne, et de le
    conseiller dans ce domaine La dimension
    spirituelle et culturelle de l'Europe  . Il
    devait sagir de personnalités indépendantes, qui
    ne devaient pas être des représentants de partis
    politiques, de groupements confessionnels ou
    dautres associations, mais des personnes
    jouissant dans leur pays dun crédit intellectuel
    certain et dune expérience politique, ainsi que
    dune autorité qui transcende les partis
    politiques. Le groupe fut constitué quelques
    semaines plus tard et se mit sans tarder au
    travail. Il se compose de Kurt Biedenkopf, Silvio
    Ferrari, Bronislaw Geremek, Arpad Göncz, John
    Gray, Will Hutton, Jutta Limbach, Krzysztof
    Michalski, Ioannis Petrou, Alberto Quadrio
    Curzio, Michel Rocard et Simone Veil. "Nous avons
    décidé de nous concentrer sur quelques questions
    spécifiques qui pourraient savérer essentielles
    pour le processus dintégration européenne. Lune
    delle est bien sûr lélargissement de lUnion
    aux pays de lex-empire soviétique. En quoi ce
    processus va-t-il modifier les conditions de la
    solidarité européenne ? La question des religions
    de lEurope pouvait, nous a-t-il semblé,
    présenter un intérêt particulier à cet égard.
    Cette question est devenue notre deuxième grand
    sujet. Une attention particulière a été accordée
    au rôle de lIslam dans la sphère publique
    européenne. Si notre objectif est de réfléchir à
    l'Europe en tant que projet, nous ne pouvions
    naturellement pas négliger la question du rôle de
    lEurope dans le monde. Quelles sont les tâches
    susceptibles de découler pour lEurope de cette
    nouvelle image delle-même qui demande peut-être
    encore à être précisée ? Les institutions
    existantes, au niveau tant européen
    quinternational, correspondent-elles à cette
    nouvelle image ? Quelles sont les options
    possibles pour linstauration de relations entre
    la nouvelle Europe et le reste du monde, en
    particulier les États-Unis dAmérique ?

19
Commission Romano Prodi 1999-2004
  • Livre blanc sur la gouvernance européenne
  • "Impliquer la société civile La société civile
    joue un rôle important en permettant aux citoyens
    d'exprimer leurs préoccupations et en fournissant
    les services correspondant aux besoins de la
    population. Les Eglises et les communautés
    religieuses ont une contribution spécifique à
    apporter..."
  • /governance/white_paper/index_fr.htm
  • 1. Directive 2000/78/CE du Conseil du 27 novembre
    2000 portant création d'un cadre général en
    faveur de l'égalité de traitement en matière
    d'emploi et de travail. La directive établit,
    comme principe général, l'interdiction de toute
    discrimination directe ou indirecte fondée,
    notamment, sur la religion ou les convictions.
    Son article 4, paragraphe 2, traite
    spécifiquement du cas des églises et des autres
    organisations religieuses ou humanistes publiques
    ou privées. Il permet à l'employeur religieux de
    justifier des différences de traitement du fait
    d'une croyance religieuse ou de convictions, dès
    lors que celles-ci sont nécessaires au respect de
    l'éthique de l'institution ou de l'organisation
    concernée, et d'exiger des personnes qui
    travaillent pour son compte qu'elles agissent de
    bonne foi et de manière loyale à l'égard de cette
    éthique. Toutefois, l'article 4, paragraphe 2,
    n'établit pas d'exemption générale et prévoit que
    les différences de traitement pouvant être
    motivées par une exigence professionnelle
    essentielle, légitime et justifiée pour une
    activité donnée dépendent du contexte ou de la
    nature de cette activité. La directive dispose
    aussi très clairement que cette disposition ne
    justifie aucune discrimination fondée sur un
    autre motif.
  • Les États membres ont à présent jusqu'à décembre
    2003 pour prendre les mesures nécessaires afin de
    transposer la directive dans leur droit national.
  • Texte de la directive 2000/78/CE du Conseil,
    article 4, paragraphe 2
  • Les États membres peuvent maintenir dans leur
    législation nationale en vigueur à la date
    d'adoption de la présente directive ou prévoir
    dans une législation future reprenant des
    pratiques nationales existant à la date
    d'adoption de la présente directive des
    dispositions en vertu desquelles, dans le cas des
    activités professionnelles d'églises et d'autres
    organisations publiques ou privées dont l'éthique
    est fondée sur la religion ou les convictions,
    une différence de traitement fondée sur la
    religion ou les convictions d'une personne ne
    constitue pas une discrimination lorsque, par la
    nature de ces activités ou par le contexte dans
    lequel elles sont exercées, la religion ou les
    convictions constituent une exigence
    professionnelle essentielle, légitime et
    justifiée eu égard à l'éthique de l'organisation.
    Cette différence de traitement doit s'exercer
    dans le respect des dispositions et principes
    constitutionnels des États membres, ainsi que des
    principes généraux du droit communautaire, et ne
    saurait justifier une discrimination fondée sur
    un autre motif. Pourvu que ses dispositions
    soient par ailleurs respectées, la présente
    directive est donc sans préjudice du droit des
    églises et des autres organisations publiques ou
    privées dont l'éthique est fondée sur la religion
    ou les convictions, agissant en conformité avec
    les dispositions constitutionnelles et
    législatives nationales, de requérir des
    personnes travaillant pour elles une attitude de
    bonne foi et de loyauté envers l'éthique de
    l'organisation.
  • Journal officiel L 303 , 02/12/2000 P. 0016 -
    0022
  • 2. Arrêt Van Roosmalen (arrêt de la Cour du 23
    octobre 1986 dans l'affaire 300/84, Rec. 1986, p.
    3067)
  • La notion de "travailleurs non salariés"
    s'applique à des personnes qui, en dehors d'un
    contrat de travail, ou de l'exercice d'une
    profession indépendante, ou de l'exploitation
    indépendante d'une entreprise, exercent ou ont
    exercé une activité professionnelle dans le cadre
    de laquelle elles reçoivent des prestations qui
    leur permettent, en tout ou en partie, de
    subvenir à leurs besoins, même si ces personnes
    sont des prêtres missionnaires.
  • Un lien est établi avec le système de sécurité
    sociale de l'État membre où elles sont assurées,
    indépendamment du fait qu'elles puissent
    travailler, partiellement ou exclusivement en
    dehors du territoire communautaire. Dans
    l'affaire considérée, le demandeur au principal
    est un prêtre néerlandais de l'Église catholique
    romaine appartenant à l'ordre des Prémontrais,
    qui habite aux Pays-Bas jusqu'en 1945, puis
    s'installe en Belgique. De 1955 à 1980, il est
    ensuite missionnaire au Congo belge, devenu le
    Zaïre en 1960. Durant des vacances aux Pays-Bas
    en 1977 et 1980, il se fait inscrire sur le
    registre des habitants de sa commune d'origine.
    Ayant contracté une maladie invalidante au Zaïre
    en mars 1981, il rentre aux Pays-Bas afin de
    demander des prestations d'invalidité. Il est
    toutefois informé qu'il n'y a pas droit, du fait
    qu'il n'a pas travaillé/résidé dans son pays
    durant les 52 semaines ayant précédé sa demande
    de prise en charge. Cependant, le défaut de
    paiement de prestations d'invalidité au demandeur
    au principal constitue une violation du droit
    communautaire.

20
Commission José Manuel Barroso 2004-2009
Légitimation de la gouvernance de lUnion
  • Création du Bureau des Conseillers de Politique
    Européenne dont la vocation ne se limite
    nullement au Dialogue avec les Religions, Églises
    et Humanismes qui napparait plus comme un
    département en soi puisque nexiste
    officiellement que ceux des politiques publiques
    et de la politique institutionnelle, de la
    politique économique, de la politique sociétale
    auquel sajoute le groupe européen déthique.
  • 2005 TALKING AGAINST TERROR THE ROLE OF
    CHURCHESAND RELIGIONS IN EUROPE Les religions
    doivent participer non seulement à la lutte
    contre le choc des civilisations mais aussi à la
    période de réflexion sur lavenir du Traité
    constitutionnel européen nécessaire pour lUnion
  • 2007 BUILDING EUROPE ON THE ROCK OF HUMAN DIGNITY
    Première rencontre des organisations
    représentants les trois grands monothéismes avec
    le président de la Commission européenne, José
    Manuel Barroso, le président du Conseil de
    lUnion européenne, Angela Merkl, et le Président
    du Parlement européen, Hans-Georg Pottering dont
    lessentiel a porté sur la constitution dun
    groupe de travail sur la dignité humaine après la
    déclaration de Berlin sur le cinquantième
    anniversaire du Traité de Rome.
  • 2007 Troisième Assemblée œcuménique européenne de
    Sibiu Si on considère que la politique est
    indissociable de l'éthique, il faut écouter avec
    intérêt le message des religions, dans un cadre
    institutionnel attentif à toutes les composantes
    de la société. La contribution des Églises au
    processus d'unification européenne est encore
    plus pertinente lorsqu'elle s'inscrit dans un
    esprit œcuménique. L'œcuménisme est, lui aussi,
    un mouvement d'unification et de rassemblement
    des sensibilités, des traditions et des personnes
    de croyances différentes, ouvert au monde entier.
    Mais c'est aussi un état d'esprit, qui exprime
    l'appel à l'unité des peuples. L'œcuménisme peut
    donc contribuer à la consolidation de lUnion.
  • 2009 Le congrès juif européen décline
    linvitation de la Commission européenne pour
    protester contre la présence dans le dialogue
    interreligieux dorganisations proches des Frères
    Musulmans.

21
Les partis politiques européens et les Cultes
définition dune problématique
22
Quest ce quun parti politique ?
Un parti politique est une association organisée
qui rassemble des citoyens unis par une
philosophie ou une idéologie commune dont elle
recherchait la réalisation avec comme objectif
affiché la détention et lexercice du pouvoir
23
Quest ce quun parti politique ?
Un parti politique est une organisation
professionnelle qui opère dans un marché
spécifique dont les règles sont en partie
déterminées par des contraintes administratives
et juridiques liées à lextension du domaine
dintervention de lEtat
24
Quest ce quun parti politique ?
  • Un parti politique est un médiateur dintérêts,
    un porteur de revendications sociales, le
    continuateur dun héritage idéologique et
    culturel et une organisation bureaucratisée qui
    sélectionne le personnel dirigeant.
  • Plus précisément, une formation politique a pour
    fonction de faire converger des demandes
    explicites du corps social sous couvert dun
    discours logique et fruit dune construction
    sociale particulière de la réalité.
  • Pour autant, le processus de bureaucratisation
    administrative, le jeu des factions à linterne,
    le privilège accordé à tel ou tel groupe
    dintérêts à lexterne, la trop grande
    intégration de revendications, la constitution de
    clientèles électorales ou bien encore
    laffadissement idéologique inhérent à lexercice
    du pouvoir peuvent entraîner une perte de
    légitimité. Dautant plus lorsque les partis
    politiques évoluent dans le cadre dune
    démocratie consociative.
  • Les partis politiques peuvent aussi devenir
    finalement de simples agences professionnalisant
    les élus dépendants des mannes publiques de
    lÉtat. Ils vivent avec le risque permanent
    dêtre concurrencés toujours par de nouvelles
    formations et par de nouvelles formes de
    médiation politique ou bien encore daccréditer
    la crise de la démocratie représentative.

25
Quest ce que le régime politique de lUnion
européenne ?
  • La méthode communautaire désigne le mode de
    fonctionnement institutionnel du premier pilier
    de lUnion européenne. Dans le respect du
    principe de subsidiarité, elle repose sur une
    logique dintégration et se caractérise notamment
    par les éléments principaux suivants  - Le
    monopole du droit dinitiative de la Commission 
    -Le recours général au vote à la majorité
    qualifiée au Conseil  Le rôle actif du Parlement
    européen (avis, propositions damendements,
    etc.)  -Luniformité dinterprétation du droit
    communautaire assurée par la Cour de justice.
    Elle soppose au mode de fonctionnement
    institutionnel des deuxième et troisième piliers
    qui repose sur une logique de coopération
    intergouvernementale (méthode intergouvernementale
    ) se caractérisant par les éléments principaux
    suivants  Le droit dinitiative de la
    Commission, soit partagé avec les Etats membres,
    soit limité à certains domaines spécifiques  -
    Le recours général à lunanimité au Conseil  -
    Le rôle consultatif du Parlement européen  - Le
    rôle décisif de la Cour de justice.

26
Régime politique européen et clivages dans les
sociétés européennes
27
Les clivages dans les sociétés européennes
28
Les clivages sur lidentité et la citoyenneté
  • Les partisans dune citoyenneté européenne
    porteuse en soi des identités multiples
    auxquelles
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