ELEVATION DE LA CREATININEMIE Pr MN Peraldi - PowerPoint PPT Presentation

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ELEVATION DE LA CREATININEMIE Pr MN Peraldi

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ELEVATION DE LA CREATININEMIE Pr MN Peraldi Traitement de l IRA Adaptation de la posologie de tous les m dicaments prescrits +++ Pr vention des h morragies ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: ELEVATION DE LA CREATININEMIE Pr MN Peraldi


1
ELEVATION DE LA CREATININEMIEPr MN Peraldi
2
Vite ! Cest grave !
Mr E. âgé de 70 ans est hospitalisé car il
nurine plus depuis 36 h. A lexamen, Il est
confus et se prend pour un cow-boy. Il ny a pas
de signes de choc. la PA est à 112/88 mmHg, la
fréquence cardiaque est à 42/min, la température
à 368  lauscultation cardio-pulmonaire
retrouve quelques crépitants aux bases  il
existe une matité sous-ombilicale .
3
Vite ! Cest grave !
  • Examens complémentaires sanguins
  • Sodium 135 mmol/l
  • Potassium 7,6 mmol/l
  • Bicarbonates17 mmol/l
  • Chlore 110 mmol/l
  • Protides 64 g/l CRP2 mg/l
  • Urée 42 mmol/l Créatinine1600 ?mol/l
    Hémoglobine14,2 g/dl Troponinenégative
  • Bandelette  urinaire Sang -Leucocytes -Protides
    -Nitrites -

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Vite ! Cest grave !
  • Complétez lexamen clinique
  • Quel diagnostic vous paraît le plus probable ?
  • Quels sont les 2 examens indispensables à
    demander en urgence ?

5
Vite ! Cest grave !
6
Vite ! Cest grave !
  • Interprétez lECG
  • Décrivez les autres signes que lon pourrait
    observer

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Vite ! Cest grave ! Votre collègue vous appelle
à laide
  • Quelles sont les mesures thérapeutiques à prendre
    en urgence ?
  • Vingt-quatre heures plus tard, vous apprenez que
    la diurèse est de 8 litres en 12 heures.
  • Les examens sanguins prélevés en urgence
    montrent 
  • Sodium154 mmol/l Potassium3,1mmol/l
  • Bicarbonates23 mmol/l Chlore100mmol/l
  • Urée30 mmol/l Créatinine380 ?mol/l

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Vite ! Cest grave ! Votre collègue vous appelle
à laide
  • Comment expliquez-vous ce tableau ?
  • Quel est létat dhydratation ?
  • Quelles prescriptions faites-vous pour corriger
    les troubles hydro-électrolytiques actuels ?
  • Mr E vous pose des questions sur le pronostic de
    latteinte rénale. Que lui dites-vous ?

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Conséquences de l'IR
  • Augmentation de la créatininémie et de l'urée
    sanguine
  • Hyperuricémie
  • Hyperkaliémie
  • Acidose métabolique
  • Hypocalcémie
  • Hyperphosphatémie
  • Hyperhydratation extra-cellulaire
  • Anémie

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  • I. SAVOIR RECONNAITRE UNE ELEVATION
    SIGNIFICATIVE DUN DOSAGE ISOLE DE LA
    CREATININEMIE

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  • Il nexiste pas de limite absolue de la normale
    pour la créatininémie. Cependant, les valeurs
    considérées comme  normales  sont
    habituellement situées 
  • entre 50 et 90 µmol/l chez la femme
  • entre 80 et 115 µmol/l chez lhomme
  • La créatininémie est surtout essentielle pour
    estimer à laide de formules le débit de
    filtration glomérulaire (DFG). La plus simple à
    utiliser est celle de Cockcroft et Gault qui
    nécessite la connaissance de lâge, du sexe et du
    poids et qui donne une estimation de la clairance
    de la créatinine

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Formule de Cockroft et Gault Ccr 140 âge
(années) x poids (Kg) x k
Créatininémie (µmol/L)k 1,26 chez lhomme k
1,04 chez la femmeLe résultat doit ensuite être
rapporté à la surface corporelle pour normaliser
le DFG par 1,73m2 Surface corporelle v Poids
(Kg) x Taille (cm)/3600Les résultats
sexpriment en ml/min/1,73m2.
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  • Cependant, ce calcul 
  • nest quune approximation du DFG (surestimation
    du DFG) mais suffit le plus souvent dans la
    pratique clinique courante 
  • nest pas adapté dans de nombreuses circonstances
    physiologiques ou pathologiques notamment pour
    () 
  • les valeurs extrêmes dâge (lt20 ans ou gt 75 ans)
  • lobésité (indice de masse corporelle gt 30Kg/m2
  • les situations associées à un syndrome œdémateux
    (augmentation du compartiment extra-cellulaire) 
    insuffisance cardiaque, cirrhose, syndrome
    néphrotique,
  • Les situations de déshydratation,
  • La grossesse.

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  • La formule MDRD (Modification of Diet in Renal
    Disease Study) simplifiée, donne demblée un
    résultat normalisé pour la surface corporelle,
    mais demande lutilisation dun moyen de calcul
    électronique ou dune réglette dédiée 
  • DFG mL/min/1 ,73m2 186,3 x Créatininémie
    (µmol/L) x 0,885 -1,154 x Age-0,203 x (0,742 si
    femme)
  • Aucune de ces deux formules ne doit être
    utilisée dans les situations dinstabilité du DFG
    (IRA), puisque production (musculaire) et
    élimination (rénale) de créatinine ne sont pas à
    léquilibre.

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  • La mesure de la clairance de la créatinine sur
    les urines de 24h ne doit plus être pratiquée car
    sa fiabilité dépend largement de la qualité du
    recueil durines, souvent prise en défaut.
  • Les principales indications de la mesure du DFG
    par une technique de référence (inuline, iohexol,
    EDTA-Cr51) sont 
  • âge, taille ou index de masse corporelle extrêmes
  • myopathie, paraplégie, quadriplégie.

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  • Définition de linsuffisance rénale
  • Le DFG est normale entre 90 et 120ml/min/1,73m2.
  • Un DFG inférieur à 60ml/min/1,73m2 indique une
    insuffisance rénale indiscutable.
  • Entre ces deux valeurs (60 à 89 ml/min/ 1,73m2) ,
    il faut tenir compte de la présence de marqueurs
    datteinte rénale persistants plus de 3 mois
    (protéinurie et/ou hématurie, leucocyturie,
    anomalies morphologiques de lappareil urinaire)
    qui évoquent lexistence dune néphropathie
    sous-jacente.

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  • II. QUAND RECHERCHER UNE INSUFFISANCE RENALE OU
    UNE MALADIE RENALE (ANAES 2002)

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  • Une estimation du DFG par la formule de
    Cockcroft et Gault est recommandée
  • Chez les patients ayant une anomalie de
    lappareil urinaire
  • protéinurie, hématurie,
  • Uropathie, lithiase, infections urinaires hautes
    récidivantes,
  • Néphropathie connue familiale ou non
  • Suivi dune insuffisance rénale aiguë réversible

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  • Chez les patients ayant un risque de maladie
    rénale
  • Antécédents familiaux de néphropathie,
  • Diabète, hypertension artérielle, maladie
    athéromatheuse, maladie systématique (amylose,
    sclérodermie, lupus,scarcoïdose)
  • Insuffisance cardiaque, insuffisance hépatique,
    goutte
  • Dysglobulinémie monoclonale
  • Prise prolongée ou consommation régulière de
    médicaments néphrotoxiques (lithium,
    anti-inflammatoires non stéroïdiens, antiviraux,
    ciclosporine, tacrolimus, IEC, antagonistes des
    récepteurs de langiotensine II, diurétiques,
    antalgiques).

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  • Dans certaines circonstances
  • Avant et pendant la prescription daminosides,
    avant et après chimiothérapie néphrotoxique
    (cisplatine et dérivés), avant et après injection
    de produit de contrasteiodé
  • Chez le sujet âgé (âge gt75 ans), avant la
    prescription de médicaments à élimination rénale

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  • Devant des anomalies cliniques ou biologiques
    extra-rénales
  • Découverte dune anémie normochrome,
    normocytaire, arégénérative
  • Troubles digestifs (anorexie, nausées,
    vomissements)
  • Anomalie du métabolisme phosphocalcique cliniques
    (douleurs osseuses, fractures, tassement) ou
    biologique (hypocalcémie, hypercalcémie).

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  • III. SAVOIR APPRECIER LE CARACTERE ANCIEN OU
    RECENT DE LÉLÉVATION DE LA CREATININÉMIE
    (DISTINGUER INSUFFISANCE RÉNALE AIGUË ET
    CHRONIQUE)

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  • Devant une élévation de la créatininémie, la
    première étape consiste à préciser le caractère
    aigu ou chronique de linsuffisance rénale.
  • En faveur du caractère chronique de
    linsuffisance rénale, il existe 3 critères
  • - critères anamnestiques antécédent de maladie
    rénale, dosages élevés antérieurs (plusieurs mois
    ou années)
  • - critères échographiques diminution de la
    taille des reins lt 10cm à léchographie (ou lt3
    fois la taille des vertèbres L1 sur un cliché
    dASP)
  • - critères biologiques deux anomalies
    orientent vers une IRC
  • Anémie normochrome normocytaire arégénérative
    (défaut de production dEPO) bien tolérée,
  • Hypocalcémie car carence en vitamine D active
    (calcitriol, défaut dhydroxylation en 1 alpha)

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  • Il existe cependant des exceptions

IRC avec gros reins ou de taille normale Diabète () Hydronéphrose bilatérale Polykystose rénale AD Amylose HIVAN
IRC sans hypocalcémie Myélome Sarcoïdose ou autre granulomatose
IRA avec hypocalcémie Rhabdomyolyse Syndrome de lyse tumorale
IRA avec anémie Syndrome hémolytique et urémique Choc hémorragique
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  • IV. LINSUFFISANCE RÉNALE EST AIGUË

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  • A. Existe-t-il un obstacle (cause post-rénale) ?
  • Diagnostic positif
  • Examen clinique notion de dysurie importante ou
    de mictions par regorgement à linterrogatoire,
    recherche dun globe vésical à la percussion, un
    gros rein ou une sensibilité des fosses
    lombaires) à la palpation bimanuelle
  • Echographie rénale, réalisée de principe devant
    toute IRA.
  • Diagnostic étiologique (orienté par les touchers
    pelviens, une échographie ou un scanner)
  • Obstacle sous-vésical adénome de prostate,
    maladie du col
  • Obstacle sus-vésical cancer de la prostate, du
    col de lutérus, lithiase bilatérale, carcinose
    ou fibrose rétropéritonéale, syndrome de la
    jonction.

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  • B. Existe-t-il une IRA fonctionnelle (cause
    pré-rénale)?
  • Correspond à un état dhypovolémie vraie ou
    efficace
  • - situation fréquente
  • - si la situation dhypovolémie vraie ou
    efficace se prolonge, linsuffisance rénale peut
    devenir organique (nécrose tubulaire aiguë)
  • Diagnostic positif
  • Contexte clinique
  • Hypovolémie vraie
  • hypotension artérielle déshydratation
    extra-cellulaire (perte de poids, pli cutané) ou
    globale, hémorragie,
  • Avant le stade dhypotension rechercher une
    hypotension orthostatique ()

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  • Hypovolémie efficace (situations où la pression
    de perfusion rénale est basse sans hypovolémie
    (vraie)
  • état œdémateux majeurs au cours des
    hypoprotidémies (syndrome néphrotiques,
    insuffisance hépatocellulaire, dénutritiuon),
    cirrhose en décompensation oedémato-ascitique,
    insuffisance cardiaque globale ou droite,
  • Chocs septiques, anaphylactiques ou cadiogénique
    à leur phases initiales
  • Médicaments (interférant avec la régulation de
    lhémodynamique rénale) anti-inflammatoires non
    stéroïdiens, inhibiteurs de lenzyme de
    conversion de langiotensine, ou antagonistes du
    récepteur de langiotensine II.

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  • Arguments biologiques
  • - indices de concentration urinaire élevés
  • U/P osmolaire gt2
  • U/P urée gt 10
  • U/P créatinine gt 30
  • - Na urinaire lt 20mmol/l, fraction dexcrétion
    du Nagt1 en dehors de linstauration dun
    traitement diurétique)
  • - Fraction excrétée durée basse (lt35)
  • - Inversion du rapport Na/K urinaire
    (hyperaldosstéronisme secondaire)
  • Une fois les étapes A et B éliminées, lIRA est
    probablement organique.

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  • C. Linsuffisance rénale est organique
    (parenchymateuse)
  • Le plus souvent, il sagit dune nécrose
    tubulaire aiguë. Les causes moins fréquentes
    dIRA sont les causes glomérulaires,
    interstitielles et vasculaires.
  • Les éléments évocateurs et les principales causes
    dIRA parenchymateuses

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  • Type dIRA
  • Nécrose tubulaire aiguë
  • Diagnostic positif
  • Cause la plus fréquente dIRA
  • Contexte évocateur
  • Arguments biologiques 
  • 1/ rapport (1000 x urée(mmol/L)/ créatinine
    sanguine (µmol/L)) lt 100
  • 2/ urines peu concentrées 
  • U/P osmolaire lt1
  • U/P urée gt 10
  • U/P créatinine gt 30
  • 3/ Na urinaire gt40mmol/L et fraction dexcrétion
    du Na gt 2 (avant instauration dun traitement
    diurétique)
  • 4/ absence de protéinurie (ou protéinurie de
    faible abondance, comportant mois de 50
    dalbumine)
  • 5/ absence danomalie du sédiment urinaire

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  • Etiologies
  • Etat de choc  hémorragique, septique,
    cardiogénique ou hémolytique.
  • Causes toxiques 
  • - antibiotiques (aminosides)
  • - produit de contraste iodés (surtout  patients
    âgés, diabétiques déshydratés)
  • Rhabdomyolyse (élévation des CPK) 
  • - traumatique (compression des membres
  • non-traumatique  infection virale, toxique
    (statines, fibrates)
  • Obstruction intra-tubulaire 
  • - hyperuricémie aiguë (syndrome de lyse tumorale
    après chimiothérapie)
  • - médicaments (indinavir, sulfamides).

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  • IRA glomérulaire (Glomérulonéphrite GN)
  • Diagnostic positif
  • - Protéinurie glomérulaire ( gt50 dalbumine)
    syndrome néphrotoxique.
  • - Hématurie macroscopique sans caillot () ou
    hématurie microscopique avec cylindres
    hématiques.
  • Etiologies
  • GNA post-infectieuse
  • GN rapidement progressives (en qqs semaines)
    vascularites (maladie de Wegener, polyangéite
    microscopique anticorps anti-neutrophiles ou
    ANCA), syndrome de Goodpasture (anticorps
    anti-membrane basale glomérulaire), lupus
    (anticorps anti-nucléaires), purpura rhumatoïde
    (dépôts dIgA vasculaires).
  • GN membrano-prolifératives (post-infectieuses,
    cryoglobulinémie)

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  • Néphrites tubulo-interstitielles aigües
  • Diagnostic positif
  • Signes allergiques, hyperéosinophilie
  • Leucocyturie aseptique ou avec infection
    urinaire (ECBU)
  • Hématurie macroscopique
  • Protéinurie faible débit (et albumine lt50 de la
    protéinurie totale)
  • Etiologies
  • Cause infectieuse (pyélonéphrite aiguë)
  • Allergie médicamenteuse pénicillines (surtout M
    ou A), sulfamides, anti-inflammatoires non
    stéroïdiens.
  • Infiltration tumorale de lymphome

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  • Néphropathies vasculaires aiguës
  • Diagnostic positif
  • HTA ancienne négligée, FO stade IV,
    encéphalopathie, insuffisance cardiaque gauche
  • Anémie hémolytique schizocytes, thrombopénie.
    Post diarrhée infectieuse (parfois épidémique de
    lenfant)
  • Orteils  pourpres , livedo après cathétérisme
    aortique sus-rénal (coronarographie) ou
    traitement fibrinolytique ou anticoagulant chez
    un patient athéromatheux
  • HTA, signes généraux, multinévrite
  • HTA, hématurie
  • Etiologies
  • Hypertension artérielle maligne
  • Syndrome urémique et hémolytique
  • Embols de cristaux de cholestérol
  • Péiartrite noueuse (rare)
  • Thrombose de lartère rénale (rare)

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  • V. LINSUFFISANCE RENALE EST CHRONIQUE (IRC)

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  • Sa découverte peut conduire à linstauration
    dun traitement qui aura dautant plus de chance
    dêtre efficace quil sera débuté précocement.
  • Linterrogatoire permet de rechercher
  • Des antécédents familiaux de néphropathie, des
    antécédents personnels de diabète, dhypertension
    artérielle,dinfections urinaires, de lithiase,
    de maladie systémique ou de maladie auto-immune,
    de goutte, de protéinurie, dhématurie
  • La prise chronique ou intermittente de
    médicaments potentiellement néphrotoxiques
    AINS, antalgiques, lithium, anti-calcineurines
    (ciclosporine, tacrolimus), sels dor,
    D-pénicillamine, certaines chimiothérapies,
    certains antiviraux
  • Lexposition à des toxiques professionnels
    plomb, cadmium.

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  • Lexamen clinique recherche
  • Une hypertension artérielle, un souffle
    vasculaire sur les axes artériels, la disparition
    de pouls périphériques
  • Des œdèmes
  • Des reins palpables, un obstacle urologique
    (globe vésical, touchers pelviens)
  • Des signes extra-rénaux de maladie systémique
  • À la bandelette urinaire, une hématurie, une
    protéinurie, une leucocyturie. La bandelette
    urinaire permet aussi de rechercher la présence
    de nitrites, en faveur dune infection des urines
    à germes à Gram négatif.

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  • Les examens paracliniques recommandés en première
    intention, pour le diagnostic étiologique sont
    les suivants
  • Examens biologiques sanguins
  • Electrophorèse des protéines sériques,
  • Glycémie à jeun diabète évoqué si glycémie à
    jeun 1,26g/L (7mmol/L)
  • Examens biologiques urinaires
  • Protéinurie des 24h, ou rapport
    protéinurie/créatininurie sur un échantillon
    durine,
  • Cytologie urinaire quantitative sur urines
    fraîches pour détecter une hématurie, une
    leucocyturie (numération des GR et des GB par mm3)

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  • Imagerie
  • Léchographie rénale pour apprécier la taille des
    reins, pour rechercher une asymétrie, des
    contours bosselés, des gros reins polykystiques,
    une néphrocalcinose, des calculs, une
    hydronéphrose, la présence de kyste(s) ou de
    tumeur(s)
  • Léchographie vésicale à la recherche dune
    pathologie du bas appareil, dun résidu
    post-mictionnel
  • Labdomen sans préparation à la recherche de
    calculs et de calcifications artérielles

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  • La conduite du diagnostic étiologique peut
    nécessiter dautres examens comme
  • une électrophorèse des protéines urinaires,
  • une immunofixation des protéines urinaires,
  • un écho-doppler des artères rénales,
  • une ponction biopsie rénale,
  • une cystographie,
  • un scanner avec ou sans injection, une IRM avec
    ou sans guadolinium, une scintigraphie rénale,
    une artériographie rénale.
  • Les examens sans injection de produites de
    contraste iodés sont à privilégier.
    Lartériographie rénale ne sera préconisée quà
    visée thérapeutique(décision de
    revascularisation). Linjection diode expose au
    risque daggravation de linsuffisance rénale.

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Arguments cliniques Arguments paracliniques
Néphropathie glomérulaire HTA Oedèmes ATCD de protéinurie, dhématurie Protéinurie gt3g/24h ou gt300mg/mmol de créatininurie, et/ou gt50 dalbumine Protéinurie associée à une hématurie et/ou cylindres hématiques Reins symétriques, contours réguliers Atrophie harmonieuse à un stade évolué
Néphropathie tubulo-interstitielle HTA absente ou modérée et tardive ATCD dinfections urinaires récidivantes, uropathie, goutte, maladie métabolique Protéinurie de faible débit (souvent lt1g/24h), et ou lt50 dalbumine Leucocyturie sans germes Cylindres leucocytaires Atrophie rénale asymétrique , contours bosselés
43
Arguments cliniques Arguments paracliniques
Atteinte vasculaire parenchymateuse HTA ancienne Facteurs de risque cardio-vasculaire Protéinurie faible Reins de taille symétrique
Atteinte réno-vasculaire HTA sévère résistant à une bithérapie synergique Souffle Facteurs de risque cardio-vasculaire Protéinurie faible reins de taille asymétrique (petit rein du côté de la sténose)
44
(No Transcript)
45
INSUFFISANCE RENALE AIGUE Pr M.N PERALDI
DEFINITIONS
  • IRA baisse brutale et importante de la
    filtration glomérulaire, habituellement
    réversible.
  • Elévation brutale de la créatininémie.
  • Diurèse conservée () ou non
  • Oligo anurie diurèse lt 500 ml/24h ou 20ml/h

46
Mécanismes des IRA (1)
  • 1- obstacle (IRA post-rénale)
  • 2- IRA fonctionnelle (IRA pré-rénale)
  • diminution du flux sanguin rénal
  • parenchyme rénal intact
  • Activation
  • Du système sympathique? maintien de la PA
  • Du SRAA? réabsorption du sel
  • De la sécrétion dADH? antidiurèse.

47
Mécanismes des IRA (2)
  • 3- IRA organique (parenchymateuses)
  • lésions anatomiques des différentes structures
    du rein
  • Lésion la plus fréquente NTA
  • 2 mécanismes principaux dans les NTA
  • Les causes ischémiques
  • Ischémie rénale IRAF?IRA organique
  • Une grande cause les états de choc
  • Oligurie fréquente
  • b) Les causes toxiques
  • Nombreux médicaments et toxiques (iode, AINS,
    platine, amphoB, ciclosporine, ß lactémines...)
  • Diurèse souvent conservée.

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Diagnostic syndromique des IRA organiques
Signes NTA NIA NGA NVA
HTA - -
oedèmes - - -
protéinurie lt2g/j lt2g/j gt2-3 g/j variable
Hématurie Micro - - -
Hématurie macro - Possible Possible Possible
leucocyturie - - -
49
Comment distinguer IRA et IRC ?
  • - IRA ? trouver la cause
  • - IRC ? ralentir la progression
  • Signes affirmant le caractère aigu
  • a) Signes formels
  • Fonction rénale antérieure Normale
  • Reins taille normale ou augmentée à lECHOGRAPHIE
  • b) Signes Inconstants
  • Absence danémie
  • Absence dhypocalcémie

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Les IRA obstructives (1)
  • - Tableau clinique
  • ATCD de lithiase, de tumeur pelvienne
    (prostate..)
  • Douleurs lombaire, hématurie avec caillots
  • Globe vésical, blindage pelvien (touchers
    pelviens )
  • Echographie SYSTEMATIQUE DEVANT
  • TOUTE IRA ? dilatation des CPC
  • - Autres imageries si besoin ASP, scanner
    spiralé,
  • Uro IRM

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Les IRA obstructives (2)
  • CAUSES
  • 1) lithiases urinaires sur REIN Unique
  • 2) tumeurs pelviennes surtout adénome et cancer
    de la prostate
  • 3) fibrose rétro-péritonéale

52
Les IRA obstructives (3)
  • Traitement URGENCE
  • Obstacle bas situé sondage vésical ou cathéter
    sus pubien
  • Obstacle haut situé sonde urétérale ou
    néphrostomie per cutanée
  • Polyurie fréquente après levée dobstacle.
  • Risque de déshydratation qui retarde la guérison
    de lIRA
  • Guérison totale en quelques jours.

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Les IRA fonctionnelles
  • Circonstance de survenue
  • Déshydratation extra cellulaire avec hypotension,
    tachycardie, pli cutané, perte de poids,
    hémoconcentration
  • Hypovolémie efficace insuffisance cardiaque
    congestive, cirrhose décompensée, syndrome
    néphrotique

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Les IRA fonctionnelles
  • Causes des déshydratations extra cellulaires
    perte cutanée, diarrhée, vomissement, traitement
    diurétique, polyurie (diabète, levée dobstacle),
    insuffisance surrénale.
  • IRA hémodynamique après prise dIEC,
    dARA2, dAINS.

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Les IRA fonctionnelles
Signes IRA F NTA
Urée plasmatique Augmentée Augmentée
Créatininémie Peu augmentée Augmentée
Urée/Créat P (µmol/l) gt100 lt 50
FE Na lt1 lt1/2
Na/K urinaire lt1 gt1
U/P urée gt10 lt10
U/P créatinine gt30 lt30
Piège interprétation des données en cas de
prise de diurétique.
56
Les IRA fonctionnelles
  • Traitement des déshydratations extra cellulaires
    soluté salé isotonique 9. Surveillance
    clinique (poids, PA, diurèse) et biologique
    (ionogramme urinaire).
  • Traitement des hypovolémies efficaces
    traitement de la cause.
  • Cas particulier des IRA hémodynamiques arrêt
    des IEC, ARA2 et/ou AINS réhydratation.

57
Filtration glomérulaire
58
IRA organique
  • Cause la fréquente la nécrose tubulaire
    aiguë (NTA) qui représente plus de 80 des cas.
  • Contexte clinique souvent évocateur dominé par un
    état de choc.
  • Diurèse conservée dans de la moitié des cas.
  • Récupération de la fonction rénale en 1 à 3
    semaines.
  • Importance de la prévention

59
Causes des NTA
NTA ischémiques - choc septique choc hypovolémique choc hémorragique choc anaphylactique choc cardiogénique
Toxicité tubulaire directe aminosides iode AINS cisplatine ciclosporine
Précipitation intra tubulaire acyclovir inhibiteur des protéases sulfamides myélome hémolyse et rhabdomyolyse
60
NTA
  • NTA ischémiques choc, oligurie, U/P urée lt5 et
    Na/K urinaire gt1.
  • NTA toxiques contexte, sujet âgé, profil
    urinaire identique mais diurèse le plus souvent
    conservée.
  • Rhabdomyolyse avec hyperuricémie importante,
    hypocalcémie, élévation des CPK (gt 10 x N)
  • Myélome réversibilité inconstante et très lente.

61
Les IRA organiques en dehors de la NTA
  • Néphrites interstitielles aiguës
  • Infectieuses pyélonéphrite aiguë, leptospirose,
    fièvre hémorragique.
  • Immuno allergiques
  • ampi, AINS, quinolone.
  • éosinophilie, éosinophilurie, fièvre, éruption
    cutanée, cytolyse hépatique.

62
Les IRA organiques en dehors de la NTA
  • Les glomérulonéphrites rapidement progressives
  • Urgence thérapeutique
  • Biopsie rénale indispensable
  • Causes
  • Vascularite nécrosante, (Wegener)
  • Lupus, cryoglobulinémie
  • Syndrome de Goodpasture

63
Les IRA organiques en dehors de la NTA
  • Les néphropathies vasculaires
  • Syndrome hémolytique et urémique (anémie
    hémolytique, schizocytes, thrombopénie)
  • Embolie de cristaux de cholestérol
  • Thrombose et embolie des artères rénales.

64
Traitement des IRA
  • Traitements de lhyperkaliémie(ECG)

Traitement Délai daction
Kayexalate 1 à 4 heures
Diurétique de lanse 1 à 4 heures
Gluconate de calcium Quelques minutes
Insuline glucose 30 minutes
Bicarbonates 5 minutes à 1heure
Dialyse Après 15 minutes
65
Traitement de lIRA
  • Traitement de lacidose acidose souvent
    modérée. Lindication des bicarbonates est
    lhyperkaliémie.
  • Traitement de lhyper hydratation extra
    cellulaire diurétique de lanse /- diurétique
    thiazidique. En cas déchec ?épuration extra
    rénale .
  • Traitement de lhyper hydratation intra
    cellulaire restriction hydrique.

66
Traitement de lIRA
  • Adaptation de la posologie de tous les
    médicaments prescrits
  • Prévention des hémorragies digestives
  • Apports caloriques et azotés suffisants 20 à 40
    cal/kg/j

67
Traitement de lIRA
  • Indications de la dialyse
  • hyperkaliémie menaçante
  • acidose sévère (pH lt7)
  • hyper hydratation extra cellulaire avec OAP
  • dialyse préventive 3 fois par semaine une fois
    lIRA installée pour maintenir lurée plasmatique
    lt 30 mmol/l.

68
Pronostic des IRA
  • Mortalité de lIRA organique 50
  • Mortalité liée à la cause (choc), au terrain
    (sujet âgé), aux complications (inféctions
    nausocomiales en réanimation)

69
Prévention de lIRA
  • Prévention de la déshydratation chez les sujets
    âgés, infectés, diabétiques, après chirurgie
    lourde,
  • Prévention de la tubulopathie à liode chez les
    sujets diabétiques, insuffisants rénaux, et
    surtout atteints dun myélome. Perfusion
    indispensable de soluté salé.
  • Prévention de la toxicité des aminosides dose
    unique quotidienne, mesure des T0, hydratation
    correcte.

70
Prévention de lIRA
  • Patients sous IEC ou ARA2 arrêt transitoire en
    cas de déshydratation.
  • Prévention du syndrome de lyse hydratation
    massive et diurèse forcée avant chimiothérapie
    lourde, utilisation de médicaments hypo
    uricémiants.

71
CAS CLINIQUE I
  • Monsieur X. , 52 Ans, diabétique insulino
    dépendant depuis 15 ans, se présente aux urgences
    de votre hôpital pour une impotence fonctionnelle
    du membre inférieur droit consécutive à une
    brûlure par eau chaude datant de 3 semaines.
  • Le patient se plaint dêtre fiévreux et de
    frissons depuis une semaine.
  • À lexamen, il existe un volumineux œdème
    inflammatoire du pied remontant sur le mollet,
    des phlyctènes, et un escarre nécrotique de la
    face dorsale du pied.
  • Sur le plan général, la température est à 385,
    la PA à 85/50 mmHg, la FC à 110 bpm.
  • Quel bilan demandez vous à ce patient?

72
  • Le bilan initial retrouve
  • NFS GB 20 000/mm3,
  • Hb 15g/dl
  • BES Urée 32 mmol/l Na 124 mmol/l
  • Créat 432 µmol/l K 5,6 mmol/l
  • Cl- 90 mmol/l Protides 70 g/l
  • Glycémie 17 mmol/l
  • GAZ du Sang
  • pH 7,21 CO3H- 18mmol/l
  • PaO2 90 mmHg PaCO2 31 mmHg SaO2 95
  • Urines Na 58 mmol/l K 26 mmol/l urée 62
    mmol/l
  • Quelle est votre interprétation de ces désordres
    ?
  • Caractérisez cette IRA
  • Quel est le mécanisme de cette IRA ?
  • Quels examens demandez vous ?

73
  • Quelle est votre interprétation de ces désordres
    ?
  • NFS
  • Hyperleucocytose -
  • sepsis
  • IONO
  • Hyponatrémie Dilution
  • Hyperkaliémie Acidose IRA Lyse cellulaire
  • IRA
  • Hémoconcentration
  • Hyperglycémie
  • GDS Acidose Métabolique
  • Sepsis -Hypoperfusion tissulaire
  • Acidocétose?

74
  • Caractérisez cette Insuffisance Rénale
  • IRA Aigue récente Vs IRA sur IRC
  • Créatinine antérieure
  • Anémie
  • Hypocalcémie- Hyperphosphorémie
  • Hyperuricémie
  • Tailles des reins et différenciation cortico
    médullaire

75
IRA- Définitions
  • Détérioration rapide de la fonction rénale
  • IRA Fonctionnelle vs Organique
  • IRA sur IRC
  • Réduction du DFG
  • Dysfonction tubulaire
  • Equilibre Hydro-Sodé
  • Equilibre Acido-Basique
  • Accumulation des déchets azotés
  • Pronostic remarquablement grave
  • 5 des Admissions à lhôpital
  • 30 admission en réa

76
  • Quels examens demandez vous ?
  • Bilan infectieux Hémocultures
  • ECBU
  • Prélèvements phlyctènes
  • ECG
  • Ionogramme urinaire Natriurèse, Na/K, FENa
  • U/P Urée
  • Osm densité des urines
  • Echographie rénale Urgence
  • même si diurèse conservé

77
  • Quel est le mécanisme de cette IRA ?
  • Fonctionnelle Deshydratation - Polyurie
    diabète
  • Choc
  • Sepsis
  • Obstructive Echographie
  • Organique Sepsis
  • Collapsus
  • Diabète
  • Rhabdomyolyse
  • AINS? IEC ?Aminosides?

78
Candidat n 1 Panique à bord ! Les 2 patients
que vous avez en charge ont une natrémie à 125
mmol/L
  • Pour chacun, caractérisez létat dhydratation
    extra et intra cellulaire et donnez le traitement
    le plus approprié.
  • Mr M  70 ans a une insuffisance cardiaque gauche
    décompensée (galop, crépitants).La PA est à
    170/100
  • Créatininémie 160 mmol/l
  • Dans les urines  Na 12 mmol/l, K 35 mmol/l
  • Mme D, 35 ans est hospitalisée pour diarrhée très
    importante (16 selles par jour) au retour
    dAfrique. La PA est à 130/60 en position couchée
    et 60/50 en position debout.
  • Créatininémie 100 ?mol/l.
  • Dans les urines Na 12 mmol/l, K 35 mmol/l

79
Candidat n 2 Panique à bord ! Les 2 patients
que vous avez en charge ont une natrémie à 125
mmol/L
  • Mr P, 56 ans a une tumeur pulmonaire. La PA est à
    140/70 en position couchée et debout. .
    Créatininémie 85 ?mol/l. Uricémie 125 ?mol/l
    .
  • Dans les urines  Na 125 mmol/l, K 65
    mmol/l.
  • Mr F. 72 ans a de volumineux oedèmes, une
    protéinurie à 5,5g/j, une albuminémie à 19 g/l et
    une créatininémie à 145 mmol/l.
  • Dans les urines, Na 12 mmol/l, K 35 mmol/l
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