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Nosographies et s

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Universit Paris VII - Cycle de cours du Pr Hoffmann - 01/10/12 08/10/12 Nosographies et s m iologies contemporaines Dr Yann Aux m ry Ecole du Val-de-Gr ce – PowerPoint PPT presentation

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Title: Nosographies et s


1
Nosographies et séméiologies contemporaines
Université Paris VII - Cycle de cours du Pr
Hoffmann - 01/10/12 08/10/12
  • Dr Yann Auxéméry
  • Ecole du Val-de-Grâce
  • Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et
    Société
  • yann.auxemery_at_hotmail.fr

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Introduction
  • Nécessité de connaitre les nosographies
    classiques et modernes
  • Référentiel, langage commun aux soignants
  • Sintégrer dans une équipe
  • Faire passer des messages à des non soignants ou
    à des somaticiens qui ne connaitraient pas la
    psychologie mais ont souvent appris la
    nosographie
  • Répondre aux questions des patients
  • - Presse du vulgarisation
  • - Information du Web
  • Rendre des comptes
  • En responsabilité (formalisation des dossiers
    psychologues)
  • Cotation des actes
  • Critique de la nosographie toujours en mouvement

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Les nosographies
  • Toujours fondées sur un modèle théorique
    revendiqué ou implicite
  • Descriptif
  • Psychodynamique
  • Neurobiologique
  • Cognitif et comportemental
  • Une tendance moderne à lassociation des modèles
    théoriques

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La nosographie classique  parler la clinique
quotidienne 
  • Le  NPP  ou le  per né psy 
  • Névroses, Psychoses et Perversion
  • Trois grands cadres théoriques
  • Névroses la structure psychopathologique
    habituelle
  • Intégration de données modernes
  • Psychoses détachement majeur de la réalité
  • La pose dun  diagnostic  psychiatrique ou
    psychanalytique
  • Autres perversion, psychosomatique, état limite
    ou borderline,  psychose hystérique 
  • La remise en cause des modèles par lévolution de
    la clinique

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(No Transcript)
6
(No Transcript)
7
Les Névroses
  • Névrose dangoisse
  • Fréquent et mal diagnostiqué
  • Névrose phobique
  • Fréquent et peu traité
  • Névrose hystérique
  • Liens des théories freudiennes à la modernité
  • Névrose traumatique

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Névrose dangoisse
9
(No Transcript)
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Névrose dangoisse la répétition de crises
dangoisse
  •  Langoisse est définie par lensemble des
    troubles physiques qui concourent à donner à
    lanxieux limpression quil est serré dans un
    étau, étranglé, tordu, aux portes mêmes de la
    mort .
  • Henri Ey, Leçon inédite, 1941.
  • Association
  • Fond anxieux chronique inter-critique
  • Crises dangoisse aiguë survenant sans facteurs
    déclenchant spécifiques
  • Absence de symptômes phobiques, hystériques ou
    obsessionnels prégnants
  • La névrose dangoisse atteint davantage les
    femmes, apparaît en fin dadolescence et évolue
    souvent vers dautres névroses plus structurées

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Clinique de la crise dangoisse
  • Début brutal, secondaire ou non à un facteur
    déclenchant
  • Association dune triple symptomatologie
  • Somatique dominante nécessité déliminer une
    urgence médicale
  • Symptômes cardio-vasculaires palpitations,
    précordialgies, oppression thoracique
  • Symptômes respiratoires sensation
    détouffement, polypnée
  • Symptômes neurologiques céphalées, vertiges,
    tremblements
  • Symptômes digestifs vomissements, douleurs
    abdominales, spasme pharyngé
  • Psychique peur dun danger imaginaire
  • Peur de devenir fou
  • Peur de mourir ou davoir une maladie grave
  • Peur de ne pouvoir être secouru
  • Peur de commettre un acte dangereux
  • Psycho-sensorielle déréalisation et
    dépersonnalisation
  • Dépersonnalisation
  • Distorsion des perceptions sensorielles
    (modification de lintensité lumineuse, de la
    vision, des distances)?

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(No Transcript)
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Evolution de la névrose dangoisse
  • Périodes de rémission et dexacerbation des
    crises en fonction dévènements de vie
  • Complications
  • Liées aux moyens utilisés pour faire cesser
    langoisse
  • Abus dalcool
  • Abus de médicaments anxiolyiques
  • Dépression la plus fréquente des complications
  • Conduites suicidaires
  • Névroses plus structurées (hystérique, phobique,
    obsessionnelle, hypochondriaque)?
  • Maladies psychosomatiques hypertension
    artérielle, asthme, ulcère gastroduodénal

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Névrose phobique
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Névroses phobiques
  • Plusieurs névroses phobiques
  • Agoraphobie
  • Phobie sociale
  • Phobies spécifiques
  • Crises dangoisse impliquées par la présence dun
    objet ou dune situation ne présentant pas de
    caractère objectivement dangereux
  • Conscience du caractère morbide du trouble
  • Présence de conduites dévitement de langoisse
  • Évitement de lobjet ou de la situation phobogène
  • Réassurance par des personnes ou des objets
    contraphobiques
  • Fuite en avant avec affrontement délibéré du
    danger par défi

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Agoraphobie
  • Débute entre 15 et 35 ans
  • Prédominance féminine
  • Phobie dans des situations spécifiques
  • Départ du domicile
  • Transports en commun
  • Lieux publics (centres commerciaux, places)?

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Phobie sociale
  • Prévalence plus élevé chez lhomme
  • Age dapparition entre 15 et 20 ans
  • Peur de se retrouver dans une situation où lon
    se trouverait confronté à lattention dautrui
  • Peur dagir de manière humiliante ou
    embarrassante
  • Le sujet redoute toute situation où il risque
    dêtre soumis à la critique
  • Peur, en public de
  • Parler ou écrire, répondre à des questions
  • Manger
  • Transpirer
  • Trembler
  • Rougir
  • Evitement des situations redoutées
  • Autodépréciation

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Phobies simples
  • Peur isolée dune seule situation ou dun seul
    objet
  • Certaines phobies simples appartiennent au
    processus de développement phobie du noir, des
    gros animaux
  • Le plus fréquemment phobie dun animal
  • Phobies multiples
  • Du sang, de certains actes médicaux
  • Des hauteurs et des espaces clos
  • Voyages en avion ou bateau
  • Dobjets contondants (couteaux, fourchettes)?
  • Phobies dimpulsion peur de réaliser un
    comportement (se jeter dune fenêtre ou sous une
    voiture, blesser lun de ses enfants)?

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Névrose hystérique
20
(No Transcript)
21
Névrose hystérique
  • Association possible de plusieurs éléments
  • Symptômes conversifs expression somatique
  • Symptômes dissociatifs expression psychique
  • Tonalité dépressive (parfois délirante)?
  • Traits de personnalité histrioniques ou
    passifs-dépendants
  • Présence de bénéfices secondaires
  • Relation au médecin caractéristique

  • (Lhystérie, le sexe et le médecin, L. Israel)

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Personnalité hystérique
  • Histrionisme ou théâtralisme
  • Volonté de plaire, de séduire, daccaparer
    lattention
  • Caractère plastique et suggestible
  • Modification de rôle fonction des circonstances,
    de lauditoire, du désir de lautre
  • Attiré par une perfection mythique, souvent
    médiée par un modèle féminin
  • Dramatisation, mythomanie, romanesque
  • Hyperréactivité émotionnelle
  • Hyperexpressivité affective avec versatilité
  • Troubles caractériels avec intolérance à la
    frustration, irritabilité, impulsivité
  • Labilité de lhumeur
  • Egocentrisme
  • Décharges émotionnelles par crises de larmes et
    scènes de colère spectaculaires
  • Dépendance affective
  • Soit recherche active de valorisation dans une
    tâche altruiste
  • Soit passivité avec immaturité voire
    infantilisme. En quête de réassurance, de
    protection.
  • Troubles sexuels

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Symptômes hystériques
  • Variabilité de lévolutivité du symptôme
  • Accessibilité à la suggestion
  • Mimétisme
  • Réversibilité
  • Même si évolution parfois chronique, non figée
  • Absence de simulation consciente
  • Présence de bénéfice primaire
  • Arrêt ou baisse de lanxiété causée par le
    conflit inconscient
  • Classique  belle indifférence  aux troubles
  • Présences de bénéfices secondaires
  • Fuite de responsabilités
  • Régression
  • Absence de maladie organique
  • Examens cliniques et complémentaires réalisés

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Conversion hystérique aiguë
  • Crise dagitation psychomotrice avec décharge
    émotionnelle théâtrale
  • Crise tétaniforme
  • Crise syncopale ou lypothymique
  • Pâleur
  • Effondrement
  • Crise convulsive
  • Crise extrapyramidale
  • Accès de hoquets, bâillements, éternuements
  • Crise de rire ou de pleurs
  • Tremblements, mouvements choréiformes
  • Crise léthargique pseudo-comateuse
  • Crise cataleptique
  • Suspension brutale de toute activité motrice
  • Contracture des membres

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Manifestations conversives chroniques
  • Troubles moteurs
  • Paralysies systématiques dun groupe de
    mouvements
  • Astasie/abasie (impossibilité de se tenir debout
    et de marcher)?
  • Trouble de la phonation (aphonie, voix
    chuchotée)?
  • Paralysies focalisées dun membre ou dun segment
  • Paralysie dun bras
  • Paralysies généralisées
  • Hémiplégie, paraplégie
  • Contractures localisées ou généralisées
  • Camptocormie (plicature du tronc)?
  • Grossesse nerveuse cathiémophrénose
    (contraction diaphragmatique impliquant
    météorisme abdominal, aménorrhée et gonflement
    mammaire)?
  • Troubles de la sensibilité
  • Anesthésies superficielles (cutanées) ou
    profondes (vaginales, pharyngées)?
  • Hyperesthésies
  • Algies (70 des symptômes conversifs)
    céphalées, rachialgies, douleurs pelviennes
  • Douleurs continues ne perturbant pas le sommeil
  • Impotence fonctionnelle majeure
  • Résistance à tout traitement antalgique

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Grande crise hystérique
27
(No Transcript)
28
Freud et la Salpêtrièreentre organogenèse et
psychogenèse
  • Charcot pense lhystérie daprès le modèle de
    lépilepsie, envisageant une origine
    neurofonctionnelle à la conversion, caractérisant
    une lésion neuronale dynamique et réversible.
  • Freud fonde une théorie de lappareil psychique
    différent du cérébral
  • Inconscient pulsionnel en interaction avec les
    impératifs sociaux rappelés par la conscience
    vigile,
  • Conversion comme une symbolisation, au minimum
    partielle, qui rend compte dun conflit
    psychique.
  • Mettant en défaut un refoulement totalement
    opérant, une appétence pulsionnelle inconsciente
    mais inconciliable avec les convenances morales
    du moment se transmute, via un symptôme qui
    touche au corps, inscrit dans le soma une
    métaphore, un hiéroglyphe à déchiffrer.
  • Le symptôme conversif détient un sens et
    sadresse à autrui.
  • La fonction lésée aurait pu servir à
    lassouvissement du désir qui, de part
    limpotence fonctionnelle présentée, se trouve
    être irréalisable.
  • Les symptômes hystériques sont ainsi très divers,
    mais touchent la vie de relation.
  • Ces symptômes qui paralysent le désir diminuent
    langoisse, caractérisant un bénéfice primaire.

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Les critiques de Freud
  • Babinski évoque une voie de continuité de
    lhystérie à la supercherie consciente (Babinski,
    1909).
  • Pour mieux étudier scientifiquement les symptômes
    hystériques, lEcole de Saint-Louis divise
    lhystérie classique en troubles somatoformes,
    troubles dissociatifs et personnalité
    histrionique (Guze, 1969).
  • Si le DSM-IV-TR (classification américaine)
    thésaurise la conversion dans le cadre des
    troubles somatoformes, la CIM-10 (classification
    internationale) intègre la conversion au cœur des
    troubles dissociatifs (APA, 2000).

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Conversion et modernité
  • En 2012, les troubles conversifs posent de
    nombreuses difficultés diagnostiques et
    thérapeutiques.
  • Les conversions motiveraient près de 5 des
    consultations à lhôpital général et jusquà 30
    en milieu spécialisé neurologique.
  • 20 à 50 des troubles conversifs sont
    secondairement révisés comme étant en fait des
    maladies neurologiques.
  • 10 des pathologies initialement appréhendées
    sous langle neurologique seront finalement
    considérées comme psychogènes.
  • Sassocient régulièrement des dimensions
    conversives à des symptômes somatiques à
    lorganicité authentique.
  • Lélimination dune pathologie organique se
    heurte aux limites de la sensibilité des examens
    paracliniques.
  • Une explicitation psychopathologique positive
    nest pas systématiquement théorisable pour
    expliquer les troubles.

31
(No Transcript)
32
La modernité confirme les théories freudiennes
  • Les études dimagerie cérébrale fonctionnelle
    permettent dentrevoir les bases neuronales de la
    conversion (Cojan 2009, De Lange 2010).
  • Les images confirment scientifiquement que
    conversion et simulation font intervenir des
    mécanismes cérébraux distincts.
  • Freud a eu le mérite de définir la conversion
    grâce à un diagnostic positif psychopathologique,
    et non pas en se contentant dune stratégie
    délimination par défaut de lorganicité. La
    neuroimagerie moderne construit également un
    diagnostic positif sans se contenter déliminer
    une organicité (tumeur cérébrale, accident
    vasculaire).

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Troubles dissociatifs hystériques
  • Amnésie psychogène
  • Fugue amnésique
  • Dépersonnalisation
  • États crépusculaires
  • États somnambuliques
  • Inhibition intellectuelle
  •  Pseudo  -dépression, -démence, -délire

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Symptômes dissociatifs
  • Difficulté de synthèse de fonctions normalement
    intégrées conscience, perception de soi,
    mémoire, identité
  • Troubles mnésiques
  • Amnésies lacunaires ou sélectives
  • Souvent lobjet de fugues amnésiques
  • Compensation de lamnésie par des fabulations
    romanesques ou des illusions mnésiques
  • Reconstruction du passé
  • Personnalité multiple
  • Troubles de la conscience
  • États crépusculaires ambiance de déréalisation
    avec état oniroïde
  • Somnambulisme
  • Etats seconds état transitoire de transe ou
    dextase mystique
  • Pseudo troubles mentaux
  • Délires hystériques surtout onirique avec
    illusions perceptives, hallucinations
    hypnagogiques et hypnopompiques
  • Pseudo-démence hystérique désorientation
    temporospatiale, réponses absurdes, variabilité
    des performances intellectuelles

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Névrose obsessionnelle
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Névrose obsessionnelle
  • Personnalité anankastique (syn obsessionnelle)?
  • Pensées obsédantes obsessions secrètes
  • Actes rituels et compulsions extériorisés
  • Reconnaissance totale du caractère absurde de la
    pensée ou de lacte (caractère égodystonique)?

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Personnalités obsessionnelles
  • Personnalité psychasthénique (Janet)
  • Scrupules et doutes limitant la capacité daction
  • Rêverie contemplative et intellectualisation
  • Hésitations sempiternelles, ruminations,
    introspection anxieuse.
  • Procrastination, lenteur, perfectionnisme
  • Sentiment douloureux de culpabilité et
    dincomplétude
  • Inhibition affective, froideur et hyposexualité
  • Personnalité anankastique (Schneider)
  • Soumission à la contrainte par crainte
    dinsuffisance, de culpabilité, de malfaisance
  • Vérification, précautions excessives
  • Ruminations de doutes
  • Personnalité obsessionnelle (Freud)
  • Amour de lordre
  • Parcimonie voire avarice
  • Obstination

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Obsessions
  • Idées, affects ou images qui surgissent dans la
    pensée en simposant de manière répétitive et
    involontaire à la conscience du sujet
  • Le sujet reconnaît cette pensée comme sienne
    malgré son caractère absurde voire pathologique
  • Lutte anxieuse contre ces idées
  • Différentes obsessions
  • Idéatives
  • Phobiques
  • impulsives
  • Thématique des obsessions
  • Morale folie du doute, maladie des scrupules
  • Religieux dieu, la mort
  • Ordre, symétrie, précision
  • Pureté, crainte contre les contaminations

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Différentes Obsessions
  • Obsessions idéatives
  • Intrusions répétitives
  • Didées religieuses, morales, agressives
  • De mots ou dimages mentales absurdes ou obscènes
  • Entraîne dinterminables interrogations et
    ruminations avec scrupules perfectionnistes
  • Vie uniquement imaginaire
  • Doute de la responsabilité de ses actes
    tricherie, ouverture du gaz, accident de la voie
    publique, manque de respect à autrui.
  • Obsessions phobiques
  • Peur permanente même en dehors de lobjet
    phobogène
  • Obsessions impulsives
  • Crainte de commettre contre sa volonté un acte
    absurde, ridicule, immoral ou agressif
  • Lutte anxieuse contre ces obsessions
  • Rituel conjuratoire ou ébauche symbolique de
    lacte
  • Jamais de passage à lacte

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Rituels et compulsions
  • Actes compulsifs (ou compulsions)
  • Actes répétitifs simposant au sujet
  • Secondaires aux idées obsédantes
  • Impossible dempêcher laccomplissement de lacte
  • Thèmes des compulsions identiques à ceux des
    obsessions
  • Le sujet est soulagé par la réalisation de lacte
  • Ex pour lutter contre une pensée agressive
    envers ses parents, un sujet marchera sur les
    talons
  • Rituels et vérifications
  • Actes compulsifs élaborés et complexes
  • Actions cérémoniales primordiales pour le sujet
  • Rituels séquences dactes élémentaires
  • Habillage, toilette, cuisine, coucher, rangement,
    nettoyage
  • Arythmomanie
  • Vérification contrôler la réalisation dun acte
    élémentaire
  • Vérification davoir fermé le gaz ou la porte de
    sa maison
  • Ne pas avoir fait derreur de calcul ou de
    rédaction
  • Ne pas avoir laissé de traces sur son passage

41
Névrose traumatique
42
(No Transcript)
43
Différents Traumatismes psychiques
  • Traumatisme unique
  • Agression, Viol, Accident de la route
  • Fait de guerre
  • Traumatismes multiples
  • Maltraitances infantiles
  • Séquestration, torture
  • Intrication dune blessure somatique, en
    particulier neurologique
  • Accidents à la fois psycho et organo traumatiques
  • Traumatismes crâniens et psychiques souvent
    intriqués

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Événement traumatiqueDéfinition du DSM-III et
suivants
  • Le sujet a été exposé à un ou plusieurs
    événements traumatiques qui
  • 1) Impliquaient la mort, le risque de mort ou
    de blessure sévère ou une menace pour son
    intégrité physique ou celle des autres
  • 2) Sa réaction comportait peur, impuissance,
    horreur
  • Il en a été la victime comme spectateur, témoin
    ou acteur.
  • Le traumatisme est un stimulus important, une
    agression caractérisée.

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Etat de stress post-traumatique Trois cadres
symptomatiques
  • Syndrome de répétition traumatique (SRT)
  • Cauchemars à lidentique de la scène traumatique
  • Souvenirs répétitifs envahissants
  • Impression de revivre lévènement au présent
  • Evitement
  • Des situations, des activités, des personnes qui
    rappellent le traumatisme
  • Hyperactivité neurovégétative
  • Irritabilité
  • Hypervigilance
  • Réactions de sursaut

46
Un trépied diagnostique
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La pratique clinique
  • La forme typique est rarement directement
    retrouvée en pratique
  • Association du trépied diagnostique à des signes
    cliniques aspécifiques
  • Troubles anxieux trouble panique, crises
    dangoisses, phobie sociale
  • Troubles thymiques essentiellement dépressifs
  • Somatisations
  • Addictions
  • Le sujet psychotraumatisé sollicite le système de
    soins pour dautres raisons que son trauma

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Les manifestations cliniques classiques
Substances, Soma, Suicide.
  • Lusage de substances psychoactives
  • Comorbidité croisée avec lusage dalcool, de
    cannabis, danxiolytiques
  • LESPT majore les risques dune consommation
    antérieure qui était déjà le lieu de mésusage
  • Aggravation du pronostic des troubles comorbides
  • Les souffrances somatiques chroniques
  • Traumatismes physiques et somatiques
    régulièrement intriqués (IED et trauma crânien)
  • Impression subjective de moins bonne santé
    physique
  • Les conduites suicidaires
  • Plus de mort par suicide que du fait des combats
    ?
  • Equivalents suicidaires comme la conduite
    automobile dangereuse, la consommation de drogues
    ou les actes hétéroagressifs

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Les découvertes cliniques modernes
  • Les états dissociatifs paroxystiques
  • Altération du lien entre différentes fonctions de
    conscience normalement intégrées (mémoire,
    identité, perception de lenvironnement)
  • Déréalisation et dépersonnalisation
  • Forme dESPT avec répétitions dépisodes
    dissociatifs
  • Le retentissement psychotique
  • Symptômes psychotiques positifs (hallucinations)
    et négatifs (repli autistique)
  • Différents dune maladie schizophrénique ou dun
    trouble bipolaire
  • La parole des proches
  • Déclenchement de lESPT à larrière, au retour à
    la sécurité
  • Accès ubiquitaire à linformation médicale via
    lInternet

50
 Le syndrome aux différents visages The many
faces of PTSD
  • Le tableau clinique classique nest jamais
    spontanément un motif de consultation pour des
    raisons étiopathogéniques
  • Le médecin généraliste est particulièrement
    sollicité via les comorbidités somatiques,
    addictives et anxiodépressives
  • Ne pas attendre une demande directe de soins de
    la part des personnes psychotraumatisées
  • Notion dindicibilité du trauma
  • Nécessité dun repérage ciblé pour accélérer la
    prise en charge et améliorer le pronostic

51
Une tragédie classique
52
Trois temps psychiatriques
  • La réaction immédiate au trauma
  • 2) La phase de latence
  • 3) Le syndrome de répétition traumatique

53
Structuration psychopathologique (1)
 trauma ancien 
Effroi
Latence
  • FR facteurs de risque
  • ESA état de stress aigu
  • ESPT état de stress posttraumatique

54
Réaction aiguë à un facteur de stress les
réactions immédiates
  • Réactions immédiates ou différées de quelques
    heures, éphémères
  • Confusion psychogène
  • Immédiate ou après intervalle libre
  • Trouble de la conscience, désorientation,
    perplexité anxieuse, onirisme
  • Réactions aiguës dangoisse
  • Crise dangoisse somatique bouche sèche,
    striction et oppression, dyspnée,
    tachycardie, sueurs, pâleur, tremblements,
    diarrhée
  • Sensation de mort imminente
  • Agitation, fuite en avant, sidération,
    conduite suicidaire, quête agressive de
    réassurance
  • Réactions émotionnelles immédiates
  • Réactions psychotique de durée brève (BDA)
  • Réactions hystériformes
  • Phénomènes de conversion, crises excito-motrices,
    états crépusculaires
  • Accentuation de traits de personnalité
    histrionique théâtralisme, hyper suggestibilité,
    labilité des conduites

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Temps de latence
  • Pendant lévénement traumatique la victime
    présente le plus souvent un comportement adapté
  • Pendant les heures, les jours, les semaines qui
    suivent il y a une période asymptomatique
    (silence clinique)
  • Ou une période paucisymptomatique
  • signes mineurs danxiété
  • réactions émotionnelles aiguës
  • Cest un temps de médiation, de réorganisation à
    la recherche dun autre équilibre
  • Le syndrome de répétition se manifestera plus
    tard, parfois 20 ans après, secondairement à un
    facteur déclenchant

56
La clinique descriptive de lESPT apport
épidémiologique
SYMPTÔMES ASPECIFIQUES
Troubles somatiques
SYMPTÔMES SPECIFIQUES
Troubles anxieux et dépressifs
Addictions
Retentissement psychotraumatique au cours du temps
57
La clinique descriptive de lESPT limites
  • Non équivalence des notions de stress et de
    trauma une évidence clinique
  • Des facteurs stressants nentraînent pas
    nécessairement un ESPT.
  • Le trauma est souvent vécu sans stress ni peur,
    mais dans un ressenti deffroi.
  • Parmi des sujets confrontés à la même situation
    potentiellement traumatogène, seuls quelques uns
    développeront un ESPT.
  • Mais ces sujets psychotraumatisés ne feront pas
     le même ESPT  les reviviscences seront
    différentes.
  • Les conclusions des études neurobiologiques
  • Aucune étude neurobiologique n'a pour l'instant
    trouvé de marqueur biologique qui destinerait, a
    priori et immanquablement, un sujet à structurer
    un état de stress post-traumatique en réaction à
    une situation de stress.
  • Différemment, l'étude psychopathologique découvre
    a posteriori que tel sujet a nécessairement
    construit un syndrome de répétition traumatique
    en fonction de la concordance de données
    signifiantes relatives à son histoire.
  • STRUCTURATION PSYCHOPATHOLOGIQUE

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Etiopathogénie du trouble

59
Structuration psychopathologique
  • FR facteurs de risque
  • ESA état de stress aigu
  • ESPT état de stress posttraumatique

60
Structuration sociopathologiqueL Etat de
Stress Post-traumatique  Pourquoi renommer un
syndrome antique ?
  • Premières descriptions cliniques remontent aux
    campagnes des légions romaines.
  • Pourquoi renommer un trouble en 1980 ?
  • Pour modifier sa prise en charge médico-sociale
  • Demande des compagnies dassurance de critères
    simples
  • Considérer le trouble comme une réaction normale
    à une situation anormale (réaction au stress)
  • Limite linvestigation psychopathologique
  • Déculpabilisation de la société américaine
    (opinion publique américaine opposée à la guerre
    en fin de conflit)
  • Déresponsabilisation du soldat de possibles
    exactions
  • LESPT peut survenir lorsque le patient est
    lauteur dagressions inversion de la part de
    responsabilité criminel / victime

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  • Létat de stress post-traumatique est une
    pathologie qui interagit avec le contexte
    sociétal  dune part le trauma sétablit sur la
    remise en cause brutale de valeurs sociales qui
    semblaient immuables et dautre part, le concept
    clinique et nosographique détat de stress
    post-traumatique est changeant avec lévolution
    des sociétés.
  • Un état de stress post-traumatique ne survient
    jamais par hasard, les conditions de possibilités
    du trauma sont établies par des déterminants
    génétiques et psychologiques sintégrant de façon
    interactive au cœur dun contexte social. Le
    syndrome de répétition traumatique est ainsi le
    résultat dune interaction entre un sujet, un
    facteur traumatique et un contexte social.
  • La définition changeante de létat de stress
    post-traumatique est issue dune réflexion
    scientifique très déterminée par le contexte
    socioculturel et dans le même temps, le
    traumatisme psychique est causé par la faillite
    de valeurs sociales sécurisantes qui étaient
    considérées comme immuables par le sujet
    psychotraumatisé.
  • La clinique ne sétablit pas sur des référentiels
    figés  lévolution des techniques de génétique
    et de neuroimagerie participe à la modification
    de notre regard sur les traumatismes psychiques
    et leurs possibilités thérapeutiques. Les
    conclusions des études scientifiques
    sintéressant à linteraction gènes ?
    environnement ne sont pas étrangères à la
    subjectivité  la subjectivité du chercheur qui
    établit un protocole fait écho à la subjectivité
    du patient qui développe un état de stress
    post-traumatique. Nétant pas simplement
    universel comme une réaction biologique à un
    stress pour au contraire sattacher au singulier
    et aux circonstances sociales, le traumatisme
    individuel du patient et sa théorisation par le
    clinicien-chercheur rejoignent la subjectivité de
    lun comme de lautre, via la subjectivité de
    lépoque à laquelle ils appartiennent.

62
Les psychosesNon dissociatives (modèle de la
paranoïa)Dissociatives (modèle de la
schizophrénie)
63
Caractériser un délire
  • Mécanismes
  • Intuitif
  • Interprétatif
  • Illusions
  • Hallucinatoire
  • Thèmes
  • Persécution
  • Mégalomaniaque
  • Mystique
  • Messianique
  • De Filiation
  • Systématisation Secteur ou Réseau
  • Conviction totale ou partielle, accès à
    lautocritique ou à celle dautrui
  • Participation affective émotionnelle et
    thymique
  • Evolution aiguë ou chronique

64
Psychoses non dissociatives
65
Les psychoses paranoïaquesDélires
monothématiques
  • Délires passionnels
  • Développement en secteur à partir dune idée
    prévalente
  • Interprétations circonscrites et secondaires
  • Délires dinterprétation
  • Enrichissement progressif des interprétations en
    réseau
  • Idée directrice en arrière plan
  • Délire des sensitifs
  • Personnalité sensitive
  • Délire en secteur
  • Hyposthénique et dépressogène

66
Délires passionnels
  • Trois délires passionnels
  • De revendication
  • Érotomaniaque
  • De Jalousie
  • Postulat de base conviction délirante
  • Centration sur un thème prévalent, obsédant,
    localisé à un fait déterminé
  • Une perte
  • Un dommage
  • Une théorie abstraite
  • Revendication affective ou matérielle
  • Comportements pathologiques secondaires au délire
  • Participation émotionnelle, affective et thymique
    intense

67
Délires de revendication
  • Délires monothématiques interprétatifs basés sur
    la conviction dun préjudice subi
  • Sentiment de persécution initial
  • Réponse hypersthénique avec dépôts de plaintes,
    volonté de procès
  • Lagressivité et la quérulence ont pour objet de
    faire triompher la vérité, réparer un préjudice
    et punir le responsable
  • Quérulent processif conviction de spoliation
  • Multiplication de procès en appel, refus de toute
    conciliation
  • Suspicion de la corruption des juges et de la
    mauvaise foi des témoins
  • Inventeur méconnu
  • Convaincu davoir réalisé une grande découverte
    mais que personne ne veut reconnaitre
  • Idéaliste passionné idéologie mystique, sociale
    ou politique
  • Fondations dassociations, rédactions de
    pamphlets
  • Prosélytisme infatigable avec volonté de
    transmission de leur foi
  • Filiation conviction dune ascendance
    aristocratique ou princière
  • Sinistrose
  • Secondairement à un accident de travail ou un
    accident de la voie publique
  • Réclamation acharnée dune pension, dune
    majoration du taux dinvalidité
  • Multiplication de demandes de contre-expertise
  • Hypochondriaque persécuteur
  • Secondairement à des soins médicaux jugés
    insatisfaisants

68
LErotomanieG.G. De Clérambault
  • Lérotomanie se développe en trois stades
    chronologiques
  • 1) Espoir phase la plus longue
  • Interventions et poursuites incessantes de
    lobjet (visites, lettres, cadeaux, appels
    téléphoniques)
  • Si lobjet ne répond nullement aux avances, cest
    sa discrétion ou son mariage qui len empêche
  • Tout refus de communiquer de lobjet est
    interprété comme une preuve damour
    supplémentaire
  • 2) Découragement puis dépit ressentiment
    toutefois non dénué despoir
  • 3) Rancune explosion dinvectives, de
    chantages, de menaces
  • 4) Risque de passage à lacte hétéroagressif
  • Prédominance chez la femme seule de 40-55 ans
  • Conviction,  illusion délirante dêtre aimé 
    par une personne de situation sociale
    classiquement élevée et ayant une certaine
    notoriété
  • Mécanisme initialement  passionnel  puis
    association à des interprétations (et dautres
    mécanismes possibles)
  • Conviction que le tiers signifie son amour
  • Toute vie idéo-affective se subordonne à
    lextension de lactivité délirante
  • Labsence de réponse et de réciprocité de lobjet
    alimente la passion délirante

69
Délire de Jalousie
  • Début insidieux avec installation dune idée fixe
    secondairement confortée par de multiples
    interprétations
  • 1) Suspicion dinfidélité du conjoint
  • 2) Conviction dinfidélité
  • Doute dêtre tromper présent en permanence
  • Sentiment de frustration et de dépossession
    impliquant des comportements denquêtes, de
    filatures, dinterrogation des proches
  • Mécanismes interprétatifs et illusions mnésiques
  • Les coïncidences deviennent des preuves
    irréfutables
  • Les impossibilités matérielles sont niées
  • Le délit imaginé devient une certitude
    inébranlable
  • Consommations alcooliques comme facteur aggravant
  • Evolution émaillée dexacerbations
    hétéro-agressives contre le conjoint et/ou le
    rival, ponctuées de phases daccalmie avec
    effondrement dépressif.
  • Le conjoint peut parfois
  • Se résigner à  avouer  une fausse tromperie
    pour espérer un soulagement

70
Délire dinterprétation Folie raisonnante  de
Sérieux et Capgras, 1909
  • Tout fait sens avec signification personnelle
    péjorative
  • Elaboration dinterprétation en un système
    cohérent parfois partagé (Folie à deux)
  • Indices dhostilité et témoignages malveillants
  • Impression de provocations multiples de la part
    dautrui
  • Les mimiques et gestes dautrui sont affectés
    dintentionnalité
  • Le langage dautrui est truffé dallusions
    perfides, de dénonciations subtiles et de
    sous-entendus
  • Fausseté du jugement en raison dinductions et de
    déductions erronées
  • Thèmes
  • Persécution, préjudice et malveillance
  • Mégalomanie souvent secondaire à la persécution
  • Idées de référence
  • Développement du délire en réseau

71
Délire de relation des sensitifsKretschmer
  • Personnalité antérieure sensitive avec
  • Sujet inhibé, scrupuleux avec impression de
    vulnérabilité
  • Intériorisation des conflits
  • Ambition sociale limitée
  • Sexualité inhibée
  • Surgissement dun délire relationnel
    secondairement à un évènement, une situation de
    conflit social
  • Conflits professionnels, humiliation, frustration
  • Conflits familiaux
  • Idées de persécution impression dhostilité,
    dallusions péjoratives, de rejet, de bouc
    émissaire
  • Exacerbation secondaire de la susceptibilité, de
    lhyperesthésie des relations à autrui
  • Idées de références
  • Impressions de brimades et de vexations
  • Allusions péjoratives et malveillantes émanant de
    lentourage
  • Pas de revendication mais une résignation
    dépressive
  • Hyposthénie Psychasthénie

72
Psychose hallucinatoire chroniqueBallet, 1912
  • Entité clinique francophone
  • Basée sur un syndrome d'automatisme mental
  • Femme de la quarantaine
  • Apparition brutale d'un épisode délirant
    hallucinatoire avec automatisme mental et
    thématique d'influence

73
Psychose hallucinatoire chronique (2)
  • Automatisme mental
  • Perte de contrôle de la vie psychique
  • Écho (pensée doublée, répercutée), anticipation
    de la pensée, de l'écriture, de la lecture
  • Impression de vol, de devinement de la pensée
    plus rien nest à moi
  • Commentaire, critique et énonciation des actes
  • Syndrome dinfluence
  • Soumission aux ordres et commantaires qui
    imposent idées, choix et actes
  • Délire chronique
  • Thématique
  • Persécution avec persécuteurs de désignation
    imprécise
  • Influence
  • Mécanisme
  • Hallucination
  • Auditive voix à contenu injurieux, accusateur
    ou menaçant garce, assassin, on va te tuer
  • très sensorialisé et
    localisé (provenance du plafond, de conduties
    deau)
  • tonalité reconnaissable (voix dhomme, voix
    de la concierge)
  • Acoustico-verbale
  • Olfactive odeurs de gaz, cacosmies
  • Cenesthésique génital, sensation de courant
    électrique, de coït à distance consenti ou
    imposé, orgasmique ou douloureux

74
Psychose hallucinatoire chronique (3)
  • Conviction délirante
  • Dialogue avec les voix
  • Attitudes d'écoute
  • Bouchage des oreilles
  • Suicide secondaire à une injonction
    hallucinatoire
  • Sectorisation du délire qui respecte en partie le
    jugement, la vie affective et sociale possible
    enkystement autour dun noyant délirant discret.
  • Sous traitement dans certains cas, le patient
    peut plaisanter avec ses voix, les ignorer, et
    les trouver finalement bienveillantes  tu es la
    plus belle maintenant... .

75
Paraphrénie le délirant fantastique a son
esprit dans les cieux, mais les pieds sur la
terre  H. Ey
  • Mécanisme
  • Imaginaire la pensée magique et la fabulation
  • Production imaginative et idéique luxuriante
  • Parfois des expériences hallucinatoires
  • Thèmes
  • Fantastique
  • Mégalomaniaque
  • Création surréaliste où le sujet occupe le centre
  • Fiction poétique et romanesque avec création de
    faux évènements et de faux souvenirs que le sujet
    se raconte à lui-même
  • Structure sectorisée
  • Paraphrénie confabulante
  • Créations imaginaires affabulées
  • Idées de grandeur gravitant souvent autour dune
    thématique de filiation
  • La fabulation senrichi du réel, saliment de
    conversations et de lectures, transfigure les
    éléments.
  • Paraphrénie fantastique
  • Production luxuriante prodigieuse
  • Participation affective
  • Intense avec exhaltation voire euphorie
  • Pas de troubles du comportement toutefois

76
SchizophréniesBleuler, 1906(Daprès les
description de la démence précoce de Kraepelin,
1896)
  • Die Spaltung, traduit en français par la
    dissociation est lélément cardinal du
    diagnostic
  • Dissociation intrapsychique
  • Perte de lenchaînement des idées
  • Troubles du langage, barrages
  • Dissociation du Moi davec le monde extérieur
     autisme 
  • Des symptômes secondaires peuvent être présents
  • Délire
  • Hallucinations
  • Catatonie
  • Décompensations dépressives ou maniaques
  • Troubles du jugement et du raisonnement
  • Apragmatisme

77
La dissociation schizophrénique
  • Présente au niveau de toutes les dimensions de la
    vie psychique (intellectuelle, affective et
    comportementale), lesquelles ne sont plus reliées
    harmonieusement. spaltung Bleuler.
  • Evolution fréquemment démentielle du trouble sans
    traitement. dementia praecox Kraepelin.

78
Discordance dissociation comportementale
  • Ambivalence
  • Affective rire/colère, fusion/séparation,
    désir/rejet
  • De la volonté souhaite sortir de lhôpital mais
    reste
  • Intellectuelle  je suis le fils de ma mère,
    mais je ne suis pas son fils 
  • Bizarrerie
  • Impénétrabilité du discours
  • Discours énigmatique, hermétique
  • Détachement du réel

79
Epidémiologie
  • Prévalence 1 de la population générale
  • Début des troubles entre 15 et 25 ans
  • Donc cest un problème très fréquent et 10 des
    français auraient un ami ou un parent proche
    atteint de ce trouble.

80
Etiologie Multifactorielle
  • Facteurs génétiques nécessaires mais pas
    suffisants
  • 50 de risque chez les jumeaux homozygotes
  • 10 si parent du premier degré (père, frère)
  • 4 si parent du deuxième degré (oncle, cousin)
  • Facteurs de stress précipitants
  • Rôle de certaines infections (HSV, toxoplasmose)
  • Stress psycho-social
  • Facteur de régulation de système neurobiologique
    dopaminergique, sérotoninergique et
    noradrénergique

81
Modèle neuro-développemental
82
Diagnostic
  • Présence dun syndrome dissociatif, avec ou sans
    syndrome délirant
  • Détérioration du fonctionnement antérieur
  • Evolution constante du trouble sur 6 mois
  • Absence de trouble somatique ou de prise de
    toxique expliquant les troubles psychotiques
  • Début brutal ou progressif

83
Mode dentrée progressif dans une psychose
84
Début brutal
  • Dans la moitié des cas
  • Tableau clinique de Bouffée Délirante Aiguë
  • Etat confusionnel, incohérence idéo verbale
  • Trouble des conduites et acte médico-légal
  • Crise clastique / agression
  • Automutilation
  • Fugue ou voyage pathologique
  • Etat thymique atypique
  • Dépression atypique avec froideur des affects

85
Début Progressif
  • Rupture progressive avec une bonne adaptation
    antérieure (sociale, familiale)
  • Affaiblissement physique et psychique
  • Clinophilie, incurie, apragmatisme
  • Diminution du rendement intellectuel, désintérêt
  • Modification de la personnalité
  • Froideur des affects, ambivalence affective,
    détachement
  • Attrait pour le mysticisme, lésotérisme, les
    sectes
  • Troubles des conduites alimentaires, sexuelles,
    toxicomaniaques

86
Phase détat
  • Syndrome dissociatif avec
  • Dissociation psychique
  • Dissociation affective
  • Dissociation comportementale, encore appelée
    discordance
  • Délire paranoïde
  • Autisme
  • Les différentes sphères de la vie psychique ne
    sont plus reliées entre elles et vivent pour leur
    propre compte, sans cohérence densemble, avec
    rupture de lunité psychique.

87
Discordance
  • Ambivalence (association didées opposées)
  • Affective associant amour/haine ou rire/colère
  • Intellectuelle avec une idée et son contraire
    dans la même phrase
  • De la volonté
  • Bizarrerie avec idées étranges ou insolites
  • Impénétrabilité du discours, de la vie du patient
  • Détachement du réel
  • Perte de contact avec la réalité
  • Enfermement solitaire dans le délire

88
Dissociation Psychique
  • Trouble des fonctions élémentaires
  • Trouble du cours de la pensée
  • Trouble du langage
  • Altération du système logique

89
Dissociation PsychiqueTrouble des fonctions
élémentaires
  • Hyperstimulation du patient par les perceptions
    extérieures
  • Ne pouvant pas faire un traitement de
    linformation correcte (faire le tri)
  • Distractivité aux stimuli externes et internes

90
Dissociation PsychiqueTrouble du cours de la
pensée
  • Flou de la pensée et incohérence du discours
    secondaires à un relâchement des associations
    idéiques
  • La pensée est discontinue
  • Altération du débit idéique
  • Barrages suspension brutale du discours
  • Fading le discours se ralentit pour devenir
    inaudible puis reprend son cours normal

91
Dissociation PsychiqueTrouble du langage
  • Latence des réponses, altération de lintonation,
    de larticulation
  • Modification du rythme de la voix (prosodie)
  • Mutisme
  • Réponse à côté
  • Néologismes Création de nouveaux mots
  • Paralogismes Modification de sens du mot
  • Schizophasie Création par le patient dun
    néo-langage incompréhensible

92
Dissociation PsychiqueAltération du système
logique
  • La logique du patient est inadéquate, illogique
    ou pseudo-logique.
  • Accession à une pensée magique.
  • Rationalisme morbide qui correspond au
    raisonnement propre du patient pseudo-scientifique
    et pseudo-logique pour expliquer certains faits
    ou certaines idées à son entourage.

93
Dissociation affective
  • Indifférence affective ou athymormie
  • Froideur du contact
  • Négativisme psychomoteur
  • Réactions émotionnelles brutales
  • Intolérance à la frustration
  • Parathymie expression soudaine dangoisse ou de
    désespoir
  • Ambivalence affective importante avec expressions
    de sentiments et de pulsions contraires
    simultanément.
  • Régression narcissique, auto-centrage.

94
Dissociation Comportementale
  • Bizarrerie
  • Attitude et gestuelle maladroites et surchargées,
    maniérisme
  • Syndrome catatonique
  • Négativisme psychomoteur (clinophilie, refus
    alimentaire, mutisme)
  • Catalepsie (maintien des attitudes imposées)
  • Inertie (suspension des gestes et des activités)
  • Stéréotypies verbales
  • Parakinésies (stéréotypies gestuelles, échomimie,
    échopraxie)
  • Impulsions motrices (actes auto ou hétéro
    agressifs)
  • Ambivalence aboulie, apragmatisme, sourires
    immotivés.

95
Délire Paranoïde
  • Le délire fait apparaître lillogisme de la
    pensée et est vécu
  • Dans un état deuphorie
  • sentiment de toute puissance
  • Dans une atmosphère dangoisse
  • sentiment de menace
  • Le délire est non structuré et non systématisé.

96
Le Délire
  • Mécanismes polymorphes
  • Hallucinations acoustico-verbales
  • Hallucination intrapsychiques (voix)
  • Hallucinations visuelles et cenesthésiques
  • Polythématique
  • Idées de transformations corporelles avec
    dysmorphophobie, négation dorgane et
    morcellement du corps.
  • Dépersonnalisation
  • Trouble de la conscience de soi
  • Vécu de dédoublement
  • Sensation de séparation corps, psyché et
    enveloppe corporelle.
  • Déréalisation avec impression détrangeté de
    lenvironnement
  • Adhésion totale au délire avec absence de
    critique et conviction

97
Des césures nettes entre les névroses et les
psychoses ?
98
Entre névroses et psychosesDes questions de
recherche
  • Le psychose hystérique existe-t-elle ?
  • Le trouble de la personnalité borderline létat
    limite de Bergeret ?
  • La place de la structure perverse ?
  • La structure psychosomatique ?
  • La structure psychotraumatique ?
  • Notion de pôle dorganisation ?
  • Notion de structure cérébrale ?
  • Notion de passage dune structure à lautre ?

99
  • Le  diagnostic  de psychose
  • Des structures au DSM
  • Discussions des études psychométriques
  • Retour à la clinique

100
Le  diagnostic  de psychose
  • Comment fait-on un diagnostic de psychose, voire
    de schizophrénie ?
  • Discussion des modèles
  • Modèle inférentiel
  • Modèle perceptif
  • Nouvelles techniques
  • Au-delà dune description ou dune explication
  • Létude scientifique de la pose dun diagnostic
  • Retour sur les études princeps de Gauron,
    Dickinson, Sandifer et Kende
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