Title: Nosographies et s
1Nosographies et séméiologies contemporaines
Université Paris VII - Cycle de cours du Pr
Hoffmann - 01/10/12 08/10/12
- Dr Yann Auxéméry
- Ecole du Val-de-Grâce
- Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et
Société - yann.auxemery_at_hotmail.fr
2Introduction
- Nécessité de connaitre les nosographies
classiques et modernes - Référentiel, langage commun aux soignants
- Sintégrer dans une équipe
- Faire passer des messages à des non soignants ou
à des somaticiens qui ne connaitraient pas la
psychologie mais ont souvent appris la
nosographie - Répondre aux questions des patients
- - Presse du vulgarisation
- - Information du Web
- Rendre des comptes
- En responsabilité (formalisation des dossiers
psychologues) - Cotation des actes
- Critique de la nosographie toujours en mouvement
3Les nosographies
- Toujours fondées sur un modèle théorique
revendiqué ou implicite - Descriptif
- Psychodynamique
- Neurobiologique
- Cognitif et comportemental
- Une tendance moderne à lassociation des modèles
théoriques
4La nosographie classique parler la clinique
quotidienne
- Le NPP ou le per né psy
- Névroses, Psychoses et Perversion
- Trois grands cadres théoriques
- Névroses la structure psychopathologique
habituelle - Intégration de données modernes
- Psychoses détachement majeur de la réalité
- La pose dun diagnostic psychiatrique ou
psychanalytique - Autres perversion, psychosomatique, état limite
ou borderline, psychose hystérique - La remise en cause des modèles par lévolution de
la clinique
5(No Transcript)
6(No Transcript)
7Les Névroses
- Névrose dangoisse
- Fréquent et mal diagnostiqué
- Névrose phobique
- Fréquent et peu traité
- Névrose hystérique
- Liens des théories freudiennes à la modernité
- Névrose traumatique
8Névrose dangoisse
9(No Transcript)
10Névrose dangoisse la répétition de crises
dangoisse
- Langoisse est définie par lensemble des
troubles physiques qui concourent à donner à
lanxieux limpression quil est serré dans un
étau, étranglé, tordu, aux portes mêmes de la
mort . - Henri Ey, Leçon inédite, 1941.
- Association
- Fond anxieux chronique inter-critique
- Crises dangoisse aiguë survenant sans facteurs
déclenchant spécifiques - Absence de symptômes phobiques, hystériques ou
obsessionnels prégnants - La névrose dangoisse atteint davantage les
femmes, apparaît en fin dadolescence et évolue
souvent vers dautres névroses plus structurées
11Clinique de la crise dangoisse
- Début brutal, secondaire ou non à un facteur
déclenchant - Association dune triple symptomatologie
- Somatique dominante nécessité déliminer une
urgence médicale - Symptômes cardio-vasculaires palpitations,
précordialgies, oppression thoracique - Symptômes respiratoires sensation
détouffement, polypnée - Symptômes neurologiques céphalées, vertiges,
tremblements - Symptômes digestifs vomissements, douleurs
abdominales, spasme pharyngé - Psychique peur dun danger imaginaire
- Peur de devenir fou
- Peur de mourir ou davoir une maladie grave
- Peur de ne pouvoir être secouru
- Peur de commettre un acte dangereux
- Psycho-sensorielle déréalisation et
dépersonnalisation - Dépersonnalisation
- Distorsion des perceptions sensorielles
(modification de lintensité lumineuse, de la
vision, des distances)?
12(No Transcript)
13Evolution de la névrose dangoisse
- Périodes de rémission et dexacerbation des
crises en fonction dévènements de vie - Complications
- Liées aux moyens utilisés pour faire cesser
langoisse - Abus dalcool
- Abus de médicaments anxiolyiques
- Dépression la plus fréquente des complications
- Conduites suicidaires
- Névroses plus structurées (hystérique, phobique,
obsessionnelle, hypochondriaque)? - Maladies psychosomatiques hypertension
artérielle, asthme, ulcère gastroduodénal
14Névrose phobique
15Névroses phobiques
- Plusieurs névroses phobiques
- Agoraphobie
- Phobie sociale
- Phobies spécifiques
- Crises dangoisse impliquées par la présence dun
objet ou dune situation ne présentant pas de
caractère objectivement dangereux - Conscience du caractère morbide du trouble
- Présence de conduites dévitement de langoisse
- Évitement de lobjet ou de la situation phobogène
- Réassurance par des personnes ou des objets
contraphobiques - Fuite en avant avec affrontement délibéré du
danger par défi
16Agoraphobie
- Débute entre 15 et 35 ans
- Prédominance féminine
- Phobie dans des situations spécifiques
- Départ du domicile
- Transports en commun
- Lieux publics (centres commerciaux, places)?
17Phobie sociale
- Prévalence plus élevé chez lhomme
- Age dapparition entre 15 et 20 ans
- Peur de se retrouver dans une situation où lon
se trouverait confronté à lattention dautrui - Peur dagir de manière humiliante ou
embarrassante - Le sujet redoute toute situation où il risque
dêtre soumis à la critique - Peur, en public de
- Parler ou écrire, répondre à des questions
- Manger
- Transpirer
- Trembler
- Rougir
- Evitement des situations redoutées
- Autodépréciation
18Phobies simples
- Peur isolée dune seule situation ou dun seul
objet - Certaines phobies simples appartiennent au
processus de développement phobie du noir, des
gros animaux - Le plus fréquemment phobie dun animal
- Phobies multiples
- Du sang, de certains actes médicaux
- Des hauteurs et des espaces clos
- Voyages en avion ou bateau
- Dobjets contondants (couteaux, fourchettes)?
- Phobies dimpulsion peur de réaliser un
comportement (se jeter dune fenêtre ou sous une
voiture, blesser lun de ses enfants)?
19Névrose hystérique
20(No Transcript)
21Névrose hystérique
- Association possible de plusieurs éléments
- Symptômes conversifs expression somatique
- Symptômes dissociatifs expression psychique
- Tonalité dépressive (parfois délirante)?
- Traits de personnalité histrioniques ou
passifs-dépendants - Présence de bénéfices secondaires
- Relation au médecin caractéristique
-
(Lhystérie, le sexe et le médecin, L. Israel)
22Personnalité hystérique
- Histrionisme ou théâtralisme
- Volonté de plaire, de séduire, daccaparer
lattention - Caractère plastique et suggestible
- Modification de rôle fonction des circonstances,
de lauditoire, du désir de lautre - Attiré par une perfection mythique, souvent
médiée par un modèle féminin - Dramatisation, mythomanie, romanesque
-
- Hyperréactivité émotionnelle
- Hyperexpressivité affective avec versatilité
- Troubles caractériels avec intolérance à la
frustration, irritabilité, impulsivité - Labilité de lhumeur
- Egocentrisme
- Décharges émotionnelles par crises de larmes et
scènes de colère spectaculaires - Dépendance affective
- Soit recherche active de valorisation dans une
tâche altruiste - Soit passivité avec immaturité voire
infantilisme. En quête de réassurance, de
protection. - Troubles sexuels
23Symptômes hystériques
- Variabilité de lévolutivité du symptôme
- Accessibilité à la suggestion
- Mimétisme
- Réversibilité
- Même si évolution parfois chronique, non figée
- Absence de simulation consciente
- Présence de bénéfice primaire
- Arrêt ou baisse de lanxiété causée par le
conflit inconscient - Classique belle indifférence aux troubles
- Présences de bénéfices secondaires
- Fuite de responsabilités
- Régression
- Absence de maladie organique
- Examens cliniques et complémentaires réalisés
24Conversion hystérique aiguë
- Crise dagitation psychomotrice avec décharge
émotionnelle théâtrale - Crise tétaniforme
- Crise syncopale ou lypothymique
- Pâleur
- Effondrement
- Crise convulsive
- Crise extrapyramidale
- Accès de hoquets, bâillements, éternuements
- Crise de rire ou de pleurs
- Tremblements, mouvements choréiformes
- Crise léthargique pseudo-comateuse
- Crise cataleptique
- Suspension brutale de toute activité motrice
- Contracture des membres
25Manifestations conversives chroniques
- Troubles moteurs
- Paralysies systématiques dun groupe de
mouvements - Astasie/abasie (impossibilité de se tenir debout
et de marcher)? - Trouble de la phonation (aphonie, voix
chuchotée)? - Paralysies focalisées dun membre ou dun segment
- Paralysie dun bras
- Paralysies généralisées
- Hémiplégie, paraplégie
- Contractures localisées ou généralisées
- Camptocormie (plicature du tronc)?
- Grossesse nerveuse cathiémophrénose
(contraction diaphragmatique impliquant
météorisme abdominal, aménorrhée et gonflement
mammaire)? - Troubles de la sensibilité
- Anesthésies superficielles (cutanées) ou
profondes (vaginales, pharyngées)? - Hyperesthésies
- Algies (70 des symptômes conversifs)
céphalées, rachialgies, douleurs pelviennes - Douleurs continues ne perturbant pas le sommeil
- Impotence fonctionnelle majeure
- Résistance à tout traitement antalgique
26Grande crise hystérique
27(No Transcript)
28Freud et la Salpêtrièreentre organogenèse et
psychogenèse
- Charcot pense lhystérie daprès le modèle de
lépilepsie, envisageant une origine
neurofonctionnelle à la conversion, caractérisant
une lésion neuronale dynamique et réversible. - Freud fonde une théorie de lappareil psychique
différent du cérébral - Inconscient pulsionnel en interaction avec les
impératifs sociaux rappelés par la conscience
vigile, - Conversion comme une symbolisation, au minimum
partielle, qui rend compte dun conflit
psychique. - Mettant en défaut un refoulement totalement
opérant, une appétence pulsionnelle inconsciente
mais inconciliable avec les convenances morales
du moment se transmute, via un symptôme qui
touche au corps, inscrit dans le soma une
métaphore, un hiéroglyphe à déchiffrer. - Le symptôme conversif détient un sens et
sadresse à autrui. - La fonction lésée aurait pu servir à
lassouvissement du désir qui, de part
limpotence fonctionnelle présentée, se trouve
être irréalisable. - Les symptômes hystériques sont ainsi très divers,
mais touchent la vie de relation. - Ces symptômes qui paralysent le désir diminuent
langoisse, caractérisant un bénéfice primaire.
29Les critiques de Freud
- Babinski évoque une voie de continuité de
lhystérie à la supercherie consciente (Babinski,
1909). - Pour mieux étudier scientifiquement les symptômes
hystériques, lEcole de Saint-Louis divise
lhystérie classique en troubles somatoformes,
troubles dissociatifs et personnalité
histrionique (Guze, 1969). - Si le DSM-IV-TR (classification américaine)
thésaurise la conversion dans le cadre des
troubles somatoformes, la CIM-10 (classification
internationale) intègre la conversion au cœur des
troubles dissociatifs (APA, 2000).
30Conversion et modernité
- En 2012, les troubles conversifs posent de
nombreuses difficultés diagnostiques et
thérapeutiques. - Les conversions motiveraient près de 5 des
consultations à lhôpital général et jusquà 30
en milieu spécialisé neurologique. - 20 à 50 des troubles conversifs sont
secondairement révisés comme étant en fait des
maladies neurologiques. - 10 des pathologies initialement appréhendées
sous langle neurologique seront finalement
considérées comme psychogènes. - Sassocient régulièrement des dimensions
conversives à des symptômes somatiques à
lorganicité authentique. - Lélimination dune pathologie organique se
heurte aux limites de la sensibilité des examens
paracliniques. - Une explicitation psychopathologique positive
nest pas systématiquement théorisable pour
expliquer les troubles.
31(No Transcript)
32La modernité confirme les théories freudiennes
- Les études dimagerie cérébrale fonctionnelle
permettent dentrevoir les bases neuronales de la
conversion (Cojan 2009, De Lange 2010). - Les images confirment scientifiquement que
conversion et simulation font intervenir des
mécanismes cérébraux distincts. - Freud a eu le mérite de définir la conversion
grâce à un diagnostic positif psychopathologique,
et non pas en se contentant dune stratégie
délimination par défaut de lorganicité. La
neuroimagerie moderne construit également un
diagnostic positif sans se contenter déliminer
une organicité (tumeur cérébrale, accident
vasculaire).
33Troubles dissociatifs hystériques
- Amnésie psychogène
- Fugue amnésique
- Dépersonnalisation
- États crépusculaires
- États somnambuliques
- Inhibition intellectuelle
- Pseudo -dépression, -démence, -délire
34Symptômes dissociatifs
- Difficulté de synthèse de fonctions normalement
intégrées conscience, perception de soi,
mémoire, identité - Troubles mnésiques
- Amnésies lacunaires ou sélectives
- Souvent lobjet de fugues amnésiques
- Compensation de lamnésie par des fabulations
romanesques ou des illusions mnésiques - Reconstruction du passé
- Personnalité multiple
- Troubles de la conscience
- États crépusculaires ambiance de déréalisation
avec état oniroïde - Somnambulisme
- Etats seconds état transitoire de transe ou
dextase mystique - Pseudo troubles mentaux
- Délires hystériques surtout onirique avec
illusions perceptives, hallucinations
hypnagogiques et hypnopompiques - Pseudo-démence hystérique désorientation
temporospatiale, réponses absurdes, variabilité
des performances intellectuelles
35Névrose obsessionnelle
36Névrose obsessionnelle
- Personnalité anankastique (syn obsessionnelle)?
- Pensées obsédantes obsessions secrètes
- Actes rituels et compulsions extériorisés
- Reconnaissance totale du caractère absurde de la
pensée ou de lacte (caractère égodystonique)?
37Personnalités obsessionnelles
- Personnalité psychasthénique (Janet)
- Scrupules et doutes limitant la capacité daction
- Rêverie contemplative et intellectualisation
- Hésitations sempiternelles, ruminations,
introspection anxieuse. - Procrastination, lenteur, perfectionnisme
- Sentiment douloureux de culpabilité et
dincomplétude - Inhibition affective, froideur et hyposexualité
- Personnalité anankastique (Schneider)
- Soumission à la contrainte par crainte
dinsuffisance, de culpabilité, de malfaisance - Vérification, précautions excessives
- Ruminations de doutes
- Personnalité obsessionnelle (Freud)
- Amour de lordre
- Parcimonie voire avarice
- Obstination
38Obsessions
- Idées, affects ou images qui surgissent dans la
pensée en simposant de manière répétitive et
involontaire à la conscience du sujet - Le sujet reconnaît cette pensée comme sienne
malgré son caractère absurde voire pathologique - Lutte anxieuse contre ces idées
- Différentes obsessions
- Idéatives
- Phobiques
- impulsives
- Thématique des obsessions
- Morale folie du doute, maladie des scrupules
- Religieux dieu, la mort
- Ordre, symétrie, précision
- Pureté, crainte contre les contaminations
39Différentes Obsessions
- Obsessions idéatives
- Intrusions répétitives
- Didées religieuses, morales, agressives
- De mots ou dimages mentales absurdes ou obscènes
- Entraîne dinterminables interrogations et
ruminations avec scrupules perfectionnistes - Vie uniquement imaginaire
- Doute de la responsabilité de ses actes
tricherie, ouverture du gaz, accident de la voie
publique, manque de respect à autrui. - Obsessions phobiques
- Peur permanente même en dehors de lobjet
phobogène - Obsessions impulsives
- Crainte de commettre contre sa volonté un acte
absurde, ridicule, immoral ou agressif - Lutte anxieuse contre ces obsessions
- Rituel conjuratoire ou ébauche symbolique de
lacte - Jamais de passage à lacte
40Rituels et compulsions
- Actes compulsifs (ou compulsions)
- Actes répétitifs simposant au sujet
- Secondaires aux idées obsédantes
- Impossible dempêcher laccomplissement de lacte
- Thèmes des compulsions identiques à ceux des
obsessions - Le sujet est soulagé par la réalisation de lacte
- Ex pour lutter contre une pensée agressive
envers ses parents, un sujet marchera sur les
talons - Rituels et vérifications
- Actes compulsifs élaborés et complexes
- Actions cérémoniales primordiales pour le sujet
- Rituels séquences dactes élémentaires
- Habillage, toilette, cuisine, coucher, rangement,
nettoyage - Arythmomanie
- Vérification contrôler la réalisation dun acte
élémentaire - Vérification davoir fermé le gaz ou la porte de
sa maison - Ne pas avoir fait derreur de calcul ou de
rédaction - Ne pas avoir laissé de traces sur son passage
41Névrose traumatique
42(No Transcript)
43Différents Traumatismes psychiques
- Traumatisme unique
- Agression, Viol, Accident de la route
- Fait de guerre
- Traumatismes multiples
- Maltraitances infantiles
- Séquestration, torture
- Intrication dune blessure somatique, en
particulier neurologique - Accidents à la fois psycho et organo traumatiques
- Traumatismes crâniens et psychiques souvent
intriqués
44Événement traumatiqueDéfinition du DSM-III et
suivants
- Le sujet a été exposé à un ou plusieurs
événements traumatiques qui - 1) Impliquaient la mort, le risque de mort ou
de blessure sévère ou une menace pour son
intégrité physique ou celle des autres - 2) Sa réaction comportait peur, impuissance,
horreur - Il en a été la victime comme spectateur, témoin
ou acteur. - Le traumatisme est un stimulus important, une
agression caractérisée.
45Etat de stress post-traumatique Trois cadres
symptomatiques
- Syndrome de répétition traumatique (SRT)
- Cauchemars à lidentique de la scène traumatique
- Souvenirs répétitifs envahissants
- Impression de revivre lévènement au présent
- Evitement
- Des situations, des activités, des personnes qui
rappellent le traumatisme - Hyperactivité neurovégétative
- Irritabilité
- Hypervigilance
- Réactions de sursaut
46Un trépied diagnostique
47La pratique clinique
- La forme typique est rarement directement
retrouvée en pratique - Association du trépied diagnostique à des signes
cliniques aspécifiques - Troubles anxieux trouble panique, crises
dangoisses, phobie sociale - Troubles thymiques essentiellement dépressifs
- Somatisations
- Addictions
- Le sujet psychotraumatisé sollicite le système de
soins pour dautres raisons que son trauma
48Les manifestations cliniques classiques
Substances, Soma, Suicide.
- Lusage de substances psychoactives
- Comorbidité croisée avec lusage dalcool, de
cannabis, danxiolytiques - LESPT majore les risques dune consommation
antérieure qui était déjà le lieu de mésusage - Aggravation du pronostic des troubles comorbides
- Les souffrances somatiques chroniques
- Traumatismes physiques et somatiques
régulièrement intriqués (IED et trauma crânien) - Impression subjective de moins bonne santé
physique - Les conduites suicidaires
- Plus de mort par suicide que du fait des combats
? - Equivalents suicidaires comme la conduite
automobile dangereuse, la consommation de drogues
ou les actes hétéroagressifs
49Les découvertes cliniques modernes
- Les états dissociatifs paroxystiques
- Altération du lien entre différentes fonctions de
conscience normalement intégrées (mémoire,
identité, perception de lenvironnement) - Déréalisation et dépersonnalisation
- Forme dESPT avec répétitions dépisodes
dissociatifs - Le retentissement psychotique
- Symptômes psychotiques positifs (hallucinations)
et négatifs (repli autistique) - Différents dune maladie schizophrénique ou dun
trouble bipolaire - La parole des proches
- Déclenchement de lESPT à larrière, au retour à
la sécurité - Accès ubiquitaire à linformation médicale via
lInternet
50 Le syndrome aux différents visages The many
faces of PTSD
- Le tableau clinique classique nest jamais
spontanément un motif de consultation pour des
raisons étiopathogéniques - Le médecin généraliste est particulièrement
sollicité via les comorbidités somatiques,
addictives et anxiodépressives - Ne pas attendre une demande directe de soins de
la part des personnes psychotraumatisées - Notion dindicibilité du trauma
- Nécessité dun repérage ciblé pour accélérer la
prise en charge et améliorer le pronostic
51Une tragédie classique
52Trois temps psychiatriques
- La réaction immédiate au trauma
- 2) La phase de latence
- 3) Le syndrome de répétition traumatique
53Structuration psychopathologique (1)
trauma ancien
Effroi
Latence
- FR facteurs de risque
- ESA état de stress aigu
- ESPT état de stress posttraumatique
54Réaction aiguë à un facteur de stress les
réactions immédiates
- Réactions immédiates ou différées de quelques
heures, éphémères - Confusion psychogène
- Immédiate ou après intervalle libre
- Trouble de la conscience, désorientation,
perplexité anxieuse, onirisme - Réactions aiguës dangoisse
- Crise dangoisse somatique bouche sèche,
striction et oppression, dyspnée,
tachycardie, sueurs, pâleur, tremblements,
diarrhée - Sensation de mort imminente
- Agitation, fuite en avant, sidération,
conduite suicidaire, quête agressive de
réassurance - Réactions émotionnelles immédiates
- Réactions psychotique de durée brève (BDA)
- Réactions hystériformes
- Phénomènes de conversion, crises excito-motrices,
états crépusculaires - Accentuation de traits de personnalité
histrionique théâtralisme, hyper suggestibilité,
labilité des conduites
55Temps de latence
- Pendant lévénement traumatique la victime
présente le plus souvent un comportement adapté - Pendant les heures, les jours, les semaines qui
suivent il y a une période asymptomatique
(silence clinique) - Ou une période paucisymptomatique
- signes mineurs danxiété
- réactions émotionnelles aiguës
- Cest un temps de médiation, de réorganisation à
la recherche dun autre équilibre - Le syndrome de répétition se manifestera plus
tard, parfois 20 ans après, secondairement à un
facteur déclenchant
56La clinique descriptive de lESPT apport
épidémiologique
SYMPTÔMES ASPECIFIQUES
Troubles somatiques
SYMPTÔMES SPECIFIQUES
Troubles anxieux et dépressifs
Addictions
Retentissement psychotraumatique au cours du temps
57La clinique descriptive de lESPT limites
- Non équivalence des notions de stress et de
trauma une évidence clinique - Des facteurs stressants nentraînent pas
nécessairement un ESPT. - Le trauma est souvent vécu sans stress ni peur,
mais dans un ressenti deffroi. - Parmi des sujets confrontés à la même situation
potentiellement traumatogène, seuls quelques uns
développeront un ESPT. - Mais ces sujets psychotraumatisés ne feront pas
le même ESPT les reviviscences seront
différentes. - Les conclusions des études neurobiologiques
- Aucune étude neurobiologique n'a pour l'instant
trouvé de marqueur biologique qui destinerait, a
priori et immanquablement, un sujet à structurer
un état de stress post-traumatique en réaction à
une situation de stress. - Différemment, l'étude psychopathologique découvre
a posteriori que tel sujet a nécessairement
construit un syndrome de répétition traumatique
en fonction de la concordance de données
signifiantes relatives à son histoire. - STRUCTURATION PSYCHOPATHOLOGIQUE
58Etiopathogénie du trouble
59Structuration psychopathologique
- FR facteurs de risque
- ESA état de stress aigu
- ESPT état de stress posttraumatique
60Structuration sociopathologiqueL Etat de
Stress Post-traumatique Pourquoi renommer un
syndrome antique ?
- Premières descriptions cliniques remontent aux
campagnes des légions romaines. - Pourquoi renommer un trouble en 1980 ?
- Pour modifier sa prise en charge médico-sociale
- Demande des compagnies dassurance de critères
simples - Considérer le trouble comme une réaction normale
à une situation anormale (réaction au stress) - Limite linvestigation psychopathologique
- Déculpabilisation de la société américaine
(opinion publique américaine opposée à la guerre
en fin de conflit) - Déresponsabilisation du soldat de possibles
exactions - LESPT peut survenir lorsque le patient est
lauteur dagressions inversion de la part de
responsabilité criminel / victime
61- Létat de stress post-traumatique est une
pathologie qui interagit avec le contexte
sociétal dune part le trauma sétablit sur la
remise en cause brutale de valeurs sociales qui
semblaient immuables et dautre part, le concept
clinique et nosographique détat de stress
post-traumatique est changeant avec lévolution
des sociétés. - Un état de stress post-traumatique ne survient
jamais par hasard, les conditions de possibilités
du trauma sont établies par des déterminants
génétiques et psychologiques sintégrant de façon
interactive au cœur dun contexte social. Le
syndrome de répétition traumatique est ainsi le
résultat dune interaction entre un sujet, un
facteur traumatique et un contexte social. - La définition changeante de létat de stress
post-traumatique est issue dune réflexion
scientifique très déterminée par le contexte
socioculturel et dans le même temps, le
traumatisme psychique est causé par la faillite
de valeurs sociales sécurisantes qui étaient
considérées comme immuables par le sujet
psychotraumatisé. - La clinique ne sétablit pas sur des référentiels
figés lévolution des techniques de génétique
et de neuroimagerie participe à la modification
de notre regard sur les traumatismes psychiques
et leurs possibilités thérapeutiques. Les
conclusions des études scientifiques
sintéressant à linteraction gènes ?
environnement ne sont pas étrangères à la
subjectivité la subjectivité du chercheur qui
établit un protocole fait écho à la subjectivité
du patient qui développe un état de stress
post-traumatique. Nétant pas simplement
universel comme une réaction biologique à un
stress pour au contraire sattacher au singulier
et aux circonstances sociales, le traumatisme
individuel du patient et sa théorisation par le
clinicien-chercheur rejoignent la subjectivité de
lun comme de lautre, via la subjectivité de
lépoque à laquelle ils appartiennent.
62Les psychosesNon dissociatives (modèle de la
paranoïa)Dissociatives (modèle de la
schizophrénie)
63Caractériser un délire
- Mécanismes
- Intuitif
- Interprétatif
- Illusions
- Hallucinatoire
- Thèmes
- Persécution
- Mégalomaniaque
- Mystique
- Messianique
- De Filiation
- Systématisation Secteur ou Réseau
- Conviction totale ou partielle, accès à
lautocritique ou à celle dautrui - Participation affective émotionnelle et
thymique - Evolution aiguë ou chronique
64Psychoses non dissociatives
65Les psychoses paranoïaquesDélires
monothématiques
- Délires passionnels
- Développement en secteur à partir dune idée
prévalente - Interprétations circonscrites et secondaires
- Délires dinterprétation
- Enrichissement progressif des interprétations en
réseau - Idée directrice en arrière plan
- Délire des sensitifs
- Personnalité sensitive
- Délire en secteur
- Hyposthénique et dépressogène
66Délires passionnels
- Trois délires passionnels
- De revendication
- Érotomaniaque
- De Jalousie
- Postulat de base conviction délirante
- Centration sur un thème prévalent, obsédant,
localisé à un fait déterminé - Une perte
- Un dommage
- Une théorie abstraite
- Revendication affective ou matérielle
- Comportements pathologiques secondaires au délire
- Participation émotionnelle, affective et thymique
intense
67Délires de revendication
- Délires monothématiques interprétatifs basés sur
la conviction dun préjudice subi - Sentiment de persécution initial
- Réponse hypersthénique avec dépôts de plaintes,
volonté de procès - Lagressivité et la quérulence ont pour objet de
faire triompher la vérité, réparer un préjudice
et punir le responsable - Quérulent processif conviction de spoliation
- Multiplication de procès en appel, refus de toute
conciliation - Suspicion de la corruption des juges et de la
mauvaise foi des témoins - Inventeur méconnu
- Convaincu davoir réalisé une grande découverte
mais que personne ne veut reconnaitre - Idéaliste passionné idéologie mystique, sociale
ou politique - Fondations dassociations, rédactions de
pamphlets - Prosélytisme infatigable avec volonté de
transmission de leur foi - Filiation conviction dune ascendance
aristocratique ou princière - Sinistrose
- Secondairement à un accident de travail ou un
accident de la voie publique - Réclamation acharnée dune pension, dune
majoration du taux dinvalidité - Multiplication de demandes de contre-expertise
- Hypochondriaque persécuteur
- Secondairement à des soins médicaux jugés
insatisfaisants
68LErotomanieG.G. De Clérambault
- Lérotomanie se développe en trois stades
chronologiques - 1) Espoir phase la plus longue
- Interventions et poursuites incessantes de
lobjet (visites, lettres, cadeaux, appels
téléphoniques) - Si lobjet ne répond nullement aux avances, cest
sa discrétion ou son mariage qui len empêche - Tout refus de communiquer de lobjet est
interprété comme une preuve damour
supplémentaire - 2) Découragement puis dépit ressentiment
toutefois non dénué despoir - 3) Rancune explosion dinvectives, de
chantages, de menaces - 4) Risque de passage à lacte hétéroagressif
- Prédominance chez la femme seule de 40-55 ans
- Conviction, illusion délirante dêtre aimé
par une personne de situation sociale
classiquement élevée et ayant une certaine
notoriété - Mécanisme initialement passionnel puis
association à des interprétations (et dautres
mécanismes possibles) - Conviction que le tiers signifie son amour
- Toute vie idéo-affective se subordonne à
lextension de lactivité délirante - Labsence de réponse et de réciprocité de lobjet
alimente la passion délirante
69Délire de Jalousie
- Début insidieux avec installation dune idée fixe
secondairement confortée par de multiples
interprétations - 1) Suspicion dinfidélité du conjoint
- 2) Conviction dinfidélité
- Doute dêtre tromper présent en permanence
- Sentiment de frustration et de dépossession
impliquant des comportements denquêtes, de
filatures, dinterrogation des proches - Mécanismes interprétatifs et illusions mnésiques
- Les coïncidences deviennent des preuves
irréfutables - Les impossibilités matérielles sont niées
- Le délit imaginé devient une certitude
inébranlable - Consommations alcooliques comme facteur aggravant
- Evolution émaillée dexacerbations
hétéro-agressives contre le conjoint et/ou le
rival, ponctuées de phases daccalmie avec
effondrement dépressif. - Le conjoint peut parfois
- Se résigner à avouer une fausse tromperie
pour espérer un soulagement
70Délire dinterprétation Folie raisonnante de
Sérieux et Capgras, 1909
- Tout fait sens avec signification personnelle
péjorative - Elaboration dinterprétation en un système
cohérent parfois partagé (Folie à deux) - Indices dhostilité et témoignages malveillants
- Impression de provocations multiples de la part
dautrui - Les mimiques et gestes dautrui sont affectés
dintentionnalité - Le langage dautrui est truffé dallusions
perfides, de dénonciations subtiles et de
sous-entendus - Fausseté du jugement en raison dinductions et de
déductions erronées - Thèmes
- Persécution, préjudice et malveillance
- Mégalomanie souvent secondaire à la persécution
- Idées de référence
- Développement du délire en réseau
71Délire de relation des sensitifsKretschmer
- Personnalité antérieure sensitive avec
- Sujet inhibé, scrupuleux avec impression de
vulnérabilité - Intériorisation des conflits
- Ambition sociale limitée
- Sexualité inhibée
- Surgissement dun délire relationnel
secondairement à un évènement, une situation de
conflit social - Conflits professionnels, humiliation, frustration
- Conflits familiaux
- Idées de persécution impression dhostilité,
dallusions péjoratives, de rejet, de bouc
émissaire - Exacerbation secondaire de la susceptibilité, de
lhyperesthésie des relations à autrui - Idées de références
- Impressions de brimades et de vexations
- Allusions péjoratives et malveillantes émanant de
lentourage - Pas de revendication mais une résignation
dépressive - Hyposthénie Psychasthénie
72Psychose hallucinatoire chroniqueBallet, 1912
- Entité clinique francophone
- Basée sur un syndrome d'automatisme mental
- Femme de la quarantaine
- Apparition brutale d'un épisode délirant
hallucinatoire avec automatisme mental et
thématique d'influence
73Psychose hallucinatoire chronique (2)
- Automatisme mental
- Perte de contrôle de la vie psychique
- Écho (pensée doublée, répercutée), anticipation
de la pensée, de l'écriture, de la lecture - Impression de vol, de devinement de la pensée
plus rien nest à moi - Commentaire, critique et énonciation des actes
- Syndrome dinfluence
- Soumission aux ordres et commantaires qui
imposent idées, choix et actes - Délire chronique
- Thématique
- Persécution avec persécuteurs de désignation
imprécise - Influence
- Mécanisme
- Hallucination
- Auditive voix à contenu injurieux, accusateur
ou menaçant garce, assassin, on va te tuer - très sensorialisé et
localisé (provenance du plafond, de conduties
deau) - tonalité reconnaissable (voix dhomme, voix
de la concierge) - Acoustico-verbale
- Olfactive odeurs de gaz, cacosmies
- Cenesthésique génital, sensation de courant
électrique, de coït à distance consenti ou
imposé, orgasmique ou douloureux
74Psychose hallucinatoire chronique (3)
- Conviction délirante
- Dialogue avec les voix
- Attitudes d'écoute
- Bouchage des oreilles
- Suicide secondaire à une injonction
hallucinatoire - Sectorisation du délire qui respecte en partie le
jugement, la vie affective et sociale possible
enkystement autour dun noyant délirant discret. - Sous traitement dans certains cas, le patient
peut plaisanter avec ses voix, les ignorer, et
les trouver finalement bienveillantes tu es la
plus belle maintenant... .
75Paraphrénie le délirant fantastique a son
esprit dans les cieux, mais les pieds sur la
terre H. Ey
- Mécanisme
- Imaginaire la pensée magique et la fabulation
- Production imaginative et idéique luxuriante
- Parfois des expériences hallucinatoires
- Thèmes
- Fantastique
- Mégalomaniaque
- Création surréaliste où le sujet occupe le centre
- Fiction poétique et romanesque avec création de
faux évènements et de faux souvenirs que le sujet
se raconte à lui-même - Structure sectorisée
- Paraphrénie confabulante
- Créations imaginaires affabulées
- Idées de grandeur gravitant souvent autour dune
thématique de filiation - La fabulation senrichi du réel, saliment de
conversations et de lectures, transfigure les
éléments. - Paraphrénie fantastique
- Production luxuriante prodigieuse
- Participation affective
- Intense avec exhaltation voire euphorie
- Pas de troubles du comportement toutefois
76SchizophréniesBleuler, 1906(Daprès les
description de la démence précoce de Kraepelin,
1896)
- Die Spaltung, traduit en français par la
dissociation est lélément cardinal du
diagnostic - Dissociation intrapsychique
- Perte de lenchaînement des idées
- Troubles du langage, barrages
- Dissociation du Moi davec le monde extérieur
autisme - Des symptômes secondaires peuvent être présents
- Délire
- Hallucinations
- Catatonie
- Décompensations dépressives ou maniaques
- Troubles du jugement et du raisonnement
- Apragmatisme
77La dissociation schizophrénique
- Présente au niveau de toutes les dimensions de la
vie psychique (intellectuelle, affective et
comportementale), lesquelles ne sont plus reliées
harmonieusement. spaltung Bleuler. - Evolution fréquemment démentielle du trouble sans
traitement. dementia praecox Kraepelin.
78Discordance dissociation comportementale
- Ambivalence
- Affective rire/colère, fusion/séparation,
désir/rejet - De la volonté souhaite sortir de lhôpital mais
reste - Intellectuelle je suis le fils de ma mère,
mais je ne suis pas son fils - Bizarrerie
- Impénétrabilité du discours
- Discours énigmatique, hermétique
- Détachement du réel
79Epidémiologie
- Prévalence 1 de la population générale
- Début des troubles entre 15 et 25 ans
- Donc cest un problème très fréquent et 10 des
français auraient un ami ou un parent proche
atteint de ce trouble.
80Etiologie Multifactorielle
- Facteurs génétiques nécessaires mais pas
suffisants - 50 de risque chez les jumeaux homozygotes
- 10 si parent du premier degré (père, frère)
- 4 si parent du deuxième degré (oncle, cousin)
- Facteurs de stress précipitants
- Rôle de certaines infections (HSV, toxoplasmose)
- Stress psycho-social
- Facteur de régulation de système neurobiologique
dopaminergique, sérotoninergique et
noradrénergique
81Modèle neuro-développemental
82Diagnostic
- Présence dun syndrome dissociatif, avec ou sans
syndrome délirant - Détérioration du fonctionnement antérieur
- Evolution constante du trouble sur 6 mois
- Absence de trouble somatique ou de prise de
toxique expliquant les troubles psychotiques - Début brutal ou progressif
83Mode dentrée progressif dans une psychose
84Début brutal
- Dans la moitié des cas
- Tableau clinique de Bouffée Délirante Aiguë
- Etat confusionnel, incohérence idéo verbale
- Trouble des conduites et acte médico-légal
- Crise clastique / agression
- Automutilation
- Fugue ou voyage pathologique
- Etat thymique atypique
- Dépression atypique avec froideur des affects
85Début Progressif
- Rupture progressive avec une bonne adaptation
antérieure (sociale, familiale) - Affaiblissement physique et psychique
- Clinophilie, incurie, apragmatisme
- Diminution du rendement intellectuel, désintérêt
- Modification de la personnalité
- Froideur des affects, ambivalence affective,
détachement - Attrait pour le mysticisme, lésotérisme, les
sectes - Troubles des conduites alimentaires, sexuelles,
toxicomaniaques
86Phase détat
- Syndrome dissociatif avec
- Dissociation psychique
- Dissociation affective
- Dissociation comportementale, encore appelée
discordance - Délire paranoïde
- Autisme
- Les différentes sphères de la vie psychique ne
sont plus reliées entre elles et vivent pour leur
propre compte, sans cohérence densemble, avec
rupture de lunité psychique.
87Discordance
- Ambivalence (association didées opposées)
- Affective associant amour/haine ou rire/colère
- Intellectuelle avec une idée et son contraire
dans la même phrase - De la volonté
- Bizarrerie avec idées étranges ou insolites
- Impénétrabilité du discours, de la vie du patient
- Détachement du réel
- Perte de contact avec la réalité
- Enfermement solitaire dans le délire
88Dissociation Psychique
- Trouble des fonctions élémentaires
- Trouble du cours de la pensée
- Trouble du langage
- Altération du système logique
89Dissociation PsychiqueTrouble des fonctions
élémentaires
- Hyperstimulation du patient par les perceptions
extérieures - Ne pouvant pas faire un traitement de
linformation correcte (faire le tri) - Distractivité aux stimuli externes et internes
90Dissociation PsychiqueTrouble du cours de la
pensée
- Flou de la pensée et incohérence du discours
secondaires à un relâchement des associations
idéiques - La pensée est discontinue
- Altération du débit idéique
- Barrages suspension brutale du discours
- Fading le discours se ralentit pour devenir
inaudible puis reprend son cours normal
91Dissociation PsychiqueTrouble du langage
- Latence des réponses, altération de lintonation,
de larticulation - Modification du rythme de la voix (prosodie)
- Mutisme
- Réponse à côté
- Néologismes Création de nouveaux mots
- Paralogismes Modification de sens du mot
- Schizophasie Création par le patient dun
néo-langage incompréhensible
92Dissociation PsychiqueAltération du système
logique
- La logique du patient est inadéquate, illogique
ou pseudo-logique. - Accession à une pensée magique.
- Rationalisme morbide qui correspond au
raisonnement propre du patient pseudo-scientifique
et pseudo-logique pour expliquer certains faits
ou certaines idées à son entourage.
93Dissociation affective
- Indifférence affective ou athymormie
- Froideur du contact
- Négativisme psychomoteur
- Réactions émotionnelles brutales
- Intolérance à la frustration
- Parathymie expression soudaine dangoisse ou de
désespoir - Ambivalence affective importante avec expressions
de sentiments et de pulsions contraires
simultanément. - Régression narcissique, auto-centrage.
94Dissociation Comportementale
- Bizarrerie
- Attitude et gestuelle maladroites et surchargées,
maniérisme - Syndrome catatonique
- Négativisme psychomoteur (clinophilie, refus
alimentaire, mutisme) - Catalepsie (maintien des attitudes imposées)
- Inertie (suspension des gestes et des activités)
- Stéréotypies verbales
- Parakinésies (stéréotypies gestuelles, échomimie,
échopraxie) - Impulsions motrices (actes auto ou hétéro
agressifs) - Ambivalence aboulie, apragmatisme, sourires
immotivés.
95Délire Paranoïde
- Le délire fait apparaître lillogisme de la
pensée et est vécu - Dans un état deuphorie
- sentiment de toute puissance
- Dans une atmosphère dangoisse
- sentiment de menace
- Le délire est non structuré et non systématisé.
96Le Délire
- Mécanismes polymorphes
- Hallucinations acoustico-verbales
- Hallucination intrapsychiques (voix)
- Hallucinations visuelles et cenesthésiques
- Polythématique
- Idées de transformations corporelles avec
dysmorphophobie, négation dorgane et
morcellement du corps. - Dépersonnalisation
- Trouble de la conscience de soi
- Vécu de dédoublement
- Sensation de séparation corps, psyché et
enveloppe corporelle. - Déréalisation avec impression détrangeté de
lenvironnement - Adhésion totale au délire avec absence de
critique et conviction
97Des césures nettes entre les névroses et les
psychoses ?
98Entre névroses et psychosesDes questions de
recherche
- Le psychose hystérique existe-t-elle ?
- Le trouble de la personnalité borderline létat
limite de Bergeret ? - La place de la structure perverse ?
- La structure psychosomatique ?
- La structure psychotraumatique ?
- Notion de pôle dorganisation ?
- Notion de structure cérébrale ?
- Notion de passage dune structure à lautre ?
99- Le diagnostic de psychose
- Des structures au DSM
- Discussions des études psychométriques
- Retour à la clinique
100Le diagnostic de psychose
- Comment fait-on un diagnostic de psychose, voire
de schizophrénie ? - Discussion des modèles
- Modèle inférentiel
- Modèle perceptif
- Nouvelles techniques
- Au-delà dune description ou dune explication
- Létude scientifique de la pose dun diagnostic
- Retour sur les études princeps de Gauron,
Dickinson, Sandifer et Kende