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Quatri

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Quatri me tape: l nonciation R flexions tir es de : D. MAINGUENEAU, L Enonciation en linguistique fran aise, Paris, Hachette, 1999. – PowerPoint PPT presentation

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Title: Quatri


1
Quatrième étape lénonciation
  • Réflexions tirées de D. MAINGUENEAU,
    LEnonciation en linguistique française, Paris,
    Hachette, 1999.

2
Enonciation et énoncé
  • Létude de lénonciation examine la  conversion
    de la langue en discours par lénonciateur (p.
    10). Dans les théories de lénonciation, le terme
    discours sert à  rapporter lénoncé à lacte
    dénonciation qui le supporte  (p. 10).
  • Enonciation   acte individuel dutilisation de
    la langue  (p. 9)
  • Enoncé   objet linguistique résultant de cette
    utilisation  (p. 9)
  • Distinction entre énoncé-type et
    énoncé-occurrence (lénoncé émis par telles
    personnes en telles situations).

3
Les embrayeurs
  • Embrayeurs   classes déléments linguistiques
    présents dans lénoncé qui ont pour rôle de
     réfléchir  son énonciation, dintégrer
    certains aspects du contexte énonciatif  (p. 11)
    Les embrayeurs ont une signification linguistique
    générale et stable, mais le référent change selon
    les conditions dénonciation. Les embrayeurs
    sont, entre autres, les pronoms personnels et les
    localisation spatio-temporelles. Les embrayeurs
    articulent le monde des signes avec le monde des
    choses.

4
Manifestations de lénonciation dans le discours
  • Les trois grands domaines linguistiques par
    lesquels se manifeste la problématique de
    lénonciation sont 
  • personnes et déictiques
  • les  temps  de lindicatif
  • le discours rapporté

5
Personnes et déictiques les personnes
  • Je /tu embrayeurs, opérateurs de conversion de
    la langue en discours. Je et tu sont les
    coénonciateurs (Culioli)
  • Nous et vous ne sont pas tant des pluriels que
    des  personnes amplifiées , car nous je je
    / je tu / je il  vous tu tu / tu il
  • Les adjectifs et pronoms possessifs de 1ère et
    2ème personne sont aussi des embrayeurs.

6
Personnes et déictiques les personnes
  • Il non-personne (Benveniste)  ce pronom
    renvoie à un univers extérieur à celui des
    personnes de léchange linguistique. Il tire son
    référent non pas du contexte situationnel, mais
    du contexte linguistique (ou co-texte).

7
Personnes et déictiques les personnes
  • Cas particuliers 
  • tu générique qui remplace le on (sujet universel)
     Avec cette auto tu te sens un autre homme 
  • datif éthique   Les prix te montent à une
    allure folle depuis deux ans !  (lallocutaire
    individualisé se trouve intégré dans lénoncé à
    titre de témoin fictif, mais sans jouer aucun
    rôle dans le procès)
  • on indéfini désigne un sujet humain indéterminé
    et neutralise genre et nombre   En France, on
    est individualiste 
  • on est un embrayeur quand il remplace nous
     Demain, on va à la plage 
  • on  est une forme de compromis entre 2e personne
    et non-personne quand il est employé à la place
    du tu / vous   On a mangé sa sousoupe ? ,
     Comment va-t-on ce matin ?  présupposent que
    linterlocuteur ne peut pas répondre ou quon
    nattend pas une réponse (par ex. si la question
    est ironique).

8
Personnes et déictiques les personnes
  • La langue utilise lalternance tu/vous afin
    dexprimer les inégalités entre énonciateur et
    coénonciateur. Les implications de ces pronoms
    changent selon le contexte
  • Le tu peut exprimer la subordination du
    coénonciateur, mais aussi la connivence et
    lappartenance au groupe
  • Le vous peut exprimer la tenue à distance ou le
    respect.

9
Personnes et déictiques les déictiques
  • Leur fonction est d inscrire les
    énoncés-occurrences dans lespace et le temps par
    rapport au point de repère que constitue
    lénonciateur  (p. 33).
  • On distingue les déictiques spatiaux (pronoms et
    adjectifs démonstratifs, présentatifs voici et
    voilà, et adverbes) des déictiques temporels,
    dont le système est beaucoup plus complexe.

10
Les déictiques temporels
  • Pour les déictiques temporel, le repère R
    coïncide avec le moment de lénonciation (ME).
  • Ils se présentent sous deux formes  les éléments
    adverbiaux ou syntagmes prépositionnels (demain,
    la semaine prochaine, ) et les informations
    intégrées aux affixes des conjugaisons verbales,
    les  temps .

11
La visée temporelle
  • Elle peut être
  • itérative (répétition) exprime une idée de
    fréquence et ne se rattache pas au ME ( combien
    de fois ? )
  • ponctuelle (un point) on peut situer un
    événement par rapport au ME dans le passé, le
    futur ou le présent (hier, demain, lundi
    prochain, aujourdhui)  le présent fonctionne
    ici comme axe de symétrie. Il faut distinguer un
    passé et un futur différents du présent (hier,
    demain) et un passé et un futur coupés du présent
    (autrefois, un beau jour). Le  il était une
    fois  de contes coupe tout lien avec le présent,
    de même que  dans ce temps-là  de lEvangile
  • durative (une durée)  le temps est considéré
    comme sécoulant depuis une origine jusquà un
    repère (attitude rétrospective) ou à partir dun
    repère jusquà une limite postérieure (attitude
    prospective) .

12
Embrayeurs et typologies de discours
  • Temps, espace et sujet de lénoncé peuvent ou non
    coïncider avec ceux de lénonciation.
  • Une des différences principales entre oral et
    écrit consiste dans le fait que les embrayeurs ne
    soient pas immédiatement interprétables à
    lécrit. La même chose est vraie pour tout
    discours différé, même oral (par ex. les messages
    laissées sur un répondeur téléphonique).
  • Le discours épistolaire comporte une
    correspondance très précise entre les embrayeurs
    et le  paratexte  (je/tu/lieu/temps).

Coïncidence Non coïncidence
Temps  Je suis content de vous rencontrer   Jai été content de voir Françoise hier 
Lieu  Il pleut ici   Il pleut en Nouvelle Zélande 
Sujet  Je suis contente   Tu es content 
13
Les temps de lindicatif
  • Seul lindicatif peut situer lénoncé par rapport
    au ME et il est le seul mode verbal indépendant.
  • Les grammairiens ont aujourdhui tendance à
    situer le conditionnel à lintérieur de
    lindicatif.

14
Les temps de lindicatif
  • Le présent linguistique est le moment où le
    locuteur parle  à chaque nouvel énoncé il y a
    glissement du présent. Le passé et le futur se
    définissent comme antériorité et postériorité par
    rapport au présent, qui est la forme non-marquée.
  • Le passé et le futur ne sont pas pour autant
    symétriques par rapport au présent  dans de
    nombreuses langues il existe plusieurs formes de
    passé mais seulement des formes périphrastiques
    de futur. Cela parce que  les faits révolus ne
    sauraient posséder pour un énonciateur le même
    statut que ceux à venir, lesquels nexistent en
    fait que comme le terme dune tension de
    lénonciateur à partir de son présent  (p. 60).

15
Aspect et mode de procès
  • Laspect, élément véhiculé par les temps verbaux,
    est une catégorie grammaticale qui exprime la
    manière dont on envisage le déroulement du
    procès. Laspect au sens strict est contenu dans
    le verbe, alors quil existe dautres phénomènes
    aspectuels exprimés par divers marqueurs
    linguistiques. Les catégories aspectuelles
    proprement dites en français opposent
    perfectivité/imperfectivité et accompli/inaccompli
    .
  • Il faut distinguer laspect du mode de procès 
    trait sémantique du verbe (catégorie lexicale),
    structuré par opposition, comme par exemple 
    itératif/unique (sautiller/sauter) 
    inchoatif/non-inchoatif (jaunir, assouplir) 
    ponctuel/duratif (fermer/pleuvoir) 
    conclusif/non-conclusif (mourir/habiter).
    Lidentification du mode de procès suppose la
    prise e compte de tout le syntagme verbal 
    ramasser un champignon / ramasser des
    champignons.

16
Perfectif/imperfectif
  • Laspect perfectif  présente le procès comme un
    tout indivisible, saisi  du dehors  dans toutes
    les phases de son déroulement, comme une sorte de
     point  apparu à un moment déterminé (il
    écrivit)  alors que laspect imperfectif
     saisit le procès  de lintérieur  dans son
    déroulement, sans prendre an compte son début et
    sa fin (il écrivait) (p. 67).

17
Perfectivité/imperfectivité et les temps des
verbes français
Temps Perfectif Imperfectif
Présent Les performatifs ( je le prédis ) Naturel
Passé Passé simple (récit) Passé composé (discours) imparfait
Futur Naturel Compatible (par exemple   pendant quil dormira )
18
Périphrases verbales et aspect
  • Les périphrases verbales (PV) ont le rôle de
     caractériser les différentes phases du
    déroulement dun procès (antériorité, début,
    accomplissement, fin, postérité)  (p. 68). Il en
    existe deux catégories 
  • périphrases aspectuelles au sens strict, qui
    servent  à spécifier un changement dans le
    déroulement dun procès  (commencer, se mettre
    à, continuer à, etc.) 
  • aller, être en train de, venir de  elles ont un
    lien étroit avec la situation dénonciation, car
    elles concernent essentiellement la position du
    procès par rapport au moment dénonciation ou à
    un autre repère.

19
Accompli/inaccompli et les temps des verbes
français
  • Lopposition entre formes simples et formes
    composées exprime
  • lopposition inaccompli (le procès se réalise au
    moment indiqué par lénonciation) /accompli (le
    procès est antérieur au moment indiqué par
    lénonciation)
  • lantériorité par rapport à la forme simple
    correspondante.

20
Temps verbaux et discours/récit
  • Selon les travaux de Benveniste, lindicatif
    fonctionne sur deux plans différents  celui du
    discours (rapporté à linstance dénonciation) et
    celui du récit (totalement coupé de linstance
    dénonciation). Par exemple, le passé composé
    serait un temps du discours et le passé simple un
    temps du récit.
  •  Appartiennent au discours les énoncés oraux ou
    écrits référés à linstance dénonciation,
    cest-à-dire comportant des embrayeurs.
    Appartiennent au récit des énoncés, presque
    toujours écrits, qui ne contiennent aucune
    référence à linstance dénonciation, sont
    dépourvus dembrayeurs   ils ne sont donc
    compatibles quavec la non-personne  (p. 75). Le
    lien par rapport à lénonciateur et à son monde
    est envisagé comme très différent dans les deux
    cas. Le récit a une modalisation 0.

21
Temps du discours et temps du récit
Temps du discours Temps du récit
Passé composé/imparfait (complémentarité aspectuelle) ? présent (temps de base) ? futurs (simples et périphrastiques) Passé simple / imparfait ? futur prospectif (aller/devoir à limparfait infinitif)
22
Quelques remarques sur le futur
  • Le futur est incompatible avec la perspective du
    récit, car il ne peut exister que comme
    anticipation ce que Saint Augustin appelle le
     futur du présent .  Pour les formes du
    futur, lessentiel cest la tension qui sétablit
    entre lactualité de lénonciateur et la
    réalisation de lévénement que son énoncé
    supporte  (Maingueneau 1999  100).
  • Il sensuit donc que les valeurs modales font
    partie de plein droit du fonctionnement normal du
    futur. Ces valeurs modales sexpriment par le
    biais de deux phénomènes   les modalités
    logiques, la façon dont le locuteur situe la
    réalisation de son énoncé par rapport au
    catégories du certain, du probable et  la
    force illocutoire affectée aux énoncés 
    (Maingueneau 1999  101).

23
Passé simple et je
  • Et la narration au PS à la première personne ? En
    utilisant le PS, lauteur confère à ce je  le
    statut dun je narratif distinct de son je
    dénonciation  (p. 78).
  • Le PS est utilisé pour tous les récits et non
    seulement ceux qui se déroulent dans le passé 
    par exemple, les romans de science-fiction qui
    sont censés se dérouler dans lavenir.
  • Souvent, récit et discours alternent dans un même
    texte.

24
Dicours et récit
  • Le récit est seulement une sous-classe dénoncé
    non-embrayé, alors que discours et énoncé embrayé
    coïncident.

25
Le discours rapporté
  • Les énoncés ne sont souvent pas  homogènes 
    comme on a tendance à les considérer. Parfois, à
    lintérieur dun même discours, on perçoit le
     déjà-dit  et le  à-dire   il y a donc une
    pluralité de voix. On doit donc comprendre
    comment les énoncés peuvent être imbriqués les
    uns dans les autres.

26
Rapports entre discours citant et discours cité
  • Maingueneau modélise de la façon suivante les
    rapports entre discours citant (DCt) et discours
    cité (DCé) 
  •  - le discours direct (DD) préserve
    lindépendance du DCé à légard du DCt 
  • - le discours indirect (DI) enlève toute
    autonomie au DCé et le subordonne à lacte
    dénonciation du DCt 
  • - le discours indirect libre (DIL), surtout
    utilisé dans la langue écrite, et plus
    particulièrement dans la narration littéraire,
    associe dans des proportions variables les
    propriétés du DD et du DI à lintérieur dun type
    dénonciation original. 
  • - la polyphonie.

27
Le discours direct
  • DCt et DCé sont nettement séparés (par les
    guillemets à lécrit et des changement dans la
    voix à loral). Les embrayeurs des deux énoncés
    ont des références différentes et celles du DCé
    restent opaques si elles ne sont pas explicitées
    par le DCt
  • Exemple  Françoise ma dit hier chez moi 
     Je pars demain chez ma sœur 
  • Alors que  m ,  hier  et  moi  relèvent du
    contexte situationnel immédiat où le  je  qui
    parle est mon interlocuteur,  Je ,  demain 
    et  ma  se réfèrent à la situation de
    communication de mon interlocuteur avec Françoise
    qui sest produite la veille.
  • Le DD donne lillusion de lobjectivité, mais en
    réalité le message peut être déformé
    volontairement ou pas par lintonation ou un
    contexte particulier. Lemploi du DD peut aussi
    signifier le manque de volonté de lénonciateur 1
    dassumer les propos de lénonciateur 2 (prise de
    distance).

28
Le discours indirect
  • Ici, le DCé perd toute son autonomie et les
    embrayeurs se réfèrent à la situation de
    communication du DCt   Françoise ma dit hier
    chez moi quelle partait aujourdhui chez sa
    sœur .
  • Il y a la possibilité de rapporter le discours de
    E2 avec une plus ou moins grande liberté (par
    exemple de résumer), les possibilités de
    manipulation sont beaucoup plus grandes.

29
Les verbes introducteurs
  • DD à lécrit, les guillemets sont souvent
    accompagnés dun verbe introducteur (dire,
    parler, etc.) alors quà loral ces verbes sont
    quasiment obligatoires (kimdi du discours
    populaire, etc.). Certains verbes sont
    utilisables seulement au DD (soupirer).
  • DI  le verbe introducteur est suivi dune
    complétive objet.

30
Les verbes introducteurs
  • Ces verbes, appelés verbes de communications (car
    ils affirment quun acte de communication a été
    accompli) fournissent aussi dautres informations
    sur les modalités de cet acte 
  • vérité/fausseté  prétendre, révéler 
  • chronologie discursive  répondre, répliquer,
    conclure, etc.
  • force illocutoire  supplier, ordonner,
    promettre, etc. 
  • typologie de discours  raconter, démontrer,
    etc. 
  • mode de réalisation phonique de lénoncé  crier,
    chuchoter, etc.
  • Le verbe dire est probablement le seul verbe
    neutre parmi les verbes introducteurs.

31
Passage entre DD et DI
  • Le DD et le DI sont indépendants, cest-à-dire
    que lun ne précède pas lautre et il nest pas
    possible de passer de lun à lautre de façon
    mécanique.

32
DD ? DI 
  • On ne peut pas mettre au DI un énoncé en langue
    étrangère   Il ma dit   Mi chiamo Franco  
    ?  Il ma dit que . 
  • Si on passe du DD au DI, les éléments expressifs
    sont attribués au DCt et non pas au DCé   Il
    ma dit   Cet animal de Martin a encore frappé
    Jean   ?  Il ma dit que cet animal de Martin
    avait encore frappé Jean 
  • Les modalités interrogative, exclamative,
    impérative ne peuvent être transposées au DI 
     Il ma dit  Va-t-en !  ?  Il ma dit de men
    aller . Le caractère impératif reste dans le
    sens mais disparaît de la forme, la frase ne
    constitue pas un acte impératif.
  • Tous ces phénomènes sont dus au fait que le DI
    fait disparaître lénonciateur du DCé.

33
DD ? DI
  • En effet, dans le passage DD ? DI, il y a un
    passage dun système de repères centrés autour de
    lénonciateur du DCé au système centré autour de
    lénonciateur du DCt. Le DCé perd donc son
    autonomie. Quarrive-t-il aux embrayeurs ?
  • les personnes le DCt domine, car toutes les
    personnes du DCé qui ne sont pas présentes dans
    le DCt sont converties en non-personnes.
  • les déictiques si les situations dénonciation
    du DCt et du DCé coïncident au moins
    partiellement, ils restent inchangés. Autrement
    il y a modification par rapport au système de
    lénonciateur du DCt.
  • les temps les verbes du DCé dépendent de ceux
    du DCt et non pas de la temporalité réelle.

34
DI ? DD 
  • il existe des verbes qui ne peuvent pas
    introduire le DD  interroger, prétendre, etc.
  • dans le DI il existe une ambiguïté entre
    linvariance de re et linvariance de dicto, à
    savoir si linvariant est le référent ou les mots
    qui expriment ce référent. Par exemple   Marie
    admet quelle a déjà rencontré Charles  peut
    reformuler  Marie admet quelle a déjà rencontré
    un homme dont elle ignore le nom, mais que
    lénonciateur du DCt reconnaît comme Charles 
    (invariance de re) ou bien  Marie admet quelle
    a déjà rencontré un homme quelle sait être
    Charles  (invariance de dicto). Il est donc
    parfois impossible retrouver le DD dans le DI.

35
Le résumé avec citation
  •  résumé dénoncé qui intègre certains fragments
    de celui-ci, marqués par les guillemets et
    litalique  (p. 131). Il ny a donc pas de
    démarcation syntaxique entre DCé et DCt, mais
    seulement graphique.

36
La mise entre guillemets (MEG)
  • La mise entre guillemets (MEG) seffectue dans
    dautres situations, notamment
  • au niveau lexical pour signaler un néologisme, un
    mot étranger
  • lorsque lénonciateur veut établir une distance
    avec une expression, qu il refuse de lassumer
    parce quil lattribue à un autre
    énonciateur  (132). Cet autre énonciateur peut
    représenter les idées reçues dominantes, le
    discours dune couche sociale ou dune tendance
    politique, le discours dune discipline, etc.
  • Pour linterprétation correcte dune MEG, une
    connivence entre énonciateur du DCt et
    co-énonciateur (lecteur) est nécessaire.
  • La MEG possède une connotation autonymique 
    lénonciateur du DCt fait  à la fois usage et
    mention  (133) des mots du DCé.

37
Le discours indirect libre (DIL)
  • technique employée surtout dans la langue
    littéraire (même sil est présent à loral , où
    les éléments intonatifs jouent un rôle majeur)
    qui permet de cumuler les avantages de DD et DI 
    trace de lénociateur du DCé et point de vue
    extérieur du rapporteur sur le DCé.
  • Contrairement aux DD et DI, il ne comporte aucune
    marque formelle, ses frontières sont donc
    difficiles à établir. On peut identifier deux
    niveaux dénonciation 
  • celui du narrateur (E1)
  • celui des deux voix (E1 E2) dont on perçoit la
    discordance

38
Le DIL
  • Comment identifier le DIL 
  • il ne peut pas y avoir de je ni de tu qui ne
    correspondent pas à ceux relatifs à E1 
  • Marcel alla se confier à sa mère il fallait
    absolument qu'il épousât Albertine
  • il ne peut pas y avoir de subordination, ce qui
    en ferait un DI 
  • Elle ne comprit pas ma question. Elle maimait,
    elle en était certaine et non pas Elle ne
    comprit pas ma question. Elle me dit quelle
    maimait, quelle en était certaine

39
Le DIL
  • Le DIL est beaucoup plus souple que DD et DI  il
    peut ne pas être introduit par un élément
    spécifique et permet de construire des séquences
    transphrastiques (alors quavec DD et DI il
    faudrait répéter le verbe introducteurs ou
    dautres marques textuelles).

40
Discours direct libre (DDL)
  •  discours direct sans marque typographique ni
    élément introducteur 
  • Exemple  Marcel va trouver sa mère. Il faut
    absolument que j'épouse Albertine

41
La polyphonie
  • Pour rendre compte de la complexité de phénomènes
    ou lénonciateur (celui qui parle, E) nest pas
    lasserteur (celui qui prend en charge lénoncé,
    A), il convient de distinguer les deux (pour
    dautres théoriciens, tels que Rabatel, il
    sagirait du couple locuteur/énonciateur, dans
    Marges linguistiques, n.9).

42
Typologie des phénomènes polyphoniques
  • la reprise  un E qui reprend les propos dun
    autre E/A. Cela peut de faire ou non par lemploi
    du  conditionnel de reprise  (- Tu es
    paresseux ! - Moi, je serais paresseux ?). Cette
    forme est proche du  conditionnel
    journalistique  
  • puisque, qui attribue la responsabilité de
    lénonciation à un asserteur A distinct de E -
     Puisque tu ne laime pas, il faudrait que tu le
    lui dise !  
  • lénonciation proverbiale   lorsque quelquun
    dit un proverbe, par exemple Tel père, tel fils,
    il accomplit un acte de discours singulier  il
    pose une assertion quil donne pour validée par
    une entité au contours indéfinis, la  sagesse
    des nations , il présente son dire comme lécho
    dun nombre illimité dénonciations
    antérieures  
  • lironie   caractère autodestructeur de
    lénonciation ironique, dans laquelle celui qui
    parle invalide cela même quil est en train de
    dire    lénonciateur produit un énoncé dont
    il attribue la responsabilité à un asserteur
    distinct de lui et ce sont divers indices (la
    situation, lintonation, une mimique appropriée)
    qui permettent à lallocutaire de percevoir le
    désinvestissement de lénonciateur  
     lénonciateur ne prend rien en charge, il
    montre dans son dire un asserteur pour mieux le
    disqualifier .

43
Cinquième étape quelques concepts-clé
(Maingueneau 2005)
44
Analyser les textes de communicationMaingueneau
1998
  • Linterprétation dun énoncé se base sur trois
    sources dinformation 
  • lenvironnement physique de lénonciation, ou
    contexte situationnel 
  • Le cotexte,  séquences verbales qui se trouvent
    placés avant ou après lunité à interpréter  (p.
    12)
  • Les savoirs antérieurs à lénonciation.

45
Lois du discours ou maximes conversationnelles
(Grice 1979)
  • un ensemble de normes que les interlocuteurs
    sont censés respecter dès quils participent à un
    acte de communication verbale
  • elles dépendent dune loi supérieure le
    principe de coopération

46
Les principales lois du discours
  • Loi de pertinence une énonciation doit être
    maximalement appropriée au contexte dans lequel
    elle intervient
  • Loi de sincérité
  • Loi dinformativité les énoncés doivent
    apporter des informations nouvelles au
    destinataire
  • Loi dexhaustivité linformation donnée doit
    être maximale (mais non excessive), eu égard à la
    situation
  • Loi de clarté
  • Loi déconomie
  • Etc.

47
Les faces (Goffmann 1967, Brown Levinson 1987)
  • Face negative (le territoire dun individu)
  • Face positive (façade sociale, image valorisante
    de soi.
  • Certains actes dénonciation menacent la face
    négative ou positive du locuteur ou de
    linterlocuteur
  • Excuse (face positive du locuteur)
  • Menace (face positive de linterlocuteur)
  • Promesse (face négative du locuteur)
  • Question indiscrète (face négative de
    linterlocuteur)

48
Les compétences
  • La compétence communicative ( aptitude à
    produire et à interpréter les énoncés de manière
    appropriée aux multiples situations de notre
    existence ) inclut
  • Compétence générique (maîtrise des genres de
    discours)
  • Compétence discursive (maîtrise des lois du
    discours)
  • Compétence linguistique
  • Compétence encyclopédique
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