Dynamiques des espaces de convergence au regard de deux rseaux de justice mondiale Sminaire du CRIDA

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Dynamiques des espaces de convergence au regard de deux rseaux de justice mondiale Sminaire du CRIDA

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(Projet de recherche soutenu par le ESRC: ' The Politics of Convergence Space in ... Les balbutiements d'une utopie contestataire l'heure de la mondialisation ' ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Dynamiques des espaces de convergence au regard de deux rseaux de justice mondiale Sminaire du CRIDA


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Dynamiques des espaces de convergence au regard
de deux réseaux de justice mondialeSéminaire du
CRIDAF, 24 juin 2006
  • Corinne Nativel
  • Department of Geographical and Earth Sciences,
    University of Glasgow, Scotland, UK.
  • (Projet de recherche soutenu par le ESRC  The
    Politics of Convergence Space in Global Justice
    Networks)

2
Un autre monde est-il possible? Les balbutiements
dune utopie contestataire à lheure de la
mondialisation
  • Les grands mouvements émancipateurs du XXe
    siècle, la social-démocratie et le communisme,
    semblent avoir épuisé leur force propulsive et
    perdu leur assise populaire. ... Le mouvement
    altermondialiste, même avec son aspect chaotique,
    pourrait bien être à l'origine d'une dynamique
    historique et devenir le mouvement d'émancipation
    du XXIe siècle. (Bernard Cassen, 2003)
  • Global civil society is so complex that it
    appears to our senses as an open-ended totality
    whose horizons are not fully knowable. Those who
    try to survey and summarise its contours have the
    feeling that they are blind geographers. (John
    Keane, 2003, p.175)

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Structure de lexposé
  • Lémergence du mouvement  altermondialiste 
    quelques rappels
  • Visibilité du mouvement dans les forums sociaux
    étude de cas de FSE de Londres 2004
  • Dun espace public transnational aux connections
    à travers lespace approches conceptuelles et
    théoriques du  mouvement des mouvements 
  • LAction mondiale des peuples (Peoples Global
    Action) un réseau planétaire décentralisé
  • ICEM un réseau planétaire institutionalisé
  • Conclusions

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1. Lémergence du mouvement altermondialiste
quelques rappels
  • 1.1 Rappel chronologique
  • Consensus quant à lévènement fondateur (et
    médiatisé) Seattle en novembre-décembre 1999
    ( génération Seattle ,  lavant et
    laprès-Seattle ) mise en échec de lOMC.
    Depuis, journées mondiales de mobilisation et
    contre-sommets lors des forums de Davos, du G8
    (Gênes, Evian, Gleneagles, Saint Pétersbourg,
    etc.)
  • Les prémisses
  • 1er janvier 1994 Rébellion zapatiste (Ezln-
    armée zapatiste de libération nationale) contre
    lALENA au Chiapas.
  • Années 1980 Rapports Nord/Sud, abolition de la
    dette du Tiers-monde (au Royaume-Uni par ex.
    manifestations diverses, à Berlin contre la
    réunion du FMI et de la Banque Mondiale en 1988
    Paris (1989) 60 000 personnes à Birmingham en
    juin 1998, Jubilee 2000 En France démantèlement
    du McDonald de Millau en août 1999, ).

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1.2 La nébuleuse altermondialiste
  • Caractérisée par une diversité des acteurs
  • Emergence dintellectuels militants engagés
    universitaires (Amory Starr, Walden Bello, David
    Graebher), journalistes (Naomi Klein, Miguel
    Benassayag, George Monbiot, Bernard Cassen),
    écrivains (Arundhati Roy, Starhawk),
    syndicalistes et hommes politiques (José Bové,
    George Galloway) ou acteurs de la société civile
    (Sous-commandant Marcos, Susan George).
  • Pas un seul leader mais de nombreux
    porte-paroles, profusion de voix, appels à la
    mobilisation (mais hélas souvent manque de
    distance qui permettrait une analyse
    approfondie).
  • Divers types de groupes contestataires ONG,
    mouvement sociaux, médias alternatifs, syndicats)
    et de causes défendues (mouvements ouvriers,
    écologistes, féministes, etc) convergent.
  • Différents positionnements vis-à-vis de
     lennemi  le capitalisme et les institutions
    qui le soutiennent (mis en lumière par A.
    Starr, M. Desai et Y. Said, H. Anheier et Katz)
    divers courants réformistes, isolationnistes (en
    faveur dune déglobalisation), les alternatifs,
    etc.
  • Action directe et désobéissance civile diverses
    tactiques doccupation de lespace (des  Black
    Blocs  aux  Pink Blocs  festifs)

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2) Les forums sociaux (FSM et FSE)
  • Rendez-vous réguliers depuis 2001 et à plusieurs
    échelles mondiale, européenne, locale.
  • FSM Porto Alegre (2001, 2002, 2003, 2005),
    Mumbai (2004), Caracas/Bamako/Karachi (2006)
    Kenya (2007) en moyenne 100 000 participants.
  • FSE Florence (2001, 40 000 participants),
    Paris/Saint Denis (2003, 60 000 participants),
    Londres (2004 50 000 participants), Athènes
    (2006 30 000 participants).
  • Extrait de la Charte des principes de Porto
    Alegre (2001)
  •  Le Forum social mondial est un espace de
    rencontre ouvert visant à approfondir la
    réflexion, le débat didées démocratique, la
    formulation de propositions, léchange en toute
    liberté dexpériences et larticulation en vue
    dactions efficaces, dinstances et de mouvements
    de la société civile qui sopposent au
    néolibéralisme et à la domination du monde par le
    capital et toute forme dimpérialisme, et qui
    semploient à bâtir une société planétaire axée
    sur lêtre humain .
  • Analyse des forums sociaux par ex. Jay Sen et
    alii (2004) World Social Forum Challenging
    Empires (New Delhi, Viveka) Eric Agrikoliansky
    et Isabelle Sommier (2005) Radiographie du
    mouvement altermondialiste (La Dispute). Ont axé
    leurs questionnements sur les tensions liées à la
    préparation de lévènement, à lorganisation des
    débats et programmes au sein des forums, aux
    profils, identités, parcours et formes
    dinvestissement dans le FSE des militants
    altermondialistes, etc.

7
Le FSE de Londres 2004
  • Date 15-17 octobre 2004
  • Alexandra Palace et Bloomsbury, Londres
  • 50 000 participants venus de 70 pays
  • 300 organisations officiellement inscrites
  • 2500 intervenants, 500 réunions, programme
    culturel incluant une centaine de films et autres
    performances
  • 600 journalistes
  • 500 bénévoles du réseau de traduction Babels

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  • A quoi servent les forums? Sont des portes
    dentrée  dans le mouvement, lieux de
    convergence, moments de partage, de dialogue
    servent à se (re)mobiliser, se (re)connecter, à
    (ré)insuffler de lespoir et des idées, à rendre
    visible le mouvement et à pérenniser un
    contre-pouvoir.
  • Critiques  cacophonie , manque de propositions
    concrètes et de débouchés politiques au-delà de
    la critique du capitalisme, absence de consensus,
    manque de visibilité du mouvement ouvrier
    uniquement représenté par des délégués faisant du
     tourisme  etc.
  • Lieu détermine la nature des débats Londres (la
    guerre en Irak a dominé les débats édition de
    mai 2006 à Athènes centrée sur la construction
    européenne et la réforme des institutions et
    services publics).

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3) Approches conceptuelles et théoriques du
mouvement des mouvements
  • Point de départ théories de laction collective
    et des mouvements sociaux (Alain Touraine,
    Charles Tilly) Concepts de  framing 
    répertoires daction, etc. analyse des nouveaux
    mouvements sociaux (NMS) mouvements
    écologistes, humanitaires, anti-guerre, les
     sans , etc. Analyses à léchelle nationale
    surtout.
  • Plus récemment, émergences dune littérature sur
     la mondialisation par le bas  ( globalisation
    from below ) et les mouvements sociaux
    transnationaux
  • Donatella Della Porta et Sidney Tarrow (2005)
    Transnational Protest and Global Activism (Rownan
    and Littlefield Publishers)
  • Joe Bandy et Jackie Smith (2005) Coalitions
    across Borders, Transnational Protest and the
    Neoliberal Order (Rowman and Littlefield).
  • ?  Identités tolérantes  (décloisonnement et
    intégration des revendications de lAutre pour
    faire cause commune) et  enracinement
    cosmopolite  (rooted cosmopolitanism) des
    acteurs (occupant souvent des emplois publics
    dans leur pays dorigine mais possédant une
    expérience significative des sociabilités
    internationales).
  • La société civile mondiale Kaldor (2003), Keane
    (2003), Callinicos (2003), Drainville (2004),
    Anheier et Katz (2005).
  • Les tenants de la multitude et de lempire Hardt
    et Negri (2000, 2004) qui mettent en exergue les
    principes de déterritorialisation, de décentrage
    et de  devenirs communs  formant de nouvelles
    subjectivités politiques.

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Approfondir les questionnements
  • Vision dénaturée de lespace géographique en
    dépit dune reconnaissance de la dimension
    transnationale le mouvement, les flux qui
    traversent les frontières sont-ils suffisants
    pour construire des sociabilités et solidarités
    internationales?
  • Vision tronquée de la nature du réseau en dépit
    de la reconnaissance de la diversité des acteurs,
    de lenchevêtrement et de la convergence des
    causes défendues la multiplicité des entités
    est-elle suffisante pour constituer des réseaux
    solidaires et durables à léchelle planétaire?
  • Vision encore limitée des pratiques et modes de
    fonctionnement du réseau en dépit dune
    reconnaissance de la multiplication de la
    communication et des échanges (notamment par le
    biais dInternet) que sait-on des contenus qui
    circulent et des ressources (locales et autres)
    sur lesquelles sappuient les acteurs?

11
 Refaire  de la sociologie pour mieux
comprendre les sociabilités qui font
 tenir ensemble les réseaux
  • Manuel Castells (1996, 1997, 1998)  The Rise of
    the Network Society 
  • ? from  spaces of places  to  spaces of
    flows 
  • John Urry (2004) shift from a heavy solid
    modernity to one that is light and liquid and
    where speed of movement of people, money, images
    and information is paramount.
  • Bruno Latour sociologie de la traduction /
    théorie de lActeur-réseau assemblages,
    associations, connecteurs, etc.
  • Michel Maffesoli sociologie des tribus, large
    part faite aux affects, à une vision hédoniste, à
    une liberté  interstitielle , à un monde
    phénoménal et  sensible  plutôt quun monde
     nouménal  à venir  génie du lieu  dans
    lequel le temps prend forme  Einsteinisation 
    du temps se contractant en espace (cf.
     Time/space compression  de David Harvey)
  • ? Tournant  Tardien  remplaçant les approches
    Durkheimienne et Weberienne.
  • De même, les géographes prônent le passage dune
    vision topographique à une vision topologique qui
    reconnaît limportance de ces affects, de ces
    flux et de ces liens interculturels Augustin
    Berque concepts de mediance et de reliance
    Doreen Massey  relationality  qui met en lien
    les territoires.

12
Objectifs de la recherche étude de deux réseaux
de justice mondiale (global justice networks)
  • Question 1 De quelles entités est constitué un
    réseau de justice et quelle place occupent-ils
    respectivement?
  • Question 2 Comment fonctionnent ces réseaux,
    quelles sont leurs stratégies et pratiques?
  • Question 3 Quel est le rôle des connecteurs,
    médiateurs,  passeurs  et pourvoyeurs
    dimaginaire ( imagineers )?
  • Question 4 Retrouve-t-on les mêmes pratiques au
    sein de réseaux différents? Quelles similitudes
    et variations entre des entités situées dans des
    pays industrialisés et des pays en voie de
    développement (Nord/Sud) mais aussi marquées par
    des traditions et cultures politiques
    différentes tradition marxiste révolutionnaire
    (lutte des classes) vs post-marxisme libertaire
    (prendre le pouvoir cest dabord se changer
    soi) mode de représentation et de participation
    pyramidal et hiérarchisé vs horizontal et
    décentralisé modernité vs postmodernité?

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Naissance de lAction mondiale des peuples
  • 1996 fondements dun réseau intercontinental de
    résistance à la mondialisation néolibérale dans
    le village de La Realidad (Mexique)
  •  Let it be a network of voices that resist the
    war Power wages on them.
  • A network of voices that not only speak, but also
    struggle for humanity and against neoliberalism.
  • A network that covers the five continents and
    helps to resist the death that Power promises
    us .
  • (Sous-commandant Marcos, première rencontre
    intercontinentale du 3 août 1996)
  • Février 1998 Déclaration marquant la création de
    lAMP lors dune réunion à Genève avec des
    participants issus de divers mouvements radicaux
    du Nord et du Sud. Depuis, lAMP est présente en
    Asie, Europe, Amérique du Nord et en Amérique
    Latine.

14
Principes de lAMP
  • 1. Un rejet très clair du féodalisme, du
    capitalisme, et de l'impérialisme, ainsi que de
    tous les accords commerciaux, institutions et
    gouvernements promoteurs d'une mondialisation
    destructrice
  • 2. Un rejet très clair de toutes formes et
    systèmes de domination et de discrimination dont
    (et de manière non exhaustive) le patriarcat, le
    racisme et le fondamentalisme religieux de toutes
    croyances. Nous reconnaissons la dignité entière
    de tous les êtres humains 
  • 3. Une attitude de confrontation, puisque nous ne
    pensons pas que le " lobbying " puisse avoir un
    impact majeur sur des organisations à tel point
    partiales et antidémocratiques, pour lesquelles
    le capital transnational est le seul facteur réel
    déterminant leur politique
  • 4. Un appel à l'action directe et à la
    désobéissance civile, au soutien aux luttes des
    mouvements sociaux, mettant en avant des formes
    de résistance qui maximisent le respect pour la
    vie et pour les droits des peuples opprimés,
    ainsi qu'à la construction d'alternatives locales
    au capitalisme mondial
  • 5. Une philosophie organisationnelle fondée sur
    la décentralisation et l'autonomie.

15
Notes from Nowhere (eds) (2003), Verso London.
http//artactivism.members.gn.apc.org/
  • 55 témoignages issus de 24 pays (Bolivie,
    Argentine, Thailande, etc.) et recueillis sur une
    période de 3 ans
  • Thèmes émergence, autonomie, carnaval,
    clandestinité, mobilité, etc.

16
4ème conférence européenne de lAMP
17
Étude de cas de PGA Asia
  • Regroupe divers mouvements
  • dindigènes et de sans-terre
  • Assembly of the Poor (AoP), Thailande
  • All Nepal Peasants Association( ANPA), Népal.
  • BKU (syndicat paysan indien), Inde.
  • NBA (Narmada Bachao Andolan), groupe de
    militants, Inde.
  • Karnatakan State Farmers Union (KRRS), Inde.
  • BKF (Bangladesh Krishok Federation), Bangladesh.
  • Kisani Sabha (mouvement féministe de sans terre),
    Bangladesh
  • Borneo Indigenous Peoples and Peasants Union
    (Panggau), Malaisie.
  • Présence de 5 militants
  • occidentaux ( rooted cosmopolitans )

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Principaux instruments et actions de PGA Asia
  • Caravanes pour faciliter les déplacements
  • Conférences
  • Utilisation dInternet (connections temporaires
    dans les villages)
  • Présence de 5 militants occidentaux (rooted
    cosmopolitans) qui jouent le rôle de médiateurs
    et utilisent leurs contacts pour trouver les
    fonds nécessaires à lorganisation de ces
    manifestations.

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Quelles interactions? Quelles contraintes?
  • Nature informelle du réseau permet de le quitter
    facilement en cas de conflits
  • Par exemple, la fédération des syndicats de
    paysans indonésiens (FSPI) a choisi de quitter
    lAMP pour rejoindre la branche Asie de Via
    Campesina.
  • Difficultés liées à labsence de structure
    permanente
  • PGA is a process but .. we need a
    communication point from where people can get
    information and use as a contact point. The
    network is too loose. We need an operational
    secretariat. Kisani Sabha is interested in
    coordinating a national PGA process in
    Bangladesh, but we need a tangible structure in
    Bangladesh for coordination, communication and
    contact. (entretien avec un militant de lAMP,
    Dhaka, Bangladesh, 2004).
  • Difficultés dappropriation et de participation
    des mouvements indigènes (déficit démocratique)
  • There is a real limitation to the capacity of
    grassroots movements to take ownership of the
    process. Movements do not know each other very
    well, and some SE Asia movements do not really
    know the PGA process at all. Thus participation
    is limited and language affects this too. Most
    movements are based on oral communication,
    whereas the PGA process is more literate and
    concept-based, thus it is difficult for
    grassroots movements to understand (entretien,
    Bangkok, Thailande, 2004).

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LICEM un exemple de fédération syndicale
internationale (FSI en anglais Global Union
Federation GUFs)
  • En 2006 10 FSI représentant divers secteurs
    dactivités. La plupart des FSI ont leurs siège
    social à Bruxelles ou à Genève.
  • Par exemple Education International, IMF
    (métallurgie), PSI (internationale des services
    publics) sont parmi les plus importantes avec
    plus de 20 millions de membres affiliés.
  • Les FSI sont regroupés au sein de la
    Confédération Internationale des Syndicats Libres
    (CISL) et du TUAC (OCDE).

21
Quest-ce que lICEM? International Federation
of Chemical, Energy, Mine and General Workers'
Unions (http//www.icem.org)
  • En français Fédération internationale des
    syndicats de travailleurs de la chimie, de
    l'énergie, des mines et des industries diverses.
  • L'ICEM est une fédération professionnelle
    mondiale de travailleurs qui se consacre à la
    promotion de la solidarité concrète. Elle fédère
    des organisations syndicales de tous les
    continents dans les secteurs qu'elle représente.
    Sa finalité est de devenir un syndicat à
    l'échelle du monde.
  • Origines née en 1995 de la fusion entre lICEF
    (chimie et énergie) et de la MIF (mines)
  • Nombre de membres 20 millions
  • Nombre dorganisations syndicales affiliées 403
  • Nombre de pays représentés 122

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 Unite and organise  Six principes
fondateurs (1995)
  • COMMITMENT The ICEM is committed to achieve
    positive and progressive change in the lives of
    working men and women, in their communities and
    in society at large.
  • SOLIDARITY Solidarity is not just proclaimed. It
    must be built, permanently consolidated and
    demonstrated in practice.
  • DEMOCRACY The legitimacy of the international
    trade union movement derives from its elected
    structures and the democratic nature of its
    decision-making. Policies of the ICEM are decided
    and owned by representative national and local
    trade unions and their members.
  • INFORMATION The ability to provide data on
    collective bargaining, wages, industry trends and
    corporate changes can help member organisations
    to improve the working and living conditions of
    their members. This is the ultimate objective of
    all the ICEM's information and research.
  • ORGANISING An organisation founded on
    deeply-held principles still needs to build the
    power to act on them. Acquiring know-how and the
    capacity to articulate clearly their needs and
    wants, building strong and sound organisations,
    and promoting and defending the rights and
    conditions of all workers are therefore vital to
    the empowerment of workers and their
    organisations.
  • EFFECTIVENESS ICEM's resources will remain
    limited, but the needs of its affiliates are
    immense. In allocating resources and carrying out
    activities, the ICEM will constantly seek to make
    the best possible use of its resources in order
    to achieve the best possible results.

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Principaux instruments et actions de lICEM
  • Secrétariat à Bruxelles avec bureaux régionaux
  • Congrès mondiaux (4e en 2007)
  • Mise en réseaux de représentants syndicaux
    (Goodyear, BASF, etc.)
  • Création et renforcement des organisations
    syndicales dans les pays où elles sont
    inexistantes ou faibles.
  • Négociation et suivi daccords mondiaux Global
    Framework Agreements - (codes de conduite
    auxquels se soumettent les multinationales
    Statoil, EDF, etc.)
  • Mise à la disposition d'informations et d'un
    soutien expert (Internet).

24
Étude de cas de 4 pays de lEU
  • Royaume-Uni 8 membres (AMICUS, CATU, GMB, GPMU,
    NACODS, PROSPECT, TGWU, USDAW)
  • France 7 membres (FO Métaux, Fédéchimie CGT
  • FO, FCE-CFDT, FILPAC/CGT, FO-Bois Bâtiment,
  • FNEM CGT-FO, UFM-CFDT)
  • Norvège 5 membres (EL IT, Fellesforbundet,
    NOPEF,
  • NAF, NKIF)
  • Allemagne 1 membre (IG-BCE)

25
Quelles interactions? Quelles contraintes?
  • Rapports de pouvoirs inégaux au sein du réseau
    (certains membres et pays  pèsent  plus que
    dautres) La chimie allemande (IGBCE) a plus de
    poids que les autres fédérations (relativement
     conservatrice , cherche conciliation avec les
    employeurs plutôt que laffrontement).
  • Manque de ressources (en particulier chez les
    français et les britanniques, plus de chez les
    norvégiens et les allemands liés aux modes de
    financements et de cotisations)
  • Manque de représentativité déficit démocratique
  • Cest une expérience que je vis aujourd'hui avec
    certaines décisions y compris dans des groupes
    qui relèvent de notre fédération comme TOTAL par
    exemple c'est qu'on ne nous demande rien. On ne
    demande pas lavis des syndicats, on ne demande
    pas lavis des fédérations. Il y a une structure
    comme lICEM ou lEMCEF ou tartempion qui
    rencontre le patron de BP ou TOTAL et puis qui
    signe des accords. Donc là je dis pour quoi
    faire si cest pas pour partager avec les
    travailleurs? (délégué international CGT,
    20/04/2005)
  • Difficultés de gestion du réseau (conflits
    internes)
  • - Conflits et difficultés de communication entre
    lICEM et la Fédération européenne (EMCEF)
  • - Fermeture en 2005 des bureaux régionaux (en
    Asie, Afrique, etc.) pour cause de détournements
    de fonds. Ont recentré les représentants sur
    Bruxelles donc déterritorialisation.
  • - Démission soudaine en 2005 du président
    australien (J. Maitland) de lICEM en raison dun
    désaccord
  • There were fundamental differences of views
    about how the ICEM should develop. And the next
    day he just walked out and he told Freddie Higgs
    one quarter of an hour before he was gonna do it.
    He told Freddie at quarter to nine and resigned
    at nine. So he opened the meeting, and then shut
    the meeting, came across, shook my hand and
    walked out and weve not seen him since. It was
    very dramatic, it was Shakespearian. I thought
    there was some substance in what he had to say.
    Theres a lot of internal rambling in GUFs.
    (délégué national du TGWU, membre de lICEM
    12/07/05)

26
  • Difficultés de communication entre les syndicats
    affiliés (langue, inter-culturalité) des
    clusters se forment entre les pays Nordiques et
    les britanniques dune part, et les pays latins
    (espagnols, français, belges) dautre part. Les
    français se plaignent du  tout anglais .
  •  Moi, jme suis engueulé avec certains copains
    suédois ou danois en disant en gros vous
  • memmerdez avec que langlais, que langlais, que
    langlais. Si vous voulez mettre 25 énarques
    autour
  • de la table, moi ça ne mintéresse pas 
    (représentant FO-Bâtiment, 21/06/2005).
  • Faire le lien entre les problèmes locaux
    (fermetures dusine, etc.) et les solidarités
    internationales (proximité/distance) pose un
    dilemme
  • Its monumentally difficult. Its easy to get
    somebody an international officer () Then what
    happens is somebody says to him why is he
    fucking about with Cuba when weve got members
    down in Darlington? Cant you get an officer to
    go down and see them? Theyre getting the sack in
    Darlington and hes bugging about in Cuba. So
    youre caught in a dilemma. (délégué national du
    TGWU, membre de lICEM 12/07/05)
  • That is the dilemma. International work is
    becoming more and more important for trade union
    movements and I think that our union has to be
    involved more and more in international work than
    we do today but when membership is declining, the
    ordinary member or shop steward says, The issue
    is here and now. Its in our plant. Its the
    Norwegian problems with the industry. It is here
    that we have to use the resources and the
    people. And to get the understanding of the
    bigger picture, and to see these things not as
    separate issues, I think its quite a challenge.
    (membre norvégien de lICEM, 16/08/05)
  • Degré dexposition aux effets pervers de la
    mondialisation détermine la motivation des
    membres syndiqués à prendre part au réseau (par
    exemple, le syndicat britannique dingénieurs
    PROSPECT a décidé de se désaffilier de lICEM).
  • Le cadre national (législation, politiques
    gouvernementales vis-à-vis des syndicats)
    constitue un levier/frein considérable. Par
    exemple, politiques du New Labour vues comme
    offrant un contexte favorable à lengagement des
    organisations syndicales britanniques.

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Conclusions
  • Les réseaux de justice mondiale fournissent une
    infrastructure permettant de faire circuler des
    contenus informationnels et culturels pour
    sopposer à la mondialisation néolibérale.
  • Fragilité et Instabilité des réseaux dans le
    temps les réseaux de justice mondiale sont
    potentiellement  biodégradables  (Plows, 2004).
    Leur dynamique est potentiellement la suivante
    expansion, convergence, bifurcation, dissolution
    (Juris, 2004).
  • Impossibilité de mettre en mouvement la totalité
    du réseau les flux sont limités (aux élites
    fortement dotées en capital culturel) et la masse
    reste fixe, sédentaire, inexorablement attachée à
    son territoire. Ceci remet en cause les notions
    de désenracinement et de déterritorialisation.
  • Forte dépendance territoriale (ressources locales
    et nationales, matérielles, affectives, etc.).
  • ? Les réseaux de justice mondiale nont toujours
    pas réussi à saffranchir des contraintes
    despace-temps qui ont marqué le mouvement
    ouvrier, les internationales et cycles
    contestataires des siècles précédents lhistoire
    est-elle amenée à se répéter inlassablement?
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