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MINISTÈRE DE L'ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE Etude qualitative Perceptions et
attentes du grand public à l'égard de l'eau
Rapport final
MARIE CHRISTINE PRIER
FÉVRIER 2004
BVA Pôle Opinion- Institutionnel - Pôle Agri
Filières et Environnement 191, avenue du
Général-Leclerc 78222 VIROFLAY CEDEX - France -
Fax [phone] et 01.30.84.88.02 - Tél.
01.30.84.88.00 S.A. au capital de 900 300 F - RCB
702 031 808 - Siret 702 031 808 00075 - APE 7702
2
SOMMAIRE
RAPPEL DES OBJECTIFS ET DE LA
MÉTHODOLOGIE 4 6 SYNTHÈSE ET
RECOMMANDATIONS 7 16 1 L'EAU ET
L'HOMME 17 - 37 1.1 - UN CONTEXTE
ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT 18 A/ Une
lecture critique du cadre de vie et de
l'environnement B/ Une réelle prise de
conscience écologique C/ Une position
environnementale de l'eau contrastée 1.2 - UNE
PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU 28
A/ Un imaginaire riche et dense B/ Le privilège
français de l'eau C/ Mais une "qualité"
controversée 1.3 - UNE PERCEPTION DU COÛT
PARADOXALE 37 2 LES MILIEUX
AQUATIQUES 38 65 2.1 - UNE PERCEPTION
RELATIVEMENT DIFFUSE DU PATRIMOINE
AQUATIQUE 39 A/ Une vision universelle des
milieux aquatiques B/ Mais une proximité
aléatoire C/ Une interrelation confuse des
milieux aquatiques locaux 2.2 - DES IMAGES ET
POSITIONNEMENTS DIFFÉRENCIÉS 43 A/ Les
milieux aquatiques stratégiques B/ Les milieux
aquatiques virtuels C/ Les milieux aquatiques
plus mineurs 2.3 - UNE PERSPECTIVE INQUIÉTANTE
DES MILIEUX AQUATIQUES 54 A/ Une
responsabilité partagée B/ Les solutions
acquises / attendues C/ La question du surcoût
3
SOMMAIRE (suite)
3 LA GOUVERNANCE ET LES
MOYENS 69 101 3.1 - UNE CONNAISSANCE
LIMITÉE DES ACTEURS ET DE LA POLITIQUE DE
L'EAU 67 A/ Une vision manichéenne de la
gestion de l'eau B/ Une notoriété faible des
acteurs de l'eau C/ Une politique de l'eau peu
cernée 3.2 - UN ACCUEIL POSITIF À LA DIRECTIVE
CADRE SUR L'EAU 73 A/ Des réactions
spontanées enthousiastes B/ Les freins C/ Les
leviers 3.3 - LES MODALITÉS D'INFORMATION ET
DE CONSULTATION ATTENDUES 76 A/ Le système
d'organisation de la participation du public B/
Les acteurs et partenaires C/ Les médias de
communication et d'information du public D/ Les
thèmes de sensibilisation prioritaires

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RAPPEL DES OBJECTIFS ET DE LA MÉTHODOLOGIE
LA DIRECTIVE-CADRE EUROPÉENNE POUR L'EAU A FIXÉ
UN CADRE DE TRAVAIL COHÉRENT POUR LES POLITIQUES
DE L'EAU EN EUROPE ET A ASSIGNÉ AUX ÉTATS-MEMBRES
UN OBJECTIF DE "BON ÉTAT" DE TOUTES LES EAUX ET
DES MILIEUX AQUATIQUES À L'HORIZON DE 2015. DANS
CE CONTEXTE DE "DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE"
APPLIQUÉE AU DOMAINE DE L'EAU, LE MINISTÈRE DE
L'ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
S'INTERROGE SUR LA DÉFINITION DE LA PARTICIPATION
DU PUBLIC ET SUR LES CONDITIONS DE SA MISE EN
UVRE. L'ÉTUDE QUALITATIVE ET L'ANALYSE
SÉMIOLOGIQUE CONDUITES PAR L'INSTITUT BVA ONT EU
POUR BUT D'APPRÉHENDER LA PERCEPTION DE LA
PROBLÉMATIQUE DE L'EAU PAR LE GRAND PUBLIC. LA
CONNAISSANCE ET LA COMPRÉHENSION DES
MÉCANISMES-CLÉS QUI STRUCTURENT LA PERCEPTION DU
GRAND PUBLIC SUR L'EAU ET L'IDENTIFICATION DES
ATTENTES, DOIVENT PERMETTRE AU MINISTÈRE DE
L'ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DE
PRÉPARER ET D'OPTIMISER TOUT LE DISPOSITIF
D'ASSOCIATION DU PUBLIC DANS LE CADRE DE LA
DIRECTIVE-CADRE EUROPÉENNE - SUR LA FORME
FIXER LES MODALITÉS D'ORGANISATION ET D'ÉCHANGE,
DÉFINIR LE MODE D'EXPRESSION ET DE
VULGARISATION DE L'INFORMATION - ET SUR LE FOND
IDENTIFIER LES THÈMES DE SENSIBILISATION
PRIORITAIRES.
5
RAPPEL DES OBJECTIFS ET DE LA MÉTHODOLOGIE
17 GROUPES D'UNE DURÉE DE 4 H RÉUNISSANT CHACUN
12 À 14 CITOYENS NON SPÉCIALISTES AU PROFIL
HÉTÉROGÈNE ENTRE SEPTEMBRE ET DÉCEMBRE 2002
RÉPARTIS SUR LES 7 BASSINS MÉTROPOLITAINS
(DONT LA CORSE) ET LE DÉPARTEMENT D'OUTRE MER DE
LA MARTINIQUE DANS DES ZONES URBAINES / RURALES /
LITTORALES / DE MONTAGNE AU SEIN D'UN MÊME
GROUPE, UN MIXAGE DES PARTICIPANTS A ÉTÉ ASSURÉ
SUIVANT DES CRITÈRES - D'ÂGE (JUNIOR / ADULTE
/ SENIOR) - DE CATÉGORIE-SOCIO-PROFESSIONNELLE
(CSP) (MODESTE - MOYENNE - SUPÉRIEURE) - DE
SEXE (HOMME / FEMME) - DE STATUT FAMILIAL
(CÉLIBATAIRE / MARIÉ OU VIVANT EN COUPLE /
PRÉSENCE D'ENFANTS JEUNES AU FOYER) - D'HABITAT
COLLECTIF / INDIVIDUEL
SOIT AU TOTAL 240 PERSONNES ENVIRON RENCONTRÉES
ET 70 HEURES DE DÉBAT SUR LE THÈME DE L'EAU
6
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES 17 GROUPES
3
2
ARTOIS- PICARDIE
3
2
SEINE-NORMANDIE
RHIN- MEUSE
2
LOIRE-BRETAGNE
MARTINIQUE
2
RHONE - MEDITERRANEE
ADOUR-GARONNE
2
1
CORSE
7
SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS
8
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS

• gtgt AUJOURD'HUI, LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE (ET
  SON COROLLAIRE, LES NUISANCES SONORES) ET LE
  PROBLÈME DE LA GESTION DES DÉCHETS CONSTITUENT
  LES PRÉOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES MAJEURES EN
  MÉTROPOLE.
• gtgt EN SPONTANÉ, LE THÈME DE L'EAU SERA RELIÉ À
  DES PRÉOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES PLUS
  GLOBALES ET DES PERSPECTIVES DE CRISE
  INQUIÉTANTES, AU REGARD DES BOULEVERSEMENTS
  CLIMATIQUES, ET DES DÉGRADATIONS CONSTATÉES SUR
  LES MILIEUX AQUATIQUES DONT LE GRAND PUBLIC SE
  RECONNAÎT EN PARTIE RESPONSABLE.
• gtgt C'EST D'AILLEURS AU NOM D'UNE RESPONSABILITÉ
  COLLECTIVE QUE LE GRAND PUBLIC EST EN ATTENTE
  D'UNE MANIFESTATION PLUS CLAIRE D'UNE VRAIE
  SOLIDARITÉ ÉCO-CITOYENNE DE TOUS LES ACTEURS
  CONCERNÉS ET D'UNE VOLONTÉ ÉCONOMIQUE ET
  POLITIQUE.
• gtgt NÉANMOINS, SI ON RELÈVE UN CONSENSUS SUR LA
  NATURE, LA GRAVITÉ ET LES CAUSES DES
  DÉGRADATIONS, L'ATTITUDE DU GRAND PUBLIC DEMEURE
  RELATIVEMENT DISTANCÉE À L'ÉGARD DE L'EAU ET DES
  MILIEUX AQUATIQUES IL S'AGIRAIT PLUS D'UNE
  INQUIÉTUDE ÉCO-CITOYENNE DE CONVENANCE, QUE
  RÉELLEMENT MOBILISATRICE gt IL Y A UN PRIVILÈGE
  FRANÇAIS DE L'EAU.
• gtgt IL EXISTE PLUSIEURS EXPLICATIONS POSSIBLES À
  CETTE ATTITUDE DISTANCIÉE
• - DES CONDITIONS ACTUELLES SATISFAISANTES
  D'APPROVISIONNEMENT ET DE CONSOMMATION/USAGE DE
  L'EAU DU ROBINET DANS UN CONTEXTE D'ABONDANCE ET
  DE SÉCURITÉ ET AU REGARD DES PAYS RÉELLEMENT EN
  CRISE ACTUELLEMENT IL N'Y A PAS DE CRISE DE
  L'EAU EN FRANCE ET SON ÉVENTUALITÉ APPARAÎT
  LOINTAINE, VOIRE MÊME POUR CERTAINS PEU PROBABLE
• "je crois qu'on s'inquiéterait beaucoup plus des
  rivières asséchées si au moment d'ouvrir les
  robinets, il n'y avait plus d'eau là, on se
  poserait la question. Mais sous nos climats,
  c'est quelque chose qui est tellement naturel et
  l'eau est tellement abondante, qu'on ne peut pas
  être amené à se questionner sur ces problèmes"
  "si on en faisait une préoccupation de l'eau, on
  aurait l'impression de se regarder un peu le
  nombril on n'a pas de problèmes de ce côté là,
  d'autant plus quand on sait qu'ailleurs l'eau,
  c'est la guerre"

9
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS

• - LA DIFFICULTÉ D'ÉVALUATION DE L'IMPACT RÉEL DES
  DÉGRADATIONS ET NUISANCES DE L'EAU SUR
  L'ÉQUILIBRE ÉCOLOGIQUE ET SUR SA SANTÉ,
  CONTRAIREMENT À L'AIR DONT LA DÉGRADATION EST
  MESURÉE SCIENTIFIQUEMENT DANS LES GRANDES VILLES,
  RELAYÉE PAR LES MÉDIAS ET PERCEPTIBLE PAR
  L'INDIVIDU LUI-MÊME,
• - UNE ADHÉSION À UN COÛT PLUS REMIS EN CAUSE PAR
  VALORISATION, MAIS SOMME TOUTE JUSTIFIÉ AU REGARD
  DU BON FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME ET DE LA
  SATISFACTION RETIRÉE DU SERVICE,
• - UN CERTAIN DÉFICIT DE PROXIMITÉ AVEC LES
  MILIEUX AQUATIQUES, BIEN QUE PARADOXALEMENT ON
  LEUR RECONNAISSE DES BÉNÉFICES INDÉNIABLES, POUR
  UN TERRITOIRE, EN TERMES SOCIAL
  (LOISIRS/TOURISME/BIEN-ÊTRE), ÉCONOMIQUE, ET
  ESTHÉTIQUE. AINSI, HORMIS DANS LES ZONES OU LE
  PATRIMOINE AQUATIQUE EST UN ÉLÉMENT STRUCTURANT
  DU TERRITOIRE (ÎLES ZONES CÔTIÈRES), LA
  RELATION ET LA PROXIMITÉ AUX MILIEUX AQUATIQUES
  SUR UN TERRITOIRE DE VIE SERONT FONCTION DE LEUR
  DENSITÉ, LEUR VISIBILITÉ, LEUR USAGE, ET LEUR
  NOTORIÉTÉ / VALORISATION.
• gtgt EN CONTRASTE, C'EST UNE SITUATION CRITIQUE DE
  L'EAU ET DES MILIEUX AQUATIQUES QUE LA MARTINIQUE
  CONNAÎT AUJOURD'HUI, ET CE, À TOUS LES NIVEAUX
  QUALITATIF QUANTITATIF STRUCTUREL
  FONCTIONNEL.
• IL Y A URGENCE À ENGAGER DES ACTIONS DE
  RESTAURATION DES MILIEUX AQUATIQUES ET DE REFONTE
  DE TOUT LE SYSTÈME DE DISTRIBUTION ET
  D'ASSAINISSEMENT.
• DANS CE CONTEXTE, L'ÉCHÉANCE DE 2015 FIXÉE PAR LA
  DIRECTIVE CADRE S'AVÈRE PEU RÉALISTE.
• gtgt C'EST UN UNIVERS BROUILLÉ DES ACTEURS DE L'EAU
  ET DE LA POLITIQUE DE L'EAU QUI S'OFFRE AU GRAND
  PUBLIC.
• CE SONT LES DISTRIBUTEURS PRIVÉES NOTOIREMENT
  CONNUS (MÉDIAS ET COMMUNICATION FACTURE) ET LE
  "MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT" QUI CONSTITUENT
  AUJOURD'HUI LES SEULS POINTS SAILLANTS DE CET
  UNIVERS.
• ENTRE LA FONCTION MARCHANDE ET LA FONCTION
  RÉGALIENNE, IL DEMEURE ENCORE ET TOUJOURS, PLUS
  DE 40 ANS APRÈS LEUR CRÉATION, UN ESPACE BÉANT DE
  NOTORIÉTÉ POUR LES INSTANCES DÉCENTRALISÉES DE
  GESTION DE L'EAU / DES MILIEUX AQUATIQUES (COMITÉ
  DE BASSIN AGENCE DE L'EAU) ET LE CADRE
  GÉOGRAPHIQUE (BASSIN).

10
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS
gtgt Il RÈGNE AINSI LE SENTIMENT DIFFUS D'UN
SYSTÈME ET D'UN LANGAGE TECHNOCRATIQUE POUR
INITIÉS, DONT LE GRAND PUBLIC SE SENT EXCLU IL
N'A PAS LES CLÉS DE COMPRÉHENSION LE CHANTIER
OUVERT PAR LA DIRECTIVE CADRE DOIT DONNER
L'OCCASION AUX ACTEURS DÉCENTRALISÉS DE L'EAU DE
NOUER CONNAISSANCE (C'EST LA PREMIÈRE ÉTAPE) ET
D' INSTALLER UNE PLUS GRANDE PROXIMITÉ AVEC LE
GRAND PUBLIC DAVANTAGE DE VISIBILITÉ, DE
TRANSPARENCE, DE PÉDAGOGIE, DE SIMPLIFICATION ET
DE CHARISME gt LA COMMUNICATION DOIT PARVENIR À
RENDRE CE SYSTÈME ET CES ACTEURS CONNUS, PLUS
FAMILIERS ET CONCRETS, À LES DÉMYSTIFIER, À
RENDRE CET UNIVERS MOINS COMPLEXE ET PLUS
ACCESSIBLE. ET C'EST UNE CONDITION NÉCESSAIRE ET
PRÉALABLE, SI ON VEUT ASSURER UNE BONNE COHÉSION
D'ENSEMBLE DANS LE CADRE DES DÉMARCHES DE
"PARTICIPATION ACTIVE DU PUBLIC", ET CE, À
TOUTES LES ÉTAPES FIXÉES PAR LA DIRECTIVE. gtgt IL
Y A UNE ADHÉSION POSITIVE ET ENTHOUSIASTE À
L'ENJEU DE LA DIRECTIVE CADRE AU REGARD DE LA
DIMENSION EUROPÉENNE DU PROJET ELLE RÉPOND À
UNE DEMANDE SOCIÉTALE DE PRISE EN COMPTE
PLANÉTAIRE DES DÉSORDRES ENVIRONNEMENTAUX, ET
L'EAU EN FAIT NATURELLEMENT PARTIE. gtgt
CEPENDANT, LA RÉUSSITE DE LA DÉMARCHE DE
PARTICIPATION ACTIVE DU GRAND PUBLIC SERA LIÉE À
PLUSIEURS CONDITIONS 1/ UNE COMMUNICATION
D'ENVERGURE ET DE MASSE SUR LES ENJEUX EUROPÉEN
ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE (ASPECTS
PARTICULIÈREMENT PORTEURS ET MOBILISATEURS) QUI
DEVRA ÊTRE CONDUITE CONJOINTEMENT PAR LE
MINISTÈRE DE L'ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE ET L'EUROPE. 2/ UN TRAVAIL DE FOND ET
PRÉALABLE DE VULGARISATION DU CONTEXTE
DÉCENTRALISÉ DE LA "PARTICIPATION ACTIVE DU GRAND
PUBLIC" LE BASSIN. LE GRAND PUBLIC DOIT
PARVENIR À ASSIMILER ET COMPRENDRE CE DÉCOUPAGE
NATUREL (POURTANT CLÉ DE VOÛTE DU SYSTÈME DE
GESTION DE L'EAU ET DES MILIEUX AQUATIQUES EN
FRANCE) IL DOIT PARVENIR À S'APPROPRIER PLUS
AISÉMENT CE TERRITOIRE AQUATIQUE NATUREL ET SE
FAMILIARISER AVEC LES ACTEURS DE CE TERRITOIRE
(COMITÉ DE BASSIN AGENCE DE L'EAU DIREN) ET
GOMMER AINSI TOUTES LES RÉFÉRENCES PERTURBATRICES
À DES DÉCOUPAGES ADMINISTRATIFS (RÉGION
DÉPARTEMENT).
11
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS
LA TERMINOLOGIE "BASSIN" N'EST AUJOURD'HUI PAS
COMPRISE PAR LE GRAND PUBLIC. EN REVANCHE, LES
NOMS "LOIRE-BRETAGNE" "SEINE-NORMANDIE" SONT
ÉVIDEMMENT PLUS ÉVOCATEURS DE SENS, CHARGÉS
D'HISTOIRE ET PORTEURS D'IMAGINAIRE, DE VALEURS
IDENTITAIRES. SAUF À CRÉER UNE TERMINOLOGIE PLUS
ÉVOCATRICE, L'EFFORT DEVRA PORTER SUR
L'EXPLICATION DE CE TERME EN INJECTANT PLUS
D'IMAGINAIRE, DE REPRÉSENTATIONS ET POURQUOI PAS
DU RÊVE. POURQUOI NE PAS TRAVAILLER AUTOUR D'UNE
NOTION DE "TERROIR AQUATIQUE" OU "TERROIR
FLUVIAL" STRUCTURÉ PAR LES GRANDS FLEUVES ET LES
RIVIÈRES AFFLUENTES (MILIEUX AQUATIQUES POURTANT
EMBLÉMATIQUES) ? LE GRAND PUBLIC DOIT PARVENIR À
VISUALISER LE FONCTIONNEMENT DE CE "TERROIR
AQUATIQUE OU FLUVIAL" ET DE COMPRENDRE
L'INTERRELATION DES MILIEUX AQUATIQUES À PARTIR
DU FLEUVE STRUCTURANT, COMMENT S'ORGANISENT,
COHABITENT ET INTERAGISSENT LES MILIEUX
AQUATIQUES LIÉS (RIVIÈRES RUISSEAUX MARAIS
NAPPES - ETC) ? IL DEVRAIT ÉGALEMENT ÊTRE
INJECTÉ PLUS "D'HISTOIRE" COMMENT À PARTIR DE
CES FLEUVES STRUCTURANTS, L'HISTOIRE D'UN
"BASSIN" S'EST-ELLE DÉROULÉE ET CONSTRUITE ?
COMMENT LE COURS DU TEMPS A IRRIGUÉ CE TERROIR
AQUATIQUE ? CE PRÉALABLE FAIT, LE GRAND PUBLIC
SERA PLUS EN MESURE D'INTÉGRER LE FONCTIONNEMENT
DU SYSTÈME ET DE LA GESTION DU "DISTRICT", AINSI
QUE LE RÔLE DES ACTEURS ET LEURS LIENS COMITÉ
DE BASSIN AGENCE DE L'EAU. SI LE NOM "AGENCE DE
L'EAU" EST SUFFISAMMENT ÉVOCATEUR POUR LE GRAND
PUBLIC (IL EST ASSOCIÉ NATURELLEMENT À "CONTRÔLE
DE LA QUALITÉ DE L'EAU"), EN REVANCHE LA
DÉNOMINATION "COMITÉ DE BASSIN" APPARAÎT
ÉGALEMENT VIDE DE SENS. LÀ AUSSI, POURQUOI NE
PAS ADOPTER DÉFINITIVEMENT LE TERME POURTANT
UTILISÉ COURAMMENT DANS LA PROFESSION DE
"PARLEMENT DE L'EAU" ? UN TERME SUFFISAMMENT
ÉVOCATEUR D'UNE INSTANCE DE DÉBAT ET DE DÉCISION,
ET DE RÉUNION DE REPRÉSENTANTS DE COLLECTIVITÉS
ET ORGANISMES (LE CONSOMMATEUR LAMBDA IGNORE
D'AILLEURS QU'IL EST "REPRÉSENTÉ" AU SEIN DE
CETTE INSTANCE PAR LES ASSOCIATIONS DE
CONSOMMATEURS).
12
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS

• 3/ C'EST AUSSI LA MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME
  STRUCTURÉ ET DÉCENTRALISÉ DE LA CONSULTATION DU
  PUBLIC
• PAR DES RELAIS ET LIEUX CENTRALISATEURS D'ÉCOUTE
  ET D'ÉCHANGE
• PAR LA REMONTÉE ET LA CAPITALISATION DES AVIS
  RECUEILLIS (DU LOCAL AU GLOBAL)
• EN EFFET, QUI DIT "PARTICIPATION ACTIVE" DIT UNE
  PARTICIPATION DYNAMIQUE, INTERACTIVE POUR LE
  GRAND PUBLIC, "CONSULTATION" SIGNIFIE "ÉCOUTE"
  "ÉCHANGE" "RECUEIL DES IDÉES" ET IMPLICITEMENT,
  LA PRISE EN CONSIDÉRATION DE L'OPINION DONNÉE.
• TROIS VOIES DE CONSULTATION DU PUBLIC POURRAIENT
  ÊTRE ENVISAGÉES
• - LA DÉMARCHE DE CONSULTATION CLASSIQUE C'EST
  UNE CONSULTATION PAR DES MODES (PLUS PASSIFS) DE
  SONDAGE / QUESTIONNAIRE gt ELLE PEUT ÊTRE
  ORGANISÉE PLUS FACILEMENT DANS LE CADRE DU BASSIN
  PAR VOIE POSTALE OU TÉLÉPHONE.
• MAIS CE TYPE DE DÉMARCHE VA T-IL RÉPONDRE AUX
  SOUHAITS DES ETATS MEMBRES POUR "UNE
  PARTICIPATION ACTIVE DU PUBLIC" ?
• LA DÉMARCHE DE CONSULTATION COLLECTIVE C'EST
  UNE CONSULTATION PAR DES MODES PLUS DYNAMIQUES ET
  INTERACTIFS DE RÉUNIONS / DÉBATS / GROUPES
  QUALITATIFS, DÉMULTIPLIÉS AU NIVEAU LOCAL (AUTANT
  DE RÉUNIONS QUE DE COMMUNES OU GROUPEMENTS DE
  COMMUNES).
• C'EST LE MODE IDÉAL, EN ADÉQUATION AVEC LA NOTION
  DE "PARTICIPATION ACTIVE DU PUBLIC" MAIS PLUS
  CONTRAIGNANT EN TERMES D'ORGANISATION ET DE
  FINANCE.
• UNE TROISIÈME VOIE MÉDIANE, CEPENDANT, POURRAIT
  ÊTRE EXPLORÉE LA DÉMARCHE DE DE CONSULTATION DE
  PROXIMITÉ LES PORTE-PAROLES LOCAUX
• IL S'AGIRAIT D'UN ORGANE AD HOC CENTRALISATEUR
  DES OPINIONS DES CITOYENS ET RELAIS SATELLITE DES
  BASSINS, QUI REGROUPERAIT UNE SORTE DE "PANEL DE
  CITOYENS" OU "GROUPE DE CITOYENS" AU PROFIL
  HÉTÉROGÈNE (À L'INSTAR DE LA COMPOSITION DES 17
  GROUPES) D'UNE COMMUNE OU GROUPEMENT DE COMMUNES.
  
• LEUR MISSION CONSISTERAIT À DIFFUSER
  L'INFORMATION ET À RECUEILLIR LES OPINIONS DANS
  DIFFÉRENTS CERCLES (EXEMPLES QUARTIER - COMMUNE
  - FAMILLE - CLUBS DE LOISIRS - ENTREPRISE - LYCÉE
  - FACULTÉ - ETC).

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SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS

• BIEN QUE NÉCESSITANT UNE MISE EN PLACE ASSEZ
  LOURDE AU DÉPART ET UN TRAVAIL EN AMONT DE
  CONVICTION ET DE MOTIVATION, CETTE VOIE
  SEMBLERAIT PLUS EN ADÉQUATION AVEC L'ESPRIT DE LA
  DIRECTIVE ET DE LA NOTION DE "DÉMOCRATIE
  PARTICIPATIVE".
• LES 17 GROUPES QUALITATIFS CONDUITS SUR UN THÈME
  PAS VRAIMENT IMPLIQUANT AU DÉPART POUR LE GRAND
  PUBLIC, ONT MONTRÉ QUE L'EXERCICE DE "DÉMOCRATIE
  PARTICIPATIVE" POUVAIT FONCTIONNER ET QU'ON
  POUVAIT ARRIVER À FAIRE DÉBATTRE ET TRAVAILLER
  ENSEMBLE UNE MOSAÏQUE D'INDIVIDUS, AVEC UN
  RÉSULTAT FINAL PROMETTEUR EN TERME D'ATTITUDE
  DES CITOYENS PLUS SENSIBILISÉS, INTERPELLÉS ET
  MOTIVÉS (LA QUASI-MAJORITÉ DES PARTICIPANTS SE
  SONT D'AILLEURS DÉCLARÉS VOLONTAIRES POUR
  POURSUIVRE LA DÉMARCHE).
• L'AGENCE DE L'EAU ET LE COMITÉ DE BASSIN,
  INSTIGATEURS LOGIQUES DE CES DÉMARCHES
  DÉCENTRALISÉES D'INFORMATION ET DE CONSULTATION,
  POURRAIENT ENGAGER UN PARTENARIAT AVEC DES
  ACTEURS FORTEMENT LÉGITIMÉS PAR LE GRAND PUBLIC,
  À SAVOIR
• - LES ÉLUS DE COMMUNES OU GROUPEMENTS DE
  COMMUNES POUR LEUR PROXIMITÉ ET LEUR
  RESPONSABILITÉ DANS LA GESTION DU SERVICE PUBLIC
  DE L'EAU
• - LES ENFANTS / L'ÉDUCATION NATIONALE
  L'ENFANT, COMME FIGURE SYMBOLIQUE DE LA PURETÉ
  ORIGINELLE, DE LA VIE (COMME L'EAU) ET COMME
  "PROTECTEUR" "GARANT" DU BON ÉTAT
• - ÉGALEMENT, LES ASSOCIATIONS/ONG DYNAMIQUES,
  ACTIVES SUR LE TERRAIN.
• 4/ SANS LA CONNAÎTRE, LE GRAND PUBLIC A
  RECONSTITUÉ LE PROCESSUS DE LA DIRECTIVE CADRE
  DANS LEURS ATTENTES DE THÈMES DE SENSIBILISATION,
  À SAVOIR
• - LE THÈME "PATRIMOINE" L'ÉTAT DES LIEUX DES
  RESSOURCES AQUATIQUES SUR LE PLAN QUALITATIF ET
  QUANTITATIF AU NIVEAU LOCAL ET GLOBAL
• - LE THÈME "PROSPECTIVE" LES PRÉVISIONS À
  MOYEN ET LONG TERME ET LES ASPECTS DE GESTION
  DURABLE DE LA RESSOURCE EN EAU
• - LE THÈME "COMPORTEMENT" LA GESTION DE LA
  RESSOURCE EAU ET MILIEUX AQUATIQUES DANS UN
  OBJECTIF DOUBLE DE PRÉSERVATION DE LA QUALITÉ ET
  DE LA QUANTITÉ.

14
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS
DES THÈMES QUI DÉMONTRENT BIEN - LES LACUNES
DE CONNAISSANCES DU GRAND PUBLIC SUR SON
PATRIMOINE AQUATIQUE LOCAL OU NATIONAL,
L'INTERRELATION DES COMPOSANTES AQUATIQUES ET
LEUR ÉTAT ACTUEL - LE SOUHAIT D'ÊTRE CONVAINCU
DE L'URGENCE ET DE L'IMPORTANCE À AGIR DANS LE
SENS D'UNE PLUS GRANDE PROTECTION EN PRÉVENTION
D' UNE CRISE - SA VOLONTÉ D'APPORTER DES
CHANGEMENTS CORRECTEURS DANS SON COMPORTEMENT
D'USAGE DE L'EAU ET DES MILIEUX AQUATIQUES,
NOTAMMENT EN TERMES DE POLLUTION /
DÉGRADATION. 5/ ENFIN S'AGISSANT DES REGISTRES
DE COMMUNICATION ET DU VOCABULAIRE À UTILISER
L'ANALYSE SÉMIOLOGIQUE A DÉCRIT LES DIFFÉRENTS
REGISTRES POSSIBLES DE LA COMMUNICATION
(EXISTENTIEL - RATIONNEL - FONCTIONNEL -
PASSIONNEL) ET SOULIGNÉ L'IMPORTANCE - DU
REGISTRE FONCTIONNEL À LA FOIS LA DIMENSION
DOMESTIQUE (QUAND IL PENSE "EAU", LE GRAND PUBLIC
PENSE "EAU DU ROBINET") ET LA DIMENSION
COLLECTIVE (LE PARTAGE DE CE BIEN PUBLIC DANS UN
BUT DE LOISIRS NOTAMMENT) - DU REGISTRE
PASSIONNEL TOUTE LA PALETTE DES ÉMOTIONS, DES
SENSATIONS, DES PLAISIRS QUE PROCURENT L'EAU ET
LES MILIEUX AQUATIQUES ET AUSSI TOUS LES ASPECTS
ESTHÉTIQUE, IMAGINAIRE, RÊVERIE. CE QUE CONFIRME
LE CHAMP SÉMANTIQUE CONSTRUIT À PARTIR DES TOUTES
PREMIÈRES ÉVOCATIONS SPONTANÉES (CF PAGES 28 ET
29). POUR DONNER DU SENS ET DE LA VALEUR AU
PRINCIPE DE "BON ÉTAT DE TOUTES LES EAUX ET DES
MILIEUX AQUATIQUES EN 2015" (PROMESSE AU
DEMEURANT ABSTRAITE POUR LE GRAND PUBLIC), IL
POURRAIT ÊTRE MIS EN EXERGUE, ENTRE AUTRE, LES
BÉNÉFICES QUE L'EAU ET LES MILIEUX AQUATIQUES
APPORTENT EN TERMES DE CONFORT, BIEN-ÊTRE ET
PLAISIR, ET MONTRER L'ÉVENTUALITÉ D'UNE MENACE
SUR TOUS CES BÉNÉFICES SI RIEN N'ÉTAIT FAIT...
15
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS
EN CE QUI CONCERNE L'ENJEU DE 2015 ET DE LA
DÉMARCHE DE PARTICIPATION ACTIVE, LE GRAND PUBLIC
POURRAIT ÊTRE PLUS FACILEMENT IMPLIQUÉ SI ON LUI
RACONTAIT UNE "HISTOIRE" (EXEMPLE LA DÉFENSE
D'UN IDÉAL, LA NATURE À PRÉSERVER), UNE HISTOIRE
STRUCTURÉE AUTOUR DE QUATRE POINTS - ON
CONCLUE UN CONTRAT - ON SE DONNE LES MOYENS -
ON ENGAGE LES ACTIONS - ON OBTIENT DES
RÉSULTATS (OU RÉCOMPENSE OU SANCTION). QUANT AU
VOCABULAIRE, LES VERBATIMS QUI ÉMAILLENT CETTE
ÉTUDE ET LES PREMIÈRES ÉVOCATIONS SPONTANÉES
DONNENT TOUTE L'AMPLEUR ET LA TENEUR DU
VOCABULAIRE ET DU LANGAGE UTILISÉS PAR LE GRAND
PUBLIC SUR LE THÈME DE L'EAU ET DES MILIEUX
AQUATIQUES. IL EST ÉVIDENT QUE LES ACTEURS DE
L'EAU ET LE GRAND PUBLIC DEVRONT TROUVER UN
LANGAGE COMMUN. LA QUESTION EST DE SAVOIR SI CE
SONT LES INSTITUTIONNELS INITIÉS QUI DEVRONT
S'ADAPTER AU LANGAGE DU GRAND PUBLIC OU LE
CONTRAIRE SI IL EST ENTREPRIS DE "FORMER" LE
GRAND PUBLIC AU LANGAGE TECHNOCRATIQUE DE L'EAU,
IL FAUDRA DONC LUI APPRENDRE "DISTRICT
HYDROGRAPHIQUE" "BASSIN VERSANT" "BASSIN"
"TÊTE DE BASSIN" "GOUVERNANCE" "MASSES D'EAU"
"SDAGE" "SAGE" "ZONE HUMIDE"
"EUTROPHISATION" ETC
16
SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS
CE QUI NOUS ÉLOIGNERAIT DU SOUHAIT EXPRIMÉ DANS
LA CONVENTION D'AARHUS, D'IMPLIQUER LA SOCIÉTÉ
CIVILE DANS TOUTES LES DÉCISIONS QUI CONCERNENT
SON ENVIRONNEMENT L'INFORMER, LA FAIRE
PARTICIPER AU PROCESSUS DÉCISIONNEL, ET LUI
DONNER L'ACCÈS À LA JUSTICE EN MATIÈRE
D'ENVIRONNEMENT. CE QUI SIGNIFIE IMPLICITEMENT
QUE L'ENVIRONNEMENT, ET DONC L'EAU, NE SONT PAS
(PLUS) DES DOMAINES RÉSERVÉS À QUELQUES INTITIÉS,
MAIS DES BIENS PATRIMONIAUX COMMUNS À TOUS LES
HOMMES SUR TERRE. "INFORMER" N'EST PAS FORMER
"PARTICIPER" C'EST SE SENTIR RESPONSABLE ET
POUR CELA, IL FAUT AVOIR COMPRIS ET VOULOIR
TENDRE VERS UN BUT COMMUN. CES 17 GROUPES
QUALITATIFS ONT MONTRÉ QUE C'ÉTAIT POSSIBLE.
17
1 - L'EAU ET L'HOMME 1.1 - UN CONTEXTE
ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT 1. 2 - UNE
PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU 1. 3
- UNE PERCEPTION DU COÛT PARADOXALE
18
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
A/ UNE LECTURE CRITIQUE DU CADRE DE VIE ET DE
L'ENVIRONNEMENT

• Nota les participants aux 17 groupes
  ignoraient, au préalable, le thème majeur de la
  table ronde (l'eau). Ils avaient été tous invités
  à débattre de leur cadre de vie, leur quotidien
  et de l'environnement.
• L'APPRÉHENSION DU CADRE DE VIE ET DE
  L'ENVIRONNEMENT DES RÉSIDENTS DES HUIT BASSINS
  (MÉTROPOLE ET MARTINIQUE), VA S'ÉTABLIR, DANS
  LEUR ZONE D'HABITAT, EN RÉFÉRENCE À UNE ZONE QUI
  APPARAÎTRAIT PLUS PRIVILÉGIÉE OU PLUS DÉFICITAIRE
  SUR LE PLAN
• - DE LA RICHESSE PAYSAGÈRE (LE DÉCOR),
• - DES ATOUTS ENVIRONNEMENTAUX,
• - DU POTENTIEL DE NUISANCES/DÉGRADATIONS.
• AUSSI LA COMPARAISON VA SOUVENT METTRE EN
  CONTRASTE
• - LA RÉGION PARISIENNE VS LA PROVINCE
• - UNE ÎLE VS LA MÉTROPOLE OU LE CONTINENT
• - LA ZONE URBAINE VS LA ZONE RURALE
• - LA ZONE INDUSTRIALISÉE/AGRICOLE VS LA ZONE
  "VIERGE" OU NATURELLE

19
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
A/ UNE LECTURE CRITIQUE DU CADRE DE VIE ET DE
L'ENVIRONNEMENT
LA RICHESSE PAYSAGÈRE CE SONT LES ZONES DOTÉES
D' UN ÉLÉMENT PATRIMONIAL PUISSANT ET NATUREL QUI
S'IMPOSE À L'HOMME PAR SA BEAUTÉ ET SES MYSTÈRES
gt C'EST L'ARCHÉTYPE DE LA NATURE GÉNÉREUSE ET
ORIGINELLE - LA MER / L'OCÉAN ROYAN -
MARSEILLE - CAEN - QUIMPER - CORSE -
MARTINIQUE - LA MONTAGNE / MOYENNE MONTAGNE
ALBERTVILLE - MOLSHEIM - LE PUY - CORSE -
MARTINIQUE "on ne peut difficilement demander
mieux au niveau environnement. On est
particulièrement privilégié. Ça fait trois ans
que je suis Albertvilloise et que nous ne partons
plus en vacances" "en Corse, on a la chance
d'avoir des montagnes et la mer. On a tout. On
vit ça au quotidien c'est génial" LES ÎLES
(CORSE - MARTINIQUE), C'EST À LA FOIS MER ET
MONTAGNE... AUSSI, DANS LES ZONES QUI EN SONT
DÉPOURVUES, CE SONT D'AUTRES ÉLÉMENTS
PATRIMONIAUX "NATURELS" QUI VONT FAIRE L'ATTRAIT
D'UN TERRITOIRE - LA CAMPAGNE AMIENS -
NANCY - CHALONS EN CHAMPAGNE - UN FLEUVE / UNE
RIVIÈRE / UN CANAL TOURS - PARIS - TOULOUSE
LILLE - DES ESPACES NATURELS / VERTS AMIENS
TOURS
20
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
A/ UNE LECTURE CRITIQUE DU CADRE DE VIE ET DE
L'ENVIRONNEMENT
A NOTER QUE LA PRÉSENCE D'UN OU PLUSIEURS MILIEU
AQUATIQUE SUR UN TERRITOIRE DONNÉ, EST TOUJOURS
CONSIDÉRÉE COMME UNE "CHANCE" L'EAU EST PERÇUE
COMME UN ÉLÉMENT PAYSAGER PARTICULIÈREMENT
ATTRACTIF, ET PROMESSE DE PLAISIR SENSORIEL ET
LUDIQUE. "sans rivière, les villes sont moins
jolies. Plus fades, plus tristes. C'est apaisant
l'eau, ça apporte énormément de plaisir, c'est
très joli, c'est la liberté, un mouvement lent.
La vie y est différente, ça calme les choses"
(Paris) CE QUI EXPLIQUE POURQUOI, DES BESOINS
EN ESPACES AQUATIQUES SERONT SOUVENT EXPRIMÉS
DANS LES ZONES QUI EN SONT PLUS NATURELLEMENT
DÉPOURVUES. "un des gros défauts de la région
lilloise, c'est qu'il n'y a pas de bases de
loisirs, nautiques. On manque de plans d'eau. La
seule qui existe n'est pas excellente"
(Lille) LES ATOUTS ENVIRONNEMENTAUX LE
SOLEIL, L'AIR PUR, LE CALME, L'EAU NON POLLUÉE...
CONSTITUENT LES INDICATEURS MAJEURS D'UN
ENVIRONNEMENT PRIVILÉGIÉ. "c'est une ville
tranquille, Royan, sans stress et sans violence.
La région est plus calme que la région
parisienne. Il y a moins d'embouteillages aussi"
"Morne Rouge, c'est l'air pur, des paysages
magnifiques, pas de poussière, pas de stress"
DANS CERTAINES ZONES, L'EAU SERA ÉVOQUÉE EN
SPONTANÉ, MAIS AU TITRE D'UN ATOUT
ENVIRONNEMENTAL DÉJÀ DÉGRADÉ PAR LA POLLUTION OU
LA PÉNURIE ALBERTVILLE, TOULOUSE,
MARTINIQUE... "l'eau c'est de pire en pire on
n'arrive plus à en avoir de qualité" (Toulouse) "
"ma maman de 88 ans a pour la première fois de sa
vie manqué d'eau cet été" (Albertville) "les
pesticides des bananeraies qui ont détruit tous
les crustacés dans les rivières. 95 des
rivières en Martinique sont polluées" (Morne
Rouge)
21
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
A/ UNE LECTURE CRITIQUE DU CADRE DE VIE ET DE
L'ENVIRONNEMENT
LE POTENTIEL DE NUISANCES/RISQUES IL S'AGIRA
DE NUISANCES / RISQUES IDENTIFIÉS OU SUPPOSÉS,
QUI PEUVENT AFFECTER LA RICHESSE PAYSAGÈRE, LES
ATOUTS ENVIRONNEMENTAUX ET LE BIEN-ÊTRE DE
L'HOMME CAUSÉS PAR DES ACTIVITÉS POLLUANTES
TELLES QUE LES INDUSTRIES, L'AGRICULTURE
EXTENSIVE, LA DENSITÉ URBAINE, LES
TRANSPORTS TOUTES LES ZONES INVESTIGUÉES
(HORMIS LA CORSE) DANS LE CADRE DE CETTE ÉTUDE
COMPORTENT UN POTENTIEL PLUS OU MOINS ÉLEVÉ DE
NUISANCES/RISQUES - LES INDUSTRIES POLLUANTES
OU POTENTIELLEMENT DANGEREUSES ALBERTVILLE -
AMIENS - CAEN - LE PUY - LILLE - MARSEILLE -
MORNE ROUGE "on a eu le problème de la dioxine
qui polluait les végétaux, la terre, l'air. Il y
a encore des terrains incultivables, on a eu des
bêtes abattues. Et l'incidence sur les cancers"
(Albertville) "un accident nucléaire à la Hague,
ce serait 70 fois Tchernobyl" (Caen) - LA
DENSITÉ URBAINE L'URBANISATION CROISSANTE,
ANARCHIQUE OU MAL MAÎTRISÉE QUI CONDUIT À LA
DÉGRADATION DES PAYSAGES, SITES TYPIQUES OU
REMARQUABLES, ET DU CADRE DE VIE FORT DE
FRANCE - LILLE - MARSEILLE - NANCY - PARIS
"dans la périphérie de Nancy, on se sent de
plus en plus englobé de constructions, de zones
industrielles qui gagnent sur la forêt" "des
gros chantiers sur la mangrove, alors que c'est
un site nourricier qui doit rester protégé"
(Fort-de-France)
22
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
A/ UNE LECTURE CRITIQUE DU CADRE DE VIE ET DE
L'ENVIRONNEMENT
- LA DENSITÉ DE CIRCULTATION QUI GÉNÈRE
NUISANCE SONORE ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
ALBERTVILLE - CAEN - FORT DE FRANCE - LILLE -
MARSEILLE - NANCY - PARIS "la pollution des
usines, la pollution de l'air, trop de voitures,
trop de chiens, l'effet de serre, l'air est trop
pollué" (Marseille) "on a des pointes de
pollution liées au transport. On est sur un axe
de circulation importante. On a eu passé des
week-ends de gros départs en vacances d'hiver où
on ne pouvait pas sortir de chez nous"
(Albertville) - L'AGRICULTURE OU L'ÉLEVAGE
INTENSIF AMIENS - CHÂLONS EN CHAMPAGNE -
MOLSHEIM - MORNE ROUGE - QUIMPER C'EST LA
POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE (ET LE COROLLAIRE LES
NUISANCES SONORES) QUI VA CONCENTRER L'ESSENTIEL
DES PRÉOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES DANS TOUS
LES BASSINS (HORMIS LA CORSE) UN IMPACT DIRECT
OU INSIDIEUX SUR LA SANTÉ, VOIRE MÊME SUR SA VIE
(RISQUE DE CANCER). "moi, je suis asthmatique
il y a des jours où je respire moins bien" "les
incinérateurs qui fleurissent un peu partout et
qui sont cause de pas mal de cancer" "on avait
constaté sur cette usine des rejets nocifs pour
l'environnement. On sent les gens inquiets.
Surtout pour l'incidence sur les cancers" "l'air
dit j'en peux plus, j'étouffe, j'aspire toute
la misère du monde" (projectif)
23
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
B/ LA PRISE DE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE

• AU REGARD DE CES PRÉOCCUPATIONS
  ENVIRONNEMENTALES, IL EXISTE AUJOURD'HUI UNE
  VRAIE PRISE DE CONSCIENCE DU PUBLIC DE LA
  FRAGILITÉ DE LA PLANÈTE ET DES COMPOSANTES (AIR,
  TERRE, EAU, ESPÈCES VÉGÉTALES ET ANIMALESET
  L'HOMME) QUI CONTRIBUENT À L'ÉQUILIBRE ÉCOLOGIQUE
  DU SYSTÈME.
• "ils sont préoccupés par la pollution, la
  dégradation. L'eau est la plus préoccupée, l'air
  aussi. L'eau, c'est un élément vital, s'il n'y a
  pas d'eau, il n'y a pas de vie. S'il n'y a plus
  d'eau, plus rien ne peut fonctionner, ou si l'eau
  est abîmée, polluée, on ne peut plus l'utiliser"
  (projectif)
• LA CANICULE DE L'ÉTÉ 2003 (AJOUTÉE AUX ÉPISODES
  DE "TORNADES", INONDATIONS...) A PRODUIT UN EFFET
  DE CATALYSE ET RÉVEILLÉ LES ANGOISSES
  EXISTENTIELLES, ENTRETENUES PAR UNE PRESSION
  MÉDIATIQUE SUR LE RÉCHAUFFEMENT DE LA PLANÈTE.
• ET LE GRAND PUBLIC DE S'INTERROGER SUR L'IMPACT
  DE SON COMPORTEMENT ET DE SON MODE DE VIE, AINSI
  QUE DE LA LOGIQUE ÉCONOMIQUE, SUR L'ÉQUILIBRE
  NATUREL gt "L'HOMME", DANS TOUTE SA
  TRANSVERSALITÉ (FOYERS - INDUSTRIES - AGRICULTURE
  - URBANISATION - TRANSPORT), SE SITUE AU CUR DE
  LA TRANSGRESSION DES LOIS NATURELLES ET PORTE LA
  RESPONSABILITÉ DE CE DÉSÉQUILIBRE ÉCOLOGIQUE.
• "la terre a une maladie, et cette maladie, c'est
  l'homme"
• "tous les éléments naturels (air-soleil-terre-eau)
  sont d'accord sur le fait qu'il faut faire des
  efforts pour améliorer le quotidien de l'homme et
  qu'il a besoin de plus en plus de confort, mais
  que ça va forcément à l'encontre de ce qu'il
  faudrait" (projectif)
• "ce n'est pas le soleil qui est responsable, ce
  n'est pas le soleil qui a changé, c'est l'homme.
  Ce sont les gens sur terre qui sont responsables
  en fait de l'environnement, de la pollution, de
  la dégradation" (projectif)

24
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
B/ LA PRISE DE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE
SI UNE VOLONTÉ ÉCO-CITOYENNE SEMBLE S'IMPOSER,
IL Y A CEPENDANT LE SENTIMENT IMPLICITE D'UN
HIATUS ENTRE CETTE VOLONTÉ ÉCO-CITOYENNE ET UNE
LOGIQUE ÉCONOMIQUE QUELQUE PEU "OBTUE".
RÉVÉLATEUR DE CE HIATUS, LA PROBLÉMATIQUE DES
DÉCHETS ÉVOQUÉE SPONTANÉMENT DANS TOUS LES
BASSINS. LA QUESTION DES DÉCHETS POUR L'INDIVIDU
NE SE POSE PAS SEULEMENT EN TERME DE "GESTION"
MAIS AUSSI ET SURTOUT EN TERME DE "PRODUCTION"
COMMENT PARVENIR À RÉDUIRE LA PRODUCTION DE
DÉCHETS ? PAR UNE CONSOMMATION DE PRODUITS PLUS
RATIONNELLE ? PAR LA RATIONALISATION DES
EMBALLAGES ? SI LA DÉMARCHE DE TRI SÉLECTIF A
ÉTÉ PERÇUE COMME UN PROGRÈS ET UN PREMIER PAS
VERS UNE ÉTHIQUE ÉCOLOGIQUE, "je serai
culpabilisée si je ne faisais pas de tri
sélectif" ELLE SE RÉVÈLE CEPENDANT QUELQUE PEU
LIMITÉE POUR LE CITOYEN. ELLE NE RÈGLE PAS LE
PROBLÈME DES DÉCHETS INDESTRUCTIBLES OU DANGEREUX
À DÉTRUIRE (USINE D'INCINÉRATION), "les
incinérateurs qui fleurissent partout et qui sont
cause de cancer"(Tours) "ils cherchent un site
de stockage et de traitement de déchets ménagers
et autres. Mais les gens ont peur des
infiltrations, que ça reparte dans la Loire et
dans les petits ruisseaux" (Le Puy) QU'ILS SOIENT
DE NATURE DOMESTIQUE (LE SACHET PLASTIQUE
NOTAMMENT) "ça vit 2 000 ans" (Caen) "le
plastique est une malédiction pour la planète,
pire que le pétrole, pire que tout" (Nancy) OU
INDUSTRIELLE ET ELLE NE CONTRIBUE PAS À RÉDUIRE
LA PRODUCTION DES DÉCHETS, PUISQUE LE PROCESSUS
DE RECYCLAGE OU DE DESTRUCTION/ENFOUISSEMENT
AUTO-ENTRETIENT LE SYSTÈME... "c'est bien de
recycler, de faire le tri, mais ça représente
quel pourcentage ? Et le reste, les sacs
plastiques, ce qui est stocké, qu'est-ce qu'on en
fait ?" (Nancy)
25
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
B/ LA PRISE DE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE
LE GRAND PUBLIC EXPRIME LE SOUHAIT DE TRAITEMENT
DES CAUSES ET NON DES EFFETS GÉNÉRATEURS DE
SURCOÛT (VOIRE DANS LE CAS DES DÉCHETS, DE
SUR-POLLUTION!) ET D'UNE VRAIE
RESPONSABILISATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES, DONT
L'INERTIE ET LE DÉFICIT DE SOLIDARITÉ
ÉCO-CITOYENNE APPARAISSENT, DANS CE CONTEXTE
D'URGENCE ENVIRONNEMENTALE, DE PLUS EN PLUS
DISSONANTS. "j'aimerais bien qu'on prenne le
contre-pied de la société qui nous fait consommer
des détritus. Quand on achète des yaourts avec un
emballage papier, il faudrait que tout le monde
laisse l'emballage papier dans le caddie. Les
industriels ne font pas d'effort. C'est toujours
à nous de faire des efforts on trie, on paye,
on pollue" (Albertville) "je ne comprends pas
pourquoi la grande distribution ne donne pas des
sachets en papier comme aux USA, plutôt que des
sacs en plastique. Moi, je veux bien payer un peu
plus cher pour avoir des sacs en papier"
(Amiens) ON RETROUVERA AUSSI CETTE ASPIRATION
COLLECTIVE DE SOLIDARITÉ ÉCO-CITOYENNE QUAND IL
SERA QUESTION DE L'EAU. EN SUBSTANCE, SE POSE LE
PROBLÈME DU SENS ET DE LA PORTÉE DU CONCEPT DE
"DÉVELOPPEMENT DURABLE" QUI SUPPOSE UNE
IMPLICATION DE TOUS LES ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ ET
UNE RÉFLEXION SUR UN MODÈLE ÉCONOMIQUE
RESPONSABLE DES DÉVIANCES. LES RÉFLEXES
SÉCURITAIRES (CONTRÔLE-NORMES-SANCTIONS) ET LA
CULPABILISATION SEULE DE L'INDIVIDU NE POURRONT
PAS SUFFIRE À STOPPER LE PHÉNOMÈNE DE DÉGRADATION
ÉCOLOGIQUE SI TEL EST LE CAS, ILS SERONT
FACILEMENT DÉCODÉS PAR LE CONSOMMATEUR ET CITOYEN
COMME DES ALIBIS ET DES FAUX-SEMBLANTS ...ET DE
GÉNÉRER CHEZ LUI, FATALISME ET DÉCOURAGEMENT.
26
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
B/ UNE POSITION ENVIRONNEMENTALE DE L'EAU
CONTRASTÉE

• EN SPONTANÉ LE THÈME DE L'EAU SERA ÉVOQUÉ DE
  FAÇON PLUS DIFFUSE EN MÉTROPOLE, RELATIVEMENT AUX
  PROBLÈMES PLUS ANXIOGÈNES DE L'AIR ET DES
  DÉCHETS.
• "l'eau n'est pas une préoccupation, c'est pas la
  peine d'en faire des montagnes" (Caen)
• CEPENDANT, EN RELATION AVEC DES PRÉOCCUPATIONS
  ENVIRONNEMENTALES PLUS GLOBALES, CE SONT LES
  PERSPECTIVES D'ÉVOLUTION DE L'EAU QUI ONT PU
  SUSCITER QUELQUES INQUIÉTUDES EN SPONTANÉ.
• - LA POLLUTION
• "la qualité de l'eau, c'est pas le top. On est
  obligé d'acheter de l'eau à des communes voisines
  parce que l'eau est polluée. D'après les normes
  européennes, on a de l'arsenic, des parasites. On
  se pose la question si on va continuer à boire
  l'eau de nos sources dans quelques années"
  (Albertville)
• LA DÉGRADATION ORGANOLEPTIQUE
• "l'eau c'est de pire en pire, on arrive plus à en
  avoir de qualité" (Toulouse)
• - LA PÉNURIE LES À SECS
• "la rivière c'est une véritable catastrophe il
  n'y a plus d'eau du tout" (Chalons en Champagne)
• "ma maman de 88 ans a pour la première fois de sa
  vie manqué d'eau cet été" (Albertville)

27
1.1 - UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL PRÉOCCUPANT
B/ UNE POSITION ENVIRONNEMENTALE DE L'EAU
CONTRASTÉE
EN REVANCHE, EN MARTINIQUE, L'EAU SERA SITUÉE
TRÈS VITE AU CUR DES PRÉOCCUPATIONS
ENVIRONNEMENTALES EN TANT QUE COMPOSANTE
STRUCTURANTE ET IDENTITAIRE DU TERRITOIRE DE LA
MARTINIQUE (MER DES CARAÏBES/OCÉAN ATLANTIQUE -
SOURCES - RIVIÈRES - SAISON DES PLUIES), C'EST
EN EFFET UN LIEN FORT QUI UNIT LE MARTINIQUAIS A
L'EAU. "l'eau est partout" "c'est notre
quotidien" "tous nos loisirs tournent autour de
l'eau" AUSSI, SA DÉGRADATION TANT QUALITATIVE
(POLLUTION)... "les pesticides des bananeraies
qui ont détruit tous les crustacés dans les
rivières. 95 des rivières en Martinique sont
polluées" "une rémanence au sol de 30 ans" "on
constate une recrudescence des rejets sauvages en
mer" "des gros chantiers sur la mangrove, alors
que c'est un site nourricier qui doit rester
protégé" QUE QUANTITATIVE (PÉNURIE -
RESTRICTION) "on a été obligé de faire des
restrictions" "on en manque régulièrement" "on ne
sait pas faire des réserves" SANS OUBLIER LES
PROBLÈMES D'INFRASTRUCTURE ET DE FONCTIONNEMENT,
SUSCITENT DES INQUIÈTUDES RÉELLES. LES
MARTINIQUAIS ONT EXPRIMÉ L'URGENCE D'UNE
AMÉLIORATION DE L'ÉTAT DE L'EAU ET DES MILIEUX
AQUATIQUES ET DE LA RESTRUCTURATION DU SYSTÈME DE
DISTRIBUTION ET DE TRAITEMENT.
28
1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
A/ UN IMAGINAIRE RICHE ET DENSE
LES TOUTES PREMIÈRES ÉVOCATIONS (EN ITALIQUE) DU
GRAND PUBLIC ASSOCIÉES AU TERME "EAU" GÉNÈRENT UN
CHAMP SÉMANTIQUE D'UNE REMARQUABLE DENSITÉ.
Physiologique
Environnemental
La vie énergie base de tout indispensable
vital force fondamental nécessaire -
soif on est fait de 80 d'eau bien
précieux santé minéraux matière - cellule
Bien-être douceur agréable bienfait - repos
calme détente - purifie beauté - fusionnel
- apesanteur - fraîcheur chaud désaltère -
propreté passion thalasso -
mouvement hygiène intimité caresse
toilette se laver - baignoire bain jacuzzi
salle de bain
Mer océan - rivière source pluie cascades
chutes - eau salée torrent paysages
verdure - canaux ruisseaux Corse
fleuves glaciers lac fleurs poissons
réserves coquillages fonte des neiges nuage
moulin vague orage neige humidité
péniche - nappes
Vacances plaisir liberté voyages pêche
paquebot - kayak canoë sport nature -
bateau montagne piscine verdure - baignade
- nage - évasion
Fonctionnel - Nécessité
Patrimoine Nature Écosystème
Sensorialité - Émotions
Ludisme
Hédoniste
EAU "richesse"
Domestique
29
1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
A/ UN IMAGINAIRE RICHE ET DENSE

• LES CINQ DIMENSIONS QUI STRUCTURENT LES
  REPRÉSENTATIONS SPONTANÉES TÉMOIGNENT DE
  L'UNIVERSALITÉ DE L'EAU, DE SA VALEUR TANT POUR
  L'HOMME QUE LA NATURE ET DE SA FORCE SYMBOLIQUE
  MALGRÉ UNE ATTITUDE QUI POURRA APPARAÏTRE PLUS
  TARD LIMITE DÉTACHÉE À L'ÉGARD DE L'EAU ET DES
  MILIEUX AQUATIQUES, ON PERÇOIT, AU TRAVERS DE CE
  CHAMP SÉMANTIQUE, UN INDIVIDU VISCÉRALEMENT
  ATTACHÉ À L'EAU ET À SA SURVIE.
• IL SERAIT BON DE LE LUI RAPPELER...
• - LA DIMENSION PHYSIOLOGIQUE "FONCTIONNEL
  NÉCESSITÉ"
• C'EST L'EAU SOURCE DE VIE, PROMESSE DE
  DÉVELOPPEMENT ET DE PROGRÈS (CF LA PLANÈTE
  MARS).
• La vie énergie base de tout indispensable
  vital force fondamental nécessaire - soif
  - on est fait de 80 d'eau bien précieux
  santé minéraux matière - cellule
• - LA DIMENSION ENVIRONNEMENTALE "PATRIMOINE
  NATURE ÉCOSYSTÈME"
• C'EST L'EAU À LA FOIS COMPOSANTE ET DYNAMIQUE DE
  L'ENVIRONNEMENT.
• Mer océan - rivière source pluie cascades
  chutes - eau salée torrent paysages
  verdure - canaux ruisseaux Corse fleuves
  glaciers lac fleurs poissons réserves
  coquillages fonte des neiges nuage moulin
  vague orage neige humidité péniche -
  nappes
• LA DIMENSION HÉDONISTE "SENSORIALITÉ ÉMOTIONS
  LUDISME - QUALITÉS"
• C'EST L'EAU SOURCE DE PLAISIRS ET D'ÉMOTIONS SUR
  LE PLAN PHYSIQUE, ESTHÉTIQUE, PSYCHOLOGIQUE,
  SOCIAL
• Bien-être douceur agréable bienfait - repos
  calme détente - purifie beauté - fusionnel
  - apesanteur - fraîcheur chaud désaltère -
  propreté passion thalasso mouvement -
  hygiène intimité caresse toilette se
  laver - baignoire bain jacuzzi salle de
  bain
• Vacances plaisir liberté voyages pêche
  paquebot - kayak canoë sport - nature -
  bateau montagne piscine verdure - baignade
  - nage - évasion
• Bleu transparence naturel - chantante
  clair limpidité fluidité liquide qualité
  inodore - incolore
• LA DIMENSION DOMESTIQUE "SERVICE SYSTÈME
  BOISSON"
• C'EST L'EAU ÉLÉMENT DE CONFORT MODERNE.

30
1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
B/ LE PRIVILÈGE FRANÇAIS DE L'EAU
EN MÉTROPOLE, C'EST UN CONSENSUS QUI CONSTITUE
CLAIREMENT AUTOUR DE LA SITUATION PRIVILÉGIÉE DE
LA FRANCE ET DES RÉSIDENTS FRANÇAIS AU REGARD DE
L'EAU. "on est gâté" "il y a de l'eau en
abondance. C'est bien traité, bien distribué,
bien surveillé" "c'est un signe de richesse on
a de la chance d'avoir de l'eau
potable" RELATIVEMENT À D'AUTRES AUTRES PAYS EN
EUROPE (ITALIE - ESPAGNE - TURQUIE) ET SUR LA
PLANÈTE (AFRIQUE - ASIE), ET CE, À PLUSIEURS
NIVEAUX - PATRIMONIAL / QUANTITATIF UN
POTENTIEL RICHE ET DIVERSIFIÉ DE RESSOURCES EN
EAU (LITTORAL - RIVIÈRES - FLEUVES - LACS -
NAPPES), UN CLIMAT TEMPÉRÉ "on est irrigué
partout" "il y a de l'eau en abondance" "en
Afrique, il y a des gamins qui ne vont pas à
l'école parce que leur journée est consacrée à la
recherche de l'eau" - SÉCURITAIRE / QUALITATIF
C'EST LA CONFIANCE DANS UN SYSTÈME DE
DISTRIBUTION, TRAITEMENT ET SURVEILLANCE QUI
ASSURE UNE POTABILITÉ CORRECTE gt EN EFFET, ON NE
RELÈVE PAS DE RISQUES SANITAIRES NI MORTELS
AVÉRÉS. "en France, on a la chance de pouvoir
boire de l'eau du robinet" "dès qu'on va à
l'étranger et qu'on boit de l'eau, on est malade
les pays du Sud, en Égypte, Turquie, Chine,
c'est imbuvable" - STRUCTUREL C'EST
"L'ACCESSIBILITÉ" ("L'EAU COURANTE" DISPONIBLE
PARTOUT) "on y pense même pas elle est là"
QUE L'ON DOIT À UNE BONNE ORGANISATION ET UN BON
FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME DE DISTRIBUTION. -
L'OFFRE C'EST ENFIN LE LUXE DE DISPOSER D'UN
CHOIX ENTRE L'EAU DU ROBINET ET L'EAU EN
BOUTEILLE.
31
1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
B/ LE PRIVILÈGE FRANÇAIS DE L'EAU
C'EST UN TABLEAU ÉLOGIEUX QUI S'INSCRIT DE PRIME
ABORD DANS UNE DIMENSION DOMESTIQUE DE L'EAU ET
EN AVAL DU SYSTÈME L'EAU, POUR L'INDIVIDU,
C'EST EN PREMIER LIEU LA PROXIMITÉ, LE QUOTIDIEN
QUAND ON PENSE "EAU", ON PENSE "EAU DU
ROBINET". LA DOMESTICATION DE L'EAU EST PERÇUE
EN EFFET, COMME UN VÉRITABLE PROGRÈS gt ELLE
PERMET L'APPROPRIATION PAR TOUS (ÉGALITÉ) D'UN
BIEN PUBLIC AUQUEL ON NE POURRAIT RENONCER
AUJOURD'HUI ET QUI APPORTE DES BÉNÉFICES
INCONTESTÉS DE CONFORT ET DE SÉCURITÉ AU
QUOTIDIEN. "quand on a plus d'eau, on peut pas
tirer la chasse d'eau, se laver, se désaltérer,
ne rien faire c'est pas concevable
aujourd'hui" "bien-être" "détente" "propreté"
"beauté" "fraîcheur" "on a la meilleure eau en
France"
32
1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
C/ MAIS UNE QUALITÉ CONTROVERSÉE
CEPENDANT, LA "QUALITÉ" DE L'EAU POSE QUESTION
ET DÉBAT LES AMBIGUITÉS ET LES INTERROGATIONS
SUR LE SUJET DE LA "QUALITÉ" SONT PEUT-ÊTRE
RÉVÉLATRICES D'UNE CERTAINE OPACITÉ QUI ENTOURE
LA QUESTION OU D'UNE CERTAINE IGNORANCE.
"QUALITÉ" DÉGRADÉE POUR LES UNS, "QUALITÉ"
AMÉLIORÉE POUR LES AUTRES IL EXISTE PLUSIEURS
NIVEAUX D'APPRÉHENSION DE LA QUALITÉ DE L'EAU
POUR LE CONSOMMATEUR-USAGER - LA QUALITÉ
PHYSICO-ORGANOLEPTIQUE VERSUS LA QUALITÉ
BACTÉRIOLOGIQUE ET LA QUALITÉ PHYSICO-CHIMIQUE
ET TOXICOLOGIQUE. - LA QUALITÉ DE L'AVAL (EAU
DU ROBINET) VERSUS LA QUALITÉ DE L'AMONT
(RESSOURCES). SI ON NOTE DES ÉVOLUTIONS
NOTOIRES DANS LE SENS D'UNE PLUS GRANDE SÉCURITÉ
ET QUALITÉ BACTÉRIOLOGIQUE DE L'EAU DU
ROBINET "elle est fiable notre eau, peut-être
pas très bonne, mais plus fiable qu'autrefois. On
n'a plus des épidémies épouvantables de
typhoïdes" "l'eau est plus analysée" "en
France, on a la chance de pouvoir boire de l'eau
du robinet" ...LA QUALITÉ PHYSICO-ORGANOLEPTIQUE
EST PLUS REMISE EN CAUSE, AUX NIVEAUX DU "GOÛT"
/ APPÉTENCE, DE LA COULEUR, DE L'ODEUR, DE LA
DURETÉ (CALCAIRE).
33
1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
C/ MAIS UNE QUALITÉ CONTROVERSÉE
- SI LE GOÛT CHLORÉ DE L'EAU DU ROBINET APPARAÎT
PARADOXALEMENT COMME UN SIGNE RASSURANT DE
SÉCURITÉ ET UNE ÉVOLUTION INÉLUCTABLE (TRAITEMENT
BACTÉRIOLOGIQUE), IL SE RÉVÈLE CEPENDANT
SEGMENTANT DANS UN CADRE DE CONSOMMATION ET DE
GASTRONOMIE gt CETTE EAU SERA PLUS VOLONTIERS
DESTINÉE À UN USAGE D'HYGIÈNE CORPOREL ET
DOMESTIQUE. "moi, ce goût de javel, je peux pas"
"au restaurant, leur carafe d'eau chlorée, c'est
pas possible" - L'EAU EN BOUTEILLE SERA ELLE,
CRÉDITÉE DE VERTUS DE NEUTRALITÉ PARCE QUE PLUS
PROCHE DU FANTASME DE L'EAU "NATURELLE" ET "PURE"
ENTRETENU PAR UN MARKETING SOUTENU DES
MINÉRALIERS / SOURCIERSgt CETTE EAU SERA
DESTINÉE À UN USAGE EXCLUSIF DE
CONSOMMATION. "pas de goût" "bon goût" "inodore"
"agréable à boire" "pas chlorée" "qui sort de
la montagne" "riche en oligo-éléments" "les bébés
dans la fontaine" CETTE SEGMENTATION RÉVÈLE DES
CLIVAGES DANS LE STATUT ET LE SYSTÈME DE VALEURS
- L'EAU DU ROBINET C'EST LE STANDARD, LE
BANALISÉ, PRATIQUE, MULTI-USAGES (UN PONDÉREUX)
gt IL PLANE À SON ENCONTRE UNE CERTAINE
IGNORANCE, UN DOUTE QUANT À SON ORIGINE/SA
PROVENANCE/SON TERROIR (D'OÙ ELLE VIENT) ET SA
NEUTRALITÉ (COMMENT ELLE ÉTAIT AVANT). CE N'EST
PAS UNE "EAU DE QUALITÉ" (STRICTO SENSU) DONT LES
CARACTÉRISTIQUES SERAIENT NON CHLORÉE NON
TRAITÉE SANS GOÛT NON POLLUÉE gt C'EST UNE
EAU "DÉNATURÉE", PUISQUE TRANSFORMÉE. "c'est
devenu un produit fabriqué" - L'EAU EN BOUTEILLE
C'EST LA RÉFÉRENCE, "L'HAUT DE GAMME",
VALORISÉE PAR UN IMAGINAIRE RICHE . C'EST
L'IMAGE D'UNE QUALITÉ ORIGINELLE LE LIEN ENTRE
LA SOURCE/L'ORIGINE/LE TERROIR ET LE PRODUIT EST
FAIT gt ELLE EST IDENTIFIÉE GÉOGRAPHIQUEMENT ET
CELA RASSURE DANS UN CONTEXTE EXACERBÉ DE
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET DE TRAÇABILITÉ.
34
1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
C/ MAIS UNE QUALITÉ CONTROVERSÉE

ÉGALEMENT AU PASSIF DE L'EAU DU ROBINET, SA
DURETÉ (PRÉSENCE DE CALCAIRE). C'EST UN ÉLÉMENT
QUI GÉNÈRE DE NOMBREUX DÉSAGRÉMENTS -
L'INCONFORT SENSORIEL/PHYSIQUE (ASSÈCHEMENT
CORPOREL) ET ORGANOLEPTIQUE (AFFECTE LE GOÛT ET
LA COULEUR DE L'EAU) - LE RISQUE POTENTIEL DE
DÉGRADATION DES ÉQUIPEMENTS SANITAIRES. LES
ÉQUIPEMENTS OU PRODUITS DE TRAITEMENT DU CALCAIRE
PARAISSENT CONTROVERSÉS POUR LE SURCOÛT ET POUR
LEUR IMPACT NÉGATIF "PROBABLE" SUR LA SÉCURITÉ DE
L'EAU ... "on m'a dit que c'était toxique pour
l'eau, les produits qu'on mettait pour rendre
l'eau moins calcaire"
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1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
C/ MAIS UNE QUALITÉ CONTROVERSÉE

• LA QUALITÉ PHYSICO-CHIMIQUE ET TOXICOLOGIQUE DE
  L'EAU EN GÉNÉRAL SUSCITE QUANT À ELLE DES
  INTERROGATIONS ET DES PRÉOCCUPATIONS D'ORDRE
  SÉCURITAIRES, SOUVENT DIFFUSES, QUI PEUVENT
  PRENDRE APPUI SUR UN CONSTAT VISUEL (CHEZ LES
  USAGERS RÉGULIERS DES MILIEUX AQUATIQUES
  PÉCHEURS, PLONGEURS...) OU SUR DES RUMEURS, OU
  DES "BRUITS" MÉDIATIQUES.
• POUR LE GRAND PUBLIC, L'ORIGINE DES DÉSORDRES SE
  SITUERAIT EN AMONT DU SYSTÈME, AUX NIVEAUX DES
  RESSOURCES ELLES-MÊMES (MER - LAC - COURS D'EAU -
  NAPPES PHRÉATIQUES) ET DE L'ÉQUILIBRE
  BIOLOGIQUE, PARTICULIÈREMENT DÉGRADÉS OU MENACÉS
  PAR LES PRODUITS CHIMIQUES (NITRATE ET AUTRES
  PESTICIDES) OU TOXICOLOGIQUES.
• "la qualité est bonne au robinet, mais la qualité
  des rivières a diminué. Quand on discute avec
  les pécheurs, ils disent qu'ils ne récupèrent
  plus de poissons comme avant"
• MAIS AUSSI EN AVAL DANS QUELQUES GRANDES VILLES
  (LILLE - MARSEILLE - TOULOUSE) AVEC LE PROBLÈME
  DU PLOMB DANS LES CANALISATIONS "on nous fait
  peur avec le plomb. Est-ce que les canalisations
  sont changées ?" (Lille)
• D'OÙ UN IMPACT NÉGATIF PROBABLE SUR L'EAU DU
  ROBINET gt DES CRAINTES EXPRIMÉES OU IMPLICITES
  DE "CONTAMINATION" INSIDIEUSE DE L'EAU DU
  ROBINET...
• "je crains des retombées, des choses qu'on nous
  dit pas" (Albertville)
• MAIS SUR CETTE QUESTION, IL SEMBLE RÉGNER DANS
  L'ESPRIT DU GRAND PUBLIC, UN GRAND FLOU
• gt IL NE DISPOSE DE REPÈRE/SIGNE IMMÉDIAT DE LA
  PRÉSENCE OU NON DE NITRATES/PESTICIDES/PRODUITS
  TOXIQUES DANS SON EAU ET NE PARAÎT PAS CONNAÎTRE
  RÉELLEMENT LES EFFETS DE CHACUN SUR SA SANTÉ...
• "il y a des phénomènes constatés de changement de
  sexe des poissons. Moi je pense qu'il y a quand
  même une pollution qui n'est pas maîtrisée par le
  traitement de l'eau" "la moitié des gens ne
  connaissent pas les conséquences sur l'organisme"
  "les conséquences des nitrates sur la santé, je
  ne sais pas ça peut faire des cancers à la
  longue"

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1.2 - UNE PERCEPTION GLOBALEMENT POSITIVE DE L'EAU
C/ MAIS UNE QUALITÉ CONTROVERSÉE
CETTE CRAINTE SERA RELATIVISÉE CEPENDANT, SUIVANT
LE PROFIL AGRICOLE OU INDUSTRIEL DE LA ZONE DE
VIE gt UNE SITUATION BRETONNE MISE EN EXERGUE
POUR SON RISQUE ÉLEVÉ DE "CONTAMINATION" DE L'EAU
DU ROBINET PAR LES NITRATES. "l'eau à St-Malo, je
ne la bois plus parce qu'elle est tellement
chargée en nitrates qu'on ramasse des trucs
urinaires, rénaux" "il y a 60 millions de
cochons en Bretagne !" QUOIQUE IL EN SOIT,
GLOBALEMENT LE PUBLIC NE SEMBLE PAS AFFICHER UNE
RÉELLE ATTITUDE DE FATALISME OU D'ANGOISSE SUR LA
QUESTION DE "CONTAMINATION INSIDIEUSE" DE L'EAU
DU ROBINET. GLOBALEMENT ON RELÈVE UNE CERTAINE
CONFIANCE A PRIORI ET DANS LE CAS CONTRAIRE, ON
DISPOSE D'UNE ALTERNATIVE (L'EAU EN BOUTEILLE)
DANS CE CONTEXTE, UNE LIBERTÉ DE CHOIX S'OFFRE À
LUI SUIVANT SES CONVICTIONS ET SON NIVEAU
D'INQUIÉTUDE. "on fait confiance au maire. Si
l'eau n'était pas potable, le maire nous le
dirait" (Chalons) "si on se mettait à tout
analyser, on arrêterait tout de manger, de
boire, de vivre, de sortir moi je fais
confiance" "présence ou pas de nitrates, après
c'est un choix qu'on fait de boire ou pas de
boire de l'eau du robinet" MAIS EN SERAIT -IL DE
MÊME SI LE CONSOMMATEUR N'AVAIT PAS LE
CHOIX? IL EST À NOTER NÉANMOINS, QUE LE
"PRINCIPE DE PRÉCAUTION" SERA ADOPTÉ PAR LES
PARENTS L'EAU DU ROBINET SERA, SOUS L'INFLUENCE
DES PRESCRIPTEURS MÉDICAUX, PROSCRITE POUR LEURS
BÉBÉS/ENFANTS, COMPTE TENU DU RISQUE POTENTIEL
POUR LEUR SANTÉ ET LEUR DÉVELOPPEMENT. "moi,
depuis que j'ai un bébé, je n'achète plus que de
l'eau en bouteille" "à un nourrisson, on ne lui
donnera jamais de l'eau du robinet" "ça donne de
la diarrhée"
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1.3 - UNE PERCEPTION DU COÛT PARADOXALE
LE PRIX DE L'EAU gt UNE NÉBULEUSE " L'EAU EST
CHÈRE" EST UNE OPINION COMMUNÉMENT ADMISE. AU
PREMIER ABORD, LE PUBLIC SE RÉVÈLE SOUCIEUX DE
L'AUGMENTATION IMPORTANTE ET RÉGULIÈRE DU PRIX DE
L'EAU ET D'UN RAPPORT QUALITÉ/PRIX JUGÉ
GLOBALEMENT INSATISFAISANT. "il paraît que l'eau
est chère en Martinique" "l'eau est quand même
chère. L'eau c'est naturel, c'est quelque chose
qui est dans la nature quand même !" (Paris) AU
DELÀ DE CE DISCOURS CONVENU, IL RÈGNE EN CE QUI
CONCERNE LE PRIX DE L'EAU UN FAMEUX PARADOXE UN
BIEN PERÇU COMME CHER, MAIS DONT ON CONNAÎT MAL
LE PRIX RÉEL ! "je ne sais pas, c'est dans les
charges" "6 F 50 à 24 F le m3 peut-être" "entre
3 F et 15 F le m3" "de 13 à 15 F le m3" "on
aurait dû apporter la facture" "3 euros le m3"
"je me pose pas la question de si c'est cher ou
pas cher quand j'ai besoin" "c'est 1 euros le m3
ou 3 euros ?" "je ne regarde jamais le prix au
m3" APRÈS RÉFLEXION, LES OPINIONS DEVIENNENT
PLUS PARTAGÉES ENTRE LE "C'EST CHER" ET LE "C'EST
PAS CHER" MAIS SANS SAVOIR SUR QUELS ÉLÉMENTS ON
PEUT FONDER L'OPINION EXPRIMÉE. DIVERS
PARAMÈTRES POURRAIENT ÊTRE À L'ORIGINE DES
DISPARITÉS LOCALES OU RÉGIONALES - LA NATURE
PRIVÉE OU PUBLIQUE DE LA GESTION (PLUS CHER SI
PRIVÉ, MOINS CHER SI PUBLIC) - LA COMPAGNIE
ELLE-MÊME - LES CONDITIONS DE CAPTAGE (DIFFICULTÉ
DE CAPTAGE - ÉLOIGNEMENT) - LA RICHESSE DE LA
COMMUNE / DE LA RÉGION LES PRINCIPES DE
FACTURATION SONT FLOUES VOIRE INCOMPRÉHENSIBLES.
"c'est souvent rébarbatif, plein de chiffres,
plein d'explications très compliquées" ENFIN, LE
NIVEAU DE CONTRIBUTION DES AUTRES CATÉGORIES
D'ACTEURS (LES INDUSTRIELS ET LES AGRICULTEURS)
N'EST PAS VRAIMENT CONNU UN NIVEAU SUPÉRIEUR
POUR LES UNS, INFÉRIEUR POUR LES AUTRES.
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2 - LES MILIEUX AQUATIQUES 2.1 - UNE
PERCEPTION RELATIVEMENT DIFFUSE DU PATRIMOINE
AQUATIQUE 2. 2 - DES IMAGES ET
POSITIONNEMENTS DIFFÉRENCIÉS 2. 3 - UNE
PROSPECTIVE INQUIÉTANTE DES MILIEUX AQUATIQUES
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2.1 - UNE PERCEPTION RELATIVEMENT DIFFUSE DU
PATRIMOINE AQUATIQUE
A/ UNE VISION UNIVERSELLE DES MILIEUX AQUATIQUES
LA MULTIDIMENSION DE L'EAU EST BIEN CERNÉE PAR
LE GRAND PUBLIC. C'EST UNE VISION LARGE D'UNE
EAU UNIVERSELLE ET PROTÉIFORME QUI COMPREND TOUS
LES MILIEUX AQUATIQUES NATURELS LA MER
MER/L'OCÉAN LES FLEUVES/LES RIVIÈRES/ LES
RUISSEAUX LES LACS LES RETENUES D'EAU LES
MARAIS LES SOURCES/LES NAPPES LES GLACIERS
LES NUAGES/LA PLUIE ...MAIS AUSSI, D'AUTRES
MILIEUX AQUATIQUES CRÉÉS PAR L'HOMME,
ARTIFICIELS, SOURCES D'IMAGINAIRE OU DE PLAISIR
CANAUX - CHÂTEAUX D'EAU - PISCINES - BASES
NAUTIQUES ON CONSTATE CEPENDANT, QUE LE
PATRIMOINE AQUATIQUE FAIT L'OBJET, SELON LES
ZONES, D'UNE CONNAISSANCE PLUS OU MOINS
FRAGMENTÉE ET PARTIELLE OU D'UNE RELATION
(AFFECT) PLUS OU MOINS DISTANTE D'OÙ UNE
PROXIMITÉ PLUS OU MOINS EFFECTIVE ET FORTE AVEC
SON PATRIMOINE AQUATIQUE ET LES COMPOSANTES DE
CE PATRIMOINE. PLUSIEURS FACTEURS PEUVENT FORGER
LA RELATION AU PATRIMOINE AQUATIQUE - LA
DENSITÉ - LA VISIBILITÉ - L'USAGE - LA
NOTORIÉTÉ / LA MISE EN VALEUR. LE FACTEUR
AGGRAVANT "DÉGRADATION/POLLUTION" POURRA À
L'INVERSE CONSTITUER UN FREIN À LA PROXIMITÉ /
RELATION. A NOTER LA DIMENSION URBAINE OU
RURALE DU LIEU DE VIE NE SEMBLE PAS INFLUER SUR
LA RELATION AUX MILIEUX AQUATIQUES UN URBAIN
POURRA AUSSI BIEN MONTRER PLUS D'INTÉRÊT ET DE
MOTIVATION POUR LES MILIEUX AQUATIQUES DE SA ZONE
(EXPRESSION D'UN MANQUE) QU'UN RURAL POUR LEQUEL
IL POURRA S'AGIR DE LIEUX BANAUX ET QUOTIDIENS.
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2.1 - UNE PERCEPTION RELATIVEMENT DIFFUSE DU
PATRIMOINE AQUATIQUE
B/ MAIS UNE PROXIMITÉ ALÉATOIRE
LA DENSITÉ C'EST L'IMPORTANCE/LE POIDS/LA
DIVERSITÉ DE MILIEUX AQUATIQUES QUI STRUCTURENT
ET COMPOSENT UN TERRITOIRE DONNÉ. LES ÎLES
(MARTINIQUE - CORSE) AURONT NATURELLEMENT CET
AVANTAGE. "Partout ! Les rivières, les sources,
la mer" (Martinique) ON NOTE AUSSI DANS LE
BASSIN RHIN-MEUSE, LES ZONES AMIENS, ALBERTVILLE,
CAEN, LE PUY UNE BONNE CONFIGURATION NATURELLE
DE MILIEUX AQUATIQUES DIVERS. "il y a des
rivières partout, des petits ruisseaux. On est
entouré d'eau. On a la Seulles, la Mue, l'Orne,
la Vire, la Thue" (Caen) "on la trouve partout
l'eau des sources, des barrages, des rivières,
des ruisseaux" (Le Puy) "les rivières la
Meurthe, la Moselle, le Madon, la Seille, l'Orne,
le lac de Madine, le lac de Giranday, le canal
lorrain, les jardins d'eau" (Nancy) LA
VISIBILITÉ CE PEUT ÊTRE L'ACCESSIBILITÉ
PHYSIQUE ET/OU VISUELLE. TOUTES LES EAUX DE
SUPERFICIE (MER - FLEUVES - RIVIÈRES - LACS -
ÉTANGS) AURONT ÉVIDEMMENT CET ATOUT PAR RAPPORT
AUX EAUX SOUTERRAINES (NAPPES - SOURCES).
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2.1 - UNE PERCEPTION RELATIVEMENT DIFFUSE DU
PATRIMOINE AQUATIQUE
B/ MAIS UNE PROXIMITÉ ALÉATOIRE

L'USAGE C'EST L'USAGE / LA FRÉQUENTATION
RÉGULIÈRE D'UN MILIEU AQUATIQUE DANS LE CADRE DE
SES LOISIRS OU DE SA PROFESSION (BAIGNADE -
SPORTS NAUTIQUES - PROMENADE - PÊCHE - PLONGÉE -
AGRICULTURE - CONCHYLICULTURE). DANS LES
GROUPES, LES UTILISATEURS RÉGULIERS DE MILIEUX
AQUATIQUES SONT APPARUS PLUS AU FAIT DE LEUR ÉTAT
/ DE LEUR ÉVOLUTION ET PLUS SENSIBILISÉS... "je
travaille dans le nord de l'Île, dans les
rivières pour mon boulot. Je suis guide de
montagne. Tout au nord, il y a très peu de
rivières qui sont polluées, par contre, le
problème en ce moment, c'est le débit très
faible. Ça fait 3 / 4 ans qu'on a de moins en
moins d'eau dans les rivières" "je suis moniteur
de plongée. La mer, c'est mon lieu de travail"
(Martinique) "quand il fait beau, je vais au
bord de la rivière" (Amiens) "pour moi, l'eau,
c'est un lieu de promenade, de relaxation. L'air
au bord de la mer est vivifiant aussi"
(Paris) LA NOTORIÉTÉ / LA VALORISATION CE
PEUT-ÊTRE UN MILIEU AQUATIQUE CÉLÈBRE OU
EMBLÉMATIQUE GÉNÉRALEMENT TOUS LES MILIEUX
AQUATIQUES STRUCTURANTS TERRITORIALEMENT gt LES
FLEUVES (LA SEINE - LA LOIRE - LA GARONNE - LE
RHIN - LE RHÔNE) - LES MERS - LES OCÉANS OU
UN MILIEU AQUATIQUE QUE L'ON A VALORISÉ OU
PROTÉGÉ, PAR DES AMÉNAGEMENTS OU UN STATUT
SPÉCIFIQUE, AFIN D'EN ACCROÎTRE L'ATTRACTIVITÉ ET
L'USAGE SOCIAL (LOISIRS/TOURISME - INDUSTRIEL)
LES SOURCES NATURELLES À USAGE THERMAL OU DE
CONSOMMATION (SAINT-AMAND - CHANFLOR - DIDIER -
SAINT-GEORGES - CONTREXÉVILLE) - LES LACS
ARTIFICIELS - LES RIVIÈRES AMÉNAGÉES - LES BASES
DE LOISIRS - LES ÉTANGS / MARAIS (BAIE DE SOMME -
MARAIS POITEVIN)... "dans la région des
Yvelines, il y a des lacs vers Cergy. C'est sympa
pour une ballade à vélo ou à pied. Et ça me
semble plutôt propre. Il y a des efforts de faits
ils ont mis des poubelles, des tables"
(Paris) "chez nous, on a des marais. Ils sont
nettoyés et on peut se promener maintenant. Ils
sont arrivés à récupérer des variétés d'herbes et
fleurs qui n'existaient plus" (Amiens)
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2.1 - UNE PERCEPTION RELATIVEMENT DIFFUSE DU
PATRIMOINE AQUATIQUE
C/ UNE INTERRELATION CONFUSE DES MILIEUX
AQUATIQUES LOCAUX
L'INTERRELATION DES MILIEUX AQUATIQUES SUR UN
TERRITOIRE DE VIE N'EST PAS APPRÉHENDÉE. SI LE
CYCLE NATUREL DE L'EAU EST BIEN RESTITUÉ (DE
FAÇON ABSTRAITE ET LIMITE SCOLAIRE) PAR LE GRAND
PUBLIC MER gt ÉVAPORATION gt NUAGES gt PLUIE gt
RIVIÈRES / NAPPES PHRÉATIQUES gt MER ...LE
CYCLE URBAIN DE L'EAU, EN REVANCHE, TRANSPOSÉ
CONCRÈTEMENT EN AMONT ET EN AVAL DU ROBINET DE LA
MAISON, DONNERA LIEU GLOBALEMENT À DES
IMPRÉCISIONS. ON RELÈVERA DE NOMBREUSES LACUNES
OU CROYANCES. EXEMPLES - LE CHAÎNON MANQUANT
DE TRAITEMENT POUR LA POTABILISATION DE L'EAU -
LA DISTRIBUTION DE L'EAU À PARTIR DE LA STATION
D'ÉPURATION - LE REJET DIRECT DANS LA RIVIÈRE
DES EAUX USÉES DES CANIVEAUX URBAINS "un jour
quelqu'un m'a dit que l'eau sale qu'on jetait
dans le trottoir allait directement dans les
rivières" "vous avez des fosses sceptiques qui
alimentent certaines rivières, et dans le bassin
de décantation, les buveurs boivent l'eau à la
sortie. Mais je ne sais pas si ça passe
directement dans les réservoirs" "épuration,
c'est l'eau qui vient des égouts que l'on traite
pour envoyer dans les robinets" "dans la station
d'épuration, elle va être mélangée à différentes
eaux. Elle va être traitée, lavée, nettoyée et
elle va repartir dans le circuit de consommation
pour aller alimenter les maisons à nouveau" EN
OUTRE, IL NE SERA JAMAIS RESTITUÉ UN CYCLE
IDENTIFIÉ DE L'EAU, QUI MET EN SCÈNE DES MILIEUX
AQUATIQUES EXISTANT LOCALEMENT. CES CROYANCES
POURRONT ÊTRE UNE EXPLICATION À LA DÉFIANCE DE