Prvenir la iatrognie mdicamenteuse chez les sujets gs - PowerPoint PPT Presentation

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Prvenir la iatrognie mdicamenteuse chez les sujets gs

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Sensibilit accrue des m dicaments agissant au niveau du SNC. Vieillissement du c ur ... Sensibilit accrue des m dicaments agissant au niveau du SNC ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Prvenir la iatrognie mdicamenteuse chez les sujets gs


1
Prévenir la iatrogénie médicamenteuse chez les
sujets âgés
  • Dr M. Peltier, PU-PH de Thérapeutique

2
Cas clinique
  • Vous revoyez en consultation Mme G., 82 ans,
    veuve et vivant seule, un mois après sa sortie
    dhospitalisation. Ses antécédents sont marqués
    par une coxarthrose à lorigine de douleurs
    chroniques rendant la marche de plus en plus
    difficile, une HTA, et dernièrement une
    hospitalisation pour une insuffisance cardiaque
    révélée par une poussée dHTA et une tachycardie
    atriale paroxystique. Son traitement est le
    suivant
  • Rénitec 20 mg 1/ J (énalapril)
  • Lasilix 20 mg 1/ J (furosémide)
  • Isoptine 240 mg LP 1/J (vérapamil)
  • Aspégic 100 mg 1/ J
  • Vastarel 20 mg 3 /J (trimétazidine)
  • Stilnox 10mg 1/J (Zolpidem)
  • Elle signale quelle se sent fatiguée, a vu
    apparaître des oedèmes aux 2 membres, et
    ressentir une recrudescence de sa douleur de
    hanche, mise sur le compte selon elle, de tous
    ces médicaments récemment prescrits alors quelle
    ne prenait dhabitude quun traitement pour sa
    tension artérielle et des comprimés en cas de
    douleurs à sa hanche

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Cas clinique
  • 1/ Linterrogatoire minutieux que vous menez,
    évoque (comme elle) les possibilités dune
    iatrogénie responsable de ces symptômes. Quelles
    sont-elles?
  • Mauvaise observance de ses prises médicamenteuses
    à lorigine dune récidive dinsuffisance
    catrdiaque révélée par unae asthénie des OMI
    malobservance par ailleurs fréqueemment constatée
    chez lIC du sujet âgé
  • Une automédication par AINS en raison de ces
    douleurs darthrose CI en cas datcd car à
    lorigine de récidive dIC, dautant plus quant
    ils sont associés aux IEC susceptibles de
    favoriser une nouvelle poussée dHTA et une
    insuffisance rénale, et ainsi une possée dIC
  • La présence dune insuffisance rénale sévère à
    lorigione des symptomes , secondaire à
    lintroduction récente des IEC porvant révéler
    une sténose des artères rénales
  • Effet indésirable lié au traitement par
    inhibiteur calcique connu pour donner des OMI
  • Asthénie liée au BZDZ dautant quelle nen
    prenait pas avant son hospi , même si elle devait
    relever dune prescription, la précaution à
    pendre chez le sujet âgé est de diminuer les
    doses de moitié en raison du risque délimination
    retardée (rénale et hépatique) chez le sujet âgé,
    surtout chez notre patiente à risque secondaire
    de chute dautant plus imporatnt quelle est
    handicapé par sa coxarthrose iatrogénie
    secondaire à une posologie excessive ou trop
    prononcée
  • Pas de respect de la diététique en cas dIC et
    dHTA chez cette patiente les apports hydrosodés
    doivent être maitrisés ne pas dépassé 1,5
    deau, dépasser les OMI rentrent peut-être dans
    le cadre dune rétention sodée
  • La présence dune insuffisance rénale sévère à
    lorigione des symptomes , secondaire à
    lintroduction récente des IEC porvant révéler
    une sténose des artères rénales

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Cas clinique
  • 2/ Différenciez les accidents médicamenteux
    iatrogènes évitables et inévitables à partir des
    médicaments listés chez cette patiente?
  • - Accidents iatrogènes inévitables (imprévisibles
    et certains non , que on ne peut quen avertir le
    patient)
  • OMI sous inhibiteur calciques
  • Toux sous IEC
  • Réaction allergique pour chacun des médicaments
  • - Accidents iatrogènes évitables (prévisibles,
    erreur thérapeutique, elles sont habituellement
    doses dépendantes)
  • Poso excessive hypoTA suivant les doses
    dantihypertenseurs (inhca, diurétiques)
  • Hypok et insuffisance rénale sous forte dose de
    diurétiques
  • Automédication inappropriée (interaction
    médicamenteurse AINS IEC), non respect des CI
  • Mauvaise observance (effet rebond à larrêt des
    bzdz)

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Cas clinique
  • 3/ Au décours de votre examen cinique, vous
    demandez un bilan biologique. Que mentionnez-vous
    sur lordonnance. Justifiez
  • - Ionogramme sanguin (recherche dune
    dyskaliémie) - Créatininémie (la
    créatininémie normale nexlut pas une
    insuffisance rénale) - Clairance de la
    créatinine par la formule de Cockroft,
  • Il sagit dun bilan biologique de surveillance
    (à côté de la surveillance biologique) qui doit
    être régulièrement demandé eu égard quil sagit
    de patient âgé polymédiqué et en particulier
    comprenant des mdcts délimination rénale
    potentiellement responsables danomalie de la
    Na, de la K, et de la fonction rénale. Il faut
    ajouter quà chaque modification des doses, de
    rajout dune autre médication, en cas
    dinfections intercurrentes, il faudra se
    prémunir dune surveillance plus rapprochée de ce
    bila biologique

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Cas clinique
  • 4/ Quels sont les facteurs de risque de
    iatrogénie que vous attribuez à lâge du patient
    ?
  • Facteurs liés aux conséquences du vieillissement
    -sur laction des mdcts et -sur ladministration
    des mdcts
  • Réduction de la fonction rénale plus importante
  • Posologie à adaptée en fonction du DFG
  • Hypoprotidémie et hémoconcentration chez les
    patients dénutris
  • Risque potentiel de surdosage des médicaments à
    fixation protéiques
  • Perte ostéo-musculaire et gain adipeux
  • Modification des volumes de distribution
  • Stockage et relarguage des médicaments lipophiles
  • Modification de la perméabilité de la barrière
    hémato-encéphalique
  • Sensibilité accrue des médicaments agissant au
    niveau du SNC
  • Vieillissement du cur
  • Perte du contingent de cellules nodales avec
    risque de troubles conductifs lié à certains
    médicaments
  • Altération de la sensibilité des récepteurs avec
    risque dhypotension orthostatique lié à certains
    médicaments

7
Cas clinique
  • 4/ Quels sont les facteurs de risque de
    iatrogénie que vous attribuez à lâge du patient
    ?
  • Facteurs liés aux conséquences du vieillissement
    -sur laction des mdcts et -sur
    ladministration des mdcts
  • Ces facteurs peuvent interférer avec
    ladministration des médicaments
  • Réduction des capacités physiques
  • Difficultés de communication
  • Troubles de déglutition
  • Risque de stagnation prolongée dans la bouche et
    lsophage
  • Baisse de lacuité visuelle ou de laudition
  • Troubles de la mémoire et troubles de la
    compréhension
  • Parfois, comportement suicidaire

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Iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé
Problème de Santé Publique
  • En 2001 sujets gt65 ans représentent 16 de la
    population et consomment 39 des médicaments
    prescrits en ville
  • Effet indésirables médicamenteux
  • 2x plus fréquents après 65 ans
  • 2 4 des hospitalisations en général
  • Plus de 20 des hospitalisations pour chez les
    plus de 80 ans
  • 30 à 60 dentre eux sont prévisibles et
    EVITABLES

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Iatrogénèse médicamenteuse évitable
  • Effet indésirable médicamenteux conséquence
    dune erreur thérapeutique chez des sujets
    souvent polymédiqués, âgés et fragiles
  • Mauvaise indication
  • Non respect de C.I.
  • Posologie excessive ou traitement trop prolongé
  • Mauvaise observance du traitement
  • Automédication inappropriée
  • Effet indésirable médicamenteux évitable, par
    respect des indications et des précautions
    demploi, par ajustement des doses, par une
    meilleure observance et automédication (ou
    inévitable et on ne peut quen avertir le patient)

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Iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé,
quand faut-il y penser ?
  • Dès que lévolution de la pathologie initiale
    nest pas conforme à la description classique,
    surtout chez le sujet âgé
  • Dès lors quun médicament est connu pour induire
    de fréquents effets secondaires
  • La clinique de la iatrogénie est souvent atypique
    et trompeuse AEG, chutes, perte dautonomie,
    clinophilie
  • En définitive, y penser devant tout nouveau
    symptôme a fortiori inattendu chez tout malade
    traité, y compris par automédication.

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Iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé,
quand faut-il y penser ? des exemples
  • La survenue dune hypotension orthostatique peut
    entraîner une chute traumatisante.
  • Une déshydratation secondaire à la prise de
    diurétiques peut être responsable dune
    intoxication digitalique.
  • La présentation des accidents iatrogènes est
    souvent atypique ce qui conduit à un retard
    diagnostique.
  • Ainsi, un globe vésical survenu après
    lintroduction dun anticholinergique pourra
    avoir pour seule traduction clinique un syndrome
    confusionnel, la douleur sus-pubienne faisant
    défaut.
  • Une hémiparésie pourra révéler une hypoglycémie.
  • Tout événement inhabituel survenant chez un
    patient âgé doit faire rechercher en premier lieu
    une cause médicamenteuse.

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Comment prévenir la iatrogénie médicamenteuse
chez le sujet âgé ?
  • En prenant en compte lensemble des facteurs de
    risque prédisposant à la iatrogénie
    médicamenteuse au moment
  • de la décision thérapeutique
  • de linstauration du traitement
  • de la surveillance du traitement
  • de la délivrance du traitement

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Principaux facteurs de risque à prendre en compte
  • Facteurs de risque liés à lâge
  • Facteurs de risque sociaux et environnementaux
  • Facteurs de risque liés à un mauvaise utilisation
    des médicaments
  • Facteurs de risque liés aux médicaments

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Principaux facteurs de risque à prendre en compte

Facteurs de risque liés à lâge 2 conséquences

Sur ladministration des médicaments
Sur laction des médicaments
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Facteurs de risque liés à lâgeConséquences sur
laction des médicaments (1)
  • En considérant les paramètres pharmacocinétiques
    des médicaments
  • Réduction de la fonction rénale plus importante
  • Posologie à adaptée en fonction du DFG
  • Hypoprotidémie et hémoconcentration chez les
    patients dénutris
  • Risque potentiel de surdosage des médicaments à
    fixation protéiques
  • Perte ostéo-musculaire et gain adipeux
  • Modification des volumes de distribution
  • Stockage et relarguage des médicaments lipophiles
  • Modification de la perméabilité de la barrière
    hémato-encéphalique
  • Sensibilité accrue des médicaments agissant au
    niveau du SNC

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Facteurs de risque liés à lâgeConséquences sur
laction des médicaments (2)
  • En considérant les paramètres pharmacodynamiques
    des médicaments
  • Vieillissement du cur
  • Perte du contingent de cellules nodales avec
    risque de troubles conductifs lié à certains
    médicaments
  • Altération de la sensibilité des récepteurs avec
    risque dhypotension orthostatique lié à certains
    médicaments
  • Fragilité osseuse
  • Nécessité de surveiller particulièrement le
    risque dhypotension orthostatique lié à certains
    médicaments

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Facteurs de risque liés à lâgeConséquences sur
ladministration des médicaments
  • Ces facteurs peuvent interférer avec
    ladministration des médicaments
  • Réduction des capacités physiques
  • Difficultés de communication
  • Troubles de déglutition
  • Risque de stagnation prolongée dans la bouche et
    lsophage
  • Baisse de lacuité visuelle ou de laudition
  • Troubles de la mémoire et troubles de la
    compréhension
  • Parfois, comportement suicidaire

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Facteurs de risque sociaux et environnementaux
  • Ces facteurs peuvent influencer la prise en
    charge médicale et le suivi thérapeutique
  • Isolement social ou géographique
  • Dépendance
  • Changement du mode de vie
  • déménagement, institutionnalisation
  • Conditions climatiques extrêmes

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Facteurs de risque liés à une mauvaise
utilisation des médicaments
  • Plusieurs situations peuvent entraîner une
    mauvaise utilisation des médicaments
  • Prescription inadaptée
  • objectifs thérapeutiques inadaptés au malade
  • prescription non pertinente au regard de
    lindication /du choix de la classe
    médicamenteuse /de la dose et/ou de la durée
  • interactions médicamenteuses
  • ré-évaluation du traitement insuffisante
  • médicaments inutiles
  • Automédication inappropriée
  • Mauvaise observance du traitement

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Facteurs de risque liés aux médicaments
  • Après octroi de lAMM des médicaments, le profil
    de sécurité demploi des médicaments reste
    méconnu chez les personnes âgées
  • Les effets indésirables médicamenteux augmentent
    avec le nombre de médicaments, important chez le
    sujet âgé sujet à la polypathologie

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Modalités de prescription non optimale chez le
sujet âgé
  • Lexcès de traitement ( overuse )
  • La prescription inappropriée ( misuse )
  • Linsuffisance de traitement ( underuse )

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Excès de traitements ( overuse )
  • Prescription de médicaments pour lesquels il ny
    a pas dindication ou qui ont une efficacité
    limitée.
  • Huit des 30 premiers médicaments sont des
    produits pour lesquels la Commission de
    transparence a rendu un avis de service médical
    rendu insuffisant.

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Prescription inappropriée ( misuse )
  • Le plus souvent risque du médicament dépasse le
    bénéfice escompté.
  • Anticholinergiques prescrits chez loctogénaire
    parkinsonien.
  • Digoxine chez linsuffisant cardiaque âgé en
    rythme sinusal sans dysfonction systolique
    sévère.
  • Biguanides chez le diabétique âgé ayant une
    insuffisance rénale chronique avancée.

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Insuffisance de prescription ( underuse ) chez
le sujet âgé
  • Anticoagulants oraux dans les fibrillations
    auriculaires non valvulaires pour la prévention
    du risque embolique.
  • Inhibiteurs de lenzyme de conversion dans
    linsuffisance cardiaque avec dysfonction
    systolique.
  • Antiagrégants plaquettaires et ß-bloquants dans
    linsuffisance coronaire.
  • Antidépresseurs dans la dépression avec, au
    contraire, un excès de prescription de
    benzodiazépines.

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EN PRATIQUE, les recommandations générales
  • Lors de la décision thérapeutique sinformer sur
    le patient
  • Considérer la maladie à prendre en charge, les
    pathologies associées et leur hiérarchisation
  • Tenir compte de lensemble des facteurs de risque
  • Définir les objectifs thérapeutiques à court et
    moyen terme
  • Définir la liste complète des médicaments
  • Avant de prescrire, vérifier les symptômes
  • Evaluer les capacités du patient à prendre seul
    ses médicaments (exemple du choix de la galénique)

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Choix de la forme galénique
  • La prescription de médicaments sous forme de
    gouttes déconseillée mais des gouttes de
    Tiapridal, voire dHaldol, peuvent être utiles
    dans un premier temps en cas de délire
    persécutif, le relais étant pris dès que possible
    par un neuroleptique atypique.
  • Linstillation de collyres nest pas aisée chez
    un sujet malhabile et/ou malvoyant.
  • Un rhumatisme déformant ou un tremblement rendent
    difficile louverture de certains blisters.
  • Chez des malades déments ayant des difficultés
    pour salimenter, la tentation est forte douvrir
    les gélules et de piler les comprimés il faut
    sassurer que cela est possible, ce qui est
    rarement le cas pour les formes à libération
    prolongée.

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EN PRATIQUE, les recommandations générales
  • Lors de la rédaction de lordonnance maîtriser
    le traitement
  • Sassurer que le traitement est indiqué et
    indispensable
  • Limiter la polymédication
  • Privilégier les schémas thérapeutiques simples
  • Adapter la posologie des médicaments
  • Veiller à ne pas induire des interactions
    médicamenteuses
  • Eviter de prescrire des médicaments peu efficaces
  • Sassurer que la posologie proposée sera efficace
  • Prévoir la durée du traitement, sa surveillance
  • Vérifier que les conditions dadministration sont
    adaptées
  • Mettre en garde contre lautoprescription
  • Encourager lobservance
  • Conseiller au patient et lentourage davoir
    lensemble du traitement

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Penser la posologie (I)
  • De façon générale
  • Avant de prescrire chez un sujet âgé, le peser,
  • Sassurer de labsence dhypotension
    orthostatique,
  • Dénutrition et de troubles mnésiques,
  • Estimer sa clairance de la créatinine par la
    formule de Cockroft,
  • Choisir une posologie adaptée dépend ensuite du
    contexte clinique, de la voie délimination du
    médicament et des autres prises médicamenteuses.

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Penser la posologie (II)
  • Chez linsuffisant rénal et pour les médicaments
    ayant une élimination rénale
  • La posologie sera réduite (ou plus rarement
    lespacement des doses augmenté),
  • Adaptée à la clairance de la créatinine estimée.

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Penser la posologie (III)
  • Pour les neuroleptiques et les anxiolytiques
  • La posologie sera habituellement plus basse que
    chez ladulte plus jeune du fait de la
    sensibilité accrue du système nerveux central des
    sujets âgés à ces psychotropes.

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EN PRATIQUE, les recommandations générales
  • Lors du suivi thérapeutique évaluer
    lefficacité et la tolérance
  • Ne pas oublier que tout symptôme clinique peut
    révéler un effet indésirable
  • Réévaluer régulièrement lintérêt de chacun des
    médicaments
  • Surveiller et adapter le traitement
  • Supprimer tout médicament qui apparaît inadapté
  • Toujours sinterroger sur la nécessité de
    poursuivre un traitement
  • Larrêt de certains médicaments doit être
    progressif

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EN PRATIQUE, les recommandations générales
  • Lors de la délivrance par le pharmacien
  • Consulter attentivement lhistorique
    médicamenteux du patient
  • Eviter de changer de marque de médicament
    générique
  • Sassurer que le patient peut prendre
    correctement ses médicaments
  • Expliquer lordonnance au patient et à son
    entourage
  • Inscrire lisiblement la posologie sur le
    conditionnement
  • Signaler au patient tout changement de
    présentation des médicaments
  • Vérifier lobservance du traitement
  • Etre très prudent lors de la délivrance de
    certains médicaments délivrés sans ordonnance

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PREVENTION DE LA IATROGENIE MEDICAMENTEUSE CHEZ
LE SUJET AGE
  • POINTS FORTS
  • La prévention de la iatrogénie doit être un des
    objectifs thérapeutique
  • Elle nécessite pour le médecin de connaître les
    molécules administrées, la ou les maladies
    présentées, et son malade dans sa globalité
    médicale, psychologique, mais aussi sociale
  • A tout moment, le rapport bénéfice thérapeutique
    sur risque iatrogène doit être évalué
  • Les signes dappel sont nombreux, parfois
    trompeurs mais également potentiellement graves
  • La tolérance et lefficacité de la prescription
    doivent être étroitement et régulièrement
    surveillées

34
(No Transcript)
35
Optimiser le rapport bénéfice/risque
  • Préciser par rapport à une pathologie définie les
    objectifs du traitement,
  • Pas une tâche aisée car les études effectuées
    auprès de populations très âgées avant la mise
    sur le marché dun médicament sont rares,
  • Malades polypathologiques, polymédicamentées,
    voire dépendants ne sont pas inclus,
  • Ne pas non plus confondre anomalie et maladie.
    Ainsi, la découverte de salves dextrasystoles
    auriculaires sur un tracé Holter chez un sujet
    octogénaire sans cardiopathie ne doit pas
    conduire à la prescription dun antiarythmique.

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Etablir des priorités
  • Doivent être négaciées avec le patient dans une
    relation de confiance,
  • Pas toujours les mêmes pour le malade et le
    médecin,
  • Le malade peut être obsédé par des symptômes
    gênants qui diminuent sa qualité de vie
    quotidienne,
  • Le médecin est surtout concerné par les
    pathologies mettant en jeu le pronostic vital,
  • Lintroduction dun nouveau médicament, moment
    privilégié pour revoir la globalité du traitement.

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IATROGENIE
  • POINTS FORTS
  • - La prévention de la iatrogénie doit être un
    des objectifs thérapeutique
  • - Elle nécessite pour le médecin de connaître
    les molécules administrées, la ou les maladies
    présentées, et son malade dans sa globalité
    médicale, psychologique, mais aussi sociale
  • - A tout moment, le rapport bénéfice
    thérapeutique sur risque iatrogène doit être
    évalué
  • - Les signes dappel sont nombreux, parfois
    trompeurs mais également potentiellement graves
  • -La tolérance et lefficacité de la prescription
    doivent être étroitement et régulièrement
    surveillées

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EN PRATIQUE, les recommandations générales
  • La prévention de la iatrogénie médicamenteuse
    chez les personnes âgées intervient à tous les
    niveaux de la prise en charge
  • Lors de la décision thérapeutique
  • Lors de la rédaction de lordonnance
  • Lors du suivi thérapeutique
  • Lors de la délivrance par le pharmacien

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EN PRATIQUE, les recommandations générales
  • Un bilan clinique et biologique minimal doit être
    réalisé régulièrement chez le sujet âgé
  • Au plan clinique, surveillance -
    Poids - TA (recherche dhypoTA
    orthostatique) - Fréquence cardiaque
  • Au plan biologique, surveillance - Ionogramme
    sanguin (recherche dune dyskaliémie) -
    Créatininémie (la créatininémie normale nexlut
    pas une insuffisance rénale) - Clairance
    de la créatinine par la formule de Cockroft

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Principaux facteurs de risque à prendre en compte
l âge
  • Le vieillissement s accompagne
  • d une modification de la sensibilité à de
    nombreux médicaments par altérations de la
    liaison avec leur récepteur, ou par modifications
    concernant l action de l effecteur au niveau
    post-récepteur
  • d une moindre efficacité des systèmes de
    contre-régulation
  • Ces altérations pharmacodynamiques peuvent dans
    certains cas n avoir aucune manifestation
    clinique, ou au contraire entraîner un effet
    indésirable ou une inefficacité thérapeutique

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Conséquences des altérations pharmacodynamiques
(I)
  • La réponse hypotensive aux antihypertenseurs est
    majorée
  • La sensibilité aux agonistes adrénergiques
    diminue avec l âge et l accélération du rythme
    cardiaque sous atropine, inhibiteurs calciques
    dihydropyridines ou dérivés nitrés est moins
    marquée
  • L action alphabloquante des phénothiazines, des
    antihistaminiques et des antidépresseurs
    tricycliques est majorée, favorisant
    l hypotension artérielle
  • Si le bénéfice de l amiodarone chez les
    octogénaires est mal documenté, ses effets sur
    l intervalle QT et le risque de torsade de
    pointe sont réels
  • Les inhibiteurs de l acétylcholinestérase
    indiqués dans la maladie d Alzheimer majorent le
    risque de bradycardie, surtout en association
    avec des molécules chronotropes négatives.

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Conséquences des altérations pharmacodynamiques
(II)
  • La sensibilité du système nerveux central aux
    benzodiazépines, au métoclopramide, à
    l hydroxyzine et aux opiacés est augmentée et
    contribue à majorer le risque de syndrome
    confusionnel
  • La réponse bronchodilatatrice à la théophylline
    et aux bêtamimétiques (à l exception des
    bronchodilatateurs inhalés) est diminuée
  • Les hypothermies sont plus importantes et plus
    fréquentes sous phénothiazines, benzodiazépines,
    opioïdes et antidépresseurs tricycliques
  • L altération de la tolérance glucidique est
    expliquée par une résistance majorée à l insuline

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Principales molécules ayant des propriétés
anticholinergiques
44
Principales molécules entraînant des troubles
neuro-psychiques chez la personne âgée
  • benzodiazépines
  • antidépresseurs
  • neuroleptiques
  • AINS
  • corticoïdes
  • antihistaminiques H2
  • opiacés
  • antiparkinsoniens
  • antihypertenseurs centraux
  • quinolones
  • théophylline

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Penser aux propriétés pharmacologiques cachées
  • Exemple des NEUROLEPTIQUES CACHES
  • Antiémétiques métoclopramine, alizapride
    (Plitacan) métopimazine (Vogalène)
  • Hypnotiques acépromazine (Mépronizine, Noctran)
  • Antiallergiques prométazine (Phénergan)
  • Traitement des troubles digestifs Prépulsid,
    Vésadol
  • Antalgiques Tiapridal

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Savoir penser au rôle du médicament et ne pas
attribuer à tort à des états pathologiques
nouveaux
  • Même si leur fréquence peut être majoré du fait
    de lâge
  • Parkinson
  • Démence
  • Ulcères variqueux

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Modifications pharmacocinétiquesI- L absorption
  • ralentissement de la vidange gastrique
  • augmentation du pH de l estomac
  • diminution de la vitesse de transit intestinal
  • diminution du flux sanguin splandinique
  • diminution de l efficacité des systèmes de
    transport
  • ? peu de conséquence pratique sauf pour
    l absorption du calcium

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Modifications pharmacocinétiquesII- Distribution
  • ? diminution de l eau totale
  • augmentation de la concentration des médicaments
    hydrosolubles ex digoxine
  • ? augmentation du rapport masse grasse/masse
    maigre
  • accumulation des psychotropes
  • ?baisse (significative ?) de l albuminémie
  • attention aux AVK et aux sulfamides
    hypoglycémiants

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Modifications pharmacocinétiquesIII- Métabolisme
(1)
  • 2 facteurs
  • flux sanguin hépatique/premier passage hépatique
    (- 40 à 65ans versus 25 ans)
  • diminution de l activité enzymatique
    (métabolisme oxydatif CYP 450) mais pas de
    modification des phénomènes de conjugaison

50
Modifications pharmacocinétiquesIII- Métabolisme
(2)
  • Clairance hépatique (Clh)
  • Clh Qh x E
  • E coefficient d extraction hépatique
  • faible lt 0,3
  • phenobarbital, theophylline, warfarine
  • élevé gt 0,7
  • beta-bloquants liposolubles, morphine

51
(No Transcript)
52
Modifications pharmacocinétiquesIV- Excrétion
rénale (1)
  • Diminution du flux sanguin rénale
  • Diminution de la filtration glomérulaire
    réduction néphronique
  • Diminution de la sécrétion tubulaire
  • Diminution de la réabsorption tubulaire

53
Modifications pharmacocinétiquesIV- Excrétion
rénale (2)
  • Estimation de la clairance de la créatinine (Cl).
    Formule simplifiée de Cockroft et Gault.
  • Pour les femmes
  • (Cl) (ml/min) 140 - âge x poids/créatininémie
    (µmol/l)
  • Pour les hommes
  • (Cl) (ml/min) 140 - âge x poids/créatininémie
    (µmol/l) x 1,25
  • Exemple
  • femme de 80 ans créatininémie 80 µmol/l
    poids 45 kg
  • clairance de la créatinine 33 ml/min

54
Modifications pharmacocinétiquesIV- Excrétion
rénale (3)
  • Principales classes médicamenteuses concernées
    par la réduction de l excrétion rénale
  • sulfamides hypoglycémiants
  • digoxine
  • IEC
  • aminosides
  • ?-bloquants hydrosolubles
  • certains fluoroquinolones
  • certains ?-lactamines

55
PRINCIPAUX MEDICAMENTS A MARGE THERAPEUTIQUE
ETROITE
56
. Cytochrome P450 2D6
  • Catalyse le métabolisme primaire de
  • la codéine
  • des ?-bloquants
  • antidépresseurs tricycliques
  • neuroleptiques
  • Inhibé par
  • la fluoxétine
  • lhalopéridol
  • la paroxétine
  • la quinidine

57
Cytochrome 450 3A4
  • Métabolise 50 des médicaments.
  • 25 à 40 des CYP hépatiques
  • Voie métabolique majeure de
  • TOUS les calcium bloqueurs (DHP)
  • La MAJORITE des statines (- prava)
  • TOUTES les benzodiazépines (1/2 vie courte)

58
Interactions d'ordre métabolique
  • Le métabolisme peut être puissamment inhibé par
    le kétoconazole, litraconazole, lérythromycine,
    la clarithromycine, le jus de pamplemousse
  • Litraconazole (200 mg) augmente lAUC de
    latorvastatine de 150
  • Risque d'effets secondaires hépatiques et
    musculaires

59
B. Principales interactions médicamenteuses chez
le sujet âgé.
  • L'association de plusieurs médicaments
    anti-hypertenseurs
  • L'association d'AINS et d'IEC et de diurétiques.
  • l'association de diurétiques ou
    d'anti-arythmiques avec des laxatifs
  • l'association de plusieurs psychotropes ou de
    psychotropes et d'anti-hypertenseurs (risque de
    chute).
  • l'associations d'anti-vitamines K et
    d'anti-inflammatoires non stéroïdiens .

60
B. Principales interactions médicamenteuses chez
le sujet âgé.
  • L'association de plusieurs médicaments
    anti-hypertenseurs
  • L'association d'AINS et d'IEC et de diurétiques.
  • l'association de diurétiques ou
    d'anti-arythmiques avec des laxatifs
  • l'association de plusieurs psychotropes ou de
    psychotropes et d'anti-hypertenseurs (risque de
    chute).
  • l'associations d'anti-vitamines K et
    d'anti-inflammatoires non stéroïdiens .

61
ASPECTS GENERAUX DES RISQUES CV DES MEDICAMENTS
(I)
  • Certains médicaments peuvent révéler la fragilité
    du nud sinusal et du nud auriculo-ventriculaire
    des personnes âgées et déclencher un trouble de
    conduction, en particulier
  • la digoxine,
  • les ?-bloquants,
  • le vérapamil,
  • le diltiazem,
  • le bépridil,
  • l amiodarone,
  • la plupart des anti-arythmiques,
  • les antihypertenseurs centraux notamment la
    clonidine
  • doivent être utilisés avec prudence en
    surveillant, tout particulièrement au début du
    traitement, la fréquence cardiaque et si besoin
    ECG
  • Leur association doit être évitée.

62
ASPECTS GENERAUX DES RISQUES CV DES MEDICAMENTS
(II)
  • Les posologies des médicaments antihypertenseurs
    doivent être adaptées aux objectifs tensionnels
    souhaités en tenant compte de la tolérance, en
    particulier du risque important dhypotension
    orthostatique.
  • Ce risque peut être augmenté en cas
    d association des antihypertenseurs avec les
    dérivés nitrés et les alpha-bloquants notamment
    ceux à visée urinaire (prostate)

63
AGE ET DIURETIQUES (I)
  • Tous les diurétiques peuvent majorer une
    insuffisance rénale ou induire une insuffisance
    rénale fonctionnelle.
  • Chez les patients ayant une clairance de la
    créatinine gt 60 ml/min, il est préférable de
    privilégier une association de diurétiques afin
    déviter le risque dhypokaliémie, responsable
    d asthénie et favorisant les troubles du rythme.

64
AGE ET DIURETIQUES (II)
  • Dans le traitement de lhypertension artérielle
  • en règle générale, chez les patients ayant une
    clairance de la créatinine gt ou égale à 30 ml/min
    les diurétiques thiazidiques et apparentés à
    faible dose (lt ou égale à 12,5 mg
    dhydrochlorothiazide) doivent être
    préférentiellement utilisés.
  • en cas de clairance de la créatinine lt 30 ml/min
    le furosémide doit être privilégié en tenant
    compte toutefois de ses inconvénients
    (hypotension, hyponatrémie, aggravation de
    troubles urinaires). Les diurétiques épargneurs
    de potassium du fait du risque dhyperkaliémie,
    ainsi que les diurétiques thiazidiques du fait de
    leur perte defficacité, sont déconseillés.

65
AGE ET DIURETIQUES (III)
  • Dans le traitement de linsuffisance cardiaque
    avec rétention hydrosodée, le furosémide est le
    diurétique de choix.
  • Le contrôle régulier de l état dhydratation du
    patient, de la natrémie, de la kaliémie et de la
    fonction rénale est nécessaire pour prévenir les
    troubles hydroélectrolytiques et le risque
    dinsuffisance rénale fonctionnelle.

66
AGE ET DIURETIQUES (IV)
  • Surveiller tout particulièrement
  • le risque dhypokaliémie en cas dassociation
    avec des laxatifs ou des corticoïdes
  • le risque dhyperkaliémie en cas dassociation
    avec des médicaments hyperkaliémiants, en
    particulier les diurétiques épargneurs de
    potassium, les IEC et les ARA II. Ces
    associations sont déconseillées sauf si de
    faibles doses sont utilisées pour traiter une
    insuffisance cardiaque
  • le risque dinsuffisance rénale fonctionnelle en
    cas dassociation avec les AINS, les IEC ou les
    ARA II
  • les médicaments susceptibles daltérer la
    fonction rénale (sulfamides antibactériens,
    aminosides)
  • Lors d épisodes de fièvre ou de troubles
    digestifs (vomissements, diarrhée), le rapport
    bénéfice-risque doit être réévalué d autant plus
    que ces désordres sont sévères ou persistent.

67
AGE ET IEC/SARTANS/ANTI-ALDO
  • Il est nécessaire avant le début du traitement
    dapprécier la kaliémie et la fonction rénale
    pour adapter la dose initiale, en raison du
    risque dinsuffisance rénale et de dyskaliémie.
  • En cours de traitement, surveiller létat
    dhydratation du patient, la kaliémie, la
    fonction rénale et ajuster la dose en fonction de
    la réponse tensionnelle.
  • Surveiller tout particulièrement
  • le risque dhyperkaliémie en cas d association
    avec les diurétiques épargneurs de potassium. Ces
    associations sont déconseillées, sauf si de
    faibles doses sont utilisées pour traiter une
    insuffisance cardiaque.
  • le risque dinsuffisance rénale en cas
    d association avec un diurétique hypokaliémiant
    ou un AINS (y compris les coxibs). Ces
    associations nécessitent des précautions demploi
    avec notamment le maintien dune bonne
    hydratation avec surveillance de la fonction
    rénale.

68
AGE DIGITALIQUES (I)
  • La posologie doit être réduite chez le sujet âgé
    particulièrement sensible à l action des
    digitaliques ( accumulation de la digoxine).
  • La surveillance du traitement par digoxine repose
  • sur une adaptation des posologies en fonction des
    concentrations plasmatiques, surtout en cas de
    déshydratation ou de modification du débit de
    filtration glomérulaire. Le seuil de toxicité est
    plus bas chez le sujet âgé que les normes
    habituelles des laboratoires. De faibles
    concentrations plasmatiques de lordre de 1 ng/ml
    sont habituellement suffisantes,
  • et sur la recherche des symptômes de surdosage
    (troubles digestifs, bradycardie).

69
AGE DIGITALIQUES (II)
  • Attention au risque de majoration de la toxicité
    cardiaque de la digoxine avec les médicaments
    pouvant entraîner
  • une hypokaliémie (certains diurétiques,
    corticoïdes, laxatifs stimulants)
  • des troubles du rythme (notamment ?-bloquants,
    vérapamil, amiodarone, quinidine, flécaïnide,
    disopyramide)
  • une augmentation de la digoxinémie par
    augmentation de son absorption (certains
    macrolides).
  • En cas d association avec des médicaments
    hypokaliémiants, la kaliémie sera mesurée avant
    la mise en place du traitement puis elle sera
    périodiquement contrôlée.

70
AGE ET ?-BLOQUANTS (I)
  • Les ?-bloquants exposent au risque de
    bradycardie, de ralentissement de la conduction
    auriculo-ventriculaire, de décompensation dune
    insuffisance cardiaque, daggravation dartérite
    ou de broncho-pneumopathie obstructive. Ces
    risques s accroissent avec l âge.
  • Il est nécessaire de commencer le traitement par
    une posologie faible et d assurer une
    surveillance clinique, de la tension artérielle
    et ECG étroite.
  • Les collyres ?-bloquants peuvent aussi donner
    lieu à des effets indésirables en raison dun
    passage systémique.

71
AGE ET ?-BLOQUANTS (II)
  • Les interactions médicamenteuses avec les
    digitaliques, les anti-arythmiques, les
    inhibiteurs calciques non dihydropyridiniques
    (vérapamil, diltiazem) sont responsables de
    troubles de la conduction cardiaque.
    Lassociation de ?-bloquants avec lamiodarone ou
    les anticholinestérasiques expose à une
    majoration de la bradycardie.
  • Lassociation à des médicaments hypoglycémiants
    peut masquer certains symptômes de lhypoglycémie
    (palpitations, tachycardie).
  • Le rapport bénéfice-risque de la prescription
    d un ?-bloquant au cours de linsuffisance
    cardiaque doit être évaluée par un médecin ayant
    lexpérience de la prise en charge des
    insuffisances cardiaques comme le recommande
    lAMM.
  • Larrêt du traitement doit être progressif.

72
AGE ET ANTAGONISTES CALCIQUES
  • Les antagonistes calciques nappartenant pas à la
    classe des dihydropyridines (vérapamil,
    diltiazem) sont fortement bradycardisants,
    dautant plus lors de leur association à dautres
    médicaments bradycardisants (par exemple
    lamiodarone).
  • Lassociation du vérapamil et du diltiazem avec
    certaines substances nécessite une surveillance
    clinique et ECG étroite du fait du risque
    d effets indésirables cardiaques. Il sagit de
    lassociation avec
  • les anti-arythmiques (vérapamil précaution
    demploi diltiazem association déconseillée)
  • les ?-bloquants indiqués dans le traitement de
    linsuffisance cardiaque (association
    déconseillée) dans les autres cas, il sagit
    dune précaution demploi
  • les digitaliques (vérapamil précaution
    demploi)
  • les médicaments anti-Alzeihmer.

73
AGE ET DERIVES NITRES
  • Leur effet hypotenseur est majoré par
    lassociation à des médicaments vasodilatateurs,
    à des diurétiques ou à dautres
    antihypertenseurs. Pour cette raison,
    lassociation aux inhibiteurs de la
    phosphodiestérase (sildénafil, vardénafil,
    tadalafil) est contre-indiquée .
  • La prescription des dérivés nitrés au long cours
    doit être reconsidérée lorsque les crises
    angineuses disparaissent ou se raréfient avec la
    réduction dactivité, en raison dune absence
    deffet sur la morbidité et la mortalité
    cardiovasculaire.

74
AGE ET ANTI-ARYTHMIQUES
  • Lors de la prescription dun anti-arythmique
    (excepté lamiodarone) chez un patient ayant une
    clairance de la créatinine lt ou égale à 30
    ml/min, la posologie initiale doit être réduite
    au moins de moitié.
  • Cas de lamiodarone
  • elle expose à un risque de bradycardie
    dose-dépendant. Le risque de bradycardie est
    majoré en cas d association aux ?-bloquants,
  • elle expose également à un risque de dysthyroïdie
    (hypo ou hyperthyroïdie) dont les signes sont
    souvent frustes. Une surveillance de la TSH
    plasmatique sera donc réalisée avant le début du
    traitement puis deux fois par an et au moindre
    signe dappel,
  • linteraction entre amiodarone et AVK nécessite
    une surveillance initiale plus fréquente de lINR
    en raison de laugmentation du risque
    hémorragique.
  • Les effets extracardiaques peuvent avoir des
    aspects trompeurs?

75
AGE ET ANTITHROMBOTIQUES
  • Chez les sujets âgés, le rapport bénéfice-risque
    doit être apprécié de façon différente de
    ladulte jeune compte tenu de la majoration à la
    fois des risques hémorragiques et thrombotiques
    plusieurs enquêtes de pharmacovigilance ont
    confirmé un risque augmenté daccidents
    hémorragiques chez le sujet âgé.
  • Lors de lévaluation de lindication et de la
    durée du traitement, il faut tenir compte des
    fonctions cognitives du patient, du contexte
    psychologique et social, du mode de vie
    (isolement) et des possibilités de surveillance
    du patient.

76
AGE ET HEPARINES
  • A linstauration du traitement, la fonction
    rénale doit être évaluée, afin d éviter tout
    surdosage en cas dinsuffisance rénale et de
    choisir lhéparine indiquée.
  • En cas dinsuffisance rénale, les héparines non
    fractionnées (HNF) avec contrôle du TCA sont à
    préférer aux HBPM.
  • Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM)
  • à dose curative, sont contre-indiquées en cas
    d insuffisance rénale sévère (clairance de la
    créatinine lt 30 ml/min) et sont déconseillées en
    cas d insuffisance rénale légère à modérée
    (clairance de la créatinine de 30 à 60 ml/min)
  • à dose préventive, elles sont déconseillées en
    cas d insuffisance rénale sévère.

77
SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DES HEPARINES CHEZ LE
PATIENTS AGE
  • Numération plaquettaire deux fois par semaine
    pendant 1 mois puis à fréquence hebdomadaire pour
    dépister une thrombopénie induite par l héparine
  • en cas de traitement curatif uniquement et pour
    éviter une complication hémorragique liée à un
    surdosage taux de céphaline activée (TCA)
    quotidien pour les HNF facteur anti-Xa pour les
    HBPM dans certaines situations cliniques à risque
    (insuffisance rénale, poids extrême ou hémorragie
    inexpliquée) afin de détecter une possible
    accumulation après plusieurs administrations.

78
AGE ET ANTIVITAMINES K (I)
  • Malgré leur efficacité démontrée, la gravité et
    la fréquence accrue des accidents chez le sujet
    âgé impliquent
  • une diminution de la posologie initiale de moitié
    en raison du risque de surdosage
  • une adaptation de la dose s effectuant en
    contrôlant l INR tous les 2 à 4 jours jusqu à
    stabilisation sur 2 contrôles successifs
  • une surveillance de routine de l INR et un
    ajustement posologique si nécessaire au moins une
    fois par mois
  • un ré-ajustemenet de la dose si nécessaire en cas
    de maladie intercurrente (épisode infectieux
    aigu), d instauration/retrait d un médicament
    ayant une action sur l hémostase, ou de
    modification de l apport alimentaire.

79
AGE ET ANTIVITAMINES K (II)
  • Pour aider à la prise en charge du traitement,
    chaque patient doit disposer d un carnet
    d information et de suivi.
  • Lobjectif est en général un INR cible compris
    entre 2-3 sauf exception.
  • Si les AVK sont contre-indiqués ou réfusés par le
    patient, laspirine peut être recommandée chez
    les patients de plus de 75 ans dans la prévention
    des complications thrombo-emboliques de la
    fibrillation auriculaire.
  • Le risque de surdosage devra être surveillé en
    cas dhypoprotidémie (augmentation de la fraction
    libre du médicament).
  • Attention aux élévations de lINR lors dune
    décompensation cardiaque globale.

80
AGE ET ANTIVITAMINES K (III)
  • Le traitement par AVK est déconseillé en cas
    dinsuffisance rénale chronique sévère.
    Cependant, sil est utilisé, la posologie
    initiale devra être encore plus faible et la
    surveillance de lINR plus rapprochée.
  • Certaines associations nécessitent un
    renforcement de la surveillance de l INR
  • lassociation est contre-indiquée avec les AINS
    pyrazolés et laspirine à forte dose. Elle est
    déconseillée avec les autres AINS par voie
    générale (y compris les coxibs) et laspirine à
    faible dose. Les patients doivent donc être mis
    en garde contre le risque d une auto-médication
    par AINS
  • lassociation est à prendre en compte avec les
    antiagrégants plaquettaires
  • lassociation nécessite des précautions d emploi
    avec les antibiotiques (principalement les
    fluoroquinolones, les macrolides, les cyclines,
    le cotrimoxazole et certaines céphalosporines).

81
Liste de classes thérapeutiques ou de molécules
dont la prescription peut être considérée comme
inappropriée chez les sujets très âgés (I)
  • Les critères de consensus les plus utilisés pour
    l aide à une prescription sécurisée chez les
    sujets âgés sont les critères nord-américains de
     Beers  et les recommandations d experts
    canadiens.
  • Critères concernant les sujets de plus de 65 ans
    vivant à domicile ou en institution. Ils
    retiennent 48 molécules dont la prescription
    devrait de manière générale être évitée.
  • Par exemple, les AINS non sélectifs de la Cox-2
    (surtout à dose supérieure à 325 mg/jour et/ou en
    cure prolongée) majorent particulièrement les
    risques de saignement gastro-intestinaux,
    d insuffisance rénale ou d HTA
  • benzodiazépines (surtout de demi-vie longue) et
    risque de sédation sont prolongés, et
    l incidence des chutes et des fractures, de
    l incontinence ou des syndromes confusionnels.
    Une grande partie de ces risques est liée à des
    pathologies sous-jacentes dont la prévalence est
    largement augmentée avec l avancée en âge
    (gastrite atrophique, néphro-angiosclérose,
    syndrome démentiel)

82
Liste de classes thérapeutiques ou de molécules
dont la prescription peut être considérée comme
inappropriée chez les sujets très âgés (II)
  • Les critères de  Beers  signalent aussi des
    spécialités à risque dans 20 cadres nosologiques
    bien déterminés.
  • Par exemple, le risque d hypoglycémie majoré par
    le dextropropoxyphène, à craindre surtout chez le
    sujet diabétique.
  • La fréquente majoration du déclin cognitif sous
    anticholinergiques (nombreux tricycliques,
    benzodiazépines, antihistaminiques et
    antispasmodiques)
  • de l effet sédatif (barbituriques,
    myorelaxants) chez un patient dément
  • Dans le cadre de la pathologie démentielle, le
    recours aux neuroleptiques en cas de troubles du
    comportement doit être bien pesé, en le limitant
    aux symptômes délirants et aux hallucinations,en
    préférant les neuroleptiques de dernière
    génération (risperidone) à faible posologie.
  • Dans le cas particulier de la démence à corps de
    Léwy, les neuroleptiques sont classiquement
    contre-indiqués car mal tolérés.

83
Liste de classes thérapeutiques ou de molécules
dont la prescription peut être considérée comme
inappropriée chez les sujets très âgés (III)
  • La limite de ces critères est qu ils ne tiennent
    pas compte des diagnostics ayant motivé la
    prescription (si les antidépresseurs tricycliques
    ont chez le sujet âgé un profil de tolérance
    moins bon que d autres antidépresseurs aussi
    efficaces, leur prescription peut rester
    pertinente dans certaines indications comme les
    douleurs neuropathiques ou les dépressions
    résistantes.)
  • Réactualisation régulièrement nécessaire du fait
    de l arrivée sur le marché de nouvelles
    molécules, et pour les molécules déjà
    disponibles, du fait de la prise en compte de
    nouvelles indications et de l amélioration des
    connaissances par l usage
  • Ces critères ont cependant montré leur capacité à
    réduire le nombre d effets indésirables des
    médicaments prescrits au domicile comme en
    institution, et comme signal d alerte et de
    prudence, restent un guide pour une approche
    pragmatique.

84
Manque de coordination entre les différents
prescripteurs
  • Du fait de sa fréquence polypathologie, il n est
    pas rare que la personne âgée ait plusieurs
    prescripteurs.
  • Qui peuvent s ignorer mutuellement (mal informés
    des ordonnances de leurs confrères)
  • Envisager une situation clinique que sous
    l angle de leur spécialité (omettant une
    évaluation globale)
  • Certains spécialistes (ex ophtalmologistes)
    sont souvent considérés par les personnes âgées
    comme des prescripteurs  à part  (ex
    collyres, notamment bêta-bloquants, pouvant avoir
    des effets indésirables systémiques et devant
    donc être considérés comme des médicaments à part
    entière.
  • Enfin, l automédication du patient reste souvent
    méconnue par son médecin traitant.
  • Interrogatoire sur la prise de plantes
    médicinales (pour améliorer le moral ou le
    transit intestinal), de vitamines ou
    oligo-éléments (contre l asthénie) ou de
    molécules de natures diverses (DHEA) et visite
    de l armoire à pharmacie, peuvent être riches
    d enseignements.

85
Risques principaux du cumul d ordonnances
  • Le cumul voire la potentialisation d un même
    effet indésirable (propriétés anticholinergiques
    d un antidépresseur tricyclique et d un
    anti-parkinsonien.)
  • Le non-rattachement d un symptôme à l effet
    indésirable d un médicament prescrit par un
    autre médecin.
  • La majoration du risque d interactions
    médicamenteuses.

86
Conduite à tenir vis à vis du cumul d ordonnances
  • Evaluation globale du patient et la coordination
    des soins
  • Réévaluation du bénéfice du traitement par le
    médecin traitant quand on est amené à faire une
    prescription en urgence chez un patient âgé que
    l on ne connaît pas
  • Pouvoir évoquer avec transparence avec le patient
    s il a eu recours à plusieurs médecins pour un
    même motif de consultation
  • Réduction de la fréquence de prescriptions
    inappropriées et/ou potentiellement dangereuses
    comme l association de 2 médicaments de la même
    classe

87
Les 10 règles de prescription applicables aux
personnes âgées (d après l OMS) (I)
  • S interroger sur la nécessité de prescrire des
    médicaments. Le diagnostic étiologique est-il
    juste et complet ? Le traitement médicamenteux
    est-il vraiment nécessaire ?
  • Ne prescrire que lorsqu on a la certitude d un
    bénéfice thérapeutique. Bien réfléchir avant de
    prescrire des médicaments susceptibles d avoir
    des effets secondaires importants et envisager
    les autres possibilités.

88
Les 10 règles de prescription applicables aux
personnes âgées (d après l OMS) (II)
  • Penser à la posologie. Est-elle appropriée compte
    tenu des modifications éventuelles de l état
    physiologique du patient et des fonctions rénale
    et hépatique lors de la prescription ?
  • Penser à la présentation du médicament. Faut-il
    prescrire des comprimés ou donner la préférence à
    une forme injectable, à des suppositoires ou à un
    sirop ?

89
Les 10 règles de prescription applicables aux
personnes âgées (d après l OMS) (III)
  • Ne pas oublier que l apparition de nouveaux
    symptômes peut être due aux effets secondaires
    ou, plus rarement, à l arrêt d un médicament.
    Eviter (sauf exception) de traiter un effet
    secondaire d un médicament en prescrivant un
    autre médicament.
  • Etablir une histoire précise des prises
    médicamenteuses. Evoquer la possibilité
    d interactions avec des substances que le
    patient peut prendre en cachette, telles que
    plantes médicinales ou autres remèdes non
    prescrits, médicaments anciens conservés dans
    l armoire à pharmacie, ou médicaments procurés
    par un tiers.

90
Les 10 règles de prescription applicables aux
personnes âgées (d après l OMS) (IV)
  • N utiliser des associations à proportions fixes
    de médicaments que lorsqu elles sont logiques,
    bien étudiées, et qu elles aident à
    l observance ou améliorent la tolérance ou
    l efficacité du traitement. Peu d associations
    remplissent ces conditions.
  • Si un médicament est ajouté, envisager l arrêt
    d un autre médicament

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Les 10 règles de prescription applicables aux
personnes âgées (d après l OMS) (V)
  • Essayer de vérifier l observance thérapeutique
    (compter les comprimés qui restent). S assurer
    que des instructions adéquates ont été données au
    patient (ou à son entourage), et qu elles ont
    été comprises.
  • Il est tout aussi important de savoir arrêter un
    traitement que de savoir le débuter.

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Les 10 règles de prescription applicables aux
personnes âgées (d après l OMS) (V)
  • Essayer de vérifier l observance thérapeutique
    (compter les comprimés qui restent). S assurer
    que des instructions adéquates ont été données au
    patient (ou à son entourage), et qu elles ont
    été comprises.
  • Il est tout aussi important de savoir arrêter un
    traitement que de savoir le débuter.

93
Modalités de prescription non optimale chez le
sujet âgé
  • Lexcès de traitement ( overuse )
  • La prescription inappropriée ( misuse )
  • Linsuffisance de traitement ( underuse )

94
Excès de traitements ( overuse )
  • Prescription de médicaments pour lesquels il ny
    a pas dindication ou qui ont une efficacité
    limitée.
  • Huit des 30 premiers médicaments sont des
    produits pour lesquels la Commission de
    transparence a rendu un avis de service médical
    rendu insuffisant.

95
Prescription inappropriée ( misuse )
  • Le plus souvent risque du médicament dépasse le
    bénéfice escompté.
  • Anticholinergiques prescrits chez loctogénaire
    parkinsonien.
  • Digoxine chez linsuffisant cardiaque âgé en
    rythme sinusal sans dysfonction systolique
    sévère.
  • Biguanides chez le diabétique âgé ayant une
    insuffisance rénale chronique avancée.

96
Insuffisance de prescription ( underuse ) chez
le sujet âgé
  • Anticoagulants oraux dans les fibrillations
    auriculaires non valvulaires pour la prévention
    du risque embolique.
  • Inhibiteurs de lenzyme de conversion dans
    linsuffisance cardiaque avec dysfonction
    systolique.
  • Antiagrégants plaquettaires et ß-bloquants dans
    linsuffisance coronaire.
  • Antidépresseurs dans la dépression avec, au
    contraire, un excès de prescription de
    benzodiazépines.

97
Conséquences de la pathologie iatrogène chez les
sujets âgés
  • La survenue dune hypotension orthostatique peut
    entraîner une chute traumatisante.
  • Une déshydratation secondaire à la prise de
    diurétiques peut être responsable dune
    intoxication digitalique.
  • La présentation des accidents iatrogènes est
    souvent atypique ce qui conduit à un retard
    diagnostique.
  • Ainsi, un globe vésical survenu après
    lintroduction dun anticholinergique pourra
    avoir pour seule traduction clinique un syndrome
    confusionnel, la douleur sus-pubienne faisant
    défaut.
  • Une hémiparésie pourra révéler une hypoglycémie.
  • Tout événement inhabituel survenant chez un
    patient âgé doit faire rechercher en premier lieu
    une cause médicamenteuse.

98
Choix de la forme galénique
  • La prescription de médicaments sous forme de
    gouttes déconseillée mais des gouttes de
    Tiapridal, voire dHaldol, peuvent être utiles
    dans un premier temps en cas de délire
    persécutif, le relais étant pris dès que possible
    par un neuroleptique atypique.
  • Linstillation de collyres nest pas aisée chez
    un sujet malhabile et/ou malvoyant.
  • Un rhumatisme déformant o
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