Quand le futur d

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Quand le futur décide du présent

• Exploration de lanticipation dans le
  discours de persévérants en sciences de la nature
• Paul Bélanger
• Pierre Chenard
• Claude Julie Bourque

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Mise en contexte

• Un travail danalyse qualitative du discours
  étudiant dans des programmes préuniversitaires de
  sciences de la nature
• Matériau entrevue initiale et questionnaire
  (septembre 2001), statut final selon les notes de
  suivi
• Une intuition les parcours de persévérants
  peuvent nous renseigner sur les carrières
  collégiales

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Objectifs de la présentation

• Réfléchir à des éléments de réponse à deux
  questions
• -Comment les cégépiens persévérants
  envisagent-ils leur futur au moment de leur
  entrée dans un programme préuniversitaire en
  science de la nature?
• -Comment cela conditionne-t-il ce quils font
  ou ont lintention de faire?
• Explorer les notions danticipation, de projet,
  de stratégie et du futur à partir du discours
  étudiant

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Repères théoriques sur la persévérance et laccès
au diplôme

• ICOPE (Réseau UQ)
• -clarté du
  choix de programme
• 
  -connaissance des conditions dapprentissage
• LEARNING CAREER / Carrière dapprentissage
  (Crossan)
• -arrêts,
  hésitations, réengagements, mobilisation
• 
  -variations en contextes sociaux, culturels et
  économiques
• DEPART INSTITUTIONNEL (Tinto)
• -double
  mécanique intégration et évaluation de type
  économique
• 
  -anticipation étudiante
• 
  -appropriation de la problématique (rapport entre
  persévérance et succès)
• THEORIE DE LA REPRODUCTION (Bourdieu)
• -poids des
  déterminants socio-économiques
• -capital
  culturel et capital intellectuel
• ANTHROPOLOGIE DU PROJET (Boutinet)
• -approche
  ontologique du projet (dégagée des concepts
  courants)
• -les étapes du projet et lanticipation
  opératoire

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Échantillon danalyse générale69 persévérants et
finissantsCaractéristiques

• Caractéristiques générales
• Répartition dans 4 collèges à Montréal et en
  région
• Majorité de PDS (quelques NPDS étranger,
  sciences de la nature, autres programmes,
  pré-requis aux adultes)
• Environ la moitié proviennent du secondaire
  privé, du profil international ou dun autre
  profil enrichi au secondaire
• Environ la moitié ont complété leur programme au
  printemps 2003 lautre moitié a pris 5 sessions
  et plus (quelques persévérants à la session
  automne 2005)
• Principales différences avec léchantillon des
  non-persévérants
• Très importante majorité détudiants avec des
  moyennes générale au secondaire IV et V de 80 et
  plus
• Importante majorité détudiants de deuxième
  génération au post secondaire (dont plusieurs
  parents ayant des études universitaires)
• Majorité de filles (environ 2/3)

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LIDÉE, LE CONCEPTDANTICIPATION

• La méthode
• Approche inductive pour saisir dans le
  discours ce qui relève du voir venir,
  prévoir, radar, naviguer
• Le conceptMouvement de la pensée qui imagine ou
  vit davance un évènement
• Lidée encore plus loinstratégie, plan
• Hypothèse
• Lanticipation est structurante de la carrière
  collégiale

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Deux dimensions de lanticipation

• Lobjet
• -but, objectif, finalité
• -intérêt, goût, affinité
• -projet scolaire
• -projet professionnel
• -identité être étudiant

• Lintensité
• -projection, planification
• -stratégie, tactique
• -mobilisation
• -alternatives, plans B

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QUATRE OBJETS DANTICIPATION

• 1. Toutes les portes ouvertesun moyen, des
  possibles
• le COMMENT de lorientation
• 2. Linstitutionun lieu, une direction
• le OÙ du post-collégial (université)
• 3. La disciplineun contenu, une connaissance
• le QUOI des contenus et matières
• 4. La profession une activité, une place dans la
  société
• le QUI de la carrière

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Objettoutes les portes ouvertes

• Marie (PDS, 90-94, H03, MDEC, PAEC)
• Je suis vraiment trop indécise de ce que je
  veux faire pour penser à faire une technique.
  Cest bien trop précis pour moi là
• Je ne savais pas trop dans quoi men aller.
  Ben, jai toujours été bonne en sciences, en
  physique et en chimie. Tu sais, javais vraiment
  de bonnes notes. Fait que je me suis dit  Je
  vais aller en sciences de la nature, ça va ouvrir
  les portes 

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Objetla discipline

• Bélita (PDS, 85-89, H03, MBAC, PBAC)
• Ça m'a toujours intéressée, j'aime bien les
  sciences pour le futur j'aime beaucoup les
  sciences de la santé je vais peut- être essayer
  de faire ma médecine
• Ça fait quand même assez longtemps que je sais
  que c'est environ dans ce domaine-là que je veux
  m'en aller, donc ça fait longtemps que je sais
  que je veux m'en aller en sciences de la nature
• Je savais qu'il fallait que je m'en aille en
  sciences de santé, pis de toutes manières, ça
  m'intéresse

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Objetlinstitution

• Gladys (PDS, 85-89, A04, MMAI)
• Disons que dans ma famille, si tu ne vas pas à
  l'université pis tu ne fais pas de maîtrise, tu
  es rien, tu es mal vu...
• Ouais, mais j'aime Je sais pas trop ce que
  j'aime faire j'ai trop de choix. J'ai actuariat,
  j'ai médecine, mais ça il faut vraiment que tu
  roules. Il y a quoi d'autre, je voulais faire
  avocate, mais ça n'a pas vraiment rapport avec
  les sciences puis il y a plein de choses, je
  voulais faire microbiologie, jouer avec les virus

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Objetla profession

• Émile (PDS, 75-79, H04, MDEC, PDEC)
• C'est parce que moi plus tard je veux partir
  une business c'est pour ça que je suis en
  sciences pures. Puis l'année prochaine faut que
  j'aille faire Génie électrique parce que je veux
  me partir une compagnie en électronique. Mais moi
  la seule affaire qui m'empêche de partir ça,
  c'est les connaissances que j'ai. J'ai une idée
  de ce que je veux faire mais je sais pas comment
  le faire parce que j'ai pas les connaissances
  requises. Fait que c'est pour ça que je fais ça.
  

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TROIS NIVEAUX DINTENSITÉ

1. Anticipation stratégique la capacité de
   préciser les moyens, les difficultés, les voies
   dévitement, les plans B, mobiliser des
   ressources
2. Anticipation étapiste visualisation des étapes
   à franchir
3. La navigation à vue pas dinstruments, la
   logique du présent, reporter la décision

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Intensitéla navigation à vue

• Eliane (PDS, 90-94, A03, MPRI, PPRI)
• Quand je suis arrivée au secondaire je suis
  allée voir une orientrice -  je le sais pas
  c'est quoi que je veux faire, j'aurais besoin
  d'aide. - Ah mais tu peux vraiment faire
  n'importe quoi toi, t'es bonne dans tout, tu peux
  aller faire n'importe quoi . Bon, fait que je
  le savais pas plus, fait que j'ai dit  Bon, je
  vais aller en sciences nature tout le monde va en
  sciences nature quand ils savent pas quoi
  faire.  Mais je trouve ça plate
• Si je finis mes sciences peut-être que je
  vais aller en informatique faire un bac à
  l'université ou peut-être que je vais faire
  quelque chose (long silence). Je sais pas
  qu'est-ce que je pourrais faire. Faudrait
  sérieusement que j'y pense

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Intensitélanticipation étapiste

• Beverly (PDS, 85-89, A03, MBAC, PMAI)
• C'est ça, quand tu peux te le permettre je
  me dis pourquoi pas, c'est peut-être plus de
  travail pendant deux ans, mais deux ans c'est
  quoi sur ta vie? C'est ça que je me dis c'est
  deux ans que j'investis, mais pour ma vie entière
  dans le fond. Puis je trouve que ça vaut la
  peine comme investissement. Je n'ai pas vraiment
  de passion pour la science, mais j'aime ça, c'est
  sûr, si je détestais ça, je ne serais pas ici, je
  ne serais pas en sciences nature
• Je voulais voir quelle sorte de sciences il
  y avait, puis je vais peut-être me rendre compte
  que les sciences ce n'est pas du tout pour moi,
  je vais aller dans autre chose, je ne sais pas du
  tout
• Mon choix, j'espère pouvoir le faire à la
  fin de la deuxième session justement J'espère
  être à l'université, je ne le sais pas en quoi,
  peut-être en biologie ou peut-être pas du tout
  là-dedans, peut-être même prof ça
  m'intéresserait, je ne le sais vraiment pas.

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Intensitélanticipation stratégique

• Un exemple clair de la force de mobilisation que
  représente, pour cette étudiante, son projet
  arrêté de devenir médecin peu importe le temps
  requis  même si cela prendra 15 ans ..
• Maggie (NPDS (2X sc.nat), 85-89, persévérante,
  MBAC)
• Je suis arrivée au secondaire 3 jai eu mon
  premier cours BIO de ma vie jai eu la piqûre
  Puis depuis ce temps là je veux être
  microbiologiste
• Fait que là jai été voir lorienteur Il
  ma dit science
• Après microbiologie je vais appliquer pour
  rentrer en médecine Je vais y arriver, je me
  suis rendue compte que cest cela que je veux
  faire.

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La distribution de 21 étudiants dans la grille
des anticipations
Dimension continue (une intensité)
INTENSITÉ Æ OBJET È Navigation à vue Anticipation étapiste Anticipation stratégique
Portes ouvertes
Institution
Discipline
Profession
Dimension discrète (un ou plusieurs objets)
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En conclusion Le collège au travers de
lanticipation

• Le cégep comme espace dorientation, comme lieu
  dexpérimentation
• Le cégep comme source de savoirs spécifiques et
  méthodologiques
• Le cégep comme une étape parfois, comme un
  passage obligé
• Le cégep comme outil, une voie daccès

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En conclusion Trois perspectives des
anticipations étudiantes au cégep
Un exemple médecine
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Les deux étapes imbriquées du projet

• ELABORATION
• Versant conceptuel
• 1. Analyse et diagnostic
• 2. Esquisse dun compromis
• 3. Spécification

• REALISATION
• Versant concret
• 1. Planification
• 2. Gestion des écarts
• 3. Evaluation et ré-évaluations

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Hypothèses

• Hypothèse de départ
• Lanticipation est structurante de la carrière
  collégiale
• Hypothèse révisée pour la suite de lanalyse
• La précision et la construction progressive du
  projet post-collégial et la carrière collégiale
  elle-même sinfluencent mutuellement

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Des questions déchange
Etant donné que le projet scolaire semble
sinscrire dans un projet plus large qui le
dépasse et lenglobe étant donné que les
étudiant(e)s sont à la fois dans une phase de
précision et dans une première étape de
réalisation comment peut-on comme enseignant(e)
ou professionnel(le) les accompagner dans ce
chevauchement complexe?
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Des pistes de réflexion

• Le cégep veut-il et peut-il être un lieu
  dexpérimentation, de réflexion, de conception et
  de précision des projets étudiants?
• Les étudiants à capital socio-économique,
  culturel et intellectuel moins élevé ont-ils le
  même droit à lincertitude?
• Les étudiants peuvent-ils eux-mêmes identifier et
  reconnaître leurs forces et leurs faiblesses pour
  mieux soutiller dès le départ?
• Qui peut remplacer les parents pour conforter
  létudiant dans sa réflexion, sa recherche et ses
  doutes? Comment établir un contact significatif?