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COMMUNICATION DE CRISE : LE COURS

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5 chapitres, 8 principes et quelques ' recettes ' 4. 8 principes pour bien communiquer en ... un v nement important et ambigu. Chars tunisiens. R = importance x ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: COMMUNICATION DE CRISE : LE COURS


1
COMMUNICATION DE CRISE LE COURS
  1. Introduction, définitions, etc.

4. 8 principes pour bien communiquer en cas de
crise
3. Les sources des crises
2. La rumeur,  plus vieux media du monde 
5. La cellule de crise et son fonctionnement
anticiper les crises !
sorganiser, et
comment se préparer
5 chapitres, 8 principes et quelques  recettes 
2
COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 1
Définitions, problématique et
champ dapplication de
la communication de crise
3
 Toute crise est aussi une crise dinformation
. Qui ne maîtrise pas cette crise
dinformation ne maîtrisera pas la crise, y
compris dans ses aspects directement
opérationnels. 
Joseph Scanlon
4
Définitions
  • Sens médical
  •  Un paroxysme dincertitude et dangoisse où
    tout est en suspens .. dans lattente dune
    résolution prochaine de la maladie  (Bolzinger,
     le concept clinique de crise, bulletin de
    psychologie, t.XXXV, n355).
  • Concept flou  Cest linstant où tout bascule
    de façon accélérée et irréversible  (Ogrizek 97)
  • Urgence
  • Catastrophe
  • Risque majeur
  • Crise

5
DEFINITIONS 1. Lurgence
  • Une situation durgence se caractérise par la
    survenue, pour une population, dune menace
    objective ou seulement éventuelle, mais qui
    réclame en tout cas une réponse rapide.
  • Lurgence est de type  catastrophique 
    lorsquest présente  une inadéquation entre les
    besoins et les moyens disponibles  (OMS)
  • .

6
DEFINITIONS 2. La catastrophe
  • Dans la catastrophe proprement dite, la notion
    déventualité a disparu.
  •  Là où la catastrophe offre à limaginaire
    populaire  de la certitude que cest grave 
    selon  la terrible loi du tout ou rien  () la
    crise, elle, génère plutôt du doute, de la
    suspicion quand à la réalité et au devenir du
    danger 
  •  La catastrophe sinscrit dans le cadre dune
    vision statistique des risques qui est la forme
    dinterprétation moderne du destin et de
    lépreuve divine. La crise, elle, se développe
    dans le cadre dune douloureuse remise en
    question de la gestion humaine des risques et de
    notre capacité à maîtriser notre histoire
    individuelle et collective  (Michel Ogrizek)
  • Bref, la catastrophe est divine, la crise est
    humaine.

7
DEFINITIONS 3. Le risque majeur
  • Selon William Dab, le risque majeur se
    caractérise par
  • Limportance en terme dampleur et de gravité
  • Lexistence denjeux économiques forts
  • Une forte incertitude sur les conséquences, et
    des divergences dopinion sur le sujet
  • Linvisibilité
  • Une dimension émotive forte
  • Linacceptabilité par les populations, notamment
    lorsque le risque résulte dune exposition
    involontaire au niveau individuel, qui aurait pu
    être évitée
  • Une forte médiatisation

8
DEFINITIONS 4. La crise
  •  La crise est un bouleversement, une épreuve,
    une rupture, une opportunité  (Ogrizek 97)
  • Edgard Morin  Crise signifie indécision
    cest le moment où, en même temps quune
    perturbation, surgissent les incertitudes. La
    crise du concept de crise est le début de la
    théorie de la crise. 
  • 1984, P. Lagadec  Crise une situation où de
    multiples organisations, aux prises avec des
    problèmes critiques, soumises à de fortes
    pressions externes, dâpres tensions internes, se
    trouvent projetées brutalement et pour une longue
    durée sur le devant de la scène projetées aussi
    les unes contre les autres Le tout dans une
    société de communication de masse, cest à dire
     en direct , avec lassurance de faire la
     une  des informations radiodiffusées,
    télévisées, écrites, sur une longue période. 

9
DEFINITIONS 4. La crise (suite)
  • Les 5 D de la crise (Lagadec)
  • Déferlement-débordement,
  • Dérèglement,
  • Décrédibilisation
  • Divergences multiples
  • Déstabilisation.
  • On retrouve les 5D dans tous les types de crises
  • Industrielles
  • Institutionnelles
  • Sociales
  • Politiques
  • Mixtes.

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Le problème dans lespace et dans le temps
crise et société
  • Dans le temps
  • La crise apparaît avec le développement des
    médias
  • Le village global de MacLuhan
  • Lomniprésence des médias
  • La multiplication des risques technologiques
  • La façon de voir des gens
  • Leur tolérance face au risque
  • Leur exigence de  responsables 
  • La crise est donc un phénomène qui se développe
    de façon exponentielle avec le temps
  • Dans lespace
  • La crise apparaît en priorité dans les pays
    développés, là où
  • Les médias sont les plus libres et les plus
    présents
  • Les entreprises sont les plus nombreuses et où
    les risques technologiques sont les plus nombreux

11
COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 2
La rumeur
12
La rumeur
  • Stern 1902, la linéarité
  •  Au bout de quatre relais déjà, le fait divers
    choisi par Stern, qui comportait 149 détails au
    départ est réduit à 42. Non seulement le nombre
    de détails diminue, mais en plus ils changent, se
    déforment (Froissart)
  • Rosa Oppenheim 1911, le goût des médias pour le
    spectaculaire
  • Le Pr Munsterberg, le détecteur de mensonge et
    les démentis
  • Jung et linterprétation collective
  • Faire écrire à chacune des élèves un compte rendu

13
La rumeur
  • Allport et Postman 46-47 (An analysis of rumor)
  •  Proposition liée aux évènements du jour,
    destinée à être crue, colportée de personne en
    personne, dhabitude par le bouche à oreille,
    sans quil existe de donnée concrète permettant
    de vérifier son exactitude. 
  • Knapp 44 (A psychology of rumor)
  •  Déclaration destinée à être crue, se rapportant
    à lactualité et répandue sans vérification
    officielle. 
  • Peterson et Gist 51 (Rumor and public opinion)
  •  un compte-rendu ou une explication non
    vérifiés, circulant de personne à personne et
    portant sur un objet, un événement ou une
    personne dintérêt public. 

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Une information gênante
  • Knapp
  • Le public doit garder une confiance totale dans
    les medias officiels pour ne pas être tenté
    daller voir ailleurs
  • Il faut que le public garde une foi totale dans
    ses dirigeants
  • Il faut diffuser le plus vite possible le maximum
    dinformations
  • Eliminer tous les îlots dignorance (séances
    dinformation)
  • Maintenir la population à lécart de loisiveté
  • La rumeur est crainte, car elle peut véhiculer
    des informations vraies, et nest pas
    contrôlable.
  • Définitions idéologiques.

15
Au delà
  • Au delà du BAO T. Shibutani.
  • Nouvelles improvisées résultant dun processus de
    discussion collective
  • Origine un événement important et ambigu. Chars
    tunisiens.
  • R importance x ambiguïté
  • Evolution et apport de commentaires
  • Marlboro et le KKK
  • Au delà de lévènement E. Morin
  • La psychiatrisation de la rumeur. Lenfant gelé
    de 1985
  • Il ny a  aucun fait qui puisse servir de point
    de départ. 
  •  Linformation circule par le BAO en dehors de
    la presse, de laffiche, même du tract ou du
    graffiti.  Orléans mai 1969.
  • Pierre Vianson-Ponté  on na guère examiné une
    autre forme de maladie contagieuse de lopinion,
    qui frappe particulièrement la classe politique
    , une maladie que lon pourrait appeler la
    rumeur politique  (Le Monde, 28 septembre 1977)

16
Le vrai et le faux
  • La psychiatrisation de la rumeur est le refus de
    reconnaître quune fois une fausse information
    introduite dans le corps social, elle se diffuse
    exactement comme une vraie.
  • Est vrai ce que le groupe croit vrai. Cest par
    la rumeur que cette vérité sexprime
  • La ligne de démarcation est subjective
  • La rumeur se propage parce quon y croit elle
    nest jamais perçue comme telle, sinon elle
    sarrête.
  •  le processus de la rumeur se met en route parce
    que des personnes croient vraie une information
    et lestiment suffisamment importante pour en
    reparler autour delles.  (Kapferer 87).

17
Kapferer 87
  • 1.  le processus de la rumeur se met en route
    parce que des personnes croient vraie une
    information et lestiment suffisamment importante
    pour en reparler autour delles.  (Kapferer
    87)..
  • 2.  Nous appellerons rumeur lémergence et la
    circulation dans le corps social dinformations
    soit non encore confirmées publiquement par les
    sources officielles, soit démenties par
    celles-ci. 
  • 3. La rumeur est un rapport à lautorité. Cest
    un contre-pouvoir. Première radio libre
  • 4. Rupture dun secret, elle est rare, donc
    chère.
  • 5. Sa réactualisation tient à lappauvrissement
    inéluctable de la valeur dune information

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A différencier de
  • Bruit isolé, décousu, limité localement,
    insignifiant
  • Ragot jugement subjectif sur le contenu
  • Commérage définition par la source et jugement
    subjectif
  • Potin définition par lobjet une personne
  • Information définition par la source
    (officielle)
  • Rumeur phénomène défini par sa source (non
    officielle), son processus (diffusion en
    chaîne), et son contenu (cest une nouvelle, elle
    porte sur un fait dactualité).

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La source (1)
  • La théorie du complot bien pratique
  • Le discours des experts
  • Avril 85, Procter et Gamble Le discours des
    experts
  • Les confidences implication et consonance
  • W.Howard Downey et Associés
  • Les faits troublants lors des échanges
    successifs le groupe tente de reconstituer les
    pièces éparses du puzzle 20 nov. 1984,
    New-Delhi, Zail Singh
  • Clarapède et le témoignage 4,5/11. Le degré de
    probabilité des choses plus que la réalité.
  • Durandin 50
  • Un témoignage entièrement exact est exceptionnel
  • Les témoins donnent des renseignements faux avec
    la même assurance
  • On déclare plus nos stéréotypes mentaux que ce
    que nous avons vu
  • Si des témoignages convergent, ce nest donc pas
    un indice de vérité

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La source (2)
  • Le fantasme
  • 1967 Laval.
  • 6-14 mai 1969 Noir et Blanc gt Orléans gt mars
    85 La Roche/Yon
  • La légende urbaine le serpent-minute du Cora de
    Wittenheim (1982), les souris dans le Coca, les
    alligators dans les égouts, lauto-stoppeur
    vendéen (mai 82), etc.
  • Le malentendu
  • 6-10 m de neige à Cham. Tazieff (secrétaire
    dEtat aux risques naturels), Gillot-Pétré,
    Halley
  • Avril 1980. Turceman. 3500 Turcs à Mulhouse en
    mai
  • La chute dAnvers (Kapferer 87, p.52)

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La source (3)
  • Les manipulations la sensibilité des relais
    dopinion
  • Sheila était un homme (France-Dimanche)
    persistante
  • Brejnev était malade
  • Le tract de Villejuif
  • La publication innocente de faits non vérifiés
  • Pampryl et le MRAP (samedi 5 octobre 1985
  •  Lapartheidjuteux . Ayez une vision
  • Pas de fumée sans feu ?
  • Beaumarchais et la calomnie

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Le développement de la rumeur (1)
  • La nouvelle nest pas un récit ou une anecdote,
    cest avant tout une information qui a un intérêt
    pragmatique
  • Discussion
  • Le fait (journal) gt ses implications gt les
    questions quil pose, ce quil faut en penser gt
    consensus (opinion du groupe)
  • La rumeur se développe à partir dune nouvelle
    imprévue, qui a des conséquences importantes et
    immédiates pour le groupe
  • Proximité affective de lobjet, exemplarité, etc.
  • Participer à la rumeur est un acte de
    participation au groupe. Plus on élargit le
    cercle des convaincus, plus on a le sentiment
    dêtre dans le vrai

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Le développement de la rumeur (2)
  • Parler
  • Pour se libérer de ses peurs
  • Pour plaire et être écouté louvrier tombé dans
    une cuve de vin, le Coca-Cola anti-rouille, bon
    pour les cuivres, excellent contraceptif
    spermicide, les barmen et le Martini, le contrat
    de vente de Rolls-Royce, les  vrais  parents de
    X ou Y, la fausse grossesse de
  • Parler pour parler développer la relation à
    lautre, lui proposer une activité déchange,
    tenter de trouver un accord
  • La vitesse de la rumeur
  • JFK est touché le 22 novembre 63 à 12h30. À 13h,
    il meurt. 68 des américains le savent déjà. A
    14h ils sont 92 , à 18h 99,8 . 50 des gens
    lont appris par le BAO. 54 ont dit avoir eu un
    fort besoin den parler.
  • La rumeur a trop dimplications pour quon prenne
    le temps de la vérifier  vous allez bientôt
    voter, Il paraîtrait que le candidat X nest pas
    du tout celui que vous croyez 
  • Des relations étroites dans un groupe soudé le
     téléphone arabe 
  • Les médias et la rumeur La course à linfo. Ici
    Paris  les incroyables calomnies lancées
    contre le président par la presse des
    Etats-Unis  (18-24 juillet 1975).
  • Lencouragement  Un anesthésiste fou en cavale.
    Mme X première victime .

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Pourquoi y croire ? (1)
  • Leffet de source
  • Le colporteur nest pas neutre
  • Le on-dit est un  appel à la communion sociale 
    (Roquette 79)
  • La  personne digne de confiance 
  • Celui qui rapporte se présente toujours comme
    proche de lorigine
  • Une fois notre opinion faite sur une personne, la
    recherche dinfos dissonantes est biaisée (Jones
    72)
  • Lextension du possible
  • les vipères
  • 1984 Féd. Des TP de lIle-de-France. 600
    membressous-trait. interdisent les lentilles.

25
Pourquoi y croire ? (2)
8. Labsence de cadres de référence
  • 30 octobre 1938. Welles. 1 million sur 6.
  • Très croyants, intégristes, sattendant à la fin
    du monde
  • Sensibilisées aux risques dinvasion
  • Sensibles aux pouvoirs de la science et à
    lapprenti sorcier
  • Scolarité très brève
  • Conditions de vie difficiles (crise de 1929)
  • Ce quon sattend à voir
  • 14-15 avril 1954, les 3000 pare-brise de Seattle.
    Bikini le 1er mars.
  • Homme v/ Ockham pourquoi faire simple quand on
    peut
  • Lexpérience du faux feed-back. La théorie du
    complot
  • La pression du groupe. Asch 58
  • Ce que nous voulons croire. Astra à base de
    déchets, suif et os ?
  • Lécho de nous mêmes 78-82 Des vers chez McDo

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Chaque rumeur a son public
  • Le tract de Villejuif des maîtresses de maison
    jeunes dans des foyers de cadres et professions
    libérales avec enfants
  • La traite des blanches des pensionnats de
    jeunes filles sensibilisées par le souvenir des
    mises en garde de tantes ou grand-mères et des
    personnes âgées coupées des réalités de la vie
    quotidienne.
  • La dissonance cognitive  le café provoque le
    cancer  ne marche pas.
  • Le bouc émissaire permet de trouver le marché
    dune rumeur
  • Le diable est un  être réel et vivant  pour 34
    des américains (82)
  • La perte du contrôle de la jeunesse les
    magasins de mode, les discothèques, etc.
  • Les acteurs linstigateur, linterprète, le
    leader dopinion, les apôtres, les récupérateurs

27
Le rôle des femmes
  • Les commères (commater, god-sib).  privées de
    vie publique, elles rendent publique la vie
    privée .
  • Morin 69  La rumeur dOrléans  les hommes
    vérifient plus car ils sont plus libres de leurs
    déplacements dans la cité
  • Le besoin de parler
  • Sur 100 médecins interrogés, la moitié croit que
    le tract de Villejuif est une information
    authentique.  Tout ce quil faut savoir sur le
    cancer 
  • La FEN a juste fait un communiqué, et les
    éducateurs ont colporté la rumeur dOrléans.
    Morin  lenseignant devient sous-cultivé .
    Les médecins généralistes ont les mêmes opinions
    que le public.
  • Le siècle des lumières est révolu
  • on apprend aujourdhui le conformisme à un
    savoir, à des certitudes.
  • Ne pas mourir idiot. 95 des intellectuels
    contre 56 des paysans. Mais les paysans
    lutilisent plus

Le rôle de lintelligentsia
28
La rumeur est rarement vérifiée
  • sauf sil y a une action à faire, et quelle
    comporte un risque.
  • Incapacité
  • Manque de désir de faire
  • Adhérer à la rumeur, cest adhérer au groupe.
    Maslow.
  • Perte dintérêt
  • Exagération autodissipante (inflation). Limite
    la tension des récepteurs.
  • Evolution du contexte une fois passées les
    élections, les rumeurs cessent. Seveso, les
    produits cancérigènes dans les années 70, Sheila
  • La rumeur disparue est un volcan éteint.
  • Le stéréotype sort toujours renforcé de la
    rumeur.
  • Talleyrand  méfiez-vous de votre première
    impression, cest la bonne. . Effet structurant
    et sélectif du futur.
  • Poulidor reste léternel n2.
  • On trouve toujours de leau pour le moulin.

La mort de la rumeur
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La résurrection des rumeurs
  • Le souvenir de la rumeur
  • La reproduction des symptômes
  • Des faits dont le sens est connu réapparaissent
    aux yeux dinitiés
  • Des faits ambigus créent une demande de réponses
    insatisfaite
  • La sensibilité à vif du corps social prend la
    parole pour sexprimer
  •  Léternel retour de la rumeur témoignerait donc
    de lactualisation, à partir dévènements
    propices, dun système explicatif profondément
    enraciné dans la conscience collective. 
  • Les pénuries.
  • La reproduction des situations
  • Novembre 38 le cadavre dans lauto (reprise de
    1914)
  • Les nouvelles technologies le micro-ondes
  • La permanence du bouc émissaire

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Pourquoi les rumeurs sont-elles le plus souvent
noires ?
  • Méfait , trahison, complot, pénuries
    artificielles, catastrophe, poison, retour de
    Satan, amours illégitimes, fraudes financières
  • La rumeur est du type P-F. 4 possibilités
  • P/F bof. Rien à ajouter
  • P/F- est-ce possible ? Bouleverse la vision du
    monde. La mémorisée (Pichevin, Ringler et
    Ringler 71)
  • P-/F suspect... Dissonance cognitive ne
    marche pas
  • P-/F- je vous lavais bien dit. Danger.
    Alimente les stéréotypes
  • Le noir est
  • Gratifiant (ouf ! Je lai échappé belle)
  • Crée plus facilement lunanimité (contre
    létranger, le juif, etc.)
  • Lévolution du message
  • Un dimanche de juillet 45, le Pr. Jiang Junchen
    (Allport 46-47)
  • Comment la rumeur se constitue simplification,
    amplification des détails, ajout de détails.
    Tapie p.160. Ajout dune source crédible.
  •  Daprès un article de Sciences et vie 
  • Substitutions des bananes au yucca

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Lévolution du message (suite)
  • Fonction de lambiguïté
  •  Il y a de lopium dans les cigarettes
    américaines Camel  stable
  • Fonction du côté rationnel (stable) ou affectif
    (instable) de la r.
  • Dépend de limplication du public
  • De son degré de stress émotionnel (les contrôles
    rationnels se relâchent)

La France et ses rumeurs
  • La xénophobie
  • Orléans et le serpent minute crainte de la
    perte de lidentité
  • 83-84 on transfèrerait une partie de la
    population maghrébine des Minguettes dans les HLM
    de Mâcon.(Le Progrès, 3/11/84). Lorient.
  • Nov. 84 deux fillettes fuguent à Fréjus. Des
    Turcs(La Montagne, 5/12/84)
  • Asiatiques 2 morts sur 20.000 au lieu de 100
    (Libération, 1/11/83)
  • La crainte pour les enfants
  • Lobsession de la santé Villejuif, Véronique et
    Davina, Jane Fonda
  • Les innovations Vizir ronge, Omo troue, le
    fluor des dentifrices, Téfal, Pacific
    cancérigène, etc.
  • Le paysan contre lécolo le retour de la bête
    sauvage.

32
Les rumeurs judiciaires
  • Marie Duvaillaud, Léon Besnard et Louise Pintou
    5 ans
  • Laffaire DOutreau
  • Le notable assassin Bruay-en-Artois
  • Faire tomber un notable Dominique Baudis

Le Star system
  • La rupture du contrat
  • Ingrid Bergman, Rossellini et Jeanne dArc
  • Sheila, des couettes et pas de mari

Lentreprise
  • Besse arrive en R5
  • Arme syndicale mobiliser les troupes, faire
    réagir la direction, etc.
  • La communication interne et la transparence
  • Le management de carrière et les secrétaires

33
La rumeur en marketing
  • Déstabiliser le concurrent
  • 1984. Banette et les Grands Moulins pas de télé
  • Le sucre et laspartam
  • En Belgique, Stella Artois donne des maux de tête
  • Aux Antilles, le Ricqlès est aphrodisiaque
    (Vittel)
  • Le BAO produit impliquant, achat risqué, forte
    innovation
  • Mode, automobile, électroménager, portables, etc.
  • Les services 42 des garagistes
  • Dernières phases de décision (la pub informe, le
    BAO aide à choisir)
  • Le lancement de la rumeur
  • W. Howard Downey et Associés
  • Lorganisation des fuites IBM
  • Le teasing
  • Les leaders dopinion
  • Le Rubikcube 1200 personnalités
  • Abbaye de Leffe 250.000 FRF. 4 bouteilles à des
    milliers de personnes.
  • Les plus fidèles, heavy users, utilisent tous les
    services
  • Tâche dhuile et parrainage. Les clubs Barbie

34
La rumeur financière
  • Rothschild, le sémaphore et les pigeons voyageurs
  • Difficile a étudier va très vite et ne dure pas
  • Les matières premières le sucre 74
  • La rumeur renforce une hausse spéculative en
    cours (pénurie)
  • Les investisseurs prennent conscience du niveau
    de risque et prennent leurs bénéfices. La rumeur
    amplifie le risque et crée un mouvement de
    panique (prophétie autoréalisatrice).
  • Létat de crise est permanent et alimente le
    besoin en info (rumeurs)
  • Les acteurs sont stressés. On surévalue
    lespérance des gros gains.
  • Surinformation. Risque omniprésent. Mais ne pas
    agir très vite est risqué.
  • La bourse
  • Les retards à linformation et les délits
    dinitiés. 69 M sur la SG mi janvier 08
  • Les rumeurs dOPA. 85 Pernod-Ricard racheté par
    Coca-Cola ?
  • Le premier jeudi de septembre 1980, Ronald
    Reagan, candidat républicain, victime dune crise
    cardiaque ? Don Dorfman, Chicago Tribune

35
La rumeur politique (1)
  • 68 Laffaire Markovic. Pompidou et sa femme, les
    parties roses
  • La rumeur permet davancer masqué
  • Elle ne coûte rien
  • Inconvénient on ne la contrôle pas
  • Larme des primaires
  • Les élections locales Carignon  le bonn usage
    du BAO . Hubert Dubedout (PS) né dune mère
    kabyle et parent du riche commerçant M. Boudoudou
    ?
  • Le  ballon dessai 
  • Lintox
  • La main cachée la pègre, les franc-maçons,
    Marylin
  • Laccord secret
  • Les trois  s  sous, santé, sexe. Blum avait
    une vaisselle en or
  • Le double langage on nous trompe. Marchais
    collabo ?
  • Limmigration. Edgar Faure (Doubs) sappellerait
    Lehman
  •  Lautre visage de Raymond Barre , fév 86,
    légis. (Avenir International) diffusé
    gratuitement aux notables et journalistes

36
La rumeur politique (2)
  • Pour montrer que vous êtes actif, dites et faites
    diffuser votre emploi du temps détaillé et vos
    démarches auprès des pouvoirs publics
  • Pour prouver que vous êtes un candidat sincère,
    dites et faites dire ce que vous refusez de
    publier sur vous-même, de peur den faire trop
  • Pour montrer que vous êtes désintéressé, dites et
    faites dire les risques que vous courrez à être
    candidat (dans votre profession, par exemple)
  • Pour montrer que vous êtes loyal, dites et faites
    dire ce que vous refusez décrire sur votre
    adversaire
  • Pour montrer votre sens du contact, dites et
    faites dire quelques anecdotes vécues
  • Pour critiquer le coût de la campagne adverse,
    dites et faites dire le coût des documents
    distribués
  • Procéder par discussions successives et anodines
  • Dix à quinze bouches bien choisies suffisent

37
Peut-on éteindre une rumeur ?
  • Procter et Satan 15.000 appels par mois
  • 1980 la secte Moon
  • Fin 1981 Satan
  • Dossier à 67 leaders religieux et 48000
    organisations religieuses
  • 24 juin 82 communiqués de presse des leaders
    religieux
  • Invitations de reporters
  • Good Morning America (mais pas Phil Donahue)
  • Attaques en justice de six personnes pour
    diffusion de tracts (Amway)
  • Avril 85 suppression du logotype de 1882
  • La pub contre la rumeur
  • McDo 100 pur bœuf lettre du ministère de
    lAgriculture garantissant le respect des normes
    du Food Safety and Quality Service
  • Bière La Batts accusée dêtre détenue par des
    Pakistanais  Lhéritage canadien 
  • Mettre les moyens
  • Orléans éteint en trois semaines dépôt de
    plainte reprise par la presse. Lévêque, le MRAP,
    la LICRA, etc.
  • Le démenti attendu, peu répété par les médias
  • Solution acheter de lespace dans les médias,
    offrir une prime aux renseignements, etc.
  • La  fuite  des cibles 83 des
     proctériens  ont vu le démenti, 54 chez les
    indécis
  • Les victimes délayent leur message
  • Effet boomerang des démentis Procter dans les
    Etats du Nord

38
Le labo
  • Le démenti simple ne sert à rien on associe du
     désagréable 
  • Changer  ladresse  de la rumeur (on mange des
    vers chez Paul)
  • Changer limage de la rumeur (les vers sont bons)
  • Faire monter à lesprit des gens dautres images
    que celles suggérées par la rumeur (bons
    souvenirs, etc.)
  • Plus elle est symbolique, plus la rumeur résiste
    au réel
  • Les signifiants sont interchangeables, le
    signifié reste stable
  • Les minorités  réformées  durant la seconde GM
    gt  planqués 
  • Les démentis improuvables Satan, etc.
  • Popper et la falsifiabilité une théorie doit
    spécifier les opérations qui permettent de la
    tester
  • Trouver une source crédible on est ici dans le
     croire 
  • Décrédibiliser la rumeur adverse et ses sources
  • Déposer plainte contre X et le crier partout.
  • Lhypothèse du Cerveau permet de reprendre la
    main en  expliquant 

La rumeur résiste au réel
39
Le labo (suite)
  • London et Niesbett 74
  • 1. On demande dévaluer des photos de femmes à
    des étudiantq
  • 2. On met les sujets sous cardiogramme, mais on
    leur donne un faux feed-back
  • 3. Leur évaluation dépend du faux feed-back
    William James  nous avons peur parce que nous
    courrons et non linverse 
  • Walster et Festinger 62
  • 1. Faux feed-back  vous êtes doué 
  • 2. Démenti, compris et cru
  • 3. Persistance de limpression de don
  • La négation des faits ne supprime pas les
    sentiments et les impressions
  • Ross, Lepper, Hubbard 75
  • Pour faire disparaître la persistance, il faut
  • Expliquer lexpérience
  • Expliquer le mécanisme psychologique de la
    persistance
  • Pour être efficace, un démenti doit expliquer les
    raisons pour lesquelles le public a adhéré à la
    rumeur.  La clinique des rumeurs. 

40
COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 3
Les sources de la crise
41
Les contaminations
Les risques produits
  • 1000 en sept ans (90-97)
  • Accidentelles secteur alimentaire
  • Listériose, poulet à la dioxine, Coca-Cola
  • Le cas Perrier
  • 7 février 90 traces de benzène en Caroline du
    Nord
  • 9 février retrait des USA, traces à Vergèze
  • 11 février benzène en Europe
  • 14 février retrait mondial de 160 M de cols,
    conf. de presse du PDG Gustave Leven
  • 17 mars nouvelle production disponible en
    France et en Europe
  • Avril Dispo USA et Japon, boycotté en GB par
    une chaîne de distrib.
  • Juin commercialisation en GB dune eau qui
    ressemble à du Perrier
  • Septembre-octobre la direction saute
  • Novembre les concurrents précisent que leurs
    eaux sont  renforcées par du gaz naturel 
  • 1992 OPA sur Perrier par le groupe Nestlé

42
Les leçons de la crise Perrier
Les risques produits
  • La globalisation de la, production (global
    sourcing) favorise les crises
  • On peut être amené à retirer un produit du marché
    pour respecter son positionnement
    qualité-santé ou écologie surexpose la marque
  • Le contrôle de qualité ne dépiste que ce quil
    recherche, et on peut trouver des traces dà peu
    près tout dans nimporte quoi mais le dire ne
    suffit pas à rassurer le consommateur
  • Le décalage entre la terminologie populaire et le
    langage scientifique pour désigner les
    propriétés dun produit peut être à lorigine
    dune confusion dans lopinion publique.  Leau
    Perrier nest pas potable 
  • Une crise produit a toujours tendance à se
    globaliser et finit par stigmatiser, par
    analogie, les autres produits du même secteur
    industriel
  • nitrates, composés organo-chlorés, germes
    saprophytes, insecticides, fongicides, pesticides
    dans les eaux, les soft drinks, le vin
  • Il faut savoir accepter le sacrifice dune info
    qui va aggraver la crise à court terme, pour
    sauver lessentiel et le long terme
  • Perrier nétait plus  leau minérale
    naturellement gazeuse  quelle prétendait être.
     Renforcée avec son gaz .

43
Les leçons de la crise Perrier
Les risques produits
  • Une crise internationale est avant tout une crise
    de communication interculturelle
  • En France Perrier faisait partie du patrimoine,
    comme le Chanel N5
  • Aux USA, il valorisait la différence
    socioculturelle dans un monde Coca-Cola
  • Location des linéaires, ave c conditionnements
    fictifs et rétroplanning de réintroduction
  • Au Japon, cest une boisson exotique française,
    un produit de luxe. Les Japonais se font livrer
    des caisses deau minérale
  • Un nouveau label garantissant lorigine pour les
    rassurer.
  • Prévoir ce style de crise pour tester les
    réactions et mettre en place les bonnes
    communications. A la suite de Perrier, un sondage
    dans le monde occidental a montré que 9
    consommateur deau minérale sur 10 estimaient
    avoir été parfaitement informés. La majorité
    avait compris quil ny avait pas de risque,
    trouvait lattitude de Perrier exemplaire, et
    sapprêtait à consommer du Perrier dès quil
    redeviendrait disponible.
  • Une crise sérieuse qui affecte un produit majeur
    est le starter dune longue série de crises pour
    lentreprise

44
Les leçons de la crise Perrier
Les risques produits
  • Crise de production
  • Crise produit (image)
  • Crise sociale
  • Crise didentité
  • institutionnelle
  • Crise anagériale
  • Crise actionnariat
  • Crise réglementaire
  • Le cercle vicieux de la crise
  • Les crises majeures sinscrivent dans la mémoire
    collective industrielle et modifient les
    comportements professionnels cas du retrait
  • La crise est un système ouvert. Elle ne demande
    quà réapparaître.

45
La contamination criminelle
Les risques produits
  • Grande-Bretagne, Allemagne, Irlande, Etats-Unis
    et Japon
  • Industrie alimentaire, cosmétique, pharmaceutique
  • Produits à fort potentiel émotionnel et
    symbolique alimentation pour bébés, soins du
    visage
  • Les grandes marques sont des cibles privilégiées
  • Chantage
  • Cas particulier le sabotage commis par un
    professionnel à la source en période de
    restructuration, ou un pro qui sestime licencié
    abusivement
  • Moyens matériaux faciles à trouver dans le
    commerce. En Europe cyanure, mort-aux-rats,
    lames de rasoir
  • Annoncée à lavance avec démo (stratégie de  la
    mort annoncée )
  • Communication ne jamais céder, collaborer avec
    la police, retirer le produit (pas facile quand
    déjà vendu). 1984 du cyanure dans la Josacine

46
Les accidents
Les risques produits
  • Produit défectueux retrait. Sinon, les pouvoirs
    publics risquent de linterdire à la vente ou de
    suspendre sa commercialisation, un boycottage
    passif (peur) ou actif (associations de
    consommateurs) peut arriver, voire des actions en
    justice.
  • Si le process industriel est en cause, idem
    retrait. Risque pour le secteur. Communiquer sur
     les bonnes pratiques de fabrication  et le
     contrôle de qualité .
  • Mauvais usage du produit. Si répété, la crise
    nait généralement dune étude comparative faite
    par une association de consommateurs. Nouvel
    étiquetage ou conditionnement impératif. Risque
    de boycott ou daction judiciaire.
  • Déviance la colle. Difficile à gérer. Le débat
    devient philosophique
  • Les fautes professionnelles et le manquement à
    léthique licenciement et poursuites
    judiciaires fortement médiatisées (SG janvier
    2008)
  • Tout accident avec un produit induit une
    recherche de responsabilité difficile
  • Une crise produit doit être gérée par le top
    management vu les enjeux

47
Les boycottage
Les risques produits
  • Crise produit. Origine morale, religieuse,
    écologique ou politique.
  • Dans le monde, environ 200 appels au boycott
    chaque année. Très rarement efficace, sauf si
    soutenu par Greenpeace ou des églises
    anglo-saxonnes.
  • Risques la proximité du consommateur, la
    substitution, la passivité et la pro-activité
  • Raisons éthique (produits dAfrique du Sud,
    apartheid peur (vache folle 96 -11, grippe
    aviaire, etc.)
  • Le relais médiatique est indispensable, de même
    que le relais institutionnel et politique
  • Lété est une mauvaise saison pour mobiliser le
    consommateur
  • Que faire ? Ne jamais être sur-réactif. Exprimer
    officiellement sa position sur le fond à tous ses
    partenaires et aux journalistes, politiques et
    salariés et ne plus y revenir.

48
Les boycottage (suite)
Les risques produits
  • Communiquer en interne
  • Vers les fournisseurs, actionnaires, clients
  • Institutions administratives, gouvernement
    (éviter les rumeurs)
  • Réduire lexposition du produit arrêter les
    campagnes de pub, certaines promotions, retarder
    les lancements, sous-exposer le logo, etc.
  • Effectuer régulièrement des sondages
  • Le cas du double boycott le RU 486  pilule du
    lendemain  des laboratoires Roussel-Hoescht
  • Le global sourcing tout incident devient
    international. Laccès à linfo est difficile,
    lidentification du risque aussi (manque de
    traçabilité). Un débat politico-administratif
    suer labsence ou la présence dun site sur le
    territoire peut apparaître et devenir polémique.
    Global sourcing égale souvent délocalisation vers
    des pays où le respect des droits de lhomme est
    discutable

Les nouveaux risques
49
Les nouveaux risques (suite)
Les risques produits
  • Les nouveaux positionnements marketing santé,
    écologie la promesse doit être  en ligne 
    avec le produit
  • La lutte pour la défense des animaux
  • Le recentrage de la société nord-américaine sur
    les valeurs puritaines. Le  politically
    correct 
  • Laccident technologique majeur
  • De laccident à la crise. Que sest-il passé ? La
    fuite de gaz est acceptable, le  on ne sait
    pas  ne lest pas. Pourtant, dans 99 des cas,
    on ne sait pas.
  • Lampleur de lémotion. Les médias
  • Les critiques syndicales
  • Le survivant
  • Ensuite, le doute, la méfiance, les polémiques
    manque de transparence, difficulté de retrouver
    des preuves matérielles, danger de pollution

Les risque industriel
50
Les mises en cause
Le risque industriel
  • Les mises en cause les conditions de survenue
    et la gestion du drame
  • Le devenir du site, du produit, des activités
    ( quel avenir pour le Crédit Lyonnais ? )
  • La révélation des précédents fait généralement
    basculer dans la crise
  • La faute du lampiste tentant mais de moins en
    moins bien acceptée par lopinion publique. La
    défaillance des systèmes de sécurité automatisés
    ou informatisés passe mieux. Génère des critiques
    syndicales manque deffectifs humains, manque
    de formation, etc.
  • La prise en charge des victimes

51
Limplantation dun site industriel
Le risque industriel
  • Le syndrome Nimby (not in my yard). Motifs
    atteinte à la qualité de la vie, santé, sécurité
    des populations
  • Décrypter la situation locale aux niveaux
    technique, politique, social et culturel.
    Installer une centrale nucléaire en Bretagne au
    lieu-dit  Les portes de lEnfer , puis la
    fermer sans explication et la relocaliser face à
    la Baie des Trépassés
  • Créer un climat dacceptabilité avec un
     environnement citoyen  autour du projet
  • Modifier les modalités techniques du projet,
    après consultation en direct de la population.
    Outils de la communication.
  • Peut facilement générer des crises

La gestion des déchets industriels
52
Le risqueinstitutionnel
Le risque institutionnel
  • Fins de mandat et successions lheure des
    règlements de compte
  • Départ, mobilisation des fidèles et alliés, mise
    en examen, incarcération, message final du
    président sortant en forme de testament
    spéculannt sur la marge de manœuvre du successeur
    un message toujours repris par les medias
  • Les privatisations haut risque. Conflits entre
    politiques et capitaines dindustrie, sentiment
    de bradage des salariés, de trahison,
    caractéristiques de la perte de contrôle de la
    situation.
  • En 1994, 4.000 réclamations pour sinistre contre
    des chefs dentreprise. Infractions, violation
    des statuts, fautes de gestion.
  • Les  affaires  sont de nature très différente
    enrichissement personnel, complicité avec des
    politiques, financement des partis, appels
    doffre régionaux Avant, personne ne parlait aux
    médias. Aujourdhui tout le monde le fait, le
    juge comme les autres.

Les crises mediatico-judiciaires et les
 affaires 
53
Les restructurations
Le risque institutionnel
  • Sert de tribune aux politiques
  • Risque de rejet des plans sociaux
  • Risques pour limage institutionnelle et limage
    des marques
  • Exemples la délocalisation ou la cession à un
    groupe étranger. Moulinex et Thomson 96.
  • Les restructurations de groupes nationaux
    protection du service public, préservation de
    lindépendance nationale, démantèlement des sites
  • Critiques syndicales
  • Développement dune grève
  • Violences physiques, séquestration
  • Menaces, chantage à la contamination
  • Le risque augmente quand période de lannée
    agitée, marques populaires, proximité dune
    grande ville (médias), fief dun élu de dimension
    nationale, résultats financiers confortables
  • Moins fort si le secteur est sinistré quand la
    réduction des effectifs touche des cadres et peu
    ou pas demployés

54
Les restructurations
Le risque institutionnel
  • Toute activité de RP événementielle ou
    promotionnelle doit être discrète ou suspendue
  • Pas de pub à la télé la semaine de lannonce
  • Lactivité commerciale est maintenue
  • La communication financière est gérée dans la
    perspective de la restructuration
  • Chute des résultats
  • Rumeur négative sur la santé de lentreprise
  • Menace dOPA
  • Contestation dune opération par les minoritaires
  • Rupture dans le management
  • Retrait du marché dun produit essentiel
  • Accident opérationnel majeur
  • Impact systématique en bourse gt obligation
    dinformation spécifique incontournable
    interne, presse, analystes financiers,
    responsables de la vente daction à la clientèle
    institutionnelle surveiller les réactions avec
    les écrans Reuter et Bloomberg

La communication financière de crise
55
La communication de crise interne
Le risque institutionnel
  • Dinterne la crise peut devenir externe
  • Le harcèlement sexuel
  • 4 de viols dans larmée (Newsweek, 25/11/96)
  • 500 employées et 150 M contre la filiale US de
    Mitsubishi (Le Monde, 12/04/96)
  • Association européenne contre la violence envers
    les femmes au travail 200 dossiers par an.
  • La communication de proximité (famille, amis,
    collègues) et celle de combat (avocats,
    syndicats) révèlent ces affaires gt licenciement
    négocié. Les accusés réfutent gt polémique peu
    souhaitable
  • Le terrorisme
  • Les messages de lexécutif sont là pour rassurer
    et montrer sa fermeté
  • Lopposition exprime sa solidarité sur le fond
  • La communication institutionnelle est là pour
    gagner du temps.
  • La communication agresseurs/otages passe mieux si
    le groupe des otages est réduit. Syndrome de
    Stockholm Crédit Suédois 23/08/73

Les grandes peurs
56
COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 4
Communiquer en temps de crise
57
Les peurssanitaires
Les grandes peurs
  • Sida, Ebola, Listéria, radioactivité
  • Rumeurs médicales portables, aluminium et
    Alzheimer, etc.
  • Produits OGM, soja
  • 1. Aller vite gt avoir prévu un dispositif
    durgence
  • 2. Anticiper à moyen terme le bilan humain peut
    salourdir, des réactions hostiles arriver, etc.
  • 3. Etre une source crédible réponses précises,
    complètes, cohérentes, crédibles Une seule et
    unique porte dentrée et de sortie pour les
    infos. Eurotunnel 18/11/96
  • 4. Etre en phase avec la perception et la nature
    de lévénement composante émotionnelle et
    symbolique (Logo VF -Viande de France)
  • 5. Positionner la crise quel est le vrai
    problème ? (Josacine, A320 mont Saint-Odile)
  • 6. Répondre immédiatement aux accusations et aux
    confusions
  • 7. Mobiliser et coordonner les ressources
    internes et externes
  • 8. Mettre en place des actions à chaud,
    solidarité, protection, etc.

Communiquer en situation de crise
58
Communiquer en situation de crise
Communiquer en crise
  • Méthode des scénarii négatifs bien acceptée par
    les décideurs
  • Travail spécifique au sein de la cellule de
    crise. Désigner deux responsables quyin sisolent
    périodiquement pour réfléchir aux évolutions
    possibles.
  • Communiquer avec les victimes un enjeu majeur
    (Furiani, sang contaminé)
  • Désigner au sein de la cellule un responsable
     prise en compte des victimes , directes ou
    non. Principe de communication la pro-activité
    numéro vert, cellule daccueil, formation
    daccueillants, etc.
  • Suivi des victimes dans les semaines et les mois
    suivants
  • Priorité à la communication interne
  • Les employés sont les porte-paroles de
    lentreprise
  • La crise sape lidentité institutionnelle
    (appartenance, valeur, autonomie, confiance,
    Muchielli)
  • La non-information crée des frustrations, des
    rancoeurs durables, méfiance, démobilisation,
    réactions inadaptées, rumeurs

59
Les médias
Communiquer en crise
  •  cest la faute aux médias !   cest la
    faute aux dirigeants ! 
  • La sophistication des médias va de pair avec le
    plus extrême artisanat
  • La couverture dépend de na nature de lévénement,
    de son échelle, de sa cause, de la qualité des
    victimes, de la notoriété de lentreprise et de
    lattitude des concurrents
  • Les journalistes évoluent pigistes au début,
    spécialistes, puis  signatures 
  • En crise institutionnelle, les pressions sur les
    journalistes, rédactions, et les référés peuvent
    marcher mais sontb très dangereux
  • En crise technologique majeure, surtout pas de
    communiqué  technique . Règle des  5C 
    Concern, Clarity, Control, Confidence,
    Competence.
  • Se préparer à la médiatisation  il ny a pas
    de vrai, pas de faux il ny a que des
    affrontements de points de vue  (P. Lagadec)
     il ny a pas de mauvaises questions, il ny a
    que de mauvaises réponses  (O. Wilde)
  • Préparer les responsables à prendre la parole
    face aux médias
  • Etre une source dinfo continue et fiable en
    temps réel
  • Connaître les journalistes du coin et avoir
    établi des relations de confiance
  • Connaître son  casier médiatique  (archives)

60
La communicationsymbolique
Communiquer en crise
  • Souvent négligée par les industriels
  • Vise à canaliser lémotion individuelle
  • En début de crise, toujours plus puissante que
    largumentaire rationnel.
  • Michel Rocard  à symboliser on rend la
    solution plus difficile et plus gravement
    conflictuelle Lemphase symbolique interdit
    les compromis subtils, les évolutions lentes, les
    solutions progressivement mises au point. 
  • La mise en scène simple lappel du 18 juin,
    la place Tienanmen, la  marche blanche  dans
    Bruxelles au lendemain du dessaisissement du juge
    (affaire Dutroux)
  • Le poids des mots et le choc des photos ne
    suffisent pas
  • Les symboles, les PGC, les vêtements, le
    champagne, les personnages politiques et
    mythiques, les évènements commémorations,
    visites, anniversaires
  • Les véhicules de la com tous. La caricature est
    très efficace. Lencart publicitaire symbolique.
    Internet.
  • Les commandos médiatisés Greenpeace
  • La médiatisation de la plainte en justice
  • Le sacrifice médiatisé sera inopérant sil est
    insuffisant ou arrive tardivement. Sacrifice
    humain symbolique démission.
  • Lengagement solennel poignée de main, pétition
    de soutien, appel au boycott

61
COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 5
La cellule de crise composition,
fonctionnement, formation.
62
La cellule de crise
La cellule de crise
  • Moins discuter quagir.
  • Définir les modalités de réunion. Un directeur.
    Un remplaçant. Tous les membres joignables.
    Organiser avec les services de sécurité. Définir
    le local. Moyens de communication performants.
  • Une grande salle de réunion, une pièce adjacente
    avec fax et téléphones (cloisonnée en cellules
    ouvertes dans lidéal), un secrétariat avec
    ordinateurs et photocopieurs, quelques bureaux
    individuels pour sisoler.
  • Un standard avec une secrétaire entraînée, et des
    lignes directes dans les bureaux et la grande
    salle
  • Larges zones daffichage murales dans la salle de
    crise et les salles annexes
  • Dans une armoire de la salle de crise, tous les
    documents de base procédures, plans, produits,
    répertoires, listings, fiches de sécurité,
    antécédents, etc.)
  • Radio TV et magnétoscope. Accès AFP et Reuter,
    APM dans lindus pharmaceutique
  • Restauration frigo, micro-ondes, machine à
    café
  • Directeur de celluleadjoint (stratégie et
    management), resp des opérations (coordonne),
    resp logistique, resp sécurité, resp
    environnement, resp com interne, resp com
    externe, resp gestion des victimes, resp
    juridique, secrétaire général (établit le
    chronogramme et rappelle les actions à terminer),
    secrétaires entraînées. Experts extérieurs.

63
Méthodes
La cellule de crise
  • Chronogramme.
  • Les  points fixes , par heures ou demi-heures
    au début. Avec tous.
  • Les vingt réponses. A réactualiser et distribuer
    à tous
  • La méthode des scénarii
  • Lanalyse en temps réel de la médiatisation
  • Le retour dexpérience. Se garder de
    lautocritique. Se concentrer sur les faits
  • Lévaluation de limpact de la crise
  • Le suivi des actions
  • La vigilance (une crise peut en cacher une
    autre). La cellule de crise nest pas uniquement
    vouée à lurgence.

Gérer laprès-crise
64
La formation
La cellule de crise
  • Les études de cas
  • La constitution de la cellule de crise
  • Les exercices de simulation objectifs nettement
    définis
  • Pour obtenir du réalisme, sappuyer sur le retour
    dexpérience de cas rééls. Elf et Rhône-Poulenc
  • De la cellule de crise à la cellule de veille.
    Réunion mensuelle
  • Evite le syndrome du  Désert des Tartares  (P.
    Lagadec)

Anticiper
65
Lavenir se préparer et anticiper les crises
  • Jérôme Kerviel et la banque Baring
  • Les études de cas réels
  • La marée noire de lAmoco Cadiz,
  • Three Mile Island,
  • Bhopal
  • Lincendie de lentrepôt Sandoz à Bâle et la
    pollution du Rhin,
  • Seveso,
  • Le pyralène
  • Personnaliser les messages
  • Utiliser le-mailing

66
Bibliographie
  •  P. Lagadec, La civilisation du risque, Paris,
    Seuil, 1981
  • Michel Ogizek et Jean-Michel Guillery, La
    communication de crise, Paris, PUF, 1997
  • Jean-Noël Kapferer, Rumeurs, le plus vieux média
    du monde, 1987, Paris, 1990, Seuil
  • Philippe Aldrin, Sociologie politique des
    rumeurs, Paris, PUF, 2005
  • Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard,
    De source sûre, Nouvelles rumeurs daujourdhui,
    Paris, Editions Payot et Rivages, 2002.
  • Régis Revéret et Jean-Nicolas Moreau, Les médias
    et la communication de crise, Paris, Economica,
    1997

67
Fin
Philippe Bensimon www.bensimon.canalblog.com bensi
mon.philippe_at_wanadoo.fr 06 81 34 65 31
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