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LE SYNDROME MYOG

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Histoenzymologie Diff rencie les types ... puis des muscles des cuisses responsables d'une g ne lors de la marche rapide et de la mont e des escaliers . On ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: LE SYNDROME MYOG


1
LE SYNDROME MYOGÈNE
  • DR. MENNOUR
    PR. Y.SIFI

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PLAN
  • Introduction
  • Diagnostic clinique
  • Analyse topographique
  • Diagnostic paraclinique
  • Diagnostic différentiel
  • Diagnostic étiologique
  • Conclusion

3
INTRODUCTION
4
  • En 1868, Duchenne de Boulogne rapportait les
    1ères études dune maladie musculaire qui porte
    depuis son nom.
  • Depuis et jusquaux années 1960, la définition du
    syndrome myogène va graviter autour de deux
    arguments essentiels
  • 1- Lenquête génétique (basée sur
    lInterrogatoire)
  • 2- Lexamen clinique
  • Ces deux simples données ont permis à Walton et
    Natrass en 1954, de proposer une classification
    des maladies musculaires, relativement complète
    pour lépoque.

5
  • Cependant de nombreuses entités (amyotrophies des
    ceintures par exemple) trouvaient difficilement
    une place stable dans cette classification,
    oscillant entre atteinte neurogène et atteinte
    myogène.
  • Depuis, les progrès technologiques
    (éléctrophysiologiques, histochimiques, de la
    génomique, de limagerie médicale et de la
    biologie moléculaire) ont permis daffiner le
    diagnostic dune atteinte musculaire primitive
  • Actuellement, le diagnostic de Syndrome myogène
    ou Syndrome myopathique, nécessite un faisceau
    darguments anamnestiques, cliniques et
    paracliniques que nous allons essayer de préciser.

6
DIAGNOSTIC CLINIQUE
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A/Principaux symptômes
  • Classiquement un syndrome myogène va
    comporter
  • Un Déficit moteur
  • Une amyotrophie
  • Labsence daréflexie et de troubles sensitifs
  • Cette définition simple est loin de refléter
    tous les cas
  • De nombreuses variantes peuvent se présenter

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1. Le déficit moteur (1)
  • Baisse de la force musculaire
  • Coté de 0 à 5 selon la classification du Medical
    Research Council (MRC)
  • 0 Pas de mouvement
  • 1 Ébauche de contraction
  • 2 Mouvement actif après élimination
    de la gravité
  • 3 Mouvement actif contre gravité.
  • 4  Mouvement actif contre faible
    résistance
  • 5 Mouvement et force musculaire
    normale.

9
Le déficit moteur (2)
  • Parfois seule une fatigabilité est rapportée
  • - Diminution de la capacité à courir
  • - Difficulté - à monter les escaliers
  • - Soulever des charges
    lourdes
  • - Se raser ou se
    coiffer
  • - A se relever d'une
    position accroupie
  • - Fréquence des chutes
  • Parfois il est noté une amélioration paradoxale
    de la fatigabilité à la poursuite de l'effort
  • Dans certains cas il peut exister un déficit
    aigu transitoire /- sévère ( paralysies
    dyskaliémiques)

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2. L'amyotrophie
  • Peut manquer au début de l'évolution ou dans
    certaines affections musculaires peu sévères.
  • Peut être d'individualisation difficile en cas
    d'adipose cutanée importante
  • Parfois, on peut observer des boules
    intramusculaires à la contraction traduisant une
    atrophie focalisée au sein d'un muscle

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3. Les réflexes 
  • Les réflexes ostéotendineux 
  • - Habituellement conservés
  • - Peuvent être abolis lorsque le déficit
    moteur est
  • ancien et sévère.
  • Les réflexes idiomusculaires 
  • - Volontiers abolis
  • - Sensibilité et spécificité faibles.

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B/ Signes associés
  • Systématiquement recherchés
    ( Enrichissent la sémiologie et orientent
    le diagnostic étiologique)
  • Deux types
  • 1/ Signes traduisant toujours latteinte
    musculaire striée
  • 2/ Signes traduisant latteinte dautres
    organes 

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Signes associés traduisant latteinte
musculaire striée
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1. Rétractions
  • Elles sont responsables de déformations
    articulaires
  • - Au niveau du triceps sural, elles
    entraînent   la
    classique marche en équin 
  • - Au niveau des muscles du bras, elles
    entraînent   un flexum du coude 
  • - Au niveau des muscles paravertébraux,
    entraînent  un rigid spine
    syndrome 
  • Toujours préciser la date d'apparition par
    rapport à l'évolution de la maladie (intérêt dans
    le Dg. étiologique)
  • - Très fréquentes au cours des myopathies
    évoluées, elles perdent leur intérêt
    diagnostique.
  • - Lorsqu'elles sont précoces, elles
    constituent un indice étiologique précieux.
  • ( Rétractions du triceps sural et du biceps
    brachial au cours de la dystrophie musculaire
    d'Emery-Dreifuss, précédant même l'apparition du
    déficit )

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2. Hypertrophie musculaire
  • Due à laugmentation du nombre et de la taille
    des fibres, le plus souvent compensatrice.
  • Classique au niveau des mollets
  • Peut concerner les muscles deltoïdes, triceps
    surauxou encore la langue (macroglossie).
  • Parfois généralisée  aspect herculéen 
  • Savoir la différencier
  • - D'une pseudo-hypertrophie (transformation
    fibreuse du muscle).
  • - Du classique  aspect en boule 
  • Sur le plan diagnostic étiologique, elles
    évoquent
  • - Les dystrophinopathies
  • - Parfois certains syndromes myotoniques
    (myotonie congénitale de Thomsen)

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Figure 1. Dystrophinopathie de Becker
17
3. Douleurs musculaires
  • Les crampes  Contraction musculaire douloureuse
    survenant au repos ou à l'effort. Le muscle est
    douloureux et induré.
  • ( A différencier des phénomènes myotoniques
    qui ne sont
  • généralement pas douloureux)
  • Les myalgies de repos  Très fréquentes
  • - Le plus souvent sintégrant dans le cadres
    de myalgies psychogènes diffuses et migratrices
  • - Parfois organiques, dans le cadre de
    myopathies inflammatoires (volontiers associées à
    des arthralgies)
  • Les myalgies déclenchées à l'effort 
     le
    syndrome d'intolérance musculaire à l'effort 
  • - Toujours rechercher une myoglobinurie
    (urines brun foncé après effort) voire une
    rhabdomyolyse associée.
  • - Rares, rencontrées au cours de certaines
    myopathies métaboliques
  • ( glycogénoses. Ex la maladie de Tarui)

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4. Myotonie
  • Se définie par une lenteur à la décontraction
    musculaire.
  • Le plus souvent active et spontanée, apparaissant
    après certains efforts. ex lorsquon serre la
    main du malade cette dernière reste agrippée à
    celle de l'examinateur. 
  • Le plus souvent, augmentée par le froid,
    améliorée par la répétition du geste. 
  • Elle est volontiers déclenchée à la percussion du
    muscle (myotonie mécanique), bien visible sur la
    loge thénar.
  • Il faut toutefois la différencier du myo-œdème
    gonflement musculaire localisé et persistant
    après percussion (hypothyroïdie).
  • Il faudra en préciser la topographie 
  • - Certaines sont distales
  • - Certaines localisée au niveau de
    l'extrémité céphalique
  • - Certaines massives entraînant une
    véritable tétanisation responsable de chutes au
    démarrage (myotonie de Thomsen)

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5. Atteinte cardiorespiratoire
  • Latteinte cardiaque
  • Doit être systématiquement recherchée.
  • Elle conditionne souvent le pronostic vital
  • A une valeur pour le diagnostic étiologique.
  • On peut rencontrer des troubles du rythme ou une
    myocardiopathie (plus souvent dilatée
    qu'hypertrophique)
  • Elle est particulièrement fréquente dans les
    dystrophinopathies.

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  • Latteinte respiratoire
  • Secondaire à l'atteinte du diaphragme et/ou des
    muscles intercostaux, voire de la commande
    centrale.
  • Elle apparaît de façon très insidieuse par une
    hypoventilation nocturne avec céphalées matinales
    et hypersomnie diurne.
  • Elle se rencontre au cours de nombreuses maladies
    musculaires, souvent à un stade avancé de
    l'affection.
  • Dans certains cas, elle est très précoce voire
    révélatrice (glycogénose de type 2). 

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Signes associés traduisant latteinte dautres
organes 
22
1. Atteinte du système nerveux périphérique et/ou
central
  • Une neuropathie périphérique associée à une
    maladie musculaire s'accompagne d'une aréflexie
    ou de troubles sensitifs
  • - Cette association peut se voir dans
    certaines myopathies inflammatoires, en
    particulier les myosites à inclusions
  • - On rappelle que l'association d'une
    aréflexie et d'un déficit moteur pur proximal
    doit faire éliminer d'abord une amyotrophie
    spinale
  • Une atteinte du système nerveux central associée
    à une maladie musculaire est également possible.
  • - Une épilepsie, des myoclonies ou un
    syndrome cérébelleux évoque classiquement une
    mitochondriopathie

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2. Autres organes 
  • La cataracte (myotonie de Steinert)
  • Les atteintes rétiniennes (mitochondriopathies)
  • Une surdité (mitochondriopathies)
  • Des signes cutanés (myopathies inflammatoires
    type dermatomyosites)
  • Une résistance à l'insuline et/ou une
     dysthyroïdie (maladie de Steinert) 
  • Les signes digestifs
  • - Fréquents au cours des myopathies sévères
    dues à l'immobilisation (constipation).
  • - Une stase gastrique ou des troubles de la
    motilité intestinale sont parfois observés en cas
    d'atteinte associée de la musculature lisse.

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Autres organes
  • Les déformations ostéoarticulaires 
  • - Une scoliose, une hyperlordose, des
    déformations thoraciques liées au déficit
    musculaire et aux troubles de la statique
    secondaires.
  • - Des anomalies ostéoarticulaires propres à
    la myopathie (chondrodystrophie myotonique de
    Schwartz-Jampel un rétrécissement de la fente
    palpébrale, une chondrodysplasie, une dysmorphie
    faciale)
  • Une asthénie, un amaigrissement inexpliqué, un
    fébricule, un syndrome sec ou des arthralgies
    Se voient dans les des myopathies inflammatoires,
    sintégrant dans le cadre de connectivites.

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ANALYSE TOPOGRAPHIQUE 
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Que peut elle apporter au diagnostic ?
  • La précision de la répartition topographique du
    déficit moteur permet d'inclure la présentation
    clinique dans un cadre ou une formule
    syndromique.
  • Ce regroupement est depuis de nombreuses années
    le critère majeur de classification des maladies
    musculaires.
  • Il faut aussi noter la symétrie de l'atteinte
    musculaire (lasymétrie élément important au
    diagnostic de la FSH de Landouzy-Déjerine )
  • Noter également la sélectivité de latteinte.

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I/ Forme des ceintures 
  • La plus habituelle mais celle qui a le moins de
    spécificité diagnostique.
  • Le déficit débute le plus souvent aux membres
    inférieurs, avec une faiblesse initiale des
    fléchisseurs et extenseurs de la hanche, puis des
    muscles des cuisses responsables d'une
    gêne lors de la marche rapide et de la montée des
    escaliers.
  • On appréciera cette atteinte proximale par les
    difficultés à se relever de la position assise
    (signe du tabouret)
    ou du sol (manoeuvre de Gowers).
  • La démarche est dandinante, les chutes parfois
    fréquentes.
  • Exceptionnellement, le début est scapulaire avec
    scapulae alatae et déficit des muscles abducteurs
    de l'épaule (deltoïde)
  • Devant un déficit progressif des ceintures, il
    faut discuter une forme pseudomyopathique
    d'amyotrophie spinale ou un syndrome de
    Lambert-Eaton.

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II/Formes faciales
  • L'atteinte isolée des muscles du visage reste
    exceptionnelle.
  • En revanche, elle s'observe le plus souvent avec
    d'autres signes cliniques dans de nombreuses
    myopathies
  • Au début, latteinte faciale est rapportée par
    linterrogatoire le patient
    dort les yeux ouverts
  • Puis, le déficit s'aggrave progressivement avec
    signe de Charles Bell, voire inocclusion quasi
    constante et réaction conjonctivale secondaire.
  • Le déficit facial inférieur s'accompagne au début
    de difficultés à siffler ou à gonfler les joues
    et évolue ensuite vers une atteinte plus
    prononcée avec faciès figé et inexpressif.
  • L'atteinte de l'orbiculaire des lèvres
    s'accompagne d'une éversion de la lèvre
    inférieure avec sourire transversal et
    asymétrique.
  • L'atrophie des muscles masséters et temporaux
    donne un aspect d'allongement du visage
    (dystrophie myotonique de Steinert)

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Figure 2. Faciès typique au cours d'une
dystrophie myotonique de Steinert
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III/Formes facio-scapulo-humérales
  • Lasymétrie de l'atrophie musculaire est un
    critère de grande importance
  • L'atteinte faciale est caractéristique et se
    traduit par une atteinte des orbiculaires des
    lèvres et des yeux.
  • Aux membres supérieurs, il existe un décollement
    de l'omoplate ou scapulae alatae (atrophie du
    muscle Grand dentelé dit fixateur de lomoplate)
    contrastant singulièrement avec le respect du
    deltoïde, et une atrophie humérale et surtout du
    long supinateur.
  • Aux membres inférieurs, l'atteinte est plus
    tardive sauf dans certains cas atypiques
    atrophie jambio-péronière avec aspect du tibia en
    lame de sabre 

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(No Transcript)
32
IV/Formes oculaires
  • Habituellement les atteintes oculomotrices se
    manifestent par un ptosis ou une diplopie.
  • Il faut éliminer en premier lieu une myasthénie
    (principal diagnostic différentiel) en
    recherchant un caractère fluctuant de cette
    sémiologie.
  • En cas d'ophtalmoplégie dorigine myopathique,
    certaines particularités cliniques sont
    évocatrices
  • - Antécédents familiaux de ptosis ou de
    myopathies
  • - Le ptosis est fréquent, volontiers
    inaugural, entraînant le rejet de la tête en
    arrière, et associé dans certains cas à une
    contraction permanente des muscles frontaux avec
    élévation des sourcils.
  • - La diplopie est souvent absente (due à la
    symétrie de latteinte) ou d'installation
    insidieuse, contrastant avec une ophtalmoplégie
    sévère.
  • - La présence de signes associés (atteinte
    musculaire squelettique, une myotonie ou une
    cardiopathie)

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Figure 3. Ptosis au cours d'une
mitochondriopathie
34
V/Formes distales
  • Présentation singulière pour une myopathie et
    peut orienter le clinicien à tort vers une
    neuropathie.
  • Toujours vérifier l'absence de troubles sensitifs
    et d'aréflexie.
  • Ce dernier élément n'est pas toujours
    discriminant (en cas de neuropathie associée).
  • Le muscle pédieux est volontiers conservé dans
    les myopathies distales, contrastant avec une
    atrophie des muscles sus-jacents (jambier
    antérieur ou les jumeaux)
  • Alors quen cas d'atrophie musculaire d'origine
    neuropathique, on a nécessairement une atrophie
    voire une disparition des petits muscles
    intrinsèques du pied.
  • Devant une forme distale, on évoque
  • - Une dystrophie myotonique de Steinert

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Figure 4. Forme distale avec atrophie des muscles
de la loge postérieure de la jambe.
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VI/Formes dites  bulbaires 
  • Le déficit des muscles pharyngolaryngés se
    manifeste par une dysphagie, une dysphonie
  • - Rarement inaugurale et isolé
  • Plus volontiers rencontré à un stade évolué de la
    maladie.
  • Il en constitue un élément de gravité (perte de
    poids, survenue de pneumopathie de déglutition)
  • - Il faudra savoir éliminer une myasthénie ou
    une sclérose latérale amyotrophique.
  • Latteinte pharyngée est classique au cours de la
    myopathie oculo-pharyngée.
  • Rencontrée également au cours de la myosite à
    inclusions
  • On peut citer aussi le déficit du muscle
    sterno-cléido-mastoïdien (au cours de la myotonie
    de Steinert ou la myopathie FSH )

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VII/Formes para-vertébrales
  • Le déficit des muscles paravertébraux s'observe
    au cours de l'évolution de nombreuses myopathies,
    sans spécificité étiologique particulière.
  • - Le déficit des muscles paravertébraux
    cervicaux s'accompagne d'une chute de la tête
  • - Le déficit des muscles axiaux dorsolombaires
    saccompagne de
  • Difficultés de relèvement d'une position
    allongée
  • D'une incapacité pour se retourner dans son
    lit
  • Une cyphoscoliose est fréquente
  • Plus exceptionnelles, les formes débutant par une
    atteinte prédominante de ces muscles,
  • - Responsables d'un syndrome de la tête
    tombante
  • Rencontrées dans certaines myopathies
    inflammatoires
  • Une telle présentation inaugurale peut aussi se
    rencontrer au cours de la myasthénie et la
    sclérose latérale amyotrophique

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DIAGNOSTIC PARACLINIQUE
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1. Enzymes musculaires
  • Leur élévation est le reflet de la nécrose de la
    fibre musculaire
  • Il est préférable de se limiter à la créatine
    kinase (CK),
  • Cette analyse doit être faite à distance d'un
    traumatisme (EMG par exemple) et de tout effort
    (48 à 72 heures)
  • A noter quon peut observer une élévation des CK
  • - Au cours de certains syndromes neurogènes
    (sclérose latérale amyotrophique, amyotrophie
    spinale)
  • - En cas de dysthyroïdie
  • - Au cours de la prise de certains médicaments
    (statines par exemple)
  • Inversement le dosage des enzymes musculaires
    peut se normaliser à un stade évolué d'une
    myopathie.
  • D'une manière générale, la normalité des enzymes
    musculaires ne doit pas remettre en cause le
    diagnostic de myopathie et une élévation modérée
    du taux nest très spécifique.

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2. Electromyogramme
  • N'est pas systématique
  • Surtout utile dans les cas où l'examen clinique
    ne permet pas de différencier entre une atteinte
    neurogène et une atteinte myogène.
  • Le tracé myopathique est caractéristique
  • Au repos
  • un silence électrique avec parfois des aspects
    neurogènes (fibrillation, potentiels lents
    positifs) dus à la fragmentation des fibres
    musculaires isolées de leur innervation.
  • À la contraction volontaire
  • les unités motrices sont sollicitées au
    maximum un tracé trop riche contrastant
    avec des potentiels de durée brève (inférieure à
    4 ms) et d'amplitude diminuée

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Electromyogramme
  • La normalité de l'EMG ne doit pas remettre en
    doute le diagnostic de myopathie si il ya une
    forte suspicion clinique.
  • On peut observer des tracés mixtes voire purement
    neurogènes (les myosites à inclusions)
  • Inversement, sans myopathie sous-jacente, on peut
    observer d'authentiques tracés myogènes au cours
    de la myasthénie ou du syndrome de Lambert-Eaton.
  • L'EMG peut révéler l'existence d'une
    myotonie (décharges spontanées en salves).
  • Les vitesses de conduction nerveuses ainsi que
    les latences distales sont en principe normales.

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3. Imagerie musculaire
  • Le scanner
  • Permet d'étudier avec précision le volume des
    muscles, établissant ainsi une véritable
    cartographie de l'atrophie musculaire.
  • Permet également danalyser la densité du muscle
    qui apparaît plus ou moins réduite
  • Peut mettre en évidence des calcifications
    intraparenchymateuses (dermatomyosite de
    l'enfant).
  • Il permet détudier un muscle hypertrophique et
    de le différencier dune pseudohypertrophie
  • Il aide à apprécier l'asymétrie ou la sélectivité
    de l'atteinte musculaire, éléments précieux pour
    le diagnostic étiologique.
  • Enfin, il permet le choix du site de la biopsie.

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Imagerie musculaire
  • LIRM
  • Indiquée au cours des myopathies inflammatoires
    (hypersignaux intramusculaires en relation avec
    l'inflammation focale)
  • Elle permet aussi de localiser au mieux le site
    de la biopsie
  • Elle est parfois utile pour suivre l'efficacité
    du traitement (réduction du nombre
    d'hypersignaux) au cours des myosites

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4. Biopsie musculaire
  • Permet daffirmer le diagnostic dune atteinte
    musculaire et de préciser létiologie.
  • Le choix du site de prélèvement n'est pas neutre.
  • Il est indispensable de choisir un muscle
    suffisamment pathologique pour être informatif,
    mais pas trop atrophié afin de ne pas aboutir à
    une biopsie blanche (prépondérance de la
    dégénérescence fibroadipeuse)
  • Pour cela, on dispose de l'analyse clinique et
    éventuellement de l'imagerie musculaire.
  • Les muscles habituellement prélevés sont le
    deltoïde, le biceps brachial et le quadriceps.

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Biopsie musculaire
  • Technique de prélèvement 
  • Le plus souvent, il s'agit d'une biopsie à ciel
    ouvert sous anesthésie locale.
  • Elle reste la technique de référence car elle
    permet de prélever une quantité de tissu
    musculaire suffisante
  • Certaines équipes utilisent la biopsie à
    l'aiguille
  • Cune technique moins traumatisante mais avec
    ses limites l'exploration se fait à l'aveugle
    et la quantité de tissus prélevés est moins
    importante.

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Biopsie musculaire
  • Analyse histologique 
  • Histopathologie conventionnelle
  • Montre des fibres atrophiques disséminées
    avec parfois des fibres hypertrophiques.
    Elle peut
    montrer des inclusions, des lésions propres aux
    mitochondriopathies (fibres rouges déchiquetées,
    des vacuoles ou des signes d'inflammation.
  • Histoenzymologie
  • Différencie les types de fibres I, IIA et IIB
  • Elle étudie certaines enzymes de dégradation
    ou de régénération.

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  • Microscopie électronique
  • Elle n'est pas systématique, elle recherche
    notamment certaines inclusions spécifiques.
  • Immunohistochimie
  • Technique simple, rapide et moderne, elle
    utilise de nombreux anticorps monoclonaux
    spécifiques afin de déterminer les protéines
    anormales.
  • Biochimie
  • Elle est réservée à la recherche d'une
    myopathie métabolique et à l'exploration de la
    chaîne respiratoire des mitochondries.

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Figure 5. Muscle normal
49
Figure 6. Dystrophie musculaire de Duchenne
Atrophie musculaire, fibrose
interstitielle et involution adipeuse.
Nécrose-régénération des fibres.
50
5. Génétique moléculaire
  • La recherche d'une mutation sur un gène se fait
    dans le tissu musculaire ou dans le sang.
  • On analyse lADN nucléaire ou mitochondrial
  • L'identification des gènes en cause, lorsqu'elle
    est possible, déchiffre le défaut génétique
    primaire.

51
6. Autres explorations
  • La recherche d'un syndrome inflammatoire (vitesse
    de sédimentation, électrophorèse des protéines
    sériques...) ou d'autoanticorps (anticorps
    antinucléaires) est importante pour le diagnostic
    des myopathies inflammatoires.
  • Un bilan thyroïdien est systématique chez
    l'adulte.
  • Le dosage du rapport lactate/pyruvate est
    important en cas de maladies mitochondriales.
  • Le dosage de la kaliémie en cas de déficit
    musculaire transitoire (dans le cadre des
    paralysies dyskaliémiques)

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Autres explorations
  • Un test deffort (sous ischémie ou lépreuve
    deffort sur bicyclette ergométrique)
  • Utile devant un tableau dintolérance à
    leffort dont elle peut préciser le mécanisme
  • - Labsence délévation de lacide lactique
    est en faveur dune glycogénose
    - Une
    hyperlactacidémie (travail en anaérobie) évoque
    un dysfonctionnement mitochondrial.
  • Le bilan cardiologique et l'exploration
    fonctionnelle respiratoire au cours du diagnostic
    mais surtout au cours du suivi (pronostic vital).

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DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
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Le syndrome neurogène 
  • Troubles sensitifs
  • Aréflexie
  • Réponse idiomusculaire conservée
  • Fasciculations
  • EMG  tracé pauvre de grande amplitude
  • Biopsie musculaire  normale

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La myasthénie
  • Apparition et aggravation à leffort
  • EMG  Décrément
  • Biopsie musculaire  plaque motrice altérée
  • Dosage des anticorps anti-récepteurs
    dacétylcholine
  • Sensibilité aux anticholinestérasiques.

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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
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Enquête étiologique
  • Préciser la qualité des symptômes, la
    topographie du déficit, la symétrie et la
    sélectivité.
  • Préciser lâge dapparition et le profil
    évolutif en saidant de repères biographiques
    (période néonatale, âge des acquisitions
    motrices, gymnastique scolaire, aptitude au
    service national)
  • Un début précoce suivi d'une relative
    stabilité évoque le profil évolutif d'une
    myopathie congénitale.
  • Inversement, un début un peu plus tardif après
    un développement initial normal évoque plutôt une
    dystrophie musculaire.
  • Lexistence éventuelle dantécédents familiaux
    et le mode de transmission Faire larbre
    généalogique
  • L'origine ethnique ( certaines myopathies sont
    associées à des isolats géographiques Île de la
    Réunion, Pays Basque, tziganes...)

58
Classification des maladies musculaires
  • Basée sur 3 principaux éléments
  • La génétiques
  • La topographie
  • Lhistopathologie
  • 2 grands groupes
  • Myopathies dorigine génétique
  • Myopathies acquises.

59
I. Myopathies dorigine génétique
  • A/ Les dystrophies musculaires 
  • Dues à la destruction progressive des fibres
    musculaires du fait dune altération primaire
  • A-1/ Dystrophies musculaires non myotoniques 
  • Liées à lX  Maladie de Duchène/ Maladie de
    Beker
  • Maladie dEmery Dreifus
  • Myopathies facio-scapulo-humérales de
    Landouzy-Déjerine
  • Myopathies des ceintures
  • Myopathies distales
  • Myopathies scapulopéronières
  • Myopathies oculopharyngées
  • Dystrophies musculaires congénitales
  • A-2/ Dystrophies musculaires myotonique  maladie
    de Steinert

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Myopathies dorigine génétique
  • B/ Les myopathies congénitales non dystrophiques
  • Dues à une anomalie du développement et de la
    maturation des fibres pendant la période fœtale
    (ex  maladie de Thomsen)
  • C/ Les myopathies métaboliques 
  • Dues à un dysfonctionnement
  • De la voie de dégradation des sucres
    (glycogénoses)
  • Du métabolisme des graisses (lipidoses)
  • De la chaîne respiratoire (maladies
    mitochondriales).

61
II. Myopathies acquises
  • Surviennent sur un muscle antérieurement sain
  • A/ Myopathies inflammatoires 
  • Polymyosites
  • Dermatomyosites
  • Myosites à inclusions
  • B/ Myopathies toxiques et médicamenteuses
    Statines /
    Coticoides/ Antirétroviraux
  • C/ Myopathies endocriniennes
    Dysthyroidies / Maladie de
    Cushing
  • D/ Myopathies infectieuse 
  • Myosites virales / Myosites parasitaires

62
CONCLUSION
  • L'analyse clinique reste déterminante pour
    aboutir à la reconnaissance dune myopathie.
  • Elle conduit obligatoirement à une analyse
    topographique afin dinscrire cette myopathie
    dans un sous groupe prédéfini.
  • Cette description topographique peut être affinée
    par les examens radiologiques
  • ( scanner et IRM)

63
  • Le dosage des enzymes musculaires est
    systématique, même si un taux normal n'exclut pas
    le diagnostic
  • L'électromyogramme confirme le plus souvent le
    syndrome myogène mais est surtout important pour
    identifier une neuropathie ou une myotonie
    associée
  • La biopsie musculaire reste l'élément clé dans
    l'identification précise d'une maladie musculaire
  • Enfin, une étude génétique vient parfois
    confirmer définitivement le diagnostic.

64
  • Il est même possible que la génétique moléculaire
    permettra dans les années à venir le diagnostic
    des maladies musculaires avant même leur
    apparition ( puces à ADN)
  • Cependant, rien ne remplacera lanalyse
    sémiologique et le raisonnement du clinicien.

65
MERCI
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