Le doux utopiste ou le sinistre planificateur - PowerPoint PPT Presentation

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Le doux utopiste ou le sinistre planificateur

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Sh rif de la cit de Londres, grand Chancelier sous Henri VIII d'Angleterre, qui ... [1] Le handicap ou le d sordre des apparences, Paris, Armand Colin, 2006, p. 42 ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Le doux utopiste ou le sinistre planificateur


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Le doux utopiste ou le sinistre planificateur
  • u-topos, un lieu sans lieu, nulle part ou non
    lieu, ou le eu-topos, le lieu du bien 

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Quelques exemples
  • Shérif de la cité de Londres, grand Chancelier
    sous Henri VIII dAngleterre, qui a passé une
    partie de sa vie dans les geôles pour
    insubordination à léglise anglicane avant dêtre
    exécuté en 1535, Thomas More est dabord un
    théologien, ami dErasme qui lui dédiera son
    Eloge de la folie, il inspirera aussi le Richard
    III de William Shakespeare.
  • LItalien Campanella publie La Cité du Soleil en
    1623,
  • Francis Bacon La Nouvelle Atlantide trois ans
    plus tard.
  • Puis viennent Les Aventures de Jacques Sadeur
    (atteint dune  tare  secrète, il est, lit-on,
    hermaphrodite) dans le voyage et la découverte de
    la Terre Australe de Gabriel de Foigny en 1676
  • ou encore LHistoire des Sévarambes de Denis
    Veiras en 1677.
  • Bien quessoufflé, le genre produit encore
    tardivement, au dix-neuvième siècle où paraît le
    Voyage en Icarie de Etienne Cabet.

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Des constantes
  • La face riante de la Cité rêvée opposée à la
    pénombre du monde existant.
  • Thème du voyage, exclusion volontaire ou
    involontaire    
  • Lui succède une épreuve pour entrer en utopie,
    caractérisée par un apprentissage et une
    investiture.
  • Sensuit que les voyageurs regagnent leur terre
    dorigine pour faire connaître et transmettre ce
    quils ont connu, ils rédigent pour cela un
    testament dont la postérité décidera.

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La maîtrise de lespace
  • La clôture  il sagit souvent dune île.
  • Océanique entourée de vastes étendues deau, ou
    continentale, ceinte de barrières de déserts ou
    de montagnes escarpées, cette insularité protège
    ses habitants des effets corrupteurs du monde
    environnant.
  • Lutopie nest pas dans le monde, elle est le
    monde, sa géographie est quadrillée et la
    symétrie y règne.
  • La nature, autant quil est possible, y est
    maîtrisée autant que lordre y domine. Les villes
    y sont carrées ou circulaires, des voies de
    circulation en étoile joignent le centre à la
    périphérie.
  • Elles sont propres, accessibles, claires et
    confortables.
  • Elles sont saines  on rejette, comme le fait
    Thomas More, à la périphérie des villes
    abattoirs, mouroirs, hôpitaux, cimetières.

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Lidée du citoyen parfait
  • Le peuple utopien, dans ces cités rêvées, est
    parfois marqué par des attributs qui préexistent
    à lutopie.
  • Sauf chez Thomas More qui mentionne une  horde
    grossière et sauvage  parvenue à la sagesse,
    dautres, en revanche, font état de
    prédispositions racialistes 
  • Burington parlera de la  pureté de leur sang 
    tandis que les Sévarambes  étaient naturellement
    beaux .
  • Enfin, certains, tels les hermaphrodites
    australiens sont décrits par Foigny comme
    lexception devenant la norme.
  • Lhomme utopien recouvre la forme initiale de son
    état ou édifie sa seconde nature, conforme
    désormais à lidée que se font les utopistes du
    citoyen parfait.

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La maîtrise de ses habitants
  • Tous les utopistes, de Campanella à Cabet, sont
    animés de préoccupations eugénistes.
  • Dans la Cité du Soleil,  on donne des femmes,
    vives, gaillardes et belles aux prêtres et aux
    savants 
  • En Icarie, on  interdit le mariage aux jeunes
    gens malades, susceptibles de donner naissance à
    des enfants infirmes  et  les Sévarambes
    expulsent de leur territoire tous les individus
    affligés de quelque tare ou anomalie
    congénitale .
  • Les Australiens décrits par Foigny  étouffent
    comme un monstre  les enfants nés pourvus dun
    seul sexe.
  • Il sagit bien, en utopie, de sélectionner et
    décarter les anomalies et de séparer les
    individus  les femmes y sont à part, eu égard à
     leur faiblesse physique et leur redoutable
    pouvoir de séduction .

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Transparence
  • Les utopiens sont des citoyens mis au service de
    la collectivité.
  • Les familles ayant trop denfants en
     reversent  une partie à celles qui en sont
    moins bien pourvues.
  • Les vêtements des utopiens sont des uniformes
    civils
  • Les métiers sont choisis par la communauté
  • Leurs plaisirs, sils ne sont pas illégitimes,
    doivent être moraux.

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Misère et postérité
  • Lutopie nest donc pas le palais enchanté de
    Dame Tartine, ni la corne dabondance où tout le
    meilleur possible, tout, sera fait.
  • La postérité de lutopie tient plus à lespérance
    quelle suscite quau contenu de ses
    propositions.
  • Eugène Ziamatine, dans son  Nous autres  paru
    en 1920 et interdit en URSS, dénonce la
    transparence comme outil de domination
  • Aldous Huxley

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Manque dimagination des sociétés
  •  Les déficients, écrit Alain Blanc, sont en
    liminalité car leur corps et nos possibilités
    leur interdisent lutopie 1
  • Cest de la profusion imaginative dont manquent
    les sociétés. Corsetées dans des logiques de
    contrôle des personnes, les premières barrières
    qui se dressent sélèvent contre cette abondance,
    figeant encore plus les corps et les esprits. Je
    me rêve courant, escaladant et dévalant dit cette
    personne en fauteuil, je me rêve caressant et
    caressée dit cette autre. Mais les sociétés ne
    rêvent pas les personnes ainsi. 1 Le handicap
    ou le désordre des apparences, Paris, Armand
    Colin, 2006, p. 42

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conclusion
  • Idée du lieu centralisé et clos contre
    atomisation des expériences utopistes (fractures)
  • Phénomènes asymptomatiques pour les sociétés
  • Cela nentre pas dans le grand récit des sociétés
    (voir Luther King)
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