Title: Gestion psychosociale de situations de crise URGENCES COLLECTIVES Impacts, retour d
1Gestion psychosociale de situations de
criseURGENCES COLLECTIVESImpacts, retour
dexpérience, communication de crise et plans
dintervention psychosociale
- Erik L.J.L. De Soir
- Major
- Psychologue-Psychothérapeute
ECOLE ROYALE MILITAIRE Département des Sciences
du Comportement Centre pour lEtude du Stress et
du Trauma
2Contenu
- Typologie des urgences collectives
- Impacts sur la communauté touchée
- Analyse stress lt-gt trauma
- Principes de base de lintervention psychosociale
- Principes de base de la communication de crise
- Plans dintervention psychosociale
- Discussions et conclusions
3Typologie des urgences collectives
4Catastrophes naturelles
5Tremblements de terre et inondations
6Tremblements de terre et inondations
7Catastrophes technologiques/industrielles
- Léchec technologique
- comme urgence collective
8Black-out à Rome 28 septembre 2003
9Feu du Switel
10La catastrophe de Ghislenghien
11Catastrophes ferroviaires, routières et aériennes
12Accidents routiers
- Carambolages
- Nazareth (1996), Rekkem (1998)
- Accidents dautocar
- Quelques uns par an
- Catastrophes ferroviaires
- Pécrot (2001)
- Crashs aériens
- Tarom (1996), Eindhoven (1996), Luxair (2002)
- Naufrages
- Zeebrugge (1987)
13Catastrophe de Pécrot
14Luxair Crash
15Bilan
- Au moment de laccident 19 passagers et 3
membres déquipage à bord de lavion - Initialement 5 personnes ont survécu à la
catastrophe, 3 dentre eux sont morts dans les
heures suivants. - A 1600Hr le bilan est comme suit
- 2 blessés graves dans un état critique
- 18 corps sont recueillis de la carcasse de lavion
16Bilan
- A 2015Hr, les bilan est comme suit
- 22 cadavres sont recueillis de la carcasse de
lavion - 2 blessés graves dont un Français et un
Luxembourgeois sont hospitalisés - 20 morts dont 15 Allemands, 1 Français et 4
Luxembourgeois
17- Dispositif
- Déclenchement du plan nombreuses victimes par
les autorités Luxembourgeoises - 300 policiers sont mobilisés pour les tâches
suivantes - maintenir en place un périmètre de sécurité
- régler le traffic de catastrophe et organiser
des déviations - aide avec la régulation de victimes
- assistance pour lenquête judiciaire
- encadrement psychologique
- organisation dune chapelle ardente et dun
mortuaire
18- 150 ambulanciers et volontaires de la sécurité
civile, des pompiers de laéroport du Luxembourg
(Service Incendie de lAéroport) et du Service
dIncendie et dAmbulance de la Ville de
Luxembourg sont engagés dans laide et dans les
opérations de secours. - Tous les hôpitaux Luxembourgeois sont mis en
alerte en les équipes médicales envoyées sur le
lieu de laccident. - Leurs tâches
- le combat du feu
- le sauvetage et le repérage de victimes
- lorganisation dun PMA afin de pouvoir
stabiliser les victimes et de fournir les
premiers soins médicaux et psychologiques - la régulation des victimes vers les hôpitaux et
les centres daccueil
19Prises dotage
- Wasserbillig, Luxembourg
- 31 mai 01 juin 2000
20Violences urbaines
21Catastrophes technologiques
22Interventions Quotidiennes
23Interventions humanitaires
24CRITICAL INCIDENTS
- Quest-ce que ces événements
- ont en commun?
- Quest-ce qui les rend différent?
25Questions pertinentes pour laide psychosociale
- Quelle aide? Quoi? Pour qui?
- Quelles catégories de victimes? Pourquoi?
- Pendant combien de temps? Avec quels objectifs?
Selon quels critères? - Qui en sont les acteurs principaux?
- Quand est-ce que laide psychosociale peut-elle
(ou doit-elle) sarrêter?
26Impacts sur la communauté touchée
27ANALYSE STRUCTURELLE DES CONSEQUENCES
PSYCHOSOCIALES DES URGENCES COLLECTIVES
- Quest-ce qui arrive à un groupe ou une
communauté touché par une catastrophe ou une
urgence collective?
28Structure de la communauté avant la catastrophe
29(No Transcript)
30(No Transcript)
31(No Transcript)
32(No Transcript)
33(No Transcript)
34(No Transcript)
35(No Transcript)
36Conclusion partielle
Au plus quune communauté est assistée dans le
maintien de sa propre identité et des ses
ressources, afin déviter la survenue de
processus destructifs (debonding, fusion,
rebonding, shear stress), et au plus que des
conflits peuvent être évités, au plus que la
réparation post-traumatique pourra avoir lieu sur
base de la résilience de la communauté touchée.
37Analyse stress lt-gt traumaDifférences
conceptuelles
38Le stress et le traumaAssociation de Langue
Française du Stress et du Trauma
39Stress lt-gt Trauma
- Dans le stress, le sujet fait face à la menace,
mobilise ses ressources défensives (dans cette
perspective langoisse en fait partie) et
parvient à maintenir à lextérieur de son
appareil psychique toute image réelle de la mort,
comme il le fait habituellement (pas de rupture
signifié/signifiant) - Dans le trauma, une image du réel de la mort va
faire effraction dans le psychisme et sy
incrustrer, - comme un étranger externe
- François Lebigot
40La confrontation avec le réel de la mort donne
lieu à une effraction dans le psychisme qui dés
lors nappartient plus au monde des êtres
parlants
- Rupture entre le signifié et le
signifiant - François Lebigot
41SORTES DEVENEMENTS
- EVENEMENT DURANT LEQUEL LES VICTIMES SONT
CONFRONTES A UNE MENACE DE MORT DIRECTE - - HYPER-AROUSAL, ANGOISSE DE MORT
- EVENEMENT DURANT LEQUEL LES VICTIMES SONT
CONFRONTES A DES SITUATIONS DE PERTE ET/OU DE
DEUIL (BLESSES GRAVES OU MORTS) - - DESARROI, IMPUISSANCE, CHAGRIN
42CASUISTIQUE
43QUI DETERMINE LE CRITERE?
- QUELLES SONT DES CARACTERISTIQUES OBJECTIVES AFIN
DE POUVOIR PARLER DE EVENEMENT TRAUMATIQUE
44QUAND IL EST IMPOSSIBLE DEXPRIMER LE VECU EN
MOTS, SANS FORME NARRATIVE
- HORREUR, ENFER, APOCALYPSE, ...
- VOIR LA MORT EN FACE!
45SANS FORME NARRATIVE... SANS MOTS...
46VECU FRAGMENTEPERTE dINTEGRATION SENSORIELLE
47CARACTERE ESSENTIEL DE LA RENCONTRE AVEC LA MORT
TRAUMATIQUELa perte de lillusion
dimmortalité La perte du language Le
sentiment dabandon total et écrasant Lebigot
(2000) Revue Francophone du Stress et du
Trauma
48Fenêtre de tolérance de Daniel J. Siegel (1999,
p.254-255)Modèle de modulation de lagitation
neurovégétative
49Il est nécessaire de disposer dune approche
articulée dans le temps. Au début, laccent doit
être mis sur le soutien émotionnel et pratique.
Ensuite, après quelques dix à quinze jours, on
peut porter lattention sur sur le vécu
émotionnel, la perception personnelle et la
digestion de ce qui est arrivé(Weerts,
J.M.P. Recommendations and guidelines from the
Themagroep Debriefing, Veterans Institute, The
Netherlands)
- Il est impératif dêtre prudent dans le travail
sur le vécu émotionnel dévénements choquants.
Ces personnes ne peuvent pas être obligés de
faire surgir leurs émotions les plus profondes.
Parfois, elles doivent être précisement protégées
contre ceci. En effet, le risque de maladie
consiste en une psychophysiologie déréglée
50Nous vivons dans une illusion constante et
parfois nous nous éveillons soudainement parce
que la vie nest pas à 100
sécurisante, bienveillante, prévisible honnête,
juste contrôlable, maîtrisable cohérente,
pleine de sens, compréhensible
51CONCLUSION PARTIELLE
Des événements traumatisants sont TOUJOURS une
combinaison destructive dabus de pouvoir et de
dabus de violence qui implique un contact avec
la mort et des pertes consécutives Règle pour
les intervenants Evitez à tout prix la
démonstration/utilisation de pouvoir dans les
contacts avec les victimes !!!
52EXEMPLESVECU DE SAPEURS-POMPIERSET DURGENTISTES
53Recherches scientifiques de limpact de la
catastrophe de Ghislenghien30 Juillet 2004
54Recherche scientifique de limpact de la
catastrophe sur le personnel des services de
secours
- Partenaires de recherche du Centre pour lEtude
du Stress Trauma de lEcole Royale Militaire - Université Catholique de Louvain Faculté de
Psychologie Unité ECSA - Service dAide et de Soutien Pompiers Police
Protection Civile - Union Royale des Sapeurs-Pompiers de la Province
du Hainaut
55Vécu des premiers arrivésRETOUR DEXPERIENCES
56Vécu des premiers intervenants
57Les premiers intervenants (1) ...
- Au moment de lexplosion jétais de garde à
lhôpital dAth () il y a eu un tremblement très
ressentie, tout vibrais, nous nous sommes regardé
en se demandant ce qui se passait (). - Jai pensé à lexplosion dune station dessence.
Dans le premier temps déjà, plusieurs personnes
se demandaient ce qui se passait, je navais pas
encore de réponse précise à cela. Puis, je suis
retourné aux urgences () avec une peur de ce que
nous allions voir sur le terrain. - Après quelques minutes le téléphone 100 a sonné
() il y avait eu une explosion à Ghislengien.
Nous sommes parti à 4 () Au fur et à mesure que
lon approchait nos visages changeaient, et puis,
sur place cétait lapocalypse, lhorreur,
cadavres et brûlés qui courraient dans tous les
sens, encore quelques explosions, feux de
broussaille. Les premiers pompiers arrosaient les
victimes pour les refroidir et apaiser leurs
douleurs.
58Les premiers intervenants (2) ...
- Jai vu lhorreur, une vue indescriptible, les
brûlés qui courent, qui demandent de laide, qui
sont perdu, se demandent ce qui se passe, la
chaleur est très forte, une odeur de brûlé, des
morceaux de béton et autres partout, sur la route
pleine de blessés, et puis il y a cette attente,
mise en stand by pour faire les liaisons
radio () et alors, il y a eu lannonce de la
perte de plusieurs pompiers Athois, on ne se
souviens plus grand-chose, juste quils étaient
porté disparu, cest insupportable, et
angoissant, et puis il y a eu lappel sur GSM de
mon fils qui voulait savoir si je nétais pas
blessé et ce que je voyais, juste lui dire ce que
je voyais, jen ai les larmes au yeux
59Les premiers intervenants (3) ...
- Ce qui a changé entre temps
- Le comportement de mes enfants qui ont posé
certaines questions, auxquels je ne savais pas
toujours répondre, comme par exemple, pourquoi
na-t-on pas sauvé les copains, ou bien, quand
est-ce que tu vas mourir - etc - Jai beaucoup parlé avec mon épouse, qui est
infirmière, et qui est revenu aux urgences après
avoir fait la nuit, et cela nous a fait du bien
den parler ensemble. - Depuis ce jour je me sens différent, une page de
ma vie est tournée, jessaie de faire de mon
mieux pour ma femme et mes enfants, car on se
lève le matin, joyeux avec de bonnes pensées, et
puis, pour ne plus être là quelques heures plus
tard. Mais il y a une chose que jai demandé à
mon épouse, cest de ne jamais arrêter les
pompiers, je ne pourrais pas le faire, ne
serais-ce quà la mémoire de mes camarades, tombé
au service de la communauté. - Voilà, je ne peux écrire autre chose, je vivrais
avec ce drame jusquà la fin de ma vie, pas
oublier, mais accepter de vivre avec
60Les premiers intervenants (4 - 1)
- Jai été éveillé par le grondement. Ma mère ma
appelé, car elle se trouvait à Ath, et je suis
parti à la caserne en vélo sans boire ni manger.
A peine arrivé à la caserne et ayant soif, je
suis parti avec le premier départ feu de la
caserne. Je suis arrivé sur le site vers 9h20. Je
me trouvais avec les camions près de lentrée du
site. De là, équipe avec la bouteille dair et le
reste, jai commencé avec mes collègues à
chercher des victimes dans le champ. Là, jai
trouvé plusieurs victimes intactes mais décédées
avec leurs vêtements qui ont disparu, brûlé.
Cependant, le pire allait seulement arriver !
Après cela, jai monté avec des collègues une
ligne avec une lance canon pour refroidir des
cuves et relever des hommes de Ath. Ensuite, nous
entendîmes que lon cherchait le Cdt Pétiau, car,
semblait-il, on lavait en au téléphone.
Pourtant, lespoir était nul. Je suis entré dans
le bâtiment dont le toit avait été soulevé, près
du cratère, et menaçait de sécrouler à nimporte
quel moment, pourtant, nous cherchions à
lintérieur de ce bâtiment malgré les risques.
Après, ce que jai appris vers le mois doctobre,
cest que les corps calcinés étaient ceux de mes
collègues décédés. Epuisé, je me suis assis près
du cratère lorsquon a annoncé que cela devait
ré-exploser, là ! Jai cru que tout était fini !
Jai couru le plus vite possible, me faisait
dépasser par tous les autres, je me suis dit
ça y est, tu es mort ! Regardant des
collègues mis en sécurité, je me suis écroulé.
Dautres mont tiré de là et jai été ébauché
vers le PMA, et, ensuite, sur lhôpital de Renaix
avec un autre blessé. Je me trouvais alors en
hyperthermie et en hypoglycémie. Les sentiments
que jai eus sont limpuissance, la frustration
et la tristesse.
61Les premiers intervenants (4 2)
- Lorsque jétais au PMA, jai appelé ma mère, et
je me suis seulement rendu compte de ce que
javais vu et vécu jai fondé en larmes et jai
failli mendormir ce qui aurait été
catastrophique pour moi, jaurais pu mourir
(hypoglycémie). Jai limpression davoir été 3
fois en contact direct avec la mort 1) épuisé à
côté de la conduite 2) après lalerte à une
seconde explosion et, 3) lorsque je voulais
dormir au PMA alors que je ne pouvais pas. - Vers le début du mois doctobre, jai eu ce que
lon pourrait appeler un contre coup . En
effet, cela a été très dur sur le plan physique
et indescriptible sur le plan psychique. La, à ce
moment, mon lieutenant ma mis en contact avec le
SPAP. Je suis très heureux de cela, dautant plus
que je vais souvent mentretenir avec lun de ses
membres. Cela ne me fait que du bien! - A présent, je me sens changé, amélioré !
Maintenant, je vis des choses merveilleuses grâce
à cette intervention. De plus, le soutien de mes
collègues me remonte le moral à 150 et me donne
envie de continuer ma carrière de pompier
volontaire. Si je pouvais faire passer un message
à tous les collègues qui étaient présent, je
leurs dirais - Allez-y, même si vous nen sentez pas le besoin,
parlez avec les aides psychologiques que lon met
à votre disposition !
62Les événements de tous les joursSapeurs-Pompiers
, Urgentistes, Ambulanciers et Police
63Deuil ou Trauma? ? ?Influence sur les
interventions psycho-sociales
64Evenements DépressiogènesLa majeure partie des
interventions quotidiennes des services de
secours sont des interventions dépressiogènes
65Résultats PréliminairesDéterminants et facteurs
de risque du PTSDDE SOIR, ZECH, VERSPORTEN, VAN
OYEN (in press)Quels critères dexposition à la
catastrophe de Ghislengien permettent de prédire
plus spécifiquement la probabilité de développer
un état de stress post-traumatiquePrésence
proche ou sur le site 10,9 (plt.001 23,78)A
été blessé 46,4 (plt.001 56,55)A été
hospitalisé(e) - gt72h 47,6 (plt.001 45,79)A
été hospitalisé(e) - lt72h 37,5 (plt.001
10,51)Des collègues sont morts/blessées 17,2
(plt.001 14,69)Porté assistance 19,1 (plt.001
2628)Aidé à lévacation 27,3 (plt.001 29,49)
66Principes de base de lintervention psychosociale
67A RICH RELATIONSHIP ...Is the pathway for healing
- R e s p e c t
- I n f o r m a t i o n
- C o n n e c t i o n
- H o p e
68PREMIERS SOINS PSYCHOLOGIQUES PRINCIPES du BICEPS
- Brévité
- Immédiateté
- Centralité
- Espérance
- Proximité
- Simplicité
-
- Objectif
- normaliser
- légitimer
BICEPS
69LES BIG FIVE DE LA PSYCHOTRAUMATOLOGIE
- Reconnaissance (RE-CO-NAISSANCE)
- Eviter la victimisation secondaire
- Stimulez le soutien naturel et le partage social
(aide psychosociale soins du manteau social) - Procurez de linformation précise et juste
- Prenez soins des rites (de passage, remémoration)
70PHASES DE LA RECUPERATION
- Construire une relation de guérison
- Retrouver la sécurité, lintimité, la valeur de
soi, la confiance, le contrôle/la maîtrise de la
vie - Travailler le deuil remémorer la perte
- Les 4 phases/tâches du deuil (traumatique)
- Les 4 phases de la perte et de la douleur
émotionnelle - Retrouver les contacts avec
- les autres, la vie, lenvironnement, le monde
- Retrouver des sentiments et des valeurs communs
- Intégrer les événements dans son mode de vie
-
son histoire de vie
71PREVENTION AIDE PSYCHOSOCIALE
- Prévention Primaire ? éviter la traumatisation
- Entraînement de base, suivi, ordres permanents
avec procédures dintervention et structures
dintervention standardisées et prévues davance - Sessions Stress Buster Ventilation (des
émotions) - Prévention Secondaire ? limiter l impact
- Débriefing multidisciplinaire dans le
post-immédiat - Soins à long terme check up follow up
psychologique - Prévention Tertiaire ? éviter la fixation /
chronification par un traitement professionnel - Support professionnel (consultation, thérapie, )
72EXERCICE
- ELABOREZ UN EXEMPLE DUN EVENEMENT TRAUMATOGENE
ET/OU DEPRESSIOGENE DANS LEQUEL VOUS FAITES LA
DIFFERENCE ENTRE - LES VICTIMES PRIMAIRES, SECONDAIRES ET TERTIAIRES
- Et dans lequel vous différenciez les activités
daide en termes de PREVENTION DE SEQUELLES - PSYCHOSOCIALE POST-IMPACT
- PREVENTION PRIMAIRE, SECONDAIRE AND TERTIAIRE
73Cadre pour laccompagnement psychosocial de crise
LA MATRICE PSYCHOSOCIALE POUR LA PREVENTION DE
SEQUELLES PSYCHOSOCIALE POST-IMPACT
74 LE VOLET PSYCHO-SOCIAL DES PLANS CATASTROPHE
Plan dIntervention Psycho-Sociale
(PIPS)
Le volet psychosocial des plans catastrophe
75Face à lurgence collective, il y a différentes
catégories de victimes et de besoins
CATASTROPHE
BLESSES
NON-BLESSES
VICTIMES
MORTS
PHYSIQUES
PHYSIQUES
MEDICO-LEGAUX
MEDICO-SANITAIRES
BESOINS
PSYCHO-SOCIAUX
PSYCHO-SOCIAUX
PSYCHO-SOCIAUX
76Objectif du PIPS
Plannifier et mettre en œuvre les mesures de
soutien psychosocial aux victimes pendant et
après une catastrophe
- aider les victimes à faire face aux conséquences
psychosociales dune catastrophe - réduire les séquelles psychosociales et le
stress qui en découle - stimuler les stratégies dentraide et de
mobilisation des ressources naturelles
77Philosophie du PIPS
- - Collective
- Proactive
- Préventive
- Multidisciplinaire
- Basée sur les ressources locales
78Schéma de lintervention psychosociale
CATA
T
Phase transitoire
Phase de retour à la vie normale
Phase aiguë
79STRUCTURE DU PIPS
80La phase aiguë
QUAND ? Pendant et immédiatement après la
catastrophe
QUI ? - acteurs locaux - Service
dintervention psycho-sociale urgente (Sisu)
/ Dringende Sociale Interventie (DSI) de la
Croix Rouge
QUOI ? - réponse aux besoins primaires (centre
daccueil, hébergement, etc.) -
identifier les impliqués - rassembler, traiter,
diffuser linformation
81La phase transitoire
QUAND ? - Reprise de la vie quotidienne -
Besoins psychosociaux évolutifs
QUI ? - tous les acteurs qui vont répondre aux
besoins des victimes - le Psycho-Social
Manager
QUOI ? - identifier les besoins collectifs des
victimes - répondre aux besoins des
victimes - coordonner les actions de soutien
par la mise en place dun Comité de
Coordination Psycho- Sociale
82La phase de retour à la vie normale
QUAND ? - besoins psychosociaux stabilisés -
impact ne se fait plus ressentir sur les
structures locales
QUI ? - les acteurs qui vont répondre aux
besoins des victimes - le Psycho-Social Manager
QUOI? - suivi individuel - commémorations -
coordination des actions
83Le Comité de Coordination Psycho-Sociale
- initié par le PSM, sous mandat des autorités
- administratives et de linspecteur dhygiène
- Composition dynamique, en fonction des besoins
des - victimes
84Les principaux acteurs psycho-sociaux
- Sisu
- Bureau dAssistance aux Victimes
- CPAS / services sociaux communaux
- Centres de guidance
- Centres PMS
- Services sociaux et / ou psy des hôpitaux
- Assurances
-
85La coordination du CCPS se déroule en 8 étapes
- Description de l événement
- Identification des publics cibles
- Prévision de l impact psychosocial (CT, MT, LT)
- Evaluation des besoins psychosociaux
- Elaboration des stratégies d intervention
- Analyse de la capacité des structures de soutien
psycho-social à répondre aux besoins des victimes - Evaluation des actions psychosociales
- Réévaluation des besoins
86A Jurbise, le CCPS sest mis en place dès
le lendemain de laccident, sous la coordination
du Psychosocial Manager
1. Ce comité sest réuni 12 fois (12/07 au
08/09) 2. Il a réuni 31 acteurs différents, dont
21 acteurs psychosociaux professionnels 3. Pen
dant la phase de retour à la vie normale, le PSM
a conservé le contact avec les acteurs qui
maintenaient leur action
87La fonction de Psychosocial Manager (PSM)
- née en 1996, à linitiative du Sisu / DSI / CPC
- Convention avec le Ministère de la Santé
Publique - 1997 deux provinces pilotes
- 2001 étendu à toutes les provinces
En Belgique francophone Namur / Hainaut
? Liège / Luxembourg J-F Gillard Bruxelles /
Brabant Wallon Natacha Vinckenbosch ?
88La fonction de Psychosocial Manager (PSM)
- Conseille lInspecteur dHygiène provincial
(ministère de la santé D2) - Analyse les risques psychosociaux sur la
province - Identifie et sensibilise les ressources locales
- Promeut lintégration dun volet psychosocial
dans les plans catastrophe - En situation de catastrophe, coordonne les
actions psychosociales au delà de la phase aiguë
89La Commission Fédérale dAide Psycho-Sociale
- Soutien et encadrement de la fonction PSM
- Développement des concepts de laide
psychosociale - Standardisation des procédures
- Centralisation et supervision des rapports
dactivités - Adaptation du concept de laide psychosociale en
- cohérence avec les références fédérales
90Principes de base de la communication de crise
91La communication de crise
- Linformation est une partie essentielle de
lopération des secours - Linformation aux autorités et à la population
facilite les opérations de secours
92La communication de crise
- Linformation doit être planifié davance
- Chaque individu a le droit dobtenir des
informations correctes concernant les dangers,
la santé, lenvironnement sa propriété
93La communication de crise
- Linformation doit être
- Claire et correcte
- Rapide et en continue
- Simple et facile à accéder
- De façon ambigu
94La communnication de crise
- Linformation peut être utilisée pour
- Alerter la population concernée
- Donner des conseils comment procéder
- Informer sur les interventions des services de
secours - Expliquer lévénement
95La communication de crise
- Le besoin de linformation varie avant, durant et
après lévénement - La réelle crise nest pas ce qui ce passe mais
ce que la population simagine être passé ou les
risques potentiels
96La communication de crise
- Rappelez vous dêtre
- Crédible
- Honnête
- Compréhensible
- Rapide
- Ouvert
97La communication de crise
- Entrez en scène immédiatement! Cest une question
de secondes, pas de minutes - Rapidité précède le complet
98La communication de crise
- Rappelez vous toujours
- Les journalistes ont besoin de vous comme source
dinformation et de savoir/connaissance - Sans information crédible, ils continueront à
chercher - Les journalistes travaillent toujours sous
pression - La diffusion dinformation est liée à certains
moments et certaines heures
99La communication de crise
- Directives pour linterview
- La personne en charge doit être la plus
appropriée pour répondre aux questions - Demandez pour un certain temps de préparation
- Répondez bref et claire, et seulement aux
questions posées - Ne jamais faire des suppositions! Jamais croire
- Parlez seulement de ce que vous voulez quon
publie
100La communication de crise
- Les médias peuvent servir de sources pour les
services de secours en cas de messages urgents et
importants - Dites la vérité et vous navez pas besoin de
vous rappeler à ce que vous avez dit
101La communication de crise
- Les objectifs de linformation
- Alerter
- Guider
- Expliquer
- Reporter
102La communication de crise
- Les fonctions des médias
- Informer
- Commenter
- Examiner
- Communiquer
103La communication de crise
- Admettre/reconnaître le problème
- Prendre la responsabilité de résoudre le problème
- Indiquer les solutions pour résoudre le problème
104La communication de crise
- You dont have to tell all things that you
know, but you must know all things that you tell
105La communication de crise
- En plus dune stratégie opérationnelle il faut
avoir une stratégie de communication
106La communication de crise
- Les paramètres
- Évolutivité de la situation
- Crédibilité de lémetteur
- Journalistes inhabituels
- Intervenants multiples
- Besoin dinformation plus critique que narrative
- Devoir de réserve
- La réaction émotionnelle est maximale en
labsence dinformations
107La communication de crise
- Le questionnement la règle des 5 W
- When?
- Quand lévénement sest-il produit, quand la
situation sera-t-elle maîtrisée, quelle est la
chronologie? - Where?
- Où a lieu laccident, dans quel environnement,
avec quelles répercussions?
108La communication de crise
- Who?
- Y a-t-il des victimes, des personnes évacuées,
quel est le bilan humain? - What?
- Que se passe-t-il pour le moment, quels sont les
moyens engagés, les actions des sauveteurs, leurs
difficultés? - Why?
- Éviter de se prononcer sur les causes.
- si eux ne le savent pas, alors qui sait?
109La communication de crise
- Les compétences du porte-parole (5C)
- La connaissance des intervenants
- La crédibilité du porte-parole
- La cohérence du discours
- La confiance réciproque
- La célérité de la communication
110La communication de crise
- Règles pour une information optimale
- Un canal unique dinformation
- Transmission régulière
- Assurer une information simultanée des autorités
- Anticiper les besoins, les questions
- Autoriser laccès à lémotionnel
- Précision et simplicité
- Véracité et objectivité
- Accorder une priorité dinformation à la presse
111YOU NEVER GET A SECOND CHANCE TO MAKE A FIRST
IMPRESSION
112Léchec de planification mène à la planification
de léchec!
113Questions Discussion
- Quelle est la question principale que cette
présentation provoque en vous?