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Title: L enfant chang de Pirandello Author: Elisabeth Kertesz-Vial et Claude Hamonet Last modified by: Myself Created Date: 2/29/2004 10:10:28 AM – PowerPoint PPT presentation

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Provided by: Elisab83
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Tags: petit | prince

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Transcript and Presenter's Notes

Title: L


1
Lenfant échangé de Pirandello 
  • du mythe à la rupture la problématique mère,
    handicap et société.
  • Elisabeth Kertesz-Vial et Claude Hamonet.

2
CommentairesCe texte met en valeur toutes les
interprétations anthropologiques que génère la
présence dun enfant différent. Il est perçu à
travers linfirmité, la monstruosité, limpureté.
Il est présenté sous langle de la compassion et
de lespoir qui vont jusquau déni dune réalité
cruelle alors que survient un dénouement
inattendu et merveilleux dans lequel infirmité et
pouvoirs spéciaux font alliance et où lamour
maternel triomphe.
3
Dans la description de  lenlèvement ,
transparaît le déni, cest-à-dire le refus
davoir mis au monde un monstre.
4
Les contrastes des descriptions physiques sont
saisissants  dun côté, le blanc de la pureté,
la blondeur de linnocence ( un Enfant Jésus ),
on ne peut rêver mieux  un Enfant-Dieu, rempli
de toutes les qualités. De lautre, la noirceur
de la méchanceté (la comparaison avec le foie est
surprenante, mais probablement cet organe, dont
on se plaint souvent, il faut dire, est chargé de
vertus maléfiques).
5

Il ny a pas que la couleur, il y a aussi la
laideur qui frôle la bestialité (plus proche
du singe que de lhomme).
6
La mère se culpabilise de ne pas avoir su
protéger son enfant puisquelle sest endormie et
était inattentive à ce qui pouvait se produire 
il est tombé. Toutes les mères denfants
handicapés sont horriblement culpabilisées et
pensent quelles ont commis une faute ou nont
pas su être assez vigilantes.
7
De plus, on a la sensation que des forces
obscures sont intervenues avec un rebondissement
suspect après la chute et une position inversée
(les pieds vers la tête du lit, au lieu du
contraire comme cela aurait dû être). Bref, des
forces du mal ont changé lordre des choses, et
exercé une force surnaturelle. Il y a eu
malfaisance et maléfice.
8
mauvaises, elles jouent à Sara Longo un
 vilain tour  en changeant son  joli  enfant
en  vilain . Ailleurs, ce sont les stigmates de
linfirmité qui apparaissent par ces mauvaises
actions  lenfant devient  boiteux , ou
 bigleux  (on retrouve la symbolique de
laveugle et du paralytique).
9
Il y a un rejet et un dégoût de la mère qui ne
veut pas voir ce qui sera maintenant son enfant 
un  paralytique . Là aussi, se confirme la
stigmatisation par une maladie porteuse de
mauvaises choses, une  paralysie infantile .
10
Elle ne veut pas de cet enfant. Elle désire même
senfuir, horrifiée et déstabilisée. Cependant,
linstinct maternel des voisines est plus fort
que leur dégoût, mais aussi leur peur, et des
tentatives dalimentation avec des adaptations
techniques particulières sont réalisées et elles
improvisent une tétine
11
Une surveillance, à tour de rôle, est établie, ce
qui  répare , en quelque sorte, la  négligence
de la mère  qui sest fait voler son enfant.
Cette dernière, trop traumatisée par laltérité
de son enfant handicapé, était dans lincapacité
de le faire pendant quelques jours.
12
Il sagit aussi de prévenir une tentative
meurtrière de la part de la mère   mais elle ne
va tout de même pas le laisser mourir de
faim ? . On pense même prévenir la police
13
Cest alors que la mère va tenter dentrer en
relation avec les détenteurs des pouvoirs
occultes qui ont provoqué cette situation. Elle a
un espoir fou de retrouver lenfant quelle
aimait. Ce comportement est fréquent et le
recours aux charlatans, voire à la sorcellerie,
nest pas exceptionnel de la part de mères
désespérées, à la recherche de soutiens pour
sortir du drame affreux où elles sont plongées.
14
Un espoir est entretenu  lenfant (la guérison)
est entrevu (e). Astucieusement, la
 sorcière  propose un marché  soccuper de
lenfant monstrueux, cest faire du bien à
 lautre , celui qui est fantasmé et lointain.
15
La balance entre ce quon dénomme cruauté (qui
pourrait aussi être un  devoir ) et la
compassion face à une souffrance intolérable est
bien décrite. Elle donne de lespoir (cest la
Réadaptation) qui permet de vaincre une
répugnance pour les tâches sordides (donner le
sein à une bouche denfant hideuse).
16
On perçoit ici le rejet, par lapparence, de
personnes handicapées et qui fut bien mis en
évidence dans  Elephant man . Au-delà de
lexemple du sein, il y a évocation de la
confrontation de ce qui est doux et chaud, intime
pour une femme, avec une monstruosité bestiale
qui nest pas sans évoquer les impressions
ambivalentes de  La belle et la bête .
17
Lintérêt matériel que suscite de telles
situations nest pas exclu, à linstar du profit
que tirent, un bon nombre de personnes, de la
souffrance et de la  déchéance  des autres (au
sens large de Georges Canguilhem ).
18
Les profiteurs du handicap sont nombreux. Sara
Longo sait se faire payer en se rendant
nécessaire. Astucieusement, quand il ne se passe
rien (elle na pas de vision de lenfant blond),
cest plus cher, pour encourager, par une
surenchère, la  sorcière bienfaisante  et
trouble.
19
La femme, la mère est seule, comme souvent. Le
mari est parti au loin, ici il revient de Tunis.
Il se sent peu concerné, cest un  coureur des
mers . Il passe à côté du drame, en se
satisfaisant de vagues explications pour
expliquer la déchéance (aux sens physique et
médical, cette fois) dans laquelle il retrouve sa
femme et son fils. Il repart.
20
La femme est encore seule, sans soutien, la
sorcière lui fait aussi défaut et elle doit
affronter, à nouveau, sa condition de femme qui
 subit  une grossesse qui, pour elle, est très
pénible. Ce dernier point pourrait être lié et
introduire un élément de congénitalité
malheureuse et douloureuse dans une affaire où le
sort est, jusquà présent, contraire à cette
malheureuse
21
  • De plus, ce nouveau bébé soustrait le lait de sa
    mère à  lautre , celui qui est paralysé,
    semblable à une  poupée de chiffon . La tête ne
    tient pas, est ballante, les membres sont
    déformés et tordus. Ceci évoque une poliomyélite
    antérieure aigue, précisément appelée  paralysie
    infantile , qui se manifeste dans la petite
    enfance par un syndrome paralytique plus ou moins
    diffus. Ce peut être aussi une maladie de
    Werdnig-Hoffman, syndrome paralytique évolutif
    redoutable apparaissant dès la naissance.

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  • Arrive, ce qui est fréquent, le rejet et le déni
    par le mari qui, soupçonneux, est certain que,
    lui, na pu procréer un  monstre  et imagine
    (léloignement facilité les phantasmes) que son
    fils est mort, que ceci lui a été caché et que
    cest un enfant  maudit , sorti dun lieu
    infamant, lhospice, qui lui a été substitué. Il
    ne veut pas de  bâtard , exprimant bien quun
    enfant infirme est aussi impur à ses yeux.

23
  • On note aussi que Sara Longo sest attachée au
    petit qui nest plus un monstre pour elle, mais
    un enfant quelle protège contre la violence de
    son époux de qui elle obtient la tolérance,
    notion importante, essentielle même, face à la
    différence pour ce qui est de la personne
    handicapée, victime habituelle de toutes les
    discriminations.

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  • Son vrai motif, à elle Sara, est lespoir,
    limmense espoir que le bien quelle prodigue à
     laffreux  profitera  au beau . Ceci subira
    des aléas. Larrivée dun deuxième bébé va la
    distraire de  lenfant échangé , qualifié de
     pauvre loque de gamin .  Loque  fait bien
    référence à la paralysie. Dautant que cet enfant
    est, non seulement,  étrange , mais
     étranger  et, cela, tout le monde le savait 
    il  nétait pas à elle . Cest ambigu, car elle
    nest pas responsable, en tant que mère, de son
    état pitoyable, dautant plus quelle vient de
    mettre au monde un bébé  normal .

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  • La description de lenfant handicapé est
    poignante et exprime parfaitement toute la
    misère, encore actuellement, qui entoure le
    statut denfant sévèrement handicapé.

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  • Son corps fantoche ne lui permet que de se tenir
    assis dans une chaise spéciale (à bascule, en
    toile cirée), ses membres inférieurs sont
    visiblement déformés ( tordus ). Il existe une
    expression américaine pour cela   crippled  
    il tient mal sa  caboche   il a du mal (cest
    le cas dans le Werdnig-Hoffman), à ouvrir ses
    paupières  il ne parle pas, ou peu  il est
    passif, il subit les outrages physiques  on lui
    jette du sable, et les outrages moraux  il est
    accusé dêtre un fils de sorcière, il est exclu
    par les adultes  on ne veut le voir  ni dans la
    maison, ni dans la rue, ni sur le seuil de la
    porte .

27
  • Ceci rappelle lexpression de Murphy, lui-même
    atteint dune maladie paralysante   ni mort, ni
    vivant, ni en dehors de la société, ni à
    lintérieur . Il décrit les personnes
    handicapées dans une situation de  liminarity ,
    sur les  limes , sur le  seuil . Cest le cas
    de lenfant échangé qui reste, ainsi, sans nom,
    anomique comme le sont, aujourdhui, de fait, les
    personnes handicapées.

28
  • La question de la subjectivité est également
    abordée  personne faible, vulnérable, lenfant
    handicapé à un sourire  triste , voire
     hideux , avec des rides aux yeux et à la
    bouche. Le sourire est  lointain , comme la
    personne dailleurs, puisquelle nest pas dans
    notre monde. Elle est sale (les cheveux,
    surtout), elle est pauvre (un quignon de pain,
    une  mauvaise  pomme, pour se nourrir).

29
  • Tout ceci exhale la misère, la pauvreté, la
    saleté, limpureté et létrange, tout le
    contraire du beau bébé qui apparaît sur le seuil,
    tendrement tenu par les bras de sa mère. On sent
    que, lui, il va le franchir le seuil. de la vie.
    Et puis, il y a  lautre , le vrai, le premier,
    qui, en contraste avec ce survivant à lallure
    dramatique, grandit,  tout beau et florissant ,
    il est  heureux 

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  • En effet, le message est que dêtre handicapé,
    cest être  mal-heureux  cest faux,
     heureusement  !
  • Reste le dénouement final et un renversement
    espéré pour passer dune situation de son
    handicap à celle de  bien-être  et de gueux à
    celui de prince puis de roi.

31
(No Transcript)
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