MEMOIRE SPATIALE CONTEXTUELLE ET SCHIZOPHRENIE - PowerPoint PPT Presentation

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MEMOIRE SPATIALE CONTEXTUELLE ET SCHIZOPHRENIE

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MEMOIRE SPATIALE CONTEXTUELLE ET SCHIZOPHRENIE C lia MORES--DIBO-COHEN Sous la direction du Professeur Patrice BOYER et la co-direction de M. Michel DENIS (Directeur ... – PowerPoint PPT presentation

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1
MEMOIRE SPATIALE CONTEXTUELLE ET SCHIZOPHRENIE
  • Célia MORES--DIBO-COHEN
  • Sous la direction du Professeur Patrice BOYER et
    la co-direction de M. Michel DENIS (Directeur de
    recherche au CNRS)

Centre Emotion CNRS 7593, Hôpital de la
Pitié-Salpêtrière, Paris
LIMSI-CNRS, Université Paris XI, Orsay
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PROBLEMATIQUE DE LETUDE
  • A lorigine de notre étude
  • Perturbations neurodéveloppementales observées
    dans le cerveau des patients schizophrènes,
    notamment dans lhippocampe.
  • Perturbations des mémoires épisodique,
    autobiographique, spatio-temporelle et
    contextuelle.
  • Limplication de lhippocampe dans ces types de
    mémoires.
  • Hypothèse
  • Si le déficit de la mémoire épisodique et
    contextuelle des patients schizophrènes est liée
    a des perturbations hippocampiques, alors ces
    mêmes patients doivent présenter un déficit dans
    les tâches de navigation visuo-spatiale.

3
OBJECTIFS DE LETUDE
  • Evaluer les capacités spatiales des patients
    schizophrènes (versus sujets contrôle sains) par
    une tâche de navigation en condition écologique.
  • Mettre en évidence, chez ces patients, les
    déficits mnésiques de types spatio-temporels et
    contextuels.
  • Evaluer la construction de cartes cognitives de
    lenvironnement chez les patients schizophrènes.

4
ETAT DE LART
5
  • Hypothèse neurodéveloppementale de la
    schizophrénie
  • Facteurs environnementaux survenant en périodes
    pré ou péri natales (Cannon et al., 1994 Susser
    et al., 1996 Arnold et al., 2005).
  • Anomalies neurologiques et physiques mineures
    (Fananas et al., 1990 Green et al., 1994
    Gourion et al., 2004).
  • Anomalies cognitives et sociales (Kremen et al.,
    1998 Niemi et al., 2003 Kim-cohen et al.,
    2003).
  • Anomalies neuro-anatomiques cérébrales (Wenberger
    et al., 1980 Gur et al., 2000 Harrison et
    Weinberger, 2005).

6
  • Particularités de la structure hippocampique
  • Anomalies macroscopiques (Arnold et al., 1991
    Gothelf et al., 2000 Velakoulis et al., 2001).
  • Anomalies neuronales et anomalies des connexions
    synaptiques (Arnold et al., 1995 Benes, 1998
    Weinberger et al., 1999 Sweet et al., 2003).
  • Anomalies des marqueurs neuronaux (Eastwood, 1995
    Harrison et Eastwood, 2003 Chambers et al.,
    2004).
  • Anomalies de la transmission glutamatergique
    (Tamminga et al., 1998 Ibrahim et al., 2000
    Benes, 2001).

7
  • La mémoire à long terme
  • La mémoire à long terme mémoire explicite
    (déclarative) et mémoire implicite (procédurale).
  • Mémoire explicite
  • La mémoire explicite ou déclarative mémoire
    épisodique sémantique (Tulving et al., 1972,
    1983).
  • Important rôle de lhippocampe dans la mémoire
    déclarative (Vargha-Khadem et al., 1997 Squire
    et al., 2004).
  • Lésions hippocampiques ou du lobe temporal médian
    déficits de la mémoire explicite (Tulving,
    1998 Eichenbaum, 1999, 2001).

8
  • La mémoire à long terme
  • Mémoire déclarative
  • La mémoire sémantique
  • Se réfère aux faits et aux connaissances
    générales (Tulving et al., 1972, 1983)
  • Lésions de lhippocampe déficits de la mémoire
    sémantique, pouvant se traduire par une
    incapacité à apprendre la signification de
    nouveaux mots (encodage, Squire et Zola, 1998).
  • Les connaissances générales acquises avant les
    lésions sont préservées (Manns et al., 2003
    Rosembaum et al., 2005).
  • Lésions des zones corticales déficits de la
    mémoire sémantique.

9
  • La mémoire à long terme
  • Mémoire déclarative
  • Mémoire épisodique
  • Se réfère au rappel dun événement personnel
    quoi, où et quand (Nyberg et al, 1996 Tulving
    et al., 1972 1983, 2002).
  • Contient les détails dune séquence dévénements
    dotés dun contexte spatio-temporel (Baddeley et
    al., 2000 Tulving et al., 2002).
  • Rôle important de lhippocampe dans la mémoire
    épisodique (Vargha-Khadem et al., 1997
    Eichenbaum et al., 2004).
  • Lhippocampe gauche serait impliqué dans les
    événements verbaux, le droit dans les événements
    visuels (Haxby et al., 1996).

10
  • Perturbations mnésiques dans la schizophrénie
  • Mémoire de travail visuo-spatiale
  • Les patients schizophrènes sont déficitaires dans
    les tâches (Park et al., 1991, 1992, 1995
    Hooker, 2000 Leiderman et al., 2004 Gooding
    et al., 2004)
  • de mémoire de travail visuo-spatiale,
  • de reconnaissance dobjets (familiers ou non
    familiers),
  • de reconnaissance émotionnelle,
  • Destimation de la trajectoire et de la vitesse
    dune cible.
  • Déficits dus à des anomalies ou lésions du cortex
    pré-frontal dorso-latéral (Park et al., 1991,
    1992, 1995 Hooker et al., 2004)

11
  • Perturbations mnésiques dans la schizophrénie
  • Mémoire épisodique
  • Déficits dans les phases dencodage,
    dapprentissage et de rappel (Heaton et al., 1994
    Gold et al., 2000 Tracy et al., 2001, Hofer
    et al., 2003).
  • Mémoire de reconnaissance intacte ( Pascalis et
    al., 2004 Rushe et al., 1999), controversé par
    Danion (Danion et al., 1999).
  • Conscience autonoétique (rappel conscient)
    altérée (Danion et al., 2003, 2005 Huron et
    al., 2002, 2003).
  • Conscience noétique (rappel inconscient) intacte
    (Danion et al., 2003, 2005 Huron et al., 2002,
    2003).
  • Déficits liés aux anomalies ou lésions de
    lhippocampe qui encode et établit les liens
    spatio-temporels dun événement.

12
  • Perturbations mnésiques dans la schizophrénie
  • Mémoire contextuelle
  • Dépendante de lhippocampe (Schwartz et al., 1991
    Waters et al., 2004).
  • Les patients schizophrènes sont déficitaires dans
    lintégration de linformation contextuelle
    (Servan-Schreiber et al., 1996 Bazin et al.,
    2000).
  • Incapacité à lier les différentes
    caractéristiques dun même événement ayant un
    contexte temporel (Danion et al., 1999 Elevag
    et al., 2000 Waters et al., 2004).
  • Incapacité à former une représentation mnésique
    intacte et continue (Schwartz et al., 1991
    Waters et al., 2004).

13
  • La cognition spatiale
  • Mémoire spatiale
  • Habilité à encoder, à stocker et à retrouver
    linformation spatiale (Kessels et al., 2001).
  • Capacité à localiser des objets et / ou des
    lieux dans un espace environnant (Smith et
    Milner, 1981, 1989).
  • Capacité à trouver son chemin dans un
    environnement familier ou non familier (Smith et
    Milner, 1981, 1989).
  • Des dommages cérébraux de lhippocampe, du
    parahippocampe et du cortex enthorhinal
    déficits de la mémoire spatiale (Abrahams et al.,
    1997, 1999 Nunn et al., 1998).

14
  • La cognition spatiale
  • Les représentations mentales
  • Définitions
  • Se réfère à la mémoire
  • Automatiques (inconscientes) ou intentionnelles
    (conscientes) (Denis, 1989, 1993).
  • Traitement de linformation spatiale
  • Deux voies distinctes et dépendantes du
    référentiel de départ (Thinus-Blanc, 1996
    Amorim, 2004)
  • Référentiel égocentré action dans le monde
    physique, organisation séquentielle
  • Référentiel allocentré représentation abstraite
    de lenvironnement, construction de cartes
    cognitives.

15
  • La cognition spatiale
  • Les représentations mentales
  • Les différents types de représentations mentales
  • Les représentations égocentrées
  • Représentations centrées sur son propre corps.
  • Représentations de type trajet de
    lenvironnement.
  • Dans ce cas dépendantes de la connaissance des
    enchaînements dactions de manière séquentielle
    et temporelle, et de la connaissance de lordre
    des différents points de repères.
  • Lésions de lhippocampe pas de déficits de la
    mémoire spatiale égocentrée (Abrahams et al.,
    1997 bohbot et al., 1998).
  • Implication du cortex pariétal et non de
    lhippocampe (contrairement aux représentations
    allocentrées) (Moscovich et al., 2005).

16
  • La cognition spatiale
  • Les représentations mentales
  • Les différents types de représentations mentales
  • Les représentations allocentrées
  • Représentations centrées sur lenvironnement
  • Stockage, à long terme, des relations spatiales
    complexes.
  • Dépendantes de la construction de cartes
    cognitives.
  • Représentation de type survol de
    lenvironnement, connaissance des directions et
    distances relatives entre les points de repères
    (OKeefe et Burgess, 1996).
  • Implication de lhippocampe dans les
    représentations allocentrées de lenvironnement
    (Moscovich et al., 2005).
  • Important rôle de lhippocampe dans la mémoire
    allocentrique (Abrahams et al., 1997 Bohbot et
    al., 1998 Holdstock, 1999, 2000).

17
  • La cognition spatiale
  • Les représentations mentales
  • Les cartes cognitives
  • Représentation mentale et abstraite de
    lenvironnement construite par un individu
    (Tolman, 1948).
  • Implication de lhippocampe dans la construction
    de cartes cognitives (OKeefe et Nadel, 1978)
    cellules de lieu (OKeefe, 1979, 1998 Muller,
    2005).
  • La représentation spatiale utilisée dans la
    construction et le maintien des cartes cognitives
    est une représentation allocentrique
    (euclidienne) de lenvironnement (0,Keefe, 1990,
    1991 Hartley et al., 2004).

18
  • La cognition spatiale
  • La navigation
  • Eléments introductifs
  • Naviguer requiert la capacité à percevoir
    lenvironnement (Michaels et Carello, 1981)
    sensibilité aux éléments extérieurs.
  • La capacité à naviguer dans un environnement se
    fait selon une pluralité de sources (Liben, 1991
    Uttal et al., 2006)
  • Sources primaires épisodes de navigation sur le
    terrain (cas de notre étude).
  • Sources secondaires descriptions ditinéraires
    ou cartographies
  • Pour naviguer correctement dans un environnement,
    il est indispensable de posséder de bonnes
    connaissances topographiques (Thorndyke et al.,
    1982) importance particulière de la
    connaissance des repères.

19
  • La cognition spatiale
  • La navigation
  • Zones cérébrales
  • Région occipito-temporale apprentissage,
    reconnaissance de scènes topographiques et
    reconnaissance dobjets (Garling et al., 1982
    Maguire, 1997, 2000 Barrash et al., 2000
    Epstein et al., 1998).
  • Lobe pariétal apprentissage de routes et
    connaissance séquentielle des repères (Maguire,
    1997, 2000 Barrash et al., 2000).
  • Parahippocampe apprentissage topographique
    (Maguire, 1997, 2000 Barrash et al., 2000)
  • acquisition de linformation spatiale (Burgess et
    al., 2001, 2002),
  • reconnaissance détaillée des scènes visuelles
    (Maguire et al., 1998),
  • souvenir et reconnaissance de tous types de
    repères (critiques et non critiques) (Spiers et
    Maguire, 2004 Janzen et van Turrennout, 2004).

20
  • La cognition spatiale
  • La navigation
  • Zones cérébrales
  • Lhippocampe
  • Forte implication de lhippocampe dans la
    navigation (Gron et al., 2000 Barrash et al.,
    2000) et dans les stratégies cognitives pour
    trouver son chemin dans un environnement complexe
    cas du wayfinding (Ghaem et al., 1997).
  • Implication de lhippocampe dans la mémoire
    topographique, dans les processus de mémorisation
    dobjets allocentriques et dans la connaissance
    de lenvironnement spatial (Maguire et al., 1996
    Bohbot et al., 1998).
  • L hippocampe droit est corrélé à linformation
    spatiale et l hippocampe gauche à la mémoire
    épisodique (Mellet et al., 2000 Spiers et al.,
    2001).

21
PROCEDURE EXPERIMENTALE
  • 1) Tâche dapprentissage
    (daprès les études de M.
    Denis)
  • Tâche de navigation (trajet) en milieu urbain
    extérieur.
  • Consigne Nous allons parcourir ensemble un
    itinéraire dans lenceinte de lhôpital. Nous
    ferons ce trajet ensemble deux fois de suite.
    Soyez attentif pendant le parcours, car vous
    aurez ensuite à répondre à des questions portant
    sur litinéraire. 
  • 2) Tâches de rappels et de reconnaissance 5 min
    après la navigation
  • Rappels libres Description verbale et
    cartographie libre
  • Evaluer la capacité de construction de
    cartes cognitives de lenvironnement chez les
  • patients schizophrènes.
  • Tâches de reconnaissance Reconnaissance de
    succession de vues et de lordre chronologique de
    succession de vues
  • Déterminer si les patients
    schizophrènes sont déficitaires dans la
    perception de scènes visuelles et / ou sils sont
    déficitaires dans la reconstitution de la
    chronologie des repères rencontrés le long du
    trajet.
  • NB Toutes les données ont été codé et les
    analyses ont été réalisées en aveugle par deux
    évaluatrices (CM et MPD après 10 séances
    dhomogénéisation des cotations).

22
POPULATION DETUDE
  • Sujets schizophrènes (n 20)
  • Sujets recrutés par des cliniciens
  • Sujets remplissant les critères du DSM IV-R
  • Comorbidité dépressives exclue
  • Stabilisés
  • Forme de schizophrénie à début précoce (lt17ans),
    (n 5)
  • Forme clinique du sujet jeune (19 - 20 ans), (n
    15)
  • Sujets contrôles (n 28)
  • Contrôles sains (MINI)
  • Tous les sujets sont appariés en âge (SZ 20,8 
    /- 3,72 CS 21,65  /- 7,72 et sur le niveau
    détude (SZ 12,00 /- 2ans CS 12,57 /-
    2,66).

23
TRAJET
  • Environnement réel, extérieur et urbain hôpital
    de la Pitié Salpêtrière à Paris (33 hectares).
  • Trajet prédéfini dune durée de 10 min
  • Réalisé 2 fois de suite en compagnie de
    lexpérimentatrice
  • Composé de 8 segments distincts
  • Le trajet forme une boucle de 800m de long
  • Elément particulier les escaliers (changement
    de niveau)

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PLAN DE LITINERAIRE
Segment 3
Segment 4
Segment 5
Segment 2
Escaliers
Segment 6
Segment 1
Départ
Segment 7
Arrivée
Segment 8
25
(No Transcript)
26
(No Transcript)
27
(No Transcript)
28
(No Transcript)
29
(No Transcript)
30
(No Transcript)
31
(No Transcript)
32
RESULTATS
33
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (I)
  • Description verbale de litinéraire
  • Principe
  • Description verbale de litinéraire
  •  Supposez que vous deviez décrire à un
    interlocuteur qui nest jamais venu à la
    Pitié-Salpêtrière, litinéraire que vous venez de
    parcourir. Cette description doit être la plus
    efficace possible de sorte que votre
    interlocuteur puisse parcourir tout litinéraire
    sans se tromper et sans avoir à poser de
    questions à dautres personnes .
  • Enregistrement par dictaphone numérique

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TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (I)
  • Description verbale de litinéraire
  • Méthodes danalyses (selon le protocole de M.
    Denis, 1997 Daniel et Denis, 2004)
  • Standardisation des protocoles
  • Dresser la liste des propositions minimales
    (variable principale) existant dans le texte, de
    façon à permettre un traitement équivalent.
  • Codification
  • Classe 1 Actions seules sans précision de
    repères
  • Classe 2 Actions liées à un repère
  • Classe 3 Repères seuls avec ou non localisation
    spatiale
  • Classe 4 Description de repères
  • Classe 5 Commentaires

35
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (I)
  • Description verbale de litinéraire
  • Résultats (I)
  • Une différence significative existe entre les
    deux populations (F(1, 46) 8,53, p lt.005) pour
    la longueur totale des descriptions verbales
    (nombre total de propositions minimales).
  • Les descriptions verbales des patients
    schizophrènes sont plus courtes que celles des
    sujets contrôles sains (33,8 propositions
    minimales pour les patients versus 60,8 pour les
    contrôles sains).


36
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (I)
  • Description verbale de litinéraire
  • Résultats (II)
  • Il y a une différence significative (t (46)
    3,750 p 0,0002) entre les deux populations
    pour le nombre total dactions citées (NTA).
  • Il y a une différence significative (t (46)
    3,020 p 0,0022) entre les deux populations
    pour le nombre total de repères cités (NTR).
  • Il y a une différence significative (t (46)
    3,921 p 0,0002) entre les deux populations
    pour le nombre total de repères avec orientation
    spatiale cités (NTROS).
  • Les patients schizophrènes dans leur description
    verbale citent moins dactions (27,11 NTA pour
    les contrôles contre 14,80 pour les patients) et
    de repères (16,07 NTR pour les contrôles contre
    7,50 pour les patients et 9,82 NTROS pour les
    contrôles contre 3,50 pour les patients) que les
    sujets contrôles sains.




37
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (I)
  • Description verbale de litinéraire
  • Conclusion
  • Descriptions verbales des patients sont plus
    courtes, moins pertinentes, moins précises et
    moins détaillées.
  • Généralement riches en commentaires sans intérêt
    pour la faisabilité du trajet.
  • Généralement non prescriptives mais descriptives.
  • proportion entre les prescriptions et les
    descriptions est semblable dans les deux
    populations.
  • Les repères cités sont généralement non
    utilisables pour refaire le trajet (non liés à
    une action).
  • Généralement pas utilisables par une autre
    personne pour refaire le trajet.

38
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (II)
  • Plan libre de litinéraire
  • Principe
  • Dessiner le plan de litinéraire parcouru afin
    qu un individu, disposant que de ce plan entre
    les mains, puisse refaire le trajet (sans
    demander daide).
  • Matériel Papier, crayon, gomme

39
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (II)
  • Plan libre de litinéraire
  • Méthodes danalyses
  • Nombre total de repères
  • Repères critiques repères situés aux
    changements dorientations. Ce sont les repères
    les plus importants du trajet, ils permettent aux
    sujets de prendre les bonnes directions.
  • Repères non critiques repères situés le long du
    trajet. Ces repères permettent aux sujets de
    vérifier quils sont bien sur le bon chemin.
  • Nombre de changements corrects dorientations

40
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (II)
  • Plan libre de litinéraire
  • Résultats (I)

Il y a une différence significative (F(1,46)
24,60  p 0,00001) entre les deux populations
pour le nombre total de repères inclus dans le
plan. Les patients schizophrènes incluent moins
de repères dans leur plan que les sujets
contrôles sains (15, 86 repères pour les sujets
contrôles sains contre 6,30 pour les patients
schizophrènes).

41
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (II)
  • Plan libre de litinéraire
  • Résultats (II)

Il y a une différence significative entre les
deux populations pour le nombre de repères
critiques (RC) (F(1, 46) 22,21 p 0,00002)
et non critiques (RNC) (F(1, 46) 18,06 p
0,00010) incluent dans les plans. Il y a une
différence significative (F(1, 46) 11,74 p
0,00130) entre les deux populations pour le
nombre de changement correct dorientation
(ChOr). Les patients schizophrènes incluent donc
moins de repères critiques (7,25 RC pour les
sujets contrôles sains versus 3,00 pour les
patients schizophrènes) et non critiques (8,61
RNC pour les sujets contrôles sains versus 3,30
pour les patients schizophrènes) que les sujets
contrôles sains. Ces patients font plus
derreurs dans les changements dorientation que
les sujets contrôles sains (6,18 ChOr pour les
sujets contrôles sains versus 4,05 chez les
patients schizophrènes).



42
TÂCHES DE RAPPEL LIBRE (II)
  • Plan libre de litinéraire
  • Conclusion
  • Les plans des patients sont peu détaillés, peu
    précis, peu pertinents et pauvres en
    informations.
  • Les patients schizophrènes font plus derreurs
    que les sujets contrôles sains sur le nombre
    correct de changements dorientation omission de
    segments.
  • Peu de repères (critiques et non critiques)
    inclus, prise de repères inattendus et / ou
    inversion de repères.
  • Plans généralement non utilisables par une autre
    personne pour refaire le trajet.
  • Les patients schizophrènes semblent avoir une
    faible représentation mentale de lenvironnement.

43
TÂCHES DE RECONNAISSANCES (I)
  • Tâche de reconnaissance sans effet dordre
  • Principe
  • Des photos de lieux de la cité (hôpital de la
    Pitié-Salpêtrière) sont présentées aux sujets.
    Ceux-ci devaient dire si oui ou non les lieux
    présentés appartenaient au trajet.
  • Nombre de photos présentées 32
  • Test informatique (passation sur ordinateur,
    traitement par logiciel informatique)

44
TÂCHES DE RECONNAISSANCES (I)
  • Tâche de reconnaissance sans effet dordre (II)
  • Prises de vues (exemple)

Ce lieu appartient-il au trajet ?
45
TÂCHES DE RECONNAISSANCES (I)
  • Tâche de reconnaissance sans effet dordre (II)
  • Prises de vues (exemple)

Ce lieu appartient-il au trajet ?
46
TÂCHES DE RECONNAISSANCES (I)
  • Tâche de reconnaissance sans effet dordre
  • Méthodes danalyses
  • Nombre de bonnes réponses
  • Nombre de mauvaises réponses
  • Nombre de non-réponses
  • Les réponses et les temps de réponse étaient
    enregistrés par un logiciel informatique conçu
    pour cette tâche

47
TÂCHES DE RECONNAISSANCE (I)
  • Tâche de reconnaissance sans effet dordre
  • Résultats
  • Pas de différence significative entre les deux
    populations pour le nombre de bonnes et mauvaises
    réponses données ( 25,06 bonnes réponses pour les
    sujets contrôles sains contre 24,05 pour les
    patients schizophrènes et 5,93 réponses fausses
    pour les sujets contrôles sains contre 7,05 pour
    les patients schizophrènes) .
  • Pas de différence significative entre les deux
    populations pour le nombre de non-réponses
    enregistrées (0,21 chez les contrôles contre 0,90
    chez les patients).
  • Les patients schizophrènes ne font donc pas plus
    derreurs que les sujets contrôles sains dans la
    reconnaissance de succession de vues.

48
TÂCHES DE RECONNAISSANCE (I)
  • Tâche de reconnaissance sans effet dordre
  • Conclusion
  • Les patients schizophrènes sont non déficitaires
    dans ce type de tâche.
  • Encodage des repères rencontrés le long du
    trajet.
  • Non déficitaires dans la reconnaissance de scènes
    appartenant à un environnement préalablement
    visité et présentées indépendamment les unes des
    autres.
  • Les patients schizophrènes ne seraient pas
    déficitaires dans la perception et la
    reconnaissance de scènes spatiales.

49
TÂCHES DE RECONNAISSANCE (II)
  • Tâche de reconnaissance avec effet dordre
  • Principe
  • Des photos de lieux appartenant toutes au trajet
    étaient présentées aux participants. Celles-ci
    étaient présentées par paires. Les participants
    devaient rétablir lordre chronologique des
    lieux.
  • Nombres de photos présentées 28 paires
  • Test informatique (passation sur ordinateur et
    traitement par logiciel informatique)

50
TÂCHES DE RECONNAISSANCE (II)
  • Tâche de reconnaissance avec effet dordre
  • Prises de vues (exemple)

Lequel de ces lieux avez-vous rencontré en
premier au cours du trajet ?
51
TÂCHES DE RECONNAISSANCE (II)
  • Tâche de reconnaissance avec effet dordre
  • Méthodes danalyses
  • Nombre de bonnes réponses
  • Nombre de mauvaises réponses
  • Nombre de non-réponses
  • Les réponses et les temps de réponses étaient
    enregistrés par un logiciel informatique conçu
    pour cette tâche

52
TÂCHES DE RECONNAISSANCE (II)
  • Tâche de reconnaissance avec effet dordre
  • Résultats
  • Il y a une différence significative entre les
    deux populations pour le nombre de bonnes
    (F(1,46) 12,45 p 0,0010) et mauvaises
    (F(1,46) 8,98 p 0,0044) réponses données.
  • Pas de différence significative pour le nombre de
    non-réponses enregistrées (0,21 pour les
    contrôles versus 1,70 pour les patients).
  • Les patients schizophrènes font donc plus
    derreurs que les sujets contrôles sains dans la
    reconnaissance de lordre chronologique de
    succession de vues (24,21 bonnes réponses pour
    les contrôles sains contre 18,80 pour les
    patients et 3,6 mauvaises réponses pour les
    contrôles contre 7,50 pour les patients).



53
TÂCHES DE RECONNAISSANCE (II)
  • Tâche de reconnaissance avec effet dordre
  • Conclusion
  • Les patients schizophrènes sont déficitaires dans
    la reconstitution de lordre chronologique des
    repères rencontrés le long du trajet.
  • Montrent des difficultés dans le rétablissement
    de lordre chronologique des différents sites
    visités.
  • Semblent déficitaires dans le rappel de lordre
    séquentiel des lieux (difficultés à lier les
    différents lieux entre eux).

54
DISCUSSION GENERALE (I)
  • Les patients schizophrènes sont déficitaires dans
    les épreuves de navigation et de restitution du
    trajet, quel que soit le type de restitution.
  • Incluent peu de repères dans leur description
    verbale et dans leur cartographie, or la
    connaissance des repères est indispensable à une
    bonne navigation (Denis et al., 1999 Pazzaglia
    et al., 2001).
  • Ces patients ne sont pas déficitaires dans la
    tâche de simple reconnaissance de succession de
    vues processus cognitifs et mnésiques
    différents.
  • La restitution graphique ou verbale requiert de
    reconstruire mentalement litinéraire
  • enchaînement dactions à réaliser, et
  • ordre chronologique des lieux rencontrés
  • reconstitution de lordre séquentiel et
    temporel des actions et des repères (Mellet et
    al., 2000 Ghaem et al., 1997).

55
DISCUSSION GENERALE (II)
  • Les patients schizophrènes sont déficitaires dans
    la reconstruction mentale dun itinéraire.
  • Réel déficit dans létablissement de
    lenchaînement séquentiel dactions et donc
    incapacité à restituer le trajet.
  • Ce déficit a aussi été mesuré grâce à la tâche de
    reconnaissance de lordre chronologique de
    succession de vues.
  • Les patients schizophrènes sont donc déficitaires
    dans la représentation mentale égocentrée et
    allocentrée dun environnement.
  • Le déficit dans la représentation mentale
    égocentrée est visible seulement lorsque celle-ci
    est organisée de manière séquentielle.
  • Les patients ont accès seulement à un patchwork
    de vues locales (Amorim, 2004).

56
DISCUSSION GENERALE (III)
  • La construction dune carte cognitive de
    lenvironnement étant dépendante de lhippocampe,
    les déficits de construction de cette carte, chez
    les patients schizophrènes, pourraient
    sexpliquer par les anomalies hippocampiques
    (gyrus dentelé et cellules pyramidales).
  • Le déficit dacquisition de la représentation
    allocentrée de lenvironnement, chez les patients
    schizophrènes, pourrait venir dune anomalie de
    maturation des zones cérébrales concernées au
    cours du développement (selon Piaget et Inhelder
    (1947), chez lenfant lacquisition des
    différentes représentations mentales sont dues à
    la maturation des zones cérébrales).

57
CONCLUSION GENERALE
  • Les plans et les descriptions verbales des
    patients schizophrènes ne sont pas de bonnes
    aides à la navigation.
  • Mémoire spatio-temporelle déficitaire.
  • Peuvent se souvenir de faits ou dévénements
    indépendants mais montrent des déficits dans
    létablissement de liens contextuels.
  • Les anomalies hippocampiques, survenant au cours
    du développement fœtal et du jeune enfant
    pourraient provoquer de tels déficits.

58
LIMITES DE LETUDE
  • Faible taille de la population de patients
    schizophrènes
  • Contrôle de la sévérité de la symptomatologie
    (PANNS)
  • Contrôle des variables attentionnelles et
    exécutives (épreuves dattention et de mémoire de
    travail).
  • Passation de léchelle spatiale de Pazzaglia et
    al. (2000) connaissance du type de
    représentation mentale de lenvironnement utilisé
    par les sujets.

59
PERSPECTIVES
  • Les déficits observés sont ils spécifiques de la
    maladie schizophrénique ? Utilisation dautres
    populations psychiatriques comme contrôle ex,
    les états dépressifs.
  • Quelle est linfluence des anomalies
    neurodéveloppementales ?
  • Différencier le groupe de patients
    schizophrènes à diagnostic précoce de celui
    de forme clinique du sujet jeune .
  • Quelle est linfluence du stress sur les
    performances ?
  • Echelles de Spielberger Trait et Etat (STAÏ
    Y-A, Y-B), mesure du cortisol salivaire
  • Corrélation avec le volume hippocampique?
  • Neuroimagerie Voxel Based Morphometry
  • Activation des réseaux neuronaux ?
  • Taches de navigation mentale, rappel libre
    et reconnaissance en IRM fonctionnelle.

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REMERCIEMENTS
  • LIMSI CNRS, Université Paris XI
  • Michel DENIS, Directeur de recherche au CNRS
  • Marie-Paule DANIEL
  • Luc CARITE
  • IMHR, Ottawa, Canada
  • Pr. Patrice BOYER
  • Centre Emotion CNRS 7593
  • Pr. Roland JOUVENT
  • Pr. Philippe FOSSATI
  • Dr. Andreï RADTCHENKO
  • Dr. Guillaume LE BASTARD
  • Service de psychiatrie adulte (Pr. Jean-François
    ALLILAIRE)
  • Service de psychiatrie de lenfant et de
    ladolescent (Pr. David COHEN)
  • Gilles RAUTUREAU

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MERCI POUR VOTRE ATTENTION
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