Title: TROISIME CONSENSUS CANADIEN SUR LE DIAGNOSTIC ET LE TRAITEMENT DE LA DMENCE
1TROISIÈME CONSENSUS CANADIEN SUR LE DIAGNOSTIC ET
LE TRAITEMENT DE LA DÉMENCE
- Congrès de la SQG - Octobre 2008
- Fadi Massoud MD FRCPC, Gériatre
- Centre Hospitalier de lUniversité de Montréal et
- Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal
2FADI MASSOUD MD FRCPC Conflits dIntérêts
Potentiels
- Conférencier pour EMC
- Janssen-Ortho, Novartis, Pfizer
- Comités aviseurs
- Janssen-Ortho, Lundbeck, Novartis, Pfizer
- Fonds de recherche
- Janssen-Ortho, Lundbeck, Novartis, Pfizer
- Soutien pour congrès
- Janssen-Ortho, Pfizer
- Aucune action détenue ou autre valeur négociable
3OBJECTIFS
- Se familiariser avec les faits saillants du du
Consensus canadien sur le diagnostic et le
traitement de la démence 2006 - Discuter des retombées de ces recommandations sur
la pratique des médecins soignant des personnes
âgées - Proposer un plan d intégration des
recommandations dans la pratique clinique
4TROISIÈME CONSENSUS CANADIEN SUR LE DIAGNOSTIC ET
LE TRAITEMENT DE LA DÉMENCE
- MCI et CIND
- Diagnostic et Diagnostic Différentiel
- Prévention Primaire
- Prise en Charge de la MA lég-mod
- Prise en Charge de la MA sév
- Prise en Charge de la MAcomposante vasculaire
- Considérations Éthiques
5CCCDTD 3 - 2006Participants
- 42 participants
- Médecine familiale
- Gériatrie
- Neurologie
- Gérontopsychiatrie
- Neuropsychologie
- Counselling génétique
6CCCDTD 3 - 2006Processus
- Avant la Réunion (mars 2006)
- Groupes de travail
- Revue exhaustive de la littérature
- Rédaction de documents de références
( Background paper ) - Proposition de recommandations
- Vote électronique sur les recommandations
- Consensus si ? 80 en faveur
- Lors de la rencontre
- Discussion des recommandations litigieuses et du
plan de diffusion
7CCCDTD 3 - 2006Processus
- 215 recommandations initiales
- 149 ont fait consensus
- Plan
- Publication des 18 articles de référence dans un
supplément de Alzheimers and Dementia, oct 2007
(www.cccdtd.ca) - Publication de 5 articles basés sur des cas
clinique pour le Can Med Assoc Journal 2008 - Développement d outils ( tool kit ) pour
l usage des médecins de première ligne - Évaluation de l impact des ces recommandations
8Niveau de Qualité des Données
- I Données disponibles de ? 1 ERC
- II Données disponibles de
- - ? 1 étude dintervention contrôlée,
non- randomisée - - Données détude dobservation de cohorte ou
cas-contrôle - - Études de comparaisons /- intervention
- III Opinion dexperts, expérience clinique,
études descriptives
9Grade des Recommandations
- A Il existe des données de bonne qualité pour
soutenir cette manuvre (études de qualité I) - B Il existe des données raisonnables pour
soutenir cette manuvre (étude de qualité II) - C Les données sont insuffisantes pour soutenir ou
rejeter la manuvre, mais une recommandation peut
être faite en se basant sur dautres critères - D Il existe de données raisonnables pour
recommander contre cette manuvre (études de
qualité II) - E Il existe de données de bonne qualité pour
rejeter cette manuvre (études de qualité I)
10SUJET 1Concept, Utilité, et Prise en Charge
du MCI et CIND
- H Chertkow, F Massoud, S Belleville, Z
Nasreddine, Y Joanette, H Bergman
11MCI/CIND
- Les médecins devraient être conscients (B, III)
- Majorité des démences est précédée d une phase
identifiable de déficits cognitifs légers. - Concept de Mild Cognitive Impairment (MCI) (ou de
Cognitive Impairment Not Dementia, CIND) - Du haut risque de détérioration et de démence (B,
III) - La preuve est insuffisante pour recommander une
terminologie (MCI, CIND) plus qu une autre (B,
III)
12MCI/CIND
- La preuve est inadéquate pour considérer que cet
état est un équivalent de démence, ou de le
traiter comme tel (C, II) - Suivi périodique recommandé (B, II)
- Si MMSE est dans les limites de la norme, des
tests tels que le MOCA, le DemTect, ou le CMC
peuvent être administrés(B, II) - Évaluation neuropsychologique poussée peut être
recommandée pour confirmer le diagnostic (A, I)
13MCI/CIND
- Les données sont insuffisantes pour recommander
des interventions cognitives (C, I) ou un
programme d exercice physique particulier dans
le but de prévenir la progression du MCI (C,
III) - La participation à des activités cognitivement
stimulantes (B, I) ainsi que l exercice physique
individualisé peuvent être adoptés dans le cadre
d un mode de vie sain chez les individus avec ou
sans déficits cognitifs (B, II) - Les données sont insuffisantes pour recommander
l utilisation des ChEI dans le MCI (C, I)
14MCI/CIND
- Rrecommandation contre l utilisation des
produits suivants dans le MCI (D, I) - AINS
- Oestrogènes
- Vitamine E
- Ginkgo Biloba
- Comme les facteurs de risque et comorbidités
vasculaires ont un impact sur le développement et
l expression de la démence, ils devraient être
dépistés et traités de manière optimale dans le
MCI (B, II)
15MCI/CINDRésumé
- Être conscient du concept
- Limites des outils usuels (MMSE)
- Suivi régulier
- Bonne habitudes de vie
- Exercice physique et intellectuel
- Prévention des comorbidités vasculaires
- Pas de Rx spécifique
16SUJET 2Diagnostic et Diagnostic Différentiel de
la Démence Données Cliniques, Laboratoires,
Imagerie
- H Feldman, A Robillard, A Kertesz, M Blair, C
Jacona, T Chow, M Borrie, A Garcia
17DIAGNOSTICClinique
- Diagnostic de Démence (A, II)
- Demeure principalement clinique
- Maintien des critères actuels
- Critères NINCDS-ADRDA de MA (B, I)
- Sensibilité ? spécificité
- Maintien de ces critères
18DIAGNOSTICDémence Vasculaire
- Les critères diagnostiques disponibles sont de
précision variable -
- Une approche intégrative est recommandée (B, II)
- Histoire
- Patron des déficits
- Examen physique
- Neuroimagerie
19Démence à Corps de Lewy et Démence Parkinsonienne
- Les caractéristiques cliniques de la démence à
corps de Lewy (DCL) et la démence da la maladie
de Parkinson (DMP) se chevauchent
considérablement. - Démence à corps de Lewy (B, III)
- Déficits cognitifs surviennent avant ou de façon
concomitante au parkinsonisme. - Démence de la Maladie de Parkinson (B, III)
- La démence survient dans un contexte de MP
établie, généralement plusieurs années plus tard
20DIAGNOSTICDémence fronto-temporale (A, II)
- Synonymes
- Complexe de Pick (Pick complex disease)
- Dégénérescence lobaire fronto-temporale
- Caractéristiques principales
- Détérioration du langage
- Détérioration des praxies
- Changement important de la personnalité
- Ces maladies devraient être référées à un
spécialiste
21DIAGNOSTICHydrocéphalie à Pression Normale (B,
II)
- Considérer le diagnostic
- Démence
- Apraxie à la marche précoce
- Incontinence urinaire précoce
- Évaluation suggérée par CT ou RMN
- Une référence à un spécialiste est recommandée
- L évaluation pourrait inclure la documentation
d une amélioration clinique suite a une ponction
de LCR, si une intervention chirurgicale est
considérée
22DIAGNOSTICMaladie de Creutzfeldt-Jacob (MCJ)
- Considérer le Diagnostic
- Démence rapidement progressive
- Myoclonies
- EEG avec des pointes périodiques
- Trois séries de critères diagnostiques
spécifiques - La détérioration rapide progressive du syndrome
démentiel devrait à elle seule évoquer le
diagnostic (A, II) - Déclaration obligatoire au Canada et des mesures
spéciales de contrôle - Diagnostic Soutenu (B, II)
- Test positif au 14-3-3 dans le LCR
- RMN anormale (hypersignal au niveau des NGC)
- Détérioration sur l EEG.
- La référence à un spécialiste est recommandée (B,
II).
23DIAGNOSTICÉvaluation Neuropsychologique
- Le diagnostic et diagnostic différentiel de la
démence demeure clinique et intégratif. - L évaluation neuropsychologique seule ne peut
pas être utilisée à cette fin et doit être ciblée
de façon sélective (B, II) - L évaluation neuropsychologique peut assister
dans les situations suivantes - Distinguer le vieillissement normal, le MCI-CIND,
et la démence (B, II) - Évaluer le risque de détérioration dans le
MCI-CIND (B, II) - Diagnostic différentiel de la démence (B, II)
- Suivre la progression de l atteinte cognitive si
indiqué (A, III)
24DIAGNOSTICÉvaluation Neuropsychologique
- Évaluations neuropsychologiques sériées
- Prédiction de la progression de MCI à MA, mais la
valeur prédictive n a pas été estimée (C, II) - Non recommandées dans la confirmation
diagnostique de la MA très légère si elles sont
séparées de ? 12 mois (D, II)
25DIAGNOSTICTests Cognitifs Brefs
- MCI (B, II)
- Le MOCA et le DemTect plus sensible que le MMSE
- Données sont insuffisantes pour en recommander un
plutôt que l autre - Démence vs Vieillissement Normal (B, II)
- Plusieurs tests plus précis que le MMSE
- MOCA, DemTect, BNA, GPCOG, et le 7MS
- Les données sont insuffisantes pour en
recommander un plutôt que l autre
26DIAGNOSTICMarqueurs Biologiques
- Médecins de Première Ligne
- Les marqueurs biologiques ne devraient pas être
inclus dans l évaluation d individus avec
déficits cognitifs (C, III). - La considération d une telle évaluation devrait
dicter la référence dans un centre spécialisé.
27DIAGNOSTIC Marqueurs Biologiques
- Spécialistes
- Aucun test biologique diagnostique de la MA (C,
III). - Les biomarqueurs du LCR ne sont pas recommandés
de routine chez tous les individus évaluées pour
des déficits cognitifs (D, II) - Indications des biomarqueurs du LCR
- DDx de la MA en présence d éléments atypiques ou
d incertitude diagnostique (ex MA vs DFT) (B,
II) - Type de biomarqueurs
- Les concentrations dans le LCR de A?-42 et de
p-tau (A, I). - Analyse des spécimens dans un centre fiable
28Biomarqueurs du LCR Dans la Maladie d Alzheimer
Marqueur de l hyperphosphorylation de la
protéine tau et la formation d ENF P-tau? ? ?
? LCR
Marqueur de dégénérescence axonale et neuronale
T-tau? ? ? ? LCR
Marqueur de la formation de plaques amyloïdes
???? LCR
Blennow et al., Lancet Neurol 2003
29BIOMARQUEURSFiabilité
- Maladie d Alzheimer vs Contrôles
- Mesure Sensibilité Spécificité
- A?-42 86 90
- Tau 81 90
- P-tau 80 92
Blennow et al., Lancet Neurol 2003
30BIOMARQUEURSUtilité Clinique
Blennow et al., Lancet Neurol 2003
31DIAGNOSTICImagerie Structurale
- Usage sélectif du CT ou de la RMN dans
l évaluation de la démence selon les critères du
consensus de 2001 (B, II) - Utilisation de la neuroimagerie pour évaluer une
atteinte cérébrovasculaire concomitante qui
pourrait influer la prise en charge (B, II)
32DIAGNOSTICImagerie Fonctionnelle (B, III)
- Utilité du SPECT et du PET
- Atteinte légère
- Syndrome fronto-temporal
- Contexte d évaluation spécialisée
- Expertise variable entre les différents centre
33SUJET 4Évaluation et Prise en Charge des
Facteurs de Risque (Prévention Primaire)
- C Patterson, J Feightner, A Garcia, C MacKnight,
D Sadovnick, R Hsiung
34FACTEURS DE RISQUE
- Recommandation de traitement de l HTA systolique
(? 160 mm Hg) chez les personnes âgées (cible ?
140 mm Hg) (A, I) - Réduction du risque d AVC
- Réduction de l incidence de démence .
- En prévention primaire de la démence, les données
sont insuffisantes pour recommander (C, I) - ASA/statines après un IAM
- Anticoagulation pour la FA
- Endartérectomie
- Donnés insuffisantes pour/contre l utilisation
des AINS dans l unique but de réduire le risque
de démence (C, II)
35FACTEURS DE RISQUE
- Ne Sont Pas Recommandés (I, E)
- L utilisation des oestrogènes /- des
progestatifs dans le seul but de réduire le
risque de démence - La vitamine E à doses élevées (? 400 UI/j) -
Association à un excès de mortalité - Les données insuffisantes pour/contre la
supplémentation avec les vitamines C et E pour la
prévention de la démence (C, II).
36FACTEURS DE RISQUE
- Données insuffisantes en faveur/contre (C, II)
- Niveau élevé d exercice physique
- Niveau élevé d exercice intellectuel
- Consommation de poisson
- Réduction de consommation de gras saturés
- Consommation modérée de vin
- Pourrait être adoptées pour d autres raisons
(habitudes de vie saines)
37Sujet 5La Prise en Charge de la Maladie
d Alzheimer Légère à Modérée
- D Hogan, P Bailey, A Carswell, B Clarke, C Cohen,
D Forbes, M Hing, K Lanctôt, D Morgan, L Thorpe
38MALADIE D ALZHEIMER LÉGÈRE À MODÉRÉE
39MA Légère à Modérée
- La majorité des patients avec démence peut être
évaluée et prise en charge par son médecin de
famille (B, III) - Tous les patients et leurs familles consentantes
devraient être référées à la Société Alzheimer - Médecins de famille devraient être au courant des
ressources communautaires disponibles dans leur
région
40MA Légère à ModéréeRéférence à Un Spécialiste
- Indications de référence à un spécialiste (B,
III) - Incertitude concernant le diagnostic durant
l évaluation initiale ou le suivi - La demande par le pt/aidant d une deuxième
opinion - Présence concomitante de dépression, surtout si
elle est résistante au traitement - Difficultés ou échec au traitements spécifiques
de la MA - Besoin d aide supplémentaire dans la prise en
charge du patient (troubles du comportement) - Counselling génétique si indiqué
- L intérêt de participer à des protocoles de
recherche diagnostiques ou thérapeutiques
41MA Légère à ModéréeAnnonce du Diagnostic
- Le Dx devrait être annoncé au patient/famille
avec discussion de (B, III) - Incertitude diagnostique
- Pronostic
- Options thérapeutiques
- Conduite auto
- Niveau de soins
- Groupes de support
- Les exceptions à l annonce du Dx sont
- Démence sévère
- Phobie du Dx
- Dépression sévère
42MA Légère à ModéréeAidant Naturel
- Le clinicien doit réaliser le rôle important de
l aidant naturel et prévoir des rencontres
régulières avec/sans le patient (B, III) - Le médecin doit s informer des besoins
d information et de support de l aidant (A, I) - Information /éducation
- Recrutement d autres membres de la famille
- Référence aux ressources communautaires
43MA Légère à ModéréeAidant Naturel
- Le clinicien doit s informer de l état de santé
de l aidant, et lui offrir les traitements
nécessaires ou la référence aux ressources
appropriées (B, III) - Le clinicien doit s informer des troubles du
comportement chez le patient et leurs effets chez
l aidant, et référer au besoin (A, I)
44MA Légère à ModéréeAidant Naturel
- Le traitement Rx de la MA peut diminuer la charge
de l aidant et doit être considéré dans ce
contexte (B, I) - Les études pharmacologiques futures devront se
pencher sur l impact sur la charge des aidants
(B, III) - Il y a un besoin d assurer une constance dans la
mesure objective de la charge des aidants (B,
III)
45MALADIE D ALZHEIMER LÉGÈRE À MODÉRÉE
- CONSIDÉRATIONS MÉDICO-LÉGALES
46MA Légère à ModéréeAptitude
- Les médecins de première ligne devraient être au
courant des lois pertinentes au consentement
éclairé, à l évaluation de l aptitude ainsi
qu à l identification d un décideur substitut
et de leur responsabilité à cet égard (B, III) - Les patients devraient être encouragés à préparer
/ mettre à jour leur testament et mandat en cas
d inaptitude (B, III)
47MA Légère à ModéréeConduite Automobile
- Les médecins devraient informer les individus
avec démence progressive et leur familles que
l abandon de la conduite auto sera une
conséquence inévitable de leur maladie. Des
stratégies pour faciliter cette transition
devraient être instaurées précocement (B, II) - Il n existe aucun test cognitif bref ou
combinaison de tests brefs suffisamment sensible
ou spécifique pour déterminer l aptitude à
conduire. Des anomalies sur le MMSE, le dessin
de l horloge, et le Trail B devraient dicter une
évaluation plus poussée des aptitudes à conduire
(B, III)
48MA Légère à ModéréeConduite Automobile
- La conduite est contre-indiquée chez les
individus qui, en raison de leurs déficits
cognitifs, sont incapable d accomplir plusieurs
AVD (Rx, , repas, etc.) ou une AVQ (B, III) - La capacité de conduire chez l individu avec
démence légère doit être évaluée de façon
individualisée (B, III)
49MA Légère à ModéréeConduite Automobile
- Une évaluation en salle et sur route par un
professionnel habileté représente la méthode
d évaluation la plus juste (B, III) - Si non disponible, clinicien devrait se baser sur
son jugement (B, III) - L individu jugé apte à conduire devrait être
réévalué à cet effet aux 6 à 12 mois (B, III) - Des stratégies compensatoires ne sont pas
appropriées chez les individus jugés inaptes à
conduire (B, III)
50MALADIE D ALZHEIMER LÉGÈRE À MODÉRÉE
- COMORBIDITÉS ET MÉDICATION
51MA Légère à ModéréePrévention Médicale et
Comorbidités
- Les patients avec démence légère à modérée
devraient être identifiés comme à risque de
delirium lorsque hospitalisés. Des moyens
non-pharmacologiques de prévention du delirium
devraient leurs être offerts (B, II) - Techniques d orientation /communication
- Mobilisation précoce
- Optimisation du sommeil
- Compensation des désafférentations
- Prévention de la déshydratation
52MA Légère à Modérée Prévention Médicale et
Comorbidités
- Les comorbidités des patients avec MA lèg-mod
devraient être gérées adéquatement (B, III) - La prise en charge des maladies chroniques
pourraient être modifiées dans un contexte de
démence. En générale, il faudra moins compter
sur le patients et davantage sur l aidant dans
cette prise en charge (B, III)
53MA Légère à ModéréeMédicaments
- La compliance médicamenteuse devra être vérifiée
chez tous les patients avec MA lég-mod. Si
celle-ci est difficile, des moyens compensatoires
devront être considérés incluant l intervention
d un tiers. Toute modification de médicaments
devra être réévaluée adéquatement (B, III) - L usage de médicaments avec propriétés
anticholinergiques devrait être minimisée chez
les patients avec MA (D, III)
54MA Légère à ModéréeAnticholinergiques
- Anticholinergiques
- Antihistaminiques (diphenhydramine, hydroxizine)
- Antiparkinsoniens (benztropine, procyclidine)
- Antispasmodiques (Lomotil)
- Atropine/Scopolamine
- Antidépresseurs tricycliques (amitryptiline,
imipramine) - Neuroleptiques (chlorpromazine, haloperidol,
thioridazine)
55MA Légère à Modérée Charge Anticholinergique
- . Furosémide . Nifédipine
- . Digoxine . Isosorbide
- . Théophylline . Codéine
- . Warfarine . Cimétidine
- . Prednisolone . Captopril
- . Triamtérène et . Ranitidine
- hydrochlorotiazide
56MALADIE D ALZHEIMER LÉGÈRE À MODÉRÉE
- APPROCHE NON-PHARMACOLOGIQUE
57MA Légère à ModéréeApproche Non-Pharmacologique
- Données insuffisantes pour recommander
- Entraînement / réadaptation cognitive (C, I)
- Interventions environnementales (C, I)
- Il existe des données de bonne qualité indiquant
que des programmes d exercice individualisé ont
des impacts fonctionnels chez les patients avec
MA lég-mod (A, I)
58MALADIE D ALZHEIMER LÉGÈRE À MODÉRÉE
59MA Légère à ModéréeApproche Pharmacologique
- Le médecin de famille devrait être en mesure
d administrer et d interpréter les outils de
mesure cognitive et fonctionnelle ou référer dans
le cas contraire (C, I) - Après le début d un traitement, les patients
devraient être réévalués régulièrement par les
intervenants pertinents (B, III)
60MA Légère à ModéréeApproche Pharmacologique
- Dans l évaluation de la réponse à une
intervention, les informations de l aidant
devraient être obtenues (cognition,
fonctionnement, comportement) (B, III) - Les médecins de première ligne devraient être en
mesure d expliquer les attentes réalistes face à
l amorce d un traitement (B, III) - Durant le suivi, le médecin devrait consigner
l information pertinente à la détermination
d une stabilisation / amélioration
/détérioration (B, III)
61MA Légère à ModéréeTraitement Pharmacologique-ChE
I
- Les trois ChEI disponibles au Canada sont
efficaces dans la MA lég-mod et sont tous des
options thérapeutiques viables (A, I) - La sélection d un ChEI (B, I)
- Profil d effets secondaires,
- Facilité d utilisation
- Familiarité avec le produit
- Croyances quant aux propriétés pharmacocinétiques
et autres mécanismes d action des produits - Le médecin prescripteur doit être conscient des
contre-indications et précautions pertinentes (B,
III)
62MA Légère à Modérée Traitement
Pharmacologique-ChEI
- Si un ChEI est associé à des effets secondaires,
il devrait être interrompu ou sa dose diminuée
avec l option de la réaugmenter quatre semaines
plus tard selon l évolution (B, III) - En cas de nausées/vomissements (B, III)
- Réévaluer la compliance (dose, fréquence, repas,
surdose, etc.) - Modifier l administration (aidant ? patient,
horaire, etc.) - Réduire la dose
- Anti-nauséeux avec prudence (anticholinergiques
) - Le clinicien devrait considérer le rôle
contributif d un ChEI en cas d un nouveau ou de
détérioration d un symptôme (B, II)
63MA Légère à Modérée Traitement
Pharmacologique-ChEI
- La substitution entre ChEI est sécuritaire.
L indication et le timing est basé sur le
jugement du médecin/patient (B, III) - La substitution d un ChEI à la mémantine est
possible. L indication et le timing est basé
sur le jugement du médecin/patent. Il n y a pas
de recommandation sur les modalités de
substitution, mais l information préliminaire
suggère que cela est sécuritaire (B, III)
64MA Légère à Modérée Traitement
Pharmacologique-ChEI
- Indication de Suspendre le Traitement (B, III)
- Patient/aidant décident d arrêter
- Patient refuse de prendre Rx
- Patient non-compliant, et la situation n est pas
modifiable - Absence de réponse thérapeutique après un essai
raisonnable - Effets secondaires intolérables
- Comorbidités rendant la poursuit du traitement
risquée (ex SSS) ou futile (maladie terminale) - Démence à un stade où il n y a plus de bénéfice
au traitement - Après l arrêt du traitement, les patients
devraient être suivis de près et s il y a
évidence de détérioration cognitive,
fonctionnelle, ou comportementale, la reprise du
traitement devrait être considérée (B, III)
65MA Légère à Modérée Traitement
Pharmacologique-Mémantine
- La mémantine est une option thérapeutique pour
les patients avec MA modérée. Son utilisation
dans la démence légère n est pas recommandée (B,
III) - La combinaison de mémantine et d un ChEI est
rationnelle (mécanismes d action différents),
sécuritaire, et semble entraîner des bénéfices
additionnels dans la MA modérée à sévère (B, I) - Le traitement avec un ChEI et/ou de la mémantine
devrait se poursuivre jusqu à la disparition de
bénéfice clinique (B, III)
66MA Légère à Modérée Traitement Pharmacologique
- NE SONT PAS RECOMMANDÉS
- Vitamine E (E, I)
- Idebenone (antioxydant) (D, I)
- Vitamines B1, B6, B12, acide folique chez les
individus sans déficits (D, III) - Ginkgo Biloba (C, I)
- AINS (D, I)
- Statines (D, III)
- Oestrogènes /- progestérone (D, I)
- Androgènes (C, I)
67MALADIE D ALZHEIMER LÉGÈRE À MODÉRÉE
- MANIFESTATIONS NON-COGNITIVES
68MA Légère à Modérée Troubles du Comportement
(BPSD)
- L évaluation d un patient avec MA lég-mod
devrait inclure une mesure des manifestations
neuropsychiatriques et comportementales (B, III) - La prise en charge des BPSD devrait inclure la
documentation du comportement, les facteurs
précipitants, perpétuants et atténuants et une
évaluation de la sécurité du patient et de son
environnement (B, III)
69MA Légère à Modérée BPSD - Approche Non-Rx
- Les interventions non-pharmacologiques devraient
être considérées en premier ou en combinaison
avec les Rx (C, I) - Plusieurs interventions non-pharmacologiques ont
été explorés mais ne peuvent être recommandées de
routine (C, II) - Musicothérapie
- Snoezelen (stimulation multi-sensorielle)
- Luminothérapie
- Thérapie de réminiscence
- Thérapie de validation
- Aromathérapie
- Massage et touch therapy
70MA Légère à Modérée BPSD - Approche Non-Rx
- Des programmes communautaires ont démontré une
certaine efficacité - Centre de jour (B, II)
- Groupe de support visant les BPSD (B, I)
- Support à domicile visant les BPSD avec suivi
prolongé (B, I)
71MA Légère à Modérée BPSD - Approche Rx
- Le traitement pharmacologique des BPSD devrait
être considéré après un essai raisonnable
d approche non-pharmacologique (B, III) - Les Rx pour les BPSD devraient être débutés à
faible dose et titrés selon la réponse clinique
et la tolérance (B, III). - Des essais de sevrage devraient être tentés
régulièrement (B, III). - Les patients avec MA lég-mod et BPSD pourraient
être considérés pour un essai de ChEI et/ou de
mémantine pour ces symptômes (B, III)
72Démence à Corps de Lewy BPSD - Approche Rx
- En présence de démence lég-mod et
d hallucinations visuelles, un Dx de DCL devrait
être considérée - Les patients avec DCL ont une hypersensibilité
aux neuroleptiques - Si le traitement des hallucinations est
nécessaire, un ChEI devrait être tenté en premier - Si ce traitement est non efficace ou non toléré,
un essai prudent d antipsychotique atypique est
recommandé (ex. Quetiapine à faible dose) (B, II)
73MA Légère à Modérée Dépression
- Les syndromes dépressifs sont fréquents chez les
patients avec démence. Ce diagnostic devrait
être considéré chez les individus se présentant
avec des symptômes sub-aigus suggestifs (B, III) - Si les symptômes ne sont pas sévères, ils peuvent
être abordés de manière non-pharmacologique (B,
III) - Si la réponse à l approche non-Rx est
insuffisante ou les symptômes sévères, un essai
avec un antidépresseur devrait être tenté (B,
III) - L agent thérapeutique de choix devrait avoir un
activité anticholinergique minimale, tel que les
ISRS (B, III)
74MA Légère à Modérée Trouble du Sommeil
- Les individus avec MA et trouble du sommeil
devraient être évalués pour des facteurs
contributifs (B, III) - Condition médicale (douleur)
- Psychopathologie (dépression)
- Facteurs environnementaux
- Hygiène de sommeil
- En présence de trouble du sommeil REM, un
diagnostic de DCL devrait être considéré. Les
options thérapeutiques incluent le clonzépam (B,
II)
75MA Légère à Modérée Trouble du Sommeil
- Des approches non-pharmacologiques (surtout en
combinaison) peuvent être efficaces (B, I) - Lorsque cliniquement nécessaire des agents Rx
(BZD à courte action) peuvent être considérés aux
doses les plus faibles et pour la durée la plus
courte possible (B, III)
76MALADIE D ALZHEIMER LÉGÈRE À MODÉRÉE
- ÉDUCATION / DIFFUSION DES RECOMMANDATIONS
77MA Légère à ModéréeÉducation / Diffusion
- Tous les médecins soignant des individus avec MA
lég-mod devront acquérir les connaissances
nécessaires pour la prise en charge de cette
condition (B, III) - Un programme multidimensionnel devrait être conçu
pour permettre l adoption des recommandation du
CCCDTD (B, I) - Chaque communauté devrait évaluer les ressources
disponibles ainsi que leur qualité et proposer
des plans pour combler les lacunes (C, III)
78MA Légère à ModéréeÉducation / Diffusion
- Des modèles de prise en charge partagée (médecin
de famille et spécialiste) devraient être conçus
et évalués pour la MA lég-mod (C, III) - La prise en charge de la démence devrait être
adéquatement rémunérée. Une compensation
inadéquate ne devrait pas être un obstacle à la
prise en charge optimale de cette condition (C,
III)
79MA Légère à ModéréeConclusions
- Insistance sur le rôle de laidant
- Recommandations plus pratiques pour la conduite
automobile - Gestion des comorbidités médicales et des
médicaments - Prévention du delirium
- Utilisation plus structurée des ChEI
- Indication de la mémantine
- Approche systématique et pratique des troubles du
comportement
80Sujet 7Prise en Charge de la Démence Avec
Composante Vasculaire
- C Bocti, S Black, C Frank
81DÉMENCE AVEC COMPOSANTE VASCULAIREInterventions
Non-Pharmacologiques/Investigation
- Les données sont insuffisantes pour recommander
lentraînement cognitif dans la démence
vasculaire (C, II) - Il est recommandé didentifier les facteurs de
risque vasculairs chez les patients avec déficits
cognitifs vasculaires (C, III)
82DÉMENCE AVEC COMPOSANTE VASCULAIREApproche
Pharmacologique
- Traitement de l HTA
- Prévention de la détérioration cognitive associée
aux maladie cérébrovasculaires (B, I) - Prévention des autres issues cardio et
cérébro-vasculaires (A, I) - Les données sont insuffisantes pour recommander
un agent plus quun autre (B, I). - Les données sont insuffisantes en faveur/contre
- Les antiplaquettaires dans le but spécifique de
traiter les déficits cognitifs vasculaires (C,
III) - La nimodipine (C, I)
- La mémantine (C, I)
83DÉMENCE AVEC COMPOSANTE VASCULAIREApproche
Pharmacologique-ChEI
- Démence mixte
- Léger effet de la galantamine sur les plans
cognitif, fonctionnel, comportemental et global - La galantamine peut être considéré une option
thérapeutique pour la démence mixte (B, I) - Démence Vasculaire
- Léger effet du donépézil sur les plans cognitif
et global (avec bénéfices plus inconstants sur
les mesures fonctionnelles) - Le donépézil peut être considéré comme une
options thérapeutique dans la démence vasculaire
(B, I) - Les données sont insuffisants pour recommander en
faveur/contre la galantamine (C, I)
84Sujet 6Recommandations Clinique Pour la Maladie
dAlzheimer Sévère
- N Herrmann, S Gauthier, PG Lysy
85MALADIE DALZHEIMER SÉVÈRE
- Définition
- Patient totalement dépendant
- Typiquement, MMSE lt 10 et GDS à 6-7 (B, II)
- Évaluation au moins tous les 4 mois et tous les 3
mois si un traitement pharmacologique instauré
(C, III) - La prise en charge médicale inclut (B, III)
- Traitement des comorbidités médicales
intercurrentes (infections, parkinsonisme,
convulsion, ulcères de décubitus, etc.) - Optimiser le traitement de la douleur
- Optimiser létat nutritionnel
- Optimiser les fonctions sensorielles
86MALADIE DALZHEIMER SÉVÈRE- ChEI/Mémantine
- TRAITEMENT
- ChEI, mémantine, ou les deux (A, I)
- Bénéfices escomptés (A, I)
- Amélioration modeste des capacités cognitive,
fonctionnelle, et du comportement ou un
ralentissement de la détérioration - Durée du traitement (C, III)
- Jusquà la disparition de tout bénéfice
identifiable - Le traitement ne devrait pas être cessé
simplement parce que le patient est
institutionnalisé
87MALADIE DALZHEIMER SÉVÈRE BPSD - Traitement Rx
- Principes généraux
- Approche Rx et non-Rx concommitantes (B, III)
- Initiation aux doses les plus faibles et
titration graduelle (B, III) - Tentatives de sevrage/retrait standardisées (A,
I) - La risperidone et lolanzapine peuvent être
utilisés pour lagitation sévère, lagressivité,
et la psychose (A, I). - Le bénéfice potentiel des antipsychotiques
devrait être pesé avec les risque potentiels
notamment de maladies cérébrovasculaires et de
décès (A, I)
88Sujet 7CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES- Annonce du
Diagnostic- Consentement au Traitement
- JD Fisk, BL Beattie, M Donnelly, A Byszewski, F
Molnar
89CONSENTEMENT AU TRAITEMENT
- Participation à la Recherche
- Il est essentiel de clairement distinguer la
participation à la recherche des soins cliniques.
- Les rôles de clinicien et chercheur devraient
être clairement expliqué / compris. - La disponibilité d un médecin non impliqué dans
la recherche est souhaitable dans les milieux
académiques
90CONSENTEMENT AU TRAITEMENT
- Un diagnostic de démence n exclut pas
l aptitude à consentir à un traitement ou à
participer à la recherche. Cela devra être
considéré de façon individualisé et contextuelle
(A, III) - Il n existe pas de méthode standardisée pour
évaluer l aptitude à consentir aux soins ou à la
recherche (B, III) - Il faut réaliser que l aptitude à consentir est
une capacité qui peut (va) changer avec le temps.
L assentiment (plutôt que le consentement)
est presque invariablement nécessaire
91CONSENTEMENT AU TRAITEMENT
- Considérer le rôle de l aidant dans
l évaluation de l aptitude à consentir (B, III) - Les cliniciens / chercheurs devraient s assurer
que les décisions prises par un substitut sont
basées sur les attitudes et valeurs antérieures
du patient (A, III)
92CONCLUSIONS
93CONCLUSIONS
- Recommandations plus pratiques en générales
- Prise en charge non-pharmacologique
- Insistance sur le rôle des aidants
- Recommandations pour la conduite automobile
(AVD/AVQ) - Dans lapproche des troubles cognitifs
- Dans lapproche des troubles du comportement
- Prise en charge pharmacologique
- ChEI (indications, gestion des effets 2res,
substitution, arrêt) - Mémantine
- Antipsychotiques dans les BPSD
94CONCLUSIONSLimites
- Non-Pharmacologique
- Peu de discussion de la gestion des comorbidités
médicales (chutes, dénutrition, etc.) - Pharmacologique
- Démence à corps de Lewy et démence associée à la
maladie de Parkinson - Rivastigmine aurait dû obtenir une recommandation
B, I - Démence mod-sévère
- Parmi les ChEI, donépézil obtiendrait une
recommandation B, I - Prescription des ChEI
- Peu/pas de guidance par rapport à la gestion des
comorbidités cardiovasculaires (arythmies,
bradycardie, etc.)