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Troisime partie Retours

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C'est une toute petite partie de l'Europe, les pays scandinaves, qui est ... Les Etats, et avec eux les nations, aiment s'arroger la paternit de tel ou tel ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Troisime partie Retours


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Troisième partie Retours
  • Europe !

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  • Dans lhistoire européenne, nous ne sommes jamais
    parvenus à un aussi haut degré de prise en compte
    du handicap et à une paix aussi durable, fait
    inédit,
  • et nous savons combien la guerre augmente
    considérablement la prévalence du handicap.
  • Mais cette histoire européenne se
    distingue-t-elle profondément des autres grandes
    entités historiques, politiques et, osons le mot,
    civilisationnelles ?
  • Doit-on attendre autre chose, encore, de
    lEurope ?

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Un léger doute
  • Cest une toute petite partie de lEurope, les
    pays scandinaves, qui est désignée comme le
    réservoir dinnovation et le promoteur de
    politiques sociales favorables au handicap.
  • LEspagne et lItalie sont dassez bons élèves,
    la France reste à un niveau moyen.
  • La recherche sur les nanotechnologies liées au
    handicap, secteur des plus pointus, le
    développement des compétences qui leur sont
    attachées, les progrès sociaux qui permettent
    den bénéficier, tout cela vient-il, aujourdhui,
    de lEurope ?

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La France des fromages
  • Peut-on continûment tourner le regard vers
    lEurope du passé et, par dépit, convenir enfin
    quelle nopère plus seule cette attraction
    politique, éthique et technologique ?
  • En matière de scolarisation denfants en
    situation de handicap, ce nest plus lEurope,
    mais certaines nations en Europe, qui se montrent
    les plus avancées dans le monde.
  • Les Etats, et avec eux les nations, aiment
    sarroger la paternité de tel ou tel progrès
    alors que ce sont bien souvent de petites équipes
    qui en ont accouché, mais il reste que dans les
    systèmes de coopération, on ne voit pas quel
    enracinement matriciel et intellectuel propose
    lEurope.

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  • Léducation comparée a pour mission de chercher
    les enfouissements et les progrès de léducation
    partout où elle se trouve. Matrices, fondations
    et récits nous enseignent que lEurope, dans son
    fondement historique et philosophique, manque
    peut être à son dessein pour le handicap.

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La thèse La percée du regard européen
  •  Depuis sa naissance, lEurope attend ladvenue
    dune nouvelle humanité et la découverte dun
    nouveau monde. Les explorations de la Terre par
    les voyageurs et les auscultations du cur par
    les écrivains nont quune seule et même
    origine  la percée dun regard qui franchit ses
    limites pour chercher au-delà de lhorizon ce qui
    calmera son inquiétude 1  1 Mattei
    Jean-François, ibidem, p. 31

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  • Cest en Europe, dit-il, quest né lintérêt
    porté aux autres, par la percée du regard vers
    luniversel, pointé dans trois directions  outre
    lidéal dun savoir rationnel sur le monde et
    celui dune éducation civilisante, sorte dâme
    calquée sur la figure stoïcienne de la statue
    intérieure, outre ces deux directions, lEurope a
    pour ambition, dès son acte de naissance, de
    porter sur le monde un modèle de Cité idéale et
    de justice
  • Il est transporté aussi, dans le discours de la
    new frontier, celle qui, dans le discours
    dinvestiture du président J.-F. Kennedy,
    héritier lointain de lEurope, promettait  la
    conquête de léducation, de lassistance sociale,
    de lintégration raciale .

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  •  LEurope veut, de simple désignation
    géographique
  • devenir une personne civilisée !
  • Moi qui suis de la Race des Découvreurs, je
    méprise tout ce qui nest pas au moins la
    découverte dun
  • Nouveau Monde !  Fernando Pessoa

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  • Cette Europe des Lumières, affranchie de
    lencens, qui se donne comme principe de
    civilisation universelle et qui, enfin, se
    préoccupe du handicap, comme Diderot en homme
    ardent, et dont Rousseau se souciait bien peu,
    cette Europe-là nous enseigne quelle fut le
    premier continent à faire son auto-critique. Elle
    sappuie sur les voyageurs qui découvrent le
    Huron ou nimporte lequel des hommes du Pacifique
    qui, de loi, na pas besoin.
  • Cest en Europe, dabord, quon raille les
    Européens   La dénonciation de la barbarie,
    reste du privilège du seul Européen  
  • lhomme européen na pas le droit davoir le
    regard vide pas plus quil ne peut dissocier
     le regard de lhomme du souci de lâme et, de
    ce fait, du soin de lhomme1 .
  • 1 Mattéi Jean-François, ibidem, p. 110

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La thèse inverse
  • Certains sétonneront quautant de vertu nait
    empêché lesclavage, entravé les guerres, ou
    éteint les bûchers  ils remarqueront que le plus
    faible et le plus vulnérable ne sont pas le
    centre des préoccupations de lEurope, le bel
    édifice de la grandeur européenne leur semblera
    une justification honteuse, voire même
    calomnieuse pour ceux des peuples quelle
    domina.
  • Cest un paradoxe en effet que crime et
    dénonciation du crime procèdent de la même
    culture.

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  • Le fondement de lidentité européenne est à très
    proche distance dune sorte dethnocentrisme
    intellectuel qui, nétaient ses accents
    essentialistes, ressemble au courant de la
    négritude lorsquil affirme que  lémotion est
    nègre et la pensée hellène , selon les mots si
    critiqués de Senghor.

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  • Et à lintérieur de lEurope, ceux qui furent
    négligés pour linconvenance de leur corps ou de
    leur esprit, auront loisir à sétonner tout
    autant de ce discours. On a enfermé, réduit au
    silence et à la prostration tant de personnes que
    la revendication européenne à luniversalisme
    devient malaisée à énoncer.

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Mais
  • Joachim Chissano, Samora Machel, Léopold Sedar
    Senghor, Aimé Césaire, Frantz Fanon
  • Mais cest en Europe pourtant que sont nés les
    pionniers qui dénonçaient le sort fait aux
    aveugles et les penseurs de la diversité
    humaine. Cest depuis lEurope enfin que le
    morave Komenski écrivit sa Magna Didactica,
    proposant lart  de tout enseigner à tous .
  • Marc Crépon1 semble répondre dans une sorte de
    déconstruction systématique que lEurope sera
    peut-être, mais quelle nest pas encore et, au
    fond, quelle na pas été. Lhomme européen, las
    de lui-même, ne propose-t-il donc rien et alors,
    se repose la question   Quoi, lEurope ? 
  • 1 Crépon Marc, Les altérités de lEurope,
    Paris, Galilée, 2006

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Quoi, lEurope ?
  • Avons-nous vraiment ne serait-ce quune idée des
    pédagogues chinois, de leurs percées propres et
    de leurs ambitions ? A-t-on conscience de notre
    ignorance de lAfrique, de lInde ou de la
    Chine ?
  • Imprudence à croire que de lEurope surgiront
    encore les grandes libérations pour le handicap
    alors que, on la vu pour la technologie, les
    promesses peuvent venir dailleurs. Le poids
    relatif de lEurope et des Etats-Unis sémousse,
    avec seulement 50 de la richesse produite dans
    le monde contre 80 il y a quelques décennies.
    Europe et Etats-Unis produiront peut être 30 de
    la richesse mondiale dans vingt ans.

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  • Impudence à considérer que les révolutions pour
    le handicap se font à léchelle des Etats ou de
    grandes coalitions inter étatiques, sans voir
    que, aujourdhui, comme hier, ces révolutions
    viennent dabord de personnes le plus souvent
    très proches du handicap.
  • La percée du regard naît, aussi bien dans les
    esprits avisés, riches ou pauvres, dans les
    lointaines favelas où un père et une mère se
    battent pour donner un peu de dignité à leur
    proche perclus dans un taudis infâme.
  • Combien cela sobserve-t-il en Afrique au sein de
    petites associations, de groupements qui, sans
    moyens, osent parfois limpossible là où,
    vraisemblablement, nous ne pourrions vivre
    trouver un travail pour le fils aveugle, prendre
    soin dune grand-mère grabataire.
  • Lorsque rien, ou presque rien, ne se peut
    attendre de lEtat, le regard est contraint de
    percer des horizons plus lointains et plus
    opaques que nulle providence ne vient rassasier.

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Conclusion
  • Quel atlas ?
  • Quelle matrice ?
  • Molière où courir, où ne pas courir ?
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