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LES PETITES ET MICROENTREPRISES ET LA TVA:

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Title: LES PETITES ET MICROENTREPRISES ET LA TVA:


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LES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES ET LA TVA 
International Tax Dialogue Conference Kigali
22-24/04/2009
  • LENREGISTREMENT ET LES EXIGENCES COMPTABLES

Benin
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Introduction
  • La majorité des études sur la croissance de
    l'économie informelle montrent que l'impôt est
    l'un des principaux facteurs décourageant les
    petites et micro-entreprises d'opérer dans le
    secteur formel.
  • Dans la perspective d'une réforme, un certain
    nombre de facteurs doivent être pris en compte
    afin de faire le choix de bon système pour le bon
    segment de contribuables, en tenant compte de
    l'administration fiscale nationale.

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  • C'est fort de tout cela que depuis quelques
    années, les modalités de traitement fiscal des
    petites et micro-entreprises font l'objet d'une
    attention particulière des administrations
    fiscales de nombreux pays.
  • L'inscription du sujet à l'ordre du jour de la
    présente session témoigne des incertitudes qui
    subsistent pour définir le meilleur régime
    possible pour imposer les petites et
    micro-entreprises.

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CARACTERISTIQUES DES PETITES ENTREPRISES
  • DEFINITIONS ET CONCEPTS
  • Du point de vue de l'administration fiscale, une
    caractéristique fondamentale des petits
    opérateurs économiques est qu'ils représentent
    habituellement la vaste majorité du nombre des
    entreprises indépendamment de leur forme sociale,
    alors que les recettes fiscales générées par
    leurs activités ne représentent qu'une partie
    très faible des recouvrements de l'administration
    fiscale.

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  • Cette répartition constitue une grille d'analyse
    indicative qui doit toutefois être affinée. La
    notion de taille d'une entreprise est très
    relative et la définition des petites, moyennes,
    et grandes entreprises peut varier sensiblement.
  • Selon les pays, voire au sein d'un même pays,
    plusieurs critères sont généralement retenus,
    séparément ou cumulativement, pour définir la
    taille d'une entreprise, tel le chiffre
    d'affaires, le nombre des employés, ou le montant
    des investissements.

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  • Dans la plupart des pays, le secteur des petites
    entreprises est également caractérisé par son
    dynamisme en termes de créations, changements, et
    cessations.
  • Parmi les créations, chaque année, seul un nombre
    réduit de petites entreprises survit
    généralement, et un nombre encore plus limité se
    transforme en moyenne, voire grande entreprise.
  • Ce dynamisme est source de complexité pour
    l'administration fiscale qui éprouve généralement
    de sérieuses difficultés pour mettre à jour le
    fichier des petits contribuables.

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  • S'il est difficile de déterminer un critère
    universel pour définir la taille d'une
    entreprise, il est cependant possible du point de
    vue de la majorité des pays qui ont adopté la
    TVA, de s'accorder sur un concept commun pour
    définir la notion de petite entreprise au regard
    du droit fiscal, à savoir le seuil d'imposition à
    la TVA.
  • A l'exception d'une minorité de pays, la plupart
    ont, en effet, choisi d'appliquer la TVA aux
    seules entreprises réalisant un chiffre
    d'affaires supérieur à un certain montant de
    chiffre d'affaires annuel.

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  • En structurant la population des entreprises,
    selon que le chiffre d'affaires est inférieur ou
    supérieur au seuil, la TVA a donc permis de
    développer des concepts importants pour
    l'administration fiscale, notamment la notion de
    petite entreprise dont le régime fiscal est
    généralement caractérisé par le
    non-assujettissement à la TVA, et concomitamment
    la notion de régime fiscal et comptable simplifié
    pour les entreprises appartenant au groupe ainsi
    défini.

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  • Ces concepts ont le mérite d'être opérationnels
    et généralement bien compris à la fois par les
    contribuables et par les services fiscaux. Mais
    dans la pratique, le montant du seuil de TVA
    peut, toutefois, varier très sensiblement selon
    les pays.
  • A cela, il faut ajouter un facteur de complexité
    qui est la dualité des seuils dont
    habituellement, un seuil pour les prestataires de
    services, et un autre pour la vente de
    marchandises.

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  • Cependant, il faut encourager les efforts
    d'harmonisation des politiques fiscales conduits
    dans le cadre régional qui, souvent, ont permis
    de faire converger les seuils. Ces démarches
    d'harmonisation devraient favoriser, à terme, un
    rapprochement des seuils d'imposition à la TVA,
    et par conséquent déboucher sur une approche
    mieux coordonnée pour définir la notion de petite
    entreprise.

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  • Enfin, l'influence de la structure juridique
    n'est pas à ignorer dans le traitement fiscal des
    petites entreprises. Dans la plupart des pays,
    ces entreprises sont traitées fiscalement en
    fonction de leur nature juridique.
  • Ce principe reste dans beaucoup de pays un
    élément déterminant le régime fiscal applicable,
    les entreprises constituées sous forme de
    personne morale étant soumises à la TVA et au
    régime réel de l'impôt sur le revenu,
    indépendamment du montant de leur chiffre
    d'affaires.

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LES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES ET LA TVA
  • Relevant de la franchise en matière de TVA, les
    petites entreprises sont dispensées de facturer
    la TVA à leurs clients, d'établir des
    déclarations de résultats. En ce qui concerne les
    obligations fiscales, seuls sont nécessaires les
    livres de recettes journalières et des achats de
    l'année.
  • Ce régime des petites entreprises comporte des
    inconvénients, dont le principal est la
    non-déductibilité de la TVA sur achat. Dans ce
    cas, il peut être judicieux d'opter pour le réel
    normal.

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  • La TVA doit faire l'objet d'une attention
    particulière dans la perspective de la diminution
    des coûts de conformité fiscale des petites
    entreprises.
  • Plusieurs options sont possibles, suivant les
    éléments clés ci-après
  • fixer un seuil d'application obligatoire du
    régime de TVA à un niveau suffisamment élevé
  • autoriser les petites entreprises situées en
    dessous du seuil, à s'immatriculer volontairement
  • simplifier les procédures de comptabilité et de
    déclaration.

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  • En matière de procédures, l'utilisation de celles
    de déclaration et de paiement spontanés fondées
    sur le principe du consentement volontaire à
    l'impôt a des avantages importants, en termes de
    simplification des obligations fiscales et de
    réduction des risques de harcèlement.

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  • Mais, la gestion de la TVA au niveau des petites
    entreprises comporte assez de difficultés
  • l'absence de seuil ou le choix d'un seuil trop
    faible dans les pays où les capacités
    administratives sont insuffisantes a des
    inconvénients évidents.
  • Une telle situation conduit à une mauvaise
    utilisation des moyens disponibles et obère
    l'efficacité de l'administration fiscale dont les
    ressources sont dispersées pour gérer les
    déclarations de TVA d'un nombre important de
    petites entreprises sans véritables contreparties
    en termes de recettes fiscales.
  • Elle contribue également à alourdir inutilement
    les obligations fiscales et comptables des petits
    opérateurs, et donc implicitement à les inciter à
    rejoindre le secteur informel.

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  • L'expérience montre que face à une telle
    situation, l'administration décide tout
    simplement d'alléger ses programmes de gestion
    des petits contribuables, notamment en matière de
    contrôle, pour optimiser l'utilisation des
    ressources disponibles.
  • Une telle option conduit, inévitablement à un
    affaiblissement de la crédibilité des services
    fiscaux et à un sentiment accru d'injustice chez
    les autres contribuables.
  • Dans d'autres cas, l'administration s'abstient de
    donner des directives précises à ses services, en
    laissant l'initiative aux agents des impôts,
    parfois mal encadrés et mal rémunérés.

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  • Dans ces conditions, le risque de déboucher sur
    des pratiques de harcèlement des petits
    opérateurs, souvent plus exposés que les
    contribuables plus importants à des pratiques
    abusives est grand.
  • Eu égard à tout à ce qui précède, il n'est pas
    surprenant que la fixation d'un seuil de TVA
    suffisamment élevé soit considérée par une vaste
    majorité des pays, comme l'approche la plus
    efficace pour accroître l'efficacité de
    l'administration fiscale

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LENREGISTREMENT ET LES EXIGENCES COMPTABLES
  • Limmatriculation des petites et
    micro-entreprises est un point particulièrement
    délicat à cause de leur nombre élevé.
  • Parmi les techniques les plus courantes
  • la mise en place dun guichet unique pour
    permettre à un petit entrepreneur deffectuer
    toutes les formalités de création, de changement
    et de cessation est souhaitable.
  • Lutilisation de linternet peut également
    faciliter ces formalités.

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  • Par ailleurs, lattribution dun numéro
    identifiant fiscal et la bonne tenue du fichier
    des contribuables participeraient de beaucoup
    dans la gestion des petites et micro-entreprises.
  • L'administration régulière de toute entreprise
    repose sur la bonne traçabilité et la lisibilité
    des opérations qu'elle mène quotidiennement.
    L'outil le mieux indiqué pour réaliser cet
    objectif reste la comptabilité qui doit être
    tenue suivant les règles requises.

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  • Les opérations doivent être enregistrées au jour
    le jour pour que rien ne puisse échapper dans la
    vie de l'entreprise. Malheureusement, les petites
    et micro-entreprises n'arrivent toujours pas à
    satisfaire à ces exigences comptables en raison
    des moyens limités dont elles disposent pour
    recourir aux services des cabinets comptables et
    du fort taux élevé de l'analphabétisme qui
    caractérise leurs responsables.
  • Cependant, elles ont la possibilité d'utiliser un
    système comptable très simplifié, fondé sur leurs
    encaissements et leurs décaissements communément
    appelé comptabilité de trésorerie.

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  • Cette comptabilité repose sur les mouvements de
    trésorerie (recettes ou encaissements, dépenses
    ou décaissements) de l'entreprise.
  • Dans une comptabilité ordinaire, les
    enregistrements comptables sont justifiés par la
    naissance et l'extinction des créances et des
    dettes de l'entreprise. Dans la comptabilité de
    trésorerie, ils ont pour seul fait générateur
  • l'entrée en trésorerie, appelée recette, ou
    encaissement
  • la sortie de trésorerie, appelée dépense, ou
    décaissement.
  • Il faut entendre par trésorerie, l'ensemble des
    avoirs de l'entreprise en caisse, en banque et
    aux chèques postaux.
  • Les entrées et les sorties de trésorerie dûment
    enregistrées permettent de calculer le résultat
    de l'exercice, par la différence entre les
    recettes et les dépenses.

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  • Dans certains cas, cette différence fournit
    directement le résultat de l'exercice. Il s'agit
    du résultat apparent "Recettes - Dépenses" qui
    doit être corrigé, le plus souvent, en plus ou en
    moins, pour tenir compte des divers mouvements de
    trésorerie qui ne sont pas liés au résultat.
  • Pour aboutir à l'égalité résultat recettes
    dépenses, il faut que l'enregistrement des
    recettes et des dépenses soit systématique et
    fiable, tout au long de l'exercice et qu'il ait
    absence d'éléments perturbateurs du calcul du
    résultat.
  • Dans ce contexte, la mise en place de modèles
    d'organisation et de procédures permettant
    d'administrer de manière efficace les régimes
    d'imposition des petites et moyennes entreprises,
    en optimisant l'utilisation des moyens
    administratifs disponibles, est incontestablement
    perçue désormais comme une étape indispensable
    dans la poursuite de la modernisation de
    l'administration fiscale.

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  • Dans une démarche de modernisation progressive,
    la mise en place de services spécialisés dans la
    gestion des obligations fiscales des petites et
    micro-entreprises apparaît comme une étape
    essentielle.
  • Ceci permettrait de mieux comprendre leurs
    besoins afin d'adapter les programmes de services
    et d'éducation. Cette approche permettrait
    également une meilleure connaissance des risques
    en termes de manquement aux obligations
    d'immatriculation, de déclaration et de paiement,
    et donc une adaptation des programmes de contrôle
    aux risques et enjeux.

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LE CAS DU BENIN
  • En ce qui concerne la République du Bénin, elle a
    engagé, depuis les années 1990, un important
    programme de réformes fiscales, y compris
    l'adoption d'une TVA, la modernisation de l'impôt
    sur les bénéfices, la création d'une direction
    des grandes entreprises, et la simplification de
    la fiscalité des petites entreprises. A propos de
    ces entreprises, les taxations qui existaient ont
    été remplacées par un impôt synthétique en 1994,
    la Taxe Professionnelle Unique (TPU).

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  • La TPU a eu des conséquences positives en termes
    de recettes fiscales, notamment pour les
    collectivités locales.
  • Malgré ces résultats positifs, la méthode
    utilisée paraît toutefois, difficilement
    transposable en l'état dans d'autres pays. Elle
    présente également des inconvénients dans le long
    terme, notamment au regard de la transition du
    régime des petites entreprises vers la TVA et le
    régime normal et de la cohérence du système
    fiscal d'ensemble.

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  • S'agissant de l'identification des petites
    entreprises et de l'organisation des services
    fiscaux, trois critères sont utilisés pour
    définir les entreprises à savoir
  • le seuil d'imposition à la TVA 40.000.000 FCFA
    pour les entreprises de négoce et 15.000.000 FCFA
    pour les autres 
  • la nature de l'activité les pharmacies, les
    professions libérales et les entreprises de
    travaux publics sont exclues de la catégorie des
    petites entreprises 
  • et la forme juridique les personnes morales
    sont également exclues du régime de la TPU.

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  • Au Bénin, la gestion des petites entreprises est
    confiée aux Centres des Impôts des Petites
    Entreprises (C.I.P.E.) placés sous l'autorité des
    directions départementales.
  • Quant aux caractéristiques du système
    d'imposition des petites entreprises, on note
    qu'avant la réforme de 1994, le système
    d'imposition était complexe, entraînant un taux
    de défaillance élevé et de longues discussions
    entre contribuables et agents des impôts.

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  • La réforme de 1994 a permis l'instauration de la
    Taxe Professionnelle Unique qui est un impôt
    synthétique, fusionnant impôts d'État et impôts
    locaux (le forfait de l'impôt sur les bénéfices
    industriels et commerciaux, le versement
    patronal, l'impôt sur le revenu, la patente et la
    licence). Elle est calculée à partir de la valeur
    locative des locaux professionnels déterminée par
    un logiciel.
  • Les entreprises soumises à la TPU ont
    l'obligation de souscrire une déclaration
    d'existence dans les 20 jours du démarrage des
    activités, de tenir les livres de recettes et de
    dépenses (système de trésorerie défini par le
    plan comptable de l'UEMOA) et de payer l'impôt dû
    dans les délais prescrits. La taxe est acquittée
    par acomptes 50 à fin janvier et 50 à fin
    avril.

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  • Les petites entreprises sont exclues du champ de
    la TVA. Elles ne peuvent pas facturer la TVA,
    mais la supportent sur leurs achats et n'ont pas
    droit à déduction. Elles peuvent, sur
    autorisation du Directeur des Impôts, opter pour
    la TVA et l'impôt sur le revenu.
  • Au niveau des petites entreprises, la TPU à
    laquelle elles sont assujetties comporte des
    insuffisances découlant de l'absence de lien avec
    le chiffre d'affaires et l'absence d'incitation à
    tenir une comptabilité. On note l'absence de
    programme d'éducation et de contrôles
    particulièrement efficaces. Ces insuffisances
    pourraient freiner la transition des petites
    entreprises vers le régime normal de l'impôt sur
    le revenu et de la TVA.

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CONCLUSION
  • La spécificité du secteur des petites entreprises
    implique une adaptation judicieuse des principes
    qui sont utilisés pour les moyennes et grandes
    entreprises.
  • La préparation d'un régime spécial pour les
    petites entreprises ou industries doit donc
    prendre en compte un faisceau d'éléments
  • le nombre important des assujettis potentiels
  • la faiblesse des recettes fiscales attendues de
    ce segment particulier des contribuables.
  • Le régime doit être compatible avec le système
    fiscal d'ensemble et le plus neutre possible pour
    ne pas introduire des distorsions dans les
    décisions des entrepreneurs.

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  • Le régime doit être facilement compris des
    entrepreneurs.
  • En effet, la définition de petites entreprises
    doit être basée sur un critère objectif, le
    chiffre d'affaires. Dans la mesure du possible,
    un seuil d'imposition unique devrait s'appliquer
    quels que soient le type d'activité et la forme
    juridique.
  • De même, un seuil unique devrait être retenu pour
    l'imposition à la TVA et au régime normal de
    l'impôt sur le revenu. Le régime doit être
    compatible avec les pratiques comptables
    familières aux petits entrepreneurs, par exemple
    la tenue d'une comptabilité recettes-dépenses.
  • L'impôt dû dans le cadre du régime des petites
    entreprises devrait être globalement équivalent à
    celui qui résulterait de l'application du régime
    normal. L'utilisation de taux réduits ou
    d'incitations additionnelles est, à cet égard,
    déconseillée.

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  • Le régime doit être suffisamment simple pour
    permettre une gestion efficace à un coût
    raisonnable.
  • Il devrait être fondé sur le principe de la
    déclaration et du paiement spontané de l'impôt,
    en réduisant l'opportunité de négociation de
    l'impôt et donc les risques de collusion.
  • Le régime des petites et micro- entreprises ne
    doit pas décourager leur croissance, voire
    influencer les comportements des entrepreneurs en
    favorisant des pratiques abusives.
  • Le passage au régime supérieur doit être simple
    et ne pas entraîner d'augmentation brusque du
    montant de l'impôt à payer ou déboucher sur
    l'alourdissement sensible des obligations
    fiscales et comptables.

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  • Enfin, pour assurer une plus grande cohérence,
    les petits entrepreneurs devraient avoir la
    liberté de choisir leur régime d'imposition en
    optant pour la TVA et le régime normal de l'impôt
    sur le revenu s'ils remplissent les conditions
    requises.

34
  • JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE ATTENTION
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