Title: Pitonisation Nouvelles formes de transport collectif Revitalisation des artres commerciales
1Piétonisation Nouvelles formes de transport
collectif Revitalisation des artères
commerciales ???
- Conférence de Michel Boisvert
- professeur à lInstitut durbanisme de
lUniversité de Montréal - dans le cadre des Mercredis de lAMT
- le 12 février 2003
2Plan
- Introduction
- Piétonisation motifs et impacts commerciaux
- Nouvelles formes de transport collectif
objectifs et incidence commerciale - Les stratégies de revitalisation des artères
commerciales la place des modalités daccès - Conclusions
3Introduction
- Tendances lourdes hausse des taux de
motorisation, diminution de la part du transport
collectif dans les déplacements, et donc
utilisation croissante de lautomobile pour les
achats
4Introduction
- Mobilité des personnes (de 1987 à 1998)
- Hausse de la mobilité individuelle de 8 (2,3 à
2,5 dépl/pers) attribuable à la hausse du niveau
d'emplois des femmes et à la hausse de la
motorisation - Hausse du nombre total de déplacements de 21
conséquente de la hausse de la mobilité
individuelle et de la hausse de la population - Usage des modes et des réseaux
- Croissance importante des déplacements auto en
pointe AM de 12 de 1987 à 1993 et de 18 de
1993 à 1998 - Diminution importante des déplacements TC en
pointe AM de 11 de 1987 à 1993 puis
redressement partiel récent avec une diminution
ramenée à 3 de 1993 à 1998 - Diminution de la part de marché du transport en
commun en pointe AM de 28 en 1987 à 24 en
1993 à 21 en 1998
Source D. Bergeron (AMT) et J. Grondines
(STCUM), Congrès AQTR 1998
5Introduction
- Tendances lourdes hausse des taux de
motorisation, diminution de la part du transport
collectif dans les déplacements, et donc
utilisation croissante de lautomobile pour les
achats - À Montréal, ces dernières années ont vu un
déferlement des grandes surfaces et lapparition
de power centres
6Introduction
Les grandes surfaces commerciales en 2001
7Introduction
8Introduction
- Tendances lourdes hausse des taux de
motorisation, diminution de la part du transport
collectif dans les déplacements, et donc
utilisation croissante de lautomobile pour les
achats - À Montréal, ces dernières années ont vu un
déferlement des grandes surfaces et lapparition
de power centres - Étant donné cette importance accordée à
laccessibilité par automobile aux établissements
commerciaux, doit-on sétonner que les
commerçants localisés sur les artères
traditionnelles soient inquiets dès quil est
question dinstaller des parcmètres, dimplanter
des voies réservées ou carrément déliminer des
places de stationnement ???
9Introduction
10Introduction
- Cest pourtant là une vision un peu courte,
entretenue par des instruments dobservation
déformants - Les enquêtes O/D sintéressent aux déplacements à
motif travail ou études, réalisés aux heures de
pointe et ignorent ou sous-estiment les
déplacements ou portions de déplacement à motif
achats ou loisirs dont une large partie se fait à
pied - À mettre laccent uniquement sur les
investissements et sur les changements, on en
vient à oublier que la majorité des achats se
font encore en centre-ville et sur des artères
commerciales situées en ville-centre où les gens
se rendent à pied ou en transport collectif
11Introduction
12Introduction
- Cest pourtant là une vision un peu courte,
entretenue par des instruments dobservation
déformants - Les enquêtes O/D sintéressent aux déplacements à
motif travail ou études, réalisés aux heures de
pointe et ignorent ou sous-estiment les
déplacements ou portions de déplacement à motif
achats ou loisirs dont une large partie se fait à
pied - À mettre laccent uniquement sur les
investissements et sur les changements, on en
vient à oublier que la majorité des achats se
font encore en centre-ville et sur des artères
commerciales situées en ville-centre où les gens
se rendent à pied ou en transport collectif - Une réduction dans la place accordée à
lautomobile sur certaines artères commerciales a
été réalisée, sans nuire, au contraire, à la
profitabilité des opérations. Voyons voir! -
13Introduction
- Le commerce associé aux centres commerciaux,
entièrement dévolu à la fonction achat, isolé des
autres fonctions urbaines qui auraient gêné sa
maîtrise de lespace et du temps commercial
tournant le dos à la ville traditionnelle et à
ses valeurs sociales, urbaines, esthétiques na
fait quun temps. - Alain Metton, (2001)
- Commerce cap sur la ville-centre
- Urbanisme, no.321, p.42
14Piétonisation
- On comptait en 2000 en France plus de 5 000 rues
et places piétonnes dont la moitié ont été
réalisées depuis 1986 - De plus en plus les projets sont de type
semi-piéton offrant donc un partage de la voie
publique avec le transport collectif ou même avec
le trafic automobile, à certaines conditions - 80 des rues et places semi-piétonnes et 70 des
rues et places piétonnes ont comme fonction
principale le commerce de détail et les services
20 servent despaces de loisirs (restaurants,
bars, cinémas..) 15 sont considérés comme
espaces historiques et 8 servent principalement
à la desserte de logements.
15Piétonisation
16Piétonisation
17Piétonisation
- En France, en Allemagnecest donc de plus en
plus la recherche dune hausse de la qualité
sociale et urbaine de lespace public selon
Dahm et Jacob qui encourage la piétonisation bien
que le gain dattractivité commerciale qui a
servi de motif principal auparavant continue à
justifier la plupart des réalisations - Si aujourdhui renaissent aux USA des projets eux
aussi fondés sur la circulation douce, au
tournant des années 90, selon Robertson, la
piétonisation navait plus la cote parce quon
jugeait que les mails piétonniers des années 60
et 70 qui avaient pour but de revitaliser les
centres-villes avaient failli à la tâche,
incapables dattirer les grandes chaînes, de
fournir du stationnement gratuit, un
environnement sécuritaire et une protection
contre les intempéries !
18Piétonisation
- IMPACT COMMERCIAL
- Selon Jacob et Lecrouart, les zones piétonnes en
centre-ville mènent à un renforcement excessif de
lhypercentre, au départ des commerces de
proximité, à labandon dhabitat bon marché et à
des nuisances de type excès danimation - À Lyon on a constaté un changement dans le profil
de la clientèle plus âgée, de niveau
socioéconomique plus élevé, mais avec
lapparition dindésirables (sic) sur le plan de
loffre commerciale, on trouve sur les rues
piétonnes beaucoup déquipement de la personne et
peu déquipement de la maison ou de magasins
alimentaires
19Piétonisation
- IMPACT SUR LAMÉNAGEMENT URBAIN
- En général, en France, on a observé dans 30 des
cas, après la création dune rue piétonne, un
effort de ravalement des façades - On a aussi observé que dans la moitié des cas de
nouvelles places de stationnement ont été créées
à moins de 200 mètres
20Piétonisation
- LES CONDITIONS DU SUCCÈS
- Vitalité et attractivité pré-existantes
- Forte masse critique dusagers (lieu de
destination et dinterconnexion) - Environnement attrayant
- Proximité à du stationnement et au transport
collectif - Ajout de mobilier urbain
- Accroissement de la propreté et de la sécurité
- Contrôle serré du trafic sur les rues
perpendiculaires
21Piétonisation
- On pourrait dailleurs expliquer le succès du
centre commercial en lenvisageant comme une rue
piétonne planifiée
22Piétonisation
23Piétonisation
- On pourrait dailleurs expliquer le succès du
centre commercial en lenvisageant comme une rue
piétonne planifiée -
- mais ce serait oublier quil y manque des
éléments essentiels de la rue à savoir des
résidents, des passants dont la présence ne
sexplique ni par le motif de magasinage ni par
la proximité du lieu de résidence, et par dessus
tout linattendu.
24Piétonisation
- Dans un bilan daté de 1984 mais encore actuel le
CECOD écrivait Les rues piétonnes ne
conduisent ni au succès facile rêvé par certains
ni à la catastrophe crainte par
dautreslaménagement piétonnier nest pas en
soi un changement commercial immédiat p.151 - Ajoutons un élément très important on ne peut
imposer une rue piétonne, elle doit être demandée
formellement par les habitants, par les
associations.
25Nouvelles formes de transport collectif
- Le métro sert par définition à transporter
beaucoup de gens de sorte que les stations de
métro sont vues comme des générateurs
dachalandage de première importance. De là à y
voir des sites exceptionnels pour limplantation
de pôles commerciaux, il ny a quun pastrop
vite franchi. - Un survol des 68 stations du métro montréalais,
par exemple, montre bien que rares sont les
stations qui ont engendré dimportants
développements commerciaux, du moins hors
centre-ville. Car le développement de la ville
intérieure doit beaucoup, et réciproquement, à la
disponibilité du métro.
26Nouvelles formes de transport collectif
27Nouvelles formes de transport collectif
- Cet essor des galeries marchandes dans la ville
intérieure sexplique largement par le fait que
les conditions propices à lapparition deffets
structurants pour le métro ont été réunies - - un important potentiel de croissance
- - la disponibilité despaces à construire ou à
réaménager - - une réglementation durbanisme souple
- - laffinité spatiale très grande entre nuds
de transport - collectif, espaces commerciaux et
immeubles à bureaux - - des décideurs audacieux
-
28Nouvelles formes de transport collectif
29Nouvelles formes de transport collectif
30Nouvelles formes de transport collectif
SLR
31Nouvelles formes de transport collectif
- Pourquoi le tramway?
- Selon léditorial du numéro spécial de la revue
Urbanisme nov./déc. 2000 - Site relativement propre et donc gain de
rapidité - Qualité du service
- Confort et sécurité des voyageurs
- (vertu calmante du tram)
- Image de la ville
- Impact urbain du tracé
- désengorger un centre saturé
- relier les quartiers de la ville
- re-dynamiser certains secteurs en
déclin - offrir au voyageur une vision
complète de sa ville
Plaisir
Solidarité
32Nouvelles formes de transport collectif
- Conditions de succès
- En éditorial du numéro spécial de la revue
Urbanisme sur le tramway, Thierry Paquot avance
deux règles fondamentales - - dabord sassurer de disposer dune plate
forme - séparée des autres circulations,
- - ensuite limiter le parcours aux zones de
forte - densité dhabitat et demploi, ne
dépassant donc - pas la partie centrale des
agglomérations.
33Nouvelles formes de transport collectif
- IMPACT COMMERCIAL
- René-Paul Desse, dans Le nouveau commerce urbain,
examine plusieurs villes françaises de taille
moyenne ayant adopté le tramway et en ce qui
concerne limpact sur le tissu commercial, il
conclut - pour lespace central alors que les ménages
sont quasi unanimement satisfaits, les
commerçants restent divisés car si on reconnaît
leffet positif sur limage du centre-ville ainsi
que lamélioration des conditions daccessibilité
pour certaines catégories de personnes comme les
jeunes, la suppression des places de parking
inquiète. On a répondu, à Nantes par exemple,
avec limplantation de stationnements
souterrains.
34Nouvelles formes de transport collectif
- IMPACT COMMERCIAL
- pour lespace péri-central les arrêts du
tramway, et plus spécialement les pôles
déchange, favorisent la création ou le
développement des commerces et de certains
services (e.g. banques) - Il conclut ainsi les grands boulevards ayant
rarement un tissu commercial de proximité
important, quelques nodules commerciaux de
quartier y ont connu un regain dactivité, des
commerçants en difficulté ou proches de la
retraite cédant en outre leur place à des
succursales intéressées par des flux de chalands
importants - . mais lorsque ces axes sont bien dotés en
commerces de proximité, linstallation du tramway
a contribué au déclin du commerce de quartier qui
profitait aussi dune clientèle motorisée. p.
48
35Nouvelles formes de transport collectif
- À Lyon, une enquête du CERTU en 2001 , 9 mois
après la mise en service du tramway, a fait
ressortir comme effets positifs le nouvel
aménagement paysager et les nouveaux revêtements
du sol, et comme effets négatifs la perte
despace (étroitesse de la rue et des trottoirs)
et les contraintes accrûes du stationnement - Sur la rue de Marseille où le stationnement sur
rue a été maintenu mais assujetti à une
tarification jugée excessive et les
stationnements en double file ou devant les
dessertes verbalisés sévèrement, les commerçants
répondent que le stationnement des clients est
plus difficile quavant (41) ou quasi impossible
(59). Lélimination dune des deux voies de
circulation a aussi contribué à diminuer
lattrait de cette rue pour les automobilistes en
transit, avec pour résultat que le commerce au
quotidien sest maintenu mais pas le commerce
exceptionnel comme léquipement de la personne
36Nouvelles formes de transport collectif
37Nouvelles formes de transport collectif
- Il reste que sur cette rue, un peu plus de la
moitié des commerçants ont retrouvé après les
travaux leur niveau dachalandage et que 20 ont
connu une hausse (jusquà 30). - Cest pourquoi, 11/20 commerçants interrogés se
disent plutôt favorables au tramway (au
réaménagement de la rue qui la accompagné?)
38Nouvelles formes de transport collectif
- À Grenoble, une première ligne de SLR a été
opérationnelle en 1987, une seconde en 1990 et
une troisième est attendue en 2005.Les deux
premières convergent dans lhyper-centre, alors
que la ligne C empruntera les grands boulevards,
évitant lhyper-centre - Selon Pradeilles, cité en Desse, limplantation
du tram a certainement réussi à consolider le
cur de lagglomération, le drainage se faisant
toutefois à sens unique. La banlieue dÉchirolles
qui fait de la restructuration urbaine depuis 30
ans a aussi profité du passage de la ligne A pour
conforter la création ex nihilo dun
centre-ville le long dun axe central . Enfin
lextension de la ligne B jusquà Europôle a été
accompagnée par limplantation de commerces et
services autour de la station terminale, où on
trouve également un Palais de justice et la Cité
scolaire internationale.
39Nouvelles formes de transport collectif
40Nouvelles formes de transport collectif
- À Toronto, on na jamais abandonné le tramway
(streetcar) au point où la plupart des rues
commerciales de la ville-centre sont desservies
ou bien par le métro ou bien par le tramway. Au
fil des ans, ces artères commerciales ont vu leur
aire de marché sétendre en même temps quelles
se spécialisaient. - Un bel exemple dune rue commerciale desservie
par le tramway qui est passée dune vocation
locale à une vocation métropolitaine est Queen
Street East (Beaches) connue pour ses restaurants
(73/367 établissements) et ses boutiques. Les
résidents se sont souvent plaints de la
congestion dans le trafic automobile et les
commerçants ont très mal réagi au début à
limplantation dhorodateurs. Une centaine de
places de stationnement hors rue ont été ajoutées
et tous ont appris les effets bénéfiques de la
tarification pour décourager le stationnement à
long terme.
41(No Transcript)
42(No Transcript)
43Nouvelles formes de transport collectif
- À Toronto seule la rue Spadina possède un
véritable TCSP (dedicated right of way). Cette
ligne de 3,7 kms a été inaugurée en 1997elle
circule au centre du Quartier Chinois tout en
reliant des destinations importantes comme le
Skydome et le campus de U of T. - Depuis lintroduction du SLR, on a constaté que
le nombre total de places daffaires est passé de
415 à 490 et que la part des services sest
accrûe de 16,6 à 21,6.
44Nouvelles formes de transport collectif
- À Bordeaux, les trois premières lignes de tramway
entreront en service dici la fin de lannée
2003. Le réseau sétendra de part et dautre de
la Gironde et rejoindra des zones de faible
densité, en banlieue. - Afin de permettre aux 5000 commerçants, artisans,
industriels et prestataires de services
danticiper les évolutions prévisibles et de
sadapter aux nouvelles données de leur
environnement urbain , La Communauté urbaine de
Bordeaux et la Chambre de commerce et dindustrie
de Bordeaux ont créé un Observatoire des effets
du tramway sur lactivité économique.
45(No Transcript)
46Nouvelles formes de transport collectif
- Lenquête réalisée à chaque année auprès des
entreprises montre, de manière stable, que
latout principal de la localisation de leurs
établissements se trouve au niveau du cadre
général du quartier, suivi par lattractivité de
loffre commerciale et ensuite par divers
indicateurs daccessibilité où limportance des
flux automobiles lemporte sur la bonne desserte
en TC. En 2001, la proximité de grands axes de
circulation a pris le deuxième rang. - Deux facteurs de localisation intervenant à
léchelle de linsertion au cadre bâti obtiennent
une pondération semblable la forte capacité de
stationnement, favorable à laccessibilité par
automobile, et limportance des flux piétonniers,
plus faciles à générer par le transport
collectif. - Au niveau des inconvénients de la localisation,
les deux tiers des répondants mentionnent la
faible capacité de stationnement!
47(No Transcript)
48(No Transcript)
49Nouvelles formes de transport collectif
- Lorsque interrogés sur lincidence du tramway, la
moitié des chefs dentreprises se disent encore
indécis ou ne croient pas à un effet
significatif. Pour les autres, ils sont presque 5
fois plus nombreux à attendre une valorisation
plutôt quune dévalorisation.
50Nouvelles formes de transport collectif
- Une conclusion provisoire Selon Desse,
sinspirant de lexpérience de Strasbourg, il y a
ceux qui considèrent que les aménagements doivent
se réduire au minimum afin de perturber le moins
possible la circulation automobile, et il y a
ceux qui voient dans le tram un moteur puissant
de requalification et qui demandent alors une
reconfiguration complète des espaces traversés,
malgré le doublement de la facture. - Or ceux qui sintéressent à lincidence du
tramway sur lactivité commerciale ne se rangent
pas tous dans lun ou lautre camp car les
répercussions, en termes de chiffre daffaires ou
de restructuration dans loffre commerciale,
dépendent de nombreux facteurs, notamment de la
dynamique socio-spatiale du quartier et du
dynamisme des gens daffaires.
51Les stratégies de revitalisation des artères
commerciales
- Les artères commerciales en zone péri-centrale
retiennent très peu lattention des décideurs et
des analystes par comparaison avec la
transformation des centres-villes ou
limplantation des grandes surfaces en
périphérie, si ce nest limplantation de key
discounters dans les dents creuses - Dans le cas français, Alain Metton observe un
transfert progressif du commerce de centre-ville
vers le commerce de périphérie de toute une série
de créneaux révélateurs des nouveaux postes de
consommation (articles de sports, loisirs, cinéma
et culture, services financiers..). Il note deux
tendances hyper-spécialisation vers un commerce
de luxe, de loisirs et de culture pour la
fraction la plus aisée de la population
métropolitaine, banalisation de léventail
commercial vers la fourniture de produits et
services courants, pour les travailleurs du
centre et les promeneurs
52Les stratégies de revitalisation des artères
commerciales
- Marc Bonneville analyse le développement
commercial à la périphérie en se fondant sur les
logiques économiques en présence, celle de la
grande distribution (fusions, élargissement de la
gamme des produits et de la qualité des magasins)
mais aussi celle des clients (étalement urbain,
essor de la mobilité), rappelant que les grandes
surfaces périphériques se localisent à
linterface entre la ville dense et la ville
diffuseempiétant sur laire de marché des
artères commerciales - Selon James Valente et Leslie Oringer (Urban
Land, 1998), les tendances pour la fonction
commerciale sont les suivantes - - more big boxes
- - brand lands (hospitalityentertainmentretail)
- - the new educational/experiential stores (e.g.
potteries) - - shopping.com
53Les stratégies de revitalisation des artères
commerciales
La localisation des grandes surfaces alimentaires
en 2002
54Les stratégies de revitalisation des artères
commerciales
- Pourtant, le commerce artériel, hors
centre-ville, nest pas négligeable. Une étude de
Marketing Office Urbacom en 1995 sur les
principales villes de province françaises a
conduit à la répartition suivante du chiffre
daffaires - - 25-30 en centre-ville
- - 23-26 en péri-central
- - 45-55 en périphérie
- Mais ce volume dopérations nest pas immuable et
la vulnérabilité de ce commerce traditionnel est
à limage de linstabilité présente dans les
quartiers où il est inséré.
55Les stratégies de revitalisation des artères
commerciales
- Le schéma suivant sert à comprendre lévolution
dune zone commerciale, avec trois groupes
dacteurs les consommateurs, les commerçants et
les pouvoirs publics. Les éléments habituels de
létude de marché y apparaissent taille et
pouvoir dachat de la population située dans
laire de marché, offre commerciale existante et
capacité concurrentielle vis-à-vis les zones
rivales. On y rend par ailleurs explicite le rôle
joué par la qualité du cadre bâti et par le
niveau déchanges socio-culturels et
lintervenant public y est guidé par la
maximisation des valeurs foncières (et du
rendement fiscal). - Cette vision sous-estime linfluence exercée par
la complexité croissante des pérégrinations (voir
le schéma de Desse) et donc lextension des aires
de marché. De même elle suppose que le niveau
très élevé de concurrence dans le secteur
commercial conduira à luniformisation des
environnements offerts alors que certains traits
sont uniques et que cest ce que le client
recherche.
56(No Transcript)
57(No Transcript)
58Les stratégies de revitalisation des artères
commerciales
- Quelle sorte denvironnement urbain attire
- les marchands et les clients? (ULI,
1998) - 1- propre, accessible (avec stationnements),
sécuritaire - 2- un milieu daffaires organisé (BID)
- 3- une forte densité dutilisation du sol
- 4- un espace multi-fonctionnel et intégré
(clustering) - 5- avec un élément didentification (landmark)
- 6- des rues à léchelle du piéton
- 7- le souci de la conservation de lenvironnement
bâti - 8- offrant des activités communautaires
(festivals, concerts ) - 9- dont les quartiers avoisinants dune part sont
vus comme des marchés lucratifs et dautre part,
puisquils sont situés sur les voies daccès, ne
sont pas des barrières pour la périphérie.
59Conclusion
- La revitalisation des artères commerciales passe
par - - la revitalisation des quartiers où elles sont
- implantées, au risque de
lembourgeoisement - - la mise en valeur des éléments propres au
- commerce indépendant (service
personnalisé, - marchandise distinctive) et à un
environnement - particulier (authentique,
patrimonial, métissé) - - en veillant, toutefois, à y faire de la place
à linnovation, - au design.
- Lartère commerciale nest que laxe central
dune zone urbaine où la fonction commerciale
doit trouver sa place (e.g.lavenue du Mont-Royal
dans le Plateau, la rue Saint-Laurent dans la
Petite Italie, la rue Saint-Paul dans le Vieux
Montréal)
60Conclusion
- Le SLR sintègre bien dans cette perspective car
il procure aux gens du quartier un moyen de
transport collectif plus rapide, plus
confortable, favorisant les transferts modaux. - Il permet par ailleurs aux clients occasionnels
un accès tout en douceur à un paysage urbain
particulier, par le biais dune technologie
propre et dun design spécifique. - Mais le succès dépend aussi du dynamisme des gens
daffaires questionnant loptimalité de leur
localisation et relayant les investissements
publics. - et du règlement à la satisfaction de tous des
irritants associés au TCSP, à commencer par la
réduction des places de stationnement.
61 Conclusion
62Conclusion
- Questions à se poser
- pour connaître lincidence sur lactivité
commerciale dun SLR - Y a-t-il un potentiel de croissance (pouvoir
dachat) dans le quartier? - Y a-t-il des espaces à réaménager sur lartère,
des nuds dinterconnexion pouvant devenir des
pôles dactivité, une composante du cadre naturel
ou bâti qui soit distinctive? - La réglementation durbanisme permet-elle une
restructuration fonctionnelle et physique? - Trouve-t-on des acteurs audacieux?
- Existe-t-il un créneau pour le commerce ou les
services spécialisés, dans le contexte
concurrentiel des artères commerciales urbaines,
afin de maximiser les gains du SLR? - Existe-t-il une profitabilité suffisante sur
place ou une capacité de re-localisation sur les
rues adjacentes pour le commerce et les services
courants, afin de minimiser les pertes du SLR?
63RÉFÉRENCES Boisvert M. (1991) Le contrôle de la
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