Title: Le cot du capital et les entreprises de rseau : du taux dactualisation du Plan au cot moyen pondr du
1Le coût du capital et les entreprises de
réseau du taux dactualisation du Plan au
coût moyen pondéré du capital Université
Paris-Dauphine, 25 juin 2003Elisabeth Dognin et
Philippe Le Paih France Télécom
(elisabeth.dognin_at_francetelecom.com et
philippe.lepaih_at_francetelecom.com)
2Canevas
- Introduction
- Retour historique le taux dactualisation du
Plan - Utilisation des méthodes classiques de
détermination du coût moyen pondéré du capital
dune entreprise pour la détermination du taux de
rémunération réglementaire du capital - Débats conceptuels passés et actuels entre lART
et France Télécom - Débat à venir lien entre le régime de
régulation et les taux de rémunération du capital
utilisés à des fins de régulation
3Introduction (1)
- La fixation dun coût du capital est depuis
longtemps un élément essentiel du contrôle des
entreprises de réseau - Le Plan fixait un taux dactualisation national,
qui simposait aux monopoles publics (depuis le
Ve Plan 1965-1970) - Après la fin des monopoles, cest un régulateur
sectoriel qui fixe un taux de rémunération du
capital ( équitable ), appelé aussi coût du
capital réglementaire , à chaque opérateur
exerçant une puissance significative sur un
marché spécifié.
4Introduction (2)
- La même expression, coût du capital ,
désigne des paramètres aux contours différents - Le taux dactualisation national simposait aux
entreprises publiques pour leurs décisions
dinvestissement, en fournissant la norme de
rentabilité minimale et en assurant, par son
unicité, la décentralisation des décisions dans
lentreprise. - Le taux de rémunération du capital fixé à une
entreprise par un régulateur sectoriel, dont
lobjectif est le développement dune concurrence
efficace dans le secteur, affecte ses décisions
soumises à régulation (fixation des tarifs de
gros à ses concurrents, etc.) - Une entreprise, régulée ou non, doit déterminer
pour elle-même son coût du capital, instrument
nécessaire à ses décisions dinvestissement et de
financement, mais aussi de dialogue avec les
financeurs (qui en déterminent un de leur côté).
5A partir du Ve Plan 1965-1970 (retour historique)
- Le taux national dactualisation représente à
chaque instant lefficacité du dernier franc
investi cest le taux de rentabilité du
dernier investissement, la productivité marginale
du capital. - Aspect macroéconomique
- Il réalise larbitrage macroéconomique
consommation présente investissement
(croissance de la production donc consommation
future). Le taux est calculé à partir de la
productivité marginale historique du capital des
entreprises et dun scénario de croissance. - Aspect microéconomique
- Il assure la cohérence des décisions
individuelles (norme commune de rentabilité
minimale du capital) et leur compatibilité avec
lépargne disponible à chaque période. - Accent sur les effets macroéconomiques des
projets dinvestissement. Distinction entre
risques collectifs et individuels
( assurables )
6Détermination du taux de rémunération du capital
étapes suivies par le régulateur
- Détermination du coût du capital de lentreprise
(du secteur) - par une méthode classique
- ?
- Détermination du coût du capital
- de lactivité soumise à régulation
- taux de rémunération du capital
- applicable à cette activité
7Les méthodes classiques (1)
- Évaluation du coût du capital par des méthodes
qui reposent sur un corpus théorique développé
dans les années soixante elles ne répondent pas
à des questions de politique financière (gestion
de la dette, niveau des fonds propres, ...), qui
relèvent de modèles de gouvernance dentreprise - Principe commun du point de vue dun
investisseur représentatif , perte de
lutilité à linstant t gain espéré dutilité
à linstant t1 - Dans le cas dun investisseur indifférent au
risque , cf. État calculs classiques
dactualisation (taux des emprunts dÉtat de même
durée) - Petit investisseur introduction dune
prime de risque - Si linvestisseur est bien diversifié, seul
le risque systématique compte (risque
systémique, risque non assurable par
diversification du portefeuille) par opposition
au risque spécifique.
8Les méthodes classiques (2)
- La prime de risque peut être évaluée par le MEDAF
(modèle déquilibre des actifs financiers). Elle
fait intervenir le risque systématique mesuré par - b covariance (titre, marché) / variance marché.
- Le taux dactualisation requis par linvestisseur
(coût du capital requis par les actionnaires) est
alors R r b.rendement (attendu) du marché
r, où r est le taux sans risque . - La prime de risque est R r b.prime de
risque du marché - Application le coût moyen pondéré de
lentreprise - Distinction
- avant ou après impôt,
- entreprise endettée ou sans dette
9Formule classique
où le levier dendettement est D/FP, D et
FP désignant la dette et les capitaux propres, cD
et cFP le coût de la dette et le coût des
capitaux propres pour lentreprise (après impôt)
et TIS le taux dimposition des sociétés. Le
CMPC utilisé avant impôt , dans la facturation
de linterconnexion par exemple, sobtient en
divisant par 1 TIS.
10Débats entre lART et France Télécom sur le taux
de rémunération du capital (dordre conceptuel)
11Débats passés ou présents sur le taux de
rémunération du capital
- Valeurs économiques ou valeurs comptables ?
- Coût du capital de lentreprise ou du secteur ?
- Passage de la détermination (par le régulateur)
dun coût du capital de lentreprise à celle dun
coût du capital de ses activités - Dissymétrie investisseur financier - investisseur
productif vis-à-vis du temps la date et
lhorizon temporel (débat difficile
conceptuellement et loin dêtre tranché)
12Valeurs économiques ou comptables ? (1)
Capitaux propres
Actifs immobilisés
Actif économique
Endettement net
Besoin en fonds de roulement
13Valeurs économiques ou comptables ? (2)Du côté
du passif
Capitaux propres valeur économique ou
comptable ?
Actifs immobilisés
Actif économique
Endettement net valeur économique ou comptable ?
BFR
14Valeurs économiques ou comptables ? (3) Du côté
de lactif
Capitaux propres valeur économique
Actifs immobilisés coûts historiques ou coûts
de remplacement ?
Actif économique
Endettement net valeur économique (assimilée
à la valeur comptable, la différence relative
étant moindre que pour les capitaux propres)
BFR à rémunérer ?
15Coût du capital de lentreprise ou du secteur ?
- Le coût du capital est un coût dopportunité
- (lentreprise doit présenter un niveau de risque
analogue à celui des entreprises comparables du
secteur) - Textes (le taux de rémunération tient compte de
et de ) - Problème traité par lART à travers la
distinction - ?fonds propres / ?actif
- où ce dernier représenterait une caractéristique
du secteur (le ? dune entreprise non endettée),
le ? de lentreprise particulière sen déduisant
selon sa structure financière ?fonds propres
?actif .1 (1 - ? IS).levier - Mais de sérieux problèmes statistiques
- données publiées groupe, or objet de la
régulation société - grande sensibilité à la composition de
léchantillon de référence
16Coût du capital de lentreprise et taux de
rémunération de ses activités régulées
- Lorsque les activités dune entreprise sont bien
différenciées (exemple fixe ou mobile, national
ou international), les théoriciens de la finance
recommandent de distinguer le risque afférent à
chacune - Le problème se pose lorsque des activités
utilisent les mêmes actifs ainsi, les actifs de
la téléphonie fixe dans le cas des
télécommunications pour linterconnexion, laccès
à la boucle locale ou le service universel - Un taux de rémunération est défini par chacun des
trois décrets sur la téléphonie fixe , car
plusieurs opérateurs exercent ces activités et
peuvent être concernés. Ceci nimplique pas que
les taux de rémunération soient différents
lorsque la même entreprise les exerce toutes.
17La date et lhorizon temporel
- Lhorizon temporel de la régulation est
décalé fixation lannée n-1 du taux
applicable à lannée n - Dissymétrie investisseur financier - investisseur
productif vis-à-vis du temps - Questions multiples
- que veut dire marginal ?
- cela a-t-il un sens de faire supporter à des
choix de long terme (investissements de réseaux)
les conséquences dévénements financiers dont
lhorizon temporel est beaucoup plus court ? -
- Éviter les solutions artificielles
- administrées (par exemple structure cible
fixée par le régulateur, déconnectée de
lentreprise)
18Un exemple dactualité sur la volatilité
19Débat à venir coût du capital réglementaire et
régime de régulation
- En France, le régime de régulation est de type
cost plus (dans les télécommunications) mais
des formes de régulation plus incitatives
pourraient un jour être mises en place, par
exemple de type plafonnement des prix (price cap) - Que dire alors du taux de rémunération du capital
? Deux questions - Existe-t-il des risques de nature réglementaire,
au sens financier du terme cest-à-dire
systématiques, non assurables ?
(intuitivement, un choc sur la demande, par
exemple) - Si oui, quelle est suivant le régime de
régulation la sensibilité du taux de rémunération
du capital à de tels risques?