U'F'R' 01 DROIT ADMINISTRATION ET SECTEURS PUBLICS - PowerPoint PPT Presentation

1 / 40
About This Presentation
Title:

U'F'R' 01 DROIT ADMINISTRATION ET SECTEURS PUBLICS

Description:

La notion de 'dossier' ne rentre pas dans la terminologie du droit administratif. ... autoris e acc de cet espace administratif num rique par un login et ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:142
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 41
Provided by: georgesc2
Category:

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: U'F'R' 01 DROIT ADMINISTRATION ET SECTEURS PUBLICS


1
  • U.F.R. 01 DROIT ADMINISTRATION ET SECTEURS
    PUBLICS
  • PLACE DU PANTHÉON 75005 PARIS
  • MASTER DROIT DE LINTERNET
  • Administration, Entreprises
  • Site du Master
  • http//master-droit-internet.univ-paris1.fr/
  • Bibliothèque numérique du droit de
    ladministration électronique 
  • http//master-droit-internet.univ-paris1.fr/biblio
    theque/

2
Avancées récentes du Droit de ladministration
électronique en France
  • Québec 15 mai 2006
  • Georges CHATILLON
  • Directeur Du Master Droit de lInternet public
  • Administration Entreprises
  • Université Paris-I Panthéon Sorbonne

3
Quelques idées
  • I) Des agents publics mobilisés par des missions
    à réaliser au service des usagers retrouvés.
  • II) Les données personnelles des usagers, objets
    des traitements administratifs, nécessitent une
    protection ad hoc et une réorganisation des
    circuits administratifs de traitement.
  • III) La modernisation de lÉtat, au service de
    ladministration électronique, exige une
    ré-orientation politique des activités
    administratives, traduite par une réforme du
    droit de la fonction publique et une
    participation effective des usagers à la création
    des activités administratives.

4
I) Des agents publics mobilisés par des missions
à réaliser au service des usagers retrouvés.
  • A) Ladministration électronique, au service de
    lusager retrouvé, lui offre des services et des
    téléservices personnalisés au cur de
    ladministration dÉtat et des collectivités
    territoriales.
  • B) Les services publics doivent désormais
    réaliser des objectifs et des missions tout en
    simplifiant les procédures administratives qui
    doivent être repensées au bénéfice de lusager.

5
II) Les données personnelles des usagers, objets
des traitements administratifs, nécessitent une
protection ad hoc et une réorganisation des
circuits administratifs de traitement.
  • A) Le traitement électronique des données
    personnelles des usagers.
  • B) La création des dossiers administratifs
    électroniques .

6
III) La modernisation de lEtat, au service de
ladministration électronique, exige une
ré-orientation politique des activités
administratives, traduite par une réforme du
droit de la fonction publique et une
participation effective des usagers à la création
des activités administratives.
  • A) Une réforme du droit de la fonction publique.
  • B) une participation effective des usagers à la
    création des activités administratives.

7
Introduction
  • Entre 1998 et 2003, la construction juridique de
    ladministration électronique française sest
    faite sur une base réglementaire, stratégie
    voulue par le gouvernement, sans que le Parlement
    ait pu être appelé à légiférer.
  • Cette manière de faire, outre quelle ne donnait
    pas à ladministration électronique la légitimité
    démocratique nécessaire, affaiblissait la portée
    juridique des dispositions et ne venait pas
    renforcer, dans lesprit des usagers, des agents
    et des syndicats, la portée et les conséquences
    réelles de ladministration électronique.

8
Lois habilitant le gouvernement à simplifier le
droit
  • Le 2 juillet 2003, le gouvernement fait adopter
    une loi  habilitant le gouvernement à simplifier
    le droit .
  • Cette loi fonde les simplifications
    administratives et, par voie de conséquence, le
    développement de ladministration électronique
    sur une procédure particulière de la constitution
    du 4 octobre 1958, celle des ordonnances de
    larticle 38
  • Larticle 2 donne au gouvernement un blanc
    seing pour améliorer les relations entre les
    usagers et ladministration à un triple niveau.
    Il est urgent, dabord, dalléger le fardeau
    administratif qui pèse sur les épaules des
    usagers en simplifiant les démarches des usagers
    auprès de tout ce qui est public et déconomiser
    leur temps en réduisant les délais dinstruction
    des demandes, en accélérant les prises de
    décisions des autorités administratives

9
  • Le 9 décembre 2004, une autre loi, dite de
    simplification du droit est adoptée.
  • Le gouvernement poursuit trois objectifs. En
    premier lieu, il est primordial, de moderniser
     certaines règles de portée générale afin de
    mieux assurer la sécurité juridique et de lever
    certains obstacles législatifs à la
    dématérialisation des procédures.  En second
    lieu, le gouvernement veut alléger et accélérer
    toutes sortes de procédures administratives
    lourdes, donc trop lentes.  En troisième lieu,
    le Gouvernement entend poursuivre la politique de
    codification systématique que le Président de la
    République appelait de ses vux dès 1995 .

10
  • Le chapitre premier de la loi traite des mesures
    de simplification en faveur des usagers des
    administrations.
  • La première concerne le droit daccès aux
    documents administratifs et aux données
    publiques.
  • Les usagers pourront bénéficier, dans le cadre
    dune procédure semi contentieuse, de lavis
    puissant de la CADA, commission daccès aux
    documents administratifs.
  • La seconde simplification résulte de règles plus
    précises du droit de retrait exercé par
    ladministration sur des décisions créatrices de
    droit.

11
Le projet de loi du 22 février 2006
  • Il a fallu attendre le début de lannée 2006 pour
    trouver, enfin, une (véritable future) loi
    fondatrice.
  • En effet, M. Jean-François Copé, ministre délégué
    au Budget et à la Réforme de lÉtat, Porte-parole
    du Gouvernement, a présenté au conseil des
    ministres du 22 février 2006 un projet de loi
    ratifiant lordonnance du 8 décembre 2005
    relative aux échanges électroniques entre les
    usagers et les autorités administratives et entre
    les autorités administratives.
  • Ce projet de loi correspond très précisément aux
    besoins juridiques des dispositifs techniques de
    ladministration électronique et cest aussi la
    conséquence de létat davancement général du
    droit concernant ladministration toute entière
    (papier et électronique)

12
Le confort de lusager de ladministration
électronique
  • Ladministration électronique est faite pour que
    les usagers disposent du maximum de confort et de
    services à domicile.
  • Cette mission suppose que les divers services
    publics aient passé des accords pour séchanger
    les données et les autorisations nécessaires.
  • Lusager est à son poste de travail et ne voit
    que le résultat de sa demande individuelle.
  • Lessentiel de ladministration électronique se
    passe dans les  coulisses , dans les couloirs
    de transmission des informations et dans les
    bureaux remplis de bases de données numérisées.

13
Le papier ou le numérique ?
  • Juridiquement, ces opérations sont la conséquence
    dun droit daccès des usagers à ladministration
    et dun droit au traitement de leur demande.
  • Le projet de loi règle ces questions en laissant
    à lusager le soin de choisir entre le papier et
    le courrier électronique pour accéder au guichet,
    quil soit physique ou électronique et garantit à
    lusager une égalité fonctionnelle de traitement
    entre la demande papier et la demande numérique.
  • Naturellement, la question juridique corollaire
    est celle du délai de réponse et des documents
    que ladministration exige pour traiter les
    demandes des usagers.

14
Les droits des citoyens dans les relations avec
ladministration
  • Depuis lannée 2000, la loi dite DCRA (droits des
    citoyens dans les relations avec
    ladministration) avait obligé ladministration à
    répondre dans un délai de deux mois sous peine de
    voir transformer son silence ou son refus de
    répondre en acceptation de la demande faite par
    les usagers et daccuser réception des demandes.
  • Ces derniers avaient dailleurs le droit de faire
    leur demande au moyen  d'un procédé télématique
    ou informatique homologué permettant de certifier
    la date d'envoi 

15
Accuser réception de la demande de lusager
  • Lordonnance législative de 2005 oblige
    ladministration à accuser réception de la
    demande de lusager, sous peine de ne pouvoir
    bénéficier des délais habituels de recours. Par
    contre, la passivité de ladministration fait
    courir, au bénéfice de lusager, le délai de deux
    mois au terme duquel il jouit dune décision
    implicite dacceptation de sa demande.

16
  • La forme de  laccusé de réception , voire, de
     laccusé denregistrement  rendus obligatoires
    par lordonnance de 2005, devrait suivre les
    instructions de la loi dite DCRA, et de son
    décret dapplication c'est-à-dire mentionner
  •  1 La date de réception de la demande et la
    date à laquelle, à défaut d'une décision
    expresse, celle-ci sera réputée acceptée ou
    rejetée
  • 2 La désignation, l'adresse postale et, le cas
    échéant, électronique, ainsi que le numéro de
    téléphone du service chargé du dossier 

17
  • La réglementation devient ainsi humaine. Le droit
    est positif dans un sens favorable à lusager et
    ce dernier sait qui traite son dossier et quelles
    sont les solutions probables

18
  • Lordonnance législative de 2005 introduit un
    principe général déquivalence fonctionnelle
    entre les écrits papiers et les écrits
    électroniques.
  • Cest bien un principe fondateur de
    ladministration électronique. Désormais, les
    demandes électroniques des usagers, assorties
    dun accusé de réception électronique de
    ladministration, devront être traitées comme les
    autres demandes, formulées sur papier ou autrement

19
  • Le thème de ladministration électronique
    sinscrit, en France, dans le cadre de la réforme
    de lEtat, serpent de mer en lutte permanente
    avec ses nuds 
  • - le rôle et les conséquences des concours,
  • - les 900 corps de la fonction publique,
  • - le rôle, limportance quantitative et la place
    des syndicats, des grands corps, etc.
  • Il semble très difficile, pour ne pas dire
    impossible en létat des choses, de réformer
    lÉtat français mis en place en 1945, alors que
    Maurice Thorez, communiste, était ministre de la
    fonction publique.
  • Dans ces conditions, ladministration
    électronique pourrait apparaître comme un des
    moyens de réformer lÉtat par la bande, à défaut
    dêtre plus explicitement un moyen de la
    modernisation du service public.

20
  • Les causes de lexistence et du développement de
    ladministration électronique en France sont
    multiples et enchevêtrées.
  • Du PAGSI, Programme dAction Gouvernemental pour
    la Société de linformation, de janvier 1998
    (gouvernement de M. Jospin),
  • au plan Re-SO2007, de décembre 2002,
    (gouvernement de M. Raffarin),
  • au projet de loi sur les relations électroniques
    entre ladministration et les usagers ET les
    relations entre les administrations, applicable
    en 2008,
  • dix années se seront écoulées.

21
  • Le déclic sest produit en 2001, lorsque la COSA,
    Commission pour les simplifications
    administratives,placée auprès du Premier
    ministre, a fait réaliser la première enquête
    dopinion sur les procédures administratives.
  • Dun coup, lusager était pris en considération
    autrement que comme le produit de procédures de
    masse ou comme un cas particulier, cest à dire
    quelquun qui prend du temps.

22
  • I) Des agents publics mobilisés par des missions
    à réaliser au service des usagers retrouvés.
  • La réforme de lEtat, sa modernisation, ne
    doivent pas être comprises exclusivement en
    termes de machines, y compris les ordinateurs,
    comme certains y seraient tentés. Le fossé qui se
    creusait progressivement entre lEtat et les
    usagers ne tenait pas à lusage des machines mais
    aux comportement des agents, quils soient
    hauts, moyens ou petits
    fonctionnaires, comportements faussés par des
    règles centrifuges, stato-centrées, tournées
    surtout vers la réalisation des missions plutôt
    que vers la satisfaction des usagers.

23
  • Cest le Premier ministre, Lionel Jospin, qui a
    donné limpulsion et fixé les objectifs 
  •  Le point de départ de votre démarche sera
    lusager. Vous devrez en conséquence repérer les
    procédures qui posent aux usagers les difficultés
    pratiques les plus fréquentes et qui sont à
    lorigine des malentendus et des pertes de temps
    les plus importants.
  • Il vous appartient de définir, en fonction de la
    spécificité de votre département et en
    consultation avec les usagers et leurs
    représentants, les modalités de ce travail
    didentification.
  • Les mesures proposées devront avoir été
    préalablement analysées dans tous leurs aspects
    effets attendus pour lusager, coût direct et
    indirect, modifications de textes législatifs ou
    réglementaires quelles imposent, et conséquences
    indirectes quelles peuvent avoir sur des
    procédures voisines.
  • A cette fin, chaque mesure de simplification
    proposée dans le programme sera accompagnée dune
    fiche dimpact précisant ces différents points
    (modèle joint). Vous veillerez également à
    enrichir vos propositions par les enseignements
    qui peuvent être tirés des expériences réalisées
    par des pays étrangers. 

24
  • A) Ladministration électronique, au service de
    lusager retrouvé, lui offre des services et des
    téléservices personnalisés au cur de
    ladministration dÉtat et des collectivités
    territoriales.
  • Il est ainsi demandé aux administrations de
    sortir du nombrilisme, de passer derrière le
    guichet et de se mettre à la place de lusager.
    Cest une révolution culturelle.
  • Naturellement, les gouvernements de messieurs
    Jean-Pierre Raffarin, 2002-2005 et de Dominique
    de Villepin ont emboîté le pas et amplifié les
    mesures.

25
La LOLF - Loi organique relative aux lois de
finances
  • Mettre lusager au cur de ladministration,
    quelle soit électronique ou de papier, cest
    excellent. Mais, pour quoi faire ? Comment
    mobiliser les millions de fonctionnaires ?
    Comment rentabiliser lactivité de
    ladministration ? Comment rendre plus efficace
    les conduites ? Un début de solution est
    intervenu le 1er août 2001, avec le vote de la
    loi dite Loi organique relative aux lois de
    finances
  • Cette loi, entrée en vigueur le 1er janvier 2006,
    responsabilise les gestionnaires et permet un
    contrôle de la performance publique.
    Jusqualors, la gestion publique était handicapée
    par deux tares 
  • 1) labsence de contrôle de lefficacité de la
    dépense publique puisque les gestionnaires
    navaient pas lobligation de mettre en évidence
    les résultats obtenus au regard des moyens
    employés et que le parlement restait confiné dans
    une approche quantitative 
  • 2) le budget de lEtat était fragmenté en 848
    chapitres, et géré par un droit rigide et non
    responsabilisant, interdisant toute approche
    qualitative.

26
  • La réforme consiste à rechercher la performance
    des services publics en passant une sorte de
    contrat avec les responsables de laction
    publique.
  • La LOLF leur donne plus de liberté et de
    responsabilité en échange dengagements sur des
    objectifs à réaliser et des performances à
    atteindre.
  • Chaque programme est associé à des objectifs.
  • Des indicateurs concrets mesurent les résultats
    des actions menées pour atteindre chaque
    objectif.
  • Ces indicateurs sont accompagnés de valeurs
    cibles, sur lesquelles les responsables de
    programmes sengagent pour accroître la
    performance de leurs actions.
  • Afin de répondre aux attentes de tous - citoyens,
    usagers et contribuables - ladministration
    publique sest fixée trois types dobjectifs,
    répondant à des critères socio-économiques, de
    qualité de service et defficience de gestion.

27
La DGME, Direction générale de la modernisation
de lÉtat
  • La nouvelle DGME, Direction générale de la
    modernisation de lÉtat, est donc créée à partir
    du regroupement de quatre directions dédiées à la
    réforme de l'Etat
  • la délégation aux usagers et aux simplifications
    administratives (DUSA),
  • la délégation à la modernisation de la gestion
    publique et des structures de l'État (DMGPSE),
  • lagence pour le développement de
    l'administration électronique (ADAE)
  • et la direction de la réforme budgétaire (DRB).

28
La place de lusager
  • Cependant, le taux de numérisation des échanges
    exclusivement électroniques entre
    ladministration et les usagers laisse encore à
    désirer puisquil était de 20 en 2004, et quil
    devrait atteindre 50 en 2006 et 66 en 2007.
    Le taux de téléprocédures, cest à dire le
    pourcentage des procédures qui peuvent être
    effectuées en ligne reste encore décevant,
    puisquil était de 15 en 2004, et devrait
    atteindre 66 à la fin de lannée 2006 et 100
    à la fin de 2007.
  • La question de la place de lusager demeure
    paradoxale. En effet, le credo permanent dune
    administration tournée vers lusager demeure la
    vérité première du discours du gouvernement, et,
    dans le même temps, la place de lusager na
    guère changée.
  • Ni le droit, ni la pratique ne placent lusager
    au cur même de ladministration, cest à dire à
    lendroit de la conception des téléservices
    publics. Il est fondamental que les usagers
    soient consultés en amont de la création des
    téléservices et pas seulement à titre de
    "consommateurs" comme aujourdhui.

29
  • B) Les services publics doivent désormais
    réaliser des objectifs et des missions tout en
    simplifiant les procédures administratives qui
    doivent être repensées au bénéfice de lusager.
  • Le gouvernement et, en particulier, le ministre
    du budget et de la réforme de lEtat,
    Jean-François Copé, ont mis en chantier, depuis
    septembre 2005, une vaste réforme qui a pour
    objet daccroître les performances des services
    publics, au profit des usagers, en effectuant des
    audits des politiques publiques. Ces audits
    permettent de calculer les coûts humains des
    politiques et, lorsquils sont trop importants,
    de proposer des solutions déconomie Et
    daccroissement des performances. Il sera
    intéressant de constater comment les
    représentants de lEtat, des syndicats et ceux
    des contribuables usagers tirent les
    conséquences de ces audits !

30
  • II) Les données personnelles des usagers, objets
    des traitements administratifs, nécessitent une
    protection ad hoc et une réorganisation des
    circuits administratifs de traitement.
  • La question du traitement des données
    personnelles des gens par ladministration est
    importante en France du fait du projet Safari,
    découvert en 1974.
  • Ce projet avait pour ambition de relier tous les
    fichiers administratifs afin de constituer des
    bases de données individuelles.
  • Devant le tollé provoqué par ce projet
    liberticide, la classe politique a finalement
    proposé, quatre années plus tard, la loi
    "Informatique, fichiers et liberté" du 6 janvier
    1978.

31
  • Lobjectif majeur de cette loi était dempêcher
    les services publics déchanger des données
    personnelles dusagers afin que le pot de fer
    nécrase pas systématiquement le pot de terre.
  • Cest une question de principe constitutionnel qui
    sexprime par le droit à la vie privée.
  • LÉtat, ses agents, ses services, nont pas le
    droit de consigner illégalement des données, de
    les traiter et les échanger sans contrôle et à
    linsu des gens. (Il en est de même des
    entreprises privées, ou de toute personne
    physique ou morale.).
  • On est donc en présence de deux principes
    contradictoires, pour ne pas dire
    "antagonistes"  interdiction de faire circuler
    des données personnelles des usagers nécessité
    de le faire pour rendre les services de
    ladministration électronique ! La situation
    étant bloquée par les interdictions de la loi de
    1978, il a été possible de la changer à
    loccasion de la transposition (trop tardive) de
    la directive 95-46 donnant lieu à la loi de 2004
    et du vote de lordonnance du 8 décembre 2005

32
Le traitement électronique des données
personnelles des usagers
  • Les interdictions françaises donnent aux agents
    publics une responsabilité de gardien des
    identités. Ce rôle important ne donne pas à
    lEtat un quelconque droit de propriété sur les
    données personnelles nominatives des gens.
  • Le gardien de la chose nen est pas, pour autant,
    obligatoirement le propriétaire. Prenons en
    exemple largent déposé sur un compte en banque,
    la voiture chez le mécanicien, lordinateur
    portable confié par lentreprise au commercial.
  • Le vrai problème est, quen labsence de texte
    précisant que lEtat nest pas propriétaire des
    données des gens, les agents publics se croient
    investis dun droit particulier sur les données
    qui leur sont confiées par les usagers pour
    traitement.
  • Lexpression de ce droit est largement
    fantasmatique.
  • Le fait de confier volontairement à
    ladministration des données nominatives
    personnelles, à loccasion dune demande de
    "papiers" ou dune demande dautorisation
    sapparente à un dépôt temporaire assorti de
    conditions de traitement et de protection.
  • Les usagers ne réalisent pas un "don" de leurs
    données à ladministration. Leurs données ne sont
    pas non plus cédées ni louées. Elles font lobjet
    dun dépôt assorti dun mandat, quil provienne
    des obligations légales qui simposent aux agents
    publics ou des demandes faites par les usagers
    et, dans le cadre de ladministration
    électronique, dun contrat de nature particulière
    entre ladministration et les usagers.

33
Lordonnance du 8 décembre 2005
  • Lordonnance du 8 décembre 2005 ouvre aux usagers
    de ladministration une porte numérique
    universelle, au même titre que le papier (quelle
    que soit sa forme et ses propriétés), et consacre
    le droit à la protection des données personnelles
    confiées temporairement à ladministration, grâce
    à deux dispositifs informatiques
    dinteropérabilité et de sécurité (à venir par
    décret).
  • Cette ordonnance ne prend pas encore en compte
    les attentes des usagers en matière
    dadministration électronique puisque lemploi de
    la messagerie électronique (courrier et documents
    attachés) et de linternet par les services
    publics demeure facultatif, alors quil devrait
    être obligatoire. En effet,  Une autorité
    administrative peut répondre par voie
    électronique à toute demande d'information qui
    lui a été adressée par cette voie par un usager
    ou par une autre autorité administrative. 
  • Cependant, ladministration nest pas quitte pour
    autant puisque  Toute demande, déclaration ou
    production de documents adressée par un usager à
    une autorité administrative par voie électronique
    ainsi que tout paiement opéré dans le cadre d'un
    téléservice fait l'objet d'un accusé de réception
    électronique et, lorsque celui-ci n'est pas
    instantané, d'un accusé d'enregistrement
    électronique. 

34
  • Comment ladministration compte-t-elle protéger
    ces données
  • (chiffrement?), stocker ces données, même
    temporairement (coffre fort électronique ?),
    inscrire ces données dans une base pour les
    traiter le moment venu ? Dautant que la
    définition dune donnée à caractère personnel est
    large et définie par la logique plutôt que par
    les faits.
  • La question de la durée du stockage temporaire
    des informations personnelles des usagers donnant
    lieu à traitement nest pas encore fixée.
  • La loi du 7 août 2004 relative à la protection
    des personnes physiques à légard des traitements
    de données à caractère personnel dispose (article
    6)  5 Elles (les données personnelles) sont
    conservées sous une forme permettant
    lidentification des personnes concernées pendant
    une durée qui nexcède pas la durée nécessaire
    aux finalités pour lesquelles elles sont
    collectées et traitées.  La notion de durée
    "nécessaire aux finalités" de collecte et de
    traitement ne correspond pas du tout à celle de
    durée relative aux recours. Cela signifie que si
    le traitement des données nécessite une quinzaine
    de jours, voire moins, ladministration ne pourra
    stocker ces données au-delà. Une solution de
    compromis pourrait être trouvée dans
    lapplication de larticle 30 I -5 de la loi du
    7 août 2004. En effet, Art. 30. - I. - Les
    déclarations, demandes dautorisation et demandes
    davis adressées à la Commission nationale de
    linformatique et des libertés en vertu des
    dispositions des sections 1 et 2 précisent
    5 La durée de conservation des informations
    traitées  

35
Service public de stockage des documents des
usagers
  • Le gouvernement a déjà prévu que chaque usager
    aurait la faculté dentreposer des documents dans
    un espace numérique sécurisé, géré exclusivement
    par son bénéficiaire. Lordonnance du 8 décembre
    2005, crée, en effet, un service public
    dhébergement des données personnelles des
    usagers.
  • Ordonnance du 8 décembre 2005   Article 7  Il
    est créé un service public, exploité sous la
    responsabilité de l'Etat, consistant en la mise à
    disposition de l'usager d'un espace de stockage
    accessible en ligne. Cet espace, placé sous le
    contrôle de son titulaire, ouvert et clos à sa
    demande, permet à l'usager de conserver et de
    communiquer aux autorités administratives des
    informations et documents utiles à
    l'accomplissement de ses démarches. Les autorités
    administratives peuvent, avec l'autorisation du
    titulaire de l'espace de stockage, y déposer des
    documents. 

36
B) La création des dossiers administratifs
électroniques
  • Rien ne soppose à ce que les "comptes numériques
    administratifs personnels" deviennent des espaces
    mutualisés déchanges de données, dinformations,
    davis, de conseils, etc.
  • LÉtat hébergeur" se transforme en "État
    citoyen". Lusager-citoyen se transforme en
    usager partenaire de ladministration.
  • Ladministration électronique met-elle à
    lépreuve la notion traditionnelle de service
    public à la française ?

37
La notion de "dossier"
  • La notion de "dossier" ne rentre pas dans la
    terminologie du droit administratif.
  • Effectivement, les relations entre les usagers et
    la puissance publique sont faites de
    manipulations de formulaires pré-établis, de
    documents prévus ou calibrés, de memoranda etc.
  • Dans la plupart des cas, divers bureaux, au sein
    du même service, sont amenés à traiter
    complètement une partie de la demande de
    lusager. Cest lensemble des traitements qui,
    juxtaposés, constituera la décision ou
    lautorisation dont lusager a besoin.
  • La notion de "dossier" suppose quu bureau, placé
    au dessus des autres, par exemple le bureau de la
    bonne gouvernance publique ou le bureau du
    contrôle de la qualité des décisions, puisse
    garder la main. Cela ne fonctionne pas ainsi.
    Chaque bureau est habilité à produire tel ou tel
    traitement, et pas le bureau voisin.
  • Dautre part, il existe un bureau de la bonne
    gouvernance publique, mais il est à lextérieur
    de ladministration et il sappelle le Médiateur
    de la République ou la CADA, commission daccès
    aux documents administratifs.

38
Service de la qualité administrative
  • Lusage pratique des espaces numériques
    administratifs personnels permet de résoudre
    léquation juridique. En effet, et si lusager le
    permet, chaque composante de ladministration,
    pourrait venir enrichir la demande de lusager, à
    lintérieur de lespace hébergé et lorsque la
    dernière composante aura travaillé, un service
    de la qualité administrative pourra "relire" et
    "valider".

39
Les vertus
  • Ce dispositif peut être expérimenté pour les
    principaux formulaires en ligne ou les
    téléservices. Il a plusieurs vertus.
  • 1) La première est de rompre létanchéité
    juridique entre les divers bureaux dune même
    administration, et, sans instaurer un nouveau
    niveau hiérarchique, de sassurer de la qualité
    du travail. Dans les entreprises du secteur
    privé, les contrôleurs de qualité ne sont pas des
    gens qui ont un profil de chef, de décideur, mais
    de constateur. Les ateliers et usines de
    ladministration connaissent bien cette nécessité
    de valider la qualité dune production et ne
    placent pas à ce poste les meilleurs ingénieurs.
  • 2) La seconde vertu est une économie sérieuse de
    moyens et dargent. Cet objectif est primordial
    et ladministration électronique ne doit pas
    coûter beaucoup plus cher que ladministration de
    papier, sauf exigence particulière. Comme nous
    lexpliquions supra, le fait que laccès à
    lespace numérique personnel soit réservé à
    lusager et aux services quil a, lui-même,
    expressément autorisés, rend inutile les coûts et
    les complications des signatures électroniques,
    ou des certificats dhorodatage. Chaque personne
    autorisée accède à cet espace administratif
    numérique par un login et un mot de passe. Cest
    bien suffisant pour traiter les demandes les plus
    courantes des usagers.

40
  • 3) Une troisième vertu de ces dossiers
    administratifs numériques en ligne est la
    possibilité de crypter les informations. Nul
    besoin dun coffre fort électronique coûteux par
    définition, puisque réputé inviolable et donc
    nécessitant des mises à jour répétées et une
    maintenance permanente. Un simple logiciel de
    cryptage, tel que chacun en utilise, ou peut en
    utiliser, convient.
  • 4) La numérisation de lespace en ligne permet de
    contrôler les performances des agents chargés dy
    travailler.
  • 5) Lusager partage volontairement son espace de
    travail avec les agents de ladministration.
    Lespace devient commun et cest cette communauté
    dintérêts qui rapprochera les usagers et
    ladministration.
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com