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Le G20 et la rgulation de lconomie mondiale

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La crise : change, d s quilibres ext rieurs, strat gies nationales, crise ... Le bilan des trois sommets : soutien l'activit , r gulation financi re, ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Le G20 et la rgulation de lconomie mondiale


1
Le G20 et la régulation de léconomie mondiale
ENA, cycle international dadministration
publique Strasbourg, le 9 décembre 2009
Catherine
Mathieu, Henri Sterdyniak Observatoire Français
des Conjonctures Economiques
OFCE 69, quai dOrsay 75007 Paris sterdyniak_at_ofce.
sciences-po.fr
2
Plan de lintervention
  • Faut-il une régulation de léconomie mondiale ?
  • Quelles institutions ?
  • Le G7/8
  • Le G20 avant la crise
  • La crise change, déséquilibres extérieurs,
    stratégies nationales, crise bancaire, crise
    financière.
  • Le bilan des trois sommets soutien à
    lactivité, régulation financière, gouvernance
    mondiale.

3
Introduction
  • La mondialisation et la globalisation financière
    ont fortement impulsé la croissance mondiale
    depuis quinze ans.
  • Le capitalisme financier international a assis sa
    domination sur léconomie mondiale, contribuant à
    une forte croissance (3,8 lan de 1990 à 2007)
    qui a particulièrement bénéficié aux pays en
    développement (PED) et aux pays anglo-saxons
  • En même temps, léconomie mondiale a été secouée
    par une série de crises financières  crise de la
    dette des pays du Tiers-Monde en 1982, crise du
    SME en 1992-93, crise mexicaine en 1994-95, la
    crise asiatique de 1997-98  crise russe et
    faillite du fonds LTCM en 1998  crise du
    Brésil en 1999 et en 2002  krach des valeurs de
    la Nouvelle Economie et la crise turque en 2000 
    crise argentine en 2001-2003 crise bancaire et
    financière de 2007-2009.

4
Taux de croissance annuel moyen du PIB en volume
en
5
Croissance de léconomie mondiale
6
Introduction
  • Léconomie mondiale a connu un prodigieux
    développement des marchés financiers, gérant des
    masses énormes de capitaux en quête dune forte
    rentabilité.
  • Les alternances de booms et de krachs montrent
    que les marchés sont au mieux myopes, souvent
    aveugles, instables, moutonniers et
    cyclothymiques.
  • La globalisation financière permet le gonflement
    durable de déséquilibres qui finissent un jour
    par éclater.
  • La crise financière de 2007-2008 a détruit les
    fondements théoriques de la finance globalisée et
    a fait imploser les marchés financiers mondiaux.
    Elle a montré, une fois encore, les risques en
    terme de stabilité dun mode de croissance
    impulsé par les firmes multinationales, les
    marchés financiers, et de stratégies nationales
    non coordonnées, sans institutions de gouvernance
    mondiale.
  • Léconomie mondiale est-elle condamnée à aller de
    crise de crise ? Peut-elle échapper à cette
    domination ? Les décisions de production et
    dinvestissement, les taux de change et les taux
    dintérêt doivent-ils dépendre des jeux des
    marchés financiers, de la cupidité de classes
    dominante et de la naïveté de la grande masse des
    épargnants ? Une meilleure gouvernance mondiale
    est-elle possible ?

7
Introduction
  • De plus en plus dagents économiques
    (entreprises, ménages fortunés, cadres
    supérieurs) peuvent directement agir à léchelle
    mondial, quil sagisse de produire, dinvestir,
    de faire du commerce, dinstaller des sièges
    sociaux, de payer des impôts, de sinstaller de
    faire des placements.
  • Les mondialisation met en péril les nations. Les
    systèmes nationaux sont mis en compétition par
    les agents multinationaux, selon un rapport
    avantages/coûts. Les solidarités nationales sont
    menacées. Chaque pays a de plus en plus de mal à
    taxer les entreprises et les ménages les plus
    riches.
  • Les firmes multinationales comme les marchés
    financiers internationaux tendent à échapper aux
    régulations et aux fiscalités nationales.
  • Cette évolution remet en cause le compromis
    keynéso-social-démocrate dune économie de
    marché, avec un rôle important de lEtat en
    matière de régulation macroéconomique, de
    redistribution et daffectation.

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Introduction
  • Pour les libéraux et les pays anglo-saxons, la
    mondialisation permet de remettre en cause la
    puissance des Etats, daller vers moins dimpôts,
    de dépenses publiques, de réglementation. Il faut
    donc éviter toute gouvernance mondiale. La
    régulation doit être minimale, visant à permettre
    aux marchés de fonctionner il est souhaitable
    quelle soit organisée par les agents privés
    eux-mêmes. Il faut laisser jouer la concurrence
    entre les pays et les systèmes (pas
    dharmonisation fiscale ou sociale).
  • Pour les régulateurs et les pays européens dont
    la France, léconomie mondiale doit être
    gouvernée, tout comme doit lêtre un pays. Il
    faut mettre en place des organismes de
    gouvernance mondiale qui définiront des normes et
    géreront léconomie mondiale..
  • Le débat est politique. Veut-on des économies
    libérales sans forte redistribution ou des
    économies social-démocrate plus égalitaires ?
  • Mais il est aussi technique léconomie mondiale
    peut-elle fonctionner sans gouvernance en matière
    macroéconomique, financière, commerciale, etcIl
    faut une régulation minimale pour que les marchés
    puissent fonctionner.
  • La crise a remis en selle les régulateurs.

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Quelques grands problèmes de léconomie mondiale
  • La régulation macroéconomique. Entre des
    stratégies mercantilistes et les bulles
    financières, comment assurer un niveau
    satisfaisant de demande et réguler les excédents
    et les déficits ?
  • La globalisation financière est une source
    dinstabilité Change, Bourse,. Crises bancaires
    et financières. Comment réduire cette instabilité
    ?
  • Les questions denvironnement. Quelle stratégie
    ? Qui doit payer ?
  • La rareté des matières premières et de lénergie.
  • La mondialisation commerciale deux gagnants
    les PED et les FMN les perdants les NQ des
    pays richesLe libre échange est-il un absolu ?
  • Les nations face à la mondialisation les agents
    mondialisés mettent en concurrence les nations et
    les peuples. Faut-il une harmonisation fiscale et
    sociale pour éviter la concurrence vers le bas ?
  • La croissance des pays émergents la réduction
    de la pauvreté, mais une concurrence accrue et
    des questions denvironnement.
  • La stagnation des plus pauvres.

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Quelles institutions ?
  • La France, et lEurope, est très attachée au
    principe de la gouvernance mondiale, cest-à-dire
    à la mise en place dorganismes multinationaux
    pour gérer léconomie mondiale. Ceux-ci seraient
    le pendant de la globalisation productive et
    financière.
  • Les organisations existantes (FMI, Banque
    mondiale, OCDE, OMC, BRI, OIT, OMS, FSF, CNUCED)
    devraient être réformées et de nouveaux
    organismes devraient être créés.
  • Larchitecture de la gouvernance économique
    mondiale devrait comporter un organisme central
    de pilotage et des organismes spécialisés.
  • Lorganisme central donnerait les grandes
    orientations, définirait les missions des
    organismes spécialisés, il organiserait leur
    coopération.

11
Quelles institutions ?
  • Nous étions, jusquen 2007, dans le  désordre
    créatif  lorganisme central nétait pas
    défini (le G8, le G20, le FMI),
  • Les questions de taux de change doivent-elles
    être traitées au FMI, au G8-G20, à lOMC ?
  • Quid des questions de lutte contre largent sale
    et lévasion fiscale, des questions de normes
    financières entre le FMI, lOCDE, la BRI ?
  • Faut-il un organisme spécifique pour gérer
    lenvironnement et le développement durable ?
  • Comment arbitrer entre les préoccupations
    commerciales, celles de santé publique (dans le
    cas des brevets sur les médicaments ou dans le
    cas des normes alimentaires), les préoccupations
    culturelles, celles denvironnement, celles de
    normes sociales ?

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Quelles institutions ?
  • Les principes directeurs de la gouvernance
    mondiale restent à définir secteur par secteur.
  • Les négociations commerciales peuvent obliger à
    ouvrir à la concurrence des secteurs que certains
    pays souhaitaient protéger.
  • La libéralisation financière peut accroître
    linstabilité des pays émergents.
  • Les normes environnementales peuvent mettre des
    freins à la croissance.
  • Il existe une contradiction entre une
    mondialisation libérale, basée sur la concurrence
    et la libre circulation et le modèle social
    européen, basée sur la régulation et qui comporte
    un fort montant de prélèvements que la
    mondialisation met en péril  le libéralisme
    risque détouffer le modèle européen.

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Quatre modèles de gouvernance sont concevables
  • Un gouvernement mondial est aujourdhui largement
    utopique 
  • La coopération interétatique, mode traditionnel
    de régulation internationale, suppose plus ou
    moins lunanimité et trouve vite de ce fait ses
    limites 
  • Pour combler les trous de la régulation mondiale,
    des instances privées se développent dans de
    nombreux secteurs (régulations bancaires,
    Internet, comptabilité), mais leurs pratiques se
    révèlent souvent peu satisfaisantes, notamment
    parce quelles ne font que refléter des rapports
    de force déséquilibrés et des intérêt privés.
    Cest le cas par exemple des nouvelles normes
    comptables internationales entrées en vigueur au
    sein de lUnion européenne au 1er janvier 2005 et
    qui reflètent plus le modèle anglo-saxon (basé
    sur les évaluations fournies par le marché) que
    celui de lEurope continentale (basé sur la
    logique industrielle).
  • Le développement dorganisations mondiales de
    régulation est la voie la plus prometteuse. Mais,
    quelle est létendue des pouvoirs que les pays
    sont disposés à donner à ces organisations et
    quels seront les pouvoirs de ces organismes pour
    faire respecter leurs décisions ?

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Quelles institutions ?
  • Comment sont prises les décisions dans les
    enceintes mondiales ? Le principe dune voix par
    pays est absurde. La pondération par la
    population donne trop de pouvoir au Sud pour être
    acceptable par les pays du Nord, celle par le PIB
    est cynique.
  • Lexpérience de lOMC montre que la prise de
    décisions est compliquée par un grand nombre
    dacteurs aux préoccupations différentes, mais le
    pilotage par une majorité éclairée (comme au G7)
    est contestable. Les décisions doivent-elles être
    prises à la majorité, ou à une forme de majorité
    qualifiée ou à lunanimité ?
  • On ne peut transposer à léchelle mondiale le
    modèle dEtat-nation il ny a pas de vie
    sociale et politique, dorganisation démocratique
    à léchelle mondiale.
  • Labsence de pouvoir de sanction constitue un des
    déséquilibres majeurs du système international.
    Les normes internationales en matière
    denvironnement, de droits humains ou sociaux
    sont aujourdhui privés de force coercitive, dont
    seuls disposent à lheure actuelle, de facto, le
    FMI sur le plan financier, et de jure, lOMC sur
    le plan des relations commerciales (mais, dans
    les deux cas, les pays pauvres ou petits sont
    plus facilement sanctionnables que les pays
    puissants).

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Quelles institutions ?
  • La gouvernance oblige chaque pays à accepter que
    des choix pénibles lui soient imposés de
    lextérieur.
  • On peut douter de la volonté des Etats-Unis
    daccepter quune Organisation Mondiale de
    lEnvironnement (OME) lui impose de réduire sa
    consommation dénergie.
  • De nombreux pays refuseront que soit levé le
    secret bancaire.
  • Des questions comme le droit de subventionner et
    de protéger tel ou tel secteur économique
    (culture, agriculture) sont tabous pour la
    France.
  • Les pays du tiers-monde refuseront que lOIT
    puisse leur imposer des normes sociales.
  • Il est difficile dimaginer quun organisme
    international tranche des questions comme le
    niveau approprié des taux de change ou des
    déficits extérieurs, et en déduise des
    contraintes en termes de politique monétaire et
    budgétaire.
  • De nombreux pays ne sont pas prêts à accepter le
    principe dune fiscalité mondiale, même pour
    financer le développement (projet que la France a
    proposé par le rapport Landau).
  • Aussi, les progrès ne peuvent-ils être que lents
    et des projets trop ambitieux peuvent ralentir au
    lieu daccélérer le processus.

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Quelles institutions ?
  • Quelle est la légitimité démocratique de telles
    institutions ?
  • Certes, il est toujours possible de prétendre que
    celle-ci sont démocratiques, puisquelles sont
    lémanation de gouvernements, qui eux-mêmes sont
    démocratiquement élus.
  • Mais, très vite, le fil est rompu. Ces
    institutions développent une technocratie propre,
    avec leur finalité et leur idéologie spécifique,
    sans liens avec les débats démocratiques et les
    vies publiques nationales. Les arbitrages
    politiques sont fait dans lobscurité, au nom de
    lexpertise, mais sous la pression des différents
    lobbies. Cest lexemple que donnent les
    institutions européennes ou la négociation de
    lAGCS (accord général sur le commerce des
    services dits aussi GATS)  il ny a pas eu de
    débat démocratique sur les propositions que
    lEurope devait faire.
  • Le multilatéralisme apparaît comme un élément
    positif à léchelle mondiale puisque les
    décisions sont prises sur la base dun débat
    argumenté entre les parties prenantes et dans le
    respect de certains principes de droit. Par
    contre, il peut aboutir à imposer aux peuples des
    solutions contraires à leurs volontés. Un pays
    peut être condamné à accepter tel type de
    produits  tel type de subventions peut être
    interdit, etc. Le pouvoir passe des peuples à une
    technocratie éclairée.

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Quelles institutions ?
  • Il semble toutefois quau-delà du cadre national
    et du cadre international, dont les nations
    restent les acteurs, se développe lentement un
    ordre directement mondial avec des acteurs
    spécifiques (les grandes nations, les groupes de
    nations, les grandes entreprises, les ONG) et des
    institutions spécifiques (les autorités mondiales
    de régulation, certaines organisations privées
    dauto-régulation).
  • On séloigne du mythe selon lequel un
    gouvernement représente complètement son peuple.
  • Les ONG prennent un rôle grandissant. Développer
    leur pouvoir de contre-expertise, de proposition,
    de surveillance devient un enjeu important pour
    la démocratisation de la mondialisation.

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Quel organisme central de pilotage ?
  • Léconomie mondiale a besoin dun organisme
    central de pilotage en matière économique, tant
    pour la régulation courante que pour les
    questions structurelles. Qui peut jouer ce rôle ?
  • Ce pourrait être le FMI et son Comité Monétaire
    et Financier International, qui est le forum où
    sont discutées les réformes du SMI. Mais le FMI
    est trop dépendant des Etats-Unis les droits de
    vote dépendent danciens rapports de force. Son
    rôle est financier plutôt quéconomique. Cest
    une force détude et de proposition. 24
    gouverneurs. Droit de véto à 15. LUE a 37,5
    des votes mais napparait pas en tant que tel..
  • LOCDE regroupe 27 pays développés. Elle prône
    des réformes libérales. Cest une force détude
    et de proposition.
  • LONU dispose dun Conseil Economique et Social
    (54 membres les membres permanents du CS des
    membres élus). Mais il na guère de poids ou de
    pouvoir.

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Droits de vote au FMI
20
Le G7/G8
  • Cest une instance de concertation entre les
    grands pays industriels. Chaque année, le pays
    hôte organise un sommet entre chefs détat ou de
    gouvernement et des réunions ministérielles de
    préparation et de suivi.
  • Il a été crée en 1975 par Giscard dEstaing
    Etats-Unis, Japon, Allemagne, France,
    Royaume-Uni, Italie. Sy ajoute le Canada en 1976
    la Russie en 1988. Mais la Russie ne participe
    pas au G7 finances Sont invités le président de
    la Commission et du Conseil Européen. Sont aussi
    invités dautres pays ou organisations selon le
    sujet traité.
  • Il regroupe 13 de la population mondiale et 58
    du PIB.
  • Avantages les décisions se prennent plus
    facilement en petit comité, par les chefs de
    gouvernement plutôt que par des technocrates. Les
    préoccupations des grands pays sont communes.
  • Inconvénients Cest la dictature des plus
    riches.
  • Cest un organe de discussion et de concertation,
    non de décision.

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Le G7/G8
  • Les préoccupations ont évolués au cours du temps
  • La régulation macroéconomique
  • Le commerce mondial
  • Les relations avec les PVD (est apparu la
    distinction émergents/pauvres)
  • Les grandes questions de politiques étrangères
  • Les questions structurelles lemploi, les
    réformes,..
  • La criminalité internationale et le terrorisme
  • La stabilité financière, les marchés de capitaux
  • Larchitecture financière internationale
  • Les taux de change
  • Les normes comptables

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Le G7/G8 en 2009
  • Le pays hôte était lItalie.
  • 13-14 février G7 finances.
  • 13 juin G8 ministre des finances.
  • 6-10 juillet sommet du G8
  • 3 octobre G7 finances.
  • En Juillet, pays invités Brésil, Chine, Inde,
    Mexique, RSA, Egypte
  • Sujets du sommet de juillet
  • Développement durable
  • Conclure Doha
  • Régulation financière, lutte contre les paradis
    fiscaux, exit fiscal strategy.
  • Aboutir à Copenhague
  • Aider lAfrique
  • Sécurité alimentaire.

23
Le G20
  • Créé en 1999 pour promouvoir la stabilité
    économique et financière internationale, en lien
    avec le CMFI du FMI et le FSF. Première réunion
    le 15 décembre 1999 à Berlin.
  • Regroupe les ministres des finances et les
    gouverneurs des banques centrales, puis, depuis
    le 15 novembre 2008, les chefs dEtat et de
    gouvernement.
  • Le G20 représente les nouveaux rapports de force
    mondiaux. 90 du PIB et 65 de la population.
  • 19 pays lUE directeurs du FMI, de la Banque
    Mondiale, du CMFI, du comité pour le
    développement du FMI et de la BM.
  • Absents Espagne, Pays-Bas, Pologne, Iran,
    Pakistan, Bangladesh, Nigéria
  • Sous-représentés lAfrique, les PECO, le
    Moyen-Orient, lAfrique du Nordles pays les plus
    pauvres.

24
Les membres du G20
25
Les principaux non membres
26
Les pays du G20
27
Le G20
  • Il na pas dadministration permanente, mais une
    présidence tournante (qui tient le secrétariat)
    et un bureau de 3 pays les président de N-1, N,
    N1. En 2009, Brésil, RU et Corée du Sud. En
    2011, présidence France
  • Jusquen 2008, un réunion par an des Ministres et
    gouverneurs en novembre 2 réunion des
    Secrétariats 2 réunions de travail
  • En 2009, 2 réunions chefs dEtats 3 réunions
    Ministres et gouverneurs 4 réunions Secrétariats
    3 réunions de travail (climat, régulation,
    développement).
  • Pas de vote formel.
  • .

28
Le G20 les thèmes avant la crise de 2008.
  • 1999 Berlin.
  • Architecture financière internationale,
    coordination pour une croissance stable et
    soutenable, libéralisation du commerce,
    instabilité financière, instabilité des taux de
    change, FSF.
  • 2000 Montréal.
  • Globalisation et cohésion nationale,
    intégration des pays les plus pauvres, remises de
    dette, biens publics, évasion fiscal et
    blanchiment. Crises financières (régimes de
    change, dettes à court terme, surveillance des
    systèmes financiers nationaux, faire payer le
    secteur privé, surveillance du FSF et du FMI).
  • 2001 Ottawa
  • Réaction au 11 septembre, crise argentine,
    lutte contre le financement du terrorisme.

29
Le G20 les thèmes avant la crise de 2008.
  • 2002 Dehli
  • Mécanisme de restructuration des dettes
    souveraines, Objectifs du millénaire du
    développement.
  • 2003 Mexico
  • Importance de bonnes institutions nationales
    et des réformes structurelles. Libéralisation
    financière et commerciale. Le FMI doit signaler
    les déséquilibres et définir les  bonnes
    pratiques . Examen des systèmes financiers
    nationaux.
  • 2004 Berlin
  • Importance des réformes structurelles,
    réduction des déficits (Etats-Unis), réformes du
    système financier et flexibilité des changes
    (Asie). Cycle de Doha. Libéralisation des IDE.
    Normes internationales pour le secteur financier.
    Vieillissement des populations (consolidation
    budgétaire, hausse des taux dactivité, excédent
    extérieur). Lutte contre paradis fiscaux,
    blanchiment, financement du terrorisme, évasion
    fiscale. Forum de lOCDE sur la taxation.

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Le G20 les thèmes avant la crise de 2008.
  • 2004 Berlin
  • Accord sur la croissance soutenable
    stabilité des prix, indépendance de la BC,
    discipline budgétaire, éviter lendettement en
    monnaies étrangères, libéralisation prudente des
    flux de capitaux, dérégulation et privatisation,
    respect des droits de propriétés et des droits
    intellectuels, libéralisation commerciale,
    flexibilité du marché du travail, importance des
    PME et des IDE. Rôle de léducation, lemploi est
    le meilleur rempart contre la pauvreté.
  • Agenda nationaux de réformes présentés
    chaque année
  • 2005 Xianghe, Chine
  • Prix du pétrole, négociation de Doha, OMD,
    vieillissement, Migration et transfert des
    migrants, clause daction collective
  • Réforme des institutions de Bretton Woods.
    Mise en cause des quotas.
  • Engagement de APD de 0,7 du PIB. Etude de
    taxes mondiales. Ouverture aux produits du Sud.

31
Le G20 les thèmes avant la crise de 2008
  • 2006 Melbourne
  • Marchés de lénergie et des matières
    premières. Démographie, migration, transferts des
    migrants. Action du FMI pour les pays pauvres.
    Surveillance des taux de change. Réformes
    structurelles. Aide au développement.
  • 2007 Kleinmond, Afrique du Sud.
  • Supervision financière agence de notation
    changement climatique et pétrole Doha.
    Politique budgétaire saine, règles budgétaires et
    efficacité des dépenses soutenabilité et équité
    intergénérationnelle pétrole et matières
    premières, rôle des marchés à terme, des
    stratégies de couverture rôle des fonds
    souverains réforme des institutions de BW.

32
Le G20 avant la crise
  • Beaucoup de bonnes paroles et de bonnes
    déclarations.
  • Peu de résultat stabilité financière équilibre
    macroéconomique,, cycle de Doha, APD, OMD,
    changement climatique,

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Les grands problèmes révélés par la crise
  • Les taux de change
  • Les déséquilibres de balance des paiements
  • Les stratégies nationales
  • Les désordres financiers
  • La crise bancaire
  • En oubliant
  • Les pays pauvres
  • Le changement climatique
  • Pétrole et matières premières.

34
Des changes désordonnés
  • Depuis la fin du système de Bretton Woods, en
    mars 1973, il nexiste plus de règles de bonne
    conduite en matière de taux de change et de solde
    extérieur. Le FMI ne gère plus le système
    monétaire international.
  • La globalisation financière aboutit, dans la
    logique du libéralisme, à un régime de change
    flexible, de Banques centrales indépendantes et
    de parfaite liberté des mouvements de capitaux.
  • Ce régime présente trois qualités. Il fonctionne
    automatiquement  il ny a plus de crise de
    change à proprement parler. Chaque pays peut
    fixer librement sa politique monétaire. Chaque
    pays peut sendetter relativement facilement  à
    léchelle mondiale, la masse de capitaux qui
    désire sinvestir est telle que la contrainte
    extérieure est beaucoup moins serrée. Il induit
    cependant une forte instabilité.
  • Les taux de change des monnaies principales ont
    été abandonnés aux marchés. Ils tendent alors à
    fluctuer de façon excessive compte tenu de
    labsence dun ancrage pour les anticipations des
    marchés. Nul ne sait quels sont les taux de
    change déquilibre de long terme, si tant est que
    cette notion ait un sens.

35
Des changes désordonnés
  • La politique économique est en permanence soumise
    à lappréciation des marchés. Mais les pays qui
    inspirent confiance aux marchés voient les
    capitaux affluer, ce qui provoque une
    sur-appréciation de leur taux de change, donc à
    terme des pertes de compétitivité, un déficit
    commercial qui provoque, progressivement ou
    brutalement, une crise de confiance et une chute
    du change. Cest la malédiction des politiques
    vertueuses.
  • Lorsque les marchés révisent brutalement leurs
    scénarios sur lévolution macroéconomique, ils
    provoquent de fortes variations des niveaux des
    taux de change.. Ainsi, les monnaies fluctuent
    beaucoup plus que les écarts dinflation ou de
    taux dintérêt et ne contribuent guère à
    équilibrer les soldes courants.
  • Ainsi, à partir de 2002, les marchés ont changé
    dopinion sur la situation américaine  la
    convention des années 1998-2001 (léconomie
    américaine est dynamique en raison de la Nouvelle
    économie tandis que lEurope souffre
    deuro-sclérose) a été oubliée tandis que
    linquiétude se polarisait sur le déficit
    extérieur américain qui rendait nécessaire une
    dépréciation du dollar. Le dollar sest déprécié
    de 0,90 euro en 2001 à 1,25 en 2003-2004 pour
    atteindre 1,60 euros à la mi-2008.

36
Des changes désordonnés
  • Ces évolutions ne sont guère anticipées par le
    marché, que lon mesure les anticipations par les
    enquêtes ou par le taux de change à terme.
  • Le marché se lance dans des stratégies
    aventureuses et déstabilisantes (comme le carry
    trade)
  • Théoriquement, il existe un taux de change
    déquilibre de long terme, celui qui équilibre la
    balance courante  un pays déficitaire devrait
    voir sa monnaie se déprécier  un pays
    excédentaire sa monnaie sapprécier. Mais
    léquilibre nest atteint quà long terme.. Le
    marché oscille entre la thèse selon laquelle le
    taux de change rejoindra léquilibre de long
    terme et celle selon laquelle il poursuivra sa
    tendance récente . Ainsi, ne réussit-il pas à
    prévoir les équilibres de moyen terme  une
    partie des fluctuations provient de mouvements
    spéculatifs qui prolongent une évolution
    observée  une autre de renversements brutaux et
    non prévus des flux de capitaux.

37
(No Transcript)
38
Le yen en dollar
39
Le RMB en dollar
40
Des changes désordonnés
  • En même temps, les pays asiatiques pratiquent des
    politiques de bas taux de change pour soutenir
    une croissance fragile (Japon), impulser une
    croissance basée sur les exportations (Chine et
    autres nouveaux pays industrialisés) et accumuler
    des réserves de change, ayant appris de la crise
    des années 1997-1998 le risque que fait peser sur
    leurs économies une croissance basée sur des
    apports nets de capitaux étrangers.
  • Leuro devient la variable dajustement du
    système monétaire international et les Européens
    sont dès lors les victimes des stratégies de
    croissance différenciées des Etats-Unis, dun
    côté, et des pays émergents, de lautre.
  • Actuellement, leuro et le yen sont trop forts
    le RMB est beaucoup trop faibles.
  • Le système actuel est donc hétéroclite et bancal.
    Mais comment le réformer ? Nous sommes devant une
    alternative sans solution entre des changes gérés
    collectivement par le FMI, par exemple, qui
    posent la question des divergences dintérêt
    entre pays, et des changes flexibles, qui
    présentent obligatoirement des fluctuations
    injustifiées et déstabilisantes.

41
Des flux de capitaux mal orientés
  • Les épargnants peuvent diversifier leurs
    placements de capitaux dans toutes les places
    financières, ce qui théoriquement réduit le
    risque et augmente la rentabilité de leurs
    portefeuilles. Les PED peuvent importer de
    lépargne des pays développés. Ils nont pas
    besoin de faire immédiatement un effort dépargne
    trop important. Ils peuvent escompter à lavance
    le fruit de leurs exportations. Mais, ce schéma
    idéal ne se vérifie plus guère depuis 10 ans.
  • Chaque pays poursuit un objectif de solde courant
    sans se soucier de la cohérence mondiale.
    Certains pays accumulent des excédents. Cest le
    cas des pays producteurs de pétrole 
    Moyen-Orient, Russie, Norvège. Cest le cas aussi
    des pays qui basent leur croissance sur leurs
    performances à lexportation  Japon et, surtout,
    Chine .
  • Dans la zone euro, les excédents de lAllemagne
    et des Pays-Bas, obtenus grâce à des politiques
    salariales restrictives, créent et financent les
    déficits des pays du Sud (Espagne, Portugal,
    Grèce) fragilisés par un endettement élevé. Sy
    ajoutent les excédents des pays Nordiques
    (Pays-Bas, Suède, Finlande,) qui épargnent pour
    financer leurs retraites.

42
Des flux de capitaux mal orientés
  • Les Etats-Unis ont un déficit de 5,3 du PIB qui
    met en péril la stabilité monétaire mondiale
    puisque celle-ci dépend de la bonne volonté des
    pays asiatiques et du Moyen-Orient dabsorber des
    avoirs importants en dollars, avoirs mal
    rémunérés et risqués, alors quils pourraient
    détenir des euros ou accumuler des actions.
    Malgré cette  bonne volonté , le déficit
    extérieur américain nest pas soutenable  depuis
    2002, sa contrepartie na pas été des IDE ou des
    placements boursiers, mais des placements ne
    rapportant que le taux dintérêt.
  • La crise de 2007 avait été annoncée depuis
    longtemps, mais contrairement aux prévisions,
    elle na pas été provoquée par un mouvement de
    défiance des prêteurs vis-à-vis des Etats-Unis
    mais par linsolvabilité de certains emprunteurs
    américains.
  • La configuration des déséquilibres mondiaux
    sexplique par la mauvaise organisation du
    système financier mondial. Les institutions
    financières prêteuses répugnent aux placements
    productifs peu liquides et relativement peu
    rentables, au bénéfice des placements liquides et
    fortement rémunérateurs. Ceux-ci ne peuvent être
    obtenus que sur les marchés des pays
    industrialisés (les Etats-Unis ou le
    Royaume-Uni), grâce à des montages financiers
    reposant sur des bulles spéculatives.

43
Solde courant (milliards de dollars) en 2007
44
Solde courant (milliards de dollars) UE en 2007
45
Soldes courants, en points de PIB
Source  FMI
46
Des flux de capitaux mal orientés
  • En sens inverse, les pays émergents échaudés par
    les crises passées, ont refuse de dépendre des
    esprits animaux des marchés financiers . Ils
    sont réticents à laisser le taux de change
    dériver selon linflation ou selon les humeurs
    des spéculateurs. Ils sont réticents à courir le
    risque de devoir recourir au FMI  ils sobligent
    donc à être excédentaires.
  • La libéralisation financière nest pas une
    condition sine qua non de la croissance. Elle a
    permis à certains PED dobtenir à certaines
    périodes des ressources financières importantes,
    mais elle a conduit aussi à la crise de la dette
    et aux crises de change. Dans la période récente,
    elle a surtout fourni des fonds aux Etats-Unis et
    au Royaume-Uni 
  • Par contre, des pays ont connu de fortes
    croissances dans des systèmes financiers
    contrôlés relativement isolés des marchés
    financiers internationaux  lEurope dans les
    Trente Glorieuses, lInde et la Chine dans la
    période récente, la Malaisie pour sortir de la
    crise des années 1997/98. Les financements
    extérieurs ne peuvent durablement compenser la
    faiblesse de lépargne intérieure, labsence
    dune classe dentrepreneurs nationaux dynamiques
    et la mobilisation des ressources du pays pour la
    construction des infrastructures et du système
    éducatif.

47
Des stratégies nationales en crise
  • Avec la mondialisation commerciale, tous les
    systèmes de production nationaux sont mis en
    concurrence. Louverture des économies rend plus
    rentable la stratégie de recherche de
    compétitivité par compression des salaires. Du
    point de vue macroéconomique, la question
    Fordiste revient  comment garantir une
    croissance satisfaisante de la demande sans
    distribuer de salaires ?
  • La crise remet en question les stratégies de
    croissance des plus grands pays, ceux que lon
    peut considérer comme les gagnants de la
    mondialisation. Ceux-ci ont choisi deux types de
    stratégies contrastées.

48
Des stratégies nationales en crise
  • Certains, comme lAllemagne et la Chine ont
    choisi une croissance tirée par lextérieur avec
    des salaires relativement faibles et
    laccumulation dexcédents extérieurs. De 2000 à
    2005, lAllemagne a ainsi pratiqué une politique
    de restriction salariale et de compression de sa
    demande interne qui lui a permis de connaître une
    forte amélioration de son solde extérieur.
    Cependant, cette stratégie a fortement pesé sur
    sa croissance, sur la croissance de la zone euro
    et a contribué à creuser des déficits commerciaux
    parmi ses partenaires de la zone euro.
  • La Chine a connu une croissance particulièrement
    dynamique, 9 lan de 1995 à 2007. Durant cette
    période, son solde courant est passé de 2
    milliards à 355 milliards de dollars (10,8 de
    son PIB). La Chine a un taux dinvestissement
    particulièrement élevé (44,7  du PIB en 2007) et
    un taux dépargne encore plus fort (54) qui
    provient à la fois de forts profits des
    entreprises, dun important excédent budgétaire
    (qui finance les entreprises publiques) et dun
    fort taux dépargne des ménages, qui ne disposent
    pas dun système de protection sociale universel
    (maladie, retraite).

49
Traits saillants de la croissance européenne
2000-2007
50
Des stratégies nationales en crise
  • Certains (les Etats-Unis, et à un moindre degré
    Royaume-Uni) ont choisi une croissance
    caractérisée par le creusement des inégalités et
    la stagnation des salaires et des revenus de la
    majorité des ménages. En contrepartie, la
    consommation des ménages a été impulsée par la
    hausse de leur endettement et lillusion de
    richesse quinduisaient les bulles financière et
    immobilière.
  • Lendettement des ménages américains est passé de
    103  de leur revenu annuel fin 2000 à 142  fin
    2007, soit un apport de 5,6 du revenu par an 
    celui des Britanniques de 117  fin 2000 à 186 
    fin 2007, soit un apport de 10 du revenu par an.
    Une telle augmentation nétait pas extrapolable.
  • Le taux dépargne des ménages anglo-saxons est
    très faible  0,8  en moyen en 2004-2007 aux
    Etats-Unis, -1,5  au Royaume-Uni, contre 12,3 
    en France et 10,6  en Allemagne.
  • Ces pays ont des systèmes financiers développés 
    ceci leur permet de distribuer massivement du
    crédit aux ménages  ce qui permet à ceux-ci de
    réduire leur taux dépargne. La sécurité des
    ménages y est assurée par la proximité du
    plein-emploi et la flexibilité du marché du
    travail (qui permet aux salariés de retrouver
    relativement rapidement un emploi) et non par des
    prestations chômage généreuses et la rigidité de
    lemploi. Le maintien du plein emploi y est donc
    crucial, ce qui explique lactivisme permanent de
    la politique économique (budgétaire comme
    monétaire).

51
Rapport inter-décile D9/D1
Source  OCDE.
52
Des stratégies nationales en crise
  • Les Etats-Unis ont maintenu de bas taux dintérêt
    qui permettaient la hausse de lendettement et
    faisaient gonfler les prix des actifs. Le taux
    dintérêt réel de court terme a été nul ou
    négatif de 2002 à 2005  sa hausse en 2006-07 a
    provoqué la crise. Les pays anglo-saxons sont
    devant un dilemme  maintenir de bas taux
    dintérêt et engendrer des bulles financières ou
    accepter une demande insuffisante.
  • Les Etats-Unis (et à un moindre degré le
    Royaume-Uni) ont été frappés par plusieurs chocs
    macroéconomiques. La mondialisation commerciale
    permet une hausse du taux de profit et une baisse
    des salaires pour la grande masse des salariés 
    elle induit une tendance à la baisse de la
    consommation et de linvestissement en même
    temps, les flux de capitaux qui se dirigent vers
    les pays anglo-saxons (qui ont les secteurs
    financiers les plus efficaces) induisent une
    tendance à lappréciation du taux de change, donc
    une dégradation du solde commercial.
  • Cette tendance dépressive a été contrée par le
    maintien de taux dintérêt bas, par la bulle
    immobilière et la croissance de lendettement des
    ménages (qui réclamait un certain laxisme du
    secteur financier), par la bulle financière
    (favorisée par lefficacité du secteur
    financier), lendettement et les fonds
    étrangers). Une telle croissance nest pas
    durable.

53
Taux dintérêt réels à 3 mois
54
Quelle gouvernance macroéconomique mondiale ?
  • Les Etats-Unis et le Royaume-Uni devraient
    augmenter leur épargne intérieure, et laisser se
    déprécier leurs monnaies. Ceci nest possible que
    si une baisse de la consommation intervient.
  • En contrepartie, il faudrait une relance dans
    dautres parties du monde. LAllemagne devrai
    accepter une hausse de ses salaires la Chine
    une hausse de sa consommation ce qui passe par
    plus de salaires et de protection sociale.

55
La globalisation financière
  • La globalisation financière est un des phénomènes
    marquants de léconomie contemporaine. Un vaste
    marché mondial des capitaux sest constitué,
    brassant des sommes de plus en plus importantes.
    Les gestionnaires de fonds, à la recherche dune
    rentabilité maximale, arbitrent entre tous les
    placements possibles à léchelle mondiale. Les
    progrès des NTIC (nouvelles techniques de
    linformation et de la communication) comme de la
    finance mathématique ont fait naître de nouveaux
    instruments financiers et de nouveaux marchés où
    interviennent de façon de plus en plus
    sophistiquée des opérateurs qui mêlent des
    opérations de placement, dendettement,
    dassurance, darbitrage et de spéculation.
  • Ce processus est mal contrôlé puisquil sagit
    dun processus mondial, marqué par des
    innovations continuelles alors que les autorités
    de contrôle restent nationales et peinent à
    adapter la réglementation à ces innovations
    continuelles. Les nouveaux produits financiers
    sont particulièrement opaques. Une partie des
    transactions passent par des paradis fiscaux et
    réglementaires. La réglementation est contournée
    par les innovations financières.

56
Des masses énormes de capitaux
  • La finance internationale sappuie sur le
    développement des marchés financiers nationaux,
    qui sest produite dabord dans les pays
    anglo-saxons, puis sest généralisé à léchelle
    mondiale. Les investisseurs institutionnels
    brassent des masses énormes de capitaux qui
    proviennent des fonds de pension, des compagnies
    dassurance, des organismes de placement
    collectifs (cest-à-dire de lépargne des ménages
    les plus riches). Les fonds spéculatifs, hedge
    funds, destinées à la clientèle la plus fortunée,
    visent à la rentabilité maximale quitte à prendre
    des risques élevés. Dans les pays anglo-saxons où
    la retraite par répartition est insuffisante, les
    fonds de pension amassent des sommes gigantesques
    (pour assurer sa retraite par la seule
    capitalisation, chaque salarié doit accumuler 10
    fois son dernier salaire, ce qui représente
    globalement 6 fois le PIB). A léchelle mondiale,
    sy ajoutent les capitaux des pays producteurs de
    pétrole, des pays vieillissants et des nouveaux
    pays riches, les pays dAsie en développement
    rapide (Chine, Japon,).

57
Cinq contradictions
  • Les gestionnaires sont à la recherche perpétuelle
    de gisements de rentabilités élevées  ils sy
    précipitent en masse faisant monter les prix, ce
    qui crée des plus-values qui justifient ex post
    linvestissement. Cette hausse est justifiée par
    des analyses qui prétendent que des innovations
    radicales (comme la nouvelle économie) vont
    induire des croissances sans précédent. A un
    moment donné le marché saperçoit que cette
    rentabilité reposait sur une bulle.. Les
    gestionnaires de fonds se retirent (il faut
    savoir sauter en marche), provoquant alors
    leffondrement des cours, ce qui justifie leur
    départ.. Léconomie réelle vit ainsi dans une
    ambiance de casino qui masque les rentabilités
    réelles.
  • La vague doptimisme induit une hausse de la
    valeur des actifs, qui entraine une amélioration
    des bilans, donc des possibilités dendettement.
    La croissance de lendettement permet une forte
    croissance qui justifie la hausse de la valeur
    des actifs. Léconomie est entraînée dans une
    spirale ascendante. Au moment du retournement,
    les bilans apparaissent fortement dégradés, ce
    qui oblige à une période dassainissement par
    réduction de lendettement. Mais cette réduction
    induit une baisse de la croissance, donc des
    profits. Léconomie est entraînée dans une
    logique descendante.

58
Cinq contradictions
  • 3 . La rentabilité du fonds dépend de sa
    capacité à sendetter à bas coût. Le Fonds a
    tendance à sendetter au maximum pour faire jouer
    leffet de levier. La Banque suit jusquau jour
    où un accident survient.
  • 4. Les pays ou les entreprises ou les ménages
    qui bénéficient dapports importants de fonds
    extérieurs sont fragilisés   cest la
    malédiction de lemprunteur. Les prêteurs
    recherchent des rentabilités élevées, mais
    ceux-ci fragilisent les emprunteurs  les
    prêteurs veulent investir des sommes importantes,
    mais sinquiètent ensuite de ce que les
    emprunteurs sont trop endettés  cest la
    malédiction du préteur.
  • 5 Les gestionnaires collectent des fonds de
    plus en plus importants quils cherchent à
    rentabiliser à des taux élevés. La contrainte de
    rentabilité limite les investissements possibles.
    Les gestionnaires de fonds font pression sur les
    entreprises pour quelles pratiquent des
    politiques rigoureuses et quelles limitent leurs
    investissements aux niches de rentabilité
    exceptionnelle. Les rentabilités exigées ne sont
    souvent obtenues que grâce à des bulles
    financières (marchés immobiliers, bourses
    exotiques) au détriment des placements réels.
    Aussi, le risque est grand de voir léconomie
    asphyxiée par des taux de rentabilité requis
    excessifs.

59
Des masses énormes de capitaux
  • La logique du capitalisme financier est
    daccumuler puis de rentabiliser des masses
    énormes de capitaux. Il est impossible que,
    durablement, les capitaux dont la masse augmente
    au taux de 15  aient constamment une rentabilité
    de 15 . On retrouve la malédiction marxiste de
    la suraccumulation du capital  il faut, soit une
    tendance à la hausse de la part des profits dans
    la valeur ajoutée, mais celle-ci a des limites 
    soit une exportation massif de capitaux (mais la
    capacité dabsorption des pays émergents est
    limitée et ces pays ne sont pas disposés à être
    demain la vache à lait des capitaux occidentaux)
    soit limiter le capital accumulé par des purges
    périodiques comme les crises boursières. Le
    capitalisme financier ne peut connaitre une
    croissance régulière, mais une alternance de
    périodes de rentabilités élevées, en grande
    partie illusoires, et des périodes
    deffondrement.
  • De 2003 à 2007, lindice SBF500 a doublé. Pendant
    la même période, le PIB français a augmenté de
    17,5 et lEBE des entreprises de 16 . Les
    cours boursiers ont augmenté beaucoup plus que
    les profits. Ceci nest pas soutenable  le
    profit par titre sest dilué, est devenu de plus
    en plus faible. La croissance de la Bourse est
    toujours une victoire à la Pyrrhus.

60
Une crise bancaire
  • La globalisation financière avait donc de
    nombreux points de fragilité. Mais la crise de
    2007 na pas été induite par une crise du dollar
    ou une crise boursière ni une crise globale des
    produits dérivés. Elle sest déclenchée à partir
    du secteur des crédits subprimes, dont
    leffondrement a provoqué la fragilisation de
    tout le système. La crise provient de
    linteraction entre la politique monétaire
    américaine, qui a maintenu des taux relativement
    bas pour maintenir une demande satisfaisante
    malgré la faiblesse des hausses de salaires et de
    revenus de la masse des ménages, les banques
    américaines qui ont distribué massivement du
    crédit sans contrôle sur la qualité du crédit et
    les institutions financières qui ont utilisé ces
    crédits pour réaliser des montages financiers

61
La titrisation
  • A partir de 1980, les banques, dabord
    américaines, puis européennes, ont commencé à
    pratiquer la titrisation sur une vaste échelle.
    La titrisation permet de rendre liquide un
    portefeuille de crédit. Dun côté, les fonds de
    placement sont à la recherche dactifs
    relativement liquides, peu risqués et plus
    rentables que les titres publics. De lautre, les
    banques doivent immobiliser des fonds propres
    (8) pour garantir leurs crédits. Ce nest pas le
    cas des fonds de placement. La titrisation permet
    aux banques de conserver la tâche de distribuer
    le crédit tout en en confiant le financement à
    des fonds de placement, SPV. Cest le modèle
     originate to distribute .
  • Pour effectuer ces opérations, les banques
    prenaient conseil auprès des agences de notation
    financière ( Moody's, Standard Poor's ou Fitch
    Ratings). Celles-ci notaient le produit fini sur
    une échelle de risque allant de AAA (sécurité
    maximale), BB (qualité moyenne), C (très risqué),
    D (en défaut). Les agences de notation étaient
    payées par lémetteur et avaient une double
    casquette (organiser lopération et juger son
    risque).

62
La titrisation
  • Le SPV émettait plusieurs catégories
    dobligations. Les titres seniors sont notés AAA
    et sont remboursés en premier. Comme ils
    supportent peu de risques, la rémunération nest
    que légèrement supérieure au Libor (de 25 ou de
    50 points de base). Les titres suivant sont des
    titres subordonnés. Il existe dabord des titres,
    mezzanine ou juniors, notés par exemple BB. Plus
    risqués, ils peuvent être rémunérés à Libor 200
    points de base. La partie restante, lequity,
    nest pas notée. Elle est conservée par le SPV ou
    par la banque initiatrice ou vendue à un fonds
    disposé à prendre des risques, comme un hedge
    funds.. Le SPV a intérêt à vendre le plus
    possible de titres seniors, puis juniors.
    Lagence de notation lui indique quel est le
    maximum de titres seniors quelle peut émettre en
    conservant la notation AAA, puis le maximum de
    titres juniors quelle peut émettre, etc.

63
Les banques dans la crise
  • Tout le montage reposait sur la qualité des
    agences de notation, mais celles-ci sont payées
    par les émetteurs.. Une agence trop rigoureuse
    perdrait ses clientset ses ressources. Les
    agences ne peuvent guère évaluer des produits
    innovants ou les changements de politique de
    crédit dun organisme financier.
  • Durant sa  lune de miel , la titrisation
    fonctionne à merveille. Les banques accroissent
    leurs crédits  ceux-ci contribuent au
    développement des bulles immobilières et
    boursières  celles-ci améliorent le bilan des
    emprunteurs.. Les gestionnaires de fonds prennent
    lhabitude de se fier aux agences de notation.
  • Mais cette phase nest pas représentative des
    risques encourus. Ceux-ci ne sont pas
    microéconomiques et probabilisables, mais
    macroéconomiques et systémiques. Les modèles,
    calibrés sur la période de  lune de miel , ne
    tiennent pas compte de lincertitude
    fondamentale, qui provient de la dégradation de
    la qualité du crédit distribué, des variations
    des taux dintérêt, des fluctuations des cours
    boursiers et des prix immobiliers. Quand la crise
    intervient, les taux de non-remboursement
    grimpent sans commune mesure avec les estimations
    des modèles  les actifs les plus risqués perdent
    toute valeur  les titres sans risque subissent
    des pertes  le caractère factice de lévaluation
    des agences de notation apparaît  tous les
    actifs adossés à des crédits structurés sont
    fortement dévalorisés  les SVP, les rehausseurs
    de crédit et les vendeurs de CDS supportent de
    lourdes pertes qui reviennent dans le
    portefeuille des banques.

64
Les banques dans la crise
  • Les banques ont des missions particulières, comme
    celle dassurer le fonctionnement du système des
    paiements. Elles bénéficient de privilèges  la
    garantie des dépôts et laccès au refinancement
    de la Banque centrale. En contrepartie, elles
    devaient respecter des ratios de solvabilité,
    comme le ratio Cooke qui leur impose davoir des
    fonds propres supérieurs à 8 du crédit financé.
  • Mais les banques se sont employées à contourner
    la législation en développant les engagements
    hors-bilan. En titrisant leurs crédits, elles
    font des économies de fonds propres, même si
    elles (ou leurs SVP) portent toujours les titres
    les plus risqués. En raison de la concurrence,
    les marges sur les crédits aux particuliers et
    aux entreprises sont faibles  les banques
    interviennent sur les marchés financiers, où
    elles réalisent une partie croissante de leurs
    profits  certaines banques européennes
    particulièrement aventureuses (comme Dexia,
    Natixis, le Crédit Agricole) se sont engagées sur
    le marché des CDS ou acquièrent des rehausseurs
    de crédit américains, augmentant aveuglément leur
    exposition aux risques. En période de crise, les
    banques sont obligées de rapatrier les titres
    risqués détenus par leurs SVP et denregistrer de
    lourdes pertes  ces pertes font disparaître les
    fonds propres requis pour garantir les crédits.
    Que les banques contournaient les ratios de
    solvabilité apparaît alors au grand jour.

65
Ce que montre la crise
  • Le développement des subprimes aux Etats-Unis a
    mis en lumière tous les risques de la
    titrisation. Les subprimes sont des prêts à des
    ménages incapables daccéder à des prêts normaux
    (les prime rate).. Les institutions financières
    américaines ont découvert quil est possible de
    leur prêter en prenant comme gage la valeur de
    leur logement. Le prêteur est garanti par la
    valeur du logement qui augmente au cours du
    temps.. Le système fonctionne tant que le prix du
    logement augmente plus vite que le taux
    dintérêt.
  • Le prêt est favorisé par des teaser rates  les
    premières années, lemprunteur bénéficie de taux
    faible (parfois avec amortissement négatif) 
    ensuite le taux est indexé sur les taux de marché
    avec une importante prime de risque. Enfin, les
    subprimes ont été favorisées par la faiblesse des
    taux dintérêt aux Etats-Unis après le 11
    septembre 2001. Jusquà la mi-2004, les taux
    courts sont inférieurs à 1. Ils remontent
    ensuite jusqu à 5,25 au début 2006.
  • .

66
Ce que montre la crise
  • Lessor des subprimes favorise la bulle
    immobilière, qui rend moins risqués les
    subprimes. Des courtiers se spécialisent dans la
    distribution de crédit aux ménages pauvres. Comme
    ils sont rémunérés à la commission, ils sont peu
    regardants sur la capacité de remboursement des
    emprunteurs. Les banques ont été peu vigilantes
    pour des produits destinés à être titrisés.
  • Les agences de notation nont pas eu la vigilance
    nécessaire. Elles ont accepté de noter AAA des
    titres basés sur des portefeuilles de crédits
    subprimes, sans mesurer le risque lié à la hausse
    des taux dintérêt et à la fin de la bulle
    immobilière. Des banques ont mélangé des crédits
    subprimes à dautres types de crédit, pour
    obtenir des portefeuilles plus diversifiés et
    donc théoriquement moins risqués, ce qui a ajouté
    à lopacité.

67
Ce que montre la crise
  • À partir du 9 août 2007, la méfiance entre
    banques entraîne une crise de liquidité. Les
    banques ne peuvent plus se refinancer par des
    billets de trésorerie. La crise de liquidité
    bancaire conduit les banques centrales à procéder
    à de massives injections de liquidité sur le
    marché interbancaire afin de permettre aux
    établissements de refinancer leur activité et
    d'éviter le déclenchement d'une crise
     systémique . Depuis, les banques centrales
    interviennent massivement sur le marché
    interbancaire pour financer les banques
    déficitaires. En même temps, les banques
    excédentaires placent leurs liquidités auprès des
    Banques centrales. Ceci fait gonfler leurs
    bilans.
  • La crise de liquidité est causée par la réticence
    des banques à se prêter entre elles. Les banques
    se financent traditionnellement en empruntant sur
    le marché monétaire interbancaire à des échéances
    de trois mois. Le taux d'intérêt auquel elles
    empruntent (lEuribor à 3 mois) est
    habituellement supérieur de 15 à 20 points de
    base au taux directeur de la banque centrale,
    Eonia, qui est considéré comme le taux sans
    risque. À partir de la crise de confiance du mois
    d'août 2007, lécart se creuse.

68
Les banques dans la crise
  • Les grandes banques mondiales annoncent des
    résultats en forte baisse en raison
  • de pertes directes sur les crédits subprimes 
  • de dépréciations d'actifs dérivés des subprimes
    (la valeur des actifs financiers de type RMBS,
    CDO inscrite dans les comptes, mesurée à leur
    prix de marché, a fortement baissé) 
  • de la réintégration dans leurs bilans
    dengagement hors-bilan 
  • d'un net ralentissement des activités de banque
    d'affaires et de marché qui avaient été les
    moteurs des bénéfices des années précédentes
    (titrisation, financement des LBO et des hedge
    funds, fusion-acquisition, gestion d'actifs,
    etc.).
  • Les banques sont contraintes à la fois de
    déclarer des pertes et de réintégrer des crédits
    dans leur bilan. Leur ratio (fonds
    propres/crédit) est dégradé, ce qui nuit à leur
    capacité de prêter puisque ce ratio doit être
    supérieur à 8.

69
Les banques dans la crise
  • La Bourse est prise dans un cercle vicieux à la
    baisse. Les détenteurs de capitaux veulent se
    retirer du marché boursier où ils ont enregistré
    des pertes  ceci contraint les Fonds à vendre en
    catastrophe pour pouvoir les rembourser  ceci
    accentue la chute. De manière symétrique à
    leffet expansionniste de la bulle financière, la
    crise provoque un cercle vicieux de dégradation
    des valeurs boursières, qui pèse sur lactivité,
    ce qui renforce la chute de la Bourse. Autre
    cercle vicieux, les pertes bancaires nuisent à la
    capacité des banques de prêter, ce qui fait
    fragilise la croissance et favorise la chute de
    la Bourse.
  • La croissance du risque perçu et la croissance de
    laversion pour le risque fait que les banques
    demandent aux fonds spéculatifs de réduire leur
    endettement en même temps que leurs clients
    demandent à retirer leurs fonds. La Bourse chute
    sans filet de sécurité  il ny a pas de valeur
    fondamentale qui peut servir de base à un rebond.
    La baisse du PER peut être justifiée par la
    hausse de laversion pour le risque, par la
    hausse du risque perçu comme par la dégradation
    des perspectives de profit.

70
Les banques dans la crise
  • La répercussion de la crise a été affectée par le
    pricing to market, le pricing to model et les
    normes IFRS, qui oblige à enregistrer
    immédiatement les pertes sur les actifs
    financiers (fair value). En situation de forte
    incertitude, les actifs financiers sont fortement
    dépréciés sur les marchés, ceci oblige à
    introduire une forte aversion pour le risque dans
    les modèles, ce qui tend à déprécier fortement
    les actifs. Les banques sont contraintes
    dutiliser ces valeurs dépréciées dans leur
    bilan, même si elles estiment que les actifs
    valent plus que ce quindique le marché ou les
    modèles.
  • En septembre 2008, la Fed accepte,
    malencontreusement, la faillite dune banque
    dinvestissement, Lehman Brothers. Il sagissait
    de faire un exemple, de lutter contre lalea de
    moralité, de montrer que la FED ne sauve pas
    systématiquement toutes les banques. Les pertes
    qui en résultent fragilisent lensemble des
    banques mondiales. Surtout, elles accentuent la
    méfiance des banques les unes envers les autres.
  • AIG, le plus grand assureur américain, qui
    intervenait massivement sur les marchés des CDS,
    est mis en difficulté en septembre 2008. Cet
    assureur gagnait des sommes importantes en
    vendant des protections contre le risque de
    défaut  cest une activité rentable en période
    de forte conjoncture, mais qui devient ruineuse
    en période de crise financière.

71
Les banques dans la crise
  • En avril 2009, le FMI estimait le coût de la
    crise pour les systèmes financiers à 4000
    milliards de dollars. Ces pertes sont réparties à
    léchelle mondiale puisque des Banques
    européennes, des Fonds de placement ou des Fonds
    de pension européens ont massivement investi aux
    Etats-Unis, soit en achetant des crédits
    titrisés, soit en devenant actionnaires
    dinstitutions financières américaines. Certaines
    banques européennes sont en difficulté  Fortis
    et RBS qui navaient pas digéré lachat de Amro 
    Dexia qui avait acquis un rehausseur de crédit
    américain, FSA, qui lui laisse un déficit de 6
    milliards deuros, Natixis qui avait acquis CFIG,
    le Crédit Agricole a fait de lourdes pertes sur
    Calyon. La diversification compense-t-elle le
    risque dasymétrie dinformation que lon court
    quand on investit loin de ses bases ? La crise
    met en évidence laventurisme des banquiers qui,
    avant 2007, délaissaient leur métier pour
    chercher des gains illusoires aux Etats-Unis.

72
Les banques dans la crise
  • Les crises financières se traduisent par une
    forte baisse de la valeur des actifs financiers
    détenus par les fonds de placement et les
    ménages, ce qui freine la consommation,
    particulièrement dans les pays anglo-saxons.
  • Elles provoquent une dégradation du bilan des
    entreprises, ce qui nuit à linvestissement, et
    du bilan des banques, ce qui nuit à leur capacité
    de prêter.
  • Dans la finance globalisée, les résultats des
    banques sont étroitement connectés aux résultats
    des marchés financiers, parce quelles détiennent
    des titres (directement ou par l'entremise de
    fonds communs de placement) et des sociétés
    financières, par
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