Title: Atelier 3 : Lydie Morel, orthophoniste, MS Formation, membre de CogiAct groupe de recherche et de pr
1Atelier 3 Lydie Morel, orthophoniste,MS
Formation, membre de CogiAct (groupe de
recherche et de promotion de la formation sur les
pathologies liées aux activités logiques)
- Liens entre la sollicitation nécessaire des
premiers raisonnements et lémergence du langage
chez les enfants porteurs dune aberration
chromosomique
2- Résumé
- Lauteur propose dexpliciter tant théoriquement
que cliniquement ce qui est contenu dans cette
notion de liens entre la sollicitation
nécessaire des premiers raisonnements et
lémergence du langage. Ce qui la conduira à
développer lapproche thérapeutique orthophonique
quelle a appelée ajustement protologique et
langagier . Cette approche permet daccompagner
les jeunes enfants déficients mentaux dans leur
construction d'expérimentés et dans leur création
de signifiants. - Cette démarche protologique est avant tout une
attention portée par ladulte à la quête de sens
qui anime tout enfant quelle que soit sa
déficience. En reconnaissant les préoccupations
cognitives de lenfant et en sy accrochant, il
sagira de tisser un espace coloré de
régularités, de plaisir à anticiper et de liens
de causalitéCet espace devient moment
dexpériences partagées où pensée et langage sont
intimement articulés. -
3- Mots clés
- Premiers raisonnements, émergence du processus de
sémiotisation, éducation précoce, enfants
déficients mentaux. Fonction noétique du langage.
4- Plan de lexposé
- Introduction
- Problématique générale
- Arguments théoriques
- Lancrage théorique dans les travaux de Piaget,
Verba, Sinclair, Pinôl-Douriez, Gibello,
Veneziano, Malrieu, Perron permettra de soutenir
que la construction des premiers raisonnements et
des invariants fondamentaux sont essentiels à
lémergence du processus de sémiotisation,
lui-même permettant que lenfant devienne
créateur de ses propres devant être signifiés
et saccroche aux signifiants proposés par son
entourage. Le langage est ici considéré dans sa
dimension dobjectivation des expérimentés, de
systématisation de relations entre les
phénomènes dimension bien différente de celle
qui consiste à décrire la réalité et les
percepts, puisquelle permet dinscrire ces
expérimentés en représentés mentaux et ouvrent la
pensée à des champs de connaissance.
5- Illustrations cliniques par des séquences
filmées - Lanalyse des conduites ludiques de deux enfants
porteurs de trisomie 21 permettra dapprocher
comment ils élaborent leur compréhension du monde
et comment ils semparent de signifiants pour
porter ce qui leur apparaît comme essentiel par
et au-delà là de leur exploration ludique. - Nous verrons Pierre se questionner sur lobjet
et interroger son action puis organiser ses
actions et introduire des variations. Nous
lentendrons parler à propos de, avoir besoin
de mots spécifiques, traduisant ainsi un progrès
dans sa capacité de raisonner. - Nous verrons Filipe être créateur-inventeur de
situations puis développer une séquence de
faire-semblant par ses gestes et par un mot. Nous
observerons comment il organise son réel selon
ses propres règles de mise en ordre, traduisant
ainsi son besoin et sa capacité de catégoriser. -
6- Lapproche thérapeutique orthophonique
appelée ajustement protologique et langagier -
- Cette approche demande de considérer les enfants
en grandes difficultés comme de véritables
chercheurs de sens, en effet selon Mr. Perron
Si grave que soit le trouble, lenfant
développe toujours une activité qui prête sens
aux objets qui lui sont offerts. - Elle va se créer par un jeu cognitivement réglé
en écho aux explorations ludiques de lenfant,
proposant des variations et des transformations.
Ce tissage dintérêts cognitifs communs permet à
lenfant de se reconnaître comme chercheur et
linstalle dans un continuum constitué de liens
causaux et temporels.
7- Il sagira dinterroger les conduites
prélogiques et pré langagières de lenfant afin
de - saisir où il en est de son activité de
signification et de son raisonnement par
implication et dappréhender comment il sempare
du langage pour le manifester. - Après avoir mis en sens les préoccupations
cognitives des enfants, lorthophoniste va
élaborer des situations de travail ajustées à
celles-ci afin daccompagner lenfant dans sa
construction dexpérimentés, dans sa création de
signifiants et dans sa capacité de penser. - Conclusion
- Il me semble que saccrocher aux activités de
raisonnement garantit au professionnel
orthophoniste de créer de bonnes conditions pour
que sinstalle un espace de partage dattention,
où sentrecroisent régularités et
transformations. Nest ce pas le moteur de toute
activité de penser et de communiquer via un
plaisir cognitif et émotionnel ?
8- Bibliographie
- Approches Thérapeutiques en orthophonie (2004).
Sous la direction de T .Rousseau Ortho édition,
Tome 1 Chap. V - Barblan, L. (2004) Du plaisir épistémophile comme
antidote à la peur dapprendre, In REVUE de
Lassociation Romande des Logopédistes Diplômés,
34,2-25. - Châtelanat, G. (1981) Emergence du processus
symbolique et développement cognitif chez le
jeune enfant handicapé mental réflexions
méthodologiques lors dun système dobservations
In Rondal J.A., Lambert J.L., Chipman H. (éds.)
Psycholinguistique et handicap mental, Bruxelles,
Ed. Mardaga, 167-184 - Danon-Boileau, L. (2003) Parole troublée, parole
troublante. Ecole et Langage, Paris, Ed. Nathan - Gibello, B. (1995) La pensée décontenancée,
Paris, Ed Bayard Presse
9- Malrieu P. (1977) Langage et représentation, In
Bronckart J.P., Malrieu P., Siguan Soler M.,
Sinclair de Zwart H., Slama-Cazacu T.
Tabouret-Keller A. (éds.) La genèse de la
parole, Paris, Puf - Morel, L (1987) La prise en compte du cognitif en
éducation précoce, In GLOSSA, 8, 34-40 - Morel L, Stroh, M. (1999) Observations dactions
sensori-motrices et réflexions sur les
coordinations mobilisées par des enfants porteurs
de trisomie 21, In GLOSSA, 65, 26-41 - Morel L. (2005) Favoriser le développement de
conduites langagières chez les jeunes enfants
déficients mentaux. In CONTRASTE, Enfance et
Handicap, la déficience intellectuelle, 22-23,
167-185 - Perron, R. (2004) Lintelligence de lenfant et
ses troubles, Paris Ed. Dunod
10- Piaget, J. (1936), (1977- 2ième éd.) La naissance
de l'intelligence chez l'enfant Neuchâtel,
Neuchâtel, éd. Delachaux Niestlé - Piaget J. (1937)(,1967(2ième éd.)) La
construction du réel, Neuchâtel, éd. Delachaux
Niestlé - Saada-Robert M. (1992) Didier et les poupées
russes analyse de cas et conceptualisation in
Inhelder B., Cellérier (éds), Le cheminement des
découvertes de lenfant, Neuchâtel, éd. Delachaux
Niestlé . 139-169 - Sadek-Khalil, (2004) Au cur des mots, In Actes
du Colloque du 6 mars 2004, Du jasis à la parole,
Paris, éd. Papyrus - Sastres, S. Verba, M. (2001) Les interactions de
tutelle avec des bébés trisomiques et des bébés
typiques le rôle de lajustement In ENFANCE,
2, 197-214 - Sinclair H, Stamback M, Lezine I, et coll.
(1982) Les bébés et les choses, Paris, éd. PUF
col. psycho n84 - Veneziano E. (2002), Relations entre jeux de
fiction et langage. In Revue ENFANCE, 3
11Atelier 4 M. ARNOLDI, Orthophoniste, Lille
- Proposer une prise en charge précoce à lenfant
porteur dune malformation oro faciale et à sa
famille
12Cadre dintervention
- Hôpital Jeanne de Flandre,CHRU Lille
- Professeur Philippe PELLERIN et collaborateurs
- Prise en charge multidisciplinaire
- Anténatale
- De la naissance au début de lâge adulte
13Population concernée
- Fentes palatines ou labio-palatines isolées (95)
- Syndromes polymalformatifs (5)
- Syndrome de ROBIN
- CATCH 22
- Syndrome de FRANCESCHETTI
- Dysplasie ectodermique
- Syndrome de CHARGE
- Trisomie 13 et 18
- Apert et Crouzon
- Goldenhar
- Oro-digito-facial
14Calendrier chirurgical lillois
- Naissance chéiloplastie
- 10 mois uranostaphylorraphie
- (ou véloplastie)
- Bonne cicatrisation
- Alimentation à la cuiller
- Antérieure à la structuration de la parole
- Normalisation bénéfique au climat familial
15Calendrier orthophonique précoce
16Avant lintervention sur le voile
- LANGAGE
- Audition et développement du langage
- Attitudes favorables au langage
- Importance du bain de langage
- Compréhension et expression
- Rassurer sur les compétences langagières futures
- ALIMENTATION
- Prévention du reflux nasal
- Tétine 2 âgeposture
- Stimulations oro-faciales
- Rétablir le visage et la bouche
- dans leur dimension de plaisir
- Prise en charge spécifique de loralité dans
certains syndromes
17Après luranostaphylorraphie
- A 12 mois
- Entretien personnalisé avec lorthophoniste
- Information générale sur le langage
- Prévention des troubles phonatoires liés à la
fente faciale - Prendre la mesure de limplication parentale
présente et future
18INFORMATION GENERALE
- Reprise des éléments contenus dans le livret
(A.Paran,Lille,2001) - Conseils pour favoriser lappétence à la
communication - Sensibilisation aux signes dalerte concernant le
langage pathologique
19Donner des repères aux parents
- Le tout-petit
- Réagit au bruit,aux voix des parents à la
naissance - Sourit , réagit aux intonations à 3mois
- Reconnaît son prénom vers 4 mois
- Comprend de petites phrases vers 10 mois
- Dit ses premiers mots vers 12 mois
- Associe 2-3 mots vers 18 mois/ 2 ans
20Lenfant,vers 3 ans
- Comprend le langage des activités courantes
- Communique par la parole et utilise je
- Construit des phrases S-V-C
- Pose des questions
21A 5 ans
- Ne simplifie plus les mots
- Ne déforme plus les sons
- Comprend et construit des phrases complexes
- Peut raconter une histoire
- Peut parler dun évènement passé
22Sensibilisation aux signes dalerte concernant le
langage pathologique
- Absence ou disparition du babillage
- Absence dapparition de mots
- Manque dintérêt pour la communication
- Difficultés à comprendre les consignes
- Mots très déformés
- Phrases incompréhensibles
23Encourager les parents à
- Adopter une attitude positive
- Lutter contre la surprotection
- Offrir des contacts avec lextérieur
- Scolarisation dès que possible
24INFORMATION CIBLEE
- Sur la voix
- Sur larticulation
- Sur la notion dintelligibilité
- Sur le nasonnement
- Sur les compensations laryngées
- Sur linsuffisance vélaire
25PROPOSITION DUN ENTRAINEMENT
- Objectifs
- Discipliner le souffle en lantériorisant
- Favoriser la ventilation nasale
- Prévenir les déséquilibres morphologiques
- Moyens
- Jeux de souffle
- Fiche dentraînement
- Quelques exemples dexercices
26A 26ans
- Première évaluation de langage et de phonation
- Comparaison avec les conclusions du premier
entretien dit de guidance - Possibilité de décision de bilans complémentaires
- Demande de suivi orthophonique en libéral ou
réévaluation avant le bilan systématique de toute
léquipe à 4 ans
27A 4 ans
- Dénomination de la N-EEL
- PA-TA-KA
- Répétition de phrases
- Histoire en images
- Bilan de langage approfondi
- /- orthophonie
- Reprise de la chirurgie du voile
- Bilans complémentaires
28Les syndromes polymalformatifs
- Prise en charge globale identique
- Prévention des difficultés spécifiques
- Vigilance accrue
29Le syndrome ou association catch 22
- Cardiac anomaly
- Abnormal faciès
- Thymic hypoplasia
- Cleft palate
- Hypocalcémia,
- anomalie du chromosome 22
- Syndrome de Di-George
- Syndrome Vélo-Cardio-Facial ou de Shprintzen
30Dysmorphie faciale
- Microrétrognathisme
- Microstomie
- Oreilles basses implantées
- Hypertélorisme
- Racine du nez large
- Etroitesse des fentes palpébrales
31Dysmorphie oro-pharyngée
- Fente vélaire
- Voile court et/ou cavum profond
- Dysfonctionnement des muscles de la région
vélo-pharyngée
32Autres critères pertinents pour lorthophoniste
- Lenteur,hypotonie
- Difficultés dapprentissage
- Difficulté pour les gestes fins
- Déficit intellectuel léger pour 50
33Prévention orthophonique
- Entretien le plus tôt possible
- Massages faciaux
- Mise en place du souffle
- Surveillance de laudition
- Surveillance et stimulation du langage
34Syndrome de ROBIN
- Microrétrognathie
- Glossoptose
- Fente vélo-palatine
35Syndrome de ROBIN
- Type I
- absence de troubles centraux
- Type II
- signes obstructifs sans apnées,hypertonie vagale,
- RGO, succion-déglutition défectueuse
- Type III
- Troubles respiratoires avec apnées obstructives,
- hypertonie vagale majeure,RGO,
- absence de succion-déglutition
36Conséquences alimentaires
- Troubles de la succion-déglutition
- Troubles de la mastication
- Troubles du comportement alimentaire
- Malposition de la langue
- Asynchronisme pharyngolingual
- Troubles respiratoires
- Dysharmonie maxillo-mandibulaire
- Motricité linguale défectueuse
- Nutrition artificielle prolongée
37Traitements
- Fente palatine souvent traitée plus tard
- Troubles respiratoires suivant leur gravité
- (du positionnement à la trachéotomie)
- Glossoptoselabioglossopexie ou libération
- pelvi-linguale (Delorme)
- RGO épaississement,décubitus ventral,
- Médication, Nissen
38Prévention orthophonique
- E.DENIS,LILLE 2006
- Travail spécifique de la succion
- Stimulations joues /lèvres/gencives/langue
- Facilitations et adaptation pendant la tétée
- Manuvres tactiles daide à la succion
- Choix des tétines
- Travail de la mastication
- Motricité de lapex lingual
- Mordillement
- Adaptation des ustenciles
- Investir la bouche comme zone de plaisir
- Encourager la succion non nutritive
- Jeux de bouche
- Jeux de rôle
- Stimulations olfactives et gustatives
39Retour sur la notion de prise en charge précoce
- E.Sibelet-R.Hayart,Lille,2004
- IDEALEMENT
- Intervention orthophonique précède lémergence du
langage - Partie intégrante du projet de léquipe
multidisciplinaire - Communication nécessaire avec les orthophonistes
libéraux - Recours pour les parents à tout moment du
développement de leur enfant
40Atelier 5 Adoración Juárez Sánchez,
Orthophoniste, Madrid
- La prise en charge précoce de lenfant sourd
41Philosophie
- Approche multi-modale
- Prévention
- Implication de lentourage
42DEFICIENCE AUDITIVE
- DIFFICULTÉS
- Auditives
- INPUT Entrée
- Visuelles
(confusions et distorsions - lecture labiale)
- Retard du langage orale
- OUTPUT Sortie
- Inintelligibilité
- DÉSAJUSTEMENT COMMUNICATIF AVEC LA FAMILLE 96
sont entendants. - STIMULATION SOCIALE ET CULTURELLE PLUS RÉDUITE.
RÉPONSES
Prothèses
Implants Cochléaire
L.P.C
Bimodal
- Intervention précoce rentabilité de la période
critique naturelle. - phonologie visuelle ? phonologie auditive
- Instrument de communication efficace Bimodal
(signes de la LS mais dans la structure
grammaticale de la langue orale)
Accompagnement familial Un savoir dire un
savoir faire
- Intégration scolaire.
- Élimination des barrières pour accéder à l
information et à la communication.
43Lintervention précoce chez les enfants sourds
est directement liée à la notion daudition
fonctionnelle
Cest-à-dire
44- À la capacité didentifier et de reproduire
- par audition des mots et des phrases
- connus
45CETTE AUDITION FONCTIONNELLE PEUT-ÊTRE ATTEINTE
ACTUELLEMENT
Implants Cochléaires
Prothèses numériques
46POUR CELA LAPPAREILLAGE DOIT ÊTRE PRÉCOCE
Pendant la première année prothèses
entraînement Généralement Implantación entre 12
et 24 mois Minoritairement Implantation très
précoce entre 6 et 14 mois
47CONSÉQUENCES
1º PROFITER DE LA PLASTICITÉ
CÉRÉBRALE
482º DES MÉCANISMES COMPUTATIONNELS INNÉS
ASPECTS COMPUTACIONNELS(Phonologie et
Morpho-sintaxe) ET STRATÉGIES COMPUTACIONNELLES
- Peu conscients.
- Très globaux
- Dépendent peu de lintelligence.
- Ne demandent pas deffort volontaire.
- Très dépendants de la période critique.
0 1 2 3 4
5 6 7 8
9
années
49 3º PLUS GRANDE NATURALITÉ DANS
- la communication
- lapplication de stratégies de renforcement et
stimulation.
50 4º POSSIBILITÉS DUNE AUDITION BINAURALE
AVANT 4 ANS
51 52La stimulation auditive est en relation directe
avec le développement du langage oral
Laudition ne sert pas seulement pour comprendre
le langage mais aussi aide à structurer une
partie de notre réalité
53Lentraînement systématique du traitement
dinformations acoustiques avec sa structure
temporelle séquentielle joue un rôle essentiel
dans les aptitudes liées à
-La structuration temporelle -La mémoire -La
capacité de traitement simultané dinformations
sensorielles diverses
54La stimulation auditive précoce fait que peuvent
se développer et se construire au maximum
les aires cérébrales dans lesquelles se
projettent les sons.
55Chez le jeune enfant sourd en période de
balbutiement ,si lon parvient à améliorer son
audition, automatiquement on aperçoit des
améliorations au niveau des
56 Il sagit de profiter de cette période
critique ou sensible aux apprentissages que
nous voulons développer
En appliquant des stratégies très proches de
celles des enfants entendants
Pour cela il faut une détection précoce de la
surdité avec des programmes de screening à
la naissance et tout au long de la première
enfance
57Avec limplant
RÉAPPARITION DE L ORIENTATION ORALISTE
RADICALE
58Stimulation auditive
59DANS LINTERVENTION PRÉCOCE DES ENFANTS SOURDS
IL FAUDRA DISTINGUER
UN PREMIER GROUPE entre 6 et 18 mois
UN DEUXIÈME avant
3 ans UN
TROISIÈME stimulation auditive due à un
changement daides auditives (I.C)
60Premier groupe denfants avant 18 mois
ATTENTION CAR
-A ces âges la perception et la cognition se
caractérisent par leur globalité -Il nest
pas sûr que lentraînement séparé dhabilités
ait un impact direct sur la fonction complexe
qui les intègre
61CE QUI JUSTIFIE QUE LE TRAVAIL QUE NOUS
PROPOSONS POUR CET ÂGE PRIVILÉGIE UNE
STIMULATION GLOBALE ET SIGNIFICATIVE DE LAUDITION
avec
Une préférence pour les stimuli vocaux puis
linguistiques
62la capacité de pouvoir les traiter tels quels
Le travail de stimulation de paramètres
isolés demande
Ce type de travail vient en deuxième lieu pour
perfectionner la première approche global et
nest en tout cas pas possible avant un certain
âge
63Notre point de départ lobservation. Comment
communique-t-il?
Nos réponses à ces conduites (pleurs, petits
cris, sourires) auront une valeur communicative.
64Registres dobservations
- Lorsquil porte sa prothèse ou implant quelles
sont ses réactions ? - Quest-ce que cela change dans son comportement?
65Nous prenons note
- Au niveau du corps
- Les yeux, le regard, les contacts oculaires
- Ses habilités communicatives
- Ses productions vocales
- -Il sarrête dès quil y a un bruit, même si ce
nest quun tout petit peu - -Il tourne la tête, le corps entier vers le son
- -Il bat des pieds, des brassagite
- Ne réagit pas du tout, reste immobile
- comme si de rien nétait
Il ouvre les yeux, bat des paupières Il cherche
les yeux de ladulte Il cherche la bouche de
ladulte Il est indifférent Évite le contact
oculaire
Attention conjointe Sollicite et attend la
réponse
Apparition du babillage -en présence dun
adulte -seul Modulations de la voix on a
limpression quil imite, il allonge le babillage
66Ces observations sont le point de départ de
notre programme de stimulation précoce mais
ATTENTION
Il nous faudra toujours penser à montrer
clairement sur notre visage notre satisfaction,
notre plaisir lorsquil réagit, émet ou imite la
voix, fait des bruits.. La stimulation ne
pourra avoir lieu que dans un contexte ludique
Comme pour les enfants entendants , lenfant
sourd a besoin de nombreuses répétitions pour
apprendre et retenir
67Premier objectif à atteindre
- Conditionner lenfant à
- ce quil réagisse
- corporellement
- au bruit puis aux
- stimulations auditives
- quil reconnaît
- Les réactions que lon provoque
- -sourire,
- -ouvrir, écarquiller les yeux,
- -se redresser,
- -battre des pieds,
- -applaudir
- Pour y arriver tout peut être utilisé
- -Notre voix
- Les jouets sonores
- -les bruits de lentourage avion qui passe,
porte qui claque - -les chansons enfantines
68Deuxième objectifSavoir écouter,attendre et
réagir
Los bruits/sons peuvent être différents
(beaucoup/peu Long/court Fort/faible)
Jeux où lenfant doit réaliser quelque chose
en fonction dun bruit /son fait par ladulte
69De même quun enfant entendant, lenfant sourd
- Devra lentendre et le voir beaucoup de fois
avant de comprendre - Nous devrons répéter souvent les mêmes énoncés
jusquà ce que nous voyions quil les comprend - Mettra du temps à le dire
- Au début il observera, suivra le jeu et seulement
plus tard il commencera à émettre de la voix - Imitera au début de manière globale
- Ses premières paroles seront peu intelligibles,
on y reconnaîtra surtout les voyelles et
lintonation
70COMPLEXITÉ DE LA SITUATION DE LENFANT SOURD QUI
JOUIT DUNE AUDITION FONCTIONNELLE.
- VARIABILITÉ
- INTER-INDIVIDUELLES DES RÉSULTATS
- DE LIMPLANTATION/ PROTHÈSES NUMÉRIQUES
- PRÉCOCE
QUELQUES FAITS CONCRETS ET OBJECTIFS
71LENFANT À AUDITION FONCTIONNELLE RESTE SOURD
DANS UNE PARTIE DE SA VIE
- LORSQUIL ENLÈVE
- SON IMPLANT OU SA PROTHÈSE
- Pour dormir
- Pour se baigner..
- LORS DES PANNES
- DANS DE MAUVAISES
- CONDITIONS
- ACOUSTIQUES LAIDE AUDITIVE PERD BEAUCOUP DE SON
EFFICACITÉ - Dans le bruit
- Lors dune conversation en groupe
72 PRÉVALENCE SUPÉRIEURE À LA NORMALE DE TROUBLES
ASSOCIÉS
AUTRES HANDICAPS COGNITIFS, MOTEURS, SENSORIELS
TROUBLES DU DÉVELOPPEMENT ( du langage, de
lapprentissage)
Parfois masqués parce que lon les attribue à des
effets secondaires de la surdité
73Notre première approche est toujours
multi-modale
Cest lenfant selon ses capacités qui aidera à
choisir la méthodologie la plus adaptée à ses
besoins et capacités
Selon les cas
Accès rapide et sans difficultés à la langue
orale
Troubles associés
Accès plus lent à la langue orale
Mise en place rapide des moyens de
compensation nécessaires au dével. cognitif
affectif et social
Option Audio-verbale en évitant une
perception excluante et en négatif dautres
modalités et de sa propre identité
Option Bimodale Le développement
cognitif affectif et social nest pas mis en
danger
74 75- 1ºDévelopper le plus tôt possible une
communication efficace entre la famille et
lenfant
- cest le rôle de la communication bimodale dont
limportance et le maintien dépendra de chaque
enfant
76Pour faciliter laccès au langage et à la parole
des interlocuteurs
Differentes stratégies ont été mises en place
Qui permet de voir donc de ne pas deviner
Et les structures Syntaxique de base
Les structures sémantiques
77- 2º Veiller au développement et conscience
- phonologique
- augmenter
- l intelligibilité
- lutilisation du cued-speech
- en séance
- et
- au sein de la famille.
782. Le LPC
Qui rend visible la structure phonologique des
mots
Comme les mots-fonction et les désinences
morphologiques
Et pour autant la présence de marqueurs discrets
793. Pourquoi la famille?
80 1º Le temps toujours
limité en thérapie 2º
Les interventions sont éloignées des situations
réelles
81Surtout parce que LES PROGRAMMES FAMILIAUX
permettent
Une approcheplus éthologique
82Lenfant est le principal moteur des
échanges avec les adultes que lentourent
Les adultes sajustent dune manière inconsciente
en fonction de leurs propres caractéristiques et
de modalités que appartiennent à leur propre
culture
83 Tous les parents introduisent des modifications
spontanées dans leur façon habituelle de
sadresser à leurs jeunes enfants
- En premier lieu pour répondre aux iniciatives de
lenfant - En deuxième lieu pour développer des
interactions affectives agréables
84On admet actuellement que ces modifications
MOTHERESE ou Langage modulé
facilitent laccès au langage oral et
accélèrent son acquisition
85Lorsquil existe des troubles importants de
lacquisition du langage
Lenfant ne peut pas assumer
ce rôle ou Il lassume dune manière que
déconcerte son entourage,
qui ne retrouve pas les références
attendues
86Seule une intervention explicite sur
linteraction naturelle
peut éviter ce phénomène qui aggrave
considérablement les conséquences du déficit
inicial.
87les programmes familiaux cherchent essentiellement
à ce que les parents
- Comprennent mieux la nature des difficultés
- Observent diffèrentes modalités dinteraction
efficace
que lexpert
- Puisse mener lapplication des ces orientations
que léducateur
- Puisse les soutenir psychologiquement
88Les recherches sur linteraction familiale
lorsque lenfant présente une alteration
importante de lacquisition du lenguaje mettent
en évidence
La réduction quantitative de la
stimulation ? parce que lenfant est moins actif
ou efficace pour la provoquer Réponses de
adultes moins contingentes Plus grand dirigisme
centré sur la propre acquisition de la
parole Réponses affectives inadéquates ? Stress,
ansieté, irritation, déception, manque de
renforcement positif en relation avec le langage
89- Lapplication dun programme familial doit tenir
compte des caractéristiques de la famille de la
même manière quun programme dintervention tient
compte des caractéristiques de chaque enfant il
y a des dangers à éviter - . Orientations trop théoriques sans
observation - - Manque de contrôle des effets du programme
- - Excès dexigence pour certains parents
90- Il sagit dun partenariat entre une famille et
un ou plusieurs professionnels autour dun projet
commun auquel ils accordent confiance cela
implique des choix qui ne sont pas toujours basés
sur des évidences empiriques mais aussi sur des
valeurs.
91Mardi 6 Février 2007
92Dr PIERRAT CHRU Lille
- Le devenir de lenfant né prématurément
facteurs de risques, évolution langagière et
scolaire
93Le devenir de lenfant né prématurément
facteurs de risque, évolution langagière et
scolaire
Léducation précoce en Orthophonie Lille, 2007
94- Parents
- Soignants
- Santé Publique
95EPIPAGE 1997 9 régions 1/3 des naissances
françaises lt 33 semaines Témoins 33-34 et 39
semaines
96EPIPAGE mortalité par AG
Larroque B, 2004
97EPIPAGE Incidence de l IMC en fonction de
l AG
Ancel PY, 2004
98EPIPAGE Nombre d IMC en fonction de lAG
(gt 30 128 3 384)
(lt 30 853255)
99EPIPAGE région Nord Pas-deCalais
QDc à 2 ans
Moyenne 94 Mediane 94 10th centile 77 90th
centile 110
P0.02
Fily A, 2006
100EPIPAGE région Nord Pas-deCalais
Charkaluk ML
101EPICURE
- Difficultés liées à lalimentation
- 33 27.8-39.1
- Troubles de la déglutition 12
- Refus dalimentation 23
Wood NS, 2003
102EPIPAGE SDQ à 3 ans
plt 0.001 plt0.05
Larroque B, 2006
103EPIPAGE comportement à 3 ans
Larroque B, 2006
104EPIPAGE évaluation cognitive à 5 ans
- 1624 enfants nés à 22-32 semaines ( 68 ) vs 326
enfants nés à terme (49) - PMC 93.719.3 vs 106.517.8
- Différence moyenne 12.7 IC95 10.5-14.2
- plt0.001
Larroque, 2005
105EPIPAGE PMC à 5 ans en fonction de lAG
Larroque B, 2005
106EPIPAGE Incidence des anomalies neurologiques
mineures
Arnaud C, 2006
107Examen neurologiquenormal influence de lAG
P0.17
108Difficultés associées aux MND
109Difficultés cognitives
Arnaud C, 2006
110Difficultés scolaires
Arnaud C, 2006
111Arnaud C
112Comportement
Arnaud C, 2006
113Prévention
114moteur, mémoire, attention, perceptivo-moteur
R. biologique
Verbal, cognitif
Altération du devenir
R. social
Taylor G, 2000
115EPIPAGE Facteurs liés au QD à 2 ans
- AG
- Sexe
- Profession
- HTA
- Lésions ETF sévères
- Ventilation mécanique
- Allaitement
Fily A, 2006
116EPIPAGE Facteurs de risque de SDQ bas à 3 ans
- Age maternel lt 25
- Niveau détudes de la mère lt BAC
- Lésions cérébrales majeures
- Hospitalisation dans lannée
- Santé de lenfant considéré comme mauvaise
Larroque B, 2006
117Facteurs de risque de MND-1
Arnaud C, 2006
118Facteurs de risque de MND-2
Arnaud C, 2006
119Prévention(Prendre en charge)
- Développer des programmes de soins de
- développement
- Politique de soins centrés sur la famille
120(No Transcript)
121Dr GOTTRAND, Médecin de Médecine Physique et S.
VANCOPPENOLLE, Orthophoniste CAMSP Roubaix
- Interventions dorthophonistes en néonatologie
et travail en partenariat avec léquipe
soignante
122- Au premier plan des préoccupations se situent les
troubles alimentaires et de loralité que
présentent les jeunes enfants suivis dans les
services daide précoce ou unités pédiatriques. - Par trouble dalimentation, entendons les
difficultés à évoluer vers une alimentation
harmonieuse telle que petit appétit, rejets,
nausées, refus dingestion de morceaux, anomalie
des praxies de succion ou de mastication, phobies
alimentaires (Abadie, 2004)
123- Le terme doralité est utilisé dans son sens
doralité alimentaire, mais nous ne négligeons
pas les fonctions de relation, de plaisir,
dexpression, de respiration. - Alors que nous cherchions à comprendre ces
troubles oro-alimentaires, nous nous sommes axés
sur la prévention des troubles doralité et leur
rémédiation dans une approche développementale.
Un partenariat ponctuel (continuité du suivi
denfants présentant une pathologie motrice ou
neurologique) a évolué en une intervention
hebdomadaire dans le service de néonatologie dans
le but de répondre à un besoin de la population
suivie en CAMSP, de pouvoir rencontrer et
accompagner les parents en néonatologie et à la
sortie du service.
124- Nous ne discuterons pas ici les liens entre
prématurité et troubles oro-alimentaires
ultérieurs, ceci ayant fait lobjet détudes
(Boquien et al, 2004 Kloeckner et al, 2006). - Lenfant prématuré nest pas autonome au niveau
alimentaire, la nutrition se faisant par voie
parentérale ou par voie entérale avec sonde
gastrique. - Lenfant prématuré na donc pas la possibilité
dexercer les mouvements de succion déglutition,
et ninvestit donc pas les repas de façon
positive (odeur de la maman, réconfort au contact
peau à peau, relation mère-enfant) Par ailleurs,
les soins médicaux intrusifs autour de la sphère
orale sont loccasion dexpériences orales
douloureuses ou désagréables. - Le réinvestissement positif de la bouche simpose
donc.
125- Les bases théoriques de lintervention sappuient
sur la connaissance du handicap moteur et du
traitement de bouche chez lenfant IMC (Bobath,
1985). Les recherches bibliographiques sont
venues conforter notre action (Bruwier et al.,
2000). - La tâche dorthophoniste intervenant en
néonatologie nest pas aisée en raison de
questionnements permanents quant aux soins
douloureux péribuccaux, qui semblent déterminants
à linstallation de troubles doralité. - Aussi, il y a une discordance entre
lintervention de lorthophoniste dans un service
à haute technicité , où sa préoccupation de
prévention est différente de celle des soignants.
126- Le rôle de lorthophoniste en néonatologie est
multiple, il a pu être balisé dans un mémoire
dorthophonie (Willemse, 2006). Cependant, nous
développerons ici son rôle en relation avec
léquipe soignante qui nous semble primordial. - Un des aspects de lintervention auprès de
lenfant prématuré consiste en des stimulations
tactiles de la sphère oro-faciale, stimulations
qui sappuient sur les zones réflexogènes
primaires ou par renforcement daptitudes
motrices peu entraînées chez lenfant prématuré.
127- Ces stimulations visent lentretien du réflexe de
succion présent in utero puisque lévolution de
la succion déglutition requiert une équipement
neurologique intact, mais aussi des expériences
sensori-motrices, qui sont pluriquotidiennes et
répétitives (Senez, 2002). Elles visent aussi
lacquisition dune meilleure coordination
succion-respiration-déglutition, difficile avant
32 semaines dâge gestationnel (Abadie, 2004). - Mais ces stimulations visent surtout la
découverte du plaisir de loralité, le réconfort
et lapaisement. - Ces stimulations permettent laccélération de
lautonomie alimentaire, mais surtout elles
permettent au bébé de prendre un part active dans
le développement des futurs réflexes oraux, et
donc dans lalimentation.
128- Ces stimulations sadressent généralement aux
enfants prématurés à partir de 32 semaines dâge
gestationnel (AG) stabilisés médicalement. Au vu
des études récente su leffet des stimulations
(Chemin, 2006, Fucile et al, 2002) les enfants
prématurés à partir de 29-30 semaines sont
également concernés. Dautres travaux parlent
dapproche à partir de 25 semaines AG (programme
du CHR Jeanne de Flandre, in Willemse, 2006
Fucile et al., 2005). Les enfants présentant un
pathologie ou des bébés plus grands ayant des
difficultés à salimenter sont également
concernés par ces stimulations.
129- Lintervention de lorthophoniste en néonatologie
est spécifique en ce sens quil sagit,
premièrement, de relayer les stimulations à
léquipe soignante pour une continuité et une
cohérence des stimulations au risque dinduire
des dystimulations. - Lintervention des orthophonistes ne peut se
concevoir sans laide de léquipe soignante car
le temps de présence des orthophonistes se limite
à quelques heures hebdomadaires. Cest dailleurs
léquipe qui nous oriente vers tel ou tel enfant,
et cest à léquipe que revient la tâche des les
alimenter. On comprend donc que ce travail doit
se faire en lien étroit, le partenariat est à
double sens.
130- Ensuite, la spécificité de ce type dintervention
réside en lapport dune parole associée aux
gestes, dans le but de donner une place au
relationnel, de prévenir le bébé de nos
intentions. - Lart et le jeu permettent datténuer la violence
des soins de subsistance indispensables (Guerbet,
2004) des mots, des sons rythmés constituent
une approche ludique.
131- Pour en faire un moment privilégié au niveau
relationnel, respecter le prématuré dans ses
réactions est primordial. On comprend
limportance de lobservation des réactions si
minimes soient-elles afin de ne pas appliquer un
protocole . Une connaissance des compétences de
lenfant prématuré simpose donc. Ces compétences
peuvent sexprimer par la participation motrice à
la perception que sont les signaux corporels
(Nowak et al, 2005), à travers différents états
de vigilance, des ajustements posturaux, le
regard ou les mimiques faciales. - Les ajustements aux réponses de lenfant sont
indispensables, cependant un modèle est
nécessaire pour transmettre à léquipe soignante
des gestes mais surtout une façon dêtre, afin
que les stimulations ne se transforment pas en un
soin de plus, avec la volonté dêtre le moins
intrusif possible.
132- Le support vidéo permet de sensibiliser léquipe
à limportance pour lenfant de vivre des
expériences orales positives tout en respectant
le lieu particulier quest la bouche, frontière
entre le dedans et le dehors. - Insistons encore sur la nécessité de ne pas en
faire un programme clé en main .
133- Revenons sur le rôle de lorthophoniste en
néonatologie qui ne sarrête pas au programme de
stimulation des enfants prématurés et à
linformation de léquipe soignante.
Lorthophoniste est également amené à - - Evaluer la déglutition et les fonctions
oro-faciales, la sensibilité, le tonus. - - Proposer des aides à lalimentation en fonction
de lévaluation des aptitudes motrices du bébé. - - Proposer des aides à lallaitement.
- Accompagner les parents lorsque nous les
rencontrons dans le service. - Lévaluation rigoureuse du partenariat avec
léquipe soignante nest pas aisée, elle passe
par la validation de loutil dinformation,
actuellement en cours. - Lévaluation qualitative nous permet davancer
que les gestes sont facilement repris, mais la
parole est souvent oubliée , laspect ludique
et artistique na pas encore pris sa place dans
les gestes quotidiens.
134- Certaines puéricultrices considèrent les
stimulations comme soin de confort, par
opposition aux soins de subsistance. Il est donc
difficile de faire passer que les moments de
plaisir et les moments de soins ne sont pas en
contradiction. - Ce travail a permis une réflexion sur
lenvironnement et sur ladaptation des soins en
général (diminution du niveau sonore des
alarmes, luminosité adaptée, essai dadaptation
des repas au rythme des bébés). - Lappropriation effective des gestes par les
soignants comme moment de plaisir partagé doit
être modérée par la surcharge de travail
permanente.
135- Ce partenariat que nous visons est difficile car
nos façons de travailler sont spécifiques, et
quil est difficile den faire un projet
déquipe. - Pour lorthophoniste, dans ce cas précis de
stimulations oro-faciales, lévaluation de son
action auprès de lenfant ne se calcule pas sur
la prise de biberons mais sur la restauration du
plaisir oral.
136- Pour terminer, quelques réflexions
- le bénéfice des stimulations nest pas le même
pour toutes les populations de prématurés, nous
attendons encore beaucoup des réflexions et
études à venir. - Lapport de la parole ou comptine peut être un
moyen de lâcher la technique, mais peut aussi
compliquer la tâche. - Nous gagnerions à harmoniser les pratiques quant
au début des stimulations, au rythme et à la
durée des stimulations par une réflexion entre
équipes.
137- Eléments de Bibliographie
- Abadie V., (2004). Troubles de loralité du jeune
enfant. Rééducation orthophonique. N220, 55-68. - Bobath B, Bobath K., (1985). Développement de la
motricité des enfants IMC, paris, Masson - Boquien B., Epitalon A., (2004).Place de
loralité chez des enfants prématurés réanimés à
la naissance état des lieux à 3 ans 6 mois
enquête auprès des parents. Mémoire
dOrthophonie, Institut dOrthophonie G. Decroix,
Faculté de Médecine, Lille. - Bruwier S, Paquez V., (2000). Les stimulations
oro-faciales en néonatologie. Dossiers de
lAllaitement Hors série.) Journée internationale
de lallaitement,Paris, mars 2000 38-39
138- Chemin A., (2006). Stimulations bucco faciales
un traitement préventif des troubles de loralité
du nouveau-né prématuré ? Journées Nationales de
Néonatologie, 113-126 - Fucile S., Gisel E., Lau C., (2002). Oral
stimulation accelerates the transition from tube
to oral feeding in preterm infants. Journal of
pediatrics. Vol. 141 N2 230-236 - Fucile S., Gisel E., Lau C., (2005). Effect of an
oral stimulations program on sucking skill
maturation of preterm infants. Dev Med Child
Neurol., 2005 47 158-62 - Guerbet C., (2004). Reconnaître la violence en
néonatologie- la Dynamique naturelle de la Parole
(D.N.P.), un troisième lieu pou bébés, familles
et personnel , Annales du Colloque de D.N.P.
(2004), Association la Joie d Parler, Lyon.
139- Kloeckner A., Mazet P., De Montgolfier I., Marie
P., (2006). Troubles ultérieurs de loralité chez
lancien prématuré description, prévention.
Journées Nationales de Néonatologie, 127-143. - Nowak A., Soudan E., (2005). Lorthophonie en
néonatologie stimulation de loralité de
lenfant né prématurément. Intervention
orthophonique et travail en partenariat. Mémoire
dOrthophonie, Institut G. Decroix, Faculté de
Médecine de Lille. - Senez C., (2004), Rééducation des troubles de
lalimentation et de la déglutition dans les
pathologies dorigine congénitale et les
encéphalopathies acquises, Ed. Solal, Marseille. - Willemse A., (2006). Si petitmais déjà si
compétent ! Observations et facilitations autour
de loralité du bébé prématuré. Création dun
outil daide à lobservation, lévaluation et la
prise en charge de loralité du bébé prématuré en
néonatologie., Mémoire dOrthophonie, Institut G.
Decroix, Faculté de Médecine de Lille.
140C. BELARGENT Psychologue Paris
141- ACCOMPAGNEMENT PARENTAL EN EDUCATION PRECOCE Un
travail direct et indirect
142- La construction des premiers liens parents -
enfant - - le temps de l'attente, de la conception et de
la grossesse - - découverte mutuelle à la naissance et juste
après - - devenir parents
- - caractéristiques des premiers liens et leur
évolution - - un cas particulier la prématurité du bébé
143- Perturbations dans la construction des liens
parents - enfant - - circonstances liées à l'enfant
- - circonstances liées à la famille
- - circonstances liées à la naissance du bébé
- - circonstances environnementales les ruptures
dans le vécu de l'enfant
144- Définition de la parentalité
- - l'exercice de la parentalité
- - l'expérience de la parentalité
- - la pratique de la parentalité
145- Signes d'alerte des dysfonctionnements de la
parentalité - - l'expression somatique d'une souffrance
psychique de l'enfant - - conduites répétitives d'un parent qui font
violence à l'enfant - - demandes d'aide multiples et répétées d'un
parent - - attaques massives des liens professionnels -
enfant par un parent
146- Attitudes intérieures à développer par le
professionnel - Empathie
- Respect
- Disponibilité psychique
- Difficultés
- Identification à l'enfant et/ou au parent
- Représentations du parent idéal ou de l'enfant
idéal - Représentations du soignant chez le parent
147- Un outil privilégié l'observation partagée
- regarder avec son parent le bébé qui agit seul
- regarder le bébé qui inter-agit avec son parent
- inviter le parent à nous regarder inter-agir avec
son bébé - partager nos observations avec le parent
148- Propositions concrètes pour soutenir la
parentalité - - être à l'écoute du parent
- - chercher à comprendre ce qui peut motiver un
comportement parental - - donner au parent l'information utile
- - créer une relation de confiance
- bien définir le cadre de notre travail pour
maintenir une bonne distance - bien définir la place de chaque membre de
l'équipe et rechercher une cohérence - formation personnelle, soutien individuel et/ou
supervision d'équipe - - travailler en réseau