LES TUMEURS - PowerPoint PPT Presentation

About This Presentation
Title:

LES TUMEURS

Description:

... comme le foie ou les ganglions lymphatiques si la maladie s'est propag e au cerveau et la moelle pini re Tomographie par mission de positrons ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:2917
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 51
Provided by: Home1798
Category:
Tags: les | tumeurs | cerveau

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: LES TUMEURS


1
LES TUMEURS
  • DR MIHAI GLOD

2
Les points essentiels
  • Le terme de tumeur (synonyme   néoplasme  ou
     néoplasie ) désigne une prolifération
    cellulaire excessive aboutissant à une masse
    tissulaire ressemblant plus ou moins au tissu
    normal homologue (adulte ou embryonnaire), ayant
    tendance à persister et à croître, témoignant de
    son autonomie biologique.
  • La classification des tumeurs est fondée sur leur
    organe ou tissu dorigine, leur type
    histologique, et leur degré de malignité.
  • Le diagnostic est fondé sur lhistologie, mais
    fait de plus en plus souvent appel à des
    techniques complémentaires telles que
    limmunohistochimie, la cytogénétique et la
    biologie moléculaire.
  • Lexamen anatomopathologique a pour objectif
    détablir le type, le grade histologique et le
    stade (cest à dire lextension)  ce qui
    contribue à évaluer le pronostic et à déterminer
    le traitement le plus approprié pour le patient.
  • La mise en évidence de marqueurs moléculaires au
    sein des tumeurs, avec des techniques
    morphologiques ou non, peut permettre une
    évaluation plus précise de leur pronostic et/ou
    de leur potentiel de réponse aux traitements.

3
Définition dune tumeur
  • toute augmentation de volume localisé déformant
    un organe ou une partie du corps par collections
    liquidiennes, tumeur inflammatoire, hypertrophies
    tissulaires dystrophique (goitre) ou
    dysembryoplasies.
  • Le terme de tumeur (synonyme   néoplasme  ou
     néoplasie ) désigne actuellement une
    prolifération cellulaire excessive aboutissant à
    une masse tissulaire ressemblant plus ou moins au
    tissu normal homologue (adulte ou embryonnaire),
    ayant tendance à persister et à croître,
    témoignant de son autonomie biologique.
  • Le développement et la croissance dun tissu ou
    dun organe sont conditionnés par des processus
    complexes permettant la régulation des
    différentes étapes de la vie dune cellule  la
    prolifération, la différenciation, la sénescence
    et la mort cellulaire programmée. Au sein dun
    tissu, léquilibre entre ces processus est à
    lorigine de lhoméostasie tissulaire. Les
    anomalies de cette homéostasie, par augmentation
    de la prolifération et/ou diminution de la mort
    cellulaire, sont à lorigine de laccumulation
    des cellules aboutissant à la formation dune
    tumeur macroscopiquement visible.
  • Le développement des tumeurs résulte dune
    succession dévénements génétiques. Ces anomalies
    génétiques saccumulent généralement en plusieurs
    années. Au cours de ce processus en plusieurs
    étapes, le génome des cellules tumorales acquiert
    des allèles mutants de proto-oncogènes, de gènes
    suppresseurs de tumeur et de gènes contrôlant
    directement ou indirectement la prolifération et
    la mort cellulaire. La conséquence de ces
    anomalies génétiques est lacquisition de
    nouvelles propriétés dont la capacité de générer
    leurs propres signaux mitogènes, de résister aux
    signaux externes dinhibition de la croissance,
    de proliférer sans limite (immortalisation),
    dinfiltrer les tissus adjacents et de constituer
    une néo-vascularisation (angiogénèse).

4
Les types histologiques des tumeurs
  • Les différentes composantes de chaque tumeur
    (cellules tumorales et stroma) peuvent présenter
    des aspects morphologiques particuliers qui
    peuvent être regroupés par types histologiques.
    Les tumeurs sont ainsi classées en fonction de
    critères histologiques communs, définis par les
    classifications internationales, éditées par
    lOrganisation Mondiale de la Santé (OMS), et
    remises à jour régulièrement. La reconnaissance
    de ces critères et le classement de la tumeur
    dans le type adéquat sont la base du diagnostic
    anatomopathologique de toute tumeur.
  • En pratique, les tumeurs sont classées en
    fonction de lorgane dont elles dérivent (ex 
    sein, foie, rein, os,), puis en fonction de leur
    type histologique. Le type histologique
    correspond à la cellule normale dont la tumeur
    semble dériver.
  • Au sein dun même organe, les différents types
    histologiques de tumeur peuvent avoir une
    évolutivité particulière, un mode dextension
    préférentiel et une réponse variable suivant les
    traitements. Les traitements sont donc adaptés en
    fonction du type histologique de chaque tumeur.
    Ainsi, bien que dans certains organes un type de
    tumeur soit nettement prépondérant (ex  les
    adénocarcinomes représentent 95 des tumeurs
    malignes du sein), un autre type histologique de
    tumeur (ex  un lymphome ou un angiosarcome) peut
    sy développer et nécessitera un traitement
    radicalement différent.
  • Remarque  Pour certaines tumeurs découvertes à
    un stade métastatique, lorgane dorigine (le
     primitif ) nest pas identifiable. Ces tumeurs
    sont alors classées uniquement en fonction de
    leur type histologique

5
La différenciation tumorale
  • La tendance dune tumeur à ressembler à un tissu
    normal ou embryonnaire définit la différenciation
    tumorale. La tumeur est dite 
  • Bien différenciée, lorsquelle ressemble
    nettement et de façon homogène au tissu normal
  • Peu différenciée lorsque la ressemblance est
    lointaine ou focale
  • Indifférenciée, ou anaplasique (ex  carcinome
    indifférencié défini comme une tumeur à
    différenciation épithéliale dont il est
    impossible de préciser la différenciation
    glandulaire ou malpighienne)

6
Les tumeurs bénignes
  • Caractères évolutifs
  • Les tumeurs bénignes se développent localement et
    restent cantonnées au tissu dans lequel elles ont
    pris naissance.
  • Leur croissance est lente. Toutefois, elles
    peuvent atteindre un volume et un poids
    importants. Elles ne récidivent pas après
    ablation chirurgicale, à condition que lexérèse
    soit complète.
  • Ces tumeurs ne métastasent jamais.
  • Leur évolution est généralement favorable.
  • Toutefois dans certains cas, elles peuvent être
    la cause de complications graves voire mortelles,
    en raison de leur siège ou de désordres
    métaboliques (un méningiome du trou occipital,
    situé dans un orifice non expansible, peut avoir
    une évolution mortelle en provoquant un
    engagement du tronc cérébral à travers lorifice
    occipital).
  • Caractères macroscopiques
  • Il sagit de tumeurs circonscrites, bien
    limitées, nettement séparées des tissus
    avoisinants, parfois même entourées par une
    capsule (coque faite de tissu conjonctif).
  • Cette limitation explique la facilité de
    lexérèse chirurgicale et la possibilité dune
    exérèse limitée à la seule tumeur. (ex 
    adénofibrome du sein, léiomyome de
    lutérus)Caractères histologiques
  • Le tissu tumoral reproduit de très près la
    structure du tissu initial (tumeur différenciée).
  • Les cellules ont une morphologie normale et ne
    présentent aucun caractère de malignité.Il ny a
    pas denvahissement des tissus voisins.
  • Les tumeurs bénignes refoulent sans les détruire
    les tissus sains de voisinage  elles sont
    expansives. (ex  adénome du foie).

7
Les tumeurs malignes
  • Les caractères des tumeurs malignes ou cancers
    sopposent point par point à ceux des tumeurs
    bénignes.Caractères évolutifs
  • Les tumeurs malignes ont habituellement une
    croissance rapide.
  • Elles donnent naissance à une dissémination
    tumorale à distance (surtout par voie lymphatique
    et sanguine) avec éclosion et développement de
    tumeurs secondaires dans dautres viscères  les
    métastases.
  • Les tumeurs malignes ont tendance à récidiver
    après éradication locale. Lévolution, en dehors
    des traitements se fait spontanément vers la
    mort.Caractères macroscopiques
  • Les tumeurs malignes sont mal limitées, non
    encapsulées 
  • elles détruisent et envahissent lorgane dans
    lequel elles ont pris naissance, ainsi que les
    organes de voisinage. Leurs contours sont
    irréguliers.
  • Les foyers de nécrose et dhémorragie sont
    habituels.Caractères histologiques
  • Les cellules tumorales malignes présentent
    habituellement des caractères anormaux
    (caractères cytologiques de malignité).
  • Le tissu tumoral est plus ou moins différencié.
    Il  caricature  le tissu normal orthologue.

8
tumeur bénignes/malignes
  • Tumeurs bénignes Tumeurs
    malignes
  • Bien limitée
    Mal limitée
  • Encapsulée
    Non encapsulée
  • Histologiquement semblable Plus ou moins
    semblable au tissu dorigine
  • au tissu dorigine (bien différenciée)
  • Cellules régulières
    Cellules irrégulières (cancéreuses)
  • Croissance lente
    Croissance rapide
  • Sans destruction des tissus voisins
    Envahissement des tissus voisins
  • Pas de récidive locale après exérèse
    Exérèse complète difficile. Récidive
    possible après exérèse supposée
    complète
  • Pas de métastase
    Métastase

9
Limites de la distinction bénin/malin
  • Les caractères opposant les tumeurs bénignes et
    les tumeurs malignes constituent un schéma
    valable dans la plupart des cas. Toutefois, il
    est des cas où les critères morphologiques ne
    correspondent pas à lévolution.Continuum entre
    certaines tumeurs bénignes et tumeurs malignes 
    adénomes coliques et adénocarcinomes coliques,
    tumeurs urothéliales papillaires, astrocytomes,
    tumeurs papillaires du rein. Ce continuum appelé
     progression tumorale  correspond à
    lacquisition progressive par la tumeur dun
    phénotype de malignité, danomalies
    chromosomiques et géniques en nombre
    croissant.Tumeurs dagressivité locale 
    Caractères histologiques bénins contrastant avec
    une infiltration des tissus avoisinants et une
    tendance à la récidive en raison des difficultés
    de lexérèse. (ex  les fibromatoses)Tumeur à
    malignité locale  tumeur dont les caractères
    histologiques et macroscopiques sont malins mais
    dont lagressivité est locale. Le pronostic est
    plus favorable que ne le laisserait supposer le
    caractère infiltrant de la tumeur. (ex carcinome
    basocellulaire de la peau.Les critères
    macroscopiques et microscopiques dune tumeur ne
    permettent parfois pas den affirmer la nature
    bénigne ou maligne (ex  tumeurs endocrines bien
    différenciées). Dans certains cas, cette nature
    maligne ne peut être affirmée que par la survenue
    de métastases (ex  corticosurrénalome).

10
Nomenclature des tumeurs
  • Depuis le XIXème siècle, les tumeurs sont
    classées selon leur localisation initiale et leur
    aspect morphologique et microscopique. Le typage
    des tumeurs est fondé sur le tissu normal dont
    elles semblent dériver, et leur caractère bénin
    ou malin. Cette classification saide maintenant
    des techniques dimmunohistochimie, de
    cytogénétique et de biologie moléculaire
    (détection danomalies génétiques spécifiques
    dun type tumoral).La nomenclature suit une
    terminologie précise. Un nom de tumeur se compose
    dune racine et dun suffixe et peut être associé
    à un adjectif. La racine définit la
    différenciation (adéno désigne une tumeur
    glandulaire, rhabdomyo une tumeur musculaire
    striée, leiomyo une tumeur musculaire lisse .)
  • Le suffixe -ome est utilisé pour nommer les
    tumeurs bénignes (adénome, rhabdomyome, leiomyome
    .). Il existe cependant des exceptions (ex  les
    lymphomes et les mélanomes sont des tumeurs
    malignes).
  • Le suffixe -matose désigne la présence de tumeurs
    multiples ou diffuses (angiomatose,
    leiomyomatose, adénomatose).
  • Le terme  carcinome  désigne une tumeur maligne
    épithéliale (exemple adénocarcinome).
  • Le terme  sarcome  désigne une tumeur maligne
    conjonctive (exemple rhabdomyosarcome).
  • Le suffixe  blastome  désigne une tumeur
    embryonnaire (exemple néphroblastome ou
    neuroblastome).

11
Classification de quelques tumeurs épithéliales
Cellule ou tissu dorigine Tumeur bénigne Tumeur maligne
Epithélium malpighien Papillome malpighien Carcinome épidermoïde
Epithélium transitionnel Papillome transitionnel Carcinome transitionnel
Epithélium glandulaire Adénome Adénocarcinome

12
Classification de quelques tumeurs conjonctives
Cellule ou tissu dorigine Tumeur bénigne Tumeur maligne
Fibroblastes Fibrome Fibrosarcome
Cellules musculaires lisses Leiomyome Leiomyosarcome
Cellules musculaires striées Rhabdomyome Rhabdomyosarcome
Adipocytes Lipome Liposarcome
Cellules endothéliales Angiome Angiosarcome
Cellules cartilagineuses Chondrome Chondrosarcome
Cellules osseuses Ostéome Ostéosarcome
13
Classification de quelques tumeurs des tissus
hématopoïétiques
Cellule ou tissu dorigine Tumeur bénigne Tumeur maligne
Lymphocytes Syndromes lympho-prolifératifs Lymphomes non Hodgkiniens
Myéloïdes Syndromes myéloprolifératifs
14
Classification de quelques tumeurs dérivées
dautres tissus
Cellule ou tissu dorigine Tumeur bénigne Tumeur maligne
mélanocyte Naevus naevo-cellulaire mélanome
mésothélium Mésothéliome bénin Mésothéliome malin
Tissu méningé Méningiome
Nerf périphérique Schwannome Tumeur maligne des gaines nerveuses périphériques
Cellules gliales astrocytome

15
Classification des tumeurs du tissu germinal et
des annexes embryonnaires
Cellule ou tissu dorigine Tumeur bénigne Tumeur maligne
Gonies Séminome
Sac vitellin Tumeur du sac vitellin
Placenta Mole hydatiforme Choriocarcinome
Disque embryonnaire Carcinome embryonnaire
Complexes (pluritissulaire) Tératome mature Tératome immature (malin)
Classification de quelques tumeurs du blastème
embryonnaire
Tissu embryonnaire Tumeur bénigne Tumeur maligne
NerveuxRenalhépatique NeuroblastomeNéphroblastome Hépatoblastome
16
Evaluation du pronostic des cancers
  • La classification des tumeurs en fonction de
    lorgane dorigine et de leur type histologique
    fournit des informations importantes pour évaluer
    leur pronostic. Toutefois, dautres paramètres
    permettent de préciser le potentiel évolutif. Il
    sagit du degré de différenciation (grade) et du
    degré dextension (stade) de la tumeur, ainsi que
    dans certains cas de marqueurs moléculaires.
  • Le grade histopronostic dun cancer se fonde sur
    des critères tels le degré de différenciation
    tumorale, lactivité, le degré datypies
    cyto-nucléaires ou lextension de la nécrose. Ils
    varient pour chaque type de tumeur. Exemple  le
    score de Scarff-Bloom-Richardson des
    adénocarcinomes mammaires prend en compte 3
    variables  la différenciation glandulaire, les
    atypies cyto-nucléaires et le nombre de mitoses
    (comptées sur 10 champs de fort grossissement).

17
Evaluation du pronostic des cancers
  • Le stade (ou degré dextension) des cancers se
    fonde sur la taille de la tumeur primitive et/ou
    son extension aux tissus et organes de voisinage
    (T), limportance de la dissémination aux
    ganglions lymphatiques régionaux (N) et la
    présence ou labsence de métastases (M).Le
    système TNM est actuellement le plus communément
    utilisé dans le monde. Chacune de ces trois
    lettres est suivie dun chiffre variant de 0
    (absent) à 4, ou dun X en cas dimpossibilité
    dévaluation. Le score est précédé de la lettre c
    si lévaluation du stade est clinique ou de la
    lettre p si elle est faite par un pathologiste
    (ex  adénocarcinome colique stade pT2N2MX, le
    pathologiste a détecté une infiltration tumorale
    de la musculeuse et de plus de 3 ganglions, mais
    ignore sil existe des métastases à distance). Le
    score TNM permet ensuite de déterminer le stade
    (ex  adénocarcinome colique T3N0M0 stade IIA,
    ou T3N1M0 stade IIIB).Après une résection
    chirurgicale, le stade dune tumeur doit être
    complété par une évaluation de la qualité de la
    résection, qui est exprimée par la lettre R,
    suivie des chiffres 0 (exérèse complète, 1
    (envahissement microscopique des limites) ou 2
    (envahissement macroscopique des limites).Si
    lévaluation du stade est faite après un
    traitement (ex radio- ou chimiothérapie, le score
    TNM est précédé de la lettre y (ex 
    adénocarcinome rectal réséqué après radiothérapie
    ypT0N1MX)

18
Stade TNM
  • N0 indique labsence et un autre chiffre signifie
    la présence dun envahissement ganglionnaire
    régional. En fonction
  • des organes, la signification de ce chiffre peut
    varier 
  • Pancréas  N1 envahissement ganglionnaire
    régional
  • Estomac  N1à N3 idem, mais le chiffre augmente
    en fonction du nombre de ganglions envahis
  • Canal anal  N1 à N3 idem, mais le chiffre change
    en fonction de la localisation des ganglions
    envahisM0 signifie labsence de métastases à
    distance tandis que M1 (et parfois M2) traduisent
    la présence de métastases à distance (avec
    parfois une appréciation de leur
    nombre).Exemple  la classification TNM des
    cancers du colonLe niveau dinfiltration de la
    tumeur dans la paroi colique détermine le T
  • Tis  linfiltration, si elle existe, ne dépasse
    pas la musculaire muqueuse
  • T1  infiltration de la sous muqueuse
  • T2  infiltration de la musculeuse
  • T3  infiltration de la sous séreuse
  • T4  infiltration de la séreuse ou dun organe de
    voisinageLe nombre de ganglions régionaux
    envahis détermine le N
  • N0  pas de ganglion envahi
  • N1  de 1 à 3 ganglions régionaux envahis
  • N2  plus de 3 ganglions régionaux envahisLa
    présence de métastases à distance détermine le M
  • M0  pas de métastase à distance
  • M1  présence de métastase (s) à distance
    quelquen soit le nombre

19
Les marqueurs pronostiques
  • Le développement de nouvelles techniques, telles
    limmunohistochimie, la cytométrie en flux,
    lhybridation in situ en fluorescence (FISH), la
    biologie moléculaire, a permis de découvrir la
    valeur pronostique de certaines molécules, dont
    lanomalie dexpression ou les altérations sont
    détectables au sein des tumeurs. Les exemples
    sont chaque jour plus nombreux. Ces marqueurs
    permettent soit de préciser le pronostic
    spontané, soit de prévoir une réponse à un
    traitement.

20
Méthodes diagnostiques des tumeurs
  • Létude anatomo-pathologique a pour but de
    préciser
  • la nature histologique de la tumeur,
  • son agressivité potentielle,
  • son pronostic et
  • sa capacité à répondre à des traitements de plus
    en plus spécifiques

21
Diagnostic morphologique
  • Le diagnostic cyto- ou histologique nécessite de
    disposer déchantillons de bonne qualité,
    représentatifs de la tumeur et nayant pas subi
    daltérations pendant leur prélèvement ou leur
    transport.
  • Lexamen des coupes histologiques colorées à
    lHES constitue la base du diagnostic
    anatomopathologique (typage histologique, grade,
    stade, limites). De nombreuses techniques
    complémentaires, morphologiques ou non, peuvent
    être utilisées pour confirmer ou préciser le
    diagnostic. Dautres colorations permettant la
    mise en évidence de particularités des cellules
    tumorales (ex  mucosécrétion avec le bleu
    alcian) ou du stroma (ex  trame réticulinique
    avec le Gordon-Sweet) sont souvent utiles au
    diagnostic.Limmunohistochimie, avec des
    anticorps mono-ou polyclonaux, est fréquemment
    utilisée en pathologie tumorale. Lutilisation de
    combinaisons danticorps dont le choix est
    orienté par létude histologique permet de
    préciser dans la plupart des cas la nature des
    tumeurs peu différenciées et lorigine primitive
    des métastases.
  • Des anticorps permettent de déterminer la nature
    des filaments intermédiaires du cytosquelette des
    cellules. Ces filaments ont une répartition
    spécifique au sein des grands types de cellules 
    filaments de cytokératine dans les cellules
    épithéliales, filaments de vimentine dans les
    cellules conjonctives, filaments de desmine dans
    les cellules musculaires, neurofilaments dans les
    cellules nerveuses Ainsi un carcinome est
    habituellement cytokératine positif et vimentine
    négatif, alors quun sarcome a le phénotype
    inverse.
  • Les marqueurs de surface sont aussi spécifiques
    de types cellulaires  antigène pan leucocytaire
    (leucocytes), antigène épithélial de membrane
    (cellules épithéliales), Neural Cell Adhesion
    Molecule (NCAM)(cellules nerveuses et
    neuro-endocrines) .
  • Des marqueurs cytoplasmiques correspondant à des
    produits de sécrétion ou des molécules
    fonctionnelles sont aussi exploitées  mucines
    (adénocarcinomes), chromogranine (cellules
    neuro-endorines), HMB45 (mélanocytes),
    thyroglobuline (thyroïde) .Les marqueurs
    pronostiques ont été abordés dans le chapitre
    précédent.Des anticorps dirigés contre des
    molécules ayant une valeur pronostique ou
    thérapeutique sont de plus en plus utilisés.
    Ainsi, la quantification des récepteurs hormonaux
    dans les noyaux des cellules tumorales de
    ladénocarcinome du sein renseigne sur la
    possibilité de donner un traitement anti-hormonal
    à la patiente.

22
Techniques non morphologiques
  • Les techniques de biologie moléculaire ont
    une valeur diagnostique et pronostique dans
    certaines tumeurs malignes, et peuvent également
    aider à dépister la maladie résiduelle après
    traitement ou à diagnostiquer une prédisposition
    héréditaire à développer un cancer.
  • La clonalité dune tumeur peut être établie par
    la mise en évidence du réarrangement clonal des
    gènes codant pour les immunoglobulines ou pour le
    récepteur de cellules T (pour les lymphomes) ou
    par la mise en évidence dune inactivation
    clonale du chromosome X (chez les femmes).
  • Les anomalies génétiques apparaissent
    successivement au cours de la croissance dune
    tumeur. Certaines de ces anomalies sont
    récurrentes, cest à dire que le même type
    danomalie survient avec une fréquence élevée
    dans un type de tumeur donné. La détection de ces
    anomalies peut présenter un intérêt diagnostique
    ou pronostique.
  • Les réarrangements chromosomiques peuvent aider
    au typage des lymphomes (ex  t(14 18) des
    lymphomes folliculaires, t(8 14) des lymphomes
    de Burkit, t(2 5) des lymphomes anaplasiques),
    des sarcomes (ex  t(X 18) des
    synovialosarcomes) ou des tumeurs pédiatriques.
  • Les instabilités chromosomiques exemple la
    recherche de lisochromosome 17q dans les
    médulloblastomes.
  • Linstabilité génétique est liée à une anomalie
    de gènes de réparation de lADN. Elle peut être
    associée à des formes familiales
    dadénocarcinomes coliques, et est associée à un
    meilleur pronostic par rapport à une tumeur
    sporadique de même stade.
  • Les amplifications géniques peuvent avoir une
    valeur pronostique (ex  mauvais pronostic des
    neuroblastomes ayant une amplification de
    c-myc).
  • Les mutations dun gène peuvent être assez
    spécifiques dune tumeur (ex  gène KIT pour les
    tumeurs stromales digestives).

23
Stratégie diagnostique
  • Lobjectif de la prise en charge médicale dun
    patient cancéreux est de le traiter le mieux
    possible, et au moindre coût. Dans la grande
    majorité des cas, un diagnostic
    anatomopathologique, avec au minimum un typage de
    la tumeur, est nécessaire avant le traitement.
    Toutefois, ceci nécessite le plus souvent un
    geste invasif quil faut mettre en balance avec
    les risques et lintérêt pour le patient.
  • Les types de prélèvementsLe choix du type de
    prélèvement est discuté en fonction notamment du
    patient (état général, antécédents, urgence,
    souhaits) et des hypothèses diagnostiques, et des
    possibilités thérapeutiques.Les prélèvements
    cytologiques (ex  frottis de lésions
    cutanéomuqueuses, aspirations bronchiques,
    cytoponction dorganes profonds) sont les moins
    invasifs. Bien que les informations quils
    apportent soient souvent incomplètes, elles
    peuvent être rapidement obtenues, et sont souvent
    utiles pour déterminer le geste le plus approprié
    pour la suite de la démarche diagnostique
    (biopsie, chirurgie, chimiothérapie
    première,)Les biopsies par voies endoscopiques
    sont assez peu invasives et permettent souvent un
    diagnostic (ex  typage dune tumeur bronchique,
    gastrique ou colique). Le résultat est fiable et
    lensemble du traitement peut être fondé dessus
    (ex  lymphome gastrique, carcinome bronchique à
    petites cellules, adénocarcinome colique).Les
    biopsies dorganes profonds constituent une
    alternative pour les organes pleins (ex  nodule
    hépatique ou pancréatique).Les prélèvements
    chirurgicaux sont les plus invasifs. Il faut
    toutefois encore distinguer les prélèvements à
    visée uniquement diagnostique (qui peuvent être
    de petite taille, ex  biopsie ganglionnaire ou
    médiastinale) et les résections à but
    thérapeutique.
  • Collaboration au sein de léquipe médicaleLe
    médecin qui prescrit ou effectue un prélèvement
    en vue dun examen anatomo-pathologique doit
    toujours garder à lesprit que celui-ci doit
    permettre de faire un diagnostic. Ce prélèvement
    doit donc être 
  • - aussi représentatif que possible de la tumeur,
  • - acheminé dans les conditions appropriées, En
    cas de doute, il est souvent utile de discuter
    avec le pathologiste concerné avant deffectuer
    le prélèvement.- Après avoir fait une synthèse
    des lésions macro- et microscopiques le
    pathologique confronte ses conclusions avec les
    données cliniques, radiologiques et biologiques
    afin détablir un diagnostic définitif.

24
  • Exemples de marqueursExemples de marqueurs
    pronostiques 
  • Immunohistochimie  Lexpression de Bcl2 est
    corrélée à un mauvais pronostic des lymphomes B
    diffus à grandes cellules. Lexpression de ALK
    est corrélée à un bon pronostic des lymphomes T
    anaplasiques.
  • Cytométrie en flux  laneuploïdie est associée à
    un mauvais pronostic dans beaucoup de tumeurs
    Exemples de marqueurs de sensibilité à un
    traitement 
  • Immunohistochimie  lexpression des récepteurs à
    loestradiol et à la progestérone dans les
    adénocarcinomes du sein (traitement anti
    œstrogène).
  • FISH  labsence damplification de Her2 est
    corrélée à une absence de réponse au traitement
    par lherceptine dans les adénocarcinomes du
    sein.
  • Biologie moléculaire  la présence dune mutation
    de KIT est corrélée à une bonne réponse au
    traitement par lImatinib dans les tumeurs
    stromales digestives.

25
La clinique est liee de
  • Syndrome de masse. La présence d'une tumeur en
    elle-même constitue un symptôme révélateur soit
    directement soit par les troubles qu'elle
    provoque. Comme le cancer envahit le tissu
    voisin, la masse est irrégulière et souvent dure
    au palper
  • Invasion locale. La tumeur cancéreuse envahit
    l'organe atteint localement, en perturbe
    rapidement l'aspect et les fonctions
  • Hémorragie. La nécessité d'un système de
    vascularisation pour nourrir la tumeur et la
    fragilité du système capillaire ainsi constitué
    explique la fréquence des hémorragies
  • Nécrose. C'est la conséquence de la mauvaise
    vascularisation tumorale.
  • Évolution à distance. La découverte du cancer par
    sa métastase survient dans 15 des cas environ

26
Syndrome de masse
  • 'boule' dans le sein,
  • tumeur cérébrale et œdème cérébral consécutif
    (syndrome d'hypertension intra crânienne marqué
    essentiellement par les céphalées et les
    vomissements, les crises d'épilepsie),
  • dysphagie (blocage momentané du transit
    œsophagien) par la tumeur œsophagienne,
  • compression urétérale et/ou urétrale par la
    tumeur prostatique,
  • syndrome de petite vessie (mictions très
    nombreuses et réduites) provoquée par une
    volumineuse tumeur vésicale ,
  • troubles digestifs variés par compression du
    grêle ou du colon par une tumeur colique ou
    ovarienne,
  • gros testicule non douloureux typique d'un
    cancer.

27
Invasion locale
  • phénomène de la peau d'orange lorsque le cancer
    du sein envahit la peau,
  • dysphonie par atteinte des cordes vocales par un
    cancer du larynx,
  • troubles de la déglutition des cancers
    œsophagiens et ORL,
  • dyspepsie des tumeurs gastriques,
  • constipation des tumeurs coliques.
  • Le cancer envahit le tissu environnant provoquant
  • œdème de compression (gros bras des tumeurs
    mammaires, phlébite des tumeurs pelviennes,
    ascite des tumeurs ovariennes, syndrome cave
    supérieur dans les tumeurs médiastinales),
  • dyspnée et atélectasie des cancers du poumon, ou
    des métastases pulmonaires,
  • lymphangites carcinomateuses du poumon réduisant
    l'amplitude des mouvements respiratoires utiles,
  • douleurs par atteinte des nerfs périphériques
    (otalgie des tumeurs du sinus piriforme,
    sciatiques des tumeurs osseuses ou pelviennes,
    etc.)
  • tumeur de l'ombilic au cours des tumeurs
    ovariennes (syndrome de sister Mary)

28
Hémorragie
  • hémoptysie de la tumeur bronchique,
  • hématémèse et méléna de la tumeur gastrique,
  • hématurie des tumeurs vésicales, rénales,
    urétrales ou prostatiques,
  • hémospermie des tumeurs prostatiques,
  • rectorragies des tumeurs rectales,
  • métrorragies du cancer du col (avec son caractère
    particulier provoqué par les rapports sexuels),
  • ménorragies et métrorragies des cancers du corps
    utérin
  • ascite hémorragique des tumeurs ovariennes (ou
    des tumeurs digestives),
  • pleurésie hémorragique des métastases pleurales
  • Toute hémorragie mérite exploration, même en
    présence d'un traitement anticoagulant.

29
Nécrose
  • C'est la conséquence de la mauvaise
    vascularisation tumorale. Elle se complique
    fréquemment de
  • difficultés de cicatrisation,
  • de surinfection,
  • de mauvaises odeurs très caractéristiques
    (tumeurs ORL, tumeurs génitales),
  • fistules spontanées ou après traitement,
  • nodules de perméation.

30
Évolution à distance
  • La découverte du cancer par sa métastase survient
    dans 15 des cas environ.
  • métastases ganglionnaires, avec notamment le
    ganglion sus-claviculaire de Troisier révélateur
    d'une tumeur digestive ou pelvienne, le ganglion
    inguinal révélateur d'une tumeur pelvienne ou du
    membre inférieur, le ganglion cervical révélateur
    d'une tumeur ORL,
  • métastases cutanées, (cancers du sein, cancers du
    rein, "sister Mary" syndrome ou métastase
    ombilicale des cancers ovariens, tumeurs
    satellites des mélanome, etc.),
  • métastases hépatiques (exploration d'un ictère,
    de douleurs hépatiques),
  • métastases pulmonaires (découvertes pour dyspnée
    ou par une radiographie pulmonaire
    systématique),
  • métastases cérébrales (découvertes par une crise
    d'épilepsie, par exemple).
  • autres métastases (n'importe quel organe).

31
Méthodes de diagnostic du cancer
  • Antécédents médicaux et examen physique
  • Les antécédents médicaux consistent en un bilan
    des symptômes actuels, des facteurs de risque et
    de tous les événements et troubles médicaux
    quune personne aurait pu éprouver dans le passé.
    Les antécédents médicaux de la famille de la
    personne atteinte peuvent également aider le
    médecin à établir le diagnostic de cancer.
  • antécédents personnels de
  • polypes dans le côlon ou le rectum
  • maladie inflammatoire de l'intestin
  • cancer colorectal
  • antécédents familiaux de
  • cancer colorectal
  • polypose adénomateuse familiale
  • cancer colorectal héréditaire sans polypose
    (aussi appelé syndrome de Lynch)
  • signes et symptômes
  • Les symptomes caracteristiques pour caque
    localisations du cancer
  • L'examen physique permet au médecin de rechercher
    tout signe de cancer. Lors de l'examen physique,
    il est possible de depister
  • La cachexie qui réduit les patients à un état
    d'immobilité dû à l'anorexie, à l'asthénie et à
    l'anémie, mais aussi par atteinte musculaire par
    hypercatabolisme protéique et donc perte de masse
    maigre
  • des masses toumorales a la palpation
  • les ganglions lymphatiques dans la région de
    l'aine ou au-dessus de la clavicule gauche
  • un examen pelvien chez la femme pour savoir s'il
    y a des masses qui affectent les organes du
    bassin
  • Une masse toumorale chez un toucher rectal ou
    vaginal

32
les gestes clinique essentiels 
  • L'examen des seins et leur palpation pour la
    caractérisation dune tumeur mammaire, pouvant
    être visible, le déformer ou se compliquer d'une
    infiltration cutanée sous la forme d'un aspect
    flétri en peau d'orange
  • la percussion et lauscultation pulmonaires pour
    la mise en évidence dun épanchement pleural,
  • Lexamen de la cavité buccale (dont la
    palpation)  pour le diagnostic et lévaluation
    des cancers de la langue
  • Lexamen au miroir de Clarke pour létude des
    cancers du larynx,
  • La palpation systématique de toutes les aires
    ganglionnaires, cervicales, axillaires,
    inguinales,
  • La palpation de laire hépatique à la recherche
    dune hépatomégalie secondaire,
  • La percussion (et la palpation) de laire
    splénique à la recherche dune splénomégalie,
  • La palpation abdominale à la recherche dune
    tumeur abdominale ou ovarienne,
  • Lexamen au spéculum pour la mise en évidence
    dune tumeur du col utérin,
  • Le toucher vaginal avec toucher bimanuel pour la
    recherche dun gros utérus ou dune masse
    pelvienne,
  • Le toucher rectal pour létude des paramètres
    dans le cancer du col,  ou la recherche dune
    masse pelvienne dans le cancer de lovaire,
  • Le toucher rectal pour le diagnostic et
    lévaluation dune tumeur prostatique,
  • Le toucher rectal pour le diagnostic et
    l'évaluation d'une tumeur rectale,
  • Lexamen complet des téguments à la recherche de
    métastases cutanées,
  • La palpation soigneuse et calme d'un gros scrotum
    pour différencier tumeur testiculaire (gros
    testicule dur indolore) et atteinte épididymaire
    (annexe testiculaire douloureuse), Certaines
    tumeurs peuvent être considérables et
    s'accompagner en cas de tumeur secrétant de
    l'hormone gonadotrope d'une gynécomastie
    bilatérale.
  • Lexamen neurologique à la recherche dune
    métastase neurologique.

33
Syndrome paranéoplasique
  • Un syndrome paranéoplasique est l'ensemble des
    anomalies pouvant accompagner certains cancers.
    Ces anomalies ne sont pas en relation directe
    avec la tumeur, mais sont des manifestations
    systémiques survenant à distance de l'endroit où
    se développe le cancer, par production d'une
    substance par la tumeur. Il s'agit de syndromes
    rares, surtout retrouvés dans une minorité des
    cancers intrathoraciques et digestifs.
  • Le syndrome paranéoplasique accompagne parfois la
    tumeur dans son évolution  il la précède
    souvent, il régresse parfois avec son traitement,
    surtout pour certains syndromes neurologiques
    paranéoplasiques, disparaît avec sa guérison et
    réapparaît en cas de rechute. Son traitement est
    donc symptomatique de celui du cancer qui en est
    responsable.
  • Il se manifeste par des troubles neurologiques,
    endocriniens, hématologiques, dermatologiques,
    osseux, articulaires ou Thrombophlébites
    récidivantes

34
Méthodes de diagnostic du cancerDiagnostic
biologique
  • La recherche de sang occulte dans les selles
    (RSOS) permet de vérifier dans un prélèvement de
    selles la présence de sang qu'il n'est pas
    possible de voir à l'oeil nu. On peut faire ce
    test s'il ne faisait pas partie des tests de
    dépistage.
  • La formule sanguine complète (FSC) permet
    d'évaluer la quantité et la qualité des globules
    blancs, des globules rouges et des plaquettes. On
    y a recours pour vérifier la présence d'une
    anémie causée par un saignement qui dure depuis
    longtemps (chronique).
  • lanalyse biochimique sanguine, on mesure le taux
    de substances chimiques dans le sang. Elle permet
    d'évaluer la qualité de fonctionnement de
    certains organes et aussi de détecter des
    anomalies. L'analyse biochimique sanguine sert
    aussi à établir le stade du cancer colorectal
    puisque des taux élevés peuvent indiquer que le
    cancer s'est propagé aux reins ou au foie.
  • L'urée (azote uréique du sang) et la créatinine
    permettent de connaître la fonction rénale.
  • Des enzymes hépatiques, comme l'alanine
    aminotransférase (ALT), l'aspartate transaminase
    (AST) et la phosphatase alkaline, permettent de
    connaître la fonction hépatique
  • L analyse urinaire inclusivement le
    citodiagnostique
  • Les marqueurs tumoraux sont des substances,
    habituellement des protéines, observées dans le
    sang qui peuvent indiquer la présence du cancer
    colorectal. Les tests de dosage des marqueurs
    tumoraux sont surtout employés pour vérifier la
    réaction d'une personne au traitement du cancer,
    mais ils peuvent également faire partie du
    processus diagnostique du cancer colorectal.
  • antigène carcino-embryonnaire (ACE) est utile
    de mesurer l'ACE avant la chirurgie, puis de le
    comparer au résultat obtenu après la chirurgie.
    Si le dosage est élevé après la chirurgie, cela
    peut être signe de réapparition du cancer. Un
    dosage élevé d'ACE peut signifier que le cancer
    est avancé
  • antigène tumoral 19-9 (CA 19-9) Le taux de ce
    marqueur tumoral est parfois élevé en présence du
    cancer colorectal, mais il peut aussi l'être à
    cause d'autres affections.
  • antigène tumoral 125 (CA 125) Le taux de ce
    marqueur tumoral est parfois élevé en présence du
    cancer colorectal. Cependant, tout comme dans le
    cas du CA 19-9, d'autres affections peuvent
    accroître son dosage.

35
La Biopsie
  • Une biopsie consiste à prélever du tissu ou des
    cellules du corps afin de les analyser en
    laboratoire. Le rapport de pathologie issu du
    laboratoire confirmera la présence de cellules
    cancéreuses dans le prélèvement. Dans ce rapport,
    on peut également mentionner le type de cancer. 
  • La biopsie est la seule technique permettant de
    diagnostiquer avec certitude le cancer. On
    prélève des lesions ou une région anormale
    (biopsie) lors d'une endoscopie. La biopsie
    permet au médecin de déterminer le type de cancer
    et son grade et parfois jusqu'à quel point la
    maladie s'est propagée à travers la paroi ou la
    parenchyme de lorgan.

36
DIAGNOSTIC ENDOSCOPIQUE
  • Oeso-gastro-duodenoscopie
  • Colonoscopie
  • Laringo-traheo-bronhoscopie
  • Cisto-ureteroscopie
  • Uterosalpingoscopie
  • Laparoscopie
  • toracoscopie
  • endobiopsie

37
Diagnostic imagistique
  • Lexamen radiographique simple ou avec le
    contrast
  • radiographie pulmonaire pour savoir si le cancer
    s'est propagé aux poumons
  • Radiographie baryté (radio opaque)avec une
    solution de Barium Sulphate, parfois en double
    contraste
  • Radiographie osseous
  • La mammographie
  • Urographie intraveineuse (UIV)
  • Échographie.
  • échographie abdominale, cervicale, pour savoir
    si le cancer s'est propagé dans d'autres organes
    de l'abdomen, comme le foie.
  • Endo-échographie (endorectale, endovaginale,
    endotraheale, pelvienne) on insère un instrument
    particulier (transducteur) dans le lumen
  • Échographie intraoperatorie. Le chirurgien place
    le transducteur directement sur un organe le foie
    pour savoir s'il est affecté par des métastases.
  • Tomodensitométrie (TDM) on emploie des appareils
    radiographiques particuliers afin de produire des
    images en 3 dimensions et en coupes des organes,
    tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un
    ordinateur assemble les clichés en images
    détaillées. La TDM permet de vérifier
  • si le cancer s'est propagé à d'autres organes de
    l'abdomen ou du bassin,
  • si le cancer s'est propagé aux ganglions
    lymphatiques
  • jusqu'où s'est propagé locaux de cancer
  • Biopsie à l'aiguille guidée par TDM
  • Imagerie par résonance magnétique (IRM)
  • En IRM, on a recours à de puissantes forces
    magnétiques et à des ondes radio-électriques pour
    produire des images en coupes des organes,
    tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un
    ordinateur assemble les images en clichés à 3
    dimensions. L'IRM permet de vérifier
  • la présence de tumeurs qui sont trop petites pour
    être détectées par TDM
  • si la maladie s'est propagée vers d'autres
    organes, comme le foie ou les ganglions
    lymphatiques

38
Diagnostic imagistic
  • The method of radiation detection involves
    various instruments using radiation and heat
    waves or microwaves for diagnosis of cancer.
    Mammography is a technique in which X-rays are
    used to diagnose breast cancer. Stomach cancer
    can also be detected by X-rays. For this purpose,
    a radio opaque solution of Barium Sulphate
    (Barium Meal) is fed to the patient, when X-rays
    fail to detect cancer,
  • ultrasonic methods are used.
  • Several other methods include
  • Computerised Tomography (also called as CT Scan
    or CAT Scan)
  • Magnetic Resonance Imaging (MRI)
  • Digital Substraction-Angiography
  • Nuclear Scanning
  • Single Photo Emission Tomography (SPET) etc.

39
traitement du cancer
  • La prise en charge thérapeutique du cancer est
    une action multidisciplinaire qui sera discutée
    et/ou enregistrée lors des Réunions de
    Concertation Pluridisciplinaire (dites RCP). Il
    sagit dune obligation professionnelle
    conformément à la mesure 31 du plan cancer 1.
    Cette RCP permet de proposer à chaque patiente le
    meilleur traitement possible en fonction des
    caractéristiques de la lésion, du cas particulier
    de chaque patiente et des dernières données
    acquises de la science et de la recherche. Le but
    du traitement est double  
  • dune part traiter la maladie locale,
  • dautre part évaluer le risque de dissémination,
    afin de proposer de la façon la plus ciblée
    possible un traitement complémentaire.
  • Il repose souvent sur une stratégie associant
    plusieurs traitements  La chirurgie le plus
    souvent de première intention, La radiothérapie,
    Le traitement anti-hormonal, La chimiothérapie
    parfois de première intention

40
traitement du cancer
  • Des options de traitement du cancer incluent
  • la chirurgie,
  • la radiothérapie,
  • la chimiothérapie,
  • l'hormonothérapie et
  • la thérapie biologique.
  • Bien que certains traitements puissent être
    administrés individuellement, d'autres sont
    combinés pour une thérapie plus efficace

41
La chirurgie
  • La chirurgie radicale
  • d'exérèse large monobloc
  • curage ganglionnaire
  • Curage de metastasis
  • La chirurgie limitée
  • La chirurgie de réduction tumorale
  • La chirurgie d'évaluation
  • La chirurgie des récidives et des métastases
  • La chirurgie palliative
  • La chirurgie de reconstruction
  • La chirurgie de la douleur

42
L'exérèse large monobloc
  • Ce concept est basé sur le mode de dissémination
    de la tumeur cancéreuse et sur l'impossibilité
    pour le chirurgien d'être certain que les limites
    de l'excision sont saines. Pour cette raison, une
    chirurgie radicale du cancer prendra en bloc la
    tumeur, une proportion importante de l'organe
    porteur de la tumeur, le tissue conjonctif
    adjacent avec les vaisseaux lymphatiques et les
    ganglions lymphatiques. La grande fréquence de
    l'extension aux ganglions régionaux satellites
    oblige à enlever chirurgicalement ces ganglions
    satellites, même s'ils ne paraissent pas atteints
    macroscopiquement. Tout au moins, le premier
    relais ganglionnaire doit être réséqué et tout le
    tissu conjonctif situé entre la tumeur et ces
    ganglions, là où circulent les vaisseaux
    lymphatiques.
  • Pour le chirurgien, les limites d'exérèse sont
    évalués comme la distance entre la tumeur et la
    zone où statistiquement aucune extension locale
    n'est trouvée.
  • Dans les situations difficiles, la détermination
    de la limite d'exérèse peut être
    significativement améliorée par le repérage des
    limites d'exérèse avant l'étude en anatomie
    pathologique (par exemple, par marquage à l'encre
    de chine). Parfois, on pratiquera des examens
    extemporanés des limites de section chirurgicale.
    Un dialogue confiant doit être institué entre le
    chirurgien et le pathologiste durant
    l'intervention afin d'obtenir une exérèse
    satisfaisante mais la moins délabrante possible.

43
Rôle du curage ganglionnaire (lymphadénectomie)
  • Il ne s'agit pas ici des curages de nécessité qui
    s'adressent aux ganglions cliniquement envahis et
    pour lesquels on espère une valeur thérapeutique
    du geste chirurgical.
  • Il s'agit des curages de principe dont le but est
    de connaître le potentiel évolutif de la maladie
    cancéreuse l'envahissement ganglionnaire est un
    des meilleurs facteurs pronostics du cancer. Plus
    le nombre de ganglions positifs est grand, plus
    sombre est le pronostic.
  • Le curage est effectué à partir de la tumeur en
    raison du caractère habituellement successif et
    régulier de l'envahissement des différents relais
    ganglionnaires. Les 'skip métastases' (métastases
    ayant sauté un relais) sont rares quel que soit
    le cancer.
  • Le curage concerne, en général les premiers
    relais, car au-delà le cancer est considéré comme
    métastatique. L'exérèse chirurgicale des
    ganglions, dans ces cas, ne modifie pas beaucoup
    le pronostic mais risque de provoquer des
    séquelles importantes.
  • De même, pour éviter des séquelles inutiles
    (notamment les lymphoedèmes du bras ou des
    membres inférieurs), on recherche de plus en plus
    le volume tumoral minimal au-dessous duquel le
    risque d'atteinte ganglionnaire est si faible que
    la dissection ganglionnaire est inutile (exemple
    tumeurs du sein de moins de 5 mm, tumeur du col
    micro-invasif).

44
La radiothérapie
  • On distingue
  • La radiothérapie externe où la source
    d'irradiation est située à l'extérieur du malade
    (appareils à RX, source de Cobalt, accélérateurs
    de particule)
  • La curiethérapie où les sources radioactives sont
    placées à l'intérieur de l'organisme
  • curiethérapie par sources scellées (solides)
  • - curiethérapie interstitielle sources placées
    dans la tumeur,
  • - curiethérapie endocavitaire sources placées à
    l'intérieur de la cavité naturelle dans laquelle
    se développe la tumeur
  • curiethérapie par sources non scellées, liquides
    I 131, P32, St189, ...

45
la chimiothérapie
Le bénéfice des associations sous forme de
polychimiothérapie a été démontré pour la plupart
des cancers
Cancer du sein protocole CMF (cyclophosphamide, méthotrexate, 5-Fluoro-Uracile), protocole FAC (5-Fluoro-Uracile, Adriblastine, cyclophosphamide), Epi-Tax (Epirubicine - Taxotère)
Cancer de l'ovaire protocole TC (taxol, cisplatine ou carboplatine),protocole CC (cyclophosphamide, cisplatine), protocole CHAP (cyclophosphamide, hexaméthylmélamine, adriblastine, platine),
Cancer du testicule protocole BEP (bléomycine, étoposide ou VP-16, platine) ou protocole EP (sans la bléomycine),
Cancer bronchique protocole EP (etoposide, platine), protocole NP (navelbine, cisplatine)
Maladie de Hodgkin protocole MOPP (moutarde azotée, oncovin, procarbazine, prednisolone), protocole ABVD (adriblastine, bléomycine, vinblastine, dacarbazine)
Lymphomes non hodgkiniens ACVBP (adriblastine, cyclophosphamide, vindésine, bléomycine, prednisone), CHOP (cyclophosphamide, adriamycine, vindristine, prednisone)
Cancer de la vessie MVAC (méthotrexate, vincaleucoblastine, adriblastine, cisplatine), Gemcitabine-CDDP
46
l'hormonothérapie
  • On peut inclure parmi les cancers
    hormono-dépendants
  • Le cancer du sein,
  • Le cancer de la prostate,
  • Le cancer du corps de lutérus,
  • Le cancer de la thyroïde,
  • Quelques réponses fugaces ovaire, rein
  • Ont utilisee
  • la castration
  • hormones stéroïdiennes
  • analogues des hormones hypothalamiques ( LH-RH)
  • Oestrogènes et anti-oestrogènes
  • Androgènes et anti-androgènes
  • Progestatifs
  • Anti-aromatases
  • Hormonothérapie adjuvante
  • Traitement hormonal des métastases
  • Hormonothérapie thyroïdienne

47
la thérapie biologique
  • Les diphosphonates dans le traitement des
    métastases osseuses
  • IMMUNOTHERAPIE CLASSIQUE
  • L'immunothérapie passive non spécifique
  • Intérféron
  • Interleukine
  • L'immunothérapie active non spécifique
  • BCG intra-vésical
  • LES TRAITEMENTS CIBLES
  • Réflexion sur les thérapeutiques 'spécifiques'
  • Les anticorps monoclonaux
  • Trastuzumab, Rituximab , 90Y- Ibritumab
    tiuxétan , Alemtuzumab, Cetuximab, Panitumumab
  • Les petites molécules actives
  • STI-571 ou Imatinib mesylate Dasatinib,
    Nilotinib, Gefitinib, Erlotinib, Lapatinib,
    Temsirolimus
  • TRAITEMENT ANTI-ANGIOGENIQUE
  • Bevacizumab, Sorafenib, Sunitinib, Thalidomide,
    Lenalidomide
  • TRAITEMENT ANTI-PROTEASOME
  • Bortezomib

48
(No Transcript)
49
(No Transcript)
50
(No Transcript)
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com