Alexandre Pouchkine Vous aimez la po - PowerPoint PPT Presentation

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Alexandre Pouchkine Vous aimez la po

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Le compositeur fera une offre de mariage sans en mesurer toutes ... mais On guine se fait attendre-il a pouss le cynisme jusqu se r veiller en retard le ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Alexandre Pouchkine Vous aimez la po


1
Alexandre PouchkineVous aimez la poésie, voici
dabord la biographie de ce poète et écrivain
puis lanalyse de  la prédestination  de son
poème  Eugène Onéguine  à partir duquel
Tchaïkovski a composé le chef dœuvre de lopéra
russe dont vous aurez à la fin du diaporama le
grand air le plus célèbre.
  • Attendez que la musique de Tchaïkovski démarre et
    prenez le temps dapprécier la biographie,
    lhistoire et les poèmes durée totale environ 30
    minutes
  • Les diapositives changent au clic de la souris
    SAUF A LA FIN pour l Air de Lenski 

2
1- Alexandre Pouchkine poète et écrivain unique
dans l'histoire de la littérature universelle 2-
Enfance3- Adolescence 4- Trois ans de vie
dissipée à Saint-Pétersbourg puis lexil5- Son
premier amour Marie Raïevsky6- Le mal du
siècle du héros contemporain7- La femme quil
épouse Natalia Gontcharova 8- Le drame se met
en place9- Le duel et la mort de
Pouchkine10-Mikhaïl Lermontov écrit son poème
 La mort du poète  11-Eugène Onéguine et la
 prédestination 12-Tchaikowski fait un opéra
de Eugène Onéguine13-Air de Lenski (Air du duel)
Sommaire
3
Le cas d'Alexandre Pouchkine est unique dans
l'histoire de la littérature universelle. En
effet, s'il est possible d'étudier les lettres
françaises, anglaises, allemandes, italiennes,
espagnoles, sans se référer constamment au même
écrivain pour expliquer les travaux de ceux qui
lui ont succédé, il est impossible de parler des
grands auteurs russes sans évoquer celui à qui
ils doivent tout. Certes, il existait une
littérature en Russie avant Pouchkine, mais la
littérature russe proprement dite est née avec
lui. Très jeune, il s'imposa à l'admiration de
ses contemporains et ouvrit de tous côtés les
voies où s'engouffrèrent, plus tard, les
héritiers de sa pensée. Il ne se contenta pas
d'être le plus pur poète lyrique de son siècle.
Le théâtre russe était encore bien pauvre il
lui donna "Boris Godounov" et les "quatre petites
tragédies" qu'il négligea de développer. Il
s'attaqua à l'histoire russe avec son étude sur
"L'Émeute de Pougatchev". Il inaugura le roman
historique russe avec "La Fille du Capitaine" ,
le roman fantastique russe avec "La Dame de
Pique", la poésie populaire russe avec ses contes
en vers du "Tsar Saltan" et du "Coq d'or". (cf.
Henry Troyat)
1-Alexandre Pouchkine poète et écrivain unique
dans l'histoire de la littérature universelle
4
Regardez-le, il est partout à la fois. Et nulle
part il ne s'attarde. Quelqu'un l'attend derrière
la porte. "Nous sommes tous sortis du Manteau de
Gogol", disait Dostoïevski. Mais "Le Manteau" de
Gogol n'est-il pas issu du "Maître de Poste" de
Pouchkine, et n'est-ce pas Pouchkine qui a livré
à son jeune confrère les sujets des "Âmes mortes"
et du "Révizor"? Lermontov n'a-t-il pas découvert
sa route en commençant par imiter Pouchkine?
Tourgueniev ne s'est-il pas inspiré de la Tatiana
d'"Eugène Onéguine" pour décrire la jeune fille
russe idéale dans ses propres romans? "La Guerre
et la Paix" de Tolstoï n'est-elle pas une
orchestration somptueuse des thèmes esquissés
dans "La Fille du Capitaine"? Et le "réalisme
hallucinant" de Dostoïevski ne se trouve-t-il pas
déjà en puissance dans "La Dame de Pique"? Il
n'est pas absurde de prétendre que tel ou tel
écrivain français ne doit rien à Racine, ou à
Flaubert, ou à Stendhal, mais tout écrivain russe
est, plus ou moins, l'émule de Pouchkine. (cf.
Henry Troyat )
M.Pachinine Pouchkine au bord du Neva.
5
Quel chaos que son existence ! La vie de
Pouchkine est un véritable roman. Il existe bien
peu dexistences aussi fulgurantes que celle de
ce poète quune balle faucha le 27 janvier 1837.
Pouchkine naît à Moscou le 26 mai 1799 dans
une vieille famille aristocratique de Moscou. Son
père Serge Lvovitch, un homme très cultivé,
reçoit chez lui les plus grands écrivains de
lépoque mais ne paraît pas sêtre occupé de lui.
Il possède une riche bibliothèque où se côtoient
les auteurs russes et les grands classiques
européens et surtout français.
2- Enfance
Son père Serge Lvovitch
6
Ses origines maternelles, plus surprenantes,
ont marqué le poète autant psychologiquement que
physiquement. Sa mère, Nadiejda Ossipovna
Pouchkina, est la petite fille dIbrahim
lAbyssin et le tout Moscou reconnaît en cette
jeune femme la belle créole .
Sa mère Nadiejda Ossipovna Pouchkina
7
Ibrahim était le fils dun prince dAbyssinie.
En 1696 naît à Logone, une cité fortifiée du
centre de lAfrique, Abraham Hannibal, fils du
prince qui régnait sur cette principauté. Il fut
vendu comme esclave aux Ottomans en 1703. Cent
ans avant la naissance de Pouchkine, un
ambassadeur de Russie à Constantinople put - on
ne sait pas trop comment - obtenir du sérail
trois garçons noirs. Il en offrit un à Pierre le
Grand en 1704. Le garçonnet, vif et intelligent,
justifia pleinement ce choix heureux de la
providence. Le tsar, son parrain prit en charge
son éducation en le gardant constamment auprès de
lui et l'envoya plus tard terminer les études du
génie militaire à Paris. Il gagna le rang
damiral sous le nom d Ibrahim Pétrovitch
Hannibal, et il est ainsi entré dans l'Histoire
militaire de la Russie. Pouchkine a dailleurs
immortalisé son arrière grand-père dans une de
ses nouvelles Le Nègre de Pierre 1er . Il
avait donc toutes les raisons dêtre fier de son
aïeul noir, personnage prestigieux, remarquable
par son intelligence et sa culture il possédait
une des dix meilleures bibliothèques appartenant
à des intellectuels russes de lépoque. Pourtant,
le souvenir de cet aïeul reste pour lui lié à
lidée de soumission et desclavage, idée
intolérable, synonyme de honte et dhumiliation.
Ibrahim Pétrovitch Hannibal, arrière grand-père
maternel dAlexandre Pouchkine
8
Alexandre tient de son arrière grand-père ses
cheveux noirs et bouclés, son regard vif, ses
lèvres épaisses, ses dents blanches et
brillantes, sa peau basanée, ses doigts longs et
minces dune rare beauté... On ne peut pas
dire que pour sa mère Nadej Ossipovna, Alexandre
fut une grande joie. Elle est essentiellement
intéressée par la vie mondaine, elle trouve quil
a lair dun petit nègre mal blanchi , et le
fait quil perde ses mouchoirs la contrarie
pour le dresser , elle fait coudre à sa veste
un mouchoir quon ne change que deux fois dans la
semaine et lexhibe, sali et honteux, à ses
visiteurs. Elle lui préfère Olga, de deux ans son
aînée, et Léon, son frère, né après lui. Cet
épisode du mouchoir a en lui-même un caractère
traumatique et il révèle dans la relation de la
mère à son fils la cruauté dun rejet, lié à son
aspect physique, qui va se lier plus tard à la
conscience dune différence due à son ancêtre
noir, et de sen sentir humilié .
9
Pouchkine est dun caractère timide et
solitaire, aimant la compagnie des adultes
cultivés qui fréquentent la maison paternelle.
Tous les témoignages saccordent pour souligner
son intelligence précoce. À sept ans, il dévore
tous les livres qui lui tombent sous la main. Il
parle et lit le français couramment. Il se
réfugie parfois auprès de sa grand-mère
maternelle Maria Alexeïevna mais dès quil peut,
il monte se coucher à létage des domestiques où
il retrouve sa Nounou Arina Rodionovna (dit
Niania). A la mort dIbrahim Hannibal en 1781,
Arina Rodionovna était une jeune femme de
vingt-trois ans. Elle était donc bien placée pour
lui parler de son maître noir et de sa famille.
L'acceptation d'assumer sa différence, Pouchkine
la doit pour beaucoup à l'éducation de sa
grand-mère maternelle et de sa nourrice. Les deux
femmes ont bien connu le Vieil Arape ( Arape
signifiant Noir ) et en ont beaucoup parlé à
l'enfant. Il a appris à l'aimer sans l'avoir
personnellement connu. Cet attachement à son
bisaïeul, les images fantastiques de la lointaine
Afrique ont profondément marqué le tempérament
déjà très impressionnable du poète. Cest sa
Niania qui lendort dans la chaleur de la
tendresse, en lui contant les légendes du
Folklore russe. Cette voix, où le futur poète
entend les sorcières, les héros et les jeunes
filles en danger, cest la voix du peuple russe,
et qui, presque naturellement, surgira, quelques
années plus tard, sous sa plume.Le goût de la
poésie lui est venu très tôt, et lorsque sa
gouvernante lui reprochait de ne pas sendormir
le soir, il répondait je compose des vers .
10
En 1811, il fait partie du petit groupe
dadolescents de la noblesse que le tsar autorise
à faire leurs études au lycée impérial de
Tsarskoïé Sélo qui avait été créé pour les frères
cadets du tsar. La mission de cet établissement
fut étendue à la préparation des fils dévoués à
la patrie pour le service impérial .Au lycée,
Pouchkine simpose. Il commence à publier à lâge
de 13 ans, et , malgré les imperfections dues à
son âge, on remarque déjà lélégance et la
fluidité de son style. Il sadonne déjà
passionnément à la poésie, comme nombre de ses
camarades, encouragés par leurs professeurs et il
forme avec quelques élèves la confrérie des
jeunes poètes . Bientôt Pouchkine lit les
philosophes français avec quelques amis se crée
un petit groupe partisan de la liberté de pensée,
de linstruction généralisée, de légalité de
tous les citoyens devant la loi. Voici deux de
ses premiers poèmes à 15 ans.
3-Adolescence
11
Mon portraitVous me demandez mon portrait,Mais
peint d'après nature Mon cher, il sera bientôt
faitQuoiqu'en miniature.Je suis un jeune
polissonEncore dans les classes Point sot, je
le dis sans façonEt sans fades grimaces.Oui,
il ne fut babillard,Ni docteur en Sorbonne,Plus
ennuyeux et plus braillardQue moi-même en
personne.Ma taille à celle des plus longsLas !
n'est point égalée J'ai le teint frais, les
cheveux blondsEt la tête bouclée.
J'aime et le monde et son fracas,Je hais la
solitude J'abhorre et noises et débatsEt tant
soit peu l'étude. Spectacles, bals me plaisent
fort,Et d'après ma penséeJe dirais ce que
j'aime encoreSi je n'étais au Lycée. Après
cela, mon cher ami,L'on peut me reconnaître
Oui, tel que le bon Dieu me fit,Je veux
toujours paraître.Vrai démon pour
l'espièglerie, Vrai singe pour la mine,Beaucoup
et trop d'étourderie,Ma foi, voilà
Pouchkine.(écrit en français, 1814)Alexandre
POUCHKINE
12
Stances. (à Eudoxie)Avez-vous vu la tendre
rose,Laimable fille dun beau jour,Quand au
printemps à peine éclose,Elle est limage de
lamour?Telle à nos yeux, plus belle
encore,Parut Eudoxie aujourdhuiPlus dun
printemps la vit éclore,Charmante et jeune comme
lui.Mais, hélas! Les vents, les tempêtes,Ces
fougueux enfants de lhiver,Bientôt vont gronder
sur nos têtes,Enchainer leau, la terre et
lair.Et plus de fleurs, et plus de
rose,Laimable fille des amoursTombe fanée à
peine écloseIl a fui, le temps des beaux
jours!Eudoxie, aimez! Le temps presseProfitez
de vos jours heureux!Est-ce dans la froide
vieillesseQue de lamour on sent les feux?
Alexandre Pouchkine (écrit en français, 1814)
Eudoxie
13
 Ce lieu du Savoir et de la Découverte, royaume
merveilleux et cocon protecteur, marquera à vie
notre étudiant. Adolescent, il lit les Français
Voltaire, Molière, Parny, Racine,les Angais
Byron, Shakespeare, les poèmes épiques écossais
du 3ème siècle dOssian, lItalien Le Tasse, mais
aussi Virgile et Juvenal. Très tôt, il est
imprégné de cette culture, ses genres favoris
sont déjà lépopée et la satire, et il connaît le
Français presque aussi bien que le Russe .
Voltaire est son idole. Sa profonde connaissance
de la culture française lui vaut d'ailleurs le
surnom de Frantsous (??????? "Le Français")
auprès de ses camarades de lycée. 
Pouchkine declamant ses vers
14
 À sa sortie, le jeune homme est littéralement
happé par la vie artistique de Pétersbourg. De
1817 à 1820 il écrit des poèmes, joue aux cartes
avec les hussards qui lui apprennent à boire. Il
découvre les filles des salons aux maisons de
passe... En un mot, il fait tourner la roulette
de la vie de plus en plus vite, comme pour
étourdir cet ennui attaché à ses jours. 
4-Trois ans de vie dissipée à Saint-Pétersbourg
puis lexil
15
 Pour avoir inondé toute la Russie de poèmes
mutins , il fut condamné à lexil en 1820. Il
échappa de justesse à la Sibérie, ses amis ayant
plaidé sa cause auprès du tsar. Lexil fut
remplacé par une nomination en Bessarabie, une
province si lointaine, que les autorités
pensèrent sûrement que le calme et la nature
ramèneraient cet esprit rebelle, à la raison.
Alexandre tombe malade en cours de route et
rencontre la famille Raïevski et en particulier
leur jeune fille Marie. Avec les Raïevski, à
peine guéri, il entreprend un voyage merveilleux,
au Caucase. Notre poète immortalisera ce voyage
dans de magnifiques poèmes romantiques et dans un
chapitre dEugène Onéguine .
16
" Marie Raïevsky était une petite brunette vive,
espiègle et gracieuse, Pouchkine lui voua un
amour dont on prétend qu'il fut la passion
secrète de toute son existence. Pouchkine écris
lui-même Plus ou moins, j'ai été amoureux de
toutes les jolies femmes que j'ai rencontrées.
Toutes se sont moquées de moi. Toutes, à
l'exception d'une seule, ont fait avec moi les
coquettes. Il est à peu près certain que
Pouchkine fut attiré par cette enfant qui se
dépliait et devenait femme sous ses yeux. Il
n'avoua rien à Marie. Les œuvres seules de
Pouchkine nous renseignent sur la puissance et la
durée de son amour. De cette époque, en effet,
datent les premiers poèmes de Pouchkine célébrant
une femme inconnue, adorable et irremplaçable,
dont il est incompris et qu'il souhaite oublier.
Il a immortalisé les espiègleries enfantines de
Marie dans son Eugène Onéguine, il a donné son
nom à l'héroïne de la Fontaine de Bakhtchisaraï
et ses traits à l'héroïne du Prisonnier du
Caucase. Il a chanté ses yeux  "Plus claire
que le jour Plus noire que la nuit..."
5-Son premier amour Marie Raïevsky
17
Il a dédié, selon toute vraisemblance à Marie,
son poème de Poltava  DEDICACEA toi mais
la muse secrèteFera-t-elle entendre sa voix
?Comprendras-tu, âme discrète,Les sentiments
que je conçois?Du poète la dédicaceSera-t-elle
comprise un jour,Ou bien faudra-t-il qu'elle
passeMéconnue comme son amour? Au moins,
reconnais sur ma lyreLes accords qui te
plaisaient tant.Sache que lorsque tout
conspireA rendre mon sort attristant,Tes
derniers mots et leur dictame,Ton triste désert,
son trésor,Sont l'unique amour de mon âme,Sa
joie et son seul réconfort A.Pouchkine.
"Poltava". 1828
18
L'or brille aux murs en abondanceDerrière ces
barreaux d'antanLes épouses dans leur
printempsSouvent soupiraient en silence...Où
sont les Khans et leurs harems ?Tout semble
triste et calme ici.Je vois un fantôme
imprécis,Qu'évoquent le parfum des rosesEt le
murmure des jets d'eau,Seul un fantôme à moi
s'impose,Glissant dans cet eldorado...Hélas!
quelle est cette ombre pâleQui devant moi passe
à l'instant,Belle, irrésistible, fatale
...Est-ce ton esprit rayonnant,O Marie ? Est-ce
toi, Zarème,Ardente et jalouse à l'extrème,Et
qui dans ce lieu fascinantFut mise à mort en
châtiment ?
La Fontaine de Bakchisarai ( Une Marie en
est lhéroïne.. Marie Raïevsky? ) Quittant le
Nord, laissant des fêtes,Me trouvant à
Bakchisarai,J'entrai dans les salles muettesEt
dans les jardins du sérail.J'errai là même où le
Tartare,Fléau des peuples, odieux,Jouissait de
délices raresAprès des combats furieux. En ce
palais, en ces jardins,Parmi les clairs jets
d'eau, les roses,La volupté sommeille
encloseLes ceps alourdis de raisins.
19
6-Le mal du siècle du héros contemporain
20
 Lépreuve douloureuse de lexil, source
damertume et de révolte, et la révélation de
lOrient, avec ses décors exotiques, sa nature
sauvage, ses modes de vie primitifs, coïncident
avec la découverte de Byron, dont les poèmes
romantiques fournissent à Pouchkine le modèle de
ses poèmes du Sud , où vont sépancher ces
sentiments et ces impressions nouvelles. La
Fontaine de Bakhtchisaraï présente, dans le cadre
élégiaque dun palais oriental en ruines,
lhistoire de la passion tragique du dernier khan
tatare de Crimée pour sa prisonnière polonaise.
Le Prisonnier du Caucase conte laventure dun
officier russe prisonnier des montagnards
rebelles et délivré par une jeune circassienne
qui sest éprise de lui et quil abandonne. Les
Tziganes ont pour héros un jeune gentilhomme
russe au passé mystérieux qui, par dégoût de la
civilisation, a choisi la vie errante et libre
des Tziganes de Bessarabie, mais qui, resté
prisonnier de ses passions, sera bientôt banni de
la tribu pour avoir refusé à sa jeune épouse
infidèle la liberté dont les Tziganes ont fait
leur seule loi. Lélément personnel est sensible
dans ces trois poèmes, notamment dans lévocation
lyrique des paysages méridionaux, ainsi que dans
la peinture de passions violentes et tragiques,
accordées à ces décors sauvages. Mais surtout,
les deux derniers mettent en évidence, face à la
nature et à lamour, le mal du siècle du
héros contemporain, supérieur à une société dont
il nattend plus rien, mais dont il porte en lui
le poison. On retrouve ce thème dans Eugène
Onéguine , roman en vers commencé en 1823 
21
En 1827, Pouchkine tombe amoureux de Natalia
Gontcharova, une jeune fille de 15 ans, dune
grande beauté. Mais il doit attendre plusieurs
années sous la dépendance financière du
tsar."L'entrée à Moscou est interdite et me
voilà confiné à Boldino. Au nom du ciel, chère
Natalia, écrivez-moi malgré que vous ne le
vouliez pas. Dites-moi ou êtes-vous? Avez-vous
quitté Moscou? Y a-t-il un chemin de travers qui
puisse me mener à vos pieds? Je suis tout
découragé et ne sais vraiment que faire. Il est
clair que cette année (maudite année) notre
mariage n'aura pas lieu...Boldino a l'air d'une
île entourée de rochers. Point de voisins, point
de livres. Un temps affreux. Je passe mon temps à
griffonner et à enrager. Ecrivez-moi de ses
nouvelles, car ici je ne lis point de journaux.
Je deviens si imbécile que cest une bénédiction.
Voilà bien de mauvaises plaisanteries. Je ris
jaune, comme disent les poissardes...Adieu, mon
bel ange. Je baise le bout de vos ailes, comme
disait Voltaire à des gens qui ne vous valaient
pas. Lettre de A. Pouchkine à N.Gontcharova
11 octobre 1830
7- La femme quil épouse Natalia Gontcharova
22
 Quand je serre, plein de tendresse,Ton corps
si svelte et qu'exalté,Dans mon étreinte je
t'adresseDe doux propos énamourés,Tu fais
s'échapper en silenceTon corps si souple de mes
mainsUn sourire de méfianceEst tout ce que de
toi j'obtiens.Ta mémoire étant sans
faiblessePour mes nombreuses trahisonsTu
m'écoutes avec tristesse,Lointaine, sans
attention.Je maudis les ardeurs traftressesDont
fut coupable ma jeunesse,Les attentes pour
rencontrerQuelqu'un le soir sous les ramures.Je
maudis l'amoureux murmure,Le vers si habile à
charmer,Les baisers des filles naïves,Leurs
larmes, leurs plaintes tardives. 
Le mariage avec Natalia Gontcharova aura enfin
lieu en 1831
23
 .. Quarante-huit heures avant le mariage, il va
chez les Tziganes. -Chante-moi quelque chose
pour me porter bonheur, dit-il à la Tzigane
Tania, tu sais, je me marie. Tania prend sa
guitare et entonne un chant si triste que, tout à
coup, Pouchkine éclate en sanglots et se cache la
tête dans les mains. Ses amis l'entourent
Qu'as-tu, Pouchkine? -Ah ! dit-il, cette
chanson m'a retourné elle ne me présage pas de
joie, mais un grand malheur. Le lendemain, 18
février 1831, à Moscou, dans l église de
l'Ascension, a lieu le mariage d'Alexandre
Pouchkine et de Natalia Gontcharova. Des cris
d'admiration accueillirent l'arrivée de Nathalie.
La fiancée s'avançait si vaporeuse, si blanche,
si belle, que Pouchkine était véritablement ému.
Le prêtre, barbu et grave, disait les paroles qui
unissent pour la vie. Tout à coup pendant
l'échange des bagues, l'un des anneaux roula par
terre. En se baissant pour le ramasser, Pouchkine
accrocha le lutrin et, aux dires d'un témoin, la
croix et l'Évangile glissent sur le sol avec un
bruit sourd. Le cierge de Pouchkine s'était
éteint. Le poète se redressa, très pâle, et
murmura simplement Tous les mauvais
augures. (cf. Henry Troyat.)
Le mariage
24
 Cependant le poète doit continuer à vivre dans
latmosphère délétère dintrigues et de calomnies
régnant à la cour. Le tsar courtise sa femme, ce
qui ajoute la jalousie à la souffrance de la
soumission. De la campagne, il écrit à Natalia
Des bruits circulent sur ton compte, mon âme.
Il paraît que ta cruauté et ta coquetterie ont
poussé lempereur au désespoir... Mais le drame
va prendre une tout autre ampleur à partir de
lapparition à la cour du Baron Georges dAnthès.
Ce jeune aristocrate monarchiste, venant
dAlsace, arrive à Saint-Pétersbourg en 1833.
Protégé, puis adopté par le baron von Heekeren,
ambassadeur de Hollande, il est incorporé comme
officier à lescadron des cavaliers-gardes du
tsar. Grand, blond, élégant, il a le plus grand
succès à la cour et se met à courtiser Natalia
Gontcharova. Il multiplie les rencontres à la
promenade, au théâtre, au bal. Lors dune fête
chez la princesse Volkonski, ils dansent
constamment ensemble Les yeux du poète,
errants, fauves et distraits, ne se fixent que
sur sa femme et dAnthès. Appuyé contre la porte,
il est silencieux, pâle et menaçant.  
8-Le drame se met en place
Georges dAnthès
25
 Natalia pourrait mettre fin à cette cour
affichée avec arrogance, mais elle ne le fait
pas, exaspérant ainsi la jalousie de Pouchkine.
Il vit dans une agitation anxieuse qui saggrave
de langoisse du manque dargent. DAnthès fait à
Natalia une cour de plus en plus pressante et des
propos désobligeants à leur sujet circulent dans
les salons. Le 4 novembre 1836, Pouchkine reçoit
une lettre anonyme il est nommé à lunanimité
coadjuteur du grand maître de lordre des cocus
. Cette lettre injurieuse insinuait aussi une
liaison de Natalia avec le tsar. Le 6 novembre,
il adresse à dAnthès une provocation en duel.
Pour léviter dAnthès accepte dépouser
Catherine, la sœur de Natalia, Le mariage a lieu
le 10 janvier 1837. Cependant la colère et la
rage ne quittent plus Pouchkine Jétais
étonnée, écrit la princesse Karamzine, par létat
fiévreux de Pouchkine. Des secousses nerveuses
tiraient son visage et son corps dès quil voyait
paraître celui qui devait devenir son assassin.
Le meurtre est là, il ne veut ni ne peut plus
léviter rien ne calmera sa fureur, dautant
plus que dAnthès recommence à courtiser
Natalia. 
Pouchkine.
26
9-Le duel et la mort de Pouchkine
Laurent Zhei-Zharenko
27
Pouchkine envoie une lettre injurieuse destinée à
rendre le duel inévitable. Au dîner où il se rend
la veille du duel, il se montre dune étrange
allégresse. Le jour du duel, le poète est gai et
calme. Il envoie une lettre pour demander de
traduire deux récits dun écrivain anglais,
destinés au journal Le Contemporain. Puis il sort
pour trouver quelquun qui veuille bien être son
témoin ce sera son ami Danzas quil rencontre
par hasard. Il le charge dacheter les pistolets
et lui donne rendez-vous à la confiserie Wulf sur
la Perspective Nevski (aujourdhui le Café
Pouchkine ). Ils se rendent ensuite sur le
terrain enneigé où dAnthès et son témoin se
trouvent déjà. La neige est profonde les deux
témoins piétinent le sol pour le préparer.
Pouchkine et dAnthès se placent sur le terrain
et Danzas donne le signal. DAnthès brandit son
pistolet le premier et tire. Pouchkine
seffondre, le visage sur le sol. Il est blessé
au ventre et la neige est aussitôt imbibée de
sang. Mais il a encore la force de tirer à son
tour et blesse dAnthès au bras. Puis il
sévanouit. Son agonie dura deux jours. Il meurt
à 37 ans le 27 janvier 1837. 
28
 Mikhaïl Lermontov, poète et romancier russe,
souvent appelé le poète du Caucase était de
la même génération quAlexandre Pouchkine. Il
exprima sa colère et celle de la nation face à la
perte de Pouchkine (1837) dans un poème passionné
adressé au tsar Nicolas Ier,  La Mort du
poète , et la voix même qui proclamait que si la
Russie ne prenait pas sa vengeance sur lassassin
de son poète, un second poète ne lui serait pas
donné, constituait une insinuation quun tel
poète était déjà venu. 
10-Mikhaïl Lermontov écrit son poème La mort du
poète
29
Poème La mort du poète (page 1/2)Le poète est
mort, de lhonneur esclave Diffamé par
lopinion, il emporteAu coeur ce plomb... et sa
soif de revancheAyant incliné son front
orgueilleux.Oui, lâme du poète a succombéÀ
linfamie de mesquines offenses Il sétait
dressé contre lopinion,Tout seul, comme
toujours... il fut vaincu,Vaincu !... À quoi bon
dès lors les sanglots,Linutile choeur des
éloges vides,Les balbutiements qui réhabilitent
?Du sort la sentence a trouvé son heure !Ne
fûtes-vous pas toujours les premiersÀ bafouer
ses dons hardis et libres,Nattisiez-vous pas,
pour vous en distraire,Lintime incendie quil
cachait si mal ?Alors ? Réjouissez-vous... Il
na point puPorter le fardeau des derniers
outrages,Étonnant génie, flambeau qui
séteint,Superbe couronne à présent flétrie.
Le meurtrier lui a, plein de sang-froid,Porté un
coup qui ne pardonne point Son coeur est vide
et bat dun rythme égal La main qui tient le
pistolet est ferme.Comment sétonner ?... Dun
pays lointainIl vient, pareil à tant de
fugitifs,Dans sa chasse au bonheur, aux
dignités,Jeté chez nous par le vouloir du
sort.Effrontément méprisant, il se moqueDe
notre langue ainsi que de nos moeurs Comment
épargnerait-il donc nos gloires,Et saurait-il,
en cet instant sanglant,Sur quoi il vient doser
lever la main ? Le poète est mort, le tombeau
la pris, Pareil à cet aède inconnu mais
aimable Proie de la sourde jalousie, Quil
célèbre avec tant de merveilleuse force, Et
frappé comme lui dune main sans pitié. Quittant
paisibles joies et sincère amitié,
30
La mort du poète (page 2/2) Pourquoi donc
entra-t-il en un monde denvieOù tout pèse au
cœur libre, aux passions de flamme ?Pourquoi
tendre sa main aux vils calomniateurs,Pourquoi
prêter sa foi aux serments insincères,Lui qui si
jeune encore avait connu les hommes !Ayant pris
sa couronne, ils ceignirent ses tempesDe
lauriers entrelacés dépines Mais cruellement
leurs aiguillesBlessaient en secret son front
noble...Par de grossiers railleurs ses ultimes
instantsFurent empoisonnés dallusions
perfides,Puis il mourut sur sa vaine soif de
revanche,Dans le dépit secret de ses espoirs
trahis...Laccent de ses chants magiques sest
tu,Et plus jamais il ne retentira Du chanteur
lasile est étroit, austère,Un sceau pour
toujours vint clore ses lèvres !
Et vous, descendants insolents de pèresQue
linfamie notoire a rendus trop célèbres,Vous
dont le pied servile a foulé les vestigesDes
familles blessées par le jeu du Destin,Vous, les
ambitieux, en foule autour du trône,Les
bourreaux du génie, et de la liberté !Vous vous
cachez dans lombre de la loi,Devant vous,
tribunaux et vérité se taisent.Oui, mais le
Tribunal divin, ô dépravés,Le Juge redoutable,
il vous attend,Il est inaccessible au son de
lor,À lavance il connaît les pensées et les
causes.Alors vous pourrez bien user de calomnie
Cela ne vous sera daucun secours.Vous ne
laverez point de tout votre sang noirTout le
juste sang du Poète. Mikhaïl Lermontov
31
11-Eugène Onéguine et la  prédestination 
32
 A la lecture de certaines œuvres de Pouchkine,
on peut percevoir la présence et la persistance
du thème du duel. La mort atroce et violente du
poète ny est-elle pas annoncée ? Cest peut-être
le réseau de déterminations inconscientes tissant
sa vie à son œuvre qui constitue son destin. Son
caractère, son existence mouvementée, lhistoire
de ses origines et son prodigieux talent de poète
en constituent la trame  sa mort survient alors
quil na que 37 ans. Comment ces déterminations
inconscientes lont-elles amené à ce duel mortel
au moment où il se trouvait au sommet de son
talent ?Les duels dans lœuvre de Pouchkine sont
tous entraînés par des motifs en rapport avec la
honte, la jalousie, lhumiliation. La haine et le
désir de meurtre se déchaînent souvent dans des
situations de rivalité où une femme est en jeu.
Cest précisément ce qui va se produire dans
Eugène Onéguine, un écrit romanesque et frondeur
que Pouchkine compose en sept ans, de 1823 à
1830. Il passe la plupart de ce temps en exil,
assigné à résidence sur lordre du tsar
Alexandre Ier à cause de ses écrits subversifs. 
33
 Par deux fois se trouve représentée dans ce
roman une scène où Onéguine tue en duel son
meilleur ami, le jeune poète Lenski  scènes
prophétiques.Onéguine est un jeune aristocrate
cynique et blasé, que  le bruit du monde à
Moscou ennuyait   il se réfugie dans une maison
de campagne dont il vient dhériter où la vie lui
paraît tout aussi terne. Il semble très proche de
Pouchkine lui-même, lui qui passait dune joyeuse
excitation à lhumeur la plus sombre. Soudain
apparaît dans le voisinage le jeune poète
Vladimir Lenski  Ses discours étaient
exaltés,Ses longs cheveux, noirs et
bouclés... Lenski, le double angélique de
Pouchkine, est aussi naïf, confiant et passionné
quOnéguine paraît railleur et cynique.  Pure et
limpide est sa chanson , écrit Pouchkine  ce
jeune poète est le miroir de la meilleure part de
lui-même. Une amitié ardente naît entre les deux
jeunes gens  À cheval, tous deux
galopaient,Ne se quittant ni jour, ni nuit.  
Eugène Onéguine
34
 Lenski tombe passionnément amoureux dOlga
Larine, une jeune fille du voisinage, alors que
sa sœur, Tatiana, développe une passion secrète,
 un amour grave , pour le froid Onéguine.Le
rêve de Tatiana est un long cauchemar inspiré par
son désir pour Onéguine. Celui-ci,  fougueux,
hâbleur et séduisant , tente de la séduire.
Soudain  Olga est entrée, suivie de Lenski.Un
éclair  avec un grand geste,Les yeux égarés,
OnéguineCouvre dinjures les intrus.Tatiana va
perdre conscience.Le ton monte. Soudain
EugèneSaisit un long couteau  LenskiEst
transpercé. La nuit terribleSépaissit encore.
On entendUn cri affreux... Cest, sous la
forme dun rêve, la première évocation de cette
scène porteuse dune violence intolérable  une
scène primitive qui entraîne le désir de
meurtre. 
35
 Un peu plus loin dans le roman, lors dune fête
chez les parents dOlga et de Tatiana, Onéguine
est dhumeur provocante. Il danse avec la fiancée
de son ami et la serre de très près. Lenski ne
peut le supporterIl sort et demande une
montureGalope. Une paire de pistoletsChargés de
balles (...)Vont soudain sceller son
destin. Cest précisément pour un motif de ce
genre que Pouchkine, quelques années plus tard,
va mourir au cours dun duel contre Georges
dAnthès qui courtisait sa femme de trop près à
son gré. Ennemis ! Y a-t-il longtemps déjàQue
les sépare leur soif de sang ? À présent,
haineux, amers,Tels des ennemis
héréditaires...,Chacun prépare dans le
silenceLa perte de lautre, froidement... Onégu
ine tire  et tue Lenski. Eugène, saisi dun
froid glaçantSe hâte vers ladolescent,Regarde,
lappelle... et cest en vain Il nest plus. Le
poète enfantSest trouvé une fin hors du
temps.  
36
 Le  poète-enfant  meurt  il disparaît à
temps, avant davoir à affronter les terribles
conflits intérieurs qui lattendent à lâge
adulte  Béni soit celui qui sut à
tempsQuitter la fête de la vieSans boire son
vin jusquà la lie. Ce sont les derniers vers
du poème dont laccent nostalgique évoque
lattachement à un fantasme où la fusion avec la
mère, porteuse de mort, apparaît cependant comme
lobjet du plus grand désir  le fantasme de
retour au sein maternel. 
37
 Après la mort du poète-enfant, Onéguine devient
la proie dune passion dautant plus violente
quelle est devenue impossible  des années plus
tard, il retrouve Tatiana qui est mariée et se
refuse à lui  elle est devenue
inaccessible.Dans ce  roman en vers , en
contrepoint au pessimisme désabusé dOnéguine,
apparaît lattachement de Pouchkine à la magie de
la création poétique  Ont fui beaucoup,
beaucoup de joursDepuis que, dans un rêve
brumeux,Me sont apparus, tous les deux,Tatiana
et son Onéguine Alors, dans le cristal
magique,Je ne distinguais pas clairementVers où
sen allait mon roman. Pendant des années,
cette création le protège  cristalline et
sereine, elle entre en résonance avec une part
secrète de lui-même quon retrouve chez lardent
et naïf Lenski. Cest pourquoi la mise à mort de
Lenski par Onéguine sonne comme sa propre
condamnation, un signe qui annonce son destin. 
38
12-Tchaikowski compose un opéra de Eugène
Onéguine
39
 Composé de 1877 à 1878, cet opéra coïncide
aussi avec le mariage du compositeur. Une
étudiante en musique au Conservatoire de Moscou,
Antonina Milioukova, lui envoie des lettres
d'amour enflammées et Tchaikovski accepte de la
rencontrer après qu'elle ait menacé de se donner
la mort s' il refusait. Le compositeur fera une
offre de mariage sans en mesurer toutes les
conséquences. Ce mariage, qui sera immédiatement
catastrophique, est célébré en juillet 1877. En
mai 1877, la cantatrice Lavrovskaya recommanda à
Tchaïkovski la création d'un opéra basé sur
l'intrigue d' Eugène Onéguine. Selon ses
mémoires, cette idée lui sembla d'abord
saugrenue, mais il en devint vite enthousiasmé et
il créa les scénarios en une nuit avant d'entamer
la composition de la musique. Tchaïkovski se
servit des vers originaux du roman de Pouchkine
et sélectionna les scènes qui reflétaient le
monde émotionnel et le destin de ses héros. La
musique est merveilleuse, empreinte de tristesse
et de mélancolie, avec des reflets de
nationalisme russe dans les chœurs. Seule
intéressait Tchaikovsky la tragique discordance
dans le temps de l'aveu de la passion entre
Tatiana et Eugène Onéguine. Il n'a pas échappé à
certains biographes, ni au couple
Tchaikovsky-Milioukova lui-même, combien
l'intrigue ressemblait à leur vie. Milioukova
écrivait d'ailleurs que l'oeuvre était "un opéra
qui parle de nous", elle qui comme Tatiana a
sollicité de Tchaikovsky le mariage que
Tchaikovsky, au contraire d'Onéguine, accepta. 
40
Le  Grand air  le plus célèbre et qui a bercé
mon enfance est l Air du duel (Air de
Lenski) .Sur le lieu du duel, le poète Lenski
et son témoin sont déjà sur les lieux, mais
Onéguine se fait attendre-il a poussé le cynisme
jusquà se réveiller en retard le matin du duel!
Dans ce grand air,  Où vous êtes vous enfuies,
belles années de ma jeunesse?  sunissent la
nostalgie, linterrogation du destin, et ses
doutes sur la réciprocité de son amour pour
Olga.Pour terminer, cliquez et écoutez cet air,
la poésie de Pouchkine étant sublimée par la
musicalité de la langue russe. ATTENTION NE
PAS CLIQUER pour avancer APRES LE DEMARRAGE DE
LAIR à la diapositive suivante, SOYEZ PATIENTS,
IL FAUT QUELQUES SECONDES POUR QUE LA MUSIQUE
DEMARRE.. et le poème se déroule ensuite
automatiquement avec la musique
13-Air de Lenski (Air du duel)
41
LENSKI Où vous êtes-vous enfuies, belles
années de ma jeunesse?
  • LENSKI
  • Kuda, kuda, kuda vi udalilis, vesni moyei
    zlatiye dni?

SOYEZ PATIENTS, IL FAUT QUELQUES SECONDES POUR
QUE LA MUSIQUE DEMARRE.. et le poème se déroule
ensuite automatiquement avec la musique
42
Que me réserve le jour qui vient? En vain je le
scrute du regard, un voile épais le cache.
Shto dyen gryadushchi mnye gotovit? Yevo moi vzor
naprasno lovit V glubokoi mglye tayitsa on!
43
Peu importe la loi du destin est juste. Que la
flèche me perce mortellement ou qu'elle m'évite,
tout est pour le mieux. Sommeil ou veille,
l'heure désignée arrive.
Nyet nuzhdi prav sudbi zakon! Padu li ya,
streloi pronzyonni, il mimo proletit ona, Vsyo
blago bdyeniya i sna prikhodit chas opredelyonni!
44
Béni soit le jour anxieux, , bénie aussi la
tombée des ténèbres. Laube voit luire l'étoile
du matin et le jour clair commence, alors que
moi, je vais peut-être-descendre dans les ombres
mystérieuses de la tombe.
Blagoslovyen i dyen zabot, blagoslovyen i tmi
prikhod! Blesnyot zautra luch dennitsi i
zayigrayet yarki dyen, a ya, bit mozhet, ya
grobnitsi soidu v tayinstvennuyu syen!
45
Et le souvenir d'un jeune poète Sombrera dans
les eaux lentes du Léthé.Le monde m'oubliera.
Mais toi! Toi! Olga
I pamyat yunovo poeta poglotit myedlennaya
Lyeta. Zabudet mir menya no ti! Ti!... Olga...
46
Dis-moi, jeune et belle, viendras-tu verser une
larme sur l'urne si tôt ouverte et penser il
m'aima! A moi seule il consacra l'aube triste
de sa vie tourmentée! O Olga, je t'ai aimée, à
toi seule j'ai consacré l'aube triste de ma vie
tourmentée! Ah, Olga, je t'ai aimée!
Skazhi, Pridyosh li, dyeva krasoti, slezu
prolit nad rannei urnoi i dumat on menya
lyubil! On mnye yedinoi posvyatil rassvyet
pechalni zhizni burnoi! Akh, Olga, ya tebya
lyubil! Tebye yedinoi posvyatil rassvyet
pechalni zhizni burnoi! Akh, Olga, ya tebya
lyubil!
47
Ma chérie, mon amour, viens, oh viens, mon
amour, viens, je suis ton fiancé, viens, viens!
Je t'attends, mon amour, viens, viens, je suis
ton fiancé!
Serdyechni drug, zhelanni drug. Pridi, pridi!
Zhelanni drug. Pridi, ya tvoi suprug, pridi,
pridi! Ya zhdu tebya, zhelanni drug. Pridi,
pridi ya tvoi suprug!
48
Où, où, où vous êtes-vous enfuies, belles
années, belles années de ma jeunesse?
Kuda, kuda, kuda vi udalilis, zlatiye dni,
zlatiye dni moyei vesni?
49
Musique Tchaïkovski Opéra Eugène Onéguine
Textes, poèmes et photos Internet
Daniel Mai 2007 danielvillaperla_at_gmail.com Ce
diaporama numéro 24 est strictement privé. Il
est à usage non commercial.
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