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Psycholinguistique 5 Acquisition du lexique (le sens des mots)

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Title: Psycholinguistique 5 Acquisition du lexique (le sens des mots) Author: LEYBAERT Last modified by: LEYBAERT Created Date: 10/16/2006 6:40:48 AM – PowerPoint PPT presentation

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Title: Psycholinguistique 5 Acquisition du lexique (le sens des mots)


1
Psycholinguistique 5Acquisition du lexique (le
sens des mots)
2
Modèle en 4 stades
  • Stades éléments socio pragmatiques ludiques
    les tout premiers mots
  • Stade de la référence commence avec lexplosion
    des 50 mots, se caractérise par usage prédominant
    noms communs
  • Stade de la prédication après le seuil des
    100 mots développement verbes et adjectifs qui
    servent à encoder significations relationnelles
  • Stade grammaire brusque expansion mots de
    fonction à partir seuil 400 mots ( débuts de la
    grammaire, de la production de phrases.)

3
Hypothèse de la masse lexicale critique
  • Conception émergentiste du langage le
    développement du lexique et lémergence de la
    grammaire sont en relation dinterdépendance et
    non le produit de règles innées spécifiques comme
    le proposent les théories modularistes et
    innéistes
  • Pas de dissociation entre lexique et grammaire
    chez les enfants normaux on ne trouve pas
    denfant qui aurait un vocabulaire développé et
    aucune manifestation de grammaire
  • Relations forte entre taille vocabulaire à 20
    mois et longueur moyenne des énoncés (indicateur
    de complexité syntaxique) à 28 mois

4
Sur-représentation des noms et sous-représentation
des verbes et des mots de fonction phénomène
universel et/ou influence de la langue en
acquisition ?
5
En françaisBassano et al. (1998, 1999)
  • Proportion de noms moins élevée quen anglais
    28 à 20 mois
  • Proportion de prédicats, impératifs verbaux
    (tiens, donne, regarde) être, pouvoir, vouloir
    un peu plus élevée quen anglais 18 à 20 mois
  • Développement de la catégorie des mots
    grammaticaux plus présent chez les francophones
    22 à 20 mois, et expansion forte à partir de 2
    ans (36 du lexique des enfants de 30 mois)
    richesse du potentiel grammatical de la langue
    française en termes pronoms et déterminants

6
Relations temporelles entre développement lexical
et grammaticalisation (Bassano, 2005)
  • Processus de grammaticalisation les mots
    identifiés comme noms ou verbes
    acquièrent, dans la production de lenfant les
    propriétés qui les caractérisent en tant que
    classe grammaticale
  • Noms emploi du déterminant, antéposé, portant
    les marques de genre et de nombre
  • Verbes emploi des flexions finales pour
    construire les formes simples (p. passé,
    infinitif, imparfait, futur) et emploi des
    auxiliaires et des modaux pour construire les
    formes composées (passé composé, futur proche, )

7
La grammaticalisation en production des noms en
français (Bassano, 2005)
  • Indice de grammaticalisation mesure la capacité
    de lenfant à utiliser un déterminant dans les
    contextes où celui-ci est obligatoire
  • strict utilisation de vrais déterminants un
    chat , le chien pas avant 18 mois,
    utilisation modérée jusquà 2 ans 0.75 à 28
    mois, 0.90 à 29 mois explosion grammaticale
    typique, intégration brusque de la contrainte
    vers 27 mois
  • Accomodant tient compte aussi des fillers
    pré-nominaux /e/ nez , /a/chat le
    processus de grammaticalisation est plus précoce
    et plus progressif que la version stricte ne le
    laisse penser lemploi du déterminant est
    préparé par des phénomènes précurseurs
    accroissement nettement marqué à partir de 25
    mois

8
Grammaticalisation de la production des verbes en
français (Bassano, 2005)
  • Mesure de la capacité de lenfant à produire des
    formes composées complètes jai renversé ,
    je ne veux pas manger (et non pas fini ,
    pas mettre ça )
  • Strict pas avant 23 mois à 29 mois lindice
    atteint 0.80, explosion grammaticale des verbes
  • Accomodant /lé/fini , /a/sauter
    augmentation régulière à partir 18 mois, et plus
    brutale à partir 26 mois, en différé de qqs mois
    par rapport au moment dexplosion de la
    production lexicale de cette catégorie
  • Conclusion lexplosion de la grammaticalisation
    suit, avec un délai denviron 2 mois, lexpansion
    de la production lexicale

9
En coréen (Gopnik Choi, 1990, 1995) et en
chinois mandarin (Tardif et al., 1998)
  • production plus précoce et plus fréquente des
    verbes et moindre usage de noms chez les petits
    coréens (Choi et al., 1995, 1996) et enfants
    chinois mandarin (20-22 mois)

10
Propriétés structurelles de la langue
etHabitudes des communautés linguistiques
  • Prédominance des noms observée dans langues
    européennes à structure SVO, et cultures qui
    favorisent dénomination chez lenfant (GB,
    Etats-Unis, France, Italie)?
  • Structure
  • Coréen structure SOV, verbe en position finale
    (position plus saillante mémoire, récence!),
    tandis quen anglais nom en position finale
  • omission fréquente du S et de lO en coréen le
    verbe ( flexions morphologiques) est lélément
    saillant, souvent le seul dans les énoncés
    quentendent les enfants (cf limpératif en
    français)
  • Langage adressé aux enfants
  • Coréen les mères encouragent les actions
    pendant les sessions de jeux beaucoup plus que
    les mères anglophones ordres put (it) in
    push (it) description (the doll) is
    taking a bath 45 des énoncés des mères
    coréennes (contre 25 des énoncés des mères
    anglophones) (voir Tableaux 4 5)
  • Demander le nom dobjets 9 des mères coréennes
    vs 24 mères anglophones

11
Prédominance universelle des noms (Kim, McGregor,
Thompson, 2000 Bornstein, Cote, et al., 2004)
  • Hypothèse
  • supériorité des noms dans toutes les langues
  • Méthode
  • Comparaison 8 enfants coréens (16 à 19) et 8
    enfants anglais (14 à 18) (Kim et al., 2000)
  • Enfants argentins (47), belges (28), français
    (30), israéliens (37), italiens (34), coréens
    (42), et américains (51) âgés de 20 mois
    (Bornstein et al., 2004)
  • questionnaires complétés par les mères à propos
    de la parole de leur enfant
  • Résultats
  • Noms gt Verbes autour de 50 mots
  • la proportion de verbes est plus importante chez
    les coréens que les anglais (Tables 2a 2b)

12
(No Transcript)
13
Résultats (Kim et al 2000)
  • Explosion du vocabulaire
  • Critère si lenfant a acquis 10 mots ou plus de
    la catégorie des noms ou des verbes en lespace
    de 15 jours
  • Anglais
  • tous les enfants témoignent dune explosion
    nominale autour de 50 mots
  • 2 enfants explosion des verbes, mais après la
    période 50 mots
  • Coréen
  • 2 enfants montrent explosion nominale autour 50
    mots (et 2 après 50 mots)
  • 2 enfants montrent explosion des verbes (1 après
    50 mots)
  • La moyenne dâge pour lexplosion nominale est
  • anglais 17 (8 enfants) proche du seuil 50 mots
    (17.8)
  • coréens 110 ans (4 enfants), plus tardif que
    seuil 50 mots (18.8)

14
Langage adressé aux enfants (Kim et al., 2000)
  • On fournit des jouets, et on enregistre les
    énoncés des mères
  • anglais les mères produisent davantage de noms
  • Coréen les mères produisent davantage de verbes
    daction (Tab. 4)
  • En position initiale
  • mères coréennes produisent davantage de noms
    concrets
  • mères anglophones davantage de verbes
  • En position finale
  • mères anglophones davantage de noms concrets
  • mères coréennes davantage de verbes daction
    (structure SOV) (Tab. 5)
  • Enoncés isolés (Fig. 1)
  • Les deux groupes de mères produisent un nombre
    similaire nom isolé (Baby !, A table !), pour
    fournir des noms aux objets
  • les mères coréennes produisent plus de verbes
    isolés que les mères anglophones (e.g. Taca
    Ta- (stem) -ca finale Lets hop in )
  • Enoncés orientés
  • Les deux groupes produisent une proportion
    similaire dénoncés orientés vers la nomination
  • les mères coréennes produisent davantage
    dénoncés orientés vers lactivité (voir Fig. 2)

15
Conclusions patrons généraux et spécifiques
  • Patrons généraux
  • Au stade 50 mots, les enfants coréens et anglais
    acquièrent plus de noms que de verbes, et les
    deux groupes acquièrent nombre similaire de noms
  • Apprentissage précoce du mot avec une
    pré-disposition pour lassociation noms-objets
  • Patrons spécifiques
  • Plus grande proportion de verbes dans le lexique
    des coréens au stade 50 mots
  • Explosion nominale autour 50 mots chez bbs
    anglophones, mais pas chez 6/8 bbs coréens
    différence liée à la saillance et la fréquence
    des verbes dans linput ?
  • Plus grande transparence sémantique pour le verbe
    en coréen la structure aide lenfant à découvrir
    les mots et à leur assigner une signification
  • Ex lenfant est engagé dans un jeu de
    turn-taking avec la mère, qui donne la balle à
    lenfant, puis la lui réclame en disant Cwu-e
    give (me), avec un geste de requête, main tendue

16
Trois hypothèses pour expliquer le noun
advantage
  • Conséquence dun avantage conceptuel ou perceptif
    dans lidentification des objets dans le monde
    sur les relations entre les objets concepts
    relationnels plus difficile à identifier, même
    pour actions observables, concrètes termes
    relationnels appris plus tard, et plus variables
    inter-langues
  • Facteurs culturels (en relation avec acoustiques,
    prosodiques ou syntaxiques) rendent les noms plus
    saillants que les autres formes grammaticales
  • Adjectifs et verbes prédicats qui requièrent
    des arguments pour leur signification,
    lacquisition de ces formes grammaticales et
    leurs liens avec la signification doit être basée
    sur lacquisition antérieure des noms

17
Extraire le sens des mots
  • Quine (1960) un linguiste rencontre des
    utilisateurs natifs dun langage complètement
    inconnu. Un lièvre bondit entre le linguiste et
    les natifs, et lun des natifs dit Gavagai .
    Le natif parle-t-il du lièvre , dune phase
    dans le comportement du lièvre , de quelque
    chose de totalement différent ?
  • Lenfant nest pas aussi dépourvu que le
    linguiste il sappuye sur
  • des contraintes lexicales, qui réunies,
    permettent de limiter le nombre dinterprétations
    que lenfant peut donner des mots nouveaux
    (Markman, 1989, 1994)
  • objet entier, exclusivité mutuelle, taxinomique,
    fast mapping
  • Indices socio-pragmatiques lecture de létat
    mental de linterlocuteur (Tomasello, 2003)
  • Bootstrapping syntaxique (Gleitman, 1990)

18
Contraintes cognitives lexicales
  • Lenfant viendrait au langage avec une
    prédisposition à postuler
  • Quun objet ne peut être dénommé que par une
    seule étiquette verbale pas de synonyme
    (exclusivité mutuelle)
  • quun nouveau mot sapplique à un objet pour
    lequel lenfant ne dispose pas encore de nom (
    Fast mapping )
  • Ex M Look, thats a CUSHION pendant que
    lenfant regarde une chaise sur laquelle se
    trouve un coussin si lE. connaît déjà chaise
    , il fera automatiquement correspondre le
    nouveau mot coussin à lobjet sans nom, et
    non à la chaise
  • Ces contraintes fonctionnent même si le mot
    nouveau nest présenté quune seule fois à
    lenfant (à 2-3 ans)

19
Contrainte de lobjet entier
  • Quun mot nouveau désigne un objet entier, plutôt
    quune partie de celui-ci (forme, couleur,
    texture) ou une action en rapport avec celui-ci
  • Ex lE. qui voit un animal et entend pour la
    première fois le mot girafe ne pensera pas
    que ce mot sapplique au long cou de lanimal,
    mais quil désigne lanimal dans son entier. Sil
    connaît déjà le mot girafe et quon linvite
    à regarder son long COU , il cherchera la
    partie la plus visible de lanimal pour donner
    sens à ce mot nouveau
  • Rq la couleur est généralement le dernier
    attribut à être envisagé comme un sens possible
    dun nouveau mot

20
Contrainte taxinomique
  • Quun mot nouveau peut être étendu à dautres
    objets qui ont avec le référent original des
    liens taxinomiques (ressemblance de famille)
  • Si on apprend un nouveau mot bus et si on
    demande à lE. de trouver un autre bus (et
    quil ny en a pas), il va choisir un objet
    appartenant à la catégorie des véhicules
    (camions, trains, voitures) il ne choisirait pas
    un objet qui ne serait pas un véhicule mais qui
    aurait la même couleur ou la même texture que le
    bus

21
Indices socio-pragmatiques (Tomasello, 2003)
  • Le langage communication symbolique, sociale,
    inter-subjective
  • Lenfant tient compte des états mentaux dautrui
    pour extraire le sens des mots, développer sa
    grammaire
  • lE. est en train de manipuler un objet un
    adulte à côté de lui regarde un objet (non
    visible pour lenfant) dans une caisse en disant
    oh ! Un modi . Post-test on demande à
    lenfant de choisir modi entre le jouet quil
    manipulait et celui qui était dans la caisse,
    taux de R.C. supérieur au niveau du hasard dès 18
    mois
  • 5 caisses placées devant ladulte et lenfant
    lA. dit cherchons le toma ! Où est le toma ?
  • Condition sans recherche ladulte trouve
    tout de suite lobjet et émet un ah de
    satisfaction en le sortant de sa caisse
  • Condition recherche , lA. cherche dans
    plusieurs caisses, fait part de sa déception, et
    finit par toruver lobjet dans lavant-dernière,
    en manifestant sa satisfaction
  • Dans les deux conditions, on retire les objets
    des caisses restantes en disant regardons ce
    quil y a là-dedans
  • On demande à lenfant de désigner parmi 5 objets
    la toma taux de RC significatifs et
    similaires dans les deux conditions
  • Conclusion lenfant a fait correctement
    lappariement entre létiquette phonologique et
    le référent en tenant compte de l état mental
    de ladulte, même si lobjet nest pas le premier
    qui a été trouvé

22
Initialisation syntaxique de lacquisition du
sens des mots (syntactic bootstrapping, Gleitman,
1990)
  • les jeunes enfants peuvent déduire une partie de
    la signification des mots à partir de la syntaxe
    dans laquelle le mot nouveau apparaît
  • (1) Elle glippait la balle / She glipped the ball
  • (2) Elle lui glippait la balle / She gleeped the
    ball to him
  • (1) apparaît comme un mouvement administré
    directement à la balle (pousser, rouler)
  • (2) apparaît comme un transfert dobjet (passer,
    envoyer)

23
La version de Locke (1690)
  • If we observe how children learn languages, we
    will find that, to make them understand the names
    of simple ideas or substances stand for, people
    ordinalrily show them the thing whereof they
    would have them have the idea and then repeat to
    them the name that stands for it, as white,
    sweet, milk, sugar, cat, dog
  • Cité dans Gleitman, L. (1990). The structural
    sources of verb meanings. Language acquisition,
    1, 3-55

24
Deviner le sens des mots
  • Les enfants apprennent les mots parce quon les
    prononce tout en désignant lobjet correspondant
  • chien, chien en montrant un chien du doigt
  • Mais comment un enfant aveugle/sourd peut-il
    apprendre ?
  • Landau Gleitman lacquisition des verbes par
    une enfant aveugle est rapide et peu derreurs,
    même pour les verbes perceptifs comme see et
    look . Puisque lapprentissage de ces verbes
    ne peut se baser sur linformation visuelle, L
    G font lhypothèse que lacquisition du sens des
    verbes se produit sur base de lexamen des
    formats grammaticaux dans lesquels ces verbes
    sont utilisés

25
Hypothèse de Landau Gleitman
  • In essence our position will be that the set of
    syntactic formats for a verb provides crucial
    cues to the verb meanings just because these
    formats are abstract surface reflexes of the
    meanings there is very little information in
    any single syntactic format that is attested for
    some verb, for that format serves many distinct
    uses. However the set of subcategorization
    frames associated with a verb is highly
    informative about the meaning it conveys. ()
    Hence, in the end, a successful learning
    procedure for verb meaning recruit information
    from inspection of the many grammatical formats
    in which each verb participates (1985 138-139)

26
Que signifie glip ?
  • En entendant le verbe glip dans une série de
    contextes syntaxiques, lenfant peut inférer
    différentes composantes de sa signification à
    partir des caractéristiques des corrélats
    sémantiques de ces contextes
  • I glipped the book transitif, objet direct, qq
    chose qui peut être fait à un objet physique
  • I glipped that the book is on the table
    (sentential complement) glipping implique une
    relation à une proposition complète
  • I glipped the book from across the room objet,
    complément directionnel glipping peut impliquer
    une direction
  • Labsence de construction impérative Glip that
    the book is on the table glipping est
    involontaire
  • Labsence de What John did was glip the book
    ce nest pas une action

27
  • Lenfant peut imaginer que glip signifie voir
    , parce que voir est
  • une non-action
  • Involontaire
  • qui peut être réalisée sur un objet
  • ou une proposition
  • et impliquer une direction

28
Relation entre le sens des verbes et leur
syntaxeAC
  • Le nombre et le type des arguments est déterminé
    par le verbe
  • a) Jean dormait b) Jean dormait Pierre
  • c) Jean prenait d) Jean prenait un livre
  • e) Jean dormait quil partait f) Jean prenait
    quil partait
  • Les verbes qui ont des sens similaires partagent
    une même distribution syntaxique
  • Ceux qui ont des sens différents ne partagent pas
    la même distribution syntaxique
  • AC une partie des dias suivantes, ont été
    reprises ou adaptées du cours de Anne Christophe
    (Université de Genève, leçon 7)

29
Human simulations of vocabulary
learningGillette, Gleitman, Gleitman, Lederer
(1999, Cognition, 73, 135-176)
  • Expé 1 tester lefficacité de lapprentissage
    par lobservation de plusieurs situations (non
    linguistic cross-situational observational
    learning)
  • Filme des mamans qui interagissent avec leurs
    bébés de 18 à 24 mois
  • Pour chaque mot-test, 24 noms et 24 verbes (les
    plus fréquents rencontrés par les enfants
    anglophones de 2 ans), enregistrement 6 clips
    vidéos de 40s, présentés sans le son, avec un
    bip inséré à lendroit où le mot était prononcé
  • Les adultes doivent deviner le mot-mystère
    après les 6 occurrences, ils sont invités à
    offrir un 7ème choix

30
  • En quoi la situation est-elle similaire à celle
    denfants qui apprennent à parler ?
  • En quoi la situation est-elle différente du
    real word learning ?

31
  • Plus facile les adultes ont déjà un
    dictionnaire de langlais, ils doivent juste
    deviner que mot de leur dictionnaire sajuste
    exactement aux situations présentées
  • Plus difficile les adultes sont des
    observateurs passifs, tandis que les enfants sont
    en plein dans linteraction (potentiellement,
    meilleure interprétation des indices dattention
    conjointe)
  • real word learning contexte important avant
    les 30 secondes, -, 7, 800 expositions,

32
Expé 1 Résultats
  • Les noms (45) sont bien mieux devinés que les
    verbes (15)
  • 1/3 des verbes (know, like, love, say, think,
    have, make, pop) ne sont identifiés par aucun
    participant, alors que chaque nom est identifié
    au moins par un participant
  • Il y a une amélioration au cours des essais,
    surtout pour les noms

33
(No Transcript)
34
Imageabilité
  • Les sujets font un jugement dimageabilité sur
    les noms et les verbes (de 1 à 7)
  • Les noms ont un score moyen (6.08) plus élevé que
    les verbes (3.59)
  • Dans une régression multiple effet significatif
    de limageabilité, mais plus de la classe
    lexicale
  • À lintérieur de chaque classe (nom/verbes)
    lien entre limageabilité et les RC
    didentification

35
Conclusion Expé 1
  • only observables the most pictureable or
    imageable items can be efficiently acquired
    by observation operating alone. This shows up as
    a massive advantage for nouns over verbs in the
    early vocabulary of children just because the
    particular selections that mothers make among
    items in these lexical classes. Presumably, if
    the mothers said thought and knowledge as
    often as they say think and know , we
    would find that frequent nouns, too, are hard to
    glean from inferences based on scene inspection
    alone (pp. 153-154)

36
Exp. 3 Indices linguistiques pour
lapprentissage des verbesWhat is gorp ?
  • 1. cross-situational observations
  • Vidéo clip (20 sec.), 7 vidéos successives pour
    un même verbe verbes présentés un à la fois
  • 2. co-occurring nouns alone
  • Les noms sont présentés dans lordre alphabétique
    pas de syntaxe (pas de vidéo)
  • Gramma, you
  • Daddy, Daddy
  • Daddy, you
  • I, Markie
  • Markie, phone, you
  • Mark
  • Mark
  • E.g. a new verb that recurred with food names
    might mean eat
  • 3. vidéo-clips occurring nouns

37
Video alone 7.7 les sujets sont moins bons
avec un contexte plus réduit (Exp. 1) Co
occurring nouns augmentation NS de 8.8.
Surprenant car les noms sont souvent NAMES et
PRONOUNS, qui peuvent saccommoder de tous les
verbes. Mais noms animés généralement en
position sujet (agent causal) certains noms
(phone) sont compatibles avec une classe limitée
de verbes (talk, listen, call) Vidéo nouns
29, amélioration signif.
38
  • 4. syntactic frames (no videotaped contexts)
  • Why dont ver GORP telfa ?
  • GORS wastorn, GORP wastorn
  • Ver gonna GORP wastorn ?
  • Mek gonna GORP litch
  • Can ver GORP litch on the fulgar ?
  • GORP litch
  • GORP litch
  • 5. combination of nouns structural (no video)
  • Why dont you GORP gramma ?
  • GORP Daddy, GORP Daddy
  • You gonna GORP Daddy ?
  • Im gonna GORP Markie
  • Can you GORP Markie on the phone ?
  • GORP Mark
  • GORP Mark
  • 6. full information, vidéo 5, syntactic
    bootstrapping

39
Synt frame 51,5 des verbes ! Surprenant. La
structure syntaxique renseigne sur le fait quun
V est un acte auto-généré (John snoring
intransitif), un effet physique dune entité sur
une autre (Joe throwing a ball, transitif), un
acte de transfer dune entité entre deux lieux ou
deux personnes (Joe giving a ball to Bill
ditransitif) Les 12 verbes jamais identifiés en
C1 (observation extralinguistique) sont les 12
les mieux identifiés dans la condition syntaxique
(90). Otherwise, how could they be learned at
all? (Gillette et al, 1999) C5 les noms sont
à la bonne place dans la structure. Cela permet
un meilleur devinement C6 the real input to
verb learning (to 2-year old learners) 90.4
40
Paradoxe dinitialisation
  • Les expériences chez ladulte suggèrent que la
    structure syntaxique est extrêmement utile pour
    contraindre lacquisition des verbes
  • Or le lexique est un pré-requis pour
    lacquisition de la syntaxe

41
Discussion schéma du développement
  • how do children come into possession of the
    linguistic structures now claimed to be part of
    the critical input to word learning ?
  • word-to-world pairing
  • Dabord, les enfants procèdent à une analyse
    asyntaxique, dont loutput est un vocabulaire de
    noms concrets (majoritaires dans le lexique
    précoce)
  • Sentence-to-world pairing
  • Ce vocabulaire sert à construire une
    clause-level syntax (aide de la prosodie, cf
    leçon passée), qui permet, à son tour, denrichir
    le vocabulaire (notamment les mots conceptuels)

42
Effet de la nomination sur la catégorisation
dobjets (Waxman Markow, 1995)
  • A deux ans, le lien entre noms et catégories
    dobjets est clair
  • les enfants ont-ils tendance à traiter les
    adjectifs dune façon similaire, càd liés à des
    catégories dobjets ?
  • Procédure préférence pour la nouveauté
  • Phase de familiarisation on offre à lenfant 4
    objets dune même catégorie (animaux par ex.), et
    il peut les manipuler pendant 30 secondes
    (lintérêt diminue)
  • Phase test on mesure la préférence pour lobjet
    appartenant à une nouvelle catégorie (ex
    fruit)
  • Conditions expérimentales
  • Novel Noun See the fauna
  • Novel Adjective See the faunish one
  • No Word See this

43
(No Transcript)
44
Résultats Discussion
  • A 12-13 mois, à la fois les noms et les adjectifs
    permettent de focaliser lattention de lenfant
    sur les catégories dobjets (pas de préférence
    dans la condition No Word)
  • Infants reliably detected the novel words,
    and these words held consequences for their
    conceptual organization. In essence, the words
    served as invitations to form categories (Brown,
    1958

45
Learning a new word noun vs adjective
  • Cette invitation est-elle spécifique à ce qui
    sous-tend les catégories dobjets, ou
    sapplique-t-elle à dautres significations
    possibles ?
  • object property color purple things texture
    soft things
  • Event-based commonalities flying, rolling
  • Quand (et dans quelles circonstances?) les
    enfants commencent-ils à distinguer les formes
    grammaticales majeures (noms, adjectifs, verbes)
    et à associer ces formes grammaticales à
    différents types de signification ?

46
Learning a new word noun vs adjective (Booth
Waxman, 2003)
  • Objets qui partagent à la fois lappartenance à
    une catégorie (eg animaux) et une propriété (eg
    couleur rose matière soft)
  • Les bébés peuvent-ils considérer les mêmes objets
    soit comme membres dune catégorie dobjets
    (animaux) soit comme partageant une propriété
    (rose)
  • Leur catégorisation va-t-elle varier
    systématiquement en fonction de la nomination ?
  • Peut-on évaluer lévolution des attentes des
    bébés?

47
  • Trois phases
  • Familiarisation 4 objets provenant de la même
    catégorie et ayant le même attribut, présentés
    deux à la fois (3 conditions Nom, adjectif,
    aucun mot)
  • Contrast
  • Test phase Category matched (Cheval bleu même
    catégorie, mais autre attribut) vs
    Property-matched (spatule rose)
  • Novelty preference on mesure lattention de
    lenfant aux deux objets
  • Word extension on présente un éléphant rose
    this one is a blicket / blickish, puis les 2
    items test can you give me the blicket / the
    blickish one ?

48
Résultats
  • À 14 mois, les enfants distinguent les mots
    nouveaux présentés comme noms de ceux présentés
    comme adjectifs
  • Ils associent des noms nouveaux spécifiquement à
    une catégorie (et non à des propriétés communes)
  • Leur traitement des adjectifs est moins bien
    défini ils associent le nouvel adjectif soit
    aux objets, soit aux propriétés

49
(No Transcript)
50
Discussion
  • Ces expériences montrent que les enfants de 14
    mois peuvent exploiter linformation purement
    linguistique, sur la structure syntaxique, pour
    inférer quelque chose du sens dun mot nouveau
    (contraste mot/adjectif)
  • Mais seulement dans un sens nom objet

51
Function words AC
  • Can be acquired through a distributional
    analysis extremely frequent, short, located at
    prosodic unit edges Morgan, J. L., Shi, R.,
    Allopenna, P. (1996). In J. L. Morgan K. Demuth
    (Eds.), Signal to Syntax. Shi, R., Morgan, J.
    L., Allopenna, P. (1998). Journal of Child
    Language.
  • Are acquired early Gerken, L., Landau, B.,
    Remez, R. E. (1990). Developmental Psychology.
    Shafer, V. L., Shucard, D. W., Shucard, J. L.,
    Gerken, L. (1998). Journal of Speech, Language
    and Hearing Research. Shady, M. (1996).
    Infant's sensitivity to function morphemes.
    Unpublished PhD Thesis. Höhle, Weissenborn, et
    al. (2004). Infancy,.

52
Function words
  • Can be used to categorize content words - je
    jaurime -gt jaurime is a verb, refers probably
    to an action ('it blicks')
  • - une jaurime -gt jaurime is a noun, refers
    probably to an object ('a blick')
  • Höhle, Weissenborn, J. et al. (2004). Infancy,
    16-month-old German infants an article predicts
    a noun (although a pronoun does not yet predict a
    verb)

53
Test word-learning experiment
Response pointing (infants are trained to point
beforehand on known words, both objects and
actions)
54
Results 23-month-old French infants
Montre-moi celle qui dase!
55
Control group
56
Results 23-month-old French infants
Montre-moi celle qui dase!
Montre-moi la dase!
Savita Bernal (PhD thesis).
57
Initialisation syntaxique conclusionAC
  • Linformation sur la structure syntaxique peut
    être utile pour contraindre lacquisition du sens
    des mots (Gillette et al., 1999)
  • Les enfants américains de 14 mois distinguent
    déjà entre un mot nouveau présenté comme un nom
    (objet) et un mot nouveau présenté comme un
    adjectif (pas objet, mais pas encore propriété)
  • Les enfants francophones de 23 mois font la
    distinction entre un verbe (précédé dun pronom)
    et un nom
  • Comment ont-ils appris tout cela?

58
Théorie socio-pragmatique de lacquisition du
langage (Tomasello)
  • Le langage est un phénomène intrinsèquement
    social
  • Les jeunes enfants apprennent de nouvelles
    pièces de langage en entrant dans une attention
    conjointe avec un utilisateur mature du langage
  • Ils utilisent des indices socio-pragmatiques tels
    que
  • Le regard de ladulte
  • Les expressions satisfaction, désappointement
  • mind reading en lisant (décodant) les
    intentions du locuteur
  • Nouveauté objet nouveau plus saillant que objet
    familier

59
Objectifs des expériencesTomasello, M. Akhtar,
N. (1995). Two-year-olds use pragmatic cues to
differentiate reference to objects and actions.
Cognitive Development, 10, 201-224
  • Savoir si des indices socio-pragmatiques
    permettent à un enfant de deviner le sens dun
    verbe ou dun nom en labsence de contexte
    linguistique

60
Expérience 1
  • Un objet sans nom est utilisé dans une action
    sans nom
  • C1 lACTION est lélément nouveau, par rapport
    au contexte du discours
  • C2 lOBJET est lélément nouveau,
  • 36 enfants, âgés de 2 ans à 2 ans et demi
  • 3 objets familiers balle, tasse, cuillère
  • Exp 2 objets nouveaux 1 objet en bois qui
    fait du bruit quand il roule, et un ensemble de
    blocs avec cloche intérieure ( objets de
    remplacement)
  • 1 appareil, permettant deux actions possibles
    descendre un objet ou le catapulter

61
  • C1 (Action N) lexpérimentateur et lenfant font
    des actions multiples sur lobjet cible pendant 2
    min ensuite ils réalisent laction cible en
    disant Modi (5 occurrences)
  • C2 (Objet N) lExp. et lenfant font laction
    cible sur plusieurs objets pdt 2 min, puis
    effectuent laction sans nom sur lobjet cible en
    disant Modi
  • Contrôle Watch this !
  • Test Look over here ! Can you show me Modi?

62
Action nouvelle Objet nouveau contrôle
Action cible 9 3 1
Objet cible 1 7 1
Autres réponses 2 2 11
Nombre denfants qui ont réalisé laction cible,
ou montré lobjet cible ou ont donné un autre
réponse
63
Discussion Exp 1
  • Les enfants associent le mot nouveau à lélément
    nouveau (action/objet) dans le contexte du
    discours
  • 2 interprétations possibles
  • Leur attention est attirée automatiquement vers
    le nouvel élément, quils associent au mot
    nouveau entendu en même temps
  • Les enfants font des inférences actives à propos
    des intentions référentielles de ladulte basées
    sur les connaissances de la pragmatique du
    discours (les gens parlent de choses nouvelles
    et intéressantes)

64
Conclusion générale
  • Utilisation dindices socio-pragmatiques pour
    déterminer, en labsence dindices linguistiques,
    si un adulte qui prononce un mot nouveau, se
    réfère à une action ou à un objet
  • Utilisation dindices linguistiques, sans indices
    socio-pragmatiques, pour déterminer si un mot se
    réfère à une catégorie dobjet

65
(No Transcript)
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