Title: Hormones et M
1Hormones et MémoireAspects cliniques
- F. PIETTE
- 26 novembre 2010
2Les tentatives avec les hormones sexuelles
3Le concept de réserve musculaire.La réalité
dune longévité plus grande chez la femme
associée à un plus grand risque de dépendance
physique.Rôle de lexercice physique, plus
particulièrement chez les femmes.
4La maladie dAlzheimer est-elle plus fréquente
chez la femme ?
- Les données sont discordantes.
- Problèmes dajustement sur lâge, sur le nombre
dannées détudes, sur les facteurs de risque
(qui deviennent plus rares chez lhomme
survivant). Par contre, les dépressions, les
plaintes mnésiques sont plus fréquentes chez la
femme tandis que le volume hippocampique est
apparemment plus faible notion de réserve
cérébrale ?
5HYPOTHESES
- Les mitochondries féminines vieillies protègent
moins bien contre la protéine Aß. - Les facteurs inflammatoires de la ménopause ?
IL6 ? cortisol. Notion de période critique. - BONOMO S.M.
- Neurobiol. Aging, 2009, 30, 71-80
6Lidée dune substitution hormonale
- Un effet neurotrophique des oestrogènes chez la
guenon (hippocampe et cortex préfrontal). - Des données épidémiologiques de suivi de cohorte
- YAFFE, JAMA, 1998, 279, 688-95.
- HOGERVORST, NeuroScience, 2000, 101, 485-512
- LEBLANC, JAMA, 2001, 285, 1489-99
- Et même quelques données françaises (E3N 30 )
VERCAMBRE, Brit. J. Nutr., 2009, 101, 419-27
7Létude WHI 2002
- Augmentation du risque daccident vasculaire.
- Augmentation du risque du cancer du sein.
- Et augmentation du risque de troubles cognitifs
- (JAMA, 2004, 291, 2947-68/2 articles).
- 40 centres.
- 4532 2947 femmes de 65 à 79 ans.
- RR 1,49 à 2,19 pour la démence.
- 1,25 à 1,38 pour MCI.
- 39 centres WHIMS 2 947 (CEE seul) MMS
modifié/100 pendant 5,4 ans. - 0,26 points de décroissance de plus!
8LES REACTIONS A LETUDE WHI
- Type A
- Trop âgées (effet pléiotrope antagoniste et
inflammation chez la ratte). - Trop grosses ! Et autres facteurs de risque.
- Si on considère tel ou tel sous-groupe.
- Type B
- Pas le bon œstrogène, pas la bonne galénique.
- Pas la bonne progestérone.
- On ne voit rien de tel dans la cohorte E3N.
- Mais le RCT reste à faire
9Le traitement est délétèreLORD C. , Ménopause,
2010, 17, 846-51
- Morphométrie IRM basée sur voxels
- Les utilisations ont moins de densité de
substance grise dans les régions hippocampique et
para-hippocampique. - Plus lutilisation a été longue et plus la
densité baisse. - Alors quil existe un rôle trophique ? sur
dautres régions cérébrales.
10Le traitement est utile quand il est débuté tôt
et délétère quand il est débuté tard.Etudes en
cours - ELITE (Early Versus Late Intervention
Trial with Estradiol).- KEEPS (Kronos Early
Estrogen Prevention Study).
11Essais randomisés dans la maladie dAlzheimer
déclarée
- Essai français Inhib. Cholinestérase E2 ou
placebo pas de D.S. - Val.. Sendstad Amer. J. Psychiatry, 2010, 18,
11-20 - Pas defficacité cognitive.
- Efficacité sur les scores de dépression MAIS
(post-hoc).
12LANDROPAUSE ET LA SUBSTITUTION
- Baisse de la testostérone inconstante, à début
variable, dintensité variable, avec une mise en
évidence biologique contestable. - Tentative de supplémentation M.H. EMMELOT-VONK,
JAMA, 2008, 299, 39-52 - RCT 237 hommes de 60 à 80 ans.
- 6 mois à 80 mg par jour dundecanoate ou de
placebo. - Modifications musculaires et graisseuses mais
aucun effet sur les tests cognitifs (REY, digit
span, trail making, Benton).
13HORMONES DU STRESS
- Médullosurrénale ? catécholamines
- Hypothalamus, hypophyse et corticosurrénales
- ? cortisol (C)
- (C) ? risque de mort neuronale hippocampique
- Chez lhomme, un petit volume hippocampique
prédisposerait à un trouble mental lors du stress - LUPIEN S.J., Neuroimage, 2007 34, 479-85
- Fréquent hypercorticisme au cours du
vieillissement, surcharge pondérale, infection et
inflammation, dépression. - Aggravation de la maladie dAlzheimer sous
corticoïdes.
14Lutter contre linflammation et les hormones de
stress
- La prise au long cours dAINS ? moindre incidence
de la Maladie dAlzheimer ? - Précaution il nest pas démontré que les AINS
agissent sur les hormones de stress - EIJSBOUTS A.M.
- Br. J. Clin. Pharmacol., 2009, 67, 22-8
15LUTTER CONTRE LINFLAMMATION ET REDUIRE LES
HORMONES DU STRESSS.C. VLAD, Neurology, 2008,
70, 1672-77
16META ANALYSE
- C.A. SZEKELY, Neurology, 2008, 70, 2291-8
- Pas de différence entre
- - AINS avec un effet de diminution de la protéine
A beta diclonefac, fenoprofen, flurobiprofen,
diflunisal - Et les AINS sans effet de diminution de la
protéine A beta celecoxib, etodolac,
ketoprofen, acide mefenamique, naproxen
17DEUX ESSAIS CONTROLES NEGATIFS DES AINS EN
PREVENTION OU EN TRAITEMENT
- P.S. AISEN, JAMA, 2003, 289, 2819-26
- ADAPT Research Group, Arch. Neurology, 2008, 65,
896-908 - Certes, mais les 2 avec Coxib et Naproxen !
18BALANCE CORTISOL-DHEA
- Baisse régulière de la DHEA avec lâge.
- Phénomène adaptatif ? Faiblement transformé en
testostérone. - BAULIEU E.E., PNAS, 2000, 97, 4279-84
- Aucun effet chez lhomme, quelques effets
virilisants chez la femme. - RIEN sur le cognition.
19LAXE SOMATOTROPE le fil dAriane de lIGF1
- LIGF1 est-il un ami ou un ennemi ?
20LE RECEPTEUR CEREBRAL A LIGF1
- Dans le cerveau des mammifères et des hommes, il
y a un récepteur à linsuline et un récepteur à
lIGF1. - Les souris hétérozygotes pour un gène déficient
du récepteur IGF1 vivent 30 de plus et gardent
des fonctions cognitives intacteset ont un IGF1
circulant bas ! - Des souris transgéniques (gêne de la protéine
p44) surexprimant le gêne du récepteur à lIGF1
ont un vieillissement accéléré. - En outre, p44 et p53 sont liées et p53 protège du
cancer - Le récepteur à lIGF1 augmente considérablement
dans lhippocampe des rats vieillissants et
laugmentation est liée aux déficits cognitifs
(Rev L. PUGLIELLI? Neurobiol. Aging, 2008, 29,
795-811). - En lecture rapide, lIGF1 donne le cancer et/ou
lAlzheimer !
21IGF1
- Secrétion diffuse (action autocrine), peu ou pas
dépendante de la GH (cerveau). - Concentration circulante dorigine
essentiellement hépatique. - Baisse régulière avec lâge contrastant avec
laugmentation fréquente de linsuline
(insulino-résistance). - Baisse spectaculaire dans tous les états
inflammatoires (balance cortisol-IGF1). - Baisse des pics secrétoires nocturnes de GH au
cours du vieillissement mais augmentation de la
GH dans les états inflammatoires - ? beaucoup de variations de lIGF1 ne sont pas
GH dépendantes. - En outre, comme pour tout facteur trophique, on
craint que lIGF1 PROVOQUE DES CANCERS
22En fait, un taux circulant bas dIGF1 est associé
à lexistence dune maladie dAlzheimer ou à sa
gravité OKEREKE, JECM, 2006, 91, 4306-12
- - Chaque écart type IGF 1 libre mesuré chez les
hommes de 57 ans correspond à 2 ans dâge gagné
17 ans plus tard - Mécanismes daction de lIGF1 protection contre
la toxicité A beta réduction de la
phosphorylation de la protéine tau. - Certains relient linsulino-résistance et la
baisse de lIGF1 pour parler de diabète de type 3
dans la maladie dAlzheimer. - - Le fragment N terminal de lIGF1 circulant peut
pénétrer dans le cerveau et agir indépendamment
du récepteur à lIGF 1.
23Les taux bas dIGF1 sont aussi prédictifs de
syndrome confusionnel- D. ADAMIS, Age and
Ageing, 2009, 38, 326-32En association avec des
taux bas du récepteur antagoniste aux
interleukines et avec un taux élevé dinterféron
gamma.- Relation inverse IGF1-inflammation.-
Relation inverse GH-cortisol (11 beta
hydroxylase).
24IGF1 fil dAriane
- Il ne faut pas confondre Ariane ( lIGF1 ) avec
son demi-frère, le Minotaure ( Récepteur
cérébral à lIGF1 ). - Ils ont des effets strictement opposés, peut-être
même un jour.Thésée.
25Alors, peut-on augmenter lIGF1 ?
- La GH et la notion de somatopause .
- Les analogues de la GHRH (dont la Ghréline)
- Plutôt NON
- Effets différents GH et IGF1 (notamment
glycémie, tension artérielle). - Lemploi direct DE lIGF1 (lt 10 patients dans le
monde) hypoglycémiante, en perfusion, peut-être
cancérigène - Ses variations modestes sous leffet du THS, de
lexercice physique, de létat nutritionnel.
26LIGF1 nest quun exemple des facteurs
neurotrophiques, sans doute parmi les moins
spécifiques.Il existe un ou plusieurs brain
derived neutrophic factor (BDNF) qui - Présente
un polymorphisme génétique qui altère sa
secrétion et est corrélée à de moins bonnes
performances cognitives.MIYAJAMA, Gens Brain
Behav., 2008, 7, 411-7- Mais sa concentration
sérique (contrairement à sa concentration dans le
LCR) ne distingue pas les Alzheimer des
témoins.OBRYANT, J. Alzh. Dis., 2009, 17,
337-41PESKIND, Plosone, 2009, 4, e5424.
27A TOUS LES AGES DE LA VIE, LEQUILIBRE HORMONAL
PEUT ETRE MODIFIE PAR DES HABITUDES DE VIE.IL
PEUT SY ASSOCIER DES MODIFICATIONS
COGNITIVO-COMPORTEMENTALES MAIS SONT-ELLES LIEES
AUX HORMONES ?
28A tous les âges de la vie
- A la naissance faire des enfants peu ou pas
stressés. - Les rattes lécheuses et papouilleuses sur
leurs petits dans les deux premières semaines
(transposition à un an chez lhomme ?) produisent
des ratons peu émotifs et ayant peu de réponse au
stress. - SZYF, Reproductive Physiology, 2007, 24, 9-19
29(No Transcript)
30A tous les âges de la vie(fin)
- A la maturité, trois actions possibles
- - Lexercice physique.
- - Léquilibre alimentaire.
- - La lutte contre le stress.
- ? insuline et/ou ? hormones du stress
31(No Transcript)
32(No Transcript)
33(No Transcript)
34LE REGIME MEDITERRANEEN
- Espagne
- Cortisol GARCIA-PRIETO Clin. Endocr., 2007,
66, 185-91 - Estrone chez les femmes ménopausées CARRUBA G.
Nutr. Cancer, 2006, 56, 253-9 - Italie
- Les dysfonctions sexuelles chez les femmes
(GIUGLIANO J. Sex. Med., 2010, 7, 1883-90) - et les homme diabétiques (GIUGLIANO, J. Sex.
Med., 2010, 7, 1911-7)
35LEQUILIBRE ALIMENTAIRE
- Régime hypocalorique en pays anglo-saxon ? Et
- Régime méditerranéen en France ?
- A.V. WITTE, PNAS, 2009, 106, 1255-60
- Caloric restriction improves memory in elderly
humans - Létude porte sur 9 femmes allemandes pendant 3
mois (29 en 3 groupes) avec un BMI entre 21 et 35
(moyenne 28).
36ATTENTION AU REGIME
- La comorbidité la plus fréquemment associée à
lAlzheimer est la dénutrition - Le BMI optimal à 60 ans est 25-26 et non 21-22,
cest-à-dire le chiffre que les tables dadultes
jeunes classent comme surpoids ! - Le régime méditerranéen est aussi hypocalorique
37LUTTER CONTRE LE STRESS(yoga, diverses
thérapies, etc)
- Peu dE.B.M. MAIS malgré tout, 8 essais contrôlés
depuis 2007 dont 3 indiens (modèles divers SEP,
cancer du sein, etc) - Effet assez constant sur la réduction des
symptômes dépressifs et lamélioration de la
qualité de vie et dans 2 études/8, sur certaines
éléments cognitifs exécutifs. - Nécessité dune méta-analyse.