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DEI VERBUM

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Dei Verbum commence ici expliquer ce qu est . l inspiration. divine de l Ecriture. C est finalement un myst re comparable celui de l Incarnation : ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: DEI VERBUM


1
DEI VERBUM
  • Texte
  • commentaires
  • et citations bibliques

2
DEI VERBUMCONSTITUTION DOGMATIQUE SUR LA
RÉVÉLATION DIVINEPréambule
  • En écoutant religieusement et proclamant avec
    assurance la parole de Dieu, le saint Concile
    fait sienne cette parole de saint Jean  Nous
    vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès
    du Père et qui nous est apparue ce que nous
    avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin
    que vous soyez en communion avec nous et que
    notre communion soit avec le Père et avec son
    Fils Jésus-Christ (1 Jean 1, 2-3). C'est
    pourquoi, suivant la trace des Conciles de Trente
    et du Vatican I, il entend proposer la doctrine
    véritable sur la Révélation divine et sur sa
    transmission, afin que, en entendant l'annonce du
    salut, le monde entier y croie, qu'en croyant il
    espère, qu'en espérant il aime.

3
Préambule
  • Le préambule contient en résumé, comme en un
    noyau, tout le contenu de la constitution, à
    savoir lexpression de ce quest la révélation.
  • Pour cela, les Pères du Concile ont choisi de
    citer le début de la première lettre de Jean, qui
    lui-même est comme un commentaire du prologue de
    lEvangile (cf. les diapos suivantes).
  • Et le prologue de lEvangile de Jean renvoie à la
    première page de la Genèse  au commencement,
    Dieu créa le ciel et la terre Dieu dit que la
    lumière soit ! Et la lumière fut 
  • Nous voici donc situés dans ce qui est le plus
    fondamental, à la source des sources, à la racine
    de tout être.

4
I Jean 11-4
  • Ce qui était dès le commencement, ce que nous
    avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux,
    ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont
    touché du Verbe de vie
  • -- car la Vie s'est manifestée nous l'avons
    vue, nous en rendons témoignage et nous vous
    annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée
    vers le Père et qui nous est apparue --
  • ce que nous avons vu et entendu, nous vous
    l'annonçons, afin que vous aussi soyez en
    communion avec nous.
  • Et notre communion (est) avec le Père et avec
    son Fils Jésus Christ. Tout ceci, nous vous
    l'écrivons pour que notre joie soit complète.

5
Prologue de lEvangile de Jean
  • 11 Au commencement était le Verbe
  • et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était
    Dieu.
  • 12 Il était au commencement avec Dieu.
  • 13 Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut.
  • 14 Ce qui fut en lui était la vie,
  • et la vie était la lumière des hommes,
  • 15 et la lumière luit dans les ténèbres
  • et les ténèbres ne l'ont pas saisie.
  • 16 Il y eut un homme envoyé de Dieu. Son nom
    était Jean.
  • 17 Il vint pour témoigner, pour rendre
    témoignage à la lumière, afin que tous crussent
    par lui.
  • 18 Celui-là n'était pas la lumière,
  • mais il avait à rendre témoignage à la lumière.
  • 19 Le Verbe était la lumière véritable, qui
    éclaire tout homme
  • il venait dans le monde.
  • 110 Il était dans le monde,
  • et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas
    reconnu.
  • 111 Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont
    pas accueilli.
  • 112 Mais à tous ceux qui l'ont accueilli,

6
  • 114 Et le Verbe s'est fait chair
  • et il a habité parmi nous,
  • et nous avons contemplé sa gloire,
  • gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique,
    plein de grâce et de vérité.
  • 115 Jean lui rend témoignage et il clame
  • "C'est de lui que j'ai dit
  • Celui qui vient derrière moi, le voilà passé
    devant moi,
  • parce qu'avant moi il était."
  • 116 Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu,
    et grâce pour grâce.
  • 117 Car la Loi fut donnée par Moïse
  • la grâce et la vérité sont venues par Jésus
    Christ.
  • 118 Nul n'a jamais vu Dieu
  • le Fils unique, qui est tourné vers le sein du
    Père, lui, l'a fait connaître.

7
Préambule
  • Relisons le préambule et les textes de Jean en
    décrivant la révélation divine en termes de
    communication.
  • Toute communication suppose un émetteur ici,
    cest Dieu.
  • Elle suppose un récepteur ici, ce sont les
    disciples de Jésus, les disciples de ces
    disciples et les autres hommes potentiellement,
    toute lhumanité.
  • Elle suppose aussi un  média , ici cest
    lhomme-Jésus.
  • Elle suppose enfin un but. Le but de la
    Révélation est non seulement de faire savoir qui
    est Dieu, de le révéler, mais plus encore une
    perspective qui dépasse absolument tout ce que
    nous pouvons concevoir de faire entrer les
    hommes en communion avec Dieu, de leur faire
    partager la vie divine, la condition divine.
  • Parole où Dieu se donne
  • (comme dans le consentement du mariage)Parole
    dalliance

8
CHAPITRE PREMIERLA RÉVÉLATION ELLE-MÊME
  • (Nature de la Révélation)
  • 2.  II a plu à Dieu dans sa sagesse et sa bonté
    de se révéler en personne et de faire connaître
    le mystère de sa volonté (cf. Eph. 1, 9) grâce
    auquel les hommes, par le Christ, le Verbe fait
    chair, accèdent dans l'Esprit-Saint, auprès du
    Père et sont rendus participants de la nature
    divine (cf. Eph. 2,18 2 Pierre 1, 4). Dans
    cette Révélation le Dieu invisible (cf. Col. 1,15
    1 Tim. 1,17) s'adresse aux hommes en son
    immense amour ainsi qu'à des amis (cf. Ex. 33,11
    Jean 15,14-15), il s'entretient avec eux (cf.
    Bar. 3, 38) pour les inviter et les admettre à
    partager sa propre vie. Pareille économie de la
    Révélation comprend des événements et des paroles
    intimement unis entre eux, de sorte que les
    œuvres, réalisées par Dieu dans l'histoire du
    salut, attestent et corroborent et la doctrine et
    le sens indiqués par les paroles, tandis que les
    paroles publient les œuvres et éclairent le
    mystère qu'elles contiennent. La profonde vérité
    que cette Révélation manifeste, sur Dieu et sur
    le salut de l'homme, resplendit pour nous dans le
    Christ, qui est à la fois le Médiateur et la
    plénitude de toute la Révélation. 

9
(nature de la révélation)
  •  II a plu à Dieu  ce nest pas là le caprice
    dun souverain, mais lexpression de la liberté
    divine. Cest gratuitement, par pur amour, que
    Dieu crée et se révèle.
  • Dieu se fait connaitre et il fait connaitre son
    projet sur lhomme. Et ce projet est que les
    humains, tous les humains, vivent comme ses
    enfants, quils aient part aussi extraordinaire
    que cela puisse paraitre à sa condition divine
    (voir diapos suivantes hymne de lEpître aux
    Ephésiens)
  • Quils aient  accès au Père, par le Christ et
    dans lEsprit Saint.  Structure trinitaire de la
    révélation, ce qui fait penser à la fin de la
    prière eucharistique  Par lui, avec lui et en
    lui, à toi Dieu le Père tout puissant, dans
    lunité du Saint Esprit 
  • Dieu sadresse familièrement aux hommes  comme
    à des amis 
  • Léconomie de la révélation, cest-à-dire la
    manière dont Dieu lorganise, comprend à la fois
    des paroles et des actions un double aspect que
    nous allons retrouver régulièrement au fil de la
    constitution.
  •  VECU  (ce qui s'est passé)  PAROLE 
    (interprétation, sens, liberté)
  •  EXPERIENCE 
  • Au cœur et au sommet de la Révélation le
    Christ, qui en est à la fois  le Médiateur et la
    plénitude  (voir diapos suivantes citation de
    la 2 lettre aux Corinthiens)

10
Ep 1,3-10
  • Qu'il soit béni, le Dieu et Pèrede notre
    Seigneur, Jésus, le Christ !Il nous a bénis et
    comblésdes bénédictions de l'Esprit, au ciel,
    dans le Christ.
  • Il nous a choisis, dans le Christ,avant que le
    monde fût créé,pour être saints et sans péchés
    devant sa face grâce à son amour.
  • Il nous a prédestinésà être, pour lui, des fils
    par Jésus, le Christ.Ainsi l'a voulu sa bonté,
  • à la louange de gloire de sa grâce,la grâce
    qu'il nous a faitedans le Fils bien-aimé.
  • En lui, par son sang,nous avons le rachat,le
    pardon des péchés.
  • C'est la richesse de sa grâcedont il déborde
    jusqu'à nousen toute intelligence et sagesse.
  • Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté,
    selon que sa bonté l'avait prévu dans le Christ
  • pour mener les temps à leur plénitude,
    récapituler toutes choses dans le Christ,celles
    du ciel et celles de la terre.

11
2 Co 3,17 4,6
  • 3,17 Car le Seigneur, c'est l'Esprit, et où est
    l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. 18 Et
    nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons
    comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous
    sommes transformés en cette même image, allant de
    gloire en gloire, comme de par le Seigneur, qui
    est Esprit
  • 4,5 Car ce n'est pas nous que nous prêchons,
    mais le Christ Jésus, Seigneur nous ne sommes,
    nous, que vos serviteurs, à cause de Jésus. 6 En
    effet le Dieu qui a dit "Que des ténèbres
    resplendisse la lumière", est Celui qui a
    resplendi dans nos coeurs, pour faire briller la
    connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la
    face du Christ.

12
(Préparation de la Révélation évangélique)
  • 3. Dieu, qui crée (cf. Jean 1, 3) et conserve
    toutes choses par le Verbe, donne aux hommes dans
    les choses créées un témoignage incessant sur
    lui-même (cf. Rm. 1, 19-20) voulant de plus
    ouvrir la voie d'un salut supérieur, il se
    manifesta aussi lui-même, dès l'origine, à nos
    premiers parents. Après leur chute, par la
    promesse d'un rachat, il les releva dans
    l'espérance du salut (cf. Gn. 3, 15) il prit un
    soin constant du genre humain, pour donner la vie
    éternelle à tous ceux qui, par la fidélité dans
    le bien, recherchaient le salut (cf. Rom. 2,
    6-7). A son heure il appela Abraham pour faire de
    lui un grand peuple (cf. Gn. 12, 2) après les
    patriarches, il forma ce peuple par
    l'intermédiaire de Moïse et par les prophètes,
    pour qu'il le reconnaisse comme le seul Dieu
    vivant et vrai, Père provident et juste juge, et
    qu'il attende le Sauveur promis, préparant ainsi
    au cours des siècles la voie à l Evangile.

13
(3. Préparation de la Révélation évangélique)
  • Ici se pose une grave question, car cette
    affirmation des juifs, puis des chrétiens, peut
    sembler extrêmement prétentieuse et même
    scandaleuse. Pourquoi faut-il que Dieu choisisse
    un peuple, un homme, et pas les autres ? Ny
    a-t-il pas là une terrible injustice ? Pourquoi
    Dieu ne se révèle-t-il pas uniformément, de façon
    égalitaire, à tous les peuples et à tous les
    êtres humains ?
  • La réponse est dans la logique de
    lincarnation  Dieu a voulu se faire connaître
    aux hommes et les sauver, non pas  du haut du
    ciel , mais en empruntant le chemin des hommes,
    en entrant dans lhistoire. Ainsi, avec Abraham,
    Moïse, David... il choisit et prépare un peuple à
    travers une longue histoire faite dappels, de
    réponses, dinfidélités, de pardons et de
    nouveaux départs... Les membres fidèles de ce
    peuple se réduiront finalement au  petit reste 
    dont parlent les prophètes (Am 5,15). Au centre
    de lhistoire, tout se concentre en Jésus,
     lElu , dans lévénement de sa mort et de sa
    résurrection. De là naît lEglise, nouveau peuple
    choisi pour annoncer la Bonne Nouvelle à toute
    lhumanité. Cest ce quessaie dexprimer le
    schéma ci-après.
  • (Voir la diapo suivante)
  • Lappartenance à ce peuple nest certainement
    pas un privilège ni une sinécure, mais une
    responsabilité. Comme celle de Jésus, la vie de
    son disciple sera traversée par la croix. Comme
    Jésus il doit vivre complètement pour les autres,
    partageant le souci du Père qui  veut que tous
    les hommes soient sauvés  (1 Tm 2,3).

14
L élection  Dieu choisit un peuple
15
(Le Christ plénitude personnelle de la
Révélation)
  • 4.  Après avoir, à bien des reprises et de bien
    des manières, parlé par les prophètes, Dieu en
    ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par
    son Fils (Hb. 1, 1-2). Il a envoyé en effet son
    Fils, le Verbe éternel qui éclaire tous les
    hommes, pour qu'il demeurât parmi eux et leur fit
    connaître les secrets de Dieu (cf. Jean 1, 1-18).
    Jésus-Christ donc, le Verbe fait chair,  homme
    envoyé aux hommes , prononce les paroles de
    Dieu (Jean 3, 34) et achève l'œuvre de salut
    que le Père lui a donnée à faire (cf. Jean 5, 36
    17, 4). C'est donc lui - le voir, c'est voir le
    Père (cf. Jean 14, 9) - qui, par toute sa
    présence et par la manifestation qu'il fait de
    lui-même par paroles et œuvres, par signes et
    miracles, et plus particulièrement par sa mort et
    par sa résurrection glorieuse d'entre les morts,
    par l'envoi enfin de l'Esprit de vérité, achève
    en la complétant la révélation, et la confirme
    encore en attestant divinement que Dieu lui-même
    est avec nous pour nous arracher aux ténèbres du
    péché et de la mort et nous ressusciter pour la
    vie éternelle.
  • L'économie chrétienne, étant l'Alliance Nouvelle
    et définitive, ne passera donc jamais et aucune
    nouvelle révélation publique n'est dès lors à
    attendre avant la manifestation glorieuse de
    notre Seigneur Jésus-Christ (cf. 1 Tm. 6,14, et
    Tite 2, 13). 

16
(4 Le Christ plénitude personnelle de la
Révélation)
  • Comme cela était annoncé dès le préambule de la
    constitution, toute la révélation se concentre en
    Jésus.
  • Les premières phrases de lEpitre aux Hébreux et
    de lEvangile de Jean laffirment en des termes
    qui devraient nous étonner (si nous ny étions un
    peu trop habitués) En ces temps qui sont les
    derniers, Dieu nous a parlé  en un Fils .
    Jésus est ce Fils, mais une autre manière de dire
    son identité est de le présenter comme le
     Verbe , cest-à-dire la Parole même de Dieu.
  • Jésus nous fait connaitre Dieu, non seulement
    par ses paroles, mais tout simplement par sa
    présence et aussi par ses actions. Ces actions,
    que le quatrième Evangile résume en sept
     signes et œuvres , sont tout entières
    destinées à sauver lhomme, à lui donner la vie.
  • Elles culminent dans la geste pascale Jésus
    meurt en donnant sa vie pour nous et il
    ressuscite pour nous donner la vie. Cette
    révélation et cette œuvre de salut se continuent
    aujourd'hui grâce à l'Esprit-Saint.
  • Cette action divine opérée en lhomme Jésus est
    définitive cest  une fois pour toutes  que
    Dieu, en Jésus, sauve toute lhumanité.

17
(Accueil de la Révélation par la foi)
  • 5. A Dieu qui révèle est due l'obéissance de la
    foi (Rom. 16, 26 cf. Rom. 1, 5 2 Cor. 10,
    5-6), par laquelle l'homme s'en remet tout entier
    et librement à Dieu dans un complet hommage
    d'intelligence et de volonté à Dieu qui révèle
    et dans un assentiment volontaire à la révélation
    qu'il fait. Pour exister, cette foi requiert la
    grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que
    les secours intérieurs du Saint-Esprit qui touche
    le cœur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de
    l'esprit et donne à tous la douceur de
    consentir et de croire à la vérité . Afin de
    rendre toujours plus profonde l'intelligence de
    la révélation, l'Esprit Saint ne cesse, par ses
    dons, de rendre la foi plus parfaite.

18
(4 Accueil de la Révélation par la foi)
  • En reprenant les termes de Saint Paul, en
    particulier lintroduction de lEpitre aux
    Romains, le concile décrit la réponse de lhomme
    à Révélation comme  lobéissance de la foi. 
  • Peut-être ce langage sonne-t-il désagréablement
    à nos oreilles, notre culture étant fort éprise
    de liberté et dindépendance...
  • Mais il faut nous rappeler que le mot français
     obéir , qui vient du latin, comme dailleurs
    le mot  exaucer , qui vient du grec, ne
    signifient pas autre chose que  écouter. 
  • Nous voici ramenés à lappel lancé par Moïse au
    peuple de Dieu  Ecoute, Israël ! Le Seigneur
    notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le
    Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton
    être, de toute ta force...  (Dt 6,3), des
    paroles quaujourdhui encore les Israélites
    répètent chaque jour dans leur prière.
  • Apprendre à écouter (Dieu ou les hommes) beau
    programme !

19
(Révélation divine et connaissance naturelle de
Dieu)
  • 6. Par la Révélation divine, Dieu a voulu se
    manifester et se communiquer lui-même ainsi que
    manifester et communiquer les décrets éternels de
    sa volonté concernant le salut des hommes, à
    savoir de leur donner part aux biens divins qui
    dépassent toute pénétration humaine de l'esprit
    .
  • Le saint Concile reconnaît que Dieu, principe
    et fin de toutes choses, peut être connu avec
    certitude par la lumière naturelle de la raison
    humaine à partir des choses créées (cf. Rom. 1,
    20) mais il enseigne qu'on doit attribuer à la
    Révélation le fait que les choses qui dans
    l'ordre divin ne sont pas de soi inaccessibles à
    la raison humaine, peuvent aussi, dans la
    condition présente du genre humain, être connues
    de tous, facilement, avec une ferme certitude et
    sans aucun mélange d'erreur .

20
(4 Révélation divine et connaissance naturelle
de Dieu)Dei Verbum reprend ici lenseignement
du concile Vatican 1 Par sa seule raison
lhomme peut parvenir à une certaine connaissance
de Dieu, mais cette connaissance, il la trouve
plus facicilement grâce à la Révélation et
surtout, grâce à la révélation, il entre dans le
secret, dans le mystère de Dieu dune manière
absolument impossible pour la raison humaine,
selon le schéma suivant
  • Connaissance naturelle de Dieu
  • Connaissance naturelle de Dieu
  • Connaissance "surnaturelle" de Dieu (en tant
    qu'il est inaccessible)
  • par la raison
  • par la révélation
  • par la révélation

21
CHAPITRE II
  • LA TRANSMISSION DE LA RÉVÉLATION DIVINE

22
Ch. 2. LA TRANSMISSION DE LA REVELATION
DIVINE(7 Les apôtres et leurs successeurs,
hérauts de l'Evangile)
  •  Transmission , en latin, se dit  traditio .
    Avec ce chapitre 2 de Dei Verbum, nous
    découvrons, ou nous redécouvrons, une idée de la
    tradition infiniment plus riche, plus dynamique,
    que ce que lon entend dordinaire par ce mot.
  • Dans la diapo qui suit le texte du paragraphe 7
    est présenté de manière à mettre en évidence les
    multiples aspects du développement de la
    tradition vivante qui aboutit à la rédaction du
    Nouveau Testament
  • Jésus, ses apôtres et les disciples des apôtres
  • Les paroles, les actions, les institutions
  • La Bonne Nouvelle du salut et léthique qui en
    découle
  • Enseignement de Jésus avant Pâques et œuvre de
    lEsprit Saint après Pâques
  • Ainsi se trouve esquissé un tableau du
    développement de tout le Nouveau Testament. Les
    diapos suivantes, extraites dun document de la
    Société des Ecoles du Dimanche, expriment ce
    processus avec beaucoup de clarté et dexactitude.

23
7. (Les apôtres et leurs successeurs, hérauts de
l'Evangile)
  • Cette Révélation donnée pour le salut de toutes
    les nations, Dieu, avec la même bienveillance,
    prit des dispositions pour qu'elle demeurât
    toujours en son intégrité et qu'elle fût
    transmise à toutes les générations. C'est
    pourquoi le Christ Seigneur, en qui s'achève
    toute la Révélation du Dieu très haut
  • - ayant accompli lui-même
  • - et proclamé de sa propre bouche
  • l Evangile d'abord promis par les prophètes,
  • ordonna à ses apôtres de le prêcher à tous
  • - comme la source de toute vérité salutaire
  • - et de toute règle morale
  • en leur communiquant les dons divins.
  • Ce qui fut fidèlement accompli,
  • tantôt par les apôtres, qui, - dans la
    prédication orale,
  • - dans les exemples
  • - et les institutions, transmirent,
  • - soit ce qu'ils avaient appris de la bouche
    du Christ
  • en vivant avec lui et en le voyant agir,
  • - soit ce qu'ils tenaient des suggestions du
    Saint-Esprit,
  • tantôt par ces apôtres et par des hommes de leur
    entourage, qui,
  • sous l'inspiration du même Esprit-Saint,
  • consignèrent par écrit le message de salut. 

24
7. (Les apôtres et leurs successeurs, hérauts de
l'Evangile - suite)
  • Mais pour que l Evangile fût toujours gardé
    intact et vivant dans l'Eglise, les apôtres
    laissèrent comme successeurs les évêques,
    auxquels ils remirent leur propre fonction
    d'enseignement. Cette sainte Tradition et la
    Sainte Ecriture de l'un et l'autre Testament sont
    donc comme un miroir où l'Eglise en son
    cheminement terrestre contemple Dieu, dont elle
    reçoit tout jusqu'à ce qu'elle soit amenée à le
    voir face à face tel qu'il est (cf. 1 Jean 3, 2).

25
(No Transcript)
26
(No Transcript)
27
(La sainte Tradition)
  • 8. C'est pourquoi la prédication apostolique, qui
    se trouve spécialement exprimée dans les livres
    inspirés, devait être conservée par une
    succession ininterrompue jusqu'à la consommation
    des temps. Les apôtres, transmettant donc ce
    qu'ils ont eux-mêmes reçu, engagent les fidèles à
    garder les traditions qu'ils ont apprises soit de
    vive voix soit par écrit (cf. 2 Thess. 2, 15) et
    à lutter pour la foi qui leur a été une fois pour
    toutes transmise (cf. Jude 3).
  • Quant à la Tradition reçue des apôtres, elle
    comprend tout ce qui contribue à conduire
    saintement la vie du peuple de Dieu et à en
    augmenter la foi ainsi l'Eglise perpétue dans
    sa doctrine, sa vie et son culte et elle transmet
    à chaque génération, tout ce qu'elle est
    elle-même, tout ce qu'elle croit. 

28
(N 7 8. La tradition)
  • De Jésus aux apôtres ...
  • des apôtres aux hagiographes (auteurs du N.T.)
    ...
  • et à leurs successeurs (cf. le schéma de la
    formation du N. T.)
  • Transmission, non seulement des paroles mais
    aussi des actions, des institutions et finalement
    de la vie tout entière de l'Eglise cest en se
    donnant que lEglise met en relation avec Dieu
    qui se donne.
  • Autrement dit, la révélation est bien autre
    chose quun simple enseignement, ou quune
     doctrine .

29
(8. La sainte Tradition - suite)
  • Cette Tradition qui vient des apôtres se
    poursuit dans l'Eglise, sous l'assistance du
    Saint-Esprit en effet, la perception des choses
    aussi bien que des paroles transmises s'accroît,
    soit par la contemplation et l'étude des croyants
    qui les méditent en leur cœur (cf. Luc 2, 19 et
    51), soit par l'intelligence intérieure qu'ils
    éprouvent des choses spirituelles, soit par la
    prédication de ceux qui, avec la succession
    épiscopale, reçurent un charisme certain de
    vérité.
  • Ainsi l'Eglise, tandis que les siècles
    s'écoulent, tend constamment vers la plénitude de
    la divine vérité, jusqu'à ce que soient
    accomplies en elle les paroles de Dieu. 

30
(N 7 8 Le "développement" de la Tradition
vivante )
  • Grâce à la vie de toute l'Eglise, sous tous ses
    aspects (prière, réflexion, action, expérience
    intérieure de Dieu ... ) , le contenu réel de la
    révélation ("choses" et "paroles transmises")
    est de mieux en mieux  perçu . Ce n'est donc
    pas la révélation qui s'accroît ou se modifie,
    mais la compréhension de celle-ci.
  • Donc tout est contenu dans lEcriture mais
    cest comme dans un noyau, une graine, une
    semence (reprenons ici cette image chère à
    Jésus). Tout larbre futur est contenu dans la
    graine, mais il faut encore quil développe ses
    branches et ses fleurs et ses fruits.
  • De la même manière tout est contenu dans
    lEcriture, mais au fur et à mesure que sécoule
    la vie du monde et de lEglise, son message est
    de mieux en mieux reçu, de mieux en mieux
     perçu , de mieux en mieux compris. Il déploie
    des significations quon nimaginait pas
    auparavant.
  • Et cela à cause des circonstances diverses de la
    vie des hommes, à cause de la diversité des
    cultures humaines avec lesquelles lEvangile
    entre en dialogue, à cause de la prière, de la
    réflexion, de laction des chrétiens tout cela
    étant dû à laction de lEsprit Saint cest
    déjà ce que Jésus annonçait aux disciples la
    veille de sa mort (cf. diapo suivante).

31
Jn 14, 25-26 Je vous ai dit cela demeurant
près de vous.Mais le Paraclet, l'Esprit Saint,
que le Père enverra en mon nom, celui-là vous
enseignera tout et vous rappellera tout ce que
je vous ai dit. Jn 16,12-13J'ai encore
beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne
pouvez pas les porter maintenant. Quand viendra
Celui-là, l'Esprit de vérité, il vous conduira
dans la vérité tout entière en effet il ne
parlera pas de lui-même, mais il dira ce qu'il
entendra, et vous annoncera les choses à venir.
32
(8. La sainte Tradition - fin)
  • L'enseignement des saints Pères atteste la
    présence vivifiante de cette Tradition, dont les
    richesses passent dans la pratique et dans la vie
    de l'Eglise qui croit et qui prie. C'est cette
    même Tradition, qui fait connaître à l'Eglise la
    liste intégrale des Livres Saints (Canon de lAT
    et du NT cf. ci-après) c'est elle aussi qui,
    dans l'Eglise, fait comprendre cette Ecriture
    Sainte et la rend continuellement opérante.
  • Ainsi Dieu, qui parla jadis, ne cesse de
    converser avec l'Epouse de son Fils bien-aimé, et
    l'Esprit-Saint, par qui la voix vivante de
    l'Evangile retentit dans l'Eglise et, par
    l'Eglise, dans le monde, introduit les croyants
    dans la vérité tout entière et fait que la parole
    du Christ réside en eux avec toute sa richesse
    (cf. Col. 3,16).

33
  • LE CANON
  • DE LANCIEN TESTAMENT
  • A droite l'ordre de la Bible latine, qui suit
    la Bible grecque. C'est l'ordre adopté par la
    Bible de Jérusalem.
  • A gauche l'ordre, plus ancien, de la Bible
    hébraïque, adopté, avec quelques modifications,
    par la TOB.
  • (1) En italiques livres qui sont seulement dans
    la bible grecque
  • (2)  Petits prophètes  Os, Jl, Am, Ab, Jon,
    Mi, Na, Ha, So, Ag, Za, Ml

34
Résumé sur la formation du canon du Nouveau
Testament (cf. introduction de la Traduction
Œcuménique de la Bible)
  • Pour les chrétiens de la première génération,
    deux instances les Ecritures (AT) et le
    Seigneur  (message de Jésus rapporté par les
    Apôtres)
  • Au II siècle, formation progressive dun
    corpus... En particulier les lettres de Paul sont
    rassemblées en une collection.
  • Réaction provoquée par lintervention de Marcion
    ( 160) qui voulait expurger du NT toute
    référence à lAT.
  • Œuvre dIrénée (entre autres), qui insiste sur
    lautorité apostolique comme fondement de la
    canonicité des Évangiles.
  • Au seuil du III siècle, le  Canon de Muratori 
    (document latin, Milan) contient déjà les
    quatre Évangiles, les Actes, treize lettres de
    Paul, la première de Pierre et la première de
    Jean.
  • Constitution définitive (à peu de choses près) du
    Canon au IV siècle.

35
( Le rapport réciproque entre la Tradition et
l'Ecriture)
  • 9. La sainte Tradition et la Sainte Écriture sont
    donc reliées et communiquent étroitement entre
    elles. Car toutes deux, jaillissant d'une source
    divine identique, ne forment pour ainsi dire
    qu'un tout et tendent à une même fin.
  • En effet, la Sainte Écriture est la parole de
    Dieu en tant que, sous l'inspiration de l'Esprit
    divin, elle est consignée par écrit
  • quant à la sainte Tradition, elle porte la
    parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et
    par l'Esprit Saint aux Apôtres, et la transmet
    intégralement à leurs successeurs, pour que,
    illuminés par l'Esprit de vérité, en la prêchant,
    ils la gardent, l'exposent et la répandent avec
    fidélité
  • il en résulte que l'Eglise ne tire pas de la
    seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les
    points de la Révélation.
  • C'est pourquoi l'une et l'autre doivent être
    reçues et vénérées avec un égal sentiment d'amour
    et de respect .

36
( 10. Tradition, Ecriture, peuple de Dieu et
magistère)
  • 10. La sainte Tradition et la Sainte Écriture
    constituent un unique dépôt sacré de la parole de
    Dieu, confié à l'Eglise en s'attachant à lui,
    le peuple saint tout entier uni à ses pasteurs
    reste assidûment fidèle à lenseignement des
    apôtres et à la communion fraternelle, à la
    fraction du pain et aux prières (cf. Ac. 2, 42
    grec), si bien que, dans le maintien, la pratique
    et la confession de la foi transmise, s'établit,
    entre pasteurs et fidèles, une singulière unité
    d'esprit.
  • La charge d'interpréter de façon authentique la
    parole de Dieu, écrite ou transmise, a été
    confiée au seul magistère vivant de l'Eglise dont
    l'autorité s'exerce au nom de Jésus-Christ.
    Pourtant, ce magistère n'est pas au-dessus de la
    parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant que
    ce qui fut transmis, puisque par mandat de Dieu,
    avec l'assistance de l'Esprit Saint, il écoute
    cette Parole avec amour, la garde saintement et
    l'expose aussi avec fidélité, et puise en cet
    unique dépôt de la foi tout ce qu'il propose à
    croire comme étant révélé par Dieu.
  • Il est donc clair que la sainte Tradition, la
    sainte Écriture et le magistère de l'Eglise, par
    une très sage disposition de Dieu, sont tellement
    reliés et solidaires entre eux qu'aucune de ces
    réalités ne subsiste sans les autres, et que
    toutes ensemble, chacune à sa façon, sous
    l'action du seul Esprit Saint, contribuent
    efficacement au salut des âmes.

37
(9 10. Ecriture, Tradition et magistère)
  • Les paragraphes 9 et 10 situent lune par
    rapport à lautre lEcriture et la tradition,
    mais en insistant sur leur unité. Elles ne
    constituent pas deux sources séparées de la
    Révélation mais sont unies dès lorigine.
  • On pourrait, me semble-t-il, prendre la
    comparaison dun corps où le squelette donne
    structure et solidité (lEcriture) tandis que la
    chair et tout le reste permet au corps dêtre
    vivant. Lun et lautre, ensemble, constituent un
    corps vivant.
  • Le paragraphe 10 décrit aussi le rôle du
    magistère, qui a la charge de garantir la bonne
    interprétation de lEcriture, mais en insistant
    sur le fait que le magistère bien loin dêtre
    en position dominante se situe comme un
    serviteur de la Parole.

38
CHAPITRE III
  • L'INSPIRATION DE LA SAINTE ÉCRITURE ET SON
    INTERPRÉTATION

39
(Inspiration et vérité de la Sainte Ecriture)
  • 11. La vérité divinement révélée, que
    contiennent et présentent les livres de la Sainte
    Ecriture, y a été consignée sous l'inspiration de
    l'Esprit-Saint.
  • Notre sainte Mère l'Eglise, de par sa foi
    apostolique, juge sacrés et canoniques tous les
    livres tant de l'Ancien que du Nouveau Testament,
    avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous
    l'inspiration de l'Esprit-Saint (cf. Jean 20, 31
    2 Tim. 3, 16 2 Pierre 1,19-21 3,15-16), Ils
    ont Dieu pour auteur et qu'ils ont été transmis
    comme tels à l'Eglise elle-même.
  • En vue de composer ces livres sacrés, Dieu a
    choisi des hommes auxquels il eut recours dans le
    plein usage de leurs facultés et de leurs moyens,
    pour que, lui-même agissant en eux et par eux ,
    ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce
    qui était conforme à son désir, et cela seulement
    .
  • Dès lors, puisque toutes les assertions des
    auteurs inspirés ou hagiographes doivent être
    tenues pour assertions de l'Esprit-Saint, il faut
    déclarer que les livres de l'Ecriture enseignent
    fermement, fidèlement et sans erreur la vérité
    que Dieu pour notre salut a voulu voir consignée
    dans les Lettres sacrées .
  • C'est pourquoi  toute Ecriture inspirée de Dieu
    est utile pour enseigner, réfuter, redresser,
    former à la justice, afin que l'homme de Dieu se
    trouve accompli, équipé, pour toute œuvre bonne
    (2 Tim. 3,16-17 grec). 

40
(11. Inspiration et vérité de la Sainte Ecriture)
  • Dei Verbum commence ici à expliquer ce quest
    linspiration divine de lEcriture. Cest
    finalement un mystère comparable à celui de
    lIncarnation Jésus vrai Dieu et vrai homme.
  • Dire que lEcriture est  inspirée , quelle
    est la Parole de Dieu, cest dire que Dieu en est
    réellement lauteur.
  • Mais en même temps, lEcriture est
    authentiquement parole humaine. Il ne faut pas
    concevoir linspiration (comme on la fait
    souvent), de manière purement mécanique, Dieu
    dictant à tel prophète ou à tel saint les mots
    quils devaient écrire Ces hommes ont écrit en
    vrais auteurs, à partir de leur culture, de leur
    expérience, de leur méditation, de leur prière.
  • Ce paragraphe répond aussi (en trois mots !) à
    une question qui a fait couler beaucoup dencre
    la question de l  inerrance  de lEcriture,
    cest-à-dire le fait quelle ne contienne pas
    derreur. Le texte le dit clairement la Bible
    ne contient pas derreur ! Mais alors ??? On
    croit entendre toutes les objections faisant état
    de contradictions entre la Bible et les sciences
    daujourdhui, astrophysique, paléontologie,
    archéologie, etc. etc.
  • La Bible ne contient aucune erreur en ce qui
    concerne son objet, à savoir  notre salut  .
    Elle a été écrite uniquement pour nous révéler
    Dieu et pour nous faire entrer en relation avec
    lui, ce qui est la condition de la réussite, du
    bonheur de lhomme (rappelons nous ce que nous
    disions en lisant le préambule). Cest par
    rapport à cet objet que la Bible ne contient
    aucune erreur. Quant aux sciences que nous
    évoquions à linstant, elles soccupent dune
    foule de questions très intéressantes, et sen
    occupent en général très bien mais ces questions
    nont rien à voir avec le propos et la vérité de
    lEcriture Sainte.

41
(Comment interpréter l'Ecriture)
  • 12. Cependant, puisque Dieu, dans la Sainte
    Ecriture, a parlé par des hommes à la manière des
    hommes, il faut que l'interprète de la Sainte
    Ecriture, pour voir clairement ce que Dieu
    lui-même a voulu nous communiquer, cherche avec
    attention ce que les hagiographes ont vraiment
    voulu dire et ce quil a plu à Dieu de faire
    passer par leurs paroles.
  •  Ce que les hagiographes ont vraiment voulu
    dire 
  • désigne ce quon appelle le sens littéral de
    lEcriture.
  •  Ce quil a plu à Dieu de faire passer par leurs
    paroles 
  • Désigne ce quon appelle le sens plénier de
    lEcriture.

42
12. (Comment interpréter l'Ecriture - suite)
  • Pour découvrir l'intention des hagiographes
    (sens  littéral  de lEcriture), on doit, entre
    autres choses, considérer aussi les  genres
    littéraires . Car c'est de façon bien différente
    que la vérité se propose et s'exprime en des
    textes diversement historiques, en des textes, ou
    prophétiques, ou poétiques, ou même en d'autres
    genres d'expression. Il faut, en conséquence, que
    l'interprète cherche le sens que l'hagiographe,
    en des circonstances déterminées, dans les
    conditions de son temps et l'état de sa culture,
    employant les genres littéraires alors en usage,
    entendait exprimer et a, de fait, exprimé. En
    effet, pour vraiment découvrir ce que l'auteur
    sacré a voulu affirmer par écrit, on doit tenir
    un compte exact soit des manières natives de
    sentir, de parler ou de raconter courantes au
    temps de l'hagiographe, soit de celles qu'on
    utilisait ça et là à cette époque dans les
    rapports humains.

43
(12. Sens littéral de lEcriture les genres
littéraires)
  •  C'est de façon bien différente que la vérité
    se propose et s'exprime en des textes diversement
    historiques, en des textes, ou prophétiques, ou
    poétiques, ou même en d'autres genres
    d'expression.  Cette phrase exprime une réalité
    finalement assez simple et que tout le monde
    connait bien et cependant, quand il sagit de la
    Bible, la plupart des gens veulent absolument
    ignorer cela.
  • Tout le monde sait quon ne lit pas de la même
    manière une carte postale ou un procès verbal, un
    texte de loi ou un roman, un traité de
    philosophie ou une chanson damour, un missel ou
    le compte-rendu dun match de foot les  lois du
    genre , comme on dit, ne sont pas les mêmes.
  • Eh bien la Bible, bibliothèque de tout un
    peuple, au long dune histoire de nombreux
    siècles, montre une diversité plus grande encore
    ! Il nest donc pas raisonnable de lire ces
    textes comme sils avaient été écrits dans un
    genre unique, à savoir une sorte de chronique
    historique, et comme sils avaient été rédigés en
    fonction de notre culture daujourdhui (cest
    ce quon appelle le fondamentalisme).
  • Chaque livre de la Bible exprime à sa manière,
    dans le genre qui lui est propre, dans des
    circonstances et dans un but déterminés, une
    vérité qui lui est propre. Et dune façon ou
    dune autre cela se rapporte à la question de
    notre salut. Ce rapport peut dailleurs être très
    direct (par exemple dans des discours de Jésus ou
    de tel ou tel prophète) ou au contraire très
    lointain (par exemple dans les descriptions de
    péripéties politiques dun recoin de lhistoire
    dIsraël).
  • Pour bien comprendre ces textes, il est utile
    (mais cest plutôt laffaire des spécialistes) de
    comprendre ainsi chaque texte dans son contexte.
    Cependant, ce nest pas là le dernier mot de la
    révélation

44
12. (Comment interpréter l'Ecriture - fin)
  • Cependant, puisque la Sainte Ecriture doit être
    lue et interprétée à la lumière du même Esprit
    qui la fit rédiger, il ne faut pas, pour
    découvrir exactement le sens des textes sacrés,
    porter une moindre attention au contenu et à
    l'unité de toute l'Ecriture (sens  plénier  de
    lEcriture), eu égard à la Tradition vivante de
    toute l'Eglise et à l'analogie de la foi. Il
    appartient aux exégètes de s'efforcer, suivant
    ces règles, de pénétrer et d'exposer plus
    profondément le sens de la Sainte Ecriture, afin
    que, par leurs études en quelque sorte
    préparatoires, mûrisse le jugement de l'Eglise.
    Car tout ce qui concerne la manière d'interpréter
    l'Ecriture est finalement soumis au jugement de
    l'Eglise, qui exerce le ministère et le mandat
    divinement reçus de garder la parole de Dieu et
    de linterpréter.

45
(12. Sens plénier de lEcriture)
  • LEcriture ne livre son dernier mot que comprise
    dans son unité. Malgré sa diversité, elle
    constitue un ensemble et un ensemble organisé.
    Cest le projet de Dieu, ou autre manière de
    dire la même chose laction de lEsprit Saint
    dun bout à lautre de lhistoire du salut, qui
    forme son unité.
  • Et cette unité a un cœur, un centre, un sommet
    Jésus, sa vie, sa mort, sa résurrection
    (rappelons-nous le schéma en  X  que nous avons
    vu à propos du paragraphe 3). Cest Jésus et
    lévénement pascal qui sont le centre unificateur
    et la clé dinterprétation de toute lEcriture,
    le passage obligé pour comprendre la révélation.
  • Cette remarque est essentielle pour échapper à
    des difficultés du genre  On peut faire dire
    nimporte quoi à un texte en général et plus
    encore à la Bible dont les textes sont si divers
    et quelquefois même contradictoires !  Eh bien
    cela est faux. On ne peut pas faire dire
    nimporte quoi à un Dieu qui se révèle en son
    Fils, un Fils qui sur la croix nous dit son amour
     jusquau bout  (Jn 13,2 15,13) et rejoint
    les derniers des derniers pour que tous soient
    sauvés.
  • Qui lit lEcriture, toute lEcriture, avec cette
    clé dinterprétation, y découvrira toujours des
    significations nouvelles et plus profondes.

46
(La condescendance de Dieu)
  • 13. Dans la Sainte Écriture, la vérité et la
    sainteté de Dieu restant toujours sauves, se
    manifeste donc la  condescendance merveilleuse
    de la Sagesse éternelle  pour que nous
    apprenions l'ineffable bienveillance de Dieu et à
    quel point aussi, dans ses soins prévenants pour
    notre nature, il a adapté son langage . En
    effet, les paroles de Dieu, passant par les
    langues humaines, ont pris la ressemblance du
    langage des hommes, de même que jadis le Verbe du
    Père éternel, ayant pris l'infirmité de notre
    chair, est devenu semblable aux hommes.

47
CHAPITRE IV
  • L'ANCIEN TESTAMENT

48
(L'histoire du salut dans les livres de l'Ancien
Testament)
  • 14. Dieu, projetant et préparant en la
    sollicitude de son amour extrême le salut de tout
    le genre humain, se choisit, selon une
    disposition particulière, un peuple auquel
    confier les promesses. En effet, une fois conclue
    l'Alliance avec Abraham (cf. Gen. 15, 18) et, par
    Moïse, avec le peuple d'Israël (cf. Ex. 24,8),
    Dieu se révéla, en paroles et en actes, au peuple
    de son choix, comme l'unique Dieu véritable et
    vivant de ce fait, Israël fit l'expérience des
    voies de Dieu vers les hommes, et, Dieu
    lui-même parlant par les prophètes, il en acquit
    une intelligence de jour en jour plus profonde et
    plus claire, et en porta un témoignage
    grandissant parmi les nations (cf. Ps. 21, 28-29
    95, 1-3 Isaïe 2, 1-4 Jér. 3, 17 cf.
    diapo. suivante). L'économie du salut, annoncée
    d'avance, racontée et expliquée par les auteurs
    sacrés, apparaît donc dans les livres de l'Ancien
    Testament comme la vraie parole de Dieu c'est
    pourquoi ces livres divinement inspirés
    conservent une valeur impérissable Car tout
    ce qui a été écrit, l'a été pour notre
    instruction, afin que par la patience et la
    consolation venant des Ecritures, nous possédions
    l'espérance (Rom. 15, 4).
  • (Dieu se choisit un peuple
  • cf. ce que nous avons vu au paragraphe N 3
  • Préparation de la Révélation évangélique)

49
un témoignage grandissant parmi les nations
  • Ps 21, 28-29 La terre tout entière se
    souviendra et reviendra vers le SEIGNEUR toutes
    les familles des nations se prosterneront devant
    sa face Au SEIGNEUR, la royauté ! Il domine les
    nations.
  • Psaumes 96, 1-3 Chantez au SEIGNEUR un chant
    nouveau, chantez au SEIGNEUR, terre entière
    chantez au SEIGNEUR, bénissez son Nom ! Proclamez
    son salut de jour en jour annoncez sa gloire
    parmi les nations, ses merveilles parmi tous les
    peuples !
  • Isaïe 2, 1-4 Ce que vit Esaïe fils d'Amoç, au
    sujet de Juda et de Jérusalem. Il arrivera dans
    l'avenir que la montagne de la Maison du SEIGNEUR
    sera établie au sommet des montagnes et dominera
    sur les collines. Toutes les nations y
    afflueront. Des peuples nombreux se mettront en
    marche et diront " Venez, montons à la montagne
    du SEIGNEUR, à la Maison du Dieu de Jacob. Il
    nous montrera ses chemins et nous marcherons sur
    ses routes. " Oui, c'est de Sion que vient
    l'instruction et de Jérusalem la parole du
    SEIGNEUR. Il sera juge entre les nations,
    l'arbitre de peuples nombreux. Martelant leurs
    épées, ils en feront des socs, de leurs lances
    ils feront des serpes. On ne brandira plus l'épée
    nation contre nation, on n'apprendra plus à se
    battre.
  • Jérémie 3, 17 A ce moment-là, on appellera
    Jérusalem " Trône du SEIGNEUR " toutes les
    nations conflueront vers elle à cause du nom du
    SEIGNEUR donné à Jérusalem elles ne
    persisteront pas dans leur entêtement exécrable.

50
(Importance de l'Ancien Testament pour les
chrétiens)
  • 15. L'économie de l'Ancien Testament avait pour
    raison d'être majeure de préparer l'avènement du
    Christ Sauveur du monde, et de son royaume
    messianique, d'annoncer prophétiquement cet
    avènement (cf. Luc 24, 44 Jean 5, 39 1 Pierre
    1, 10) et de le signifier par diverses figures
    (cf. 1 Cor. 10, 11). Compte tenu de la situation
    humaine qui précède le salut instauré par le
    Christ, les livres de l'Ancien Testament
    permettent à tous de connaître qui est Dieu et
    qui est l'homme, non moins que la manière dont
    Dieu dans sa justice et sa miséricorde agit avec
    les hommes. Ces livres, bien qu'ils contiennent
    de l'imparfait et du caduc, sont pourtant les
    témoins d'une véritable pédagogie divine. C'est
    pourquoi les chrétiens doivent les accepter avec
    vénération en eux s'exprime un vif sens de Dieu
    en eux se trouvent de sublimes enseignements
    sur Dieu, une bienfaisante sagesse sur la vie
    humaine, d'admirables trésors de prières en eux
    enfin se tient caché le mystère de notre salut.

51
(15. Importance de lAncien Testament pour les
chrétiens)
  • Dieu, dans la Bible, et dès lAncien Testament,
    nous révèle non seulement qui il est, lui, mais
    aussi, tout autant qui est lhomme. De ce point
    de vue aussi, la Bible est livre de vie pour
    toute lhumanité.
  • Nous notions, à propos du paragraphe N 12, la
    très grande diversité des livres bibliques et le
    fait quil est nécessaire de situer chaque texte
    dans son contexte historique. Il nest donc pas
    étonnant que certains éléments de ces écrits
    apparaissent aujourdhui  imparfaits ou
    caducs , par exemple marqués par une grande
    violence, ou par une vision encore fruste de la
    divinité et de lhumanité.
  • La révélation, la découverte de Dieu et de
    lhomme sest effectuée dans une longue
    progression, dans un lent cheminement vers son
    sommet Jésus et lévénement pascal.

52
(L'unité des deux Testaments)
  • 16. Inspirateur et auteur des livres de l'un et
    l'autre Testament, Dieu les a en effet sagement
    disposés de telle sorte que le Nouveau soit caché
    dans l'Ancien et que, dans le Nouveau, l'Ancien
    soit dévoilé. Car, encore que le Christ ait fondé
    dans son sang la Nouvelle Alliance, (cf. Luc 22,
    20 1 Cor. 11, 25), néanmoins les livres de
    l'Ancien Testament, intégralement repris dans le
    message évangélique atteignent et montrent leur
    complète signification dans le Nouveau Testament
    (cf. Mat. 5,17 Luc 24, 27 Rom. 16, 25-26 2
    Cor. 3, 14-16), auquel ils apportent en retour
    lumière et explication.

53
(16. Unité des deux testaments)
  • Ancien et Nouveau Testament séclairent
    mutuellement. Et le croyant en découvre le sens
    dans une sorte de va-et-vient entre lune et
    lautre.
  • En fait, contrairement à ce quon imagine
    quelquefois. Il est absolument impossible de
    faire connaissance avec Jésus et de recevoir son
    message si lon ignore lhistoire de son peuple,
    tout ce qui a fait sa culture, sa religion, la
    façon dont lhomme-Jésus pensait, parlait,
    priait Et cest tout cela que nous apprend
    lAncien Testament.

54
CHAPITRE V
  • LE NOUVEAU TESTAMENT

55
(Excellence du Nouveau Testament)
  • 17. La parole de Dieu, qui est une force divine
    pour le salut de tout croyant (cf. Rom. 1,16), se
    présente dans les écrits du Nouveau Testament et
    sa puissance s'y manifeste de façon singulière.
    Dès que fut venue, en effet, la plénitude des
    temps (cf. Gal. 4, 4), le Verbe de Dieu s'est
    fait chair, et il a habité parmi nous plein de
    grâce et de vérité (cf. Jean 1, 14). Le Christ a
    instauré le règne de Dieu sur terre par gestes
    et paroles, il a révélé et son Père et lui-même
    par sa mort, sa résurrection, son ascension
    glorieuse et par l'envoi de l'Esprit-Saint, il a
    parachevé son œuvre. Elevé de terre, il attire à
    lui tous les hommes (cf. Jean 12, 32 grec), lui
    qui seul possède les paroles de la vie éternelle
    (cf. Jean 6, 68).
  • Mais ce mystère n'a pas été dévoilé aux autres
    générations comme il l'a été désormais dans
    l'Esprit-Saint à ses saints apôtres et prophètes
    (cf. Eph. 3, 4-6 grec), afin qu'ils prêchent
    l'Evangile, qu'ils suscitent la foi en Jésus, le
    Christ et le Seigneur, et qu'ils rassemblent son
    Eglise. De ces faits, les écrits du Nouveau
    Testament présentent un témoignage permanent et
    divin.

56
(17. Excellence du Nouveau Testament)
  • Notons cette définition de lEvangile, assez
    surprenante si lon y pense, que St Paul donne au
    début de lEpître aux Romains il est  force ,
     dynamisme  qui vient de Dieu pour le salut du
    croyant, cest-à-dire tout simplement de celui
    qui veut bien laccueillir.
  • Notons aussi que dès les premières pages de
    lEvangile, par exemple en Mc 1,15, la mission de
    Jésus se trouve ainsi résumée il proclame cette
    Bonne Nouvelle  les temps sont accomplis, le
    Règne de Dieu sest fait proche  Mais en quoi
    consiste ce Règne de Dieu, autrement dit comment
    les choses se passent-elles quand cest Dieu qui
    est roi ? Nous trouvons une réponse très précise
    dans le Ps 146 (diapo. Suivante).
  • Cest en quelque sort de programme de Jésus qui
    se trouve ici exposé.

57
Psaume 145 (146)
  • 1 Alléluia !Chante, ô mon âme, la louange du
    Seigneur !
  • 2 Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
    chanter mes hymnes pour mon Dieu
  • tant que je dure.
  • 3 Ne comptez pas sur les puissants,des fils
    d'homme qui ne peuvent sauver !
  • 4 Leur souffle s'en va
  • ils retournent à la terre et ce jour-là,
    périssent leurs projets.
  • 5 Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,qui
    met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
  • lui qui a fait le ciel et la terreet la mer et
    tout ce qu'ils renferment !Il garde à jamais sa
    fidélité,
  • il fait justice aux opprimés aux affamés, il
    donne le pain le Seigneur délie les enchaînés.
  • Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,le
    Seigneur redresse les accablés,le Seigneur aime
    les justes,
  • Le Seigneur protège l'étranger.Il soutient la
    veuve et l'orphelin,il égare les pas du méchant.
  • 10 D'âge en âge,
  • le Seigneur régnera ton Dieu, ô Sion, pour
    toujours

58
(L'origine apostolique des Évangiles)
  • 18. II n'échappe à personne qu'entre toutes les
    Écritures, même celles du Nouveau Testament, les
    Évangiles possèdent une supériorité méritée, en
    tant qu'ils constituent le témoignage par
    excellence sur la vie et sur l'enseignement du
    Verbe incarné, notre Sauveur.
  • Toujours et partout l'Eglise a tenu et tient
    l'origine apostolique des quatre Évangiles. Ce
    que les apôtres, en effet, sur l'ordre du Christ,
    ont prêché, par la suite eux-mêmes et des hommes
    de leur entourage nous l'ont, sous l'inspiration
    divine de l'Esprit, transmis dans des écrits qui
    sont le fondement de la foi, à savoir, l'Évangile
    quadriforme selon Matthieu, Marc, Luc et Jean.

59
(18. L'origine apostolique des Évangiles)
  • Lorigine  apostolique  des quatre Evangiles
    de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jean, cela
    signifie ceci Ce qui les qualifie comme
    canoniques, ce qui fait que lEglise les
    considère comme Parole de Dieu, cest leur lien
    aux apôtres de Jésus.
  • En schématisant un peu on pourrait dire
     Quand on eut fini de mettre par écrit les
    témoignages de ceux qui ont vécu avec Jésus,
    tout a été dit. 
  • (Dautres écrits, quelquefois fort respectables
    et édifiants, nont pas été retenus dans le
    Canon, parce quon ne pouvait les rattacher à un
    des apôtres)
  • Dans les deux paragraphes suivants
  • 19.  Leur caractère historique 
  • et 20.  Les autres écrits du Nouveau
    Testament ,
  • nous retrouvons le thème de la formation du
    Nouveau Testament déjà abordé au chapitre II
     La transmission de la révélation divine .

60
(Leur caractère historique)
  • 19. Notre sainte Mère l'Eglise a tenu et tient
    fermement et avec la plus grande constance, que
    ces quatre Evangiles, dont elle affirme sans
    hésiter l'historicité, transmettent fidèlement ce
    que Jésus le Fils de Dieu, durant sa vie parmi
    les hommes, a réellement fait et enseigné pour
    leur salut éternel, jusqu'au jour où il fut
    enlevé au ciel (cf. Act. 1, 1-2).
  • En effet, ce que le Seigneur avait dit et fait,
    les apôtres après son Ascension le transmirent à
    leurs auditeurs avec cette intelligence plus
    profonde des choses dont eux-mêmes, instruits par
    les événements glorieux du Christ et éclairés par
    la lumière de l'Esprit de vérité, jouissaient.
  • Les auteurs sacrés composèrent donc les quatre
    Evangiles, choisissant certains des nombreux
    éléments transmis soit oralement soit déjà par
    écrit, rédigeant un résumé des autres, ou les
    expliquant en fonction de la situation des
    Eglises, gardant enfin la forme d'une
    prédication, de manière à nous livrer toujours
    sur Jésus des choses vraies et sincères. Que ce
    soit, en effet, à partir de leur propre mémoire
    et de leurs souvenirs, ou à partir du témoignage
    de ceux qui  furent dès le début témoins
    oculaires et serviteurs de la Parole , ils
    composèrent leurs écrits dans le but de nous
    faire éprouver la  solidité  des enseignements
    que nous avons reçus (cf. Luc 1, 2-4).

61
(Les autres écrits du Nouveau Testament)
  • 20. Le canon du Nouveau Testament, outre les
    quatre Evangiles, comprend aussi les épîtres de
    saint Paul et les autres écrits apostoliques,
    composés sous l'inspiration de l'Esprit-Saint
    ces écrits, selon les sages dispositions de Dieu,
    confirment ce qui touche au Christ Notre
    Seigneur, présentent sa doctrine authentique avec
    des précisions toujours plus grandes, font
    connaître aux hommes l'œuvre divine du Christ
    avec sa puissance de salut, racontent les débuts
    de l'Eglise et son admirable diffusion, et
    annoncent par avance sa glorieuse consommation.
  • Le Seigneur Jésus en effet comme il l'avait
    promis, assista ses apôtres (cf. Mal. 28, 20) et
    il leur envoya l'Esprit consolateur qui devait
    les introduire dans la plénitude de la vérité
    (cf. Jean 16, 13).

62
CHAPITRE VI
  • LA SAINTE ÉCRITURE DANS LA VIE DE LEGLISE

63
(Importance de la Sainte Ecriture pour lEglise)
  • 21. L'Eglise a toujours vénéré les divines
    Ecritures, comme elle l'a toujours fait aussi
    pour le Corps même du Seigneur, elle qui ne cesse
    pas, surtout dans la sainte liturgie, de prendre
    le pain de vie sur la table de la parole de Dieu
    et sur celle du Corps du Christ, pour l'offrir
    aux fidèles. Toujours elle eut et elle a pour
    règle suprême de sa foi les Ecritures,
    conjointement avec la sainte Tradition, puisque,
    inspirées par Dieu et consignées une fois pour
    toutes par écrit, elles communiquent immuablement
    la parole de Dieu lui-même et font résonner dans
    les paroles des prophètes et des apôtres la voix
    de l'Esprit-Saint. Il faut donc que toute la
    prédication ecclésiastique, comme la religion
    chrétienne elle-même, soit nourrie et régie par
    la Sainte Ecriture. Dans les Saints Livres, en
    effet, le Père qui est aux cieux vient avec
    tendresse au-devant de ses fils el entre en
    conversation avec eux or, la force et la
    puissance que recèle la parole de Dieu sont si
    grandes qu'elles constituent, pour l'Eglise, son
    point d'appui et sa vigueur et, pour les enfants
    de l'Eglise, la force de leur foi, la nourriture
    de leur âme, la source pure et permanente de leur
    vie spirituelle. Dès lors ces mots s'appliquent
    parfaitement à la Sainte Ecriture Elle est
    vivante donc et efficace la parole de Dieu 
    (Héb. 4, 12), qui a le pouvoir d'édifier et de
    donner l'héritage avec tous les sanctifiés
    (Act. 20, 32 1 Thess. 2,13).

64
(21. Importance de la Sainte Ecriture pour
lEglise)
  • Ce paragraphe 21 est motivé par le risque d'un
    moindre respect, de la part des catholiques, à
    l'égard de l'Ecriture qu'à l'égard de
    l'eucharistie naguère, il est vrai, à la messe,
    la liturgie de la parole était moins mise en
    valeur, paraissait moins importante que la
    liturgie eucharistique.
  • Le "Pain de Vie" se trouve également "à la table
    de la Parole" (cf. Jn 6,63.68) et "à la table du
    Corps du Christ" (cf. Jn 6,51) Complémentarité
    du signe sensible qui manifeste le don de vie et
    de la parole qui s'adresse à l'intelligence et à
    la liberté.
  • De même que lon parle de  présence réelle  à
    propos du corps et du sang du Christ, on peut à
    juste titre parler de présence réelle au sujet de
    lEvangile.
  • Les derniers paragraphes de la constitution, de
    tonalité plus pastorale, ne demandent pas de
    grand commentaire, non pas quils soient de peu
    dimportance au contraire ils sont essentiels !
    Mais ils ne sont pas difficiles à comprendre.

65
(Nécessité des différentes versions et
traductions)
  • 22. II faut que l'accès à la Sainte Ecriture soit
    largement ouvert aux chrétiens. Pour cette raison
    l'Eglise, dès le commencement, fit sienne cette
    antique version grecque de l'Ancien Testament,
    appelée des Septante elle tient toujours en
    honneur les autres versions, orientales et
    latines, principalement celle qu'on nomme la
    Vulgate. Comme la parole de Dieu doit être à la
    disposition de tous les temps, l'Eglise, avec une
    sollicitude maternelle, veille à ce que des
    traductions appropriées et exactes soient faites
    dans les diverses langues, de préférence à partir
    des textes originaux des Livres Sacrés. S'il se
    trouve que pour une raison d'opportunité et avec
    l'approbation des autorités ecclésiastiques ces
    traductions soient le fruit d'une collaboration
    avec des frères séparés, elles pourront être
    utilisées par tous les chrétiens.
  • (Cf. la Traduction Œcuménique de la Bible)

66
(La tâche apostolique des théologiens catholiques)
  • 23. L'Epouse du Verbe incarné, l'Eglise,
    instruite par le Saint-Esprit, s'efforce
    d'acquérir une intelligence chaque jour plus
    profonde des Saintes Ecritures, pour offrir
    continuellement à ses enfants la nourriture de la
    parole divine
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