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Diapositive 1

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Elle admet une valeur propre r elle ?1, strictement positive et sup rieure au module de toute autre valeur ... Proposition 3 : Comme il na t beaucoup plus d'individus de chaque ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Diapositive 1


1
Quest-ce que la Science ?
Proposition 1 Soit A une matrice carrée
strictement positive. Elle admet une valeur
propre réelle ?1, strictement positive et
supérieure au module de toute autre valeur
propre. À cette valeur propre sont associés un
vecteur propre à droite v1 et un vecteur propre à
gauche w1 dont toutes les coordonnées sont
réelles et strictement positives.
Théorème (Péron, 1907 Frobénius, 1912)
Proposition 2
Loi de gravitation universelle de Newton (1687)
Proposition 3 Comme il naît beaucoup plus
dindividus de chaque espèce quil nen peut
survivre comme, en conséquence, la lutte pour
lexistence se renouvelle à chaque instant, il
sensuit que tout être qui varie quelque peu que
ce soit de façon qui lui est profitable a une
plus grande chance de survivre cet être est
ainsi lobjet dune sélection naturelle. En vertu
du principe si puissant de lhérédité, toute
variété objet de la sélection tendra à propager
sa nouvelle forme modifiée.
Théorie de lévolution (Darwin, 1859)
Proposition 4 Si 10 000 personnes se
rassemblent sur la place de la Concorde pour 10
minutes de méditation transcendantale, lhumanité
sera définitivement débarrassée de toutes les
guerres.
Profession de foi dune secte pour des élections
législatives
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Karl Raimund Popper (1902-1994) et La logique de
la découverte scientifique
Karl Popper est né à Vienne en 1902  il est mort
à Londres en 1994. Suit des cours à luniversité
tout en travaillant comme ébéniste puis
travailleur social. Il passe son doctorat de
philosophie en 1928. Il enseignera en Nouvelle
Zélande de 1937 à 1945. Il revient en Europe en
1949 où on lui propose une chaire à luniversité
de Londres. Son uvre maîtresse La logique de la
découverte scientifique paraît en 1935 (en
allemand). Il y eut très vite une traduction
anglaise mais il faut attendre 1973 pour la
version française, rééditée en 1984. Vienne, dans
les années 30, est le lieu dune intense activité
scientifique. On y discute des théories de Marx,
de Freud et dEinstein. Karl Popper est
passionné de logique (Frege, Tarski, Quine,
Carnap, Gödel). Il va essayer de définir une
 ligne de démarcation  entre ces divers champs
de la connaissance. Il va donc préciser ce que
doit être une science expérimentale (empirique).
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1. Lobjectif de Karl Popper  Un savant, qu'il
soit théoricien ou praticien, propose des énoncés
ou des systèmes d'énoncés et les teste pas à pas.
Dans le domaine des sciences empiriques, plus
particulièrement, il bâtit des hypothèses ou des
systèmes théoriques et les soumet à l'épreuve de
l'expérience par l'observation et
l'expérimentation.   C'est la tâche de la
logique de la découverte scientifique ou de la
logique de la connaissance de fournir une analyse
logique de cette procédure, c'est-à-dire
d'analyser les méthodes des sciences empiriques.
Voilà ma thèse.  (p. 23)
2. La méthode déductive de contrôle  Nous
pouvons, si nous le voulons, distinguer quatre
étapes différentes au cours desquelles pourrait
être réalisée la mise à l'épreuve d'une
théorie. - Il y a , tout d'abord, la comparaison
logique des conclusions entre elles par laquelle
on éprouve la cohérence interne du système. - En
deuxième lieu s'effectue la recherche de la forme
logique de la théorie, qui a pour objet de
déterminer si celle-ci a les caractéristiques
d'une théorie empirique ou scientifique ou si
elle est, par exemple, tautologique. - Il y a, en
troisième lieu, la comparaison de la théorie à
d'autres théories, dans le but principal de
déterminer si elle constituerait un progrès
scientifique au cas où elle survivrait à nos
divers tests. - Enfin, la théorie est mise à
l'épreuve en procédant à des applications
empiriques des conclusions qui peuvent en être
tirées.  (p. 29)
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3. Le caractère "logique" d'une théorie est-il
suffisant ?  ... Si nous caractérisons la
science empirique par la simple structure
formelle ou logique de ses énoncés, nous ne
serons pas en mesure d'en exclure cette forme
courante de métaphysique qui résulte de
l'élévation d'une théorie scientifique surannée
au rang de vérité incontestable.  (p. 47)
4. Le critère de démarcation la
 falsifiabilité   Toutefois j'admettrai
certainement qu'un système n'est empirique ou
scientifique que s'il est susceptible d'être
soumis à des tests expérimentaux. Ces
considérations suggèrent que c'est la
 falsifiabilité  et non la vérifiabilité d'un
système, qu'il faut prendre comme critère de
démarcation. En d'autres termes, je n'exigerai
pas d'un système scientifique qu'il puisse être
choisi, une fois pour toutes, dans une
acceptation positive mais j'exigerai que sa forme
logique soit telle qu'il puisse être distingué,
au moyen de tests empiriques, dans une
acceptation négative  un système faisant partie
de la science empirique doit pouvoir être
falsifié par l'expérience.  (p. 37)
5. Le critère de la simplicité  Et avant tout,
notre théorie explique pourquoi la simplicité est
tellement désirable. Pour le comprendre, il n'est
pas besoin d'adopter un  principe d'économie de
pensée ou quelque chose de ce genre. Si la
connaissance est notre objectif, des énoncés
simples doivent être plus appréciés que des
énoncés moins simples parce qu'ils nous disent
davantage, parce que leur contenu empirique est
plus grand et qu'il est plus facile de les
soumettre à des tests.  (p. 143)
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6. Tout nest pas que logique, un peu de
psychologie de la connaissance  Nous ne savons
pas, nous ne pouvons que conjecturer. Et des
croyances non scientifiques, métaphysiques (bien
que biologiquement explicables) en des lois, des
régularités que nous pouvons découvrir, mettre en
évidence, guident nos conjonctures... Mais ces
conjonctures ou anticipations, ces merveilles
d'imagination et d'audace, sont contrôlées avec
soin et rigueur, par des tests systématiques. Une
fois avancée, aucune de nos anticipations n'est
soutenue de manière dogmatique. Notre méthode de
recherche n'est pas de les défendre, en vue de
prouver combien nous avions raison, mais
d'essayer, au contraire, de les ruiner. Utilisant
toutes les armes de notre panoplie logique,
mathématique et technique, nous essayons de
prouver que nos anticipations étaient fausses,
afin de mettre à leur place de nouvelles
anticipations injustifiées et injustifiables, de
nouveaux préjugés téméraires et prématurés
comme Bacon les appelait par dérision.  (p.
284-285)
7. Apologie du pêcheur  Les théories sont des
filets destinés à capturer ce que nous appelons
 le monde à le rendre rationnel, l'expliquer
et le maîtriser. Nous nous efforçons de resserrer
de plus en plus les mailles.  (p. 55) Et il
cite le poète Novalis   Les théories sont des
filets seul celui qui lance, pêchera. 
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Thomas S. Kuhn (1920 ? - ) et La structure des
révolutions scientifiques
Thomas Kuhn a suivi une formation scientifique en
physique théorique. Dans les années 1945, alors
qu'il achève son mémoire de fin d'étude, on lui
demande de collaborer à un enseignement de
physique pour des non-scientifiques. Il aborde
ainsi l'histoire des sciences, discipline pour
laquelle il se passionne très vite. Sa carrière
scientifique en est bouleversée  il enseignera
cette discipline, puis la philosophie des
sciences dans diverses universités et au
Massassuchet Institut of Thechnology. Son uvre
principale, La structure des révolutions
scientifiques, est publiée en 1962. Reprise et
augmentée en 1970, elle est traduite en français
en 1983.
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1. La thèse de Thomas Kuhn La science se
constitue autour de paradigmes. La science
normale ne fait que résoudre des énigmes. Les
anomalies (énigmes non résolues) sont mises de
côté. L'accumulation d'anomalies fragilise le
paradigme, jusqu'à le faire remettre en question.
Commence alors une période de crise qui accouche
d'une révolution scientifique établissant un
nouveau paradigme.
2. La notion de paradigme Pour Thomas Kuhn la
science ne peut se faire qu'au sein de
communautés scientifiques.  Les groupes de ce
genre sont les unités où est produite et validée
la connaissance scientifique... Les paradigmes
sont ce que possèdent en commun les membres de
tels groupes.  (p. 243)  Il le paradigme
représente tout l'ensemble de croyances, de
valeurs reconnues et de techniques qui sont
communes aux membres d'un groupe donné.  (p.
238) Thomas Kuhn insiste sur les aspects
sociologiques   Au premier chef, un paradigme
régit, non un domaine scientifique, mais un
groupe de savants.  (p. 245) Serge Robert
(1993) résume ainsi   Le paradigme est aussi un
ensemble d'institutions sociales spécifiques,
comme les manuels, revues scientifiques,
diplômes, centres de recherche et associations
scientifiques, que ses membres valorisent et au
sein desquels ils se rassemblent et forment une
relève pour assurer leur reproduction.  (p. 177)
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2bis. La notion de paradigme le point de vue
dEdgar Morin (La méthode. Les idées, leur
habitat , leur vie, leurs murs, leur
organisation., Seuil, 1991 ) Edgar Morin propose
la définition suivante   un paradigme contient,
pour tous discours seffectuant sous son empire,
les concepts fondamentaux ou les catégories
maîtresses de lintelligibilité en même temps que
le type de relations logiques dattraction/répulsi
on, (conjonction, disjonction, implication ou
autres) entre ces concepts ou catégories 
(p.213). Il précise    le niveau
paradigmatique est celui du principe de
sélection/rejet des idées qui seront soit
intégrées dans le discours ou la théorie, soit
écartées ou rejetées  (p. 214). Morin nous
dévoile les rapports complexes entre un paradigme
et une logique   le paradigme est caché sous
la logique et sélectionne les opérations logiques
qui deviennent à la fois prépondérantes,
pertinentes et évidentes sous son empire.
Cest lui qui accorde le privilège à certaines
opérations logiques aux dépens dautres, et cest
lui qui donne validité et universalité à la
logique quil a élue. Par la même, il donne aux
discours et théories quil contrôle les
caractères de la nécessité et de la vérité. Par
sa prescription et sa proscription, le paradigme
fonde laxiome et sexprime en axiome  (p. 214).
Mais ce contrôle est en boucle   Il contrôle
une logique tout en étant en retour contrôlé par
la logique quil contrôle  (215). Edgar Morin
élargit donc laction dun paradigme bien au-delà
du domaine scientifique   Un grand paradigme
détermine, via théories et idéologies, une
mentalité, un mindscape, une vision du monde.
Cest pourquoi un changement dans le paradigme se
ramifie dans lensemble de notre univers. Une
révolution paradigmatique change notre monde 
(218).
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3. La science normale La science normale peaufine
le paradigme. Elle consolide, elle  resserre les
boulons  en s'attaquant aux énigmes 1,
questions dont on est quasi sûr que la solution
existe dans le cadre paradigmatique.  C'est à
des opérations de nettoyage que se consacrent la
plupart des scientifiques durant toute leur
carrière. Elles constituent ce que j'appelle la
science normale qui, lorsqu'on l'examine de près,
soit historiquement, soit dans le cadre d'un
laboratoire contemporain, semble être une
tentative pour forcer la nature à se couler dans
la boîte préformée et inflexible que fournit le
paradigme. La science normale n'a jamais pour but
de mettre en lumière des phénomènes d'un genre
nouveau  ceux qui ne cadrent pas avec la boîte
passent même souvent inaperçus. Les scientifiques
n'ont pas non plus pour but, normalement,
d'inventer de nouvelles théories, et ils sont
souvent intolérants envers celles qu'inventent
les autres. Au contraire, la recherche de la
science normale est dirigée vers l'articulation
des phénomènes et théories que le paradigme
fournit déjà.  (p. 47) 1. Le terme anglais
(puzzle-solving) donne bien l'image d'un
casse-tête, difficile sans doute, mais dont on
sait que la solution existe. Il suffit de boucher
les trous du puzzle.
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4. Anomalies et découvertes scientifiques  La
découverte commence avec la conscience d'une
anomalie, c'est-à-dire limpression que la
nature, d'une manière ou d'une autre, contredit
les résultats attendus dans le cadre du paradigme
qui gouverne la science normale. Il y a ensuite
une exploration, plus ou moins prolongée, du
domaine de l'anomalie. Et l'épisode n'est clos
que lorsque la théorie du paradigme est réajustée
afin que le phénomène anormal devienne phénomène
attendu. L'assimilation d'un nouveau type de
faits est donc beaucoup plus qu'un complément qui
s'ajouterait simplement à la théorie, et jusqu'à
ce que le réajustement qu'elle exige soit
achevé  jusqu'à ce que l'homme de science ait
appris à voir la nature d'une manière différente,
le fait nouveau n'est pas tout à fait un fait
scientifique. (p. 83)
Gaston Bachelard (Épistémologie, p. 25) Que
la terre tourne, cest donc là une idée avant
dêtre un fait.
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5. Crises et révolutions scientifiques Thomas
Kuhn caractérise les périodes de crise par deux
aspects   D'une part, toutes les crises
commencent par lobscurcissement du paradigme, à
ceci près que le foyer de divergence est à la
fois plus petit et plus clairement défini.
D'autre part, toutes les crises se terminent de
l'une des manières suivantes. Quelquefois, la
science normale se révèle, in extremis, capable
de résoudre le problème à l'origine de la crise,
malgré le peu d'espoir conservé par ceux qui
voyaient là la fin du paradigme existant. Dans
d'autres cas, le problème résiste, même si on
l'aborde d'un point de vue en apparence
radicalement nouveau. Les scientifiques peuvent
alors conclure qu'aucune solution ne se
présentera dans l'état actuel de leur domaine de
recherche. Le problème est étiqueté et mis de
côté pour une génération future, disposant
doutils plus développés. Ou bien finalement, et
c'est le cas qui nous concerne le plus
directement ici, une crise peut se terminer avec
l'apparition d'un nouveau candidat au titre de
paradigme et une bataille s'ensuit pour son
adoption. (p. 123-124)  Sil examine les
documents du passé de la recherche du point de
vue de lhistoriographie contemporaine,
lhistorien des sciences peut être tenté de
sécrier que quand les paradigmes changent, le
monde lui-même change avec eux. Guidés par un
nouveau paradigme, les savants adoptent de
nouveaux instruments et leurs regards sorientent
dans une direction nouvelle. Fait encore plus
important, durant les révolutions, les
scientifiques perçoivent des choses neuves et
différentes, alors quils regardent avec des
instruments pourtant familiers dans des endroits
quils avaient pourtant déjà examinés.  (p.
157)  Ce qui, avant la révolution, était pour
lhomme de science un canard, devient un lapin. 
(p. 158)
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6. Révolutions scientifiques et progrès Thomas
Kuhn aborde cette question sous plusieurs angles.
Le progrès est quasiment inscrit dans le
développement de la science normale (on  bouche
les trous , il y a donc progrès vers la
réalisation du puzzle). Les périodes de
révolutions scientifiques sont généralement
gommées par la  culture disciplinaire  et la
réécriture de lhistoire dune discipline donne
limpression dun progrès continue   Quand il
répudie un paradigme passé, le groupe
scientifique renonce simultanément à la plupart
des livres et articles fondés sur ce paradigme et
qui ne sont plus pour les spécialistes des
références valables. Il ny a rien dans la
formation scientifique qui soit léquivalent du
musée artistique ou de la bibliothèque de
classiques, et il en résulte une distorsion
parfois drastique de la perception que les
scientifiques ont du passé de leur discipline
Tant quils restent dans la même spécialité, ils
nont pas le choix.  (p. 228) Il convient par
ailleurs quun nouveau paradigme englobe pour une
bonne partie le champ couvert par lancien
paradigme. Il pose de nouvelles questions  il y
a donc un progrès, au moins quantitatif. Mais
Thomas Kuhn aborde aussi la question délicate de
la  vérité  en réponse à lopinion générale que
le progrès va vers plus de vérité   Nous sommes
tous profondément habitués à voir la science
comme la seule entreprise qui se rapproche
toujours plus dun certain but fixé davance par
la nature ou, en dautres termes, de la vérité
Peut-être le progrès scientifique nest-il pas
exactement ce que nous avions cru Pour être plus
précis, disons que nous devrons peut-être
abandonner la notion, explicite ou implicite,
selon laquelle les changements de paradigmes
amènent les scientifiques, et ceux qui
sinstruisent auprès deux, de plus en plus près
de la vérité.  (p. 232-233)
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6. Révolutions scientifiques et progrès
(suite) Pour éliminer ce parfum de finalisme,
Thomas Kuhn fait appel à la théorie darwinienne
de lévolution.  La résorption des révolutions
est la sélection, par conflit, à lintérieur du
groupe scientifique, de la meilleure façon
daborder la science future. Le résultat net
dune succession de ces périodes
révolutionnaires, séparées par des périodes de
recherche normale, est lensemble dinstruments
remarquablement adaptés à ce que nous appelons la
connaissance scientifique moderne. Les stades
successifs de ce processus de développement sont
marqués par une augmentation de lélaboration et
de la spécialisation. Et le processus tout entier
a pu se dérouler, comme nous le supposons pour
lévolution biologique, sans orientation vers un
but précis, vers une vérité scientifique fixée et
permanente dont chaque stade de développement de
la connaissance scientifique serait le meilleur
exemplaire.  (p. 235)
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Imre Lakatos
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