Laffaire ENRON et les autres'' - PowerPoint PPT Presentation

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Laffaire ENRON et les autres''

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Les actifs des produits d riv s taient pass s de $3 $20Milliards. ... comment transformer des actifs physiques en actifs financiers. Robert Teller Ecole ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Laffaire ENRON et les autres''


1
Laffaire ENRON et les autres..
  • 1 PARTIE Le cas Enron
  • Une affaire exemplaire
  • Un produit de la déréglementation
  • Enron on line et la nouvelle économie
  • Un business model innovant
  • Des montages financiers audacieux et des conflits
    dintérêts
  • Une communication agressive
  • La chute

2
2 Partie Quelques débats provoqués par laffaire
Enron
  • Les débats
  • La crise de confiance
  • Les tentatives de restauration de la confiance
  • Les sept plaies d'Enron
  • Les autres scandales
  • La réponse de leurope
  • Enron et le débat sur les normes comptables

3
3 partie contexte et clés dinterprétation
  • Les questions posées
  • Les limites des tentatives de régulation post
    Enron
  • Trois interprétations du cas Enron
  • Globalisation financiarisation dématérialisation
    le processus de transformation des actifs
    physiques en actifs financiers
  • La face cachée de la shareholder value
    fiscalité finance comptabilité créative
  • La dramatique erreur stratégique des dirigeants
  • En guise de conclusion (pourquoi pas des
    stake-options ?)

4
Introduction Enron et les Tours
  • Les historiens du monde contemporain ont eu
    tendance à dater le début du XXI siècle après les
    attentats du 11 septembre 2001
  • D'autres historiens du présent ont considéré que
    la faillite du groupe d'énergie Enron, quelques
    semaines après la tragédie précédente,
    constituait un événement tout aussi majeur, pour
    la Bourse américaine et par là pour l'économie
    mondiale.
  • Il a même été imaginé que, si le siège d'Enron
    avait été situé dans une tour du World Trade
    Center et détruit avec elle, le scandale
    financier auquel on a assisté aurait pu être
    masqué derrière la catastrophe collective.
  • Ce scénario scabreux est peu plausible. Il eût
    fallu alors que les Twins Towers abritassent non
    seulement le siège d'Enron, mais ceux de Tyco, de
    Wordcom, de Xerox... de ces dizaines de grandes
    sociétés cotées qui ont défrayé la chronique au
    cours de l'année 2002 au point de faire poindre
    l'enjeu d'une crise systémique.
  • Nous touchons en effet, avec ces affaires
    financières, à un dispositif central régissant le
    fonctionnement du système capitaliste
    contemporain ....
  • Roland Pérez La gouvernance de l'entreprise. - La
    Découverte, 2003. - (Repères)

5
Laffaire Enron un cas exemplaire
  • la défaillance chaîne de production de
    linformation
  • Le développement non contrôlé des innovations
    financières
  • Les mécanismes de gouvernement des entreprises
  • les limites de lautorégulation par la communauté
    financière
  • laspect mythique de lefficience des marchés
    financiers
  • La défaillance du marché?
  • Lefficience des marchés financiers
  • La nouvelle économie
  • Un secteur complexe et nouveau
  • Des montages financiers audacieux
  • Une communication financière forte
  • Des conflits d'intérêts nombreux
  • Financiarisation Globalisation Dématérialisation
  • Complexité Régulation?

6
Enron Un pur produit de la déréglementation
financière et de l'énergie
  • Groupe texan, siège social Houston, issu d'une
    fusion (1985) entre deux entreprises de
    distribution de gaz naturel
  • PDG Kenneth Lay (activiste de la déréglementation
    du secteur de l'énergie) Jeffrey Skilling,
    (consultant McKinsey) et Andrew Fastow (banque)
    font d'Enron, une des premières entreprises
    mondiales de courtage en énergie.
  • En 2000, la société tire les quatre cinquièmes de
    ses revenus de son activité de trading.
  • Le groupe achète et vend de l'énergie à des prix
    garantis au travers de produits dérivés il
    développe, à l'instar des hedge funds, des
    techniques complexes de couverture des risques
    pour prémunir ses clients (universités, hôpitaux,
    entreprises) de la variabilité des prix de
    l'énergie.
  • Le groupe étend les techniques de " titrisation "
    issues de la déréglementation financière au
    négoce d'autres marchandises sur des marchés en
    voie de déréglementation (télécommunications,
    eau, pâte à papier, bois, espace publicitaire,
    etc.).
  • En 1999, il développe à cet effet une plate-forme
    de marché internet (Enron Online), employant 500
    courtiers chargés de mettre face à face acheteurs
    et vendeurs en ligne.
  • Exempté des vérifications de la Commodity Futures
    Trading Commission

7
Enron Pur produit de la déréglementation en
croissance rapide
  • Croissance forte, en 2000, 7e rang du classement
    des 500 premières entreprises américaines du
    magazine Fortune, devançant IBM et ATT.
  • 63 milliards de capitalisation boursière, 3 500
    filiales, chiffre d'affaires de 100 milliards, un
    quart à l'international (marchés nouvellement
    déréglementés de l'énergie Brésil, Inde,
    Royaume-Uni, etc.
  • Bien que le groupe soit propriétaire d'actifs
    liés à la production et à la distribution
    d'énergie, il est devenu un véritable conglomérat
    financier, transformant le gaz et l'électricité
    en titres négociables.
  • Se comporte sur les marchés de l'énergie de la
    même manière que les banquiers interviennent sur
    les marchés de l'argent.

8
Enron on line et la nouvelle économie
  • jusqu'en 1999, réalisait à peine 10 milliards de
    dollars de chiffre d'affaires, essentiellement
    aux Etats-Unis (transport et distribution de gaz
    naturel par gazoduc).
  • En deux ans, elle multiplie par dix son chiffre
    d'affaires, grâce à une filiale, Enron Online qui
    propose des services spécifiques sur Internet.
  • N'aurait jamais été la " septième entreprise
    américaine " sans une comptabilité très
    créative  
  • Enron Online garantit un prix fixé sur de
    lénergie dès aujourd'hui et fera livrer à ce
    prix la quantité souhaitée à la date désirée.
  • Le service est destiné aux industriels. Ils
    portent sur du fioul, de l'électricité, du gaz,
    des métaux, de la pâte à papier, du charbon, des
    capacités de réseau téléphonique à haut débit,
    bref, tout ce que l'on appelle habituellement des
    " commodités ", en quantités importantes.
  • Enron On line assure à la fois le courtage (il
    trouve le fournisseur) et la couverture du risque
    (il garantit le prix, quelle que soit l'évolution
    des cours à l'avenir), grâce au recours à des
    " produits dérivés" des titres achetés ou vendus
    à terme, à un prix convenu aujourd'hui, mais
    livrés et payés à une échéance donnée (le terme),
    et dont le prix de revente d'occasion évolue
    comme le prix de la commodité concernée (le
    " sous-jacent ").

9
Un business modèle innovant
  • Le modèle Enron est salué comme la preuve
    d'innovation et de résultats quasiment jusqu'à sa
    chute.
  • Enron a suscité ainsi une admiration parfois
    dithyrambique où l'alchimie financière assortie
    d'une fascination pour les techniques Internet a
    conduit à une admiration quasi-inconditionnelle
    pour un modèle qui aurait pu normalement paraître
    trop beau pour être vrai.
  • En 1999 Andrew Fastow est lauréat des prix de
    "CFO Magazine ". Il se flatte du fait que le CA a
    été multiplié par dix sans dilution du capital ni
    augmentation de l'endettement par un financement
    salué par les banques d'affaires comme
    remarquablement innovant.
  • Le 20 août 2000, en pleine euphorie Internet ,
    l'action Enron atteint 90
  • Enron avait un résultat fiscal négligeable malgré
    la profitabilité exceptionnelle affirmée. Enron
    avait 800 filiales dans des places off shore

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Des montages financiers audacieux et des conflits
dintérêts
  • en moyenne une SPE pour 3 salariés du groupe,
    toutes déconsolidantes.
  • Une communication financière presque excessive
  • des taux de croissance toujours plus grands, de
    plus en plus dématérialisés.
  • des conflits d'intérêts multiples
  • un directeur financier actionnaire de l'entité ad
    hoc qu'il met en place, le comité d'audit
    rémunéré en stock-options,
  • la participation à l'élaboration des textes
    américains sur les droits à polluer (Enron en
    étant un des grands traders sur ces droits)
  • des banques rémunérées sur les montages
    financiers,
  • des auditeurs proposant et auditant ces montages,
  • d'anciens auditeurs devenus membres du Conseil
    d'Administration, les honoraires de conseil
    équivalents ou supérieurs à ceux d'audit...
  • Les analystes également mis en cause, ainsi que
    les agences de notation -8 opinions à l'achat sur
    15 une semaine avant la faillite

11
Une communication interne et externe agressive

12
La chute ..
  • Déclenchement une charge inattendue des SPE
    Raptors
  • La décision de diminuer le capital de la SPE pour
    financer cette charge
  • Publication d'un document 8-K et retraitement des
    états financiers de 1997 à 2000 et premiers
    trimestres 2001
  • Baisse de la note de crédit
  • Crise de liquidité majeure Dépôt de bilan
  • Cette révision n'était pas majeure mais a fait
    baisser la note de crédit.
  • Des prêts sont devenus exigibles parce que la
    note a baissé au-dessous d'un certain seuil.
    C'est une crise de liquidités en situation
    bénéficiaire, Enron dépose le bilan.
  • NB Certains points communs avec Vivendi
  • Crise de liquidités due à une baisse de sa note.
  • Communication sur des chiffres parcellaires
    (EBIT, EBITDA...) et non inclus dans le rapport
    annuel ( Non-GAAP measures ).
  • Non-GAAP measures chiffres hors cadre des
    normes. Chiffres non inclus dans le rapport
    annuel au titre des informations minimum et
    auditées. Des chiffres souvent non audités, et
    surtout parcellaires, sur lesquels beaucoup de
    communication surtout dans l'ère internet
    EBITDA, EBIT...

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2 Partie quelques débats provoqués par
laffaire Enron
  • Cristallisation des débats sur les SPE
  • Mise en accusation d'A. Andersen
  • Mise en cause des banques d'affaires
  • et des agences de notation
  • Et des analystes financiers
  • Crise de confiance accrue par une série de
    faillites et révélations de manipulations
    comptables
  • Les réactions pour les questions comptables
  • Arthur Andersen a été mis en cause non pas sur
    son travail qui respectait les US GAAP mais sur
    la destruction de documents.
  • Mise en cause des banques règlement à l'amiable
    avec paiement d'une importante amende. Engagement
    de financer une recherche indépendante en analyse
    financière, pour casser les conflits d'intérêt.
  • Débat sur l'auditeur pourquoi ne serait-il pas
    payé par l'investisseur ? Doit-il devenir un
    fonctionnaire ?

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Une crise de confiance
  • L'information financière connaît une crise de
    confiance
  • La société de notation Weiss Ratings travaille
    sur lhypothèse quune société cotée américaine
    sur trois pourrait manipuler ses résultats!
  • Une crise de confiance sans précédent aux raisons
    multiples
  • 1 Les effets pervers d'un management fondé
    uniquement sur la valeur financière à court terme
  • 2 Le développement de lingénierie
    juridico-financière et des pratiques de
    comptabilité créative associées que les
    normalisateurs comptable ne peuvent que juguler
    après coup.
  • 3 La généralisation de situations de conflits
    d'intérêts qui touchent, outre les dirigeants,
    les auditeurs, les banques et les analystes
    financiers.
  • 4 La défaillance avérée des mécanismes du
    gouvernement d'entreprise tels quils avaient été
    conçus à lorigine.

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Une confiance que lon a cherché à restaurer
  • Régulation externe et amélioration de la
    transparence des marchés financiers
  • Sarbannes-Oxley Act, Loi NRE et Sécurité
    Financière en France etc..),
  • Sévérité plus forte en matière de délits
    comptables et financiers.
  • Renforcement des pouvoirs des régulateurs
    financiers,
  • Augmentation des obligations dinformation des
    dirigeants des sociétés cotées
  • Augmentation de leur responsabilité personnelle,
  • Sanction pénale pour les malversations
    comptables,
  • Augmentation du nombre des administrateurs
    indépendants,
  • Révision de lactivité des commissaires aux
    comptes.
  • Réduction de lautorégulation de la profession
    dauditeur
  • Création de nouvelles instances de contrôle
    ( Public Company Accounting Oversight Board 
    aux Etats-Unis ou le Haut Conseil du
    Commissariat aux Comptes  en France.
  • Autorité des marchés financiers (France)

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Enron et les autres scandales financiers
  • Enron, Worldcom, Aux USA
  • Vivendi en France
  • Ahold aux Pays-Bas
  • Remise en cause des normes américaines et de la
    bright Line
  • Enron symbolique de cette crise de confiance
    (nouvelle économie et produits financiers
    créatifs), mais aussi une société très importante
    aux Etats-Unis, et qui a provoqué la disparition
    d'un des premiers réseaux mondiaux d'audit, en
    décrédibilisant la profession.
  • Quelles fraudes ?
  • Enron déconsolidation de dettes et de pertes,
    reconnaissance en CA total au lieu d'une
    commission d'agent...reconnaissance en bénéfice
    des cessions dactifs
  • Worldcom échange de biens en nature
    comptabilisés en CA, et survalorisation
  • Vivendi Pas de véritable fraude mais des
    montages audacieux, et surtout un discours sur le
    jeu de simples écritures comptables,
  • Ahold (groupe de grande distribution
    hollandais). 1 ère fraude en Europe, porte sur
    des filiales argentines et américaines.
    Immobilisation de charges, oubli de ristournes,
    créances irrécouvrables masquées etc.

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Les sept plaies d'Enron Une
  • Des normes comptables à trous
  • (débat rules versus principles, IFRS US GAAP)
  • Des auditeurs aux ordres
  • (indépendance, conflit dintérêt, rotation,
    enracinement.)
  • Des décideurs politiques intéréssés
  • (Lobbying sur dérégulation et normes comptables)
  • Des analystes intéressés
  • (conflit dintérêt, 5 des meilleurs
    recommandaient Enron 5 jours avant le crash)
  • Des autorités de contrôle aveugles
  • (Échec de lauto-régulation par lemarché?)
  • Des dirigeants et des administrateurs sans
    scrupules
  • (Dirigeants sans scrupules, conseil
    dadministration inefficace, stocks-options,manipu
    lation des résultats)
  • Des banques d'affaires complices
  • 3000 Special Purpose Entities (SPE), basées pour
    la plupart dans des paradis fiscaux ont sorti
    lénorme dette des comptes du groupe. Citygroup
    et Merrill Lynch servaient d'intermédiaire entre
    Enron et les SPE. Elles ont inventé des produits
    dérivés complexes pour cacher ce qui était, in
    fine, une dette d'Enron.
  • Lincertitude radicale

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La réponse de leurope une stratégie fondée sur
des principes
  • En matière d'information financière, la
    Commission a promu une stratégie fondée sur des
    principes (refléter la réalité économique,
    fournir une image fidèle de la situation et des
    résultats)
  • Au cur de la stratégie application, 2005, des
    normes comptables internationales (IFRS) pour
    toutes les sociétés cotées de l'Union.
  • Audit stratégie en trois volets (contrôle de
    qualité externe, indépendance du contrôleur et
    normes d'audit) en cours d'élaboration.
  • L'activité des analystes financiers n'est pas
    directement régie par la législation
    communautaire.
  • Directive sur les entreprises d'investissement et
    les banques
  • Directive sur l'abus de marché qui oblige les
    émetteurs dinstruments financiers à une
    information spécifique
  • Rôle plus important des agences de notation
    (champ de compétence élargi titrisation,
    instruments dérivés de crédit...).
  • Dans le nouvel accord de Bâle, elles pourraient
    servir à valider les calculs de risque

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Enron et le débat sur les normes comptables
  • Débat  rules versus principles 
  • Ces affaires ont mis en évidence les faiblesses
    des normes américaines, paradoxalement trop
    précises.
  • Les normes internationales IAS, elles, se fondent
    sur une philosophie différente  d'ampleur
    beaucoup plus limitée, elles fixent surtout des
    principes qui doivent toujours être respectés,
    même dans les circonstances qui n'ont pas été
    explicitement envisagées.
  • La question de lextra-territorrialité
  • Sarbanes-Oxley va plutôt dans le sens d'un
    renforcement de l'unilatéralisme
  • La certification des comptes par les dirigeants,
    qui s'impose aussi aux entreprises non
    américaines cotées aux Etats-Unis.
  • Linscription des auditeurs non américains
  • Convergence
  • FASB doit coordonner désormais ses initiatives
    avec IASB et faire converger, à terme, les normes
    américaines et les normes internationales (accord
    de norwalk 18 septembre 2002)

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3 Partie Quelques clés dinterprétation
  • Un préalable linformation
  • Au sein de léconomie immatérielle et des
    services, finance et information tiennent une
    place croissante.
  • Linformation nest pas une vérité, elle est une
    représentation.
  • Elle nest pas neutre sur son destinataire ni sur
    son émetteur.
  • Linformation oriente et manipule.
  • Les questions posées
  • Les limites des tentatives de régulation post
    Enron
  • Trois interprétations du cas Enron
  • Globalisation financiarisation dématérialisation
    le processus de transformation des actifs
    physiques en actifs financiers
  • La face cachée de la shareholder value
    fiscalité finance comptabilité créative
  • La dramatique erreur stratégique des dirigeants

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Limportance des produits dérivés
  • Les actifs à des produits dérivés étaient passés
    de 3 à 20Milliards.
  • Des règles comptables complexes 800 pages du
    FASB 133
  • Enron avait transféré  à Raptor 1,2 Milliards
    d'actions de Rhythms NetConnections, une société
    high tech dont le titre s'était envolé après
    l'investissement d'Enron dans cette sociétés.
    Enron avait enregistré la plus value et par un
    contrat de dérivé garanti Raptor contre les
    pertes d'une baisse de valeur de Rhythms.
  • Transfert pour 100 Millions à LJM2  (partnership
    gérée par Fastow) d'un cable en fibre optique
    enregistré en résultat pour 67 Millions, pour
    une valeur implicite du cable de 33 Millions.
    LJM2 a ensuite transféré le cable pour un prix de
    113 Millions, avec un contrat  de dérivé par
    lequel Enron couvrait le risque d'une perte des
    acheteurs.
  • Dès 1997, Enron imagine et standardise des
    contrats de protection climatique. Les produits
    sont des floors protection contre la baisse du
    sous jacent (degré /jour) , des caps
    (compensation lorsque le sous-jacent dépasse un
    seuil ((canicule)) , des collars (achat ou vente
    dun cap ou dun floor et position contraire des
    swaps etc..
  • NB opérations ne relèvant pas de la surveillance
    des opérations financières ni de FAS 133 (pas
    plus que de IAS 39)

22
Un Gouvernement dentreprise à revoir ?
  • Enron donne l'occasion de consolider un modèle
    européen original émergent
  • Les comités de groupe européens, la directive sur
    l'information et la consultation des salariés,
    statut de société européenne , livre vert de la
    Commission sur la responsabilité sociale des
    entreprises
  • Le rôle reconnu aux salariés et à leurs
    représentants dans le gouvernement d'entreprise
    en constitue l'originalité principale par rapport
    au modèle anglo-saxon.
  • Gouvernance managériale ou actionnariale?
  • Le " capitalisme actionnarial " n'était-il qu'une
    utopie ? Les affaires Worldcom, Tyco, Xerox, etc.
    sont venues confirmer, que le scandale Enron
    n'était pas seulement le fruit du machiavélisme
    exceptionnel de Kenneth Lay.
  • En Europe, Vivendi Universal, du groupe Kirch,
    Ahold ont ébranlé ceux qui avaient pu considérer,
    dans un premier temps, qu'il s'agissait de
    travers spécifiquement américains.
  • Pourtant, le stakeholder capitalism, un
    capitalisme qui associerait différentes parties
    prenantes au contrôle des entreprises, peine
    toujours à s'imposer comme alternative crédible.

23
Une responsabilité à repenser (entreprise-contrat
ou institution, RSE )
  • "Peu d'évolutions pourraient miner aussi
    profondément les fondations mêmes de notre
    société libre que l'acceptation par les
    dirigeants d'entreprise d'une responsabilité
    sociale autre que celle de faire le plus d'argent
    possible pour leurs actionnaires. C'est une
    doctrine fondamentalement subversive. Si les
    hommes d'affaires ont une responsabilité autre
    que celle du profit maximum pour les
    actionnaires, comment peuvent-ils savoir ce
    qu'elle est ? Des individus privés auto-désignés
    peuvent-ils décider de ce qu'est l'intérêt de la
    société ?"
  • Milton Friedman, Capitalisme et Liberté (1962 
    éd. fr. Robert Laffont, 1971)
  • Pourtant , la vague de la "responsabilité sociale
    des entreprises" ne cesse de prendre de
    l'ampleur. Selon cette nouvelle doctrine,
    l'entreprise doit certes viser le profit maximum,
    mais aussi prendre en compte dans son
    fonctionnement l'intérêt des "parties prenantes",
    qui incluent bien sûr les actionnaires, mais
    aussi les salariés, les consommateurs, les ONG,
    voire, pour certains, la société dans son
    ensemble et les générations futures.

24
Les limites des tentatives de régulation de
linformation financière
  • Responsabilité sociale et régulation externe sont
    intimement liées.
  • Les textes consécutifs à Enron visent, surtout, à
    rassurer lépargnant et à restaurer la confiance
    dans les marchés financiers. Ils sont donc
    sous-tendus par une conception étroite du
    gouvernement dentreprise réduite à la relation
    actionnaires-dirigeants.
  • Cette conception étroite reste éloignée dune
    conception plus partenariale du gouvernement des
    entreprises et de la logique du développement
    durable qui impliquerait la prise en compte des
    intérêts des différentes parties prenantes
    affectées par lactivité de lentreprise.
  • Une régulation externe ne peut rien sans la
    responsabilité individuelle des différents
    acteurs de la chaîne de linformation financière.

25
Quelle conception de lentreprise
  • La conception du rôle de lentreprise et de son
    gouvernement est déterminante dans les modalités
    de contrôle de lexercice du pouvoir des
    dirigeants sociaux.
  • Ceux-ci doivent-ils servir uniquement lintérêt
    des actionnaires ou lintérêt social ?
  • La réponse à cette question détermine, en partie,
    le rôle des administrateurs indépendants qui
    devraient jouer, selon les nouveaux textes, un
    rôle central.
  • En fait, leur efficacité dépendra de leur
    indépendance vis à vis des dirigeants et des
    actionnaires, de leur compétence et du temps
    nécessaire pour exercer de façon sérieuse un
    contrôle dans des organisations de plus en plus
    complexes.
  • Les mesures envisagées en matière de régulation
    de linformation financière sont principalement
    destinées aux acteurs des marchés financiers. Il
    est clair quune telle optique peut poser un
    problème de pertinence si lon considère la
    globalité des problèmes liés à la gouvernance
    sociétale.

26
Responsabilité sociale et pertinence de
linformation financière et comptable
  • Linformation financière et comptable a, par
    certains aspects, le caractère dun bien public
    et que son rôle va bien au-delà du seul
    compte-rendu des transactions passées et de
    lévaluation du patrimoine des entreprises.
  • Elle joue aussi un rôle central dans la
    conception des contrats et des processus liés à
    la création de valeur pour lactionnaire.
  • Elle est à la base des mécanismes dincitation et
    de coordination qui vont contribuer à la
    modélisation de lentreprise et à larchitecture
    des responsabilités.
  • Linformation financière et comptable joue aussi
    un rôle central au niveau de la gouvernance
    sociétale des organisations en contribuant à une
    représentation des relations qui sinstaurent
    entre les entreprises et lensemble des parties
    prenantes.

27
Les limites de lapproche  marché 
  • Enron a permis de constater les limites dune
    approche uniquement centrée sur les marchés
    financiers aussi bien sur le plan de la
    performance économique que sur les aspects
    sociaux et sociétaux.
  • Sur le plan économique, les mécanismes
    dincitation basés uniquement sur la valeur
    financière (stocks-options basées sur la création
    de valeur) ont fait apparaître des effets pervers
    en poussant à la manipulation de linformation ou
    à la créativité comptable.
  • Sur le plan social, il est très vite apparu que
    les modèles dincitation plus partenariaux
    pouvaient avoir des effets bénéfiques notamment
    en suscitant ladhésion des cadres et salariés
    qui ont des compétences ou des connaissances qui
    constituent de véritables actifs stratégiques
    quil sagit de pérenniser pour accroître le
    capital intellectuel ou immatériel de
    lorganisation.
  • Sur le plan sociétal, enfin, la capacité de prise
    en compte des aspects liés à lenvironnement et à
    léthique fait partie du capital de notoriété de
    la firme et constitue, à la fois, un facteur de
    création de valeur et de développement durable.

28
Les rapports entre linformation financière et
linformation de gestion
  • Parmi les facteurs qui ont contribué aux dérives,
    il y a le fait que lon a insuffisamment porté
    attention aux aspects internes des processus
    délaboration de linformation.
  • Ce domaine de la comptabilité de gestion est
    traditionnellement considéré comme la  chasse
    gardée  du ou des dirigeants.
  • Il est clair que le développement de la
    complexité des organisations lié à la  nouvelle
    économie , à l économie de la connaissance et
    des services permet une rupture forte entre les
    mécanismes internes de création de valeur et la
    façon dont elle est reportée dans linformation
    financière à destination des tiers et des
    marchés.
  • Ce point a pu être facilement observé à partir
    dune élévation très sensible des ratios  Q  de
    Tobin rapportant la valeur financière à la valeur
    comptable  historique  des entreprises. De
    nombreux auteurs ont utilisé cet argument pour
    valider lhypothèse dune perte de pertinence de
    linformation financière à base comptable. Il
    nous semble, au contraire, que cela milite en
    faveur de la recherche dune meilleure
    intégration de linformation financière et de la
    comptabilité de gestion.

29
Lintégration
  • La commission Jenkins a proposé, depuis environ
    10 ans, une  normalisation  de linformation de
    gestion et formulé des recommandations pour
    améliorer le reporting financier et, plus
    largement, le  business reporting .
  • La recommandation-clé sadresse au normalisateur
    américain pour lui demander de développer un
    modèle complet de  business reporting  qui
    puisse satisfaire au mieux les besoins
    d'information de lensemble des utilisateurs.
  • La commission constate que les progrès dans les
    nouvelles technologies de linformation et de la
    communication rendent possibles une convergence
    de trois domaines importants de la comptabilité
    le reporting financier traditionnel ou
    historique, la comptabilité pour lactionnaire ou
    état des investissements et la comptabilité de
    gestion. Il est donc possible ( et sans doute
    souhaitable) de développer, à côté du reporting
    externe des résultats financiers, une meilleure
    communication vers linvestisseur actionnaire.

30
Du shareholder au stakeholders report
  • Dans un contexte financier mondial où les
    décisions prises par de grandes entreprises
    peuvent avoir des conséquences sociales et
    écologiques significatives, la question de savoir
    s'il est possible et légitime détendre leur
    responsabilité vis-à-vis de la société et de la
    préservation des milieux naturels est posée de
    plus en plus fréquemment.
  • La pression des différents partenaires de
    lentreprise porte aussi bien sur des aspects
    sociaux (formation, promotion, employabilité)
    que sociétaux (protection de lenvironnement et
    du consommateur, conduites éthiques envers les
    enfants ou les pays en développement, respect des
    pouvoirs politiques locaux, participation au
    développement durable etc.. ).
  • Face à cette pression, le champ de la
    comptabilité sociale (et sociétale) reste
    relativement flou consumérisme, étude des
    impacts sur l'environnement, investissement
    éthique, démocratie d'entreprise.

31
Pourquoi pas des stake-options?
  • Compte tenu de cette évolution, il est
    regrettable que les réformes visant à améliorer
    linformation financière naient pas cherché à
    encourager, parallèlement, le développement de
    ces pratiques en développant des incitations
    basées sur les comportements éthiques et
    responsables des entreprises.
  • Des indicateurs prenant en compte la pérennité de
    lorganisation, le développement des salariés et
    des cadres, le maintien de la valeur ajoutée
    économique, la satisfaction des clients, les
    comportements responsables en matière dachat et
    denvironnement auraient pu prendre place dans un
     tableau de bord prospectif élargi  servant de
    base au calcul des  bonus plans . 

32
Enron interprétation 1 Globalisation
financiarisation dématérialisation
Télescopage Nouvelle économie finance
globalisation
Financiarisation
Complexité logiques floues pluralité des
approches
Dématérialisation
Mutation de lentreprise hybride
33
Enron la firme réseau virtuelle . comment
transformer des actifs physiques en actifs
financiers
Nous fournissons des produits et services à forte
valeur que ni le marché ni nos concurrents ne
peuvent fournir grâce à la diversification des
risques et la mise en réseaux des offres et
demandes Nous sommes un firme virtuelle
verticalement intégrée intégré , notre avantage
principal étant que lon peut faire mieux ....
avec moins de capital.. La fourniture des
services nest pas un risque systématique (donc
elle est diversifiable .. grâce à notre réseau
.) ce qui nous donne une valeur importante ) ..
K Lay
34
Enron interprétation 2 Finance Fiscalité
comptabilité créative le trio gagnant
La face cachée de la shareholder value
Finance Max VA
Comptabilité créative Max R Min K
Fiscalité Max Fli
35
Les règles comptables chez Enron
  • Wash and roundtrip trades transactions sans
    contreparties réelles (si on consolide )
  • Mark to market accounting utilisation de la
    valeur de marché pour comptabiliser des
    plus-values potentielles comptabilisées comme des
    revenus opérationnels
  • Revenue Recognition comptabilisation en profit
    actuel dun accord sur des opérations futures
    (dont des dérivés)
  • Utilisation systématique des SPE déconsolidants
    ..
  • Le rules based américain fait que les auditeurs
    se concentrent non pas sur la true and fair view
    des opérations mais sur la conformité à la
    règle..
  • Exemple comptabiliser de suite des profits sur
    des dérivés à long terme à partir de la règle de
    la couverture ..
  • La plupart des opérations avaient pour objet la
    gestion du résultat et non pas la couverture
    des risques .. Mais la non comptabilisation des
    pertes était possible car couvertes par un
    transfert de risque à un SPE (donc à Enron..)
  • NB autre aspect intéressant du débat cash flow
    accounting ou revenue accounting ..(le bénéfice
    denron passe de 700 à 980 millions entre
    1998 et 2000 mais le cash-flow net passe de 205
    à -2306 millions de dollars !!!

36
Un exemple de roundtrip sales
37
Complexité Reporting Audit
  • Rethinking the disclosure paradigm in a world
    of complexity
  • Les opérations de financement hors bilan sont si
    complexes quil est impossible den rendre compte
    complètement (le full disclosure est une
    illusion)
  • Le rapport Power qui essaie de décrire la
    substance des opérations les plus significatives
    fait plus de 200 pages
  • Trois options tolérer un reporting partiel,
    interdire les opérations avec trop forte
    asymétrie dinformation, exiger des rapports
    complémentaires
  • Le problème troublant de limmatérialité de
    laudit denron (could 51 million be immaterial
    when reports income of 105 millions ??)

38
Enron Interprétation 3 lerreur stratégique
  • Le secret du business plan denron une
    croissance  hors norme  basée sur la vente de
    ses actifs (considérée comme un résultat
    récurrent)
  • Dans les années 90 le prix de laction reflète la
    croissance des profits qui dépend
    essentiellement des marges sur son activité
    traditionnelle (gaz éléctricité)
  • Déjà 2/3 des profits viennent de la cession
    dactifs
  • Il était impossible de soutenir la croissance
    avec des profits commerciaux normaux
  • Il fallait répondre à lattente du marché
    financier et plutôt que de revoir le plan de
    croissance Enron valide ce plan en prétendant
    que la cession dactif fait partie de sa
    stratégie
  • Il ny a eu aucune analyse sur cette
    contradiction dune stratégie de croissance à
    base de cession dactif comme source de profit
    récurrent
  • Largumentaire dEnron était nous créons un
    nouveau marché sur lequel nous gérons le risque
    avec des prix inférieurs et
  • Nous pouvons étendre cette expertise à dautres
    secteurs qui nont plus les mêmes
    caractéristiques

39
Deux visions stratégiques
  • Lambiguïté stratégique
  • K Lay avait la vison dune stratégie de
    croissance par intégration verticale (devenir le
    big et le best dans le secteur de lénergie) ce
    qui suppose des investissements lourds
  • La stratégie mise en place est autre gestion
    agressive du résultat avec peu de capital investi
    (asset light et peu de capitaux propres) et une
    croissance diversifiée
  • Ces deux approches sont contradictoires et
    intenables compte des compétences stratégiques
    dEnron
  • Ce déplacement stratégique de lénergie vers la
    transformation serait la cause de la chute
  • Une leçon aussi .. Bien codifier le business
    plan et ne pas avoir la folie des grandeurs

40
Lerreur de diversification
41
en guise de conclusion
  • La pression des marchés financiers a conduit à
    privilégier le MVF (communication sur création de
    valeur).
  • Cette pression a provoqué des comportements
    opportunistes visant à optimiser sur le court
    terme la valeur boursière de la firme (et des
    stocks-options associés) .
  • quitte à utiliser les artifices de la
    comptabilité créative ou à les mélanger à des
    pratiques frauduleuses.
  • Ces pratiques ont fini par saper gravement la
    confiance des marchés envers linformation
    financière.
  • Elles ont, aussi, jeté un doute sérieux sur
    lefficience de ces marché
  • Mise à jour des conflits dintérêts sur
    lensemble de la chaîne qui va de la production à
    la consommation dinformation.
  • Réaction des autorités restaurer la confiance
    en  supprimant  les différents conflits
    dintérêts et en améliorant la transparence de
    linformation financière par une amélioration des
    pratiques de gouvernement dentreprise et daudit
    externe.

42
Des réformes limitées
  • ces réformes étaient souhaitables
  • Lattention exclusive accordée à linformation
    financière fait que lon a négligé les aspects
    internes de linformation de gestion qui sert de
    base aux décisions stratégiques des dirigeants.
  • Or, une bonne façon de responsabiliser les
    dirigeants en matière dinformation est
    précisément dinsister sur le  business
    reporting 
  • La pratique des incitations basées sur la seule
    valeur financière (stocks options) aurait pu être
    limitée ou  indexée  sur des indicateurs plus
    centrés sur la valeur substantielle (valeurs des
    actifs spécifiques, capital intellectuel ou
    immatériel, formation et développement des
    connaissances etc..).
  • Enfin, ces nouvelles dispositions auraient dû
    accompagner le développement de linformation
    volontaire en matière sociétale en favorisant des
    mécanismes dincitation basés sur des critères
    élargis et durables de performance.
  • Une place reste donc ouverte pour une deuxième
    réforme des mécanismes de production de
    linformation financière dans le cadre plus large
    de la responsabilité sociétale des entreprises et
    de leurs dirigeants.

43
Fin
  • Fin

44
Normalisation comptable internationale une
gouvernance en devenir
  • Lhistoire des normes comptables en Europe
    représente à certains égards un cas unique en
    matière de délégation de responsabilité publique
  • lEurope est effet passée directement dun
    modèle traditionnel de décision nationale à une
    délégation de souveraineté au bénéfice dun
    organisme privé à vocation mondiale, dans lequel
    linfluence européenne nest pas prépondérante.
  • Les déséquilibres institutionnels résultant de
    cette décision et lévolution qui en résultera
    dans les années à venir constituent un cas
    détude représentatif des débats sur la
    globalisation et la gouvernance mondiale en
    matière économique et financière.
  • Des normes non neutres les normes comptables ne
    sont pas entièrement neutres et ont un impact
    réel, bien que difficile à mesurer, sur le
    fonctionnement de léconomie.
  • La question de la gouvernance des normes
    comptables ne porte donc pas réellement sur la
    responsabilité ultime du politique, qui est
    acquise, mais sur la manière la plus efficace
    dexercer celle-ci compte tenu de la complexité
    technique et du caractère évolutif de cette
    matière.

45
Le droit européen doit-il être reconsidéré.
  • L'Union a décidé d'unifier ses marchés financiers
    et les règles qui les régissent d'ici à 2005.
  • Choix du type de normalisation (règles versus
    principes)
  • Toutes les conséquences devront être tirées dans
    de nombreux autres domaines 
  • responsabilité des dirigeants
  • responsabilité des auditeurs
  • autorégulation par els acteurs ou régulation
    contrôlée
  • Droit des marchés financiers
  • actionnariat salarié et des retraites par
    capitalisation.
  • Dérégulation de certains marchés (L'affaire
    Enron, ainsi que la crise énergétique
    californienne, expliquent aussi les hésitations
    des représentants français en matière de
    libéralisation des marchés de l'électricité).

46
Intérêt de lintégration adossement,
arbitrage,régulation
  • Ladossement de linformation financière sur la
    comptabilité de gestion part de lhypothèse selon
    laquelle un reporting de la valeur à destination
    des marchés est dautant plus crédible quil est
    adossé aux sources (explicites et implicites) de
    sa création et de sa pérennisation.
  • Le concept dintégration cherche à refléter à la
    fois les sources (actifs stratégiques) de la
    valeur et ses résultats (en termes cash-flows).
    La base de processus élaborée par la comptabilité
    de gestion permet denglober les deux aspects de
    valeur perçue par le client et de valeur créée
    par lentreprise.
  • Largument de larbitrage porte sur
    linterprétation des distorsions inévitables
    entre linformation financière à destination des
    actionnaires et des marchés et les décisions
    stratégiques prises sur la base de la
    comptabilité de gestion (décision de
    restructuration par exemple).
  • Le contrat pluriannuel dinformation (sur 5 ans
    par exemple) a pour objectif de permettre une
    justification du fondement stratégique des
    évaluations et des méthodes comptables relatives
    aux cycles et à lévaluation. Ce contrat pourrait
    formaliser lengagement des dirigeants sur les
    options stratégiques majeures et pourrait
    permettre une meilleure distinction entre ce qui
    est imputable aux dirigeants

47
Stakeholders report
  • Ces travaux ont abouti à un ensemble de réformes
    telles que la participation de l'actionnaire, la
    restructuration des conseils dadministration, le
    développement des codes de conduite,
    lamélioration de linformation des tiers, la
    réglementation des investissements étrangers, la
    lutte contre la corruption, la dérégulation
    aérienne, le contrôle des substances toxiques, la
    politique de l'environnement, la démocratie dans
    lentreprise, la protection des droits des
    actionnaires.
  • On constate un développement significatif de
    linformation publiée à destination des parties
    prenantes internes et externes.
  • Une partie souvent significative de cette
    information est dailleurs volontaire dans le
    sens où elle va au-delà de linformation requise
    par les textes légaux ou les normes
    professionnelles ce qui peut poser la question du
    statut juridique dune telle information.

48
Les autres questions posées
  • Un exemple de défaillance du marché ?
  • Pour assurer les risques de prix, faut-il
    vraiment recourir aux marchés financiers
    (volatilité et fonctionnement mimétique)
  • Quid de leurope (menaces et opportunités)
  • Avec l'affaire Enron, les fondements mêmes du
    capitalisme américain ont été pris en défaut.
    Mais les résistances aux décisions qui s'imposent
    sont fortes aux Etats-Unis. Une occasion pour
    l'Europe d'affirmer sa différence.
  • comment restaurer la confiance ?
  • La confiance, ce lubrifiant essentiel du
    capitalisme, en est profondément et durablement
    affectée. Même les comptes d'entreprises
    solidement établies comme General Electric ou IBM
    deviennent suspects.
  • quid des groupes de pression de l'industrie
    financière et du big business
  • Problème de lindépendance et de la porosité
    politique-entreprise

49
La transformation de la régulation juridique dans
le domaine comptable
  • Le droit comptable semblait s'ordonner selon un
    principe hiérarchique, qui lui conférait sa force
    obligatoire et sa légitimité.
  • La normalisation comptable actuelle correspond en
    effet à une autre logique
  • Cette logique se caractérise par deux traits
    essentiels
  • la montée en puissance de sources non étatiques,
    c'est-à-dire des sources mixtes et privées
    élaborées au sein d'organismes de concertation,
  • le déclin des sources traditionnellement situées
    au sommet de la hiérarchie des normes,
    c'est-à-dire essentiellement les sources
    européennes et législatives.
  • La réforme a eu pour finalité essentielle de
    confier la normalisation comptable à une autorité
    réglementaire unique, le CRC, qui statue sur avis
    du CNC, instance consultative de réflexion et de
    préparation des normes comptables.
  • Il s'agit là de sources du droit que l'on peut
    qualifier de mixtes, puisqu'elles regroupent des
    représentants de l'Etat, de la profession
    comptable et du monde économique et social (AAI
    COB).
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