Title: Runion de validation des rsultats de lenqute sur lemploi et le secteur informel
1Réunion de validation des résultats de lenquête
sur lemploi et le secteur informel
- Le secteur informel dans les principales
agglomérations de sept Etats membres de
lUEMOARapport danalyse régionale PHASE 2 - PARSTAT
2Sommaire
- Introduction
- Conditions dactivité du secteur informel dans
les capitales de lUEMOA - Main duvre et emplois dans le secteur informel
- Capital, Investissement et financement du secteur
informel - Production, Insertion et concurrence
- Le secteur informel et les pouvoir publics
- Problèmes et perspectives
3Introduction
- Les enquêtes sur le secteur informel a retenu
parmi les méthodologies existantes pour approcher
le secteur informel, celui des enquêtes 1-2-3 - Lenquête 1-2-3 est une enquête en deux phases,
consistant à greffer un module spécifique aux UPI
(Phase 2) identifiées lors dune enquête sur
l'emploi et l'activité des ménages (Phase 1) - Le entreprises du secteur informel sont
identifiées lors de la phase 1 à partir deux
critères le non enregistrement administratif
et/ou absence de comptabilité écrite formelle
4- De manière générale, le critère denregistrement
administratif retenu dans chaque pays est celui
qui permet de faire la différence entre les
activités légales de production des autres - Pour 6 des 7 pays, les critères denregistrement
retenu est Lenregistrement auprès de
ladministration des impôts sauf pour le bénin
où cest lenregistrement auprès de lINSAE qui a
été retenu - Pour le critère de tenue de comptabilité, la
référence est la plan comptable SYSCOA et on a
considéré quil existe une comptabilité écrite si
lentreprise réalise un bilan et un compte
dexploitation général
5- Les différents critères denregistrement retenus
par pays sont - Bénin Numéro statistique
- Burkina Faso Numéro dIdentification Fiscale
Unique (IFU) - Côte dIvoire Numéro DGI (Direction Générale
des Impôts) - Mali Numéro dIdentifiant Fiscal (NIF)
- Niger Numéro dIdentifiant Fiscal (NIF)
- Sénégal Numéro didentification nationale des
entreprises et associations (NINEA) ou Code
Contribuable (CC) - Togo Numéro de Code Fiscal (NCF).
6Objectif de la présentation
- Lobjectif de la présente communication est
- Présenter les résultats sur le secteur informel
pour lensemble des 7 capitales - Dégager les points communs et les différences
dans la structure, les conditions dactivités et
les résultats économiques du secteur informel.
7I- LES CONDITIONS D'ACTIVITE DU SECTEUR INFORMEL
DANS LA PRINCIPALE AGGLOMERATION DES ETATS
MEMBRES DE LUEMOA
8Importance du secteur informel dans les
principales agglomérations des pays de lUEMOA
- La première phase a permis de dénombrer près de
deux millions dUPI dans les 7 principales
agglomérations de lUEMOA, dont 91,5 sont
dirigées par des personnes dans leur emploi
principal. - Le critère de non-enregistrement seul discrimine
entre 95 et 99 des UPI selon les pays. - Selon les pays, entre 74 et 88 des personnes
dirigeant une UPI dans leur activité secondaire
sont aussi dirigeants dune UPI en activité
principale
9- 1 762 100 unités de production informelles ont
été dénombrées dans les branches marchandes non
agricoles. - Ce chiffre marque l'importance économique des
activités informelles pour la population de ces
capitales puisqu'il y a autant dUPI que de
ménages en moyenne, on a une UPI pour un
ménage. -
10Une légère prédilection pour les activités
commerciales
- Les activités informelles sont plutôt tournées
vers les secteurs de circulation (plus facile à
créer, avec peu de capital et peu de
qualification). - 45 des UPI exercent dans la branche commerce),
les deux autres secteurs se partageant également
le complément (28 pour les UPI industrielles et
26 pour les UPI de service). Cette tendance est
plus ou moins respectée dans les agglomérations
prises individuellement (entre 47 à 51) sauf à
Abidjan et à Niamey (autour de 40 au bénéfice du
secteur industriel à Niamey et du secteur des
services à Abidjan)
11- Le secteur manufacturier (confection et activité
de transformation) occupe une place importante
parmi les UPI industrielles (80). Le BTP
représente près de 20 des UPI industrielles. - Concernant le commerce informel, le commerce de
détail hors magasin et la vente au détail de
carburant est prépondérant (89). - Du côté des services, les "Autres services"
(coiffure et autres services personnels, lavage
et nettoyage de vêtement, location,
tradi-praticien, etc.) représentent 46, la
restauration 23, la réparation 16, et le
transport et communication (Taxis, manutention,
télé-centre) 15.
12Des conditions d'exercice précaires de lactivité
- Le secteur informel se caractérise par une grande
précarité des conditions d'activité. Moins de 22
des UPI disposent d'un local spécifique pour leur
activité, 31 exercent à domicile ou chez les
clients et 47 ne possèdent pas de local
(commerce ou services). - Une forte corrélation entre les branches
dactivités et le type de local - Mais pour plus de la moitié des UPI sans local
cela relève dun choix délibéré (adaptabilité,
non utilité dun local). - La précarité des locaux prive la plupart des UPI
de laccès à leau courante (92) et à
lélectricité (78).
13- Le secteur informel dans les sept capitales
économiques se caractérise par son atomisation
(90 des chefs dUPI ont créé seul leur
établissement) et une dynamique orientée surtout
vers la création d'emplois (60 des chefs
d'unités de production considèrent le secteur
informel comme un mode privilégié d'insertion sur
le marché de travail meilleur revenu désir
dêtre indépendant). - les unités de production informelles sont
monocéphales la part des entreprises à
établissements multiples étant peu importante
(20 pour lensemble des 7 villes). Abidjan se
distingue avec 48 des UPI ayant plusieurs
établissements, alors que dans les autres villes,
elles ne représentent quau plus 14.
14Démographie des unités de production
- Lâge moyen des UPI est de 7 ans dans lensemble
des villes - lâge moyen des UPI est plus élevé à Dakar (9
ans), autour de la moyenne régionale à Bamako et
Niamey (8 ans) et plus faible dans les autres
capitales économiques, autour de 7 ans à Cotonou
et Ouagadougou et autour de 6 ans à Abidjan et
Lomé. - Les créations dUPI se sont faites en faveur du
secteur industriel suivi de celui du commerce et
des services dans les années 1980. Après 1995,
les créations se sont faites en faveur des UPI du
secteur commerciale et de celui des services et
en défaveur des UPI dindustrielles.
15- Cette dynamique de la création des UPI pourrait
être liée à la montée en puissance du secteur
informel comme mode privilégié dinsertion de la
main-duvre sur le marché du travail (lentrée
dans le secteur informel nécessitant moins de
capital humain et dinvestissements et pas
denregistrement). Lévolution en faveur de la
branche commerce permet de confirmer cette
assertion.
16II.- MAIN DUVRE ET EMPLOIS DANS LE SECTEUR
INFORMEL
17La prédominance écrasante des micro-unités et de
l'auto-emploi
- 1 762 100 UPI ?? 2 340 200 emplois
- 74 des UPI sont réduites à une seule personnes,
10 des UPI comportent au moins un salarié. - Cette prédominance des micro-entreprises est
encore plus marquée pour la branche commerce
(plus de 4/5 des UPI sont en auto-emploi) et
moins marquée pour les branches industrielles et
de services (2/3 des UPI). - Cette configuration est la même si on considère
les agglomérations prises individuellement. On
note néanmoins une importance moindre de
lauto-emploi à Cotonou, Ouagadougou et Abidjan
avec respectivement 72, 72 et 70 des UPI
dans les autres agglomérations, notamment à
Bamako, lauto-emploi est plus important que la
moyenne régionale (80).
18- Le taux de salarisation globale est de 14. Il
est plus élevé à Cotonou et à Ouagadougou (19 et
17), autour de la moyenne régional à Abidjan et
à Bamako (15) et plus faible à Niamey, Dakar et
Lomé (autour de 10).
19Une main-duvre non protégée
- La précarité et l'absence de protection sociale
sont les caractéristiques principales des emplois
du secteur informel. - Seuls 5 bénéficient dun contrat écrit avec
lemployeur. - la participation aux bénéfices ne concerne que
1,4 de la main duvre, les congés payés 1,3 et
les primes de fin d'année 9,3. - En contrepartie, l'importance des relations
personnelles entre le chef d'établissement et ses
employés (80 de la main duvre) constitue un
réel facteur d'amortissement face aux "forces
brutes du marché".
20Caractéristiques socio-démographiques des actifs
du secteur informel
- 51 des emplois dans le secteur informel sont
occupés par des femmes, mais il sagit à plus de
60 demplois précaires (travailleurs pour compte
propre ou aides familiaux). - Les jeunes (moins de 26 ans) représentent un peu
plus du tiers des actifs informels, et occupent
surtout des emplois dépendants (apprentis payés
ou non, aides familiaux). - Les emplois jeunes représentent à peu près le
tiers des emplois dans toutes les branches
dactivités sauf dans les branches confection et
réparation où ils constituent respectivement 45
et 53 des emplois.
21Dynamique de création d'emploi
- Si les emplois de travailleurs à propre compte
ont toujours été prépondérants, aujourdhui comme
par le passé, leur proportion tend à décroître au
profit des emplois salariés. - Ainsi, 80 des emplois créés par le secteur
informel il y a 10 ans et plus sont des emplois à
compte propre contre seulement 48 parmi les
emplois dau plus un an. A contrario, 16 des
emplois informels avec au plus 1 an dancienneté
sont des emplois salariés, mais ils ne
représentent que 2 des emplois les plus anciens
22Temps de travail et rémunérations
- Les normes légales régissant la durée du travail
n'ont pas cours dans le secteur informel et ce
dans toutes les agglomérations. Les actifs du
secteur informel travaillent, en moyenne, bien
plus de 40 heures par semaine. - Si à Abidjan et à Bamako, les horaires
hebdomadaires moyens de travail dans le secteur
informel ne sont pas très éloignés des horaires
normaux (respectivement, 42 et 43,7 heures), dans
les autres agglomérations, ces horaires moyens
sen écartent beaucoup. - A Cotonou, Dakar, Niamey et Lomé, on travaille en
moyenne 7 à 8 heures de plus dans le secteur
informel par rapport à la normale. - Ouagadougou constitue un cas particulier où on
travaille en moyenne jusquà 55 heures par
semaine.
23- La rémunération mensuelle moyenne, calculée sur
l'ensemble des actifs du secteur informel,
diffère dune ville à lautre, indiquant une
différence dans la productivité (plus de 50 000
Francs CFA pour Abidjan, Dakar, Bamako, Niamey et
moins de 50 000 Francs CFA à Cotonou, Ouagadougou
et Lomé. - Mais il existe de fortes disparités dans ces
rémunérations, la moitié des actifs du secteur
informel gagnant moins du tiers du revenu moyen
il sagit surtout des apprentis et des aides
familiaux. - Le revenu moyen des patrons et associés est de
2,5 à 5 fois supérieur au revenu moyen de
lensemble des travailleurs. - En moyenne, les hommes gagnent 2 fois plus que
les femmes dans toutes les villes étudiées.
24- Le secteur des services apparaît comme celui où
le revenu moyen est le plus élevé suivi du
secteur du commerce et du secteur manufacturier.
Ceci est vrai pour la majorité des agglomérations
(Cotonou, Ouagadougou, Niamey, Dakar). - A Bamako et Lomé, cest plutôt le secteur
manufacturier qui vient en deuxième position
après le secteur des services. - A Abidjan, cest le secteur manufacturier qui est
celui où la productivité du travail est la plus
élevée, suivi du secteur du commerce et de celui
des services.
25III. CAPITAL, INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT DU
SECTEUR INFORMEL
26Niveau et structure du capital
- Le secteur informel est caractérisé par la
faiblesse ou labsence de capital dans le
processus de production. La proportion dUPI sans
capital varie dune capitale à lautre très
faible à Abidjan et à Cotonou (0,5 et 1,4
respectivement) et plus élevée à Bamako (28,8). - Elle concerne surtout la branche commerce.
- Le capital du secteur informel est constitué
prioritairement de terrains et locaux et de
machines et véhicules - La valeur du capital au coût de remplacement de
lensemble des 7 agglomérations au moment des
enquêtes est estimée à 395 milliards de FCFA. Si
le tiers des UPI de la région se trouvent à
Abidjan, les UPI dAbidjan possèdent aussi le
tiers du capital total du secteur informel de la
sous-région (158 milliards de FCFA)
27- La valeur moyenne du capital par UPI est de 229
000 FCFA. Les villes dont les UPI sont les plus
dotées en capital sont Abidjan et Cotonou (plus
que la moyenne régionale)
28Financement du capital dans le secteur informel
- Lépargne, le don ou lhéritage sont, de très
loin, les principales sources de financement du
capital dans le secteur informel ils
représentent entre 65 à Dakar et 95 à
Ouagadougou. - Les autres modes de financement, micro-crédits ou
crédits bancaires, restent rares pour les UPI
(entreprises individuelles non enregistrées ne
disposant pas de garanties suffisantes). - Il ressort des résultats quen réalité le secteur
informel repose sur un autofinancement des
activités. Ainsi, bien que certains capitaux
aient pour origine des structures formelles, leur
financement se fait essentiellement sur fonds
propres
29Investissement dans le secteur informel
- Le secteur informel, caractérisé par des
micro-unités de production et un faible niveau de
capital, connaît aussi un faible niveau
dinvestissement - La répartition des investissements est assez
homogène entre secteurs dans presque toutes les
villes. - Abidjan constitue un cas particulier les
investissements y sont relativement plus
importants dans les services (près de 80 de la
valeur totale des investissements). - Les UPI du commerce investissent plus que celles
des deux autres secteurs à Ouagadougou, Niamey,
Dakar et Lomé tandis quà Cotonou ce sont les UPI
industrielles et à Bamako, les UPI du secteur des
services.
30Emprunt dans le secteur informel
- Bien que le financement des activités du secteur
informel se fasse essentiellement sur fonds
propres des UPI, certaines ont recours aux
emprunts comme complément. - Dans lensemble des villes, la proportion des UPI
qui empruntent est faible (moins de 10 à
Ouagadougou, Abidjan, Bamako, Lomé et un peu plus
de 10 à Niamey, Dakar, Cotonou). - Ces emprunts servent en majorité au financement
des activités commerciales à Cotonou, Bamako et
Lomé, avec plus de 2/3 des montants totaux. A
Abidjan, les activités de services sont
bénéficiaires des deux tiers des emprunts des
UPI. - Ceux-ci financent à la fois les activités
industrielles et commerciales à Ouagadougou,
Niamey et Dakar.
31IV- PRODUCTION, INSERTION ET CONCURRENCE
32Le poids du secteur informel
- Le poids économique du secteur informel est
important (CA 5 905 milliards de FCFA,
Production 3 824 milliards de FCFA et VA 2
524 milliards de FCFA). - Les UPI dAbidjan, de Dakar et Bamako
représentent ensemble 84 de la valeur ajoutée
totale des 7 villes et 81 de la production
totale. - La répartition par branches de la valeur ajoutée
est équilibrée au niveau régional industrie
(30), commerce (35) et service (35). Elle
présente des divergences notables selon les
villes, avec un poids relatif du commerce très
marqué à Ouagadougou (48) et à Niamey (50)
alors quà Abidjan ou à Lomé, les services
contribuent pour 40 de la valeur ajoutée.
33La structure de la production et des coûts
- Pour lensemble des UPI des sept agglomérations,
le revenu dexploitation représente près de 85
de la valeur ajoutée, conséquence de la faiblesse
de la part des rémunérations versées (12 en
moyenne régionale) et de linsignifiante
contribution au fisc (2). - Le secteur informel abidjanais se distingue avec
18 de la valeur ajoutée sous forme de
rémunérations directes et un excédent brut
dexploitation (EBE). - A Niamey, Bamako et Dakar, on note que lEBE
représente plus de 90 de la valeur ajoutée
produite. - la capitale burkinabé est celle où lon constate
que 5,1 de la valeur ajoutée est perçu sous
forme déléments fiscaux, cette contribution
étant plus élevée dans les activités commerciales
(8,9 de la valeur ajoutée produite). - Au contraire, le secteur informel de Niamey se
distingue avec seulement 1 de la valeur ajoutée
affectée aux paiements des impôts et des taxes
diverses.
34Les performances économiques du secteur informel
- Par rapport à lensemble des UPI identifiées dans
les sept agglomérations, il ressort que la
productivité moyenne du travail est estimée à
71 600 FCFA par actif informel. - Cette valeur est inférieure de 34 à celle
observée à Abidjan qui est de loin la plus
élevée. A Bamako et à Dakar, on note que cet
indicateur est évalué respectivement à
75 800 FCFA et à 67 700 FCFA, soit des niveaux
respectivement supérieurs et inférieurs de 6 à
la moyenne régionale. - Les valeurs observées pour cet indicateur à
Ouagadougou, Niamey, Cotonou et Lomé sont
nettement inférieures à la moyenne régionale
35- En examinant cet indicateur suivant les branches
dactivité, on constate que la productivité
apparente du travail est plus élevée dans le
secteur des services (87 700 FCFA), que dans
celui des activités industrielles (69 400 FCFA)
et dans le secteur commercial (61 600 FCFA)
36L'insertion du secteur informel dans le système
productif
- En amont du système productif informel, il
apparaît que 87 des matières premières
consommées par le secteur informel proviennent du
secteur informel. - En aval du système productif, lenquête met en
évidence que les ménages constituent le principal
débouché en achetant 66 de la production
informelle. Le secteur informel en absorbent
environ 23 et les autres opérateurs se partagent
les 12 restant.
37Concurrence et formation des prix dans le secteur
informel
- 86 des UPI subissent la concurrence dautres
UPI. Cette concurrence est surtout le fait des
UPI du commerce (65 du total). - Plusieurs mécanismes contribuent à la
détermination des prix dans les activités
informelles. Ce sont dans lordre (i) suite au
marchandage avec les clients (33), (ii) suivant
le taux de marge (31), (iii) par référence aux
prix des concurrents (19) et (iv) suivant les
prix officiels (11).
38V. SECTEUR INFORMEL ET LES POUVOIRS PUBLICS
39Enregistrement des unités de production
- les taux denregistrements des UPI dans les
différents registres officiels sont très faibles.
La patente reste la plus répandue (24 à
Ouagadougou et à Abidjan, 18 à Niamey et
généralement supérieur à 10 sauf pour Dakar et
Cotonou). Lenregistrement au fisc est très
faible (moins de 1) avec des cas particuliers
comme Lomé (8) et Bamako (4,4). - Les raisons de non-enregistrement sont diverses.
La principale raison avancée par les UPI pour
justifier le non-enregistrement est la
méconnaissance des règles denregistrement
(manque dinformation et ignorance) - Le refus de collaborer avec lEtat nest évoqué
que par 3 des UPI non-enregistrées comme raison
de non-enregistrement
40Problèmes du secteur informel avec les pouvoirs
publics et les modes de règlement
- En général, les entreprises du secteur informel
ne souffrent pas des tracasseries
administratives. Dans les 7 villes étudiées,
moins dune UPI sur dix déclare avoir eu des
problèmes avec des services publics (police,
douane, justice, mairie, etc.). - Le taux le plus élevé est enregistré à Dakar
(8,5) et le taux le plus bas à Bamako (3,5). - Dans les branches Transport et communication,
Réparation et Commerce de gros et de détail
dans magasin, la proportion dUPI ayant eu
affaire aux services publics est plus élevée avec
une nette prépondérance de la branche Transport
et communication.
41- Les verbalisations officielles des UPI
contrevenantes semblent être la règle dans les
villes de Cotonou, Abidjan, Lomé et de
Ouagadougou. Les règlements par les amendes
concernent 43 des litiges dans les trois
premières villes et 53 dans la dernière. - La petite corruption est la règle dans certaines
villes. Ce mode de règlement des problèmes des
UPI avec les pouvoirs plus important à Abidjan
(45), à Bamako (40), à Dakar (36) et à Lomé
(47).
42Possibilité de réintégration du secteur informel
dans le circuit officiel
- en moyenne une UPI sur trois est disposée à faire
enregistrer son activité, 46 des UPI sont
favorables pour payer limpôt et 53 sont
daccord pour le principe dun guichet unique
fiscal. - Utilisation des recettes secteurs sociaux
(53), investissement structurant (25), fonds
dappui aux micro-entreprises (17).
43VI.- Problèmes et perspectives
44- Globalement, plus dun chef dUPI sur deux
déclare rencontrer des difficultés dans
l'exercice de son activité par rapport à
lécoulement de sa production. - Ceci est particulièrement le cas à Ouagadougou et
Cotonou (respectivement 75,1 et 71,5) et moins
à Abidjan ou à Bamako. - Cette situation est la plus criante dans le
commerce, puis dans les activités industrielles
et celles des services.
45- La seconde série de difficultés, mentionnées par
un chef dUPI sur trois, concerne laccès au
crédit et à son coût élevé, linadéquation du
local dactivité, les difficultés pour assurer un
approvisionnement régulier en matières premières.
- Enfin, le manque déquipements pour lactivité
est mentionné par 21 des UPI. Le manque de main
duvre qualifiée est souvent cité, dans les
services et lindustrie.
46Face à ces problèmes, les chefs dUPI souhaitent
trois types de soutien
- (i) pour un chef dUPI sur deux cest dabord
répondre à lexiguïté des débouchés, par un
accès facilité au crédit et une meilleure
information sur le marché - (ii) pour un chef dUPI sur trois cest la mise
en place de mécanismes pour faciliter la
mobilisation des ressources, par un meilleur
circuit dapprovisionnement en matières premières
et laccès aux équipements modernes - (iii) enfin, le renforcement des capacités
techniques et de gestion est citée, traduisant la
volonté de certaines UPI dofficialiser leur
activité permettant laccès aux programmes de
formation et de recyclage de la main duvre - Face à la baisse de la demande, les stratégies
privilégiées par les chefs dUPI sont la
diversification de leurs activités et la
réduction de leurs bénéfices