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Les difficult

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(ma trise en Sociologie, U. de Montr al) * Projet subventionn e par le Conseil de ... tr s s v re, tr s rigoureuse pour nous admettre ici, mais, d'un autre ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Les difficult


1
Les difficulté dinsertion en emploides
immigrants du Maghreb au Québec. Une question de
perspective
  • Présenté par
  • Annick Lenoir-Achdjian

Métropolis, rencontre casse-croûte du 5 juin 2009
Centre Métropolis du Québec-Immigration et
métropoles
2
Léquipe de recherche
  • Les chercheurs
  • Chercheur principal
  • Annick Lenoir-Achdjian
  • (Service social, U. de Sherbrooke)
  • Co chercheurs
  • Sébastien Arcand
  • (Management, HEC)
  • Denise Helly
  • (INRS-UCS)
  • Michèle Vatz Laaroussi
  • (Service social, U. de Sherbrooke)
  • Les agentes de recherche
  • Isabelle Drainville
  • (maîtrise en Service social, U. de
    Sherbrooke)
  • Amel Mahfoudh
  • (maîtrise en Sociologie, U. de Montréal)

Projet subventionnée par le Conseil de
recherche en sciences humaines du Canada
(CRSH) 2004-2006
3
Le contexte général
  • En 2001, au Québec
  • 97,6 des Marocains nés au Maroc 98,5 des
    Algériens nés en Algérie déclaraient parler
    français.
  • 29,9 des Marocains nés au Maroc 42,5 des
    Algériens nés en Algérie, âgés de 15 ans et plus,
    détenaient un diplôme de niveau universitaire.
  • Cétait le cas de 21,8 de la population immigrée
    dans son ensemble et de 14 de la population
    québécoise.
  • À la même époque
  • 17,5 des Marocains nés au Maroc 27,2
    Algériens nés en Algérie, indépendamment de la
    durée de leur séjour, étaient au chômage.
  • Quant à ceux établis au Québec depuis 5 ans ou -,
    leur taux de chômage se situait à 33,6 pour les
    Marocains nés au Maroc et à 35,4 pour les
    Algériens nés en Algérie.
  • La moyenne provinciale était de 8,2.

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  • Question de recherche
  • Comment expliquer que ces immigrants sont
    défavorisés sur le plan de linsertion en emploi?
  • Objectifs de la conférence
  • Présenter le projet et ses résultats (1ère
    partie)
  • Présenter de laccueil de ces résultats depuis
    2004 (2ème partie)
  • Montrer les retombées concrètes du projet (3ème
    partie)

5
  • 1ère partie 
  • Le projet et ses résultats

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  • Objectif général de létude répondre à la
    question de recherche à partir de la perception
    quont de cette situation
  • Des chercheurs demploi dorigine maghrébine
    (algérienne et marocaine)
  • Des intervenants qui travaillent avec cette
    clientèle.
  • Objectifs spécifiques
  • Identifier les écarts de compréhension entre ces
    2 types dacteurs quant aux besoins des
    chercheurs demploi dorigine maghrébine.
  • Saisir les attentes des uns et des autres quant
    aux façons de répondre à ces besoins.
  • Elle ne vise pas
  • À évaluer les programmes dintervention.
  • À vérifier la qualité des interventions données.
  • À établir si les besoins et les attentes exprimés
    sont justifiés.

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Léchantillon
  • Des entrevues semi-dirigées (mai 2004-janvier
    2005) auprès de
  • 22 Maghrébins en recherche demploi (16 à
    Montréal, 5 à Sherbrooke),
  • 15 intervenants (8 à Montréal, 7 à Sherbrooke),
  • Tous rencontrés au Ministère des Communautés
    culturelles et de lImmigration, dans un Centre
    local demploi ou dans un autre organisme daide
    à lemploi.
  • Les critères de sélection
  • Des chercheurs demploi dorigine maghrébine 
  • Etre arrivés au Canada après septembre 2001 en
    tant quimmigrants sélectionnés,
  • Etre âgés de 25 à 40 ans,
  • Maîtriser le français,
  • Avoir un niveau de scolarité secondaire ou post
    secondaire,
  • Participer à une activité dinsertion en emploi.
  • Des intervenants travaillant avec la clientèle
    maghrébine.

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Lanalyse des données
  • Étape 1 codification des verbatims selon leur
    référence aux thématiques de recherche demploi
    et dintervention en emploi.
  • Étape 2 mise en relation de ces codifications
    afin de
  • Faire ressortir les attentes des Maghrébins en
    lien avec le projet de trouver un emploi.
  • Identifier les perceptions quavaient les
    différents répondants des obstacles auxquels les
    Maghrébins doivent faire face au cours de leurs
    démarches.
  • Étape 3 mise en relation des verbatims en
    fonction des adéquations significatives que nous
    avions identifiées.

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Le portrait succinct des répondants
  • Les Maghrébins
  • 17 hommes pour 5 femmes
  • Immigration récente  10 au Québec depuis 1 à 3
    ans, 12 depuis moins de 1 an.
  • Hautement qualifiés 1 Ph.D, 10 master, 5
    licences et 6 diplômes techniques
  • 15 détenteurs dune formation réglementée
  • 15 demandes déquivalence reçues 5
    reconnaissances exactes, 10 à la baisse.
  • Les intervenants
  • 8 femmes et 7 hommes
  • 13 sont nés au Québec, 2 à létranger
  • 6 avaient une expérience de travail à létranger
  • Hautement qualifiés Hautement qualifiés  4
    maîtrises, 7 baccalauréats et 1 certificat, 3
    diplômes détudes secondaires.

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Des zones de convergence
  • Les difficultés habituelles
  • Reconnaissance des diplômes et des expériences
    de travail acquis à létranger par les employeurs
    québécois,
  • Joindre un ordre professionnel ou un métier
    réglementé.
  • Les difficultés propres aux chercheurs demploi
    maghrébins
  • Méconnaissance suffisante de langlais,
  • Surscolarisation,
  • Besoin de mettre leurs connaissances à niveau,
  • Absence de réseaux professionnels,
  • Comme au Québec, ça parle français, je suis
    arrivée à lendroit où je peux madapter
    facilement (Noor, Sherbrookoise dorigine
    algérienne, au Québec depuis 6 mois)
  • Lien entre les événements du 11 septembre 2001
    et les difficultés croissantes des immigrants
    originaires du Maghreb en matière demploi.
  • On leur demande fréquemment, par exemple, en
    entrevue Que pensez-vous du terrorisme ? Que
    pensez-vous de Ben Laden ? Que pensez du 11
    septembre ? (Germain, intervenant à Sherbrooke)

11
Des zones de dissension 1
  • La conception des services de soutien à la
    recherche demploi
  • Les Maghrébins considèrent quils ont droit à un
    emploi du fait quils ont été sélectionnés selon
    des critères liés à leurs formation, scolarité,
    expériences de travail.
  • Les intervenants croient quils ont les mêmes
    droits que les chercheurs demploi nés au Québec,
    et que, par conséquent, ils ne peuvent leur
    accorder une quelconque priorité.
  • Les Maghrébins pensent quil faudrait mettre en
    place plus de mesures pour faciliter leur
    intégration au marché de lemploi (accès plus
    facile à des stages, plus daccompagnement dans
    la recherche demploi).
  • Les intervenants estiment que les démarches en
    recherche demploi sont dabord la responsabilité
    des chercheurs demploi.
  • On est livré à nous-mêmes. Cherche-toi un
    travail, cherche toi-même Je mattendais à ce
    quon maide personnellement, quon moffre des
    mesures daccompagnement pour me faciliter la
    chose, pour faciliter la recherche demploi. On
    me demande de faire du porte à porte pour
    trouver un emploi, mais je ne peux pas faire du
    porte à porte moi! (Karim, montréalais
    originaire de lAlgérie, au Québec depuis 9 mois).

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Des zones de dissension 2
  • Lapproche dans lintervention
  • Les Maghrébins souhaiteraient recevoir un appui
    qui tiendrait compte du fait quils sont
    immigrants et nouvellement arrivés.
  • Les intervenants cherchent à outiller leurs
    clients pour développer leurs capacités de
    recherche demploi et intégrer le marché du
    travail de façon durable. Ils insistent sur
    limportance de connaître le fonctionnement du
    marché du travail québécois.
  • Donc, ce que moi jessaie de faire
    comprendre à cette personne-là, cest que
    lÉtat est là pour pousser un petit peu sur cette
    ouverture-là, mais que veut, veut pas, le gros de
    la job, cest lui qui la. Il va être obligé de
    faire beaucoup plus defforts que lemployeur
    pour aller le rencontrer. Ça veut dire quil va
    devoir développer son autonomie et dans certains
    cas, ce nest pas développer, mais cest
    découvrir ce que cest lautonomie. Alors des
    fois, il faut que je leur dise Je le ferai pas
    à ta place. Je t'ai donné les outils, c'est à toi
    à faire le reste. (Luc, intervenant à
    Montréal).

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Des zones de dissension 3
  • Les facteurs explicatifs des difficultés
  • Selon les Maghrébins, leurs difficultés
    sexpliquent par
  • Une tromperie dont ils auraient été les
    victimes au moment de la sélection,
  • Par la discrimination quils subissent de la
    part des employeurs
  • Par la fermeture de la population québécoise
    envers eux.
  • Les gens ne savent pas pourquoi nous sommes
    venus ici. Nous ne sommes pas des immigrants qui
    avons fui la guerre ou quelque chose comme ça
    nous sommes des immigrants indépendants. Il y a
    des conditions, il y a une sélection très sévère,
    très rigoureuse pour nous admettre ici, mais,
    dun autre côté, les entrepreneurs ne sont pas
    ouverts (Mohamed, Montréalais dorigine
    marocaine, au Québec depuis 3 ans)
  • Les intervenants répondent que ces Maghrébins
    doivent assumer leur choix davoir immigré au
    Québec.
  • Ils omettent ainsi de tenir compte du contexte
    local (démographique, économique et social) dans
    lequel sinsèrent ces immigrants ,
  • Il y en a beaucoup qui sont déçus à ce
    niveau-là. Ils nous disent presque quon est allé
    les chercher, mais dans le fond, cest eux qui
    ont fait la demande. (Hélène, intervenante à
    Montréal)

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Des filtres dans lintervention qui font
obstacle ?
  • Tous les intervenants relèvent leur relative
    impuissance à modifier la situation
  • Une marge de manœuvre limitée quant aux
    conditions dans lesquelles ils font leur travail
    ou relativement à la modification des structures
    de recherche demploi.
  • Une absence de pouvoir pour inciter les
    employeurs à embaucher leurs clients.
  • Quand des employeurs agissent de manière
    discriminatoire, ils nont aucun moyen pour agir
    parce que cette discrimination se fait de manière
    indirecte et implicite.
  • En cas de discrimination directe, ils se trouvent
    dans une position inconfortable dénoncer la
    situation et fragiliser ce partenariat, ou
    laisser faire, pour pouvoir continuer à leur
    proposer des candidats pour les postes à combler.

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  • Les filtres dinterprétation des intervenants
    sont des moyens de réduire le sentiment
    dimpuissance quils éprouvent
  • Dans laccomplissement de leur mandat (insérer en
    emploi)
  • Face à la mission quils se sont donnée (soutenir
    la clientèle chercheuse demploi).
  • Mais, ces filtres se superposent indirectement et
    bien involontairement aux discriminations que
    subissent les Maghrébins au cours de leur
    recherche demploi.
  • Les arguments rationnels que plusieurs utilisent
    semblent être un signe que lexclusion et la
    discrimination sont des phénomènes qui se
    renforcent mutuellement.
  • Toutefois, considérant la faible taille de notre
    échantillon humain, nous ne sommes pas en mesure
    de présumer de lexistence de ces filtres chez
    tous les intervenants en emploi oeuvrant auprès
    de cette clientèle.
  • Par contre, les résultats obtenus laissent tout
    de même entrevoir la possible présence dune
    discrimination systémique.

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  • 2ème partie 
  • Les réactions consécutives à la présentation des
    résultats depuis 2004

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Le transfert de connaissances
  • Trois périodes distinctes
  • 2004-2005 5 communications et 1 article
    vulgarisé
  • 2006-2008 6 communications et 3 articles (dont 2
    scientifiques)
  • 2009 2 communications et 1 article scientifique
    (le rapport final)
  • Modification notable de laccueil au cours du
    temps

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Année Transfert de connaissances Public Réactions
2004 1 communication - Intervenants sociaux Indifférence
2005 1 article (journal) 3 communications - Grand public - Intervenants sociaux - Chercheurs - Décideurs publics Indifférence
  • Résultats préliminaires
  • Présence dune discrimination par les employeurs
  • Absence de réseaux professionnels des Maghrébins

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Année Transfert de connaissances Public Réactions
2006 6 communications - Grand public - Intervenants en emploi - Chercheurs - Décideurs publics Agressivité / rejet des résultats
2007 1 communication - Chercheurs - Décideurs publics Agressivité / rejet des résultats
2008 1 article (revue) - Chercheurs Agressivité / rejet des résultats
  • Résultat préliminaire
  • Présence dune possible discrimination dans
    lintervention

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Année Transfert de connaissances Public Réactions
2009 2 articles (revue) 1 article (journal) 2 communications - Grand public - Intervenants en emploi - Chercheurs - Décideurs publics Intérêt
  • Résultats finaux
  • Présence de filtres dans lintervention qui font
    obstacles à cette intervention
  • Présence dune discrimination systémique qui
  • sexerce sur le marché de lemploi (employeurs,
    ordres professionnels et métiers réglementés,
    équivalence des études, etc.)
  • se renforce dans lintervention

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Les facteurs explicatifs des modifications dans
laccueil des résultats
  • Lévolution dans lanalyse des données  de
    préliminaires à finales.
  • Raffinement des résultats présentés  de sans
    surprises à dérangeants.
  • Le public cible  de peu concernés par les
    résultats à très concernés intérêt des médias.
  • De même que lépoque où ces résultats sont
    sortis  dans la suite de la Commission sur les
    accommodements raisonnables.

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  • 3ème partie 
  • Les retombées concrètes du projet

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Une piste de solution selon les intervenants
rencontrés
  • Une stratégie de lutte contre la discrimination
  • Amener les employeurs
  • À réfléchir sur leur perception négative de la
    clientèle maghrébine.
  • À prendre conscience que cette clientèle, comme
    tout groupe, se compose dindividus aux qualités
    et aux compétences diversifiées.
  • Afin de les inciter à recentrer leur action sur
    leur besoin premier lembauche de travailleurs
    compétents.
  • Porteuse à long terme
  • Elle sappuie sur une relation de confiance.
  • Elle reprend les éléments clés à la base de toute
    intervention interculturelle
  • Analyser les besoins et les attentes des
    employeurs, de même que linterprétation quils
    en font.
  • Répondre aux besoins exprimés sans adhérer aux
    représentations discriminatoires.

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Les pistes de solution proposées par léquipe
  • Une formation interculturelle pour les
    intervenants afin
  • De réduire le sentiment dimpuissance des
    intervenants,
  • De leur permettre dagir sur les attitudes ou
    comportements discriminatoires des employeurs.
  • Cette formation favoriserait une amélioration de
    linteraction entre les intervenants et les
    chercheurs demploi maghrébins.
  • Elle permettrait ainsi de diminuer la frustration
    des Maghrébins face à ce quils perçoivent comme
    une absence de considération, par les
    intervenants
  • De leurs compétences professionnelles,
  • Des efforts quils font pour sintégrer.
  • Mieux canaliser linformation lors du processus
    migratoire.
  • Effort concerté des divers secteurs de la société
    (politiques intersectorielles).

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Les retombées concrètes du projet
  • Une formation en intervention interculturelle
    pour lensemble des intervenants oeuvrant avec
    une clientèle immigrée est en cours de
    préparation au MICC et à Emploi-Québec.
  • Linformation lors du processus migratoire est
    actuellement en processus de révision au MICC.
  • Lidentification dintervenants-pivots faisant le
    lien entre un client donné et les divers
    organismes, services fait lobjet dune réflexion
    au sein dEmploi-Québec.

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Conclusion
  • Pour bénéficier des avantages dune main-dœuvre
    diversifiée au plan ethnoculturel au Québec, il
    faut un effort concerté des divers secteurs de la
    société.
  • Si nous voyons lintégration des immigrants comme
    une responsabilité collective, il importe donc
    que le milieu des affaires soit interpellé et
    impliqué dans ce processus
  • Une absence daction en ce sens pourrait être
    interprétée par les immigrants comme une volonté
    de les maintenir dans une position de citoyens de
    deuxième classe nayant droit quà des emplois
    moins bien rémunérés.
  • Cette perspective est dautant plus inquiétante
    quelle rendrait encore plus difficile
    lintégration de ces nouveaux citoyens à leur
    société daccueil et nuirait au développement
    dun sentiment dappartenance aux sociétés
    canadienne et québécoise.

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Pour compléments dinformation
  • Le texte complet du rapport final est
    téléchargeable gratuitement sur le site de
    lInstitut de recherche en politiques publique à
    ladresse http//www.irpp.org/fr/index.htm
  • Lenoir-Achdjian, A., I. Drainville, D. Helly, M.
    Vatz Laaroussi, S. Arcand et A. Mahfoudh (2008),
    The professional insertion of immigrants born in
    the Maghreb challenges and impediments for
    intervention Journal of International Migration
    and Integration (JIMI), vol.8, no1. p. 391-409
  • Arcand, S., D. Helly, A. Lenoir-Achdjian et M.
    Vatz Laaroussi (sous presse). Insertion socio
    professionnelle dimmigrants récents et réseaux
    sociaux le cas de Maghrébins à Montréal et
    Sherbrooke Canadian Journal of Sociology/Revue
    canadienne de sociologie.

28
  • Merci!
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