Title: Alcool et prises en charge
1Alcool et prises en charge
2Alcool
- Quelles problématiques ?
- les quantités d'alcool qu'une personne consomme?
- Quel type de consommation?
- Comment cette consommation affecte les
différents aspects de sa vie ? - Produit cancérigène, tératogène, responsable de
multipathologies et pourtant de consommation
courante en France - Quelles réponses ?
- Gestion du risque / risque 0
3 Épidémiologie (baromètre santé 2000)
- En moyenne dans la population générale des 12-75
ans la consommation quotidienne est de 27.8 chez
les hommes et de 11.2 chez les femmes - La consommation quotidienne augmente
régulièrement avec lâge dans les deux sexes pour
atteindre 64.9 des hommes de 65-75 ans et 33.1
des femmes de 65-75 ans
4Épidémiologie (baromètre santé 2000)
- La consommation hebdomadaire concerne davantage
les jeunes 20-44 ans 60 des hommes et 40 des
femmes - Les ivresses maximales entre 15 et 25 ans
- le risque de dépendance à lalcool concerne un
adulte sur 10 (13.5 dhomme et 4 de femme)
maximal entre 45 et 54 ans
5Épidémiologie
- 5 millions de buveurs excessifs.
- 2 à 3 millions de malades dépendants.
- Moins de 20 des patients alcoolodépendants
consultent un professionnel dans un délai de 10
ans après le début des symptômes. - Lalcool en France est responsable directement de
45.000 décès annuels toutes causes confondues
dont 2700 liés aux accidents de la circulation.
6Représentations de la consommation d'alcool
4 représentations positives
1 représentation négative
Symbole "alimentaire" et bénéfique (vin, bière)
- Il n'existe pas de représentation sociale de
l'abus d'alcool
Symbole de fête de fête
La consommation pathologique l'alcoolisme
Symbole de sociabilité
Marqueur culturel
7Conséquences médicales
- 20 des consultants adultes en Médecine Générale
ont une consommation excessive ou présentent une
pathologie liée à lalcool. - 20 des patients hospitalisés, quels quen soient
les motifs, présentent un problème avec lalcool
(36 en psychiatrie, 20 en médecine, 2 en
gynéco-obs.). - Il est létiologie principale de 69 des
cirrhoses, 50 des CHC, 30 des K du pharynx et
24 des K de la cavité buccale.
8Conséquences sociales
- Lalcool est impliqué dans 20 des Accidents du
Travail, - 25 des Accidents Domestiques,
- 15 des suicides,
- 66 des rixes et violences
- 24 des condamnations en correctionnelle.
9Conséquences de livresse
- L'ivresse est associée à 40-50 des décès de la
circulation, à 25-35 des accidents de voiture
non mortels, - à 64 des incendies et des brûlures,
- à 48 des hypothermies et des cas de gelure,
- 20 des suicides.
- 40 des chutes
- 50 des homicides (victimes ou criminels).
10Prises en charge proposée bilan initial
- Évaluation globale bio-psycho- sociale
- Modalités de consommation
- Autoquestionnaires DETA et/ou AUDIT
- Rechercher une codépendance et ou des
pathologies associées - Alcoolisme primaire ou secondaire
- Évaluation de la motivation
11Bilan para clinique
-
- NFS, VS, plaquettes, TP, GGT, CDT, bilan
hépatique, urée, créatininémie, ionogramme
sanguin, protidémie, glycémie, amylasémie,
lipasémie, cholestérol, triglycérides, sérologies
(hépatites et VIH). - Électrocardiogramme
- Échographie hépatique
12Consultations spécialisées
- Gastroentérologue
- Bilan ORL en cas de tabagisme associé chez les
hommes de plus de 40 ans - Cardiologie surtout en cas de tabagisme, âge
supérieur à 40 ans, surpoids, dyslipidémie et
ATCD cardiologique - Tabacologie
13Les marqueurs biologiques
- Gamma GT (gamma-glutamyltransférase) reflet des 4
dernières semaines - VGM (volume globulaire moyen) évolue en 3 mois
- CDT (transférrine décarboxylée) en 1 à 2
semaines
14Déterminer le type de consommation
- Usage simple
- Usage à risque
- Usage nocif
- Dépendance
15Usage simple critères de lOMS
- Usage ponctuel jamais plus de 4 verres par
occasion - Usage régulier chez lhomme pas plus de 3 verres
jour et 21 verres par semaine - Usage régulier chez la femme pas plus de 2
verres par jour et 14 verres par semaine -
16Usage à risque
- Trop cest quand ? consommations dans les
situations à risque conduite, grossesse,
pathologies associées en particulier
psychiatriques, traitement en cours - Trop cest combien ? nombres de verres/semaines
- Trop cest comment ? Précocité, automédication,
polyconsommations, répétitivité, recherche
dexcès..
17Usage nocif
- Dommages
- Physiques
- Psychiques
- Sociaux en particulier familiaux, professionnels
et judiciaires
18Dépendance
- Psychique comportement compulsif (craving)
- Physiquesignes de sevrage à larrêt
19Alcoolisme primaire ou secondaire
- Lien chronologique entre les troubles du
comportement alcoolique et la comorbidité
psychiatrique présente dans plus de la moitié des
cas
20Modalités spécifiques dalcoolisation
- Facteurs gustatifs
- Les facteurs sociaux
- La recherche dun effet anxio-dépressif
- La recherche dun effet stimulant
- Des habitudes
- La dépendance physiologique
21Le stade du changement
- Précontemplation
- Contemplation
- Prise de décision
- Action
- Consolidation
- Rechute
22Définir les objectifs
- Réduction de la consommation quotidienne
- Périodes limitées dabstinence
- Sevrage
23Définir une stratégie de soins
- En fonction du type dusage
- Des pathologies associées
- Du stade motivationnel
24Usage à risque ou excessif
- Informations
- Des règles hygiéno-diététiques
- Conseil personnalisé autour des consommations
dalcool - Informer le patient et lentourage sur les
risques aigu et chronique - Recommandations sur les seuils de prudence
- Stratégies et tactiques tendant à réduire la
consommation
25Réduction des risques de livresse
- Boire une boisson non alcoolisée entre chaque
boisson alcoolisée - Utiliser les tests dalcoolémie pour apprendre à
connaître ses limites - Surveiller son verre alcool pilule du violeur,
concerne les deux sexes
26Réduction des risques
- Choisir une personne qui ne boit pas pour
raccompagner les autres - Si dans le groupe une personne qui a trop bu
sendort, il faut le surveiller , le coucher sur
le côté,le couvrir, sil ne réagit pas aux
stimulation appeler les pompiers.
27Outils thérapeutiques
- Agenda des consommations (sur 1 semaine pour
évaluation et dans le cadre du suivi) - Prévenir, réduire et traiter les dommages, les
déterminants et les complications psychologiques
et sociales. - Entretiens motivationnels empathie, inciter les
déclarations motivationnelles, éviter
laffrontement, renforcer lefficacité
personnelle -
28Prise en charge de lusage nocif
- Objectif retour des consommations dans les
limites de lusage
29Prise en charge de la dépendance
- Le sevrage peut se faire en ambulatoire
- Commencer le sevrage de préférence en début de
semaine, avec un arrêt de travail 1 semaine si
nécessaire, choix du début par le patient. - Le bilan complémentaire du retentissement sera
fait en ambulatoire. - Le suivi 1 contact (téléphonique ou en
consultation) par jour pendant les 4 premiers
jours et par des consultations 1 à 3 fois par
semaine avec une équipe soignante disponible (un
infirmier et un médecin référents).
30Le sevrage
- Arrêt des consommations dalcool ou éviction de
lalcool - Hydratation suffisante A SURVEILLER 2-3 litres
deau per os par jour (eau, jus de fruits) - Traitement médicamenteux
- Benzodiazépines à demi-vie longue Diazépam
VALIUM ou Seresta 50 en cas datteinte hépatique - Acamprosate Aotal 333mg 2cp matin, midi et
soir si poids gt 60kg sinon 2cp matin, 1cp midi et
soir - Vitamines B1 B6 1cp matin, midi et soir
31Sevrage et comorbidités psychiatriques
(référentiel de bonne pratique clinique SFA2006)
- Fréquent
- Primaires ou secondaires?
- Le suivi peut être assuré en ambulatoire, larrêt
constitue lobjectif prioritaire
32LE SEVRAGE EN HOSPITALISATION
- Dépendance sévère
- Sujets fragilisés ayant des difficultés à
maintenir labstinence suite à un échec de
plusieurs tentatives de sevrage - Antécédents de delirium
- Affection somatique pouvant décompenser au
moment du sevrage - Affection psychiatrique pouvant décompenser au
moment du sevrage -
33Phase de maintien
- Renforcement positif
- Laider à retrouver des plaisirs
- Lutter contre un état dépressif ou anxieux
- Lutter contre lisolement social
- Prise en charge psychologique individuelle ou en
groupe - Aide des groupes danciens buveurs
34Intérêt de lacamprosate (aotal)
- Aide au maintien de labstinence et diminue
lappétence à lalcool - Stimule le système GABA et régule lactivité NMDA
- Méta analyse (17 études 4087 patients)
- Retrouve une abstinence à 6 mois 23.4dans le
groupe placebo et 36.1 dans le groupe aotal 6cpj - À 12 mois 12.6 dans le groupe placebo et 27.3
dans le groupe aotal
35Interet de la naltrexone
- Interagit avec le système opioïde endogène et
diminue le renforcement positif - Ce traitement est adapté aux patients souffrant
dune alcoolodépendance psychique. - La posologie est dun comprimé à 50 mg par jour
par voie orale. La durée du traitement est de 3
mois
36Fille active de 6 janvier à juin 2009
- 190 patients vus dans le service du Pr Lançon
- 116 vus en consultations spécialisées alcool
- 81 suivis en HDJ
- 141 ont eu 3 consultations ou
- Âge moyen 45 ans de 17 à 81 ans
- Sexe ratio 66 dhommes 34 de femmes
37Différents type de prise en charge
- En consultation
- En Hôpital de jour 80
- Mise en place dun accompagnement par des IDE à
domicile 10 - Orientation sur des cliniques 20
- Hospitalisation en psychiatrie 10
38Prise en charge en Hôpital de jour
- Ouverture en novembre 2008.
- Permet un bilan.
- Sevrage en ambulatoire.
- Prise en charge psychiatrique, psychologique,
diététique, sociale en groupe et en individuelle. - Organiser des sevrages en hospitalisation
(hôpital ou clinique).
39Prise en charge proposée (1)
- Suivi psychologique individuel
- Diagnostic éducatif du patient
- Qui est il ? (Contextes personnel, affectif)
- Que fait il ? (Contextes professionnel, social)
- Quelle est la maladie ?
- Que sait -il de sa maladie, des traitements?
- Quel est le projet du patient ? (Quattend-il de
la prise en charge ? Comment formule-t-il ses
attentes?) - Réalisation du projet éducatif avec le patient
- Mise en pratique du projet éducatif
40Prise en charge proposée (2)
- Les groupes
- Groupe psycho éducatif
- Objectif Amener les patients à réfléchir sur
leurs habitudes de consommation et mettre en
place un changement personnalisé. - Travailler en groupe les outils et les techniques
qui permettront aux patients datteindre leur
objectif. - Nombre et contenu des séances prédéfini par les
thérapeutes (durée limitée dans le temps).
41Groupes psychoéducatifs
- Tabac
- Alcool
- Jeux dargent
- Cannabis
- Jeux vidéo et cyberaddictions
- Prévention de la rechute
- Gestion du stress
- Aide aux aidants
- Affirmation de soi
- Relaxation
42Prise en charge proposée (3)
- Groupe de parole associatif 5A
- Objectif Accompagner et soutenir les personnes
qui ont, ou ont eu, des problèmes liés à leur
consommation dalcool. - Thème abordé défini le jour même par le groupe.
43QUI SOMMES NOUS?
- Notre association
- LOI DE 1901 a son siège à l AP-HM
- les 5 A
- Association dActeur en Alcoologie et Autres
Addiction
44Conclusion
- Proposition dun repas thérapeutique
- Groupes thématiques en dehors des mardi
- Implication dans la formation continue en temps
quoutil supplémentaire. - Diversité des patients
- Âge, sexe, milieu socioéconomique
- Différents stades
- Différentes pathologies psychiatriques
- Offre de soin capable de répondre à toutes ces
problématiques
45- Diversité des patients
- Âge, sexe, milieu socioéconomique
- Différents stades
- Différentes pathologies psychiatriques
- Offre de soin capable de répondre à toutes ces
problématiques