La qualit de lair intrieur et les moisissures : que fautil savoir - PowerPoint PPT Presentation

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La qualit de lair intrieur et les moisissures : que fautil savoir

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Louis Jacques, MD, MOH, CSPQ, FRCPC. M decin sp cialiste en m decine ... (Clinique inter universitaire de sant au travail et sant environnementale) ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: La qualit de lair intrieur et les moisissures : que fautil savoir


1
La qualité de lair intérieur et les moisissures
que faut-il savoir?
  • Louis Jacques et Yves Frenette
  • Congrès AMTEQ
  • Montréal
  • 31 octobre 2008

2
  • Louis Jacques, MD, MOH, CSPQ, FRCPC
  • Médecin spécialiste en médecine communautaire
  • Hôpital thoracique de Montréal
  • (Clinique inter universitaire de santé au travail
    et santé environnementale)
  • Direction de santé publique, ASSS Montréal
  • Université de Montréal et Université McGill
  • ljacques_at_santepub-mtl.qc.ca
  • Yves Frenette, Bsc, DES
  • Hygiéniste du travail
  • Direction de santé publique, ASSS Montréal
  • yfrenette_at_santepub-mtl.qc.ca

3
Plan
  • Quest-ce que les moisissures? (YF)
  • Quels sont leurs effets sur la santé? (LJ)
  • Comment déterminer le lien entre un problème de
    santé et une exposition fongique? (LJ)
  • Méthodes denquête environnementale (YF)
  • Évaluation environnementale avec échantillonnage
    de moisissures (YF)
  • Interprétation des résultats déchantillonnage
    (YF)
  • Mitigation (YF)
  • Conclusion

4
Quest-ce que les moisissures?
5
  • Champignons microscopiques ubiquistes à
    croissance filamenteuse qui regroupent des
    milliers despèces
  • Au niveau macroscopique, elles ont une texture
    laineuse, poudreuse, cotonneuse et ne possèdent
    pas de chlorophylle

6
  • Produisent des structures de reproduction que
    lon nomme spores qui sont invisibles à lil nu
  • En général, les spores ont un diamètre se situant
    entre 2 et 8 microns

7
  • Les moisissures produisent diverses substances
    chimiques retrouvées dans lair (spores et
    mycélium, composantes de la paroi cellulaire,
    protéines, enzymes, produits du métabolisme,
    incluant les mycotoxines)
  • Elles produisent également des composés
    organiques volatils (COV) que lon peut déceler
    par lodorat

8
Exemples de mycotoxines produites par certaines
moisissures
Exemples de mycotoxines produites par certaines
moisissures Moisissures Mycotoxines Alternaria
A. alternata Altertoxine I, II, alternariol,
altenuisol, acide tenuazoique A. flavus
Aflatoxine B1 B2, citrine A. fumigatus
Fumigaclavine, fumigatoxine, fumitremorgène,
gliotoxine, acide helveolique, etc. A. niger
Acide oxalique Aspergillus A. versicolor
Aspercolorine, sterigmatocystine,
versicolorine Chaetomium C. spp Chaetomine C.
globosum Chasetoglobosine Cladosporium C. spp
Cladosporine, émodine, acide
épicladosporique Fusarium F. spp Trichotécènes
(type B), toxine T2, fumonisine,
vomitoxine, zearalenone Memnoniella M. spp
Griseofulvines, trichotécènes (trichodermol,
trichodermine) P. brevicompactum Brevianamide A,
acide mycophénolique P. expansum Citrinine,
patuline Penicillium P. viridiatum Acide
pénicillique, griseofulvines, ochratoxines, br
evianamide A, acide mycophenolique Stachybotrys
S. chartarum Trichotécènes satratoxine F, G
H, lacone, roridine, trichoverrine,
sporidesmine G, verrucarine J Trichoderma T.
viride Trichodermine, trichoverrine,
satratoxine, gliotoxine, fumitremorgène,
iso-cyanide, toxine T-2 Source Adapté de Santé
et Bien-être social Canada (1987) et de ACGIH
(1999) 2.1.2
9
Saprophytes primaires
  • Sattaquent, en général, aux feuilles des arbres
    avant quelles ne tombent
  • Exemples Cladosporium sp, Alternaria sp,
    Epicoccum sp etc.

10
Saprophytes secondaires
  • Décomposent la matière organique dans le sol
  • Exemples Pénicillium sp, Geomyces sp,
    Aspergillus sp. etc.

11
Conditions nécessaires à la germination des
spores
  • Température adéquate 10o C à 40o C
  • Présence de cellulose ou matière organique ex.
    bois de construction, carton sur gypse, panneaux
    daggloméré, poussières
  • Leau

12
Quels sont leurs effets sur la santé?Présentatio
n de cas
13
Cas 1
  • Femme de 50 ans, professeure dans une école
    primaire, référée pour asthme non contrôlé,
    rhinosinusite chronique et trois pneumonies dans
    la dernière année. Malgré lusage de divers Rx
    incluant des corticoïdes, persistance des
    symptômes
  • Aggravation à lautomne 2007. Symptômes plus
    importants lorsque présente dans son milieu de
    travail.
  • Découverte dun dégât deau survenu dans la
    remise de sa classe. Vieux bâtiment scolaire
    ayant subi des dégâts deau à divers endroits,
    dont un majeur en 1999.
  • Plaintes émises par plusieurs professeurs depuis
    quelques années.

14
Cas 1 investigation
  • Visite de lécole
  • Signes dinfiltrations deau antérieures dans le
    local du professeur et quelques autres locaux
  • Investigations déjà réalisées
  • Contamination fongique documentée à 2 reprises
    par des échantillons dair, en particulier dans
    la cage descalier, en 2000 et 2007
  • Contamination objectivée derrière les murs de la
    cage descalier par des petites ouvertures, en
    nov 2007
  • Pas de réparations en profondeur effectuées
  • Questionnaire de dépistage

15
Cas 1 résultats du dépistage
16
Cas 1 dépistage
Risque relatif (RR) 2.0 (IC 95  1.0-4.0)
17
Cas 1 dépistage
Bourbeau J et al, 1997
18
Cas 2
  • Femme 56 ans, comptable
  • Très bon état de santé ad 2001
  • Pas dallergie connue, ni asthme
  • Automne infection des glandes salivaires x 2
  • Décembre 2001 1ère crise dasthme
  • Hiver 2002, plusieurs symptômes
  • Céphalées sévères
  • N, V
  • Fatigue importante
  • Brûlement de la gorge et des yeux
  • Démangeaisons cuisses
  • Arthralgies, gonflement et raideur articulaire
  • Dyspnée importante lors dIVRS
  • Diminution des symptômes en vacances

19
Cas 2
  • 2003-2004, prédominent
  • Crampes abdominales sévères
  • Perte de mémoire et difficulté de concentration
  • Automne 2005, suite à louverture dun mur dans
    son bureau
  • Fatigue importante céphalées sévères constantes
  • N, crampes abdominales sévères
  • Rhinorrhée constante, épistaxis
  • Dyspnée au repos, sibilances, toux sèche
  • Yeux rouges et sécrétions purulentes
  • Gonflement sous-maxillaire

20
(No Transcript)
21
(No Transcript)
22
Cas 2 évolution
  • 4 mois après le retrait du travail, persistent
    oppression thoracique, dyspnée, sibilances,
    congestion nasale, sécrétions nasales purulentes,
    fatigue, arthralgies
  • Autres symptômes diminués ou disparus
  • Par la suite
  • Symptômes nasaux diminués avec vaporisateur
    corticoïde
  • Asthme progressivement diminué
  • Fatigue persistante
  • Infections diverses

23
Quels sont leurs effets sur la santé?Revue des
synthèses publiées
24
INSPQ, 2002Principaux problèmes de santé
reconnus associés aux moisissures
  • Irritation du tractus respiratoire et des
    muqueuses
  • Exacerbation de lasthme
  • Réactions allergiques et dhypersensibilité
  • Réactions toxiques dans les situations
    dexposition importante ou répétitive
  • Infections sévères chez les personnes
    immunodéficientes

25
Institute of Medicine. Damp indoor spaces and
health. 2004. Summary of the evidence of
anassociation between health and molds or
dampness
  • Sufficient evidence of a causal relationship
  • No outcomes
  • Sufficient evidence of an association
  • Upper respiratory tract symptoms
  • Asthma symptoms in sensitized asthmatic persons
  • Hypersensitivity pneumonitis in susceptible
    persons
  • Cough, wheeze
  • Limited or suggestive evidence of an association
  • Lower respiratory illness in otherwise-healthy
    children

26
Summary of the evidence, 2004
  • Inadequate or insufficient evidence
  • Dyspnea
  • Airflow obstruction (in otherwise-healthy
    persons)
  • Mucous membrane irritation syndrome
  • COPD
  • Inhalation fevers (non occupational exposures)
  • Lower respiratory illness in otherwise-healthy
    adults
  • Rheumatologic and immune diseases
  • Acute idiopathic pulmonary haemorrhage in infants
  • Skin symptoms
  • Asthma development
  • GI Tract problems
  • Fatigue
  • Neuropsychiatric symptoms
  • Cancer
  • Reproductive effects

27
Health Canada, 2004Summary of the evidence
  • (Focus sur lasthme)
  • Increased prevalence of symptoms associated with
    asthma and irritation and non specific symptoms
  • Results regarding asthma development are less
    convergent
  • Animal experimental evidence of respiratory
    effects caused by fungi antigens and constituents
    from Aspergillus, Penicillium and Stachybotrys
  • Cannot exclude a link between Stachybotrys and
    pulmonary haemorrhage in infants
  • Invasive mycotic infections in immunodepressed
    patients

28
Health Canada, 2004 conclusion
  • Many studies show associations between molds
    and/or dampness and irritation and non specific
    respiratory symptoms, as well as exacerbation and
    development of asthma
  • Limits in the methods used, including difficulty
    to separate effects from other contaminants
  • Causal links is very plausible though, given
    known allergic and toxic effects in occupational
    setting and coherent results from experimental
    animal studies

29
Asthme méta-analyseFisk WJ et al, 2007
  • OR (estimé central) variant de 1.34-1.75 pour
    divers problèmes respiratoires (statistiquement
    significatif dans 10/11 études)
  • Sibilances et toux OR gt enfants p/r adultes
  • Risque de développer lasthme
  • OR1.34 (CI 0.86-2.1)
  • Multiples observations cohérentes et valeur des
    OR suggèrent que la relation est causale

30
OMS, 2008
  • 1. Sufficient epidemiological evidence from
    studies conducted in different countries and
    climatic conditions shows that occupants of damp
    or mouldy buildings, both homes and public
    buildings, are at increased risk of experiencing
    respiratory symptoms, respiratory infections and
    exacerbations of asthma.
  • Some evidence suggests an increased risk of
    developing allergic rhinitis and asthma.
  • Although not many intervention studies are
    available, their results show that remediation of
    dampness problems leads to a reduction in adverse
    health outcomes.

31
OMS, 2008
  • 2. There is clinical evidence that exposures to
    moulds and other dampness-related microbial
    agents increase the risk of rare conditions, such
    as hypersensitivity pneumonitis/allergic
    alveolitis, chronic rhinosinusitis and allergic
    fungal sinusitis.
  • 3. Toxicological evidence in vivo and in vitro
    supports these findings by showing diverse
    inflammatory and toxic responses after exposure
    to specific microorganisms isolated from damp
    buildings, including their spores, metabolites
    and components.

32
OMS, 2008
  • 4. While groups such as atopic and allergic
    individuals are particularly susceptible to
    exposures to biological and chemical agents in
    damp indoor environments, adverse health effects
    have also been widely demonstrated in non-atopic
    populations.
  • 5. The increased prevalence of asthma and
    allergies in many countries increases the number
    of people susceptible to the effects of dampness
    and mould in buildings.

33
ACOEM Evidence-based statement 2002 Adversed
human health effects associated with molds in the
indoor environment Hardin BD, Kelman BJ, Saxon A
  • delivery by the inhalation route of a toxic
    dose of mycotoxins in the indoor environment is
    highly unlikely at best, even for the
    hypothetically most vulnerable subpopulations.
  • Current scientific evidence does not support the
    proposition that human health has been adversely
    affected by inhaled mycotoxins in home, school or
    office environments.
  • Auteurs 2 phD et un MD, consultants engagés par
    des cies impliquées dans poursuites en raison de
    bâtiments contaminés par des moisissures

34
Position paper. 2006 The medical effects of mold
exposure Bush RK et al. J Allergy Clin Immunol
  • Endosse la position de lACOEM (2002)
  • Nie la probabilité voire la plausibilité de
    certains effets des moisissures, dont
  • Rhinite allergique
  • Effets toxiques via linhalation en milieu non
    professionnel
  • Un des auteurs est co-auteur de larticle de
    lACOEM (2002) et le 1er auteur est un des
    éditeurs de la revue

35
Lettres à léditeurKilburn KH et al, 2006 et
autres lettres
  • Conflit dintérêt des auteurs non déclaré
  • Biais considérable dans linterprétation des
    données. Exemples
  • un seul article sur 83, publié par un des
    auteurs, conclut que the delivery by the
    inhalation route of a toxic dose of mycotoxins in
    the indoor environment is highly unlikely at
    best, even for the hypothetically most vulnerable
    subpopulations et pourtant, les auteurs
    concluent à lopposé des 82 autres articles!
  • Aucun des 44 articles cités par les auteurs
    supportent leur énoncé que the occurrence of
    mold-related toxicity from exposure in non
    occupational settings is not supported by the
    current data and its occurrence is improbable.
  • Linsuffisance de preuve ne signifie pas la
    preuve de labsence deffet

36
En résumé
37
Principales entités associées aux moisissures et
conditions humides
  • Asthme, rhinosinusite, conjonctivite,
    pharyngite, laryngite, dermatite
  • Infections respiratoires courantes (infections
    virales et bactériennes)
  • Pneumonite dhypersensibilité (PH), aspergillose
    broncho-pulmonaire allergique (ABPA),
    rhinosinusite fongique allergique
  • Hémosidérose pulmonaire idiopathique du
    nourrisson (en cas dexposition importante)
  • Mycotoxicose (plusieurs systèmes affectés en cas
    dexposition importante)
  • Syndrome toxique dû aux poussières organiques
    (ODTS)
  • Infections primaires graves (chez les personnes
    avec atteinte importante du système immunitaire)
  • Effets les plus fréquents

38
Asthme et moisissures
  • Lexposition et la sensibilisation aux
    moisissures sont associées à la sévérité de
    lasthme
  • Essais randomisés
  • Une étude où des correctifs ont été apportés au
    bâtiment pour des problèmes de moisissures a
    montré une réduction des symptômes dasthme
    (Kercsmar CM et al 2006)
  • Une autre étude a montré que lisolation de
    maisons dans une région au climat milieu a
    diminué significativement lhumidité de ces
    résidences et les symptômes de sibilances
    nocturnes (Howden-Chapman P et al, 2007)

39
Mycotoxicose
  • Maladie causée par une ou des toxines produites
    par des moisissures.
  • Via lingestion ou linhalation de mycotoxine(s)
  • cf ACGIH, 1999. Bioaerosols. Assessment and
    control.
  • Les études expérimentales et cliniques chez les
    animaux démontrent que les mycotoxines peuvent
    produire leurs effets via linhalation, en plus
    de lingestion
  • Effets de T-2 par inhalation similaires à la voie
    intravasculaire chez lanimal (Creasia D, Lambert
    R, 1989)
  • Les mycotoxines sont retrouvées dans une
    proportion importante sous forme de fines
    particules émises librement dans lair (Nielsen
    2003, Brasel 2005)
  • Les spores non viables retiennent leurs
    propriétés toxiques, allergiques et irritantes.
    (NB. Les techniques habituelles sous-estiment les
    nb de spores, viables et non viables)

40
Gray MR et al (2003) Mixed mold mycotoxicosis.
Immunological changes in humans following
exposure in water-damaged buildings. Arch
Environ Health 58(7) 410-20
  • Currently, we refer to the illness of these
    individuals as a "mixed mold mycotoxicosis"
    involving the immune system, the lungs, and the
    central and peripheral nervous systems, as well
    as a generalized inflammatory and irritant
    response to exposure to spores, hyphal fragments,
    mycotoxins, solvents, and other byproducts

41
Mycotoxicose mixte
  • Une mycotoxicose mixte se caractérise par une
    atteinte de plusieurs systèmes, incluant le
    système respiratoire, une exposition importante à
    plusieurs types de moisissures et des effets
    toxiques en plus des effets allergiques,
    inflammatoires et infectieux, rendant toutes les
    personnes susceptibles

42
Comment déterminer le lien entre un problème de
santé et une exposition fongique?
43
Qui investiguer en particulier?
  • Cas sentinelle (ex pneumonite dhypersensibilité)
  • Condition médicale qui, en labsence
    dexplication alternative, nécessite une
    évaluation du milieu
  • Les personnes plus affectées parmi un groupe de
    personnes provenant dun milieu (ex école, HLM
    )
  • Cas complexes, où de multiples facteurs sont à
    prendre en compte
  • Cas où les décisions ont un impact important pour
    la personne et son entourage

44
Maladie environnementale quand soupçonner?
  • Relation temporelle et spatiale particulière
    (effets respiratoires aigus surtout)
  • Plus dune personne affectée de façon similaire
  • Problème qui saggrave sans cause identifiable
  • Problème qui perdure, dorigine indéterminée
  • Âge inattendu pour le type de maladie
  • Tableau caractéristique rare
  • Suspicion par le patient

45
Asthme quand soupçonner un lien avec
lenvironnement?
  • Relation spatio-temporelle particulière
  • Événements ou facteurs déclencheurs
  • Difficulté de contrôle des symptômes malgré le
    bon usage des Rx
  • Plus dune personne affectée dans lentourage
  • Asthme de novo chez un adulte

46
Démarche générale (maladie professionnelle ou
environnementale)
  • Deux grandes étapes (HJ Sawyer)
  • 1ère dabord établir le Dx clinique
  • 2e établir le Dx étiologique, avec le plus
    dobjectivité possible, en considérant lensemble
    des causes possibles et les connaissances
    acquises
  • Pour établir le Dx étiologique, il est essentiel
    dobtenir des données valides sur lexposition
    environnementale. Sinon, on ne peut se prononcer
    sur la relation entre la maladie et lexposition

47
Objectifs de lévaluation clinique
  • Établir le type de lésion et la sévérité (Dx
    clinique)
  • Déterminer la/les causes probables des lésions
    observées et la contribution des facteurs
    personnels versus les facteurs environnementaux
    et leur interaction possible (Dx étiologique)
  • Recommander les interventions pertinentes en fct
    patient (diminution de lexposition, retrait
    temporaire ou permanent du milieu, traitement
    médical, pertinence de réparations couteuses, )
  • Contribuer à évaluer, par le suivi, lefficacité
    des mesures environnementales et médicales sur
    létat de santé du patient et de son entourage

48
Investigation médicale quelques méthodes
  • Questionnaire médical et examen physique
  • Questionnaires standardisés
  • FS avec différentielle (éosinophiles ), IgE
    totaux
  • Tests épicutanés aux allergènes communs (atopie)
  • IgG et IgE spécifiques dans des cas particuliers
  • Tests de fonction resp. débitmètre de pointe et
    journal de bord, spirométrie, provocation
    méthacholine, volumes resp, diffusion CO
  • Imagerie médicale radiographie, tomographie
  • Autres tests en fonction du Dx différentiel
  • Consultations spécialisées

49
Déterminer la relation causale sur le plan
individuel principes/critères
  • Relation temporelle lexposition précède les
    effets sanitaires période de latence compatible
    variation temporo-spatiale de certains symptômes
  • Effets observés vs effets probables ou possibles
    (cf synthèses des groupes dexperts)
  • Importance de lexposition en considérant les
    facteurs de susceptibilité personnelle (relation
    dose-réponse)
  • Facteurs personnels qui peuvent totalement ou
    partiellement expliquer les effets observés ou
    interagir avec les moisissures
  • Autres expositions pouvant expliquer en partie ou
    totalité les effets observés (bactéries,
    acariens, blattes, FTE, COV )

50
Critères de retrait du milieu
  • Maladie plus grave (asthme non contrôlé,
    pneumonite dhypersensibilité, mycotoxicose )
  • Maladie pouvant saggraver dans un proche avenir
  • Travaux correctifs importants prévus
  • NB. Contexte juridique du milieu de travail
    différent du milieu résidentiel

51
Méthodes denquête environnementale
52
Historique du bâtiment
  • Lorsque des occupants ont des symptômes
    compatibles à une exposition aux moisissures, on
    doit enquêter sur des évènements antérieurs

53
Exemples
  • Toiture qui a coulé
  • Refoulement dégout
  • Infiltration deau au sous-sol ou ailleursdans
    le bâtiment
  • Bris de plomberie
  • Inondation
  • Présence de pigeons

54
Linspection visuelle
  • Les évènements antérieurs mentionnés plus tôt
    peuvent laisser des traces visibles
  • Dans la majorité des cas, des recommandations
    immédiates pourront être émises pour corriger le
    problème

55
Exemple dinstruments utilisés lors dune
inspection visuelle non intrusive
  • Détecteur de moiteur
  • Caméra numérique
  • Caméra thermique

56
Enveloppe extérieure du bâtiment
  • Fissures du solage
  • Efflorescence

57
Enveloppe extérieure du bâtiment
  • Fissures, gonflement de la maçonnerie ou du
    revêtement extérieur ex. briques, panneaux de
    PVC, panneaux précontraints
  • Efflorescence

58
Enveloppe extérieure du bâtiment
  • État des fenêtres

59
Enveloppe extérieure du bâtiment
  • Membrane du toit
  • Présence de plantes ou darbustes qui indique un
    mauvais drainage ou une infiltration deau dans
    la membrane
  • Présence de grandes flaques deau

60
Enveloppe extérieure du bâtiment
  • Vérifier lintérieur des unités de ventilation
  • Ouverture des volets dadmission dair neuf
  • Propreté des filtres, pré-filtres ainsi que des
    composantes internes de lunité
  • Prises dair neuf

61
Enveloppe interne du bâtiment
  • Traces dinfiltrations deau tuiles
    acoustiques, matériaux en bois, placoplâtre,
    bordure de fenêtres, plomberie, cerne au
    plancher, etc.

62
Sous-sol et vide sanitaire
  • Bâtiments proches des cours deau subissent
    souvent des inondations de sous-sol ou des vides
    sanitaires

63
Enveloppe interne du bâtiment
  • Unité de ventilation ou de chauffage interne
  • Exemple unité Herman-Nelson

64
Évaluation environnementale avec échantillonnage
de moisissures
65
Situations nécessitant un échantillonnage
  • Présence de symptômes compatibles avec une
    exposition aux moisissures chez des occupants en
    labsence de signes damplification fongique
    significatifs
  • Signalement déterminer le lien de causalité
  • Déterminer létendue de la contamination
  • Refus du propriétaire de réaliser des travaux
    correctifs
  • Dans certaines situations, vérifier si les
    travaux correctifs ou de mitigation ont été
    efficaces

66
Frottis de surface
  • Utile pour confirmer la présence de moisissures
    sur des zones suspectes lors de linspection
    visuelle
  • Associée à linspection intrusive, permet de
    confirmer létendue de la contamination et les
    mesures de protection à suivre, selon le
    Protocole de New York
  • Vérifier la contamination dun système de
    ventilation (unité et conduite de ventilation,
    plénum, etc.)
  • Vérifier la décontamination de surface
  • Permet dassocier une source à une contamination
    dans lair

67
Échantillonnage de lair ambiant
  • Biocollecteur par impaction sur une gélose
    contenue dans un pétri de 70 mm de diamètre
  • Gélose de malt, rose de bengale ou dautres
    milieux spécifiques, ex. CZAPEK pour le genre
    Aspergillus sp.
  • Dautres techniques sont au stade de
    développement, ex. PCR (polymerase chain
    reaction), identification des mycotoxines dans
    lair

68
Interprétation des résultats
69
Frottis de surface
  • Permet de confirmer la présence de moisissures
  • À lintérieur du système de ventilation,
    certaines moisissures sont reliées à un problème
    dhumidité excessive souvent responsable de
    croissance fongique

70
Moisissures et levures fréquemment retrouvées
dans un environnement intérieur contaminé par les
moisissures (INSPQ) Moisissures
Moisissures Levures Acremonium sp
Fusarium sp Candida sp Alternaria
alternata Mucor plumbeus
Rhodotorula sp Aspergillus flavus Paeilomyces
sp Saccharomyces sp Aspergillus
fumigatus Penicillium brevicompactum
Torulopsis sp Aspergillus glaucus Penicillium
chrysogenum Aspergillus niger Phoma
sp Aspergillus penicilloides Pithomyces
sp Aspergillus versicolor Rhizopus
sp Aureobasidium sp Stachybotrys
chartarum Chaetomium sp Stemphylium
sp Chrysosporium sp Trichoderma
sp Tritirachium sp Ulocladium
consortiale Curvularia sp Verticillium
sp Epicoccum sp Eurotium sp Wallemia
sebi Sources Kendrick (1999) ACGIH (1999)
Malloch (1997) Grant et al. (1988) IRSST,
Goyer et al., 2001.
71
Échantillonnage des moisissures dans lair
ambiant
  • Lorsque le nombre total dunités viables (UFC/m3)
    à lintérieur est plus élevé quà lextérieur, il
    est possible de supposer une amplification
    fongique intérieure (ACGIH 1999)

72
Interprétation des résultats
  • Si plusieurs espèces retrouvées à lintérieur
    sont inexistantes dans lenvironnement extérieur
    immédiat, une source de contamination intérieure
    peut être soupçonnée, et ce, même si les
    quantités totales diffèrent peu (ACGIH, 1999)

73
Interprétation des résultats
  • Décompte de chaque espèce retrouvée à lintérieur
    est significativement plus élevé quà lextérieur

74
Moisissures associées à la présence dhumidité
excessive à lintérieurdun bâtiment (ACGIH,
1999)
  • Matériaux avec une activité en eau a w de 0,9 -
    0,95  Aspergillus fumigatus, Trichoderma sp.,
    Exophiala, Stachybotrys, Phialophora, Fusarium,
    Ulocladium, et les levures
  • Matériaux avec une activité en eau a w de 0,85 -
    0,90  Aspergillus versicolor
  • Matériaux avec une activité en eau a w lt 0,85 
    Aspergillus versicolor, Eurotium, Wallemia,
    Penicillium et particulièrement P. chrysogenum et
    P. aurantiogriseum

Moisissures toxigènes
75
Mitigation
76
Mitigation
  • Corriger la cause de la croissance fongique
  • Humidité excessive éliminer la source
  • Ex imperméabiliser la membrane extérieure telle
    que toit, murs, solage, fenêtres, porte, etc.

77
Mitigation
  • Condensation provoquée par un pont thermique
    rajouter de lisolant sur lenveloppe extérieure
    (toit, murs, solage, etc.) ou une conduite de
    ventilation

78
Mitigation
  • Enlever complètement toute croissance fongique
  • Matériaux poreux contaminés, ex.  tuiles
    acoustiques, gypse, papier, etc.
  • Doivent être enlevés

79
Mitigation
  • Matériaux semi-poreux (bois, ciment)
  • Doivent être remis à leur état original

80
Mitigation
  • Tissus (rembourrage de meubles, rideaux, tapis,
    etc.)
  • Peuvent être récupérés à laide dun nettoyage
    éliminant complètement la moisissure
  • Voir document SCHL, 2004

81
Mitigation
  • Matériaux non poreux (métal, surface peinte,
    plastic, etc.)
  • Nettoyage à laide dun biocide
  • Ex. ammonium quaternaire, eau de javel dans 5
    parties deau, etc.

82
Mitigation
  • Système de ventilation empoussiéré
  • Nettoyage complet des unités et conduites de
    ventilation, tour de refroidissement et
    décontamination au biocide au besoin

83
Mitigation
  • Niveaux de confinement et protection des
    travailleurs
  • Défini par le protocole de New York
  • 5 niveaux de contamination
  • Niveau 1 0-10 pi2
  • Niveau 2 10-30 pi2
  • Niveau 3 30-100 pi2
  • Niveau 4 100 pi2
  • Niveau 5 Contamination du système de ventilation

84
Mitigation
  • Exemple contamination 100 pi2
  • Port de combinaison de type Tyvek avec gants,
    cagoule, couvre-chaussures et masque respiratoire
    muni de cartouche N-95
  • Confinement de la zone de travail à laide de
    plastique et création dun sas de décontamination
  • Pressurisation négative du local
  • Scellement des prises dapport et de retour dair
    du système de ventilation et autres ouvertures
  • Matériaux contaminés insérés dans des sacs de
    plastique double

85
Mitigation
  • Décontamination complète des zones contaminées
  • Éliminer toutes les poussières contaminées
    déposées sur les surfaces (mobilier, murs,
    planchers, plafonds, classeurs, etc.)
  • Aspirateur muni dun filtre HEPA
  • ou
  • Biocide
  • Installation si possible dun filtre de type
    MERV 13 sur les unités de ventilation

86
Mitigation
  • Suivi des travaux de mitigation
  • Occupants doivent pouvoir réintégrer les lieux
    sans symptômes compatibles avec une exposition
    aux moisissures
  • Dans le cas contraire, on procède à une
    inspection visuelle suivie au besoin dune
    évaluation environnementale des moisissures dans
    lair ambiant ainsi que sur les surfaces

87
Mitigation
  • Entretien préventif
  • Si tout va bien, on poursuit
  • Inspections visuelles
  • Correction rapide si un problème deau ou
    dhumidité survient
  • Entretien rigoureux du système de ventilation
  • Nettoyage des surfaces en incorporant un biocide
    dans leau de lavage
  • Aspirateur HEPA

88
Conclusion
89
En résumé
  • Problème fréquent, méconnu
  • Effets sur la santé de plus en plus documentés
  • Attention aux synthèses biaisées
  • Rhinosinusite, asthme et IVRS plus fréquents
  • Mycotoxicose par inhalation dans les cas
    dexposition importante
  • Importance dun bon Dx clinique et étiologique,
    doù limportance dune évaluation clinique et
    dune évaluation environnementale adéquates

90
Résumé
  • Objectif de léchantillonnage de lair
    identifier la présence dune amplification
    fongique intérieure et non quantifier
    lexposition
  • Problèmes assez fréquents
  • Contamination cachée
  • Contamination antérieure persistante
  • Correctifs à la source incomplets
  • Décontamination non effectuée ou incomplète

91
Quelques références
  • Bioaerosols. Assessment and control, ACGIH, 1999
  • Gray MR et al 2003 Mixed mold mycotoxicosis.
    Immunological changes in humans following
    exposure in water-damaged buildings. Arch Environ
    Health 58(7) 410-20
  • INSPQ 2002. Les risques à la santé associés à la
    présence de moisissures en milieu intérieur
  • Institute of Medicine of the national Academies.
    2004. Damp indoor spaces and health.
  • Jacques L. Avril 2003. Investigation et contrôle
    des problèmes de santé reliés à lenvironnement.
    Principes généraux. 12 p.
  • Kilburn KH, Gray M, Kramer S. 2006. Nondisclosure
    of conflicts of interest is perilous to the
    advancement of science. J Allergy Clin Immunol,
    sept. 766-767.
  • Marasas WFO, Nelson PE. Mycotoxicology. The
    Pennsylvania State University Press, 1984

92
Références
  • Mycotoxins. Risk in plant, animal and human
    systems. Task force report. Council for
    Agricultural Science and Technology. 2003
  • Santé Canada 2004. Contamination fongique dans
    les immeubles publics effets sur la santé et
    méthodes dévaluation
  • SCHL 2004. Méthodes délimination de la
    moisissure dans les maisons
  • Storey E et al. 2004. Guidance for clinicians on
    the recognition and management of health effects
    related to mold exposure and moisture indoors,
    University of Connecticut Health Center
  • World Health Organization. Regional Office for
    Europe. Development of WHO guidelines for indoor
    air quality  dampness and mould. Report on a
    working group meeting, Bonn, Germany, 17-18
    October 2007, 2008

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