Title: LA REASSURANCE FACE AU NOUVEL UNIVERS DES RISQUES Denis Kessler
1LA REASSURANCE FACE AU NOUVEL UNIVERS DES RISQUES
Denis Kessler
2 LA REASSURANCE FACE AUNOUVEL UNIVERS
DES RISQUES
- Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques - qui va conduire à transformer en profondeur le
comportement des divers acteurs concernés - et à modifier le fonctionnement et la formation
des équilibres des marchés de transfert de
risques
3 LA REASSURANCE FACE AUNOUVEL UNIVERS
DES RISQUES
- Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques - qui va conduire à transformer en profondeur le
comportement des divers acteurs concernés - et à modifier le fonctionnement et la formation
des équilibres des marchés de transfert de
risques
4Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques
- L univers des risques est en pleine expansion
- les risques anciens nont pas disparu
- risques naturels la fréquence et lintensité
saccroissent et limpact économique global et le
coût pour lassurance progressent - risques traditionnels (incendie) sont toujours
présents et certains risques anciens ne
disparaissent que progressivement - alors que les transformations du monde ne
cessent de produire de nouveaux risques - les nouvelles technologies et nouvelles
techniques de production multiplient et
amplifient les risques - on assiste à lextension constante des risques de
responsabilité - la mondialisation économique et financière
concatènent, amplifient et diffusent certains
risques
5Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques
- Lanalyse de lunivers des risques montre que la
nature même des risques est en pleine mutation - Parmi les principales tendances observées, on
observe - des risques sans cesse plus endogènes qu exo
gènes - des risques plus progressifs quaccidentels
- des risques plus durables , parfois
irréversibles - des risques plus sériels , moins isolés
- des risques plus prédictibles , moins
stochastiques - des risques plus interdépendants , moins
uniques
6Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques
- Le rôle des entreprises modernes est dêtre
désormais les Grandes Gestionnaires des Risques - Cela concerne bien entendu
- la gestion des risques entrepreneuriaux
intrinsèques, tous les risques liés au projet
dentreprises lui même - la gestion traditionnelle des risques liés au
processus et moyens de production (capital et
travail) - la gestion élargie des risques produits et
services - la gestion étendue des risques technologiques
- et celle des risques financiers divers
quaffronte lentreprise (trésorerie, change,
endettement, etc)
7Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques
- Mais lentreprise doit sans cesse davantage gérer
les nouveaux risques liés - à toutes les externalités environnementales
- à toutes les externalités sociales
- à toutes les externalités sociétales
- à toutes les externalités urbaines
- à toutes les externalités générationnelles
- au respect des principes éthiques et moraux
- Les risques de lentreprise apparaissent
davantage interactifs un risque de production
classique peut se traduire par un risque social,
puis un risque de pollution qui engendre un
risque financier qui engendre un risque
réputationnel
8 LA REASSURANCE FACE AUNOUVEL UNIVERS
DES RISQUES
- Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques - qui va conduire à transformer en profondeur le
comportement des divers acteurs concernés - et à modifier le fonctionnement et la formation
des équilibres des marchés de transfert de
risques
9Face à ce nouvel univers de risques,le
comportement des acteurs semble profondément
évoluer
- Développement du risk management global et
intégré à toute la gestion de lentreprise,
portant sur toutes ses fonctions - Par lidentification des risques, leur
prévention, leur évaluation, leur suivi, leur
gestion active, leur couverture, lobjet est
dassurer lintégrité, la permanence, la
préservation de la valeur intertemporelle du
capital économique, financier, humain,
social, sociétal et réputationnel de
lentreprise, - Ce capital élargi est à la fois matériel et
immatériel, évaluable et inquantifiable, cette
dernière part tendant à croître - Le risk management global et intégré peut
même contribuer à augmenter la valeur de ce
capital élargi
10Face à ce nouvel univers de risques,le
comportement des acteurs semble profondément
évoluer
- Assureurs et réassureurs sont définitivement
plongés dans ce nouvel univers de risques depuis
plusieurs années - Incarnant auparavant puissance, stabilité et
solidité leur permettant dabsorber tous les
risques des acteurs économiques, - assureurs et réassureurs sont perçus aujourdhui
comme étant eux-mêmes davantage risqués, soumis
aux cycles des actifs et des passifs devenus
synchrones, - et sont donc soumis à des besoins renforcés de
fonds propres, à des exigences croissantes de
return de la part des actionnaires, à un nouvel
impératif de rentabilité à court terme - qui in fine améliorera leur solvabilité, leur
solidité, donc la sécurité de leurs engagements
auprès des assurés
11Face à ce nouvel univers de risques,le
comportement des acteurs semble profondément
évoluer
- Assureurs et réassureurs développent lallocation
fine de capital activité par activité, LOB par
LOB , marché par marché - Assureurs et réassureurs limitent, voire même
suppriment toute compensation ex ante entre LOBs,
même si de telles compensations peuvent
apparaître ex post - Assureurs et réassureurs redéfinissent finement
les risques quils acceptent de porter en
redéfinissant les termes de leurs engagements
(exemple SCOR a globalement réécrit plus de 60
de ses contrats depuis deux ans) - Assureurs et réassureurs recomposent leurs
portefeuille pour mieux contrôler leurs
expositions aux risques - Assureurs et réassureurs établissent des tarifs à
la souscription qui tiennent de moins en moins
compte des revenus financiers
12 LA REASSURANCE FACE AUNOUVEL UNIVERS
DES RISQUES
- Nous faisons face à lémergence dun nouvel
univers des risques - qui va conduire à transformer en profondeur le
comportement des divers acteurs concernés - et à modifier le fonctionnement et la formation
des équilibres des marchés de transfert de
risques
13Le fonctionnement et la formation des équilibres
des marchés de transfert de risques sont
modifiés
- Les marchés déchange et de transfert des risques
sont perturbés - Effet dhystérésis, de retard entre lévolution
de lunivers des risques et lévolution des
marchés de transfert de risques trop souvent la
perception des risques et le prix de la
couverture du risque reflète le passé, sont
rétrospectifs et nintègre donc pas les
évolutions rapides de lunivers des risques. Ceci
peut paraître paradoxal dans une société où
linformation se développe et dont le coût
diminue - Effet dhyper-entropie les risques paraissent
de plus en plus extrêmes et complexes et
paraissent donc plus difficiles à anticiper, à
quantifier et à modéliser les mille chemins
des risques .
14Le fonctionnement et la formation des équilibres
des marchés de transfert de risques sont
modifiés
- Les marchés déchange et de transfert des risques
sont sans cesse davantage en tension entre - La tendance à lélargissement de la mutualisation
des risques, un approfondissement du risk
pooling qui consiste à chercher davantage à
lisser, à pulvériser dans lespace les risques (
en quelque sorte, la recherche dune loi des
grands nombres mondiale) - La tendance à la recherche de ladéquation la
plus fine du prix risque par risque, LOB par LOB,
client par client, marché par marché, laquelle
pousse aussi à un monitoring de plus en plus
étroit de chaque risque et à la demande
dinformations de plus en plus ciblée - La tendance à réduire les phénomènes de lissage
inter-temporel, de péréquation entre années, de
partage du sort en moyenne et longues périodes
15Le fonctionnement et la formation des équilibres
des marchés de transfert de risques paraissent se
modifier
- Les marchés déchange et de transfert des risques
semblent devenir plus réactifs - les ajustements des tarifs seront plus fréquents,
plus marqués et plus rapides (moins de viscosité) - les ajustements des capacités à la hausse ou à la
baisse seront plus marqués, allant jusquà des
exclusions ou à des désengagements à effet
immédiat (plus de réactivité) - les ajustements des marchés traditionnels de
transfert de risques seront modifiés par leur
interaction croissante avec les marchés
financiers (plus dinteractivité) - Tout ceci contribuera à faire évoluer
lamplitude, le déroulement et la forme des
cycles, voire la cyclicité elle-même. - Des réarrangements sont à luvre entre
entreprises, assureurs, réassureurs, Etats (au
travers à la fois de la législation et de la
réglementation et de lindemnisation)
16Le fonctionnement et la formation des équilibres
des marchés de transfert de risques paraissent se
modifier
- Deux hypothèses envisageables
- les cycles traditionnels (ajustements des tarifs
et des capacités) perdureraient mais seraient une
succession de phases plus courtes, plus
prononcées avec des discontinuités en cas de
chocs majeurs de sinistralité (WTC, TdT majeur )
ou de chocs financiers importants (obligataires
ou boursiers) - les marchés de transferts de risques seraient
davantage une succession déquilibres
instantanés, sans que les évolutions des tarifs
et des capacités suivent une forme particulière.
Cette hypothèse serait confortée par le
développement de comportements dacteurs
opportunistes.
17CONCLUSION
18Conclusion
- Lévolution de lunivers des risques et du
fonctionnement des marchés modifient le
positionnement des réassureurs - on assiste à la dissociation entre offre de
services et offres de capacité - on assiste à un contrôle croissant par les
assurés de la sécurité des placements - on assiste à un développement de la communication
directe entre les assurés et les réassureurs - Les réassureurs apportent davantage de capacité
grands risques aux assureurs, dans des
conditions compétitives par rapport au marché des
capitaux
19Lapport de SCOR
- SCOR développe son expertise dans lanalyse des
risques, leur suivi, leur développement car SCOR
croit dans lhypothèse de lémergence dun nouvel
univers de risques - SCOR souhaite être un réassureur de spécialité,
en choisissant les LOB et les marchés que le
groupe maîtrise - SCOR va consacrer des ressources croissantes à la
reconnaissance des tendances de fond, en suivant
et comparant les différents marchés et les
différents secteurs économiques mondiaux - SCOR développera des services à valeur ajoutée
pour tous ses clients - SCOR souhaite contribuer au développement des
marchés par linnovation en apportant des
solutions originales pour la couverture des
risques, notamment nouveaux - SCOR souhaite participer davantage à la prise en
charge du risque de ruine et à la protection du
bilan
20Lapport de SCOR
- SCOR a reprovisionné les exercices de
souscription des années 90 aux Etats-Unis les
réserves de SCOR (près de 11 milliards deuros)
sont aux bests estimates partout dans le
monde - SCOR a restauré sa base de capital et la même
élargie grâce au soutien de ses actionnaires - SCOR a des résultats satisfaisants sur les deux
dernières années de souscription - SCOR dispose déquipes de très grande qualité
disposant dun niveau très élevé dexpertise
21Lapport de SCOR
- SCOR mérite votre confiance
22Lapport de SCOR
- SCOR
- mérite
- votre confiance