Romans populaires franais du XIXe sicle

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Romans populaires françaisdu XIXe siècle

• 5. Alexandre Dumas fils

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Les modèles

• la grisette Wäschermädel
• transgresser les barrières sociales
• Alfred de Musset Mademoiselle Mimi Pinson, 1845
• Le Diable à Paris. Paris et les Parisiens
• George Sand, Honoré de Balzac, Théophile Gautier,
  Charles Nodier
• Henri Murger Scènes de la vie de bohème, 1851
• Giacomo Puccini

• Victor Hugo Marion Delorme , 1831
• un stéréotype du mélodrame populaire
• les filles entretenues
• la courtisane sans cur et sans esprit
• lignorance du milieu social
• les mauvais exemples de lentourage
• léducation défectueuse
• la première faute
• dautres circonstances atténuantes

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Manon Lescaut

• LHistoire du chevalier Des Grieux et de Manon
  Lescaut
• Labbé Prévost Mémoires dun homme de qualité,
  1731
• un gentilhomme corrompu par son amour pour une
  fille de basse condition
• la fascination de la beauté
• les forces corruptrices des passions
• la perfidie des femmes
• Alexandre Dumas La dame aux camélias, 1848
• ? Marguerite ou la Nouvelle Manon cent ans après
• le sacrifice du véritable amour dune courtisane

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Le roman à thèse ou à thème

• la prostitution
• A. J. B. Parent-Duchâtelet La Prostitution dans
  la ville de Paris, 1837
• les Physiologies 120 titres 1841-43
• 1840-48, 29 études de murs
• Physiologie des étudiants, des grisettes et des
  bals de Paris

• un certain type de mélodrame
• Scènes de la vie... de Balzac
• les idées à la mode
• lexpérience personnelle
• lémancipation de la femme
• le divorce
• les conditions de vie du prolétariat

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Lexpérience personnelle

• 1844, au théâtre
• Alphonsine Plessis Marie Duplessis la Dame
  aux camélias
• lorette, lionne
• Virginia Rounding Les Grandes Horizontales. Vies
  et légendes de quatre courtisanes du XIXe siècle,
  2005
• une lettre dadieu

• la maîtresse de Franz Liszt
• à Londres en 1846 le comte de Perrégaux
• aux eaux de Baden
• à Paris
• Dumas fils en Espagne
• retour le 10 février 1847
• Marie morte le 3 février
• un cercueil couvert de camélias
• son corps exhumé à la demande du comte de
  Perrégaux
• la vente des biens Charles Dickens

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La dame aux camélias, 1848

• le caractère véridique de son récit
• Mon avis est quon ne peut créer des personnages
  que lorsque lon a beaucoup étudié les hommes,
  comme on ne peut parler une langue quà la
  condition de lavoir sérieusement
  apprise.Nayant pas encore lâge où lon
  invente, je me contente de raconter.Jengage
  donc le lecteur à être convaincu de la réalité de
  cette histoire dont tous les personnages, à
  lexception de lhéroïne, vivent encore.

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Un cadre authentique

• Je revins à Paris où jécrivis cette histoire
  telle quelle mavait été racontée. Elle na
  quun mérite qui lui sera peut-être contesté,
  celui dêtre vraie.Je ne tire pas de ce récit la
  conclusion que toutes les filles comme Marguerite
  sont capables de faire ce quelle a fait loin de
  là, mais jai connaissance quune delles avait
  éprouvé dans sa vie un amour sérieux, quelle en
  avait souffert et quelle en était morte. Jai
  raconté au lecteur ce que javais appris. Cétait
  un devoir.Je ne suis pas lapôtre du vice, mais
  je me ferai lécho du malheur noble partout où je
  lentendrai prier.Lhistoire de Marguerite est
  une exception, je le répète mais si ceût été
  une généralité, ce neût pas été la peine de
  lécrire.

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Le moraliste du Second Empire

• la corruption dans la Société française
• linfluence de largent sur la femme
• sa beauté et ses charmes
• un produit modelé selon une stratégie de marketing

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Le portrait de Marguerite Gautier

• Dans un ovale dune grâce indescriptible, mettez
  des yeux noirs surmontés de sourcils dun arc si
  pur quil semblait peint voilez ces yeux de
  grands cils qui, lorsquils sabaissaient,
  jetaient de lombre sur la teinte rose des joues
  tracez un nez fin, droit, spirituel, aux narines
  un peu ouvertes par une aspiration ardente vers
  la vie sensuelle dessinez une bouche régulière,
  dont les lèvres souvraient gracieusement sur des
  dents blanches comme du lait colorez la peau de
  ce velouté qui couvre les pêches quaucune main
  na touchées, et vous aurez lensemble de cette
  charmante tête.

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Le portrait de Marguerite Gautier

• Les cheveux noirs comme du jais, ondés
  naturellement ou non, souvraient sur le front en
  deux larges bandeaux, et se perdaient derrière la
  tête, en laissant voir un bout des oreilles,
  auxquelles brillaient deux diamants dune valeur
  de quatre à cinq mille francs chacun.Comment sa
  vie ardente laissait-elle au visage de Marguerite
  lexpression virginale, enfantine même qui le
  caractérisait, cest ce que nous sommes forcé de
  constater sans le comprendre.

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Le portrait de Mimi Pinson

• Quoi quil en soit, un petit bonnet autorise un
  nez retroussé, qui, à son tour, veut une bouche
  bien fendue, à laquelle il faut de belles dents,
  un visage rond pour cadre. Un visage rond demande
  des yeux brillants le mieux est quils soient le
  plus noirs possible, et les sourcils à lavenant.
  Les cheveux sont ad libitum, attendu que les yeux
  noirs sarrangent de tout. Un tel ensemble, comme
  on le voit, est loin de la beauté proprement
  dite.
• chez Dumas
• lomniprésence de largent
• lobsolescence de la beauté féminine

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Memento mori

• Les yeux ne formaient plus que deux trous, les
  lèvres avaient disparu, et les dents blanches
  étaient serrées les unes contre les autres. Les
  longs cheveux noirs et secs étaient collés sur
  les tempes et voilaient un peu les cavités vertes
  des joues, et cependant je reconnaissais dans ce
  visage le visage blanc, rose et joyeux que
  javais vu si souvent.
• lambivalence entre la prostituée et la vierge
  innocente
• Alfred Nettement Le roman contemporain. Ses
  vicissitudes, ses divers aspects, son influence,
  1864

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Une force passive

• Il ny voit que des forces, des attractions, des
  répulsions, du bien joué et du mal joué lidée
  de Dieu et celle du devoir ny paraissent nulle
  part. Le sensualisme y déborde avec le
  matérialisme, et cest dans les tableaux auxquels
  il fournit les couleurs quon est conduit à
  chercher le secret du succès de ses livres.
• Il y avait dans cette femme quelque chose comme
  de la candeur.On voyait quelle en était encore
  à la virginité du vice. Sa marche assurée, sa
  taille souple, ses narines roses et ouvertes, ses
  grands yeux légèrement cerclés de bleu,
  dénotaient une de ces natures ardentes qui
  répandaient autour delles un parfum de volupté,
  comme ces flacons dOrient qui, si bien fermés
  quils soient, laissent échapper le parfum de la
  liqueur quils renferment.

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La virginité du vice

• la prostituée immaculée
• Bref, on reconnaissait dans cette fille la vierge
  quun rien avait fait courtisane, et la
  courtisane dont un rien eût fait la vierge la
  plus amoureuse et la plus pure. Il y avait encore
  chez Marguerite de la fierté et de
  lindépendance deux sentiments qui, blessés,
  sont capables de faire ce que fait la pudeur. Je
  ne disais rien, mon âme semblait être passée
  toute dans mon cur et mon cur dans mes yeux.
• troubler lordre social
• son amour purifiant
• le nom dune famille honorable

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Le véritable scandale

• - Je vais vous les expliquer. Que vous ayez une
  maîtresse, cest fort bien que vous la payiez
  comme un galant homme doit payer lamour dune
  fille entretenue, cest on ne peut pas mieux
  mais que vous oubliiez les choses les plus
  saintes pour elle, que vous permettiez que le
  bruit de votre vie scandaleuse arrive jusquau
  fond de ma province et jette lombre dune tache
  sur le nom honorable que je vous ai donné, voilà
  ce qui ne peut être, voilà ce qui ne sera pas.

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Le seuil de tolérance
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Les actants

• Etre aimé dune jeune fille chaste, lui révéler
  le premier cet étrange mystère de lamour,
  certes, cest une grande félicité, mais cest la
  chose du monde la plus simple. ... Mais être
  réellement aimé dune courtisane, cest une
  victoire bien autrement difficile. Chez elles, le
  corps a usé lâme, les sens ont brûlé le cur, la
  débauche a cuirassé les sentiments.

• Armand, le bourgeois sentimental
• Marguerite, la prostituée sentimentale
• la prostitution raisonnable (Prudence)
• la raison bourgeoise du père Duval
• un plan strictement commercial

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Lamour-propre

• Si javais retrouvé Marguerite malheureuse, si,
  pour me venger delle, javais pu venir à son
  secours, je lui aurais peut-être pardonné, et
  naurais certainement pas songé à lui faire du
  mal mais je la retrouvais heureuse, en apparence
  du moins un autre lui avait rendu le luxe que je
  navais pu lui continuer notre rupture, venue
  delle, prenait par conséquent le caractère du
  plus bas intérêt jétais humilié dans mon
  amour-propre comme dans mon amour, il fallait
  nécessairement quelle payât ce que javais
  souffert.
• la purification sentimentale par le sacrifice de
  la courtisane
• Lamour vrai rend toujours meilleur, quelle que
  soit la femme qui linspire.

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Une martyre ?

• Puis, quand Dieu permet lamour à une courtisane,
  cet amour, qui semble dabord un pardon, devient
  presque toujours pour elle un châtiment. Il ny a
  pas dabsolution sans pénitence.
• se sacrifier à lordre chrétien et le stabiliser
• Elle a vécu comme une pécheresse, mais elle
  mourra comme une chrétienne.
• le Christ à Madeleine
• Il te sera beaucoup remis parce que tu as
  beaucoup aimé.
• Et deux grosses larmes tombèrent sur les pages.
• Deux grosses larmes roulèrent des joues du malade.

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Le camélia

• 1739 du Japon par un jésuite missionnaire
• limpératrice Joséphine
• 1830, Charles Lautour-Mézeray, fondateur du
  Journal des enfants et du Journal de lAcadémie
  dhorticulture
• le camélia à la boutonnière
• lhomme au camélia
• les fleurs les plus fashionables

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La marguerite

• Elle sasseyait quelquefoissur la
  pelouse,pendant une heure,pour examiner la
  fleurdont elle portait le nom.
• margarita perle
• symbole des larmes, rare, pure et précieuse
• de la fleur exotique à la fleur rustique
• une humble marguerite

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Un témoin

• un commentaire final sur la morale de lhistoire
• la chronologie du récit selon la perspective du
  personnage principal
• le journal de Marguerite

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Le succès

• 1848 à Paris et à Bruxelles
• 1851-98 23 éditions
• première traduction en allemand de ? Rödiger,
  1850
• pièce de théâtre de 1851
• condamnée par la République
• jouée en 1852 sous Louis-Napoléon
• La Traviata de Francesco Maria Piave et Giuseppe
  Verdi, 1853
• La vie à vingt ans ou La dame aux perles

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Une moralité douteuse

• Il semble que la société tout entière se compose
  de femmes effrontées sans cesser dêtre
  charmantes, de vieillards chez lesquels le défaut
  de gravité et de dignité est transformé en
  indulgente sagesse, de jeunes gens corrompus et
  corrupteurs, sans cesser dêtre honorables. La
  délicatesse sémousse, le flambeau de la
  conscience pâlit, et lasphyxie morale et
  intellectuelle commence.
• lAcadémie Française en 1874

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Le triomphe du vice

• Céleste Mogador Adieux au monde, 1854
• Lionel de Chabrillant
• 10.000 exemplaires
• Elisabeth Venard, fille dun petit commerçant
  parisien
• Je puis me rendre ce témoignage que lidée même
  de la dépravation était étrangère à la résolution
  que javais prise ce que je démêle de plus
  distinct au milieu des sentiments confus qui
  magitaient alors, cest un besoin impérieux de
  savoir comment vivait ce beau monde envié et rêvé
  par les pauvres.
• purifiée par son mariage