Title: THИME 3 : De l’intervention publique а la politique de la concurrence
1THÈME 3 De lintervention publique à la
politique de la concurrence
2- Les défaillances du marché et lintervention
publique - Les externalités et leur internalisation
- Les biens publics
- Le monopole naturel et sa tarification
- Le cycle de lintervention publique
- La politique de la concurrence
- Généralités
- Les modalités daction décisions préventives et
sanctions punitives - Le cas du contrôle des concentrations
- Le traitement des aides publiques
31. Les défaillances du marché et lintervention
publique
41.1 Les externalités
- Externalité situation dans laquelle lacte dun
agent influe sur lutilité dun autre agent, sans
passer par le marché - Positive, ex pomiculteur et apiculteur RD
- Négative
- ex rivière polluée, conducteur alcoolique,
- cf. schéma entre Ec et Ep, CmS gt P.
- De consommation / de production
Cm P
Coût marginal social
Coût marginal privé
Externalité
D
Q
Ep
Ec
5Linternalisation des externalités (1) la voie
réglementaire
- Obtenir que la quantité optimale soit produite,
ex scolarisation, vaccination obligatoires,
interdiction de la conduite en état divresse, - Taxes à la Pigou (cf. schéma)
- Principe taxe constante sur chaque unité
produite - Font coïncider à nouveau optimum privé et optimum
collectif (au-delà de Et, ?m ne compense plus la
taxe) - Inconvénients
- Pour les taxes, difficulté à évaluer le montant
optimal de la taxe - Risques liés à lintervention publique coûts
bureaucratiques, risque de marchandage politique,
lourdeur de la révision des normes, absence de
prise en compte du coût de la dépollution pour
les différents agents,
Cm ?m
CmS
?m
Taxe
E
Et
Q
6Linternalisation des externalités (2) la voie
du marchéUn marché pour les externalités
négatives
- Application classique le marché des droits à
polluer, ex Clean Air Act, 1970. - Principe
- Le diagramme dEdgeworth modifié
- Courbes dindifférence
- Multiplicité des équilibres possibles, avec
égalité des TMS mais niveaux de satisfaction
différents - 2 dotations initiales extrêmes possibles et 2
équilibres qui en découlent - LÉtat fixe la quantité de pollution maximale et
attribue les droits à polluer (fixe les dotations
initiales) - Le jeu du marché détermine léquilibre, en
fonction des préférences - Léquilibre final dépend fortement des droits
initialement attribués - En fin de compte, il sagit donc de recréer un
marché là où le problème venait de son absence
(cf. définition externalité) - Avantage la possibilité de revendre les droits à
polluer permet une répartition optimale des coûts
de la dépollution - Inconvénients
- coûts de transaction
- Il faut que B existe et se manifeste
- Le résultat dépend des droits initialement
attribués, ce qui évacue le problème dans la
sphère politique
Niveau de pollution
B
D2
E2
E1
A
D1
de A
de B
7Comparaison les coûts de la dépollution
- Niveau global de pollution initial 1000 l CO2
- Niveau global de pollution maximum autorisé 500
l CO2 - Coût de la dépollution
- Firme A 10 / l CO2
- Firme B 20 / l CO2
- Niveau du droit à polluer 15 / l CO2
8Linternalisation des externalités (3) la voie
directe?
- Fusion des 2 firmes
- La nouvelle firme produit spontanément
loptimum dexternalité pour les 2 anciennes, ex
rivière polluée, pomiculteur et apiculteur. - Un profit global gt somme des profits séparés
- Mais difficultés de réalisation
91.2 Les biens publics
- Lespace des biens selon leur caractère privé ou
public (cf. schéma) - Rivalité la consommation par lun exclut la
consommation par lautre - Exclusion on peut exclure le consommateur du
bénéfice du bien - Personne na intérêt à révéler sa disposition à
payer (il ny a pas de marché pour la production
de ces biens, ils constituent une forme
particulière dexternalité) - Seule la puissance publique peut contraindre à le
faire ? prélèvements obligatoires - Inconvénient la fiscalité entraîne des
distorsions sur le fonctionnement des marchés
Non rivalité
Biens publics purs, ex phare, défense nationale,
justice, police, routes,
Autoroute
Autoroute encombrée
Ressources marines
Biens privés purs
Non exclusion
101.3 La tarification du monopole naturel
- Maximisation du surplus global (optimum de 1er
rang) (Q3,P3), - Mais pertes (car CMgtRM)
- ? nécessité de subventions
- ? au niveau global, pas optimum de 1er rang
- Equilibre du monopole (Q1,P1) ? sous-optimal
- Tarification au coût moyen (Q2, P2)
- Evite subventions
- Mais reste une solution intermédiaire, donc
optimum de 2nd rang seulement - Plafond de prix mouvant
- Ex RU lors dérèglementation gaz et telecoms
- Avantage supplémentaire incitation aux gains de
productivité - Mais toujours optimum de 2nd rang
- Tarif non linéaire
- Ex EDF-GDF, téléphone
- Forfait pour couvrir les coûts fixes,
tarification au coût marginal pour les coûts
variables ? on retrouve loptimum de 1er rang. - Autre application possible biens culturels
dématérialisés ?
Rm
D RM
P1
P2
CM
Cm
P3
Q3
Q
Q1
Q2
112. Le cycle de lintervention publique
défaillances de marché / de lintervention
publique (market failures / government failures)
- Défaillances de marché, ex
- Externalités, biens publics
- Monopole naturel
- Cycles macroéconomiques, ex 30s
- Information imparfaite
- Intervention publique, ex
- Réglementations, taxes pigouviennes, subventions
- Monopoles dEtat, nationalisations, ex 30
glorieuses - Politique budgétaire et monétaire conjoncturelles
(fine tuning), dinspiration keynésienne, ex 30
glorieuses - Labels, indices de prix,
- Failles de lintervention publique, ex
- Distorsions de prix fiscalité
- Recherche de rente manque defficience
- cycles électoraux difficultés du réglage
conjoncturel stagflation contrainte budgétaire
des administrations publiques - Retour au marché, ex
- Droits à polluer
- Politique de régulation (ex politique de la
concurrence) nest pas la réglementation. - privatisations
- Autorités indépendantes Commission
européenne, AAI, indépendance des banques
centrales (France 1993) pacte budgétaire
européen
123. La politique de la concurrence
- 3.1 Généralités
- 3.2 Modalités dapplication
- 3.3 Le cas du contrôle des concentrations
- 3.4 Le traitement des aides publiques dans
lUnion Européenne
133.1 Généralités
- Historique
- EU depuis 19ème sc avec le Sherman Act (1890)
- UE depuis le TR (1957) et le contrôle des
concentrations (1990) - France avec la création du Conseil de la
concurrence (1986) - Autorités compétentes
- France CC (rôle consultatif / contentieux, cf.
cours droit) - UE DG IV de la Commission européenne
- EU ministère de la justice (DOJ)
- Objectifs
- Tautologique?
- Eviter que le marché ne sécarte trop de lidéal
de la CPP sanctionner les comportements
stratégiques des firmes qui sen écartent trop au
détriment du bien-être collectif - Champ dapplication
- Formation et exercice dune position dominante
- Formation ? contrôle des concentrations (cf.
infra) - Exercice ? lutte contre les abus de position
dominante (ex Microsoft) - Comportements stratégiques entre firmes
(ententes, dumping, ventes liées, )
143.2 Les modalités dapplication
- Décisions préventives
- Décisions punitives
- Le problème de lefficacité des sanctions
15Les décisions préventives
- Système de notification préalable avant la mise
en œuvre dune stratégie pouvant éventuellement
nuire à la concurrence, les entreprises
concernées doivent bénéficier de lautorisation
des autorités de concurrence (Ex opérations de
concentration). - La décision des autorités en charge de la
concurrence peut être - Négative
- Positive
- Positive sous conditions, comme la revente de
certains actifs - Ex lors du rachat dElf par TotalFina,
obligation de revendre certaines
stations-services sur autoroutes. - Le délais dinstruction par les autorités est
généralement assez court (env. 30 jours) étant
donnée lampleur de la tâche (cf. infra)
16Les décisions punitives
- Il sagit de sanctionner un comportement
anticoncurrentiel avéré. Il y a diverses
possibilités - Les injonctions Intimer lordre à lentreprise
de cesser la pratique incriminée. - La publication forcée de la décision nuit à la
réputation de lentreprise auprès du public
(Actionnaires.) - Le démantèlement Scission en diverses entités
concurrentes des activités dun groupe coupable
dabus de position dominante (Etats Unis). - Sanctions pécuniaires (Amendes) En France ce
montant peut atteindre 10 du chiffre daffaire
hors taxe du groupe
17Efficacité des sanctions
- Une sanction est efficace lorsquelle dissuade la
plupart des acteurs de commettre une infraction. - Pour obtenir cet effet dissuasif il faut que la
sanction soit supérieure au gain éventuel que
lentreprise peut retirer de son infraction. - Pour cela les autorités peuvent jouer sur deux
variables - la probabilité dêtre contrôlé (mais coûts de
contrôle) - Le montant de la sanction
- En France, les sanctions pécuniaires sont
déductibles de la base imposable de lentreprise
à laquelle elles sont imposées Le gouvernement a
légiféré (loi NRE) pour exclure les sanctions du
conseil de la concurrence de cette règle, mais
pas pour les sanctions infligées par dautres
institutions
183.3. Le cas du contrôle des concentrations
- La détermination du marché pertinent
- La mesure de la concentration
- Lévaluation des effets dune concentration
- Larbitrage entre efficacité et pouvoir de marché
- La pratique de la Commission européenne du
simple abus de position dominante à l
entrave significative à la concurrence effective
193.3.1. La détermination du marché pertinent
- Lenjeu du marché pertinent
- Les firmes ont intérêt à faire valoir un marché
le plus large possible afin de diluer limpact de
la concentration quelles opèrent - Les autorités de régulation ont une approche plus
restrictive - Ex tentative de rachat de Dr Pepper par
Coca-Cola aux EU (1986) marché des boissons /
des boissons gazeuses non alcoolisées? (2nd) - Lapproche par les élasticités-prix croisées
- Rappel e (dQA/QA) / (dPB/PB)
- Principe une élasticité-prix gt0 indique que les
biens sont substituables ? ils font partie du
même marché - Difficultés dapplication
- Quelle valeur prendre pour seuil de
substituabilité ? - Effets de seuil (élasticité ne se manifeste
quaprès certains seuils) - Quels délais retenir ?
- Lapproche par le faisceau dindices
- Élasticités-prix croisées
- Corrélation des variations de prix au cours du
temps, ex lors du rachat de Perrier par Nestlé
en 92, évolutions de prix divergentes sur les 5
dernières années entre eaux de source
embouteillées et boissons sans alcool ? marchés
différents - Nature du besoin
- Un même bien dans 2 marchés différents Ex un
même ouvrage ne fait pas partie du même marché
selon quil est vendu par le club du livre ou en
librairie - 2 biens différents dans un même marché thé et
café sur le marché des excitants - Critère géographique selon les biens considérés
(non pour composants électroniques, ok pour
grande distribution où le marché est clairement
national)
203.3.2. La mesure de la concentration. (1) la
courbe de Lorentz
A
S
B
O
- un pourcentage Fi des entreprises se partage un
pourcentage Qi du CA/ emplois/ investissement. - Plus la courbe séloigne de la diagonale du
carré, plus la concentration est importante - Plus la courbe se rapproche de la diagonale OA,
plus la répartition est équitable. - A la limite, le segment OA est une courbe de
concentration associée à une population où il ya
équipartition des valeurs comptabilisées
21La mesure de la concentration (2) le coefficient
de Gini
- Aire de concentration aire S comprise entre la
courbe de concentration et la diagonale OA du
carré. - Indice de concentration ( indice de Gini)
- Rapport de laire S à laire du triangle OAB.
- Oscille entre 0 (équirépartition) et 1 (1 seule
entreprise accaparant la masse totale des valeurs
comptabilisées)
22Calculs de concentration (3) lindice
dHerfindhal et Hirschman (IHH, 1950)
- Lindice est établi en calculant le carré des
parts de marché de toutes les entreprises et en
faisant la somme de ces carrés, selon la formule
suivante n IHH ? (MSi)²
i1 - où MSi est la part la part de marché de la firme
i et ou il y a n firmes sur le marché - 0 (situation-limite) lt IHH 10.000 (monopole)
- Exemple
- Avec 10 firmes détenant chacune 10 du marché, on
a IHH 1000 - Avec 10 firmes dont une détient 50 du marché et
les autres (50/9), on a IHH 50² ( 9 5,5²)
2500 277 2777 - Pour un nombre de firmes identiques, lindice
augmente bien avec la concentration - On calcule cet indice avant et après une fusion
pour établir une comparaison
23Exemple dusage de lIHH la pratique de la
Commission européenne
- ? Il est peu probable que la commission estime
quune opération soulève des problèmes de
concurrence horizontaux sur un marché dont lIHH
à lissue de lopération sera inférieur à 1000.
Ces marchés nexigent normalement pas une analyse
approfondie. ? Il est également peu probable
que la commission conclue à lexistence de
problèmes quand - lIHH à lissue de lopération est compris entre
1000 et 2000 et que le delta est inférieur à 250, - ou quand lIHH à lissue de lopération est
supérieur à 2000 et que le delta est inférieur à
150, sauf dans des cas exceptionnels.
243.3.3. Lévaluation des effets de la
concentration.Larbitrage entre efficacité et
pouvoir de marché
- Effet defficacité / de pouvoir de marché
(Williamson 1968) - Effet de la concentration Cm1?Cm2 et passage en
monopole - Transfert du consommateur au producteur ABCD
- Charge morte imputée sur le consommateur BCE
- Gain supplémentaire net pour le producteur FGHI
- CEF - ? si (FGHI-CEF) gt BCE, ce qui nest pas
difficile, gain de surplus collectif - En pratique, les autorités accordent plus
dimportance au surplus du consommateur - Notamment car les données sur les coûts, fournies
par les firmes, sont moins fiables. - Des divergences de prise en compte
- UE essentiellement surplus du consommateur
- EU efficacité productive davantage considérée
Cm 1
A
B
P2
E
C
D
P1
Cm 2
F
D
I
G
Rm
H
Q1
Q2
Q
25La pratique de la commission européenne et son
évolution (1) la répartition des rôles
- Depuis la création du guichet unique pour le
contrôle des concentrations au niveau européen au
delà de certains seuils des CA entreprises
concernées (1990 en France) - si ? des CA lt 250 millions dEuros compétences
des autorités nationales des États membres. - Si ? des CA gt 250 millions dEuros
Concentration de dimension communautaire
la Commission Européenne est compétente. -
- N.B La commission est compétente pour les
opérations de concentration entre des sociétés
ayant leurs activités hors dEurope dès lors que
celles-ci réalisent plus dun certain chiffre
daffaire dans lUE. En dautres termes, si la
concentration dépasse les seuils fixés par la
Commission européenne, les entreprises doivent
alors soumettre leur projet à cette même
commission, alors même que leur siège social et
lessentiel de leurs activités peuvent se trouver
hors dEurope.
26La pratique de la commission européenne et son
évolution (2)la situation avant 2004
- Principe interdiction des concentrations créant
ou renforçant une position dominante. - Cf. art. 4 du traité de Rome Principe dune
économie de marché ouverte où la concurrence est
libre - Seule exception Les fusions de sauvetage.
- Cette position a été appliquée de manière très
stricte, contre les regroupement de logique
nationale (selon la Commission les avantages de
la concurrence illustrent () le risque que
recèlent les arguments en faveur de la création
de champion nationaux ) - et même parfois au dépend de la construction
dindustries européennes , cf.
Aerospatiale/Alenia/Dehavilland (1991) et
Schneider/ Legrand (2001) - De nombreuses critiques ont poussé la Commission
à modifier cette position
27La pratique de la commission européenne et son
évolution (3)la prise en compte de l intérêt
européen ?
- Règlement n 139 du Conseil (2004)
- lachèvement du marché intérieur et de lunion
économique et monétaire, lélargissement de
lUnion Européenne et labaissement des entraves
internationales aux échanges et à
linvestissement conduiront à dimportantes
restructurations des entreprises, notamment sous
forme de concentration () De telles
restructurations doivent être appréciées de
manière positive pour autant quelles
correspondent aux exigences dune concurrence
dynamique et quelles soient de nature à
augmenter la compétitivité de lindustrie
européenne, à améliorer les conditions de la
croissance et à relever le niveau de vie dans la
Communauté . - Concrètement, la Commission ne va plus simplement
apprécier les concentrations sous la seule notion
de position dominante , mais sur lexistence
dune entrave significative à la concurrence
effective sur le marché commun , qui mobilise
des critères plus variés, tels que - Impact sur le niveau de vie, sur la compétitivité
industrielle (prise en compte renforcée des gains
defficacité) - Probabilité que lentrée de nouveaux concurrents
maintienne la concurrence effective sur les
marchés en cause (argument des barrières à
lentrée) - Probabilité quune concentration produise
effectivement des abus (ex. a contrario en 1999,
le projet dacquisition du voyagiste First Choice
par Airtours a été bloqué au motif que le
configuration de marché qui en aurait résulté,
avec comme seuls présents sur le marché Thomas
Cook, Airtours et Thomson, aurait été trop
favorable aux comportements dentente tacite).
283.4. Le traitement des aides publiques dans
lUnion Européenne
- Une interdiction de principe
- cf. Art 87.1 (TCE) Sauf dérogations sont
incompatibles avec le marché commun, dans la
mesure où elles affectent les échanges entres les
États membres, les aides accordées par les États
membres ou au moyen de ressources dÉtats sous
quelque forme que ce soit, qui faussent ou qui
menacent de fausser la concurrence en favorisant
certaines entreprises ou certaines productions .
- Par aide, on entend non seulement les prêts et
les subventions, mais aussi les allègements
fiscaux, les tarifs préférentiels accordés sur
certains produits ou services et les garanties de
prêts (qui améliorent la qualité de crédit de
lemprunteur). - Quelques dérogations
- Aides automatiquement compatibles à caractère
social octroyées aux consommateurs ou en cas de
calamités naturelles - Aides potentiellement compatibles au titre du
développement économique de certaines régions ou
activités, de la réalisation dun projet
européen , de la perturbation grave de
léconomie dun État membre, de la culture et de
la conservation du patrimoine. - Depuis le sommet de Lisbonne de 2002, ( faire de
lUE léconomie de la connaissance la plus
compétitive et la plus dynamique du monde ), les
aides dÉtat en capital-investissement pour la RD
privée sont elles aussi compatibles.
29Conclusion
- La politique de concurrence comme logique de
régulation renvoie au désengagement de lÉtat et
donc au retour du libéralisme économique. - Mais théoriquement la politique de concurrence
renvoie aussi à la logique de marché pure, où
lentreprise (comme institution) est considérée
comme une imperfection de marché Comme le
souligne Ayn Rand, dans loptique de la politique
de concurrence, lentreprise est toujours
potentiellement coupable - si elle fixe un prix plus élevé que ses
concurrents elle est accusée dabus de position
dominante ou de monopolisation - Si elle fixe un prix inférieur à ses concurrents
elle est accusée de pratiquer des prix prédateurs
- Si elle fixe les mêmes prix que ses concurrents
elle est accusée de pratiquer une stratégie
dentente. - Finalement la vision libérale peine à penser les
institutions, les organisations (entreprises,
États,) elle voit toujours léconomie sous la
forme idéalisée dun marché de CPP. - Si lintervention publique connaît véritablement
une cyclicité, de nouvelles défaillances de
marché pourraient prochainement appeler de
nouvelles interventions publiques.