Title: Partie II: Evaluation du prix des actifs financiers et de la valeur des entreprises' Influence de la
1Partie II Evaluation du prix des actifs
financiers et de la valeur des entreprises.
Influence de la conjoncture sur cette évaluation
2II.1. Principes dévaluation de la valeur des
actifs financiers
- Deux ouvrages pour une bonne initiation à la
finance - Bodie et Merton, Finance, Pearson
- Goffin, Principes de finance moderne, Economica
- Un peu de maths nécessaires mais pas trop!
3II.1.1. Quelques principes de base
- Se méfier des taux dintérêt
- Raisonner en valeurs actuelles
- Arbitrage et Loi du Prix Unique (LPU)
- Lefficience des marchés financiers un peumais
pas trop - Arbitrage rendement/risque et comparaison des
rendements à risque donné - Diversifier pour se protéger des risques
- puis compenser le risque résiduel par la
rémunération
4Se méfier des taux dintérêt les taux
équivalents
- La banque A vous propose le placement suivant
un compte épargne rémunéré au taux de 6 annuel
capitalisé annuellement - La banque B vous propose le placement suivant
un compte épargne rapportant un taux dintérêt de
5,9 annuel capitalisé mensuellement - Lequel est le plus intéressant?
5Taux équivalents/proportionnels
- Pour le savoir il faut calculer le taux dintérêt
équivalent du second placement. Formule n1 - Cest donc le second placement B qui est le plus
intéressant - NB Le taux mensuel (taux_annuel/12) est appelé
taux proportionnel - Le taux équivalent est aussi appelé taux effectif
(par exemple dans Excel)
6Se méfier des taux dintérêt la capitalisation
- Vous avez 10000 à placer pendant deux ans.
Est-il plus rentable de placer - en certificats de dépôt à 2 ans rémunérés au
taux de 7 annuel - ou, en deux fois, en certificats de dépôt à 1 an
rémunérés au taux de 6 puis, lannée suivante,
en certificats de dépôt à 1 an rémunérés à 8,1
(anticipation dun hausse des taux dintérêt)?
7Réponse
- Le placement direct à 2 ans rapporte
- Les placements à 1 an successifs rapportent
- Un raccourci , la règle des 72
- Temps de doublement de la valeur dun placement
- 72/taux dintérêt annuel du placement
- Ainsi, au taux de 10, 1000 deviennent 2000
au bout dapproximativement 7,2 ans - Temps de doublement dun CODEVI à 2 36 ans!...
-
8Principes de lactualisation
- En supposant que le taux dintérêt des placements
à 1 an soit de 8, quest ce qui serait le plus
rentable? - Recevoir une obligation zéro coupon de valeur
100 remboursable dans 5 ans - ou recevoir dès aujourdhui 69
9Réponse
- Lobligation zéro coupon me rapporte
- 100 dans 5 ans
- Les 69 reçus dès aujourdhui peuvent être placés
au taux de 8 pendant 5 ans, ce qui donnera dans
5 ans - 691,085101,38
- Donc, en valeur actuelle au taux de 8 ( taux
dactualisation ), 100 reçus dans 5 ans valent
moins que 69 reçus tout de suite - La valeur actuelle de ces 100 est en fait de
10Principes de lactualisation (suite)
- Remarquer que plus la somme est touchée loin dans
le futur plus sa valeur actuelle est faible - Rappel calcul de la VAN dun projet
dinvestissement - VAN V Actuelle coût du projet
- Nentreprendre que les projets dont la VAN est gt0
( entreprendre tous les projets dont la VAN est
gt0)
11Actualisation de cash flows multiples. Formule
n2
Où CFt représente le cash flow reçu à la date t
12Arbitrage et Loi du Prix Unique (LPU)
- En finance deux actifs identiques doivent
avoir le même prix quelque soit lendroit où ils
sont vendus - Condition de possibilité pas dobstacles à
larbitrage - Pour les biens et services idem mais condition
de possibilité plus difficilement réalisée - Permet de calculer les prix dactifs, les taux
dintérêt, les cours de change et, parfois,
certains prix de biens et services
13LPU et calculs de prix quelques exemples
- Le cours du à Genève est de 3,5 CHF
- Le cours du à Paris est de 0,9
- Quel doit être le cours de l à Genève?
- Réponse
- Avec 3,5 CHF jachète 1 à Genève, je le revend à
Paris contre 0,9. Le cours de l à Genève est
donc de 3,5/0,93,89CHF - Si ce nest pas le cas arbitrages ramènent quasi
instantanément l à 3,89CHF
14LPU et parité des taux dintérêt
- Le rendement réel r dun placement sans risque ne
peut différer dun pays à un autre (si arbitrages
possibles) - iFrance,10ans 4
- Le taux dinflation aux US est de 4 et il est de
2 en France quel doit être le taux dintérêt
nominal i aux US? - rFrance,10ans 4 - 2 2 donc idem pour
rUS,10ans - (En vertu de la LPU appliquée aux taux dintérêt
réels - Règle de la parité des taux dintérêt réels)
- Or rUS10ans iUS,10ans inflationUS
- Doù iUS,10ans 2 4 6
15Cette loi intervient dans le calcul de tous les
prix financiers
- Cours de change à terme
- Taux dintérêt au comptant et à terme
- Prix des actions
- Prix doptions
- Valorisation des SWAP
- Autres produits dérivés
- NB elle peut être nêtre vérifiée qu à une
prime de risque près
16II.1.2. La valeur des obligations et ses
déterminants économiquesII.1.2.1. Définitions et
principes dévaluation
- Définition dune obligation
- Cest une reconnaissance de dette procurant un
revenu fixe (coupon issu de lapplication dun
taux dintérêt nominal) et qui doit être
remboursée à une certaine échéance (ou maturité
du titre). - Sauf cas particuliers (obligations convertibles
en action, etc.) elle ne donne aucun droit de
vote - Ce placement génère donc deux types de revenus
les intérêts et le remboursement du principal
17Vocabulaire des obligations
- Nominal ou pairvaleur de remboursement
- Prix démission (peut différer du nominal si
prime démission) - Couponrevenue fixe de lobligation
- Cours en du pair(cours actuel/pair) 100
- Taux dintérêt nominal(coupon/pair) 100
- Taux dintérêt (ou rendement) actuel
coupon/cours actuel - Taux dintérêt à léchéance (ou rendement
actuariel brut ) cest le vrai rendement tout
compris de lobligation (cf. infra)
18Typologie (non-exhaustive) des obligations
- Obligations à fenêtre options de remboursement
anticipé à des échéances préfixées (7,11 et 14
ans) - Obligations zéro coupon pas de paiement
dintérêt la rémunération est constituée par
une prime de remboursement. Intérêt lorsque la
fiscalité sur les plus-values est plus favorable
que celle sur le revenu - OSCAR possibilité de réinvestir le montant des
coupons dans des obligations identiques - OAT bons du trésor assortis dune clause
dassimilation permettant au trésor démettre
ultérieurement des nouvelles tranches
dobligations identiques aux précédentes. - OBSO obligations assorties dun bon
représentant le droit de souscrire
ultérieurement, à échéances et à prix
prédéterminés, une ou plusieurs obligations de
même nature. - Les High Yields ou Junk Bonds haut risque et
taux de rendement élevé. Emetteur sociétés
nouvelles ou signatures de secondes catégories. - Strip bonds obligations démembrées
- Obligations indexées coupon et/ou valeur de
remboursement sont indéxées sur des indices de
référence inflation (OATi, gilts) indice
actions, etc - etc.
19Formule dévaluation du prix dune obligation.
Formule n3
Avec P Cours de lobligation à la date t1 N
Nominal (valeur de remboursement) C Coupon n
Échéance ou maturité résiduelle i Taux
dintérêt à léchéance (ou rendement actuariel
brut )
Remarque fondamentale lorsque les taux
dintérêt ?, les cours des obligations ? et
inversement (idem pour les actions)
20Interprétation de la formule
- Valeur actuelle des flux de cash-flows générés
par le titre. - Pour trouver le prix, on fait comme si lemprunt
obligataire était décomposable en une somme
demprunts zéro coupon effectués tous à la date
dévaluation (t1), pour des durées respectives
de 1, 2, ..., n années, et au taux dintérêt
actuariel i. - Ces emprunts permettent dobtenir le flux de
coupons généré par lobligation
21Obligations zéro-coupon
- Le montant du premier emprunt est tel que la
somme obtenue en capitalisant une fois soit égale
à C (valeur actuelle C/(1i)) - Le montant du second emprunt (effectué en même
temps) est tel que la somme obtenue après 2 ans
de capitalisation soit égale à C (Cest donc un
emprunt de C/(1i)2) - etc.
22Obligations zéro-coupon (suite)
- Les obligations zéro coupon ne versent pas
dintérêt au cours de leur durée de vie, mais
leur prix démission est inférieur à la valeur du
pair (ou nominal). Lintérêt est alors versé en
une seule fois à léchéance. - Exemple Une obligation zéro-coupon déchéance 2
ans, de taux dintérêt 5 et de nominal égal à
100 sera vendue 100/(10,05)2 90,703 et donnera
droit à un remboursement (comprenant lintérêt)
de 100 au bout de 2 ans.
23Interprétation du rendement actuariel un exemple
- Soit 2 obligations telles que
- N200 Euros
- n 6 ans
- A taux nominal 10 et cotation 105
- B taux nominal 8 et cotation 82
- Lobligation A est plus coûteuse mais plus
rémunératrice pour savoir si elle est plus
intéressante, il faut comparer les taux
actuariels.
24Un exemple (suite)
- Il sagit donc de résoudre les équations
suivantes - Le calcul donne (voir fichier Excel calculs
finance ) iA 19 alors que - iB 22. Il faut donc préférer B.
25II.1.2.2. Les déterminants économiques de la
valeur des obligations
- Comment expliquer cette différence entre A et B ?
- Lexplication principale différences de risque
des émetteurs (évaluée par les agences de
notation) - La valeur dune obligation dépend de sa
probabilité de remboursement, cest à dire de la
solvabilité du débiteur. - Les principales agences de rating sont Moodys,
Standard and Poors et Fitch-IBCA. La notation
est effectuée de la manière suivante
26Exemples de notations obligataires
- Autre source de différence de prix pour une même
échéance et un même taux nominal la fiscalité
(Aux USA, les coupons de certaines obligations
dEtat sont exonérés dimpôt)
27Influence de la conjoncture sur la valeur des
obligations
- Principe La courbe des taux ou structure
par terme des taux dintérêt - Comment les banques centrales influencent- elles
les taux d'intérêt ? - Elles fixent les 'taux directeur' pour les
échéances les plus courtes et elles influencent
les anticipations des autres taux d'intérêt, ou
agissent directement sur les marchés de titres de
créance - En théorie, il suffit de contrôler le taux
dintérêt de léchéance la plus courte, et
d'influencer correctement les anticipations des
taux d'intérêt des autres échéances c'est
l'hypothèse de détermination des taux dintérêt
par les anticipations
28Contrôle des taux directeurs
REFI (opérations principales de refinancement
Appels doffre hebdomadaires)
Taux facilité prêt marginal
Taux interbancaire j/j (EONIA) (Tracé fictif)
Taux facilité de dépôt
29Contrôle des taux directeurs (2)
30Détermination des taux d'intérêt par les
anticipations la formule
- (1tin)(1ti1)(1t1i1)(1t2i1)(1tni1)
- Où
- tin taux d'intérêt à la date t pour un prêt
d'échéance n - ti1 taux d'intérêt à la date t pour une échéance
égale à 1 (jour, mois, année...) - t1i1 taux d'intérêt anticipé pour des prêts
commençant en t1 et d'échéance 1 - ...
- tni1 taux d'intérêt anticipé pour des prêts
commençant en tn et d'échéance 1
31Conséquences
- Tout taux d'intérêt pour une maturité n est relié
au taux directeur de la banque centrale (le taux
au jour le jour ti1 avec '1' signifiant ici
24h) par une formule de ce type - Donc en agissant sur ti1 , et en influençant les
anticipations t1i1, t2i1, ..., tni1 , la
banque centrale a le pouvoir d'influencer
l'ensemble de la gamme des taux d'intérêt (on dit
qu'elle peut modeler la forme de la courbe des
taux) - NB ce pouvoir ne fonctionne pas toujours car
les anticipations sont difficilement contrôlables
on peut avoir besoin de recourir à l'open-market
32Lien avec la conjoncture
- Des anticipations conjoncturelles pessimistes
aplatissent la courbe des taux les marchés
obligataires anticipent un ralentissement de
la croissance et ils pensent donc que les
autorités monétaires vont être obligées de
baisser les taux courts dans le futur gt baisse
de t1i1, t2i1, ..., tni1 - Inversement pour des anticipations optimistes
- Les cours des obligations montent quand la courbe
des taux s'aplatit, et inversement ... - Les gestionnaires de portefeuilles obligataires
doivent donc chercher à anticiper la forme de la
courbe des taux, autrement dit la politique
monétaire
33II.1.2.3. Le BaBa de la gestion d'un portefeuille
obligataire
- DURATION MACAULEY cest la moyenne pondérée des
durées des emprunts zéro-coupon qui composent
l'obligation, le coefficient de pondération étant
le montant prêté pour chaque zéro-coupon (cest à
dire la valeur actualisée du coupon). - On a donc la formule suivante (avec Fi flux
reçu à chaque période) - Remplacer Fi par C, et CN pour la date n
34Le BaBa de la gestion obligataire la sensibilité
- Mesure la baisse en pourcentage du prix de
lobligation, lorsque quil se produit une hausse
(faible) du taux actuariel. - Par exemple, si S7, cela signifie que le prix
baisse de 0,07 pour une hausse du taux de 0,01
(1 point de base ). - On peut montrer que D S(1i).
- Permet de calculer l'impact de l'évolution des
taux d'intérêt sur la valeur d'un portefeuille
obligataire
35Gestion obligataire principe de l'immunisation
- La sensibilité est une fonction croissante de la
duration le prix dune obligation réagit
dautant plus fortement à une variation de taux
que la maturité résiduelle de cette obligation
est élevée. - Lorsque le prix baisse, le rendement monte on
peut donc compenser la perte en capital par un
gain en rendement, à condition de capitaliser les
intérêts pendant un temps suffisamment long - En effet, le flux futur issu de la capitalisation
jusquen T est (1i)T?P(0,i) lorsque i ?, le
premier terme augmente alors que le second se
réduit
36Gestion obligataire principe de l'immunisation
(suite)
- On peut montrer que l'effet global est neutre
lorsque TD - Donc si l'on veut couvrir un portefeuille
obligataire contre le risque de taux, il faut le
constituer de manière à avoir une duration égale
à l'horizon de placement
37II.1.3. La valeur des actions et ses déterminants
économiquesII.1.3.1. Principes dévaluation des
actions
- Le rendement attendu dune action entre t0 et
t1 s'écrit - Avec
- D1 dividende reçu en t1 (connu)
- C0 cours à la date t0 (à déterminer)
- C1 cours anticipé à la date t1 (connu)
- NB dans le cas des obligations, tout était
'connu', sauf le rendement actuariel on le
déterminait grâce à la formule n3
38Evaluation par les dividendes actualisés (suite)
- Ici le prix courant de l'action C0 est
l'inconnue. On ne peut donc pas le déterminer si
l'on n'a pas un taux d'actualisation de
référence. - On suppose donc connu le taux de rentabilité
exigé par les détenteurs de l'action k - Il en résulte
39Evaluation par les dividendes actualisés (suite)
- Soit encore
- Par le même raisonnement on montre qu'aux
périodes suivantes - .......
- On peut alors remplacer dans la première équation
C1 par sa valeur, puis C2 par sa valeur et ainsi
de suite jusqu'à l'infini...
40Evaluation par les dividendes actualisés
- On obtient ainsi la formule suivante
- Supposons maintenant que le dividende croisse à
un taux constant g. On a alors - Et on en déduit (voir diapo suivante sur les
suites géométriques) - C'est la Formule de Gordon et Shapiro (gltk)
Formule n7
41Rappel sur les suites géométriques
- Suite géométrique toute suite de nombres réels
(Un), n étant un entier, définie par - Quel que soit n, Un1 q?Un
- q est la raison de la suite
- Terme général de la suite Un U0 ? qn
- Somme des n premiers termes Sn
- Sn (n1) ? U0 si q1
- Sn U0 ? (1-qn1)/(1-q) si q1
- Limite lorsque n ?8 Sn?U0/(1-q) si qlt1
42Conséquences de la formule de Gordon et Shapiro
- Ce modèle nest applicable que si gltk
- Le cours de laction croît au même rythme que les
dividendes - Démonstration
- Le rendement total en t se décompose en
- Rendement taux de croissance du cours
- taux de dividende (
Dt/Ct-1) - Donc, par exemple, une exigence de rentabilité de
k15 avec un taux de croissance de 10 implique
un taux de dividende de 5
43II.1.3.2. Le lien avec léconomie et les
stratégies dentreprise
- Le taux de croissance des dividendes ne peut pas
être durablement plus élevé que le taux de
croissance du chiffre daffaire de lentreprise - Donc le taux de croissance du PIB constitue une
force de rappel pour la croissance des
dividendes, et donc pour le cours des actions - Pour une entreprise particulière, elle peut être
différente du taux de croissance du PIB, mais pas
pour un portefeuille diversifié - Distribuer plus de dividendes pour faire monter
le cours de bourse ne peut fonctionner si les
investisseurs sont rationnels - Les dividendes courants s?
- Mais les dividendes futurs ? (? de
linvestissement)
44Comment détecter les bulles spéculatives?
- La croissance de la valeur dun indice boursier
doit normalement être normée par la croissance
moyenne des dividendes versés par les titres qui
le composent - Or cette croissance ne saurait être supérieure à
la croissance de léconomie (sil sagit dun
indice global) ou à la croissance du secteur
(sil sagit dun indice sectoriel) - Il est donc facile de détecter visuellement une
bulle
45Graphiques la bulle Internet
46La Bulle Internet (suite)
47Ce nest pas la politique de dividende qui crée
de la valeur pour les actionnaires, ce sont les
opportunités dinvestissement
- Supposons que le taux dactualisation de
référence soit de 15 - Soit une société qui fait un bénéfice par action
de 15 par an et qui le distribue entièrement sous
forme de dividende - g 0 donc Ct 15/0,15 100
- Que se passe-t-il maintenant pour une société qui
fait le même bénéfice mais distribue moins de
dividende et a par contre une politique
dinvestissement actif?
48Prix des actions et opportunités dinvestissement
- Société Ainvesti 60 de son bénéfice dans un
investissement qui rapporte 20 /an - g 0,6?0,2
- Donc
- Société Binvesti 60 de son bénéfice dans un
investissement qui rapporte 15 /an - g 0,6?0,15
- Donc
49Comment interpréter un PER élevé?
- PERt Ct ? BPA1
- donc le PER est élevé si
- k est faible (risque considéré comme faible)
- ou si
- les opportunités dinvestissement futures sont
très intéressantes (i.e. ont un taux de rendement
supérieur à k) - VALEURS DE CROISSANCE
- NB il est faux de dire quun PER élevé provient
de la croissance anticipée des dividendes (cf.
cas de la société B ci-dessus)
50Politique de dividende et structure de
financement le principe de neutralité de
Modigliani et Miller (MM, 1961)
- Dans un environnement financier parfait où il
ny aurait pas de fiscalité, pas de coûts
démission dactions nouvelles et pas de coûts de
transaction, la politique de dividende naurait
aucun impact sur la richesse des actionnaires - Autre formulation (équivalente) dans un
environnement financier parfait (...) le choix
entre endettement et autofinancement na pas
dimpact sur la richesse des actionnaires (i.e.
valeur de la firme)
51Théorème de MM intuition de la démonstration
- La variation du cours des actions compense
limpact de la politique de dividende sur la
richesse des actionnaires - Distribution dun dividende (gtfinancement
externe des projets) les dividendes futurs
anticipés sont plus faibles et donc les cours ? - Non distribution (gtautofinancement) le
dividende courant est nul mais cela est compensé
par une augmentation du cours liée à la hausse
des dividendes futurs anticipés
52II.2. Les limites de la perfection des marchés
financiersII.2.1. Lhypothèse defficience et
ses conséquences
- Hypothèse qui a été théorisée par léconomiste
Eugène FAMA ( The behavior of Stock Market
Prices , Journal of Business, 1965). - Efficience le marché organise linformation
de telle manière que toutes les données
pertinentes pour anticiper le prix futur sont
rendues disponibles dans les mêmes conditions à
tous les opérateurs. Le prix formé sur le marché
incorpore instantanément toutes les anticipations
de profit futur. .
53Définition de lefficience au sens de Fama
(suite)
- Autre définition On définit un marché
efficient comme étant un marché dans lequel
linformation nouvelle est incorporée
instantanément et complètement dans le cours des
titres. (Goffin, p. 110). - Typologie de Fama
- Efficience faible le prix courant absorbe toute
linformation révélée par les prix passés. - semi-forte le prix courant contient toute
linformation publique sur les fondamentaux qui
déterminent le prix. - forte le prix courant contient toute
linformation économique pouvant être connue.
54Lhypothèse defficience interprétation
- Lefficience est une propriété qui caractérise
lefficacité de la diffusion de linformation et
la manière dont les investisseurs peuvent saisir
toutes les opportunités de profit. Toute
information susceptible de justifier une hausse
future du prix dun titre (hausse des profits de
la firme) est immédiatement incorporée dans le
prix de ce titre car comme on sait quil va
monter demain, on lachète aujourdhui.
Lhypothèse defficience implique donc que les
agents font des anticipations rationnelles leur
anticipation du prix est lespérance mathématique
de celui-ci conditionnelle à un ensemble
dinformation qui est commun à tous les
investisseurs.
55Interprétation de lefficience (suite)
- Dans un marché efficient, toute information
nouvelle concernant une valeur est immédiatement
incorporée dans son cours. On a ainsi des prix
qui réagissent aux nouvelles de la façon
suivante
Apparition dune information positive en t
Cheminement si pas defficience
Cheminement si efficience
t
56Conséquences de lefficience si elle est vérifiée
- Impossibilité de réaliser un gain à partir dune
information nouvelle (Information positive avant
louverturegttous les agents passent des ordres
dachatgtle prix ? instantanément et il ny a
plus de gain spéculatif). - Impossibilité de battre le marché . Quest-ce
que cela signifie ? Il faut pour le comprendre
étudier le MEDAF (cf. infra) - Le cours des titres ne devrait pas pouvoir
sécarter de la valeur fondamentale.
57Lien avec la valeur fondamentale (VF)
- Actions valeur fondamentale formule de Gordon
et Shapiro - Raisonnement des partisans de lefficience tout
écart à cette valeur est immédiatement corrigé
par le marché parce que la VF est connaissance
commune - Critique possible distinction entre la VF et la
VS (valeur spéculative)
58La Valeur Spéculative (VS)
- (Formule de Gordon et
Shapiro) - Or la seule véritable implication de lhypothèse
de rationalité des agents est une condition
darbitrage - Si Ra est le rendement anticipé, cette condition
sécrit (A) - Avec et i taux
dactualisation - Et (A) nest ? à VF que si
(démontré aux diapos 39-40) - Cest justement le cas en moyenne (en
espérance) selon lhypothèse defficience - Sinon (A) ? seulement à
59Conséquences
- Quelle que soit la croyance déterminant
lanticipation, cest elle qui fixe le prix des
titres. Si tous les agents pensent que les
taches solaires font monter le prix des
titres, alors ils en achètent et font
effectivement monter le prix. - Lhypothèse defficience suppose que toute
linformation est connue et exploitée, mais elle
nimpose pas que cette information concerne
uniquement les dividendes futurs. Si chacun pense
que les autres pensent que ce sont les taches
solaires qui déterminent les prix, alors
lensemble dinformation pertinent devient
lactivité solaire à le prix peut donc
durablement sécarter de la valeur fondamentale
sur un marché efficient - théorie des bulles spéculatives rationnelles
60II.2.2. Deux questions à propos de la création de
valeur pour lactionnaireII.2.2.1. Le problème
du partage de la valeur ajoutée
- Retour sur la diapositive n 48 on crée de la
valeur pour lactionnaire non pas en ayant des
taux de distribution élevés, mais en investissant
dans des projets qui généreront des bénéfices
futurs plus élevés - Mais la valeur qui va aux actionnaires peut-elle
croître plus vite que léconomie? - Impossible sans que cela génère une distorsion
croissante du partage de la valeur ajoutée
61Un rendement de 15 ou 20 est-il réaliste et
souhaitable?
- Le raisonnement précédent nest valable quau
plan microéconomique toutes les opportunités
dinvestissement ne peuvent générer une
croissance des profits de 15/20, alors que les
économies développées croissent à 2/4 - TCROI PIB Contrib PROFITS Contrib SALAIRES
- Soit
- TCROI PIB 0,33?TCROI(PROFITS)
0,66?TCROI(SALAIRES) - Avec le TCROI Potentiel du PIB US et une
croissance des profits à 15 on aurait - 4 0,33 ? 15 0,66 ? TCROI(SALAIRES)
- Soit TCROI(SALAIRES) ? -1.4
62II.2.2.2. Les stratégies deffet de levier
génèrent-elles vraiment de la valeur pour
lactionnaire?
- Formule de leffet de levier
- RF RE (RE-i) ? (D/E)
- Avec
- RF Dividende/Actions (Rentabilité financière ou
ROE) - RE Profits/Actifs (Rentabilité économique)
- i taux dintérêt sur les dettes de lentreprise
- D dettes et E actions de lentreprise (fonds
propres - Si RE gt i , la ? de lendettement gt ? de RF
63Neutralité des stratégies deffet de levier
- Lorsque D/E s ?, le risque lié à la détention
des actions s ? aussi - Explication les charges dintérêt à payer sur
la dette ne varie pas en fonction de la
conjoncture alors que cest le cas des profits. - Donc le dividende est un résidu dautant plus
variable que la part fixe prise par les intérêt
est importante. - On peut montrer que laugmentation du risque
neutralise leffet de laugmentation du rendement
et que le cours de laction reste donc inchangé
64Paradoxes de la financiarisation des stratégies
dentreprise
- Les fonds de pension font pression sur les
conseils dadministration pour lobtention de ROE
de 15 (Concept dEVA et de valeur
actionariale) - Les entreprises nont pas dautre choix alors que
de faire pression sur la masse salariale
(licencier ou payer moins) ou daccroître les
leviers dendettement - Conséquences
- Le partage de la VA se déforme en défaveur des
salaires - Le risque porté par les actionnaires est plus
grand (sans quils en soient toujours conscients)
- Les entreprises ninvestissent plus assez