Title: Module prpar par Anne Borgne, Gilles Brcker, Bertrand Dautzenberg, Anne Lecain, Gilbert Lagrue, Laur
1Module de formation des médecins généralistes à
l'arrêt du tabacNicomède
- Module préparé par Anne Borgne, Gilles
Brücker, Bertrand Dautzenberg, Anne Lecain,
Gilbert Lagrue, Laurent Meyer, Françoise Hodebar
à la demande de la DGS - Version 99-02
Conférence Nationale des Présidents des Unions
Régionales des Médecins Libéraux
2Module Nicomède de formation des médecins
généralistes à l'arrêt du tabac
Exposé sur le tabac
Introduction
Abord du fumeur
Sevrage
Questions fréquentes
Cas Marie-Caroline
Utilitaires
Evaluation
Présentation
3Les acteurs de la préparation du module de
formation des médecins généralistes à l'arrêt du
tabac Nicomède
- Ce module de formation a été préparé par le Pr
Bertrand Dautzenberg, le Pr Gilbert Lagrue, le Pr
Gilles Brücker, le Dr Anne Borgne, le Dr Laurent
Meyer et Mme Anne Le Cain en se basant sur le
programme australien Smokescreen pour les années
90 du Pr Robyn Richmond qui a été utilisé chez
les étudiants pour la formation initiale,
appliqué à 7 000 médecins généralistes et évalué. -
- La Caisse Nationale dAssurance Maladie des
Travailleurs Salariés, le Comité Français
d'Education pour la Santé, le Comité National
Contre les Maladies Respiratoires et la
Tuberculose, la Conférence Nationale des
Présidents des Unions Régionales des Médecins
Libéraux, la Direction Générale de la Santé, la
Fédération Française de Cardiologie, la Ligue
Nationale Contre le Cancer, l'Office Français du
Tabagisme, le Réseau Hôpital Sans Tabac coopèrent
pour la mise en place de ce programme avec les
acteurs de terrain.
4Formation des médecins généralistes sur le tabac
Nicomède
- Cette formation, demandée par la DGS aux
différents acteurs du tabagisme en France, doit
permettre d'assurer dans chaque département une
formation du plus grand nombre possible de
médecins généralistes à la prise en charge du
tabagisme dans la pratique quotidienne. - Cette formation ne se substitue pas aux
formations de tabacologie au sein des DIU ou des
formations approfondies données dans certains
centres. - Des formateurs Nicomède départementaux et
régionaux ont été formés début 1999 au cours d'un
séminaire de 2 jours au maniement de cet outil de
formation à la prise en charge du tabagisme en
médecine générale.
5Ce que tout médecin généraliste (non tabacologue)
doit savoir
- 1- Connaître le tabac, ses effets, la
dépendance... - 2- Inscrire le statut tabagique dans les signes
vitaux à côté de la PA et du poids, quel que soit
le motif de consultation. - 3- Savoir classer tous les fumeurs dans un des
stades de préparation à l'arrêt - - brièvement sensibiliser les fumeurs heureux,
- - proposer de l'aide aux hésitants pour
prendre leur décision le moment venu, - - proposer une aide à l'arrêt,
- - proposer une aide au suivi après arrêt.
- 4- Appliquer les stratégies de sevrage, en
particulier la substitution nicotinique.
6 Objectifs du programme Nicomède
- 1- Faciliter lappropriation par les médecins
généralistes du sevrage tabagique (vux
Conférence Consensus octobre 98). - 2- Modifier le comportement des médecins
généralistes dans la prise en charge du
tabagisme, en particulier - - inscription automatique du tabac dans les
signes vitaux. - - maîtrise et utilisation de la démarche de
Prochaska. - - optimisation de lutilisation des substituts
nicotiniques (quils soient prescrits ou en OTC). - 3- Augmenter le pourcentage dex fumeurs en
France.
7Efficacité des interventions des médecinspour la
prise en charge des fumeurs
- Il existe de nombreux travaux montrant
- lefficacité du conseil minimal,
- lefficacité du sevrage tabagique par le
généraliste, - lefficacité de la distribution de brochures par
le généraliste, - lefficacité des séances de formation des
généralistes à la prise en charge des fumeurs, - lefficacité dun rappel par courrier après la
formation des généralistes, - la place prépondérante du médecin généraliste
pour le sevrage dun grand nombre de fumeurs dans
une démarche de santé publique.
8Efficacité des interventions des médecinspour
les malades avec maladies respiratoires
- 4 études non significatives (6-12 mois)
- BTA 1331 malades avertissement livre
gomme placebo -
8,9 8,5 9,8 11,4 - BTA 1392 malades avertissement signé
lettre signé lettre -
5,2 4,9 8,5 8,8 - Campbell 1206 malades rien gommemanuel
-
2,7 3,9 - Pederson 120 malades rien gomme
manuel manuel gomme
12,1 13,4 11,6 11,7
R Richmond Int J Tuberc Lung Dis 1999, 3, 100-112
9Efficacité des interventions des médecinspour
les malades avec maladies respiratoires
- 4 études positives significatives (6-12 mois)
- Sachs 71 IR restrictifs rien gomme
-
0 27 - Tonnesen 344 BPCO self intervention
gomme -
16,2 27,2 - Anthonisen 5887 BPCO rien gommeint.
intensive -
9 35 - Humerfelt 2610 malades rien lettre
manuel -
5,6 35
Source R Richmond Int J Tuberc Lung Dis 1999,
3, 100-112
10Le médecin généraliste est un interlocuteur
privilégié pour aider les fumeurs car
6
- le médecin généraliste est le premier recours
dans le système de santé, - le médecin connaît souvent les habitudes du
patient et son statut social, - la nature de la relation médecin/malade est
particulière, - le patient est un auditeur captif pour recevoir
les messages du médecin, - le patient écoute le médecin comme une autorité
crédible en matière de santé, - le médecin voit le patient quand il est malade ou
souffre de maladie liée au tabac, à un moment où
il est le plus vulnérable et peut être motivé à
changer, - il a l'opportunité d'intervenir souvent et de
répéter les messages en vue de l'arrêt du tabac.
Source Richmond, 1997
11Efficacité des interventions des
médecinsgénéralistes
- 23 études 15 positives significatives
- 8 non significatives
- Les 8 études avec plus de 1000 malades sont
positives. - Les 2 études de moins de 200 malades ne sont pas
significatives.
R. Richmond Int J Tuberc Lung Dis 1999, 3, 100-112
12Le conseil minimal
- Le conseil minimal est efficace en médecine
générale. - Lintervention minimale provoque 2 de baisse
du tabagisme chez les patients des médecins qui
pratiquaient le conseil minimal dans une étude
conduite en PACA avec les Conseils de lOrdre des
Médecins (randomisation entre départements avec
intervention minimale et départements témoins). - Dautres études montrent des arrêts de
tabagisme atteignant 5 avec le conseil minimal.
Source K. Slama Tobacco control 1995 4, 162
K. Slama Conf consensus tabac
1998
13Que reste-t-il des formations des MG ?
- Après un exposé de 2 heures, 93 des médecins
disent que la formation est suffisante pour
changer leur pratique. - (Richmond, Prev Med1998, 110, 687)
- Après 6 mois 88 des médecins utilisent toujours
les techniques de lEPU. - Les renforcements après lEPU sont efficaces
- (Ewart J Med Educ 1983 58 468).
14Dans sa vie professionnelle le médecin peut aider
en
- Montrant l'exemple en étant non fumeur (France 32
, UK 4 ! ! !), - Connaissant les maladies liées au tabac,
- Recueillant l'histoire du tabagisme de ses
patients, - Soutenant le fumeur durant l'arrêt,
- Etant entraîné aux stratégies d'arrêt,
- Enseignant le tabagisme aux autres professionnels.
Source Richmond, 1997
15Comme leader d'opinion le médecin peut aider en
- Discutant le contrôle du tabagisme dans son
contexte social et professionnel, - Délivrant une information locale et nationale sur
le tabac, - Soutenant les structures nationales et locales de
lutte contre le tabagisme,
Source Richmond, 1997
16Impact des interventions des médecins et des
professionnels de santé
- L'information sur le sevrage est efficace.
- Le taux d'arrêt est proportionnel à l'intensité
de l'intervention, - Un taux de sevrage de 2 à 10 est atteint par une
intervention minimale, mais des interventions
plus importantes sont associées à des taux de
sevrage de 36.
Source Richmond, 1997
17Les ex-fumeurs en France
- 15 000 000 fumeurs en France,
- 420 000 fumeurs arrêtent chaque année,
- 120 000 du fait de décès (dont 60 000 directement
liés au tabac), - 300 000 arrêtent avant le décès,
- 184 consultations de tabacologie aident
efficacement 5000 fumeurs, - Parmi les fumeurs 295 000 arrêtent de fumer sans
recourir à une consultation de sevrage tabagique, - Actuellement chaque médecin généraliste conduit
directement ou indirectement 3 de ses patients
fumeurs à arrêter de fumer chaque année. - Objectif Tous les mois chaque médecin
conduit un de ses patients à l'arrêt définitif. - Cet objectif conduit chaque médecin à sauver
80 années de vie par an et l'ensemble des
médecins à réduire d'un tiers le tabagisme en
5 ans.